À l’école de mes élèves...Nelson Mandela. Du même auteur Plaidoirie pour les hommes. Conte,...
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À l’école de mes élèvesJournal d’un enseignant passionné
SERGE CHAM
COLLECTION VISAGES
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À l’école de mes élèves
Journal d’un enseignant passionné
Les Éditions du Vermillon reconnaissent l’aide financièredu Conseil des Arts du Canada,
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Cham, Serge, ----, auteurÀ l'école de mes élèves : journal d'un enseignant passionné / Serge Cham.
(Collection Visages ; 29)ISBN 978-1-77120-179-7
1. Cham, Serge, ---. 2. Psychoéducateurs--Québec (Province)--Biographies. I. Titre. II. Collection: Collection Visages ; 29
LA2325.C44A3 2014 371.10092 C2014-900122-3
Serge Cham
À l’école de mes élèves
Journal d’un enseignant passionné
Récit
Collection « Visages », no 29
Vermillon
Si tu veux tu peuxSi tu peux tu dois.
Kant
À vous qui, indubitablement, m’avez aidé à croître.
Je tiens à remercier de tout cœur ceux qui m’ont fait l’honneur de me réclamer ce texte
tout en me pardonnant ma longue période de gestation.
Merci spécialement à Suzanne Locas, Elisa Cham, Marcel Boily et Danyelle Bertrand
dont les sages et judicieux conseils ont été suivis à la lettre.
Merci enfin à ces deux experts en révision, Claire Gauthier et Jean-Claude Dumont,
pour leurs suggestions et leur encouragement.
L’éducation est votre armela plus puissante
pour changer le monde.Nelson Mandela
Du même auteur
Plaidoirie pour les hommes. Conte, Presses de l’Universitéd’Ottawa, 1974, Ottawa
La petite louve blessée. Conte, Fober Plus, 1991, GatineauChroniques de l’espoir. Essai, Éditions du Regard Neuf, 1996,
GatineauAh! C’est mon histoire ! Contes, Les Éditions du Vermillon,
2005, OttawaValse inouïe Poésie. Éditions Paroles, 2009, Montréal
Préface
La bataille contre l’ignorance se gagne tous les jours, et elle finit par ouvrir des perspectives insoupçonnées.
Dalaï Lama
L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation.
Michael Moore
La liberté commence où l’ignorance finit.Victor Hugo
Il en est du savoir comme il en est de l’amour, plus onen possède, mieux va la vie ! L’enseignement peut se révélerune extraordinaire thérapie lorsqu’il débouche sur lesperspectives insoupçonnées dont parle le Dalaï Lama. Enparticulier lorsqu’il permet à des gens de tous âges, malme-nés par la vie, de prendre connaissance de leur capacitéd’apprendre, à quelque niveau que ce soit, et d’exprimer defaçon cohérente idées et émotions. La connaissance de soi,aussi imparfaite soit-elle, permet en partie de maîtriser sesfaiblesses, d’utiliser des forces qu’on croyait inexistantes.
De là, peut-être, une plus grande ouverture sur lemonde… Apprendre à connaître ce dont on a peur : gens,peuples, races, pensées, philosophies, religions… les épreuvesque traverse le monde depuis quelques années ne démontrent-elles pas clairement comment l’ignorance mène à la peur, lapeur mène à la haine et la haine conduit à la violence ?
L’entrée dans un monde de violence nous enferme dansun impitoyable carcan, qui prive du libre arbitre. Il y aquand même espoir de s’en sortir. La liberté commence, disaitHugo, où l’ignorance finit.
M. Serge Cham l’a appris au fil de ses expériences detravail. Il a utilisé le savoir comme outil de libération, libéra-tion du joug de la violence, de la haine, de la peur et mêmede la maladie. J’ai eu la chance d’être témoin privilégié desheureux résultats de quelques-unes de ses interventions.
L’enseignement, offert par un humaniste, devient un outilthérapeutique d’une grande efficacité. La lutte contre l’igno-rance ouvre grand le chemin de la liberté, sous toutes sesformes.
Bravo, M. Serge Marcel Boily
Psychiatre
À l’école de mes élèves18
Chapitre premier
Le bon choix
Pourquoi as-tu choisi l’enseignement comme profes-sion ? me demanda un jour une de mes anciennes flammesrencontrée par hasard.
Elle, jadis si radieuse, fut soudain en proie, à ma vue, àune vague de déception que son air hautain et son regardsombre ne purent dissimuler.
Un frisson désagréable me traversa de la tête aux pieds.Moi qui m’apprêtais à me laisser envahir par le doux sou-venir de ces matins froids où son vivifiant sourire suffisait àréchauffer mon cœur !
Sans m’accorder le temps de parler à mon tour, elleajouta : « Tu aurais pu faire un meilleur choix et t’assurerainsi un plus haut niveau de vie. »
Ces paroles me tirèrent soudain de mon mutisme admi-ratif et me forcèrent à mettre fin à ses invectives. D’une voixà peine audible, d’abord rauque et tremblante, comme lecoassement d’une grenouille aveuglée par une lueur fugace,je marmonnai :
« Se tromper n’est pas grave. C’est refuser de corriger seserreurs qui l’est. Si ton corps, avec le temps, a su conserversa poésie, tu n’as malheureusement pas réussi à te débar-rasser de ton besoin de cracher, sans raison apparente, tonvenin. Merci de me guérir, une fois pour toutes, du mal de toi. »
Nous n’eûmes rien de plus à nous dire. Depuis, aucuneautre occasion de nous rencontrer. Heureusement.
Ces vers de Lamartine revinrent tout à coup à mamémoire :
Que peu de temps suffitPour changer tant de choses!
Plus de trente années se sont écoulées depuis notredernière conversation. L’opportunité de compléter ma réponseà sa question concernant les raisons de mon choix me futofferte par la directrice de l’unité infantile du Centre hospi-talier Pierre-Janet situé dans la région de l’Outaouais.
En effet, lors de mon départ de ce centre hospitalier oùj’ai enseigné le français et les mathématiques au primairependant plus de vingt ans, je fus invité à prendre la parole.En présence de la plupart de mes collègues, j’ai tracé letableau des éléments fondamentaux de mes interventions entant qu’enseignant. Le projet de raconter l’histoire de monpassage À l’école de mes élèves commença à germer dansmon esprit dès cet instant. Il m’a fallu plus de six ans pourme décider à mettre de l’ordre dans mes idées et pour scruterles différents jalons de mon parcours afin d’en extraire, commedirait Rabelais, la substantifique moelle. Je l’ai toujours suet je l’ai dit aussi souvent que j’ai pu :
« Enseigner, c’est apprendre. »Il serait opportun d’avouer que c’est l’enseignement qui
m’a choisi, précocement, à mon insu même. J’ajouterais quej’ai toujours considéré ma profession davantage comme macontribution à la construction du monde que comme un simplegagne-pain. Je ne conseillerais d’ailleurs à personne de choisirune carrière, quelque prestigieuse ou lucrative qu’elle soit, ense laissant guider uniquement par l’appât du gain.
À l’école de mes élèves20
Table des matières
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11Du même auteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15PRÉFACE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17CHAPITRE PREMIER
Le bon choix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19CHAPITRE 2
Mes trois premières annéesL’école Saint-Bernardin . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
CHAPITRE 3Mutation soudaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Quelle prétention ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32Ma dette envers Ti-Louis . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Le Centre hospitalier Pierre-Janet . . . . . . . . . . 42De quoi s’agissait-il ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45En quoi consistait-il ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47Fondements théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
CHAPITRE 4À l’écoute de mes élèves
Un défi de taille . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55Le premier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67Le second moment de grâce mémorable . . . . . . 68L’esprit d’équipe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69L’histoire d’Andou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70L’histoire de Kandou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72L’histoire de Sanclou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74Chidou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79Manidou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
Le fameux vendredi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88Limou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89Ma dernière histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94Le canard heureux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96
CHAPITRE 5Mes années d’enseignement aux adultes . . . . . . . . 99
Agréable surprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101Une expérience inédite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104Une autre étudiante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109Une histoire mirobolante . . . . . . . . . . . . . . . . 112Les dix leçons que m’ont apprises les étudiants adultes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
ANNEXE 1Témoignages de quelques étudiants adultes : dix ex-décrocheurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
ANNEXE 2Hommage « Reconnaissance-coup de cœur »Commission scolaire des Draveurs . . . . . . . . . . . . 135
CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
À l’école de mes élèves142
Dans la collection «Visages»
Claude Châtillon, Carnets de guerre. Ottawa-Casa Berardi. 1941-1944, 1987, 168 pages
Paul Gay, Séraphin Marion. La vie et l’œuvre, 1991, 256 pagesAndré Laflamme, La création d’un criminel, 1991, 248 pagesEdmond Robillard, La sagesse et les sentences du mime syrien
Publilius Lochius, 1992, 172 pagesJean-Louis Grosmaire, Lettres à deux mains, 1996, 160 pagesJacques Flamand, L’étreinte de la pierre, 1997, 170 pagesGeorgette Kambani, Poèmes. Peintures. Symboles, 1998,
152 pagesNicole V. Champeau, Mémoire des villages engloutis. La Voie
Maritime du Saint-Laurent de Mille Roches aux Mille-Îles,1999, 188 pages, deuxième édition 2004, 204 pages
Jean-Louis Grosmaire, Les petites mains. Enfants du Mexique,1999, 88 pages
Michel Muir, Mes mots, 2000, 168 pages.Fernand Ouellet et René Dionne, Journal du père Dominique du
Ranquet, s.j., 2000, 272 pagesFrançois-Xavier Simard et André Larose, Jean Despréz (1906-
1965) Une femme de tête, de courage et de cœur, 2001,deuxième édition 2002, 544 pages
Claude Dolbec, Sous le soleil de la vie, 2002, réimpressions en2003, 2004, 2006, 2008, 2009, 2010, 2012, 76 pages
Nicole Balvay-Haillot, Parce que c’était toi. Parce que c’était moi.Récit, 2003, 120 pages
Jacqueline L’Heureux-Hart, Yvette Debain. Femme imaginaire.Femme si peu ordinaire, 2003, 112 pages.
Yvette Granier-Barkun, Lettres urgentes au vingt et unième siècle,2003, 152 pages
Pierrot Lambert et Simone Saumur-Lambert, Vivre avec dessans-abri. Les itinérants de l’Outaouais et Jean-Louis Morin.Récit, mars 2005, 224 pages
François-Xavier Simard et Denyse Garneau, Fulgence Charpentier(1897-2001) La mémoire du XX e siècle. Biographie, 2007,968 pages
Thérèse Frère, Par delà... l’horizon. Autobiographie, 2008, 152pages, + 14 pages photogaphies n/b, + 4 pages couleur.
Don Boudria, Busboy. De la cuisine au Conseil des ministres.Autobiographie, 2007, 532 pages, + 20 pages photographiesn/b
François-Xavier Simard et Jean Yves Pelletier, Omer Deslauriers (1927-1999) Visionnaire, rassembleur, bâtisseur,
2009, 376 pagesJean-François Somain, Le plus bel amour du monde. Récit, 2008,
224 pagesNicole V. Champeau, Pointe Maligne. L’infiniment oubliée,
Présence française dans le Haut Saint-Laurent ontarien.Tome I, 2009, réimpr. 2010, 376 pages
Claude Dolbec, Petit bonheur de chemin. Récit (vendu avec unCDcontenant la chanson Amour), illustrations en couleurd’Isabelle Regout, 2012, 80 pages
Walery Nowina, Qu’il y ait du soleil pour tout le monde. L’histoired’un enfant qui a, miraculeusement survécu à la SecondeGuerre mondiale, 2012, 136 pages
Pierre Léon, Nos jeunes années. Des toits de Paris ceux deToronto (1964-1984) et Petite suite... Récits, 2013, 386 pages
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Compositionen Bookman, corps onze sur quinze
et mise en pageAtelier graphique de Saint-Patrick
Ottawa (Ontario)Impression et reliureImprimerie GauvinGatineau (Québec)Achevé d’imprimer
en mai de l’an deux mille quatorzesur les presses de
l’imprimerie GauvinGatineau (Québec)
pour Les Éditions du Vermillon
ISBN 978-1-77120-179-7 (papier)ISBN 978-1-77120-180-3 (PDF)ISBN 978-1-77120-181-0 (ePub)
Imprimé au Canada
Originaire d’Haïti, Serge Cham vit au Québec
depuis 1970. Sa formation universitaire
complétée, il fait carrière dans l’enseignement
auprès d’enfants atteints de déficience intel-
lectuelle, d’adolescents malmenés par la vie
ainsi qu’auprès d’adultes, jadis décrocheurs.
Enseigner, c’est apprendre. Serge Cham en a
toujours été convaincu. À l’école de mesélèves décrit le parcours inspirant et humain
de cet «enseignant exceptionnel ».
Découvrez :• Comment reprendre contact avec votre passion.• Comment motiver vos étudiants pour éviter le décrochage.• Comment augmenter votre plaisir d’enseigner dès aujourd’hui.
«Enseigner, c’est accueillir et aimer l’autre dans sa globalité en dépitde ses blessures. C’est l’inviter à découvrir son potentiel illimité enrespectant sa réalité. »
Julie Breton, orthopédagogue, consultante en réussite scolaire
«Ce livre a une mission. Il pourra la remplir auprès des éducateursdont la flamme vacille ou auprès des novices dans le noble métierd’enseignant. »
Claire Gauthier, enseignante retraitée
«Serge Cham a utilisé le savoir comme outil de libération, libérationdu joug de la violence, de la haine, de la peur et même de la mala-die. J’ai eu la chance d’être témoin privilégié des heureux résultatsde quelques-unes de ses interventions. »
Dr Marcel Boily, psychiatre
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Couverture et photo de l’auteur : Mike Teixeira, 2014, collection particulière de Serge Cham.