« Le lâcher-prise de l’Enfant-Dieu - maison-abba.com · lâcher prise c’est de faire...

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24 Les familles et les bénévoles présents au Festiv’Abba ont pu découvrir et se procurer le CD de chants, conçu par 12 bénévoles de la Maison d’Abba. Il comporte 17 titres : 1- Je lève les mains 2- Bondissez de joie 3- Brûle en moi 4- La Louange monte 5- Pour renaître sous le Souffle 6- Ô Père, je suis ton enfant 7- Acceptes-tu 8- Nous voulons voir Jésus élevé 9- Ensemble louons le Seigneur 10- Comment ne pas te louer 11- Je sais que Tu es là 12- Moi si j’avais commis tous les crimes 13- Qu’il est doux 14- Seigneur je m’abandonne devant Toi 15- Ô Seigneur prends ma vie 16- J’ai trouvé l’ascenseur 17- Ô Vierge Marie Commandez-le pour vous, pour votre famille, pour vos amis sans plus attendre ! (bon de commande joint) La Maison d’Abba La Roche Davy 72300 PRECIGNE 02 43 92 36 26 [email protected] www.maison-abba.com N°16 janvier 2012 Editorial Et si ce monastère était notre paroisse Au fil des mois : - Du Festiv’Abba 2011 au Festiv’Abba 2012 - Retraite des bénévoles Les Echos des Familles d’Abba Témoignages CD : « Abba, Tu m’aimes » « Le lâcher-prise de l’Enfant-Dieu » Le Christ Jésus, Lui qui est de condition divine, n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais Il s’est dépouillé (littéralement Il se vida lui-même) prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes et par son aspect, Il était reconnu comme un homme : Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix (Phil 2, 5-8). Dans toute l’histoire de l’humanité, on ne pourra jamais trouver un lâcher-prise aussi vertigineux que celui opéré par Jésus, Fils de Dieu devenu fils de Marie. Dans ces versets de la lettre aux Philippiens, Saint Paul exprime avec force et réalisme l’abaissement, "l’anéantissement" de Jésus, dès le premier instant de son Incarnation.

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Les familles et les bénévoles présents au Festiv’Abba ont pu découvrir et se procurer le CD de chants, conçu par 12 bénévoles de la Maison d’Abba. Il comporte 17 titres : 1- Je lève les mains 2- Bondissez de joie 3- Brûle en moi 4- La Louange monte 5- Pour renaître sous le Souffle 6- Ô Père, je suis ton enfant 7- Acceptes-tu 8- Nous voulons voir Jésus élevé 9- Ensemble louons le Seigneur

10- Comment ne pas te louer 11- Je sais que Tu es là 12- Moi si j’avais commis tous les crimes 13- Qu’il est doux 14- Seigneur je m’abandonne devant Toi 15- Ô Seigneur prends ma vie 16- J’ai trouvé l’ascenseur 17- Ô Vierge Marie

Commandez-le pour vous, pour votre famille, pour vos amis sans plus attendre ! (bon de commande joint)

La Maison d’Abba La Roche Davy

72300 PRECIGNE 02 43 92 36 26

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N°16 janvier 2012 Editorial Et si ce monastère était notre paroisse Au fil des mois : - Du Festiv’Abba 2011 au Festiv’Abba 2012 - Retraite des bénévoles Les Echos des Familles d’Abba Témoignages CD : « Abba, Tu m’aimes »

« Le lâcher-prise de l’Enfant-Dieu »

Le Christ Jésus, Lui qui est de condition divine, n’a pas considéré comme une proie à saisir d’être l’égal de Dieu. Mais Il s’est dépouillé (littéralement Il se vida lui-même) prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes et par son aspect, Il était reconnu comme un homme : Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix (Phil 2, 5-8). Dans toute l’histoire de l’humanité, on ne pourra jamais trouver un lâcher-prise aussi vertigineux que celui opéré par Jésus, Fils de Dieu devenu fils de Marie. Dans ces versets de la lettre aux Philippiens, Saint Paul exprime avec force et réalisme l’abaissement, "l’anéantissement" de Jésus, dès le premier instant de son Incarnation.

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Le Créateur, qui par sa toute-puissance infinie a créé l’univers à partir du néant, s’est comme anéanti pour devenir le Sauveur de ses créatures : le Potier s’est fait vase d’argile ! Vase en tout semblable aux autres vases, mais la différence essentielle c’est que les autres vases sont pure capacité pour accueillir le trésor (2Co 4,7) alors que le Verbe incarné est Vase Source, Vase débordant de ce trésor qui n’est autre que le torrent de vie et de tendresse qui jaillit du cœur d’Abba dans la puissance de l’Esprit Saint. Le Mystère de l’Incarnation et le salut de l’humanité entière s’enracinent dans le lâcher prise du Dieu infini et son enfouissement dans le sein immaculé d’une femme qui, si parfaite qu’Elle soit, n’en était pas moins une créature ! La condition pour s’abandonner et lâcher prise c’est de faire confiance ! A qui Jésus fit-il confiance ? A son Abba bien sûr, à Marie sa Mère et à Joseph, ombre du Père. En se faisant tout petit enfant, Jésus a voulu nous donner un modèle parfait de confiance : en Marc 10, 13-16, Jésus établit la confiance des petits enfants comme passage obligé pour entrer dans le Maison du Père. Lui-même l’a vécu à la perfection durant les 33 ans passés

parmi les hommes, mais 20 siècles après ne met-il pas toute sa joie à nous apprendre, de l’intérieur, à vivre de ce même abandon ? Cette démarche n’est-elle pas pure utopie dans une société où tout est programmé, où la réussite est prise comme un absolu, où l’autosuffisance conduit si souvent à prendre le contrôle de sa vie à la force du poignet ? Sur combien de fausses sécurités notre existence est-elle fondée ? Si la faillite est une forme de lâcher prise radical, on pourrait dire que toute l’économie du Salut est sous-tendue par deux faillites : à l’Incarnation, "la faillite" de la divinité du Christ qui s’anéantit pour se faire l’un de nous ; à la croix, faillite de son humanité anéantie par le péché des hommes. Cette faillite, cet échec le plus retentissant de l’histoire de l’humanité, est le tremplin de la victoire définitive sur toutes les puissances du mal et de la mort. La Vierge Marie est la seule créature qui, au-delà de ces deux "faillites", a concentré en Elle toute l’Espérance de l’humanité dans le Salut annoncé à l’origine des temps et en sa réalisation dans la plénitude des temps. Dès l’instant de sa conception immaculée, Elle s’est totalement abandonnée à l’action de l’Esprit-Saint en Elle.

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La Maison d’Abba, c’est la Maison du Seigneur !

Depuis 8 années, elle a accueilli de nombreuses familles, enfants et parents et personnes seules. De nombreux bénévoles oeuvrent et ont œuvré au service de cette association chrétienne. Père Joseph-Michel Lemaire, entouré de prêtres et de nombreux bénévoles, se donne sans compter avec eux. Nous sommes tous serviteurs les uns des autres sous l’action de l’Esprit Saint qui nous a été donné en Christ. Plus encore, nous sommes frères et sœurs en un même Corps, celui du Christ, notre Frère aîné. Notre vie doit être unie en lui dans l’Amour, la Charité, le partage et l’Espérance. « N’ayez pas peur » - Jean-Paul II -, vivez dans l’Espérance et la joie malgré les épreuves de la vie, en enfants de Dieu. Rien ne nous séparera de l’Amour de notre Père qui nous a tous, oui tous, créés à son image, par amour. Noël est encore proche, rassemblons-nous autour de la crèche vivante, dans nos familles, nos paroisses, nos groupes de prières, avec Marie et Joseph sous le regard d’Abba. Chantez, louez, priez de tout votre cœur ! Dieu est avec nous ! Ne restons pas seuls ! Soyons solidaires les uns des autres. La Maison d’Abba a aussi besoin de votre aide pour poursuivre son chemin avec vous au service des familles. Donnez à la mesure de vos moyens. D’avance, soyez remerciés ! Jean-Jacques. L’association est habilitée à recevoir des dons et délivre des reçus fiscaux vous permettant de déduire de vos impôts 66% de vos dons dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. (Art. L 200.1b).

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l’avons peu partagé à notre entourage parce que nous ne voulions pas que nous soit renvoyé, pendant toute la grossesse, cette probabilité ou ce risque de différence. Nous désirions aussi rester dans la confiance, attendre un bébé et l’accueillir tel qu’il nous serait donné au moment de la naissance. Et puis nous avons reçu des grâces pour vivre cette grossesse. Nous sommes allés voir le père Joseph-Michel à Solesmes. Nous avons prié ensemble. J’avais comme une espèce de pieuvre à l’estomac. C’était physique, j’avais quelque chose là, au ventre, qui me serrait. Pourtant je ne suis pas d’une nature angoissée. Pendant cette prière nous avons été renforcés dans notre confiance en Dieu, confirmés dans le fait que l’on peut tout Lui demander avec abandon, à Lui qui sait ce qui est bon pour chacun de ses enfants. Cette prière m’a vraiment libéré de mon angoisse. Le soir, « la pieuvre » était partie. Deuxième grâce, Père Joseph-Michel nous a invités à une session B et nous avons pu nous organiser pour participer alors que nous n’avions rien anticipé. Et tout s’est mis en place très simplement. Maylis y a reçu le sacrement des malades et tous les priants ont prié sur nous. Nous sommes repartis pleins d’énergie et dans la paix pour vivre le lendemain la seconde échographie : il n’y avait pas de cardiopathie. Nous avons fêté ce risque écarté ! Et puis les mois ont passé. Nous avons expérimenté le temps de la maturation pour être prêts le jour venu. Nous avons énormément progressé dans notre communication conjugale, passé des heures à échanger sur cette grossesse, à grandir dans la confiance sans que notre médecin ne démente jamais le risque pendant toute la gestation. Et puis le 12 décembre Clément est né, en pleine forme, sans aucun handicap ! Nous aurions pu prendre le chemin de la colère contre cette médecine qui traque la différence jusque dans le ventre de la mère. Il aurait été stérile. Nous avons pris celui le l’action de grâce : Merci Seigneur ! Clément nous a permis de vivre de façon très incarnée le mystère de Noël. Et aujourd’hui plus encore, nous avons le désir de témoigner, de nous mettre à l’écoute de ceux qui portent cette inquiétude pendant la grossesse. Nous sommes engagés dans une communauté de l’Arche de Jean Vanier. Mon rapport aux parents des personnes en situation de handicap que nous accueillons a changé. Je crois les comprendre un peu plus « de l’intérieur » et j’espère mieux les accompagner. Un papa – Session A avril 2010 et session B juillet 2011

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Puisse Marie nous maintenir dans l’Espérance au cœur de nos échecs, de nos faillites ! Qu’Elle nous fasse comprendre que, quand on a tout essayé et que rien n’a marché, il n’y a pas d’autre solution que de laisser faire Jésus en nous et à travers nous : c’est toute la nouveauté et le réalisme de l’Incarnation ! Emmanuel : Dieu avec nous ! Il serait vain de contempler Jésus enfant, pauvre, faible, fragile dans la crèche sans le laisser vivre ce même lâcher prise au cœur de notre vie. Cet abandon radical s’enracine dans la Parole de Jésus : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15), ce qui veut dire : « Avec Moi vous pouvez tout. » Le Verbe s’est "anéanti" pour se mettre à notre portée afin de nous faire participer à la puissance de sa résurrection, c'est-à-dire de sa Vie divine : « Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse ; » (2Co 12,9). Ce lâcher prise se vit à deux niveaux à la Maison d’Abba : combien de parents arrivent à la session après avoir tout essayé pour leur enfant : pédopsychiatre, psychologue ou spécialistes en tous genres ; chacun a fait tout ce qu’il a pu à son niveau, mais Abba seul peut guérir la racine de certaines blessures !

Quant à nous, les 80 bénévoles, dès l’accueil des 30 familles le vendredi soir, nous nous sentons tellement démunis face à tant de souffrance chez certains enfants et leurs parents, qu’au cours de la première louange nous crions vers Abba : « Donne-nous un cœur d’enfant afin que nous soyons les canaux de ta Vie, de ta Tendresse et de ton Amour Miséricordieux pour chacune de ces familles que tu nous envoies ! »

Familles, amis, bienfaiteurs, merci d’intercéder pour nous afin qu’Abba agisse toujours plus avec puissance dans notre faiblesse et que les nombreuses familles inscrites aux sessions 2012 puissent rayonner à leur tour de la tendresse et de la joie d’Abba ! Bonne et Sainte Année à vous tous, puissiez-vous garder vos mains vides afin que Jésus les emplisse jour après jour ! Fr. Joseph-Michel Lemaire

Et... si ce monastère était notre paroisse ? Un ermite, assis au fond d’une grotte, est plongé dans une profonde méditation. Soudain, il entend un léger bruit : il ouvre les yeux et voit, devant lui, prosterné, le Père Abbé d’un monastère très renommé. « Que me veux-tu, toi qui as accompli ce long chemin ? - Je voulais te consulter. Je t’en prie, dis-moi : est-ce à cause de nos péchés que notre monastère, jadis si florissant, n’attire plus personne ? - A cause de vos péchés ? Non ... » répond l’ermite. Il semble s’endormir de nouveau... Le Père Abbé n’ose bouger... Enfin l’ermite le regarde et dit : « Apprends que le Messie est revenu. Il se cache parmi les moines de votre monastère et vous ne le saviez pas... - Quoi ! Le Messie est revenu ? Et nous ne l’avons pas reconnu ? Mais qui est-ce ? » L’ermite est déjà ailleurs dans la pensée. L’Abbé quitte la grotte et court vers son monastère... « Le Messie est parmi nous mes frères, Il est revenu et se cache en notre monastère ! Et nous ne l’avions pas reconnu ! » A cette nouvelle, les moines s’entr’observent avec une nouvelle attention. « Mais qui peut-il être ? » se demandent-ils abasourdis... « Le frère cuisinier, le frère sacristain, le frère trésorier, le frère prieur, le frère portier? - Le frère trésorier ? Impossible ! Rétorque un moine, il boit ! - Pourquoi impossible ? Si Jésus a revêtu un vêtement de chair, il s’est aussi caché derrière des limites humaines et même des défauts pour que nous ne le reconnaissions pas. Et de là, il pourra surprendre notre foi et notre charité pour toutes les créatures... - Mais qui est-ce donc ? Et quand trouvera-t-il bon de se révéler ? » Chacun s’applique donc à se conduire envers l’autre comme envers un Messie possible. Naturellement, les moines arrêtent de se juger, de se critiquer, de se dénoncer et ressentent pour leur prochain une compassion et une ferveur nouvelle. Chacun pense : « Et si c’était le Christ, à présent, qui m’éprouve en m’insultant ? » A l’instant même, toute colère tombe et devant les injures, chacun se prosterne... L’harmonie ambiante commence à se répandre au-delà des murs. La réputation des moines du monastère parvient jusqu’aux régions les plus reculées et attire les hommes en quête de guides spirituels. Le Messie annoncé était-il parmi eux ?

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inventé du travail pour lui... Je ne sais pas combien de temps cela a duré ! Le voyant enfin détendu et confiant, j’ai décidé de « retenter l’atelier suivant ». Je suis entrée avec lui et nous avons fait avec les autres enfants son Mystère Joyeux. De nouveau craintif, il se collait à moi, il regardait son ange gardien avec des yeux noirs. Lentement, je me suis rapprochée de l’ange gardien et nous étions là, côte à côte, et moi, me disant que j’avais autre chose à faire, je demandais de l’aide au Seigneur. Petit à petit, il s’est décontracté. Finalement, je le voyais vraiment s’apaiser ; alors le sentant prêt, je lui ai dit : « tu sais, moi, il faut vraiment que j’aille travailler, est-ce que je peux te laisser là avec les autres enfants et ton ange gardien ? » Il m’a dit « oui » et je suis sortie. Cet enfant, je ne l’ai pas revu : Qu’est-ce qu’il a fait ? Je n’en sais rien, en tout cas je ne l’ai plus vu dans le couloir ... Jusqu’au Dimanche, pendant la Messe : un petit bout vient me tirer la jupe et me dit : « Anne, t’as vu, j’ai grandi pendant le week-end ! » C’était vrai dans sa tête, mais c’était vrai aussi physiquement. Il avait grandi ! Il était tout droit sur ses deux pieds, la tête haute, il avait un cou. Et il me dit : « Je suis devant avec les autres », et il est parti, il est passé à côté de son papa et est allé s’asseoir avec les autres. Anne - Témoignage fait à la retraite des bénévoles en novembre 2011 Nous attendons notre 6ème enfant. La grossesse pour le 5ème avait été assez difficile pour Maylis et donc nous n’avions pas prévu d’avoir un 6ème enfant. Et puis voilà qu’il nous est donné. Amen. J’étais rempli d’une très grande paix quand Maylis m’a appris cette grossesse. Vraiment très paisible et j’espère très soutenant car pour elle la nouvelle était plus difficile à accueillir. Elle avait peur de ne pas y arriver. Et puis, lors de la première échographie, le médecin a interrompu très rapidement l’examen en nous disant que notre enfant portait des symptômes de trisomie. L’échographie ne donnait pas de bonnes nouvelles alors il nous a proposé différentes analyses. Souvent quand c’est comme ça, on ne sait pas trop de quoi il s’agit jusqu’à ce que des mots soient prononcés, qu’ils nous soient familiers. On a parlé d’amniocentèse. On a réfléchi tout un week-end et on s’est dit qu’on ne voulait pas attendre un bébé différent, un bébé handicapé, on voulait attendre un bébé tout court. Moi j’étais très abattu, elle, son instinct de protection s’est comme réveillé ; ça lui a donné un « coup de fouet ». C’est elle qui est devenu rassurante, réconfortante. On a mesuré la grâce d’être deux dans cette attente et notre complémentarité. Ce que je vous partage là, je n’avais pas du tout prévu de le formuler un jour. Nous

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aura partagé 6 mois de vie intra-utérine et profondément blessé par la séparation de ses parents. Un départ dans la vie bien douloureux et qui n'a pas été sans difficultés par la suite. Aujourd'hui, Samuel a 17 ans, et il a toujours sur le mur de sa chambre cette douce image de l'enfant Jésus qu'il affiche sans complexe à la vue de ses amis. Il témoigne à sa façon, probablement inconsciemment quelque fois en cherchant ses repères comme tout ado mais il n'hésite pas à venir rendre visite aux enfants du caté quand une heure de cours se libère. Il connaît sa source et sait y revenir, dans le secret du coeur d'un jeune de son âge. En tant que Maman, je suis mise à distance, mais comblée dans ma fonction d'assistance de vie scolaire auprès d'enfants en difficulté et par mon engagement auprès des enfants du caté, et c'est une grande joie de faire résonner les chants appris à la Maison d'Abba lors d'un rassemblement : A-A-A Alléluia ! Un indémodable qui met en joie et balaie toute tristesse. Sonia – Bordeaux, octobre 2011 Vécu d’une bénévole : Moi, je ne suis pas avec les enfants, pas avec les parents, je suis au service, à l’accueil et un peu partout. Mais il m’arrive de croiser le chemin des papas, des mamans et des enfants. Un samedi matin, après la louange, les anges gardiens partent avec les enfants, les parents restent en bas dans la salle. Un papa sort avec son enfant collé à lui. Ils sont dans le couloir tous les deux et je ne sais pas qui ne voulait pas lâcher l’autre, l’enfant ou le papa. Je crois que c’est un peu les deux en fait. C'est-à-dire que l’on croit que l’enfant ne veut pas lâcher ses parents, mais là, j’avais l’impression que le père non plus n’était pas prêt à lâcher son fils. Est-ce qu’il avait peur d’une guérison ? C’est possible ! Son ange gardien n’était plus là parce qu’il avait un autre enfant. Alors je dis au papa avec autorité : « Votre place est dans la salle, moi je vais m’occuper de votre enfant et je vais le conduire auprès de son ange gardien. » Il me répond : « Non, non, non, il n’aime pas son ange gardien. » Je lui dis : « Ecoutez, je vais gérer votre enfant, il va venir avec moi, ça va très bien se passer, ne vous inquiétez pas, mais vous, vous devez aller dans la salle, c’est impératif, le père Joseph vous attend. » Et je demande à l’enfant s’il veut bien venir avec moi. Il me regarde, il était tout petit, il n’avait pas d’épaules, enfin pas de cou, et il me chuchote « oui ». Je vais donc avec cet enfant et là, je l’accompagne à son atelier mais bien sûr, il ne veut pas rentrer dans la salle. Nous avons donc fait la visite de tous les autres ateliers mais il n’était toujours pas prêt. Alors nous avons fait du secrétariat, j’ai

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Au fil des mois...

Du Festiv’Abba 2011 au Festiv’Abba 2012 Edition 2011 : « Le pardon » Beaucoup de familles ont témoigné que cette 4ème édition du Festiv’Abba à la Chapelle-Montligeon fut la plus réussie : ce fut une merveilleuse symphonie à la Gloire d’Abba où les musiciens les plus cachés ont eu un rôle indispensables pour la beauté de l’ensemble. Je ne peux ici nommer les 140 bénévoles mais je compte sur Abba qui voit dans le secret tous les trésors de dévouement, d’énergie, de patience et de don de soi-même, pour leur exprimer Lui-même sa gratitude et les combler de sa Bénédiction. Le témoignage-enseignement (1) sur le pardon donné par Rita et Jean-Claude Goudet a ébranlé

beaucoup de cœurs. Les nombreux pardons donnés ou reçus sont comme des ronces qui ont été arrachées pour que les semences de Bénédictions puissent germer et éclore afin de porter du fruit en abondance. Le temps familial a été un temps propice pour exprimer les pardons donnés et reçus. Merci au Père Michel Martin-Prével qui, en s’appuyant sur son expérience de mari, de veuf et de prêtre, a su faire croître l’Espérance des parents isolés.

(1) Enseignements disponibles de Rita et Jean-Claude Goudet sur CD (bon de commande joint)

Nous nous sommes réjouis de la participation des ados, plus active cette année ! Qu’Abba bénisse avec force nos trois Frères de la Fraternité Missionnaire Jean-Paul II de Fréjus qui ont fait merveille avec les 90 ados présents !

Jeunes et vieux se sont réjouis ensemble au son des guitares, piano et autres instruments joués avec talent et ardeur par des musiciens et musiciennes eux aussi jeunes et vieux. Merci à eux pour cette belle louange qui a nourri et élevé notre prière à la Gloire d’Abba. La veillée de louange et d’intercession du samedi soir a eu pour centre le Manteau de Marie qui demeure pour beaucoup de familles l’un des temps forts du Festiv’Abba. Nous avons été gâtés cette année puisque le Seigneur nous a donné d’être dix prêtres tout au long du Rassemblement : les ministères de la Réconciliation et de la délivrance ont bien rempli leurs journées ! Qu’Abba les bénisse pour leur grande disponibilité ! Dès après la première louange du vendredi, le Père Anne-Guillaume, Chapelain de Notre-Dame de Montligeon est venu nous introduire dans la grâce du Jubilé marquant le Centenaire de la construction de la Basilique dédiée aux âmes du purgatoire. Ainsi beaucoup de familles et de bénévoles ont pu obtenir l’indulgence du Jubilé. Merci encore à la Communauté St Martin et spécialement au Père Anne-Guillaume pour leur accueil si fraternel et leur dévouement à notre égard. En guise d’introduction au Festiv’Abba, j’ai voulu exposer un sujet qui me semble très actuel parce que complètement à contre-courant de l’esprit du monde contemporain : « lâcher prise et s’abandonner », attitude intérieure correspondant au cœur d’enfant et qui me semble être la composante

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louange. Le Seigneur a apaisé toute ma culpabilité générée par mes erreurs d’éducation sur Charlotte ; quel trésor ! A notre retour, Charlotte nous a remerciés pour ce week-end de grand bonheur sous le regard d’Abba, nous révélant que son cœur était vraiment rempli d’Amour. Merci Seigneur ! J’ai été touchée par l’idée que mes autres enfants puissent être eux aussi comblés par l’Esprit Saint, malgré leur absence. En effet, depuis notre retour, notre deuxième enfant : Martin, au demeurant assez « étouffé » par Charlotte, est beaucoup plus tendre à mon égard, davantage dans l’expression de ses sentiments (lui qui n’est pas d’une nature à révéler ses états d’âme…) Nous lui avons offert le disque de louange de la Maison d’Abba ; ces chants retentissent déjà dans sa bouche pendant que Charlotte s’efforce de lui apprendre les gestes. Je bénis le Seigneur à chaque fois que je vois la joie qu’offre la louange. Notre prière familiale du soi reprend vraiment vie depuis notre retour, commençant par un chant à l’Esprit Saint et terminant par un chant de louange. Quelle grâce de reprendre conscience que nous sommes de petits enfants dans les bras d’Abba, et que son Amour est sans limite et indéfectible. De retour à Angoulême, difficile de raconter à nos amis « pris à froid », la merveille que fut pour nous cette session. Et pourtant, nous nous y sommes « risqués » : nous avions hier notre première réunion d’Equipe Notre-Dame ; nous sommes les seuls nouveaux de l’Equipe. Nous avons raconté ce merveilleux week-end, et ce n’est qu’à l’issue de notre témoignage que Pascal et Pascale Pailler nous ont partagés leur profond attachement à la Maison d’Abba source de beaucoup de grâces pour leur famille. Une joie immense est née à l’idée que nous puissions partager ensemble ce puits de grâces reçues d’Abba, et continuer ainsi à faire vivre cela dans nos cœurs. Merci Abba pour ton Amour... Comment ne pas Te louer ? ... Jérôme et Laure - Session octobre 2011 Quelle joie et quelle émotion de revivre un temps de louange sous le toit de la Maison d'Abba ces derniers jours à Bordeaux ! En quelques minutes, c'est un flash-back sur les années qui ont suivi cette première session, qui se réveille et qui me révèle combien tout ce qui s'est vécu dans le quotidien comme dans la foi en a été imprégné. C'est une visitation de l'enfant Jésus qui a touché en profondeur le coeur de mon Fils Samuel alors âgé de 9 ans, orphelin d'un frère jumeau avec qui, il

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été permis d’en savoir plus !! ! Si ce n’est qu’ils ont particulièrement apprécié les frères qui s’occupaient de leur groupe. (Fraternité Missionnaire Jean-Paul II) Côté parents, comment ne pas être scotché par l’enseignement de Rita et Jean-Claude Goudet sur le pardon. Fabuleux ! Mais comme si cela ne suffisait pas, Abba nous a gâtés pendant le temps familial. Là, mon mari nous a demandé pardon de ne pas avoir pris jusqu’ici son rôle de père et de m’avoir laissé le rôle ingrat de l’autorité.Vous dire notre émotion ! Merci Abba. Depuis, les choses ont vraiment changé au sein de notre famille. Plus personnellement, il m’a été donné de vivre une grande guérison intérieure pendant ce rassemblement. Alors que l’Adoration démarrait à peine, j’ai ressenti un appel très fort à demander la prière des frères sur moi ; je me suis donc dirigée dans le fond de la salle où deux intercesseurs m’ont accueillie, écoutée ; puis l’une d’elles m’a proposée de prier d’une manière particulière pour reprendre de ma conception à ma naissance. Avec beaucoup de délicatesse et de patience, elles m’ont accompagnée sur ce chemin de guérison. A la fin de ce long temps de prière, j’ai reçu intérieurement le mot « RESTAURÉE » et cela m’a donné une telle force. J’en ai versé des larmes ! Mais des larmes de pacification, de délivrance ! Vraiment ce Festiv’Abba a été, pour chacun des membres de notre famille, bien bien particulier et nous en rendons grâce à Abba. Le Père œuvre en chacun de nous, pas à pas, et n’a pas fini de nous émerveiller par sa tendresse et sa délicatesse. Une maman - Festiv’Abba 2011 Ce petit mail pour vous remercier de tout notre cœur pour ce magnifique week-end passé à la Maison d’Abba... Je ne remercierai jamais assez le Père de vous avoir choisi comme canal pour faire descendre l’Esprit Saint parmi nous. Merci pour votre joie débordante, vos intuitions merveilleuses, votre regard d’Amour sur nos difficultés, votre compassion, votre Prière. J’avais entendu parler de ces sessions par plusieurs amis, et j’avais vraiment le sentiment profond qu’un tel week-end sous le regard d’Abba serait un vrai cadeau pour notre Charlotte et pour nous. Nous étions venus vivre ce week-end afin de confier particulièrement Charlotte à Abba. Et finalement, nous (ses parents) revenons comblés, au-delà de toute espérance, de grâces, de Paix, de sérénité, avec la ferme envie de mettre plus que jamais Abba au cœur de notre vie, et de faire retentir dans la maison des chants à sa

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essentielle de la petite voie d’enfance spirituelle, de la consécration à Jésus par Marie, du Totus Tuus vécu jusqu’au bout par Jean-Paul II. Le bouquet du Festiv’Abba fut le merveilleux jeu scénique qui le clôtura. Grâce au génie de Bruno Durand, comédien chrétien, 80 enfants de 9 à 11 ans ont pu exprimer avec beaucoup de réalisme et de finesse, le message de l’enfant prodigue dans le langage du 3ème millénaire. Merci à Abba qui nous a donné en abondance son Esprit d’Amour et d’unité pour être ce corps par lequel le Christ s’est révélé, a délivré, pacifié, consolé, guéri, restauré, fortifié et renouvelé les enfants et leurs parents ! Edition 2012 : « Viens Esprit Saint ! » Voici le témoignage d’une maman qui nous rappelle l’importance du Baptême, porte d’entrée de notre vie chrétienne : Quelques mots me viennent pour témoigner rapidement d'un chemin avec le Seigneur, possible depuis notre venue à la Maison d'Abba. Nous avons eu l'occasion de venir les 7, 8 et 9 novembre 2008 pour une session A avec 2 de nos enfants (message du 30/10/2008 : « merci pour ce magnifique cadeau que de commencer la neuvaine le jour de mon anniversaire. »), et les 6, 7 et 8 novembre 2009 pour une session B. J'ai, à chaque week-end, été très gâtée par le Seigneur : abondance de grâces, guérison physique, guérison intérieure, long temps de prière avec Marie, j'ai vu le visage du Christ dans la Sainte Eucharistie, j'ai vu la paix sur le visage des uns et des autres...

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J'ai participé à la formation à la prière de guérison au mois de mars 2011, appelée par le Père Joseph-Michel en temps que Famille Relais de la Maison d'Abba. A mon retour, Maman m'a offert la boîte de dragées de mon Baptême que Mamie avait précieusement gardée - ma grand-mère est décédée au mois de janvier 2011 et sa maison vient d'être vidée - Une grande émotion m'a envahie lorsque j'ai lu : « Claire, le 8 novembre 1971», j'avais envie de crier ma joie, de sauter dans toute la maison :

J'ai été baptisée le 8 novembre 1971 !!! Je ne le savais pas mais Dieu Lui s'en souvenait et Il a choisi 40 ans plus tard de me revêtir à nouveau du vêtement blanc de mon Baptême, de me refaire capacité à accueillir tous les dons de l'Esprit Saint pour moi-même, ma famille et tous ceux que je serai amenée à rencontrer. Merci Seigneur d'avoir réveillé en moi les Charismes que Tu m'as donnés le jour de mon Baptême, merci pour la confiance que Tu me fais, pour ce chemin sur lequel Tu m'appelles. Merci pour toutes les personnes que Tu mets sur ma route pour m'aider à vivre toujours plus prêt de Toi, conformément à ta volonté. Je crois que je vais prendre un peu de temps pour rechercher la date de baptême de chacun de nos enfants et filleuls, pour les confier plus particulièrement au Seigneur ces jours-là et penser à leur souhaiter un bon anniversaire... de Baptême. Claire Continuons à parler Baptême ! A chaque session B, le samedi matin, il est proposé aux parents, à travers l’Adoration-Méditation, de revivifier la Grâce de leur Baptême. Cette année, au Festiv’Abba de Montligeon, nous aurons la Grâce d’avoir des « travaux pratiques ». En effet, le dimanche 26 août, Mgr Jacques Habert, Evêque de Sées, donnera le Baptême, la Confirmation et la 1ère Communion à un jeune bénévole et la Confirmation à sa maman. La veille, le Père Jean-Philippe Lemaire, que beaucoup connaissent par ses beaux enseignements : « Marie et l’Esprit Saint » - « Vie mariale et Consécration à Marie » - « Quand vous priez, dites Abba ! » (2), donnera le matin un enseignement sur le Baptême, en fin d’après-midi sur la Confirmation et l’homélie de la Messe sur l’Eucharistie. (2) Enseignements disponibles du Père Jean-Philippe Lemaire sur CD (bon de commande joint)

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J’avais une relation à mon père, très blessée et je crois que j’ai fait un transfert sur Dieu, le Père. Abba qui m’a guérie et qui, de ce fait, par ce chemin, sans que je m’en rende compte, a touché aussi mon père. Et aujourd’hui, nous avons une relation tout à fait belle et nouvelle, restaurée, je crois vraiment, dans la prière. Une maman – Session juillet 2011 Je suis un petit peu émue parce qu’il y a eu un profond changement dans ma vie depuis que nous sommes venus en 2009 avec notre fille qui avait alors 7 ans. Depuis ses18 mois, elle me faisait vivre un enfer avec des colères terribles, ça devenait invivable parce que c’était plusieurs fois par jour et je ne savais plus comment faire. Et c’était surtout avec moi. Nous avons fait la session et quelques jours après, ça a commencé à cesser, puis elle est devenue tout à fait gentille, enfin... normale ! Je dirais qu’il y a 80, 90% des choses qui se sont améliorées et vraiment elle est métamorphosée. Il y a encore des petites choses qui demeurent et c’est pour ça que nous voulions faire la deuxième session, mais je dirai que la vie a complètement changée depuis. Une maman – Session juillet 2011 Nous sommes venus à la session, il y a un an et demi. Notre fillette vient d’Haïti, nous avons découvert qu’elle avait subi beaucoup de choses. Ça a été très violent pour elle, mais aussi pour nous de découvrir toutes ses blessures profondes qu’elle avait en elle et qu’elle nous renvoyait aussi sous forme de colère et d’agressivité très forte, au quotidien. Après la session, nous avons vraiment vu une amélioration, la pacification de ses blessures, de meilleures relations avec nous. Je voulais surtout dire que notre fille attendait une photo de ses parents de naissance depuis plusieurs mois et que nous n’arrivions pas à recevoir. Et la semaine qui a suivi la session et bien la photo est arrivée à la maison. Voilà, merci. Une maman – Session juillet 2011 Depuis 2007, nous avons la chance de pouvoir participer au rassemblement des familles de la Maison d’Abba mais cette année, celui-ci a été pour notre famille un temps très particulier. Les enfants l’attendaient depuis le début de leurs vacances, disant que c’était le clou de l’été. Et ils n’ont pas été déçus : ils sont repartis disant que cela avait été le plus fort Festiv’Abba qu’ils aient vécu. Mais…ce sont des ados, et il ne nous a pas

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Familles d’Abba du Cher - Bourges (18) autour de la Famille Relais : Pascal et Marielle BELLANGER Familles d’Abba du Maine et Loire (49) autour de la Famille Relais : Sandra et Olivier Tombolato Familles d’Abba de Loire-Atlantique (44) : En préparation

Pour les Familles d’Abba, une seule adresse : [email protected]

Merci aux Familles Relais de nous tenir informés de chaque réunion. Merci aux Familles d’Abba de nous envoyer leurs témoignages. Pour rejoindre ou mettre en place un groupe, merci de nous le signaler ; nous vous mettrons si possible en contact avec d’autres familles de votre région.

Témoignages

Je suis arrivée au festiv’Abba 2010 avec mes enfants, usée, malade et laissant à la maison un mari en pleine dépression, suite à la conception de notre dernier. Le Père Daniel-Marie a prié pour nous cinq sous le Manteau de Marie et a senti très très fort le mot « VIE », à tel point qu’il m’a demandé si je n’attendais pas un autre enfant, ce qui, entre nous, aurait « enfoncé » encore plus mon mari. Il ne comprenait pas mais m’a affirmé qu’il y aurait un jaillissement de vie cette année. Et c’est vrai, j’ai choisi la vie de nouveau, j’ai refusé tout ce qui pouvait m’entraîner vers la mort d’une manière ou d’une autre. J’ai sauvé mon emploi, j’ai déménagé, j’ai dit à mon mari que je refusais des chemins de tristesse et de mort, et que Dieu, avant toute chose, me demandait de vivre pleinement avec mes enfants. Je lui ai donné une adresse pour se soigner. C’était très loin et très cher mais pour la vie, que ne ferions-nous pas ! Il a suivi, s’est soigné. Les enfants n’ont jamais été aussi heureux. Mon travail me plaît. Mon mari revit et découvre les joies simples et profondes de la vie. Une maman - Festiv’Abba 2010

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Familles et bénévoles, Familles et bénévoles, Familles et bénévoles, Familles et bénévoles, notez dès à présent notez dès à présent notez dès à présent notez dès à présent dans vos agdans vos agdans vos agdans vos agendasendasendasendas : : : :

prochain Festiv’Abba prochain Festiv’Abba prochain Festiv’Abba prochain Festiv’Abba les 24, 25 et 26 août 2012 les 24, 25 et 26 août 2012 les 24, 25 et 26 août 2012 les 24, 25 et 26 août 2012 à La Chapelleà La Chapelleà La Chapelleà La Chapelle----Montligeon Montligeon Montligeon Montligeon

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Retraite des bénévoles des 4, 5 et 6 novembre à la Marbrerie de Solesmes...

Dès la Messe du samedi matin, l’apôtre Paul situa notre retraite dans une perspective fraternelle très personnalisée et bienveillante : en effet, l’épître aux Romains - ch16, versets 3 à 27 - renferme, si j’ai bien compté, au moins 33 saluts envoyés par l’apôtre, à de très chers frères et sœurs en Christ: « saluez Marie qui s’est donné beaucoup de peine pour nous … saluez … saluez …saluez… » et chaque fois les noms sont cités ainsi que, souvent, les motifs de la gratitude de l’apôtre. Après une telle lecture et l’exhortation de Père Joseph de profiter du week-end pour entrer dans une connaissance et une re-connaissance plus grande les uns des autres, il nous fut simple de vivre ces heures communautaires avec bonheur, sans stress, en ayant le temps de bons dialogues profonds, selon ce que le Seigneur nous offrait, où une large part allait être faite à la communion fraternelle et à la bonne humeur. Et de la bonne humeur, il y en eût ! Parmi d’autres, celle toute simple et inattendue, venue on ne sait d’où et qui terrassa tout le groupe dans un grand fou rire salutaire suscité par Père Joseph, alors qu’il nous parlait des merveilles de Dieu au sein des Familles d’Abba ! « Au fait Martine, pourquoi on rit ? « Martine ne sait pas …! Et je ne le sais pas non plus ! Mais qu’il est doux ce long moment d’enfance et d’insouciance où nous sommes balayés par la joie, rendus à nos cœurs de pauvres jubilants ! Comme nous avons besoin de rire ! « De retrouver la joie d’être sauvé » ! De laisser le Saint Esprit réchauffer tout notre être ! Quel bonheur aussi de découvrir que notre Madeleine – rescapée avec Annick et Gérard de l’accident de voiture en venant au Festiv’Abba - avait eu permission de sortie après une 2nde opération de son bras ! Toute mignonne, yeux bleus et jolie natte blanche de côté, puisqu’elle ne peut utiliser qu’une main pour se coiffer, la présence de Madeleine a produit un grand fruit de douceur et de paix lorsqu’elle est venue témoigner de la protection maternelle de la Sainte Vierge lors de l’accident. D’autres témoignages ont suivi, portant le sceau de l’authenticité ; oui, Dieu agit au cours des sessions dans les cœurs des familles, des bénévoles et ces grâces partagées font désormais partie de l’histoire sainte de la maison d’Abba. C’est le Père Jean-Philippe, frère de Père Joseph, qui nous dispensa avec clarté l’enseignement sur «Sacrements et Charismes», enseignement

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« Louez, louez, louez l'Eternel! Louez, louez, louez l'Eternel... » Depuis le mois de février 2011, il est proposé, aux familles d'Eure et Loir, ayant vécu une session à la Maison d'Abba, de se retrouver avec leurs enfants pour vivre un temps de louange et ainsi la maintenir présente dans leur vie familiale. Nous nous retrouvons environ toutes les 2 mois pour vivre un temps de prière tout simple, qui s'articule autour de l'action de grâce, de la louange, de l'intercession et la bénédiction, sous le souffle de l'Esprit Saint. Nous avons la chance d'être accompagnés par le Père Pierre Maghin, qui n'hésite pas à compléter ce temps de prière par des enseignements très riches pour nos vies familiales. Généralement, nous terminons par le partage d'un goûter pour pouvoir échanger. Les portes sont grandes ouvertes à toutes les familles désireuses de proclamer la souveraineté d'Abba sur leur vie par la louange et ainsi recevoir ses grâces. Alors n'hésitez pas à en parler autour de vous... La prochaine réunion aura lieu le dimanche 22 janvier de 15h à 17h30 à l'Église Saint François de Lucé (28110), Rue d'Aquitaine. Familles d’Abba de (76) autour de la Famille Relais : Catherine et Yannick David Nous nous retrouvons à la messe paroissiale d’Offranville à 10h30 puis nous nous rendons chez la famille Alexandre qui a la gentillesse de nous accueillir dans leur maison où nous partageons un pique-nique (les ados d’un côté, les parents et les plus jeunes enfants de l’autre) ; pendant le café, les parents échangent sur les moyens de persévérance et les petits « trucs » qui les aident à vivre toujours plus de la louange en famille ou/et leurs difficultés à mettre tout cela en place. Pendant ce temps, les enfants jouent ensemble (les plus jeunes jouent et les ados discutent entre eux, s’échangeant des sites de louange chrétienne, ou témoignant de leur dernier week-end Bethabara etc..). Puis vient le temps de la louange …vécue dans la pauvreté ( !) mais nous persévérons et espérons que l’achat de petits instruments (tambourin, maracas etc..) va nous aider à la dynamiser un peu. Ensuite chaque famille s’isole pour un temps familial (15-20mn) et nous nous retrouvons ensuite pour un Notre Père et la prière de la Maison d’Abba. La rencontre se termine par un goûter et un jeu de ballon ou trampoline etc… vers 16h. Deux rencontres par trimestre : prochaine date à fixer

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Les Echos des Familles d’Abba : demandez le programme ...

Familles d’Abba de Paris Sud - Bures sur Yvette (91) autour des Familles Relais : Pauline et Nicolas Nitsch, Cécile et Jean-Nicolas Plandé Comme l'année dernière, nous nous retrouverons pour la messe à 11h15, puis nous partagerons notre déjeuner dans la salle paroissiale pour ensuite louer et prier Abba avec les enfants et les adolescents qui aimeraient nous rejoindre. Les journées se terminent à 16h, après avoir rangé. Après un beau temps de louange et d'action de grâce, le père Joseph-Michel Lemaire insiste beaucoup sur la bénédiction mutuelle au sein de chaque famille, et invite également fortement à la prière d'imposition des mains des parents sur leurs enfants et des enfants sur leurs parents ! Alors usons des dons que l'Esprit voudra nous donner, et préparons chaque rendez-vous par une belle neuvaine à l'Esprit Saint! Dans la joie de vous revoir tous bientôt ! Un rendez-vous par trimestre : les Dimanches 5 février et 6 mai. Familles d’Abba de Paris Ouest-Bougival (78-92-75) autour de la Famille Relais : Olivier et Eveline Tezenas Nous voici en mesure de vous proposer un programme de rencontres pour cette année. Nous vous proposons une rencontre mensuelle le dimanche de 15h30 à 17h30, à Bougival. Le programme sera le même chaque fois: Louange - Adoration à l'église de Bougival - Bénédiction des parents sur les enfants et inversement - Goûter tous ensemble. Nous espérons que cette formule répondra mieux à la mission de ce groupe de Familles d'Abba, et s'intégrera plus facilement dans nos emplois du temps. Ces rencontres auront lieu de toute façon, quelque soit le nombre de participants. Vous recevrez un mail de rappel la semaine précédente. Dans la joie de bientôt vous revoir pour louer Abba ! Voici les dates de rencontres : 8 janvier - 12 février - 25 mars -13 mai- 24 juin - Rendez vous à 15h30 à l'église de Bougival Familles d’Abba de l’Eure et Loir-Chartres (28) autour de la Famille Relais : Yves et Caroline Gauthier

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enregistré par Marcel et que nous pourrons ré-écouter sur le site de la Maison d’Abba. Pendant ces deux jours, il fût ainsi donné à certains d’entre nous de recevoir le sacrement des malades et la prière des frères et à tous de renouveler nos forces dans le sacrement de réconciliation. Le dimanche matin, Père Joseph nous lança, toutes voiles dehors, dans un autre enseignement : « Abandon et lâcher prise « » selon l’Esprit d’enfance, cher à Ste Thérèse de Lisieux. Ce qui doit en être retenu, c’est que tout ce que nous considérons comme des obstacles pour aimer Dieu : nos péchés, nos limites, nos misères servent en fait de tremplins pour plonger, avec confiance, dans sa miséricorde avec la confiance des tout petits. Pacifiés par ces paroles, nous avons pu faire ou renouveler notre engagement à la Maison d’Abba pour un an, au cours de la messe qui suivit. Le dimanche, vers 13h30, l’apéritif et un repas animé ont conclu notre rencontre en totale décontraction et la tarte aux myrtilles du dessert a été unanimement saluée comme « cerise sur le gâteau de ce « bon » week-end » ! Ensuite, alors que les équipes de rangement s’activaient généreusement, d’autres, pressés par les horaires des obligations familiales regagnent vite les voitures ! Et restent dans le cœur de chacun les visages, les paroles et les silences, les sourires ou les larmes entrevus lors de la rencontre. Chacun reprend sa route, mais dans les cœurs, l’invisible communion silencieuse entre nous demeure. Dans la gratitude pour le don de Dieu reçu dans la Maison d’Abba, que les familles et les enfants reçoivent un grand salut chaleureux de leurs bénévoles. En leur nom, à tous «Confiance, Force, Paix et Joie de la part du Seigneur Jésus ! » Monique

Expliquer ce qui s’est passé... je ne le pourrais !... Jésus seul sait ce qu’il a fait vraiment !... Mais enfin, si je veux y mettre quelques mots, voici : J’ai l’impression d’avoir vécu une opération à cœur ouvert... Si j’avais bien une « couronne d’épines » autour du cœur et si celui-ci était « entaillé », tel qu’on me l’a révélé, je le crois vraiment... j’ai eu tellement mal !... mais enlever des épines et recoudre des coupures ne pouvait que faire mal, non ?... Même si cela était pour un bien. J’avais envie de tout arracher et mon mal se situait bien au niveau du cœur (pas un mal qui donne envie de vomir, ni un mal des transports, non !) un

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mal qui blessait profondément et réellement... et, si cela « m’étouffait » un peu par moments, c’était à cause de l’ampleur de la souffrance et de la fatigue qui en découlait... Je ne pensais pas avoir accumulé tant de souffrance, sans me donner le droit de pleurer, comme on me l’a dit... La preuve que Dieu seul sait mieux que nous-mêmes ce que nous sommes, avons vécu, etc... Concernant les souffrances de ma petite enfance, elles me sont en partie inconnues, même si j’en sais un peu quelque chose... Jésus a voulu me libérer, me délivrer de tout ce poids... pour que je puisse sans doute Le louer, Le magnifier et sans doute mieux être et faire ce qu’Il attend de moi… mieux, surtout je crois, être la petite fille d’Abba, notre Papa, de façon plus réelle, ce qui était difficile pour moi et j’en souffrais… et puis d’ailleurs, c’est Lui seul qui sait pourquoi !... Trop de mots abîment... Après ce samedi 5 novembre, j’ai eu encore mal quelques jours (incomparable avec samedi !), toujours au niveau du cœur, mais pour moi, c’était comme une période de cicatrisation…. Je souhaite vraiment à tous mes frères et sœurs de la Maison d’Abba, que j’aime malgré mes péchés, de ne pas avoir peur de s’abandonner pour les guérisons que le Seigneur désire pour eux, à travers nos chers priants qui ont reçu ce charisme et à travers nos chers prêtres qui représentent Jésus pour nous. Merci à l’Esprit-Saint pour nos charismes, si différents et si complémentaires. Restons surtout dans l’humilité, dans l’accueil du don de Dieu, dans l’offrande de nos souffrances et dans l’unité paisible… pour le bien de ceux et celles qui nous sont confiés sous le regard du Père et de Marie…. Que Dieu nous bénisse et qu’Il soit loué pour toujours ! Merci à tous et bien pauvrement. Isabelle.

Le 14 août 2006, veille de mes 60 ans, j’ai écouté avec intérêt, sur Radio Fidélité à Nantes le témoignage du père Joseph-Michel Lemaire, sur la création de la « Maison d’Abba ». Après un long parcours de guérisons intérieures et une Agape, j’avais le grand désir que des lieux semblables existent pour les enfants afin qu’ils soient libérés de leurs blessures,

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notamment traumatisantes avant d’aborder leur vie d’adulte. Mon souhait venait d’être exaucé et j’étais très heureuse pour les enfants qui seraient accueillis à la Maison d’Abba, dans la Miséricorde du Père, et de plus en compagnie de leurs parents. Quelle belle promesse de pacification au sein de la famille ! Si bien qu’après avoir rencontré le Père Joseph-Michel, je me suis rapprochée de « la Maison d’Abba » et j’ai participé à plusieurs sessions d’enfants et parents ainsi qu’à 4 retraites de bénévoles depuis 2009. Lors de la dernière, j’ai reçu des grâces de restauration intérieure dont je voudrais témoigner et qui manifestent la bonté du Seigneur dans ma vie : depuis 1992, date de ma conversion, et accueil de « La Miséricorde », je suis, petit à petit et au moment opportun, apaisée des traumatismes et blessures d’enfance pour être restaurée dans ma véritable identité. Tout d’abord, à la prière des frères du samedi soir, j’ai reçu une « guérison » d’un évènement vécu dans le sein maternel et qui me restituait dans toute ma féminité. C’était vraiment, pour moi une Parole réparatrice et de Foi afin de retrouver toute ma dignité de femme, qui avait été beaucoup abîmée. Mais, le beau cadeau, encore plus libérateur est arrivé à un moment tout à fait inattendu : lors de l’onction du sacrement des malades, donné au cours de l’Eucharistie de dimanche 6 novembre, à Elisabeth et Jean-Marc Chesseret, futurs parents d’un bébé, décelé avec un handicap par le milieu médical. J’ai un frère : Jean-Luc, handicapé mental, qui a deux ans de moins que moi et qui a, surtout, beaucoup affecté ma vie d’enfant. Si bien que le Seigneur est venu me «toucher » sur deux points importants :

- pour être en compassion avec ma mère, dans sa souffrance de mère d’un tel enfant portant un handicap (mère décédée en 2005)

- pour me déculpabiliser dans les liens de fraternité et de responsabilité vis-à-vis de mon frère Jean-Luc, afin que je vive mon propre chemin de vie et surtout en coupant les liens avec la parole souvent répétée par ma mère : « tu as tout pris »

Je me sens vraiment dégagée de ce fardeau et libre de laisser aller mon frère sur son propre chemin et de choisir maintenant toujours le chemin de la Vie ! Je rends grâce au Seigneur pour toutes les merveilles qu’il réalise pour que je sois plus apte et joyeuse au service des autres et pour Lui rendre Gloire ! Yveline