« LE SOCIAL ET L ’ ŒDIPE

« LE SOCIAL ET L’LE SOCIAL ET L’ ŒDIPEŒDIPE

LL’’enfant de quatre ans s’étant enfant de quatre ans s’étant auto terrorisé auto terrorisé de sa tentative de séparationde sa tentative de séparation d d’’avec sa mère avec le avec sa mère avec le fantasme de MATRICIDE tente de se rassurer et revient à fantasme de MATRICIDE tente de se rassurer et revient à un désir de FUSION avec la mère encore plus violent qu’il un désir de FUSION avec la mère encore plus violent qu’il n’a PAS appris accepter aucune frustration, aucune limite, n’a PAS appris accepter aucune frustration, aucune limite, aucun interdit.aucun interdit.

Les émotions se bousculent. Les émotions se bousculent.

Le temps Le temps ŒDIPIENŒDIPIEN

ŒdipeŒdipe a quitté le rêve enfantin dea quitté le rêve enfantin de ll’’éternitééternité de toute puissance, mais tente de de toute puissance, mais tente de revenir dans un revenir dans un rêve HORS du temps rêve HORS du temps dans dans

lequellequel il tente de poursuivreil tente de poursuivre le rêve enfantin d’un le rêve enfantin d’un lien d’amour total avec la mère.lien d’amour total avec la mère.


LL ’’enfant de quatre ans commeenfant de quatre ans comme Œdipe Œdipe accepte le déroulement du temps, la mort, la accepte le déroulement du temps, la mort, la mortalité des autres, des étrangers, du père mais mortalité des autres, des étrangers, du père mais pas celle intolérable de sa mère, ni la mort du lien pas celle intolérable de sa mère, ni la mort du lien à sa mère. à sa mère. La PEUR et l’angoisse de la perte La PEUR et l’angoisse de la perte de ce de ce lien sécuritaire le domine devenant la source de lien sécuritaire le domine devenant la source de ses ses violentes rivalités.violentes rivalités.


Les troubles relationnels avec les Les troubles relationnels avec les parents induisent et aggravent la PEUR parents induisent et aggravent la PEUR et la VIOLENCE fixant l’enfant dans et la VIOLENCE fixant l’enfant dans l’impasse d’un l’impasse d’un mécanisme de défense mécanisme de défense ŒDIPIEN.ŒDIPIEN.


ŒdipeŒdipe dans la peur de perdre sa mère, il oublie son désir de MATRICIDE, il régresse et reprend le désir de ne faire qu’UN avec elle…

Ce fantasme est un désir qui prend une couleur pseudo sexuelle, chez l’enfant qui est dans l’identification à son sexe…

ŒdipeŒdipe REFUSE de se séparer REFUSE de se séparer

La fragilité de l’identité de l’enfant

Œdipien Œdipien peut être interprétée de bien des manières.

Dans le mythe, Œdipe Œdipe ce qui l’habite ce qui l’habite au niveau inconscient, c’est au niveau inconscient, c’est LA RÉALITÉ intolérable d’un père homosexuel assassin terrorisé à l’idée d’avoir un fils et d’une mère INFANTICIDE pour qui les rapports homme/femme ou les rapports entre hommes se réduisent à des rapports de POUVOIR, c’est dire comment elle conçoit ses RAPPORTS À UN ENFANT.

ŒdipeŒdipe est un enfant mis dans des conditions épouvantables au moment où l’enfant a tellement besoin de comprendre que ses parents l’on désiré, que le désir lié à l’amour est à l’origine de sa vie ce qui éclaire pour lui les prémices de la compréhension de la sexualité, de sa différenciation sexuelle, de ses rapports aux autres, de sa conception de la sexualité et du rapport aux femmes.

UN CONDITIONNEMENTUN CONDITIONNEMENT

Erreurs ET CONVICTIONSErreurs ET CONVICTIONSEt nos mécanismes de défenseEt nos mécanismes de défense

La fragilité de l’identité de l’enfant

ŒdipienŒdipien peut être interprétée de bien des manières.

Il va régresser vers le fantasme de perfection lié à un même fusionnelle, celui des LIENS MÈRE/ENFANT qui entraîne le refus des séparations, des renoncements, des castrations symboliques, des limites.

Or la création des écarts est ce qui autorise la différenciation moi/autre et le renforcement de la fonction psychique conduisant à l’autonomie. Tolérer l’existence d’insatisfactions devient source de créativité et n’ouvre plus sur le NÉANT et la PERTE INGÉRABLE, ou sur le MANQUE TOTALITAIRE mais sur le pouvoir du DÉSIR dans la réalité.

CC ’’est le moment des GRANDS PARENTS, est le moment des GRANDS PARENTS, le moment où la famille fait découvrir les le moment où la famille fait découvrir les albums de famille, lalbums de famille, l’’existence des existence des délaisdélais, des , des écarts, écarts, de la de la patiencepatience facilitant facilitant la maturation la maturation du temps du temps à celui ou celle qui ANTICIPE son à celui ou celle qui ANTICIPE son avenir en se posant la question de ses avenir en se posant la question de ses origines origines et du déroulement des et du déroulement des générations générations et de son et de son aveniravenir. .

Il va entrer Il va entrer dans ldans l’’ESPACE HORS de la ESPACE HORS de la FAMILLE, dans lFAMILLE, dans l’’espace social des rencontres. espace social des rencontres.

Les PRÉLUDES dLes PRÉLUDES d’’une une nouvelle conception nouvelle conception de lde l’’espace /tempsespace /temps

Une relation de conflit parent/enfant.Une relation de conflit parent/enfant.

LE REFUS de CHANGERLE REFUS de CHANGER

L ’enfant entre en lutte avec l’autorité parentale.

Il veut imposer sa loi, son bon plaisir, envers et contre tous. Il n’accepte aucune règles. SES FANTASMES sont extrêmes: ll’’inceste et le parricideinceste et le parricide. Il va jusqu’au bout. Il cri, hurle, fait des pieds et des mains, se roule par terre, casse des objets, refuse d’obéir, court se cacher ou joue de la séduction, pleure, fait le malheureux qui a peur du noir et de se coucher tout seul…

Qui veut lâcher la proie pour lQui veut lâcher la proie pour l’’ombreombre

Les PRÉLUDESLes PRÉLUDES

La période ŒDIPIENNELa période ŒDIPIENNE

Têtu, il veut n’en faire qu’à sa tête, il va chercher à Têtu, il veut n’en faire qu’à sa tête, il va chercher à faire plier la mère et le père à ses 4 volontés.faire plier la mère et le père à ses 4 volontés.

CC ’’est le moment des est le moment des vifs conflits vifs conflits entre entre ll’’enfant qui ne veut pas quitter ses liens à la enfant qui ne veut pas quitter ses liens à la mère et les parents qui ne savent pas être mère et les parents qui ne savent pas être ferme et rassurant.ferme et rassurant.

Pour lPour l’’enfant, lenfant, l’’absence de confianceabsence de confiance, , en raison de ce qui a précédé nen raison de ce qui a précédé n’’entraine entraine aucune adhésion, mais bien le refus. « aucune adhésion, mais bien le refus. « On me On me propose des vessies pour des lanternes, des projets propose des vessies pour des lanternes, des projets fallacieuxfallacieux » »

Qui veut lâcher la proie pour lQui veut lâcher la proie pour l’’ombre ?ombre ?


A la période ŒDIPIENNEA la période ŒDIPIENNE

Sous couvert dSous couvert d’’introduireintroduire

la LOI de lla LOI de l’’interdit de linterdit de l’’INCESTEINCESTE..

Il sIl s’’agit en fait de nombreuses agit en fait de nombreuses autres problématiquesautres problématiques..


La période ŒDIPIENNE La période ŒDIPIENNE

CC ’’est quitter est quitter la violence tyrannique des la violence tyrannique des pulsions et des peurs pulsions et des peurs qui conduit à vouloir qui conduit à vouloir imposer ses quatre volontés envers et contre imposer ses quatre volontés envers et contre tous.. Ctous.. C’’est quitter lest quitter l’’angoisse de perdre sa angoisse de perdre sa mère. mère. Rassurer!!! Rassurer!!!

CC ’’est mettre de la mesure et détourner est mettre de la mesure et détourner ses ambitionsses ambitions, ses envies, sa rivalité au père , ses envies, sa rivalité au père admiré, modèle de ce qui plait à sa mère dans admiré, modèle de ce qui plait à sa mère dans le but de le but de garder la mère pour lui seulgarder la mère pour lui seul. .



CC ’’est la poursuite de la volonté d’obtenir tout est la poursuite de la volonté d’obtenir tout ce qu’il veut, quand il le veut.ce qu’il veut, quand il le veut.

Un dressage en douceur, celui d’une Un dressage en douceur, celui d’une autorité claireautorité claire non brutale, non inhibitrice non brutale, non inhibitrice s’impose. s’impose.

Donner des ordres avec fermeté, avec des explications, faire Donner des ordres avec fermeté, avec des explications, faire envisager une victoire différente, les yeux dans les yeux, en envisager une victoire différente, les yeux dans les yeux, en annonçant une sanction qui sera tenue en cas de refus.annonçant une sanction qui sera tenue en cas de refus.


Faire réfléchir sur ce qui caractérise Faire réfléchir sur ce qui caractérise

la démarche ŒDIPIENNEla démarche ŒDIPIENNE

QU’EST-CE QUE GAGNER, GAGNER QUOI?

QU’EST-CE QUE PERDRE, PERDRE QUOI?

QU’EST-CE QUE L’AMOUR ET LE DÉSIR?

QU’EST-CE QUI DIFÉRENCIE PULSION ET DÉSIR?

À l’ADOLESCENCEÀ l’ADOLESCENCE

La période ŒDIPIENNE La période ŒDIPIENNE est un moment est un moment complexe de la maturationcomplexe de la maturation: La fin d: La fin d’’un rêve un rêve et let l’’accès à la réalité, laccès à la réalité, l’’identification à son identification à son sexe, la maturation du désir, lsexe, la maturation du désir, l’’interdit de interdit de ll’’inceste, quitter les liens fusionnels à la mère inceste, quitter les liens fusionnels à la mère et la peur de la perdre. Entrer en rivalité avec et la peur de la perdre. Entrer en rivalité avec le père sans pourtant entrer dans une le père sans pourtant entrer dans une imitation sans limite, accepter le déroulement imitation sans limite, accepter le déroulement du temps, le respect des générations, les du temps, le respect des générations, les délais à la satisfaction de ses pulsions et délais à la satisfaction de ses pulsions et découvrir les insatisfactions du désir, la découvrir les insatisfactions du désir, la communauté de la condition de mortel…communauté de la condition de mortel…

La période ŒDIPIENNE La période ŒDIPIENNE est un moment est un moment complexe de la maturationcomplexe de la maturation: La fin d: La fin d’’un rêve un rêve et let l’’accès à la réalité, laccès à la réalité, l’’identification à son identification à son sexe, la maturation du désir, lsexe, la maturation du désir, l’’interdit de interdit de ll’’inceste, quitter les liens fusionnels à la mère inceste, quitter les liens fusionnels à la mère et la peur de la perdre. Entrer en rivalité avec et la peur de la perdre. Entrer en rivalité avec le père sans pourtant entrer dans une le père sans pourtant entrer dans une imitation sans limite, accepter le déroulement imitation sans limite, accepter le déroulement du temps, le respect des générations, les du temps, le respect des générations, les délais à la satisfaction de ses pulsions et délais à la satisfaction de ses pulsions et découvrir les insatisfactions du désir, la découvrir les insatisfactions du désir, la communauté de la condition de mortel…communauté de la condition de mortel…

LL ’’ŒDIPE, une Transition ŒDIPE, une Transition

complexe complexe et la RÉALITÉet la RÉALITÉ

La période ŒDIPIENNE La période ŒDIPIENNE et la RÉALITÉet la RÉALITÉ

Le dieu Le dieu ÉROSÉROS primitif est le FILS de PÉNIAPÉNIA (carence, manque, indigence, dénuement, pénurie) et de POROSPOROS (plein de ressources, actif, entreprenant).

Construire la différence entre le MANQUE du BESOIN et de la PULSION et le manque du DÉSIR. Mettre des limites à l’envie, à la convoitise.

Permettre de quitter la contrainte de l’Avoir, dans la volonté de posséder pour posséder comme seule défense contre l’angoisse et la misère de la PEUR de ne pas ÊTRE.


Le dieu Le dieu ÉROSÉROS primitif est le FILS de PÉNIAPÉNIA (carence, manque, indigence, dénuement, pénurie) et de POROSPOROS (plein de ressources, actif, entreprenant).

Construire la différence entre le MANQUE du BESOIN et de la PULSION et le manque du DÉSIR. Mettre des limites à l’envie, à la convoitise.

Permettre de quitter la contrainte de l’Avoir, dans la volonté de posséder pour posséder comme seule défense contre l’angoisse et la misère de la PEUR de ne pas ÊTRE.

QUITTER le TOUT ou RIEN QUITTER le TOUT ou RIEN PULSIONNELPULSIONNEL


Le père propose Le père propose une imitation sélective une imitation sélective qui qui étoffe étoffe la construction du la construction du MOIMOI provenant de la provenant de la capacité d’admettre et de différencier lecapacité d’admettre et de différencier le MANQUE, MANQUE,

Faire découvrir Faire découvrir les limites au désir de toute les limites au désir de toute puissance, puissance, ll’’art difficile des limites à nos art difficile des limites à nos attachements, l’art des renoncements créatifs, étoffer attachements, l’art des renoncements créatifs, étoffer la capacité de lier et de délier, étoffer la capacité de la capacité de lier et de délier, étoffer la capacité de discrimination, l’art de créer discrimination, l’art de créer des liens mais aussi des écarts, l’art de la séparabilité différenciée.


Le père propose Le père propose une imitation sélective une imitation sélective qui qui étoffe étoffe la construction du la construction du MOIMOI provenant de la provenant de la capacité d’admettre et de différencier lecapacité d’admettre et de différencier le MANQUE, MANQUE,

Faire découvrir Faire découvrir les limites au désir de toute les limites au désir de toute puissance, puissance, ll’’art difficile des limites à nos art difficile des limites à nos attachements, l’art des renoncements créatifs, étoffer attachements, l’art des renoncements créatifs, étoffer la capacité de lier et de délier, étoffer la capacité de la capacité de lier et de délier, étoffer la capacité de discrimination, l’art de créer discrimination, l’art de créer des liens mais aussi des écarts, l’art de la séparabilité différenciée.

QUITTER le TOUT ou RIENQUITTER le TOUT ou RIEN


LE DEUIL de la plénitude et l’aménagement de l’éphémère et de l’incomplétude de la mortalité avec la la lucidité lucidité et l’acceptation certes des liens mais des écarts entre les uns et les autres dans le constat toléranttolérant des différences conduit logiquement à l’indulgence l’indulgence et à la bontébonté envers les autres qui sont dans la même galère.

L ’art de conjugué lier et délier, l’art de gérer la bonne distance efficace dans le rapport aux autres. (Un bémol aux attachements dans le TOUT ou RIEN.)


LE DEUIL de la plénitude et l’aménagement de l’éphémère et de l’incomplétude de la mortalité avec la la lucidité lucidité et l’acceptation certes des liens mais des écarts entre les uns et les autres dans le constat toléranttolérant des différences conduit logiquement à l’indulgence l’indulgence et à la bontébonté envers les autres qui sont dans la même galère.

L ’art de conjugué lier et délier, l’art de gérer la bonne distance efficace dans le rapport aux autres. (Un bémol aux attachements dans le TOUT ou RIEN.)

Les PRÉLUDES; la maturation du Les PRÉLUDES; la maturation du DÉSIRDÉSIR

Le MIMÉTISME en SOCIÉTÉ Le MIMÉTISME en SOCIÉTÉ Et lEt l’’ OEDIPE OEDIPE


René GIRARDRené GIRARD



L’entreprise qui vise à devenir SOI , à acquérir son autonomie utilise un bien curieux procédé celui de COPIER le père, de copier ceux qui ont l’autorité, le pouvoir pour devenir comme eux pour les remplacer.

Ce mimétisme d’acquisition sans nuances, sans limites, simplifiant, porté à l’extrême est OEDIPEN.OEDIPEN.

AU PLAN SOCIALAU PLAN SOCIAL

La manipulation de la violence mimétique la violence mimétique dans la lutte pour s’accaparer le POUVOIR conduit à la création d’un bouc émissaire. Le rejet par le peuple de la responsabilité d’une crise sur un bouc émissaire détourne des responsabilités du pouvoir.

Le mythe met en évidence la lutte sans merci pour le pouvoir politique, celle entre ŒdipeŒdipe et CRÉONCRÉON


Laisser croire à lLaisser croire à l’’enfant enfant qu’il peut exercer sa toute qu’il peut exercer sa toute puissance en ne tenant pas compte du temps, des autres, puissance en ne tenant pas compte du temps, des autres, dans un intérêt à courte vue, cdans un intérêt à courte vue, c’’est ouvrir largement la porte est ouvrir largement la porte à la violence du chacun pour soi en société comme là la violence du chacun pour soi en société comme l’’a a analysé René GIRARD à propos de lanalysé René GIRARD à propos de l’’absence de limitation absence de limitation du processus ddu processus d’’imitation dimitation d’’apprentissage voué apprentissage voué à une à une concurrence sans merci qui nie la solidarité, le civisme. concurrence sans merci qui nie la solidarité, le civisme. Les familles en seront les premières victimes puis la Les familles en seront les premières victimes puis la société…société… CC ’’EST LA PESTEEST LA PESTE


Laisser croire à lLaisser croire à l’’enfant enfant qu’il peut exercer sa toute qu’il peut exercer sa toute puissance en ne tenant pas compte du temps, des autres, puissance en ne tenant pas compte du temps, des autres, dans un intérêt à courte vue, cdans un intérêt à courte vue, c’’est ouvrir largement la porte est ouvrir largement la porte à la violence du chacun pour soi en société comme là la violence du chacun pour soi en société comme l’’a a analysé René GIRARD à propos de lanalysé René GIRARD à propos de l’’absence de limitation absence de limitation du processus ddu processus d’’imitation dimitation d’’apprentissage voué apprentissage voué à une à une concurrence sans merci qui nie la solidarité, le civisme. concurrence sans merci qui nie la solidarité, le civisme. Les familles en seront les premières victimes puis la Les familles en seront les premières victimes puis la société…société… CC ’’EST LA PESTEEST LA PESTE

Les PRÉLUDES à la Les PRÉLUDES à la VIOLENCEVIOLENCE

La culpabilité d’ Œdipe Œdipe.

Il est le BOUC ÉMISSAIRE qui s’offre au bourreau.

« Plus on se dit élu, plus on s’accepte exclu ! »« Œdipe Œdipe : On voit maintenant que je suis coupable, fils de coupable. »

Sophocle OR 1396

La lutte entre deux factions rivales égales dans l’incompétence et la corruption et l’appât du gain conduit à la violence mimétique…

L ’accusation d’ ŒdipeŒdipe par CRÉONCRÉON est une manœuvre dans la lutte pour le pouvoir.

C’est une désinformation du peuple qui désigne un bouc émissaire pour expliquer la PESTE, les crises économiques..PESTE, les crises économiques...

Elle va justifier la violence populaire et la détournerdétourner de ceux qui sont les responsables.

ŒdipeŒdipe reste sans défense, même plus, il s’accepte coupable tant la honte de l’inceste rendu publique est puissante, coupable de ne pas avoir été aimé, coupable d’être la source de la haine parentale.

« Plus l’invention mensongère est proche de la culpabilité de la victime, plus elle s’offre au coups des persécuteurs. »

Il admet un lien entre son chaos intérieur et celui de la cité. Il ne résiste pas à l’accusation. Il confirme la pensée grecque qu’il existe un lien entre la pensée d’un décideur et la pensée d’une époque, entre la psychologie intime et le social.

Il y a une interférence entre l’une et l’autre.

Chacun pour soi et tous contre Chacun pour soi et tous contre toustous

CC ’’est celle des conflits est celle des conflits mimétiquesmimétiques

de la rivalité sans fin de type oedipien.de la rivalité sans fin de type oedipien.

LA GUERRE CIVILELA GUERRE CIVILE

Que le meilleur gagne

LL ’’appât du gain et du pouvoir, l’avidité et la appât du gain et du pouvoir, l’avidité et la cupidité, l’égoïsme, exacerbe la concurrence, ouvre cupidité, l’égoïsme, exacerbe la concurrence, ouvre les portes de la corruption..les portes de la corruption... Ainsi s’instaure ce . Ainsi s’instaure ce qu’une époque les Hébreux appelait qu’une époque les Hébreux appelait le règne du le règne du Veau d’ORVeau d’OR

La PESTELa PESTE, , cc ’’est le retour est le retour de la violence contagieuse et de la violence contagieuse et envieuse de tous contre tous.envieuse de tous contre tous.


La PESTELa PESTE, , c’est le refus de la LOIla LOI, , de la MORALEMORALE, , le refus de la soumission à une autorité corrompue, la perte de confiance dans les rapports aux autres, la perte des civilités, le retour de la loi du plus fort, de la dominance puis au bout du compte on abouti au DÉNI de lDÉNI de l’’autreautre… …


L’ENFANT traverseL’ENFANT traverseDES ÉMOTIONS FORTESDES ÉMOTIONS FORTES

ETETDES RÊVES angoissants, des DES RÊVES angoissants, des

séparations intolérables, des désirs de séparations intolérables, des désirs de VICTOIRES, des admirations VICTOIRES, des admirations

torrides, des rivalités féroces dans torrides, des rivalités féroces dans la la loi du tout rien tragiqueloi du tout rien tragique

L’ENFANT traverseL’ENFANT traverseDES ÉMOTIONS FORTESDES ÉMOTIONS FORTES

ETETDES RÊVES angoissants, des DES RÊVES angoissants, des

séparations intolérables, des désirs de séparations intolérables, des désirs de VICTOIRES, des admirations VICTOIRES, des admirations

torrides, des rivalités féroces dans torrides, des rivalités féroces dans la la loi du tout rien tragiqueloi du tout rien tragique

Le Meurtre du père

Le désir de l’enfant, c’est celui de l’autonomie mégalomaniaque, c’est le désir de grandir qui prend modèle sur celui qui plait à sa mère, le père.

Dans la loi du tout ou rien de la petite enfance cette imitation se résume à remplacer le père auprès de la mère, à l’évincer pour garder sa mère toute à soi…

Dans ce moment d’immaturité, le MIMÉTISME est de type TOTALITAIRE,le MIMÉTISME est de type TOTALITAIRE, sans nuances, conçu comme le seul moyen d'accès au désir et à l’identité. IL NIE LA RÉALITÉ, le temps!

IL RÊVE

L ’imitation du pèreLa période Œdipienne La période Œdipienne quitte la confusion moi/autre et inaugure chez l’enfant la maturation de l’imitation de l’autre dans la rivalité envieuse au père comme moyen d’acquisition, d’appropriation, comme curieux procédé permettant d’accéder à l’autonomie de son désir.

La maturation du mimétisme du « Au nom du père » n’est pas proportionné par le discours du père absent, indifférent, ŒdipienŒdipien lui-même, ni par LE DISCOURS prudent des étrangers au couple familial, ni par d’autres modèles ce qui n’entre pas dans les possibilités de l’enfant traumatisé QUI RESTE CENTRÉ SUR SA VIE DE FAMILLE. Les attachement lui font espérer une solution de ses ennemis intra familiaux, tant l’angoisse de l’abandon l’habite et la peur !!!

L ’imitation du pèreL ’ ŒdipeŒdipe est une étape très ambiguë de la

maturation psychique.

Le désir mimétique est contradictoire puisqu’il conduit sans le vouloir au refus de se séparer de sa mère contredisant ainsi son désir d’autonomie.

L ’AMBIVALENCE tient à l’angoisse de représailles par le père, au risque de la castration mais le désir de garder la mère est si fort qu’il pousse à nier la réalité en faveur de son désir vers le parricide.

Qui oriente l’enfant ? Qui l’apaise ?

Qui pose l’interdit

L ’imitation du pèreL ’ ŒdipeŒdipe est une étape très PARTICULIÈRE

de la maturation psychique de l’amour du même sexe que

le sien comme identification à son sexe.

La question est multiple !!! Suis-je né du désir et de l’amour que mes parents se sont porté ? Qu’est-ce que la reproduction dans le temps de la filiation ?

Pour le garçon, l’amour, l’admiration du père prend une place essentielle. Puis-je lui ressembler, le dépasser pour qu’il soit fier de moi ?

Quel père autorise l’expression de la vitalité, voire de la rivalité de son fils en mettant des limites

à l’imitation en orientant sa vitalité?

L ’imitation du père

Plus on prend exemple sur le père pour être aimé de la mère, plus on risque de vouloir être le seul aimé de la mère, plus les attachements fusionnels pré oedipiens tentent de se maintenir.

Cette erreur est favorisée

quand l’enfant n’est rien pour la mère et quand le père est désavoué ou absent.

L ’imitation du père

LA PESTE, c’est l’indifférenciation, LA PESTE, c’est l’indifférenciation, le REFUS dle REFUS de la fin des e la fin des

liens fusionnels à la mère.liens fusionnels à la mère.

Désirs et volontés

La peur de l’enfant venant de sa fragilité, de sa dépendance aggrave son besoin d’un soutien, son attachement aux liens à sa mère,

Il veut rester dans les vallons des rêves avec sa mère HORS du TEMPS dans l’illusion de L’UN l’illusion de L’UN magique magique là où tout est douceur, unité…là où peut s’ébattre la mégalomanie des pulsions polymorphes…

Déficit de lien et défenseLe fantasme incestueux tente de compenser le désarroi

solitaire, la peur alors qu’il ne fait que souligner la fragilité de l’enfant.

Il est Sans mère maternante, ni père Sans mère maternante, ni père paternant, mais confronté à des ennemispaternant, mais confronté à des ennemis .

Nous retrouverons cette violence et cette fragilité tout au cours de l’histoire de la vie d’ Œdipe Œdipe dans ses comportements avec les autres…

L’angoisse de voir de voir s’effondrer son mécanisme de défense ce qui s’exprime par la force de sa CONVICTION, par la violence à vouloir maintenir son équilibre pathologique de façon tyrannique.

Pour bien des raisons, bien des garçons abandonnés, adoptés, ballottés de foyer d'accueil en foyer d'accueil, ballottés entre mère et père, confronté à une mère hyper présente avec un père désavoué ou des enfants de l’insémination devenus adultes restent dans l’incertitude et l’angoisse sur leurs origines, sur la question du PÈRE.

Cette méconnaissance touche aussi bien ce qui concerne la sexualité que le rôle du père dans la fécondation.

L’ignorance sur leur filiation les habitent de façon féroce, les contraignant parfois à une recherche obsessionnelle, se vivant inexistant dans l’incertitude d’être…

ORIGINES, filiation, reproduction, imitation du père et identification à

son sexe

C’est dire l’intérêt d’aborder précocement ces questions avec l’enfant de façon indirecte au travers des mythes ( PAN, IO, CORÉ )qui servent de trampoline aux réflexions, aux échanges, aux informations est une démarche qui touche aux vraies questions que se posent les enfants.

C’est dire L’INTRICATION des problématiques sexuelles et psychologiques touchant l’IDENTITÉ en ces débuts de la pensée.

ORIGINES, filiation, reproduction, imitation du père et identification à

son sexe

OTAGE de l’emprise de parents OEDIPIENS

OTAGE de l’emprise de parents OEDIPIENS

La PESTE, c’est l’absence de La PESTE, c’est l’absence de paroles du pèreparoles du père

La PESTE, par analogie, cLa PESTE, par analogie, c’’est le est le refus derefus de la LOIla LOI

Le père Le père confirme les confirme les limites et oriente la vitalité et limites et oriente la vitalité et permet la maturation de permet la maturation de l’imitation rivale (l’imperfection l’imitation rivale (l’imperfection et l’erreur) et interdit les liens et l’erreur) et interdit les liens fusionnels à la mère. fusionnels à la mère.

Il interdit lIl interdit l’’ INCESTE. INCESTE.

« « Tu vois j’ai quitté ma Tu vois j’ai quitté ma mère et je me suis marié avec mère et je me suis marié avec ta maman.ta maman. »»

Le père Le père qui n’est pas dans qui n’est pas dans une attitude OEDIPIENNEune attitude OEDIPIENNE n’entre pas en lutte avec son fils en accaparant sa femme qu’il appelle maman.

Il AUTORISE une première rivalité entre lui et son fils et détourne la vitalité de son fils vers des activités diverses et l’encourage à se confronter aux autres…de la crèche à l’école…

La maturation de l’identité, c’est ce qui conduira à mettre une mesure à l’ IMITATION TOTALITAIRE comme moyen pour être, autorisant une imitation nuancée, sélective, personnalisée, puis à se proportionner en se comparant aux autres et non plus à un seul modèle de référence notamment qu’en celui-ci est pathologique.

Enfin quittant les attachements enfantins, en dépassant le mimétisme rival envieux survient la personnalisation jusqu’à l’autonomie du désir et de la créativité.

C’est dire si l’angoisse de séparation d’avec la mère est intense ce qui renvoi au syndrome d’ORPHÉEORPHÉE que nous avons résumé par l’aphorisme:

« La perte de l’autre, c’est le risque de la perte de soi. »

Le déni par la mère de l’existence de son fils, ou son INDIFÉRENCE sont à l’origine chez Œdipe de son angoisse. Il est difficile d’accepter de ne pas avoir eu de mère aimante et maternante.

Il est difficile de renoncer à ses mensonges d’un autre aimant.

Il est difficile seul de créer un repère sain.

ALBUM DE FAMILLE

Étudier la filiation paternelle et maternelle sur le plan historique, événementiel EST UNE EST UNE PREMIÈRE APPROCHE TRÈS PREMIÈRE APPROCHE TRÈS ENSEIGNANTEENSEIGNANTE.

Cette démarche est notamment la source de SURPRISES à propos des secrets de famille et des non dits, des événements cachés, honteux, à pros des difficultés de la vie...

Ceci donne envie de comprendre les raisons, les causes du malheur…

Ceci permet de parler, de réfléchir, de penser ensemble, d’évoquer les erreurs…

Dans une deuxième approcheDans une deuxième approche

C’EST l’occasion d’ essayer d’analyser en quoi les événements mal vécus ont pu être à la source de divers mécanisme de défense maladaptés qui priment dans les relations à soi même et aux autres détournant la fonction de différenciation moi autre de son rôle et de son intérêt dans la construction de l’autonomie psychique.

POUR LES PARENTS

On a la SURPRISEla SURPRISE de découvrir en quoi les mécanismes de défense sont devenu la source de convictions erronées qui se rabattent des générations plus tard de façon énigmatique et inconsciente sur les descendants éclairant l’énigme de leurs comportements et de leurs choix dont on est resté l’OTAGE.

Le refus des castrations symboliques qui n’ont pu se faire et s’est transmis comme indiscutables, venant excuser et autoriser la poursuite de jouissances infantiles à l’âge adulte.

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

André COMTE- SPONVILLE:André COMTE- SPONVILLE:

Petit traité des grandes vertus, PUF, 1995

Traité du désespoir et de la béatitude

Serge BOISMARE:Serge BOISMARE:

Ces enfants empêchés de PENSER, DUNOD 2007

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

René GIRARD:René GIRARD:Dostoïevski: Du double à l’unité, Plon 1963La violence et le sacré, Grasset, 1972 Des choses cachées depuis la création du monde, Grasset

1979 Le bouc émissaire, Grasset, 1982 LA ROUTE ANTIQUE des hommes pervers, Grasset , 1988Shakespeare: Les feux de l’envie, Grasset, 1990Quand les choses commenceront, Le seuil, 1996

Mensonge romantique et vérité romanesque, Grasset, 2001La voie méconnue du RÉEL, Grasset 2002Le sacrifice, BNF, 2004

Éditions IMAGO Diffusion P.U.F 02 46 33 15 33www.editions imago.fr

Un livre par Henry THOMAS

LES REFUS DE LA RÉALITÉ

Souffrances dSouffrances d’’enfanceenfance de la MYTHOLOGIE à la PSYCHANALYSE

Éditions IMAGO Diffusion P.U.F 02 46 33 15 33www.editions imago.fr

Un livre par Henry THOMAS

« LE SOCIAL ET L ’ ŒDIPE

Documents

Transcript of « LE SOCIAL ET L ’ ŒDIPE