(ø)NOTRE ,-- DAME

DE

(I)IOC.L'Sh' » E TULLE)

Fr M. l'Abbé ÉCVfELiWe,nbre de la Soeiété scientifique

historique et archéologique de la Corrèze

- 1912 -

SE VEND AU PROFIT DU SANCTUAIRE

TULLE

IMPRIMERIE DE IA BONNE PRESSE DU CENTRE

Document 1912

0000005782512 ' '

NOTRE-DAMEDE

Saint -Cyr- La- Roche

Nihil obstzt. D. GIBTAT, CensorTatelL', 5 de Juhi ï î

O Ti

Plusieurs fois il flOUS u été donné (IaSsislei', le 8septembre, illa Pète de Xoirc-Dame (le Saint-G)Roche. EnEn c'o ranl la foule pieuse des pi'/erins se pres-ser dans le sanctuaire (le la Vierge, 1(1 pensée nous estvenue de rechercher i'oi'igine de ce pèle,'iirnge Etaconons-le nos #'echerches n'ont pas été /rneiueuses.Peu nombreux sont les docw,u'nIs que nous at'ons purecueilli,'. Les scub. que Fions eussions /)li utiliser ouidisparu depuis ion gtemps. Néanmoins floUS acons faitnoire possible jouir ,'eflsei o-ne,. /e pèii'iu -

Que 1otre-Dame (le S(-'int-C)-,' daigne bénir cesquelques lignes ! J'itissen I-elles con I,'fl,ue,' t) faireaime,' et vénérer un sanetuai,'e qui n ous es t che,' /

A. M. E.

LA CHAPELLE

Le sanctuaire de Notre-Dame de Saint-Cvr-la-Roehc,(canton dc Juillac) (tout il est question dans cespages est situé dans la paroisse de ce nom à l'ouestet à deux kilomètres d'Objat (f. Av ant 183, (laie durétablissement du diocèse de Tulle, Saint-Cvr dépen-dait du diocèse de Limoges. Au nom (le Saint-Cyr onajouta la Roche pour distinguer cette paroisse d'autresdu même nom.

En venant d'Objat, après avoir traversé la Mayne,on arrive au pied dune falaise abrupte, au sommet delaquelle dominent l'église paroissiale et la ChapelleNotre Daine. La Végétation est luxuriante et les abordsne sont qu' un vaste verger.

Jadis se dressait au milieu du bourg un soi-disantchiXteau dont un mur enclavé dans une maison montreune fenêtre à meneaux, (seul vestige'; duquel nous nenous occuperons pas, non plus (lue (lu manoir qui estprès (le l'é glise qui appartint aux Pompadours et futVefl(IU CII

La chapelle Notre-Dame est distante (le cciii ciii-plante mètres de l'église paroissiale. Celle-ci devenu*,-monument historique est dii xv e siècle. Elle po rte lesarmes des Lastours, seigneurs de Saint- Cyr-la-Rochc.

Au (lire tic plusieurs, la Chapelle Notre-Dame fatéglise paroissiale quand celle d'aujourd'hui dépendaitdu château. C'est un point en tout obscur (pie nous nechercherons pas à élucider. On croit cependant qu'elleest plus ancienne que l'église.

Enla Chapelle est connue sous le nom (l'Aube-peyres. On écrivit en 189 Aubepart. Ces (lénomina-

(1) Objat sur la ligne de Limoges par aint-Yrieix.

-8--

tions signifi-raient blanches pierres. quoique la Cha-pelle ne soit pas construite (le pierres blanches (r).

La chapelle, à laquelle on accède par une large ave-nue qui permet aux pèlerins d'arriver jusqu'à l'entrée,saris eiicombi'e. est orientée. Au-dessus d'un auventdu meilleur goût apparaît une statue (le Marie aveccette inscription : NOTRE-DAME DE SAINT-C)RPRIE'!. POUR NO US.

Quantt t I'td i fi celui-même c'est un rectangle dedouze mètres de longueur sui' sept de largeur, soutenu

t' plusieurs COU tee toits -Ii' CIOCh'tOfl est à dix mètres de hauteur. L'unique

cloche porte cette inscription

SANCTA MA RIA ()RX l'R() N()IIISCLXUI)E DE LARME

Parrain F.de GUI LIIAJJME (le PROI)EL ROI'RGEOIMarraine REY NA LX. M. F.i;3..

L'intérieur de la Chapelle quoique modeste, est deve-nu plus roquet, grâce au zèle et au dcvoueincnt (le M.Varolle, curé de la paroisse qui a entrepris, (le restau-rer le pieux sanctuaire, et disons-le, il y a parfaitementréussi

L'autel, nouvellement repeint (lu dix septième siècle,ne conserve plus que ses cieux colonnes torses qui de-vaient supporter un couronnement aujoind'Ir ni disparu.Au centre, se détache la statue de la Sainte Vierge, en

Il existe dans le Cantal un p'elei'inage appelé Notre-DamedAubcspeyre à uhespeyre. Cette chapelle sous le vocablede Notre-Dame de la visitation n été bIlle, pense-L'on, vers104par un vieux prêtre de l'endroit.Elle est renommée pourses miracles. Ce pelerinuge n'a rien de commun, que le nom,avec Nuire-Dame, dite autrefois, d'Aubespeyi'e à Saint-Cyr.Nous avons cru devoir signaler le fait. - Nous trouvons dansle cartulaire de l3eaulieu le nom d'Aubepierre, Coureu(tUs deciba petra ou albis peins. Il existe un Aubepevre. commune deSaint- Yrieix-La-Montagne, arrondissement d'Aubiisson(Creuse)qui appartenait Jadis à Austrille de la Souwaigne, protono-taire apostolique.

— o —

bois doté, qui lut cachée pe1idiiitlt Révolution de I789.Les deux bustes de saint Jean et sainte Julitte furentmutilés. L'auteur de ce sacrilège F. . fut tué d'un coupde pied de cheval, à Saint-Boimet-Larivièi'e où il s'étaitretiré

M. Pouibrière nous sina1e une inscription placéesous le tabernacle un écusson représentant une croixancrée, surmontée d'une étoile et entourée des initia-les J. IL P. P. C. 1). S. C. qu'il interprête ainsiJean-Baptiste I 'rodel, piètre, curé de Saint- Cvi'.

Deux nouvelles statues (lu Sacré-Coeur et de Saint-Joseph pt'etli'oit hient(it place sut' deux supports (l'at-tente, quand les ressources le PNrtIettÏ'otlt.

La vuùle actuelle relativement récente a remplacél'ancienne voi'ite ogivale qui menaçait ruine et qu'onfut obligé de démolit'.

--T el,-

ORIGINE DU PÈLERINAGE

Quelle a tC 1oi'ii rie de ce pèlerina ge ? Il serait d illi-cite de le dire. (in le fait remonter bien haut. Un che-valier de Lastours parti pour la croisade, songeait,apr'S avoir guerroyé cri terre Sainte contre les Turcs àrevenir eu France. Orr quant) il fut en pleine ruer uneviolente temrte menaça de tout engloutir. Le vaisseaufit flan t'ra e et le chevalier voua, que s'il sortait sain etsauf de ce périt,il consti'ui rai t un saut' t na ire r la SainteVierge. Elle vint à so i t il l'ut sauvé, aol é parnu lion q tut avait capturé et appri voisé (r

Nous ne savons pas ce qu'il y aile vrai dans ce réçit.Combien de uian I igés ont été sauvés par Marietémoin ce vaisseau en miniature suspendu aux voûtesdu sanctuaire (le itti'i' Daine tIC ROC .unatlour'(o

Une lér,ciidc locale se rattache à ce sanctuaire, elleest l)ieIi ('Oliflhit' tians la eontre. I l it taureau tIn villa'ge de Cluan'icvr'is (Objal) distant tIC 1000 r 1500 nièti'es,se serait porte l'réquernmeut vers Saint-Cyr etLU1'aLt obstinément, i pu point donné. fouillé te sol (leses cornes. Intrigués par e fait, des témoins auraientcr-'nrse plus 1)n'ofonldément et trouvé une statue de laSainte Vierge. ( )n aurait élevé la chapelle sur l'empla-cement mi'me rie la découverte. » (3).

1) Deux I,astours prirent J)arr. aux Croisades : Goulfici' deLastours. lr croisade 0u95-1l .l51 et, Guy de Lastours. 2"'° croi-sade (l145. IlR5 qui nrLOlirut a Jérualem,

(2) Lhistoire du chevalier Joyet est à peu près semblable àcelle que nous rapportons.

Antoinre Joyet de Maubec, e ) rnruiandunt un vaisseau duroi ,fu.t chargé par Henri 11 dose rendre là Alger pour y négo-cier le rachat do l'o11N chrétiens, or, comme il revenaiten France, il fui attaqué par les Corsaires et se voyant perduil fit voeu, pendant le combat, d'établir une chapelle à laVierge Marie si ses derniers efforts étaient couronnés de sue-ces. Confiant alors, il se défendit si vaillamment que les for-bans durent s'enfuir avec des pertes considérables. Le cheva-lier, fidèle à son voeu, fit bâtir une chapelle dont on voit en-core les ruines au château de Maubec (De Bergues lu Carde.Nobiliaire du Bas-Limousin)

(3) Pouibrière,

D'après quelques-uns la découverte d'une statuetteen ce lieu sciait un fait acquis. Elle aurait été déposéeprès (l'un arbre, on y aurait prié et ç'aurait été là l'ori-gine du pèlerinage...

Par qui fut construite la chapelle actuelle ? La tradi-tion lui assigne un Lastours. Cependant im documentque nous avons trouvé en parC0111'aIit les pièces d'unprocès au sujet de la chapelle Notre-Dame nous permetde connaiti'r le patron et fondateur. Dans un hommageau roi de France, Jean de Pompadour, vicomte de. Ro-chechouai'd, baron de Bret. Treigmiac, Saint-Cyi'-la-Roche, F'ressinct et Saint-Germain sur Vienne, se re-connaît vassal du roi, il avoue et déclare « que la dUeéglise de SaintCyr-ia-Iloche et chapelle (le Notre-Dame u été fondée et doilee par ses auteurs et eu cettequalité qu'il est fait patron et fondateur d'icelle Egliseet Chapelle et en est en possession san.s trouble nyempêchement et avoir cet honneur et droits honorifiquesdans les dites églises et chapelle Notre-Dame de Saint-Cir (i).

Ce document est postérieur à iGOS, or si ce Jean dePompadour dont il est question entend par ses auteursson père et sa mère, la fondation de la chapelle ne re-monte pas au-delà (lu milieu du xvii 6 siècle. Elle (lûtêtre restaurée après les guerres de religions,car au direde plusieurs auteurs les Huguenots avaient ravagé lepays et détruit les églises.

Quoiqu'il en soit, de tOuttCmTll)s, les fidèles ontvénéréce sanctuaire et l'ont enrichi (le leurs dons commenous le verrons. Mais nous constatons que depuis plusde deux siècles la chapelle a é té toujours en état d'yélébm'er les ofhice, ce qui n'existait pas ailleurs puis-

que les Evêques de limoges étaient obligés d'imposerd'office des réparations à certains sanctuaires et nièmé

(1) Àre1i'es de la Corrèze (B. 369).

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quelquefois l'interdiction. Nous ne connaissons pas cesmesures de rigueur pour notre sanctuaire, bien au con-traire: Le samedi vingt six mai I;45, Monseigneur JeanGilles du Coetlosquet, évèque de Limoges, accompagnéde Messire IlenriJacques de Montesquiou, abbé de St_Martial de Limoges et vicaire général, de M. EienneOroux, Promoteur de visites, de son secrétaire. procé-da à la visite de l'église de Saii1t-C yr-la-!o(he, alorsdépendant de l'archiprèt i'é de Luhersac. Il est inutilede rapporter ici ce (lui concerne l'église paroissiale,mais Voici ce qui est dit dc la chapelle « Nous étantensuite transporté dans la chapelle rurale de Volve-Daine située dans le bourg de la dite paroisse et laianttrouvé dans arr état très décen et bien poiz.rcie d'orne-ments et de tout ce qui est ÏtéCCSSai!C à la célébrationdu Saint-Sacrifice, .Vous e tons permis et permette usde continuer d ) - célébrer la messe, et afin que personnene prétende cause d'ignorance de notre présente or-donnance qui sera exécutée nonobstant, opposition ouappellation quelconque nous enjoignons ait Sieur curéd'en faire la lecture au prône de la messe paroissiale ledimanche suivant le jour auquel il lui en sera délivrécopie. »

Une autre visite fit faite le 3 octobre I;o. pat' M.Jean-Joseph Bourdeaux, curé deVoutezac, délégué spé-cialement par Monseigneur FEvquede Limoges. LouisCharles, Duplessis d'Argentré et accompagné dc M. deGuillaume ils trouvèrent la chapelle Notre-Darne « entrès boit état. » Ceci nous amène à parler des répara-tions faites à ce sanctuaile.

Les plus anciennes réparations que nous connaissonsremontent en i$o. Elles furent exécutées au sanctuaireet à la sacristie mais flous ne savons au juste en quoielles consistaient. Il n 'existe pas de registre spécialpour la Chapelle, nous avons dû pour nous renseigner

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parcourir les délibérations du conseil de Fabrique etnous constatons, que depuis un demi-siècle la dévotionà Notre-Dame de Saint-Cvi' s'est accrue considérable-ment par les dons au sanctuaire.

Jadis quand on testait un n'oubliait ni l'Eglise ni lesPauvres. Il va sans dire qu'on n'oublia jamais le sanc-tuaire de la Sainte Vierge. En i :o nous voyons unecertaine (lame Anne Le yx, habitant au village (le LaRoche laisser par testament la somme de io livres« Et donne et lègue à la réparation de ladite églize deSaint-Cinq la somme (le vingtlivres. Et 1)0 1.11' faire laditeréparation (le la CllaI)elle \osti'e-Daiiie (lalil)el)earedudit bourg de Saint-Cirq la somme de dix livres pa-ïables dans six mois apl)r&s son (léceds.DoIiIie et lègueaux pauvres la somme (le trente livres scavoit' dixlivres, le joui' de La sépulture dix livra le joui' (le laquarantaine et dix livres au bout de l'an. >

Le 4 avril 1869. 11 fut acheté un ornement en drapd'or, 55 fi'. un missel 26 fi'. 5o. Une personne, avaitoffert 12

Le 6 mai i8o, un long devis (les réparations à exé-cuter nous fait connaître que le dallage, (levait êtreremplacé pal' un béton la sacristie dans un état affreuxdevait être réduite, la toiture refaite. On devait réparertout l'extérieur (le la chapelle, acheter un socle (le sta-tue, une armoire, lin b.nitiei', etc.

A ces réparations furent employées diverses sommes:150 fr, obtenus de la Préfecture ; 16o fi'. donnés par laBaronne de Vieil-Castel ; 63 Ir. produit d'une quête àl'église ; 20 fr. donnés pat' M. Faure du Dorat.

Le 4 janvier i8; j. Réparation à la toiture et au plan-cher (le la saci'istie,,..,,.,,,.,,.,,,.,.,,56fr 5e.

En 188. Dorure du calice de la chapelle., 32 fi',Le 16 avril 1882. Le conseil (le Fabrique (101111e toute

autorisation à M. Lajugie, maire et à M. le curé, pour

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faire les réparations qu'ils jugeront nécessaires et con-venables à la chapelle de la Sainte Vierge indépt'iulaiilede l'église et connue sous le nom de Notre-Darne deSaint-Cvr. Cette autorisation estdonnée sur la demandede M. Marche, curé, qui offre une somme d'argent pourl'embellissement de la (lite chapelle. Monsieur le Curéest charge aussi de, demander à Monseigneur l'Evéqueles autorisations iIéc('Ssaires.

Monsieur Cevrolles, ancien curé de la paroisse avaittrouvé dans les ressources de son zèle une somme de900 l'r. qu'il se disposait à employer aux réparations dela Chapelle Pat' Suite d(' 5011 déplacement il laissa cesoin à son successeur qui voulantunsanctuaire digne dela Reine des cieux n consacré 1800 fr. (somme qui avecla précédente vient de (Ions (le personnes généreuses dela i'°'' et (les (lillérentes quète de [année) à desrestaurations du meilleur goit. Qu'il nous suffise designaler à l'intérieur les boiseries sur le pourtour (le lachapelle. le crépissage (les murs et de la voûte, une ré-paration ait vitrail (le Saint Jean, les peintures desboiseries du choeur et du retable qui sont d'un effetcharmant.

À l'extérieur : le rejointoiement ,les murs au ciment,le nouvel auvent dune harmonie pai'Iaite avec la cha-pelle. l'ajustage de trois nouveaux contreforts derrièrele sanctuaire (grosse et délicate réparation) destinés àconsolider fédiflec. La plantation (les arbres verts quiornent les abords du sanctuaire date (le ce moment.Tout celà en l'honneur (le la Sainte Vierge et pour per-tuer les bienfaits qu'elle prodigue dans ce sanctuairequi lui est cher.

'r

IMPORTANCE DU PÈLERINAGE

De tout terilirs les i1ei'i1is sont venus iioniltieux sepresser sur les (11111es de ce sanctuaire. C'est du resteun tics rares du Bas-Limousin et c'est pourquoi le 8septembre, joui de la fête chacun vient se Consacrer etse recommander ii, la Vierge de Saint-Cyr.

Ce sanctuaire litons-nous (le le (lire fut un de ceuxque recommanda \ionseignemir lierteaud. évêque de'ulIe. dans sa ici tre circulaire (lita ofit i8;3. OI[ uétait encore au lendemain de nos désastres. 011 sentaitle besoin d'implorer Celle qii'ii juste titre on n ple'llc« Secours d'.i Cli, lien-s, » Monseigneur 1'Evêque an-nonçant un piocha in pèlerinage de la Corrèze à 1,0111,

des disait « N'oublions pas. chers coopérateurs, (111enotre diocèse de Tulle est tout diapré de sanctuairesqui ont le privilège d'attirer. chaque année, de nom-breux pèlerins. Le mois de sc 1 tem hre est pour nous levéritable mois (les pèlerinages qui émeuvent nos reli-gieuses populations, NotI'(-l)UIuie du Cli apitre (à Tulle)Notre-Dame de la Chabanne à Ussel), Notre-Daine duRoc (ii Servières'i Notre D» inc (lu Pont du Salut àCorrèze). Notre-Dame de Cliastre (à Bar), Notre- l)amedu Port-Bas Boanlien), Notre-Dame de Saint Cvr- la-Roche. Notre-Daine (les Rubeaux (à Lubersae). Notre-Dame de la Bessière (à Lestard), Notre-l)ameSaigne (à(à Combressol). Noti'e-Dame de tFournol (r.Saint-Merd ont aussi leurs nobles traditions-. Nousdésirons que cette année, les exercices spirituels soientsuivis avec une nouvelle ardeur, et nous invitons lesPateui's gardiens (le ces sanctuaires aimés à prendre,dès cejour, les moyens qu'ils jugeront plus ellicacesI) 0U1' solenniser la lite de la Nativité de la 'l'rês SainteVierge. Mais nous ne devons pas attendre les fêtesannuelles de nos vénérés sanctuaires, pour faire éclater

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notre foi et notre piété. D'après une concession duSouverain Pontife, les fidèles qui se rendront 4 un sanc-tuaire de pèlerinage (l1l(' I ('on (Pll'. le ': Ou le ui août,et qui feront de coeur la consécration (le la Franco à laTrès Sainte Vierge, auront droit à tou le s les faveurs,spirituelles accordées aux pèlerina ges lointains. Afinque les fidèles (le notre Diocèse puissent Jouir de cesprécieuses faveurs. nOUS déshnons pour but de pèleri-nages locaux tous les sanctuaires qui viennent d'êtrerappelés, et nous désirons ardemment que dans chacunde ces sanctuaires il y ait, le I; et le i août, ailluencede fidèles aussi nombreux (lue l)OSSilJle. ))

l'lusienrs comniunes obéirent aux pressantes sollici-tations du premier pasteur du diocèse. ()hjat. (qui con-duisait, avant la Révolution de 1789, une de ses proces-sions des Ro gations à la chapelle de Saint- ( vi'.) \'ou-tezac. Saint-Solve, Vars, Saiut-l)onnct-la-llivièi'e, St-Aulait'e, vinrent l)1'c esSiuflflellefler1t sous la conduitede leurs pasteurs, an sanctuaire de Notre-Daine de St_Cyr.

Une chose manque dans cette chapelle, on ne voitas les ex-veto couvrir les murs. Est-ce à dire pour

celà que Marie n'accorde pas des grâces etiaoidinai-res, des grâces de choix ? Non. Et parmi tous les faitsnOUS lie disons l)tS miraculeux, que nous connaissons,citons-en un seul. Nous laissons la parole à cclui auquelil lut rapporté, Monsieur Cevrolles, ancien CUVé (le St-Cyr.

« C'était en l'année ioi oit si unes souvenirssont bien l)l'éCiS, j'étais alors curé de Saint-Cvr-Laro-clic. Vers la fui (lu mois il ttoCLt ou commencement sep-tembre, un jeune sous-officier, Ni. X..., se présente undimanche matin au presbytère aL demande à me parler.Aussit(t introduit, il me (lit « Monsieur le culé. vousne rue connaissez pas, je suis étranger au l)ays - Le but.de mon voyage est un pèleriiage (le reconnaissance à.la Bonne Vierge do votre chapelle, 1)0111' une grande

grâce qif Elle rua accordée. » Je lui demandais com-ment il avait connu Notre-Dame de Saint Cyi'.IaiioclieLe jeune homme reprit Il y a un peu plus d'un an,une dame (le notre connaissance vo yageait en touriste.Elle s'arrèta à Objat. Elle deniarjçla si dans les parages,il ii'existait pas quelque chose (l'intélessant à visiter.on lui indiqua la chapelle de Notre-Daine (le Saint-Cyr lieu d'un pèlerinage bien connu (hans la contrée et0 i IVS septembre se rendent cri foule les paroisses avoi-sinantes. Cette (lame visita cette chapelle (le Saiut-Cvravec plaisir (t cette visite liii laissa un profond souve-nir .Acette époque, continue le jeune lion) me. j'étaisbien malade J'avais été soigné au régiment par les mé-decins de l'armée, Mais tous leurs soins navaient puen rayer 1e mI. L iriré dans nia l'a inill je consultai leslflé(lI't'jilS de l'end i'oit. Les I'cinè([es ne produisaienta l i c un etlèt. Rien ne parvenait è 111e soulager. Situ' cesentrefaites, la dame dont je viens de vous parler', vintme faire une visite ('t tout en causant elle inc racontason Voyage en Ras-Li Inousi n et à la chapelle de Saint.Cyr-la-Roche et la borine impression qu'elle cii avaitemportée. Puis, elle conseilla à rua mère de faire uneneuvaine de prières à la Bonne Vierge de Saint-Cvr-la-Roche pomri' demander nia guéi'ison. Elle voulut nièmeunir ses prières aux nôtres. Et pendant neuf jours flouspi'ifmes tous les trois avec beaucoup de ferveur. l'i'éa-lablc'nent, j avais fait la promesse daller pendant troisans faire le èlerinrge de St-Cvr-la-Roclie, si j'étaisguéri. Les premiers jours de la neuvaine se passèrentcomme les autres. Mais au sixième jour j'éprouvai dusoulagement. Il en fut de 111ème (lu septième et le hui-tième joui'. Eulin le neuivkniie jour je pus soi'tii' de 11)011lit sur lequel j'étais cloué depuis six mois. Peu à peules forces revinrent et maintenant je suis complètementguéri...

« Permettez-moi, M. le curé, (le me rendre è votrechapelle pour remercier Celle qui m'a rendu la santé.

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Je viendrai pendant trois ans ii pareille époque fairemon pèlerinage. » Le jeune sous-ollicici' est venu, eneffet, mais la troisième année il amcnaavce lui sa jeunedaine qui désirait, elle aussi, témoigner sa reconnais-sance à la Vierge (jlU avait guéri son époux.

J'ajouterai quI'aptèS cettG conversation, je rarniitai rmes paroissiens l'entretien que je venais davoir avecce militaire qu ils avaient -,- il instants aupara-vant. Je leur expliquai couirnent il prétendait avoir étéguéri par l'intervention de Notre-Dame de Saint-Cyr.Inutile de vous dire si ce réçit les intéressa, beaucoupen furent émus. »

Nombreux sont les pèlerins, le matin (lu 8 septembre,qui se pressent au sanctuaire, pour demander des fa-veurs et des grèces àla Reine (lu ciel. Les cierges offertsen son honneur prouvent combien on a confiance etcombien 011 CSpèI e en Notre-Dame de Saint-Cyr. Lesmesses se disent au sanctuaire de la Sainte Vierge.Mais celle de dix heures, en raison (le l'affluieiice (lespèlerins que ne pourrait vontenir la chapelle, est célé-brée à l'église paroissiale. C'est de là que part la pro-cession qui se déroule à travers les rues du bourg eupassant p" la chapelle.

Nous ne pouvons omettre les privilèges dont ne iiian-queroiit pas de profiter tous les dévots de Marie, tousCCUX qui visiteront la chapelle et qui réciteront lui aceMaria devant la statue (le Notre-Dame de Saint-Cyr,gagneront une i ndulgence de quarante jouis chaquefois qu'ils diront c.Le prière. Faveur préoctisi . accor-dée par Mgr Denéchau, évèque de Tulle le deux aoùt1881.

Nous souhaitons en terminant de voir s'accroltrechaque joui. ht dévotion envers Notre-Dame de Saint-Cvr. Souvenons-nous que les grands saints ont invo-qué la Sainte Vierge, qu'ils ont recommandé d'une ma-nière spéciale la dévotion à Marie.

« Dans tous tes dangers, dans toutes tes peines et

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toutes tes craintes, regarde Marie et invoque Marie :elle est la joie, le salut de tous ceux qui la prient. -Un serviteur de Marie ne peut périr (saint Bernard)« La dévotion à Marie est un sauf-conduitsauf-conduit (lui nousgarantit de l'enfer» (saint Ephrezn). Quand un pécheurqui a un désir sincère de s'amender, de revenir dans lebon chemin, reste fidèle à invoquer la mère (le Dieu,je soutiens qu'il est impossible qu'il se damiic. » (saintLiguori). Mmons donc de tout notre Coeur cette Mèresi bonne, si puissante en qui se trouve 1)oul' nous toutsecours et toute assistance.

Que Notre-Dame de Saint-Cvr prenne possession(le tout cc (lui flOUS est cher et le garde sous sa pré-cieuse égide. C'est notre espérance et notre prière.

L. J. C.Laudetiir Jesus Christus

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Avis aw Fȏleriris

ILe jour de la fête de Notre-Dame (le Saint-Cvr, un

prêtre étranger se tient à la disposition des personnesqui veulent se confesser et communier.

IIIl est recommandé de vénérer les reliques exposées

dans la chapelle le jour (le la Féte.Il'

Les personnes qui veulent taire célébrer le Saint Sa-orifice de la messe en l'honneur de Notre-Dame deSaint-Cyr, n'ont qu'à se présenter à la sacristie ou aupresbytère.

IN'Les personnes qui désirent faire un don 1)011v l'entre-

tien de la chapelle Peuvent l'oflrir à M. le Curé OU bienle déposer lors de la quête qui se fait aux principalesmesses.

VIl est expressément défendit de causer quelque (lé-

gradation soit à l'intérieur soit à l'extérieur et auxabords de la chapelle.

VIIl est expressément défendu (le faire 1)rI'iIer les cier-

ges en dehors des chandeliers disposés pour relit.

Ordre des offices le jourde la Fête

Messes de communion G heures, 7 h.,A À CHMIELLE 8 heures et q heures. NI. le curé fait vé-

nérer les reliques après chaque messe.

- -

A L'E(LIS PAR1SS1AL

Messe chantée à i o heures .Àvantla messe, procession à la chapelleet autour du bourg en chantant leslitanies de la Très Sainte Vierge.Iletoiir àl'église paroissiale. Grand'messe : sermon par trn pitreétranger à la paroisse.

A 3 heures, vêpres suivies dusalut solennel du Très Saint-Sacre-ment.

-

Cantique à Notre-Damede Saint-Cyr

('Paroles de M. ('abbé Varoile)(Air De concert avec les anges).

Daigne exaucer nos prières,Notre-Dame de Saint-CvrToi la meilleure des Mères.Toi qui peut nous secourir.

RefrainQu'on honoreQu'on implore

Notre-Darne de Saint-CyrCette ReineSi je l'aime

Saura toujours nie bénir.U.

Si ta chapelle Marie,Disait les dons que tu lais.Nous aurions 1 âme attendrie.En vo yant tant (le bienFaits.

3.De tout tnips. aimable ReineLe pèlerin plein de foiVint de sa croix, de sa peine,Se décharger près de loi.

4.En ce lien/de ta tendresse,Toute prière n reçuLe secours dans la détresse.Le bon remède attendu.

Oh pèlerin, Viens encore,Exposer totis tes besoins.

iIci celle qu'on imploreA chacun donne ses soins.

- 23 —

6.Oui toujours, douce PatronneIci nous t'invoquerons,Et d'une Mère si bonne,rIol1t bienrai t nOUS O1)IiClld ('0 n.

Nous voici sous ton empire.Garde-nous jusqu'au trépas.Mère, à qui nOUS venons dire,Je veux t'aimer ici-bas.

8.Un jour, û Vierge immortelle,Nous irons, pleins de bonheur,1k ta bonté maternelle,Loucr,chanter la douceur.

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