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1 la consécration à son cœur immaculé de Mère, la lecture de la Bible, le sacrifice par amour, les sacrements. C’est en 1830, avec la médaille de la rue du Bac, à Paris, que l’ère mariale a commencé. La Sainte Vierge est apparue à une simple religieuse, Catherine Labouré. Marie lui a parlé des moments douloureux qui s’annon- çaient pour le monde entier. « On croira tout perdu. » Marie montra une image à Sœur Catherine. Elle se tenait les bras tendus sur le globe terrestre, le serpent sous son pied. Sur ses mains, elle portait des anneaux d’où émanaient des rayons de lumière. La religieuse entendit intérieurement : « Ces rayons symbolisent les grâces qui sont ob- tenues par l’intercession de la Vierge Marie pour l’homme. » Cependant, certains an- neaux ne donnaient aucun rayon. Marie dé- clara : « Ce sont les grâces que l’on oublie de me demander ! » Tout autour de l’image était écrite en lettres d’or l’invocation : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous L’année 2020 restera sans aucun doute dans les livres d’histoire comme l’année du coro- navirus. Néanmoins, ce n’est pas le virus, mais Dieu qui détermine l’histoire de l’hu- manité et la dirige vers le bien. Au cours des millénaires, il a envoyé des prophètes qui ont montré le chemin du Salut. Puis il a en- voyé Son Fils pour que ce der- nier rachète le monde et que nous devenions enfants de Dieu (cf. Gal 4,4). Mais même depuis cette nouvelle ère, Dieu n’a pas cessé de nous venir en aide à travers les saints. À notre époque moderne, Il envoie même Notre-Dame en personne dans toutes les parties du monde pour être à nos côtés dans les grandes détresses. C’est pourquoi, l’époque actuelle est aussi appelée l’ère ma- riale. Contre toutes les attentes des scienti- fiques, Marie nous annonce un avenir plein de joie et de paix, même si elle ne cache pas que l’humanité a besoin d’une purification et que cela conduira à des situations dou- loureuses. Elle nous montre des moyens simples que chacun peut appliquer contre les calamités : le port d’une médaille, la prière fidèle du chapelet, la réconciliation, qui avons recours à vous ! » Puis l’image se retourna. Sur le revers, il y avait douze étoiles et la lettre M, indissociablement liée à la Croix. Au-dessous, deux cœurs blessés. Puis Sœur Catherine entendit : « Faites frap- per une médaille sur ce modèle. Les per- sonnes qui la porteront bénite et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Sainte Vierge. » Les 2‘000 premières médailles ont été frappées en 1832 alors que, depuis quelques mois, sévissait en France une épidémie de choléra. Il y eut d’innombrables conversions et guérisons miraculeuses – à tel point qu’on donna à la médaille le nom de « médaille miraculeuse ». Chers amis, en ce mois de mai, prenons Marie chez nous, comme Jean, pour qu’elle puisse se révéler notre Mère et notre Reine. C’est une nouvelle ère, une nouvelle Pente- côte, qui commencera à travers elle. Je vous bénis avec gratitude P. Martin Maria Barta Assistant ecclésiastique « Aujourd’hui, Dieu envoie Notre- Dame en personne, dans toutes les parties du monde pour être à nos côtés dans les grandes détresses. » « Seigneur, bénis le monde, donne la santé aux corps et le réconfort aux cœurs. Seigneur, ne nous laisse pas à la merci de la tempête. Redis encore : “N’ayez pas peur.” » Pape François lors de la bénédiction spéciale Urbi et orbi le 27 mars « Domine, miserere nobis » crie le monde. Et le Seigneur est là. Mgr Mario Moronta, évêque de San Cristóbal (Venezuela) le porte dans les rues. N° 4 · Mai 2020 Huit numéros par an www.aide-eglise-en-detresse.ch

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la consécration à son cœur immaculé deMère, la lecture de la Bible, le sacrifice paramour, les sacrements.

C’est en 1830, avec la médaille de la rue duBac, à Paris, que l’ère mariale a commencé.La Sainte Vierge est apparue à une simplereligieuse, Catherine Labouré. Marie lui aparlé des moments douloureux qui s’annon-

çaient pour le monde entier. « On croira toutperdu. » Marie montra une image à SœurCatherine. Elle se tenait les bras tendus surle globe terrestre, le serpent sous son pied.Sur ses mains, elle portait des anneaux d’où émanaient des rayons de lumière. Lareligieuse entendit intérieurement : « Cesrayons symbolisent les grâces qui sont ob-tenues par l’intercession de la Vierge Mariepour l’homme. » Cependant, certains an-neaux ne donnaient aucun rayon. Marie dé-clara : « Ce sont les grâces que l’on oublie deme demander ! » Tout autour de l’imageétait écrite en lettres d’or l’invocation : « ÔMarie, conçue sans péché, priez pour nous

L’année 2020 restera sans aucun doute dansles livres d’histoire comme l’année du coro-navirus. Néanmoins, ce n’est pas le virus,mais Dieu qui détermine l’histoire de l’hu-manité et la dirige vers le bien. Au cours desmillénaires, il a envoyé des prophètes quiont montré le chemin du Salut. Puis il a en-voyé Son Fils pour que ce der-nier rachète le monde et quenous devenions enfants de Dieu(cf. Gal 4,4). Mais même depuiscette nouvelle ère, Dieu n’a pascessé de nous venir en aide àtravers les saints.

À notre époque moderne, Il envoie mêmeNotre-Dame en personne dans toutes lesparties du monde pour être à nos côtés dansles grandes détresses. C’est pourquoi,l’époque actuelle est aussi appelée l’ère ma-riale. Contre toutes les attentes des scienti-fiques, Marie nous annonce un avenir pleinde joie et de paix, même si elle ne cache pasque l’humanité a besoin d’une purificationet que cela conduira à des situations dou-loureuses. Elle nous montre des moyenssimples que chacun peut appliquer contreles calamités : le port d’une médaille, laprière fidèle du chapelet, la réconciliation,

qui avons recours à vous ! » Puis l’image seretourna. Sur le revers, il y avait douzeétoiles et la lettre M, indissociablement liéeà la Croix. Au-dessous, deux cœurs blessés.Puis Sœur Catherine entendit : « Faites frap-per une médaille sur ce modèle. Les per-sonnes qui la porteront bénite et qui ferontavec piété cette courte prière, jouirontd’une protection toute spéciale de la Sainte

Vierge. » Les 2‘000 premièresmédailles ont été frappées en1832 alors que, depuis quelquesmois, sévissait en France uneépidémie de choléra. Il y eutd’innombrables conversions etguérisons miraculeuses – à tel

point qu’on donna à la médaille le nom de « médaille miraculeuse ».

Chers amis, en ce mois de mai, prenonsMarie chez nous, comme Jean, pour qu’ellepuisse se révéler notre Mère et notre Reine.C’est une nouvelle ère, une nouvelle Pente-côte, qui commencera à travers elle.

Je vous bénis avec gratitude

P. Martin Maria BartaAssistant ecclésiastique

« Aujourd’hui, Dieu envoie Notre-Dame en personne, dans toutes lesparties du monde pour être à noscôtés dans les grandes détresses. »

Foto: © Lucia Wicki-Rensch/ACN

« Seigneur, bénis lemonde, donne la santéaux corps et le réconfortaux cœurs. Seigneur,ne nous laisse pas à lamerci de la tempête.Redis encore : “N’ayez pas peur.” » Pape François lors de la bénédictionspéciale Urbi et orbi le 27 mars

« Domine, miserere nobis » criele monde. Et le Seigneur est là.Mgr Mario Moronta, évêque de

San Cristóbal (Venezuela) leporte dans les rues.

N° 4 · Mai 2020 Huit numéros par an

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Autrefois, l’«Aide à l’Église en Détresse(ACN)» envoyait des camions et desvoitures d’Europe dans le monde en-tier. Aujourd’hui, nous finançons dansle monde entier l’achat, sur place, devoitures, bicyclettes, motos, autobuset bateaux. L’objectif est resté le mêmeau fil des décennies : apporter auxgens la Bonne Nouvelle.

Au Guatemala, c’est assez compliqué. Dansle diocèse de Quiché, le Père Francisco Váz-quez Gómez a la charge de la grande paroisse « Notre-Dame de Guadalupe », qui comptequelque 30‘000 fidèles. Ils vivent souventdans des zones montagneuses difficiles d’ac-cès. Les routes sont boueuses en raison de laforte hygrométrie et des pluies fréquentes.Une voiture tout-terrain lui serait d’unegrande aide, ainsi qu’à sa paroisse. Par ail-leurs, alors que tout le monde était catho-lique dans cette région jusque dans lesannées 1970, il y eut ensuite une guerre civile.

Motorisation

Ce sont surtout les prêtres, les catéchistes etles catholiques en général qui ont subi unesanglante persécution. L’armée les considé-rait comme des alliés des insurgés. Beaucoupde fidèles n’eurent d’autre choix que la mortou la fuite vers le Mexique voisin. Entretemps,ils sont peu à peu revenus dans un pays dé -sormais dominé par les sectes évangéliques.À l’heure actuelle, les catholiques représen-tent un bon tiers de la population. Le PèreFrancisco voudrait les voir plus souvent, lesaffermir par les sacrements et l’enseigne-ment. Il nous demande de l’aide pour l’achatd’un pick-up (CHF 21‘200).Au nord du Nigeria aussi, les routes sont dansun état lamentable. Dans le vicariat aposto-lique de Kontagora, presque aussi grand quela Suisse par sa superficie, les mille kilomè-tres de route asphaltée comptent tellementde nids-de-poule que l’on peut à peine y rou-ler à 50 km/h, et même à moins de 25 km/hsur certaines autres pistes. Ses 19 paroissesrassemblent plus d’un millier de villages.

Beaucoup d’entre eux sont isolés dans le dé-sert et ne sont pas du tout accessibles en voi-ture. C’est dans de telles régions que la lutteentre l’islam et le christianisme en Afrique del’Ouest sera décisive. Les motos sont une so-lution pour les missionnaires. Le vicaire apos-tolique nous en demande. Ses prêtres etcatéchistes pourraient ainsi se rendre plussouvent en paroisse et prodiguer les sacre-ments dans les villages isolés. Nous avonspromis CHF 5‘300 pour dix petites motos.Avec dix motos, nous aiderions également levicariat Hosanna en Éthiopie. Il a été érigé en2010 et connaît une croissance rapide. Lesprêtres célèbrent au moins deux messes le di-manche, à chaque fois dans des localités dif-férentes. Il n’est pas rare qu’ils louent desmotos pour atteindre leur destination ou nepas arriver trop épuisés dans une paroisse.Sur le long terme, ce sera trop cher. Une aidede CHF 15‘900 permettrait de faire des éco-nomies et d’apporter un vent de fraîcheur etde joie à ces villages. •

Sans roues, ça ne tourne pas rond

Éthiopie : être à l’heure pour la prochaine messe

dominicale !

Nigeria : les motos

sont indispensables.

Guatemala : sans jeep, le Père Francisco ne peut atteindre qu’à piedles villages de montagne.

Nigeria : Sœurs vincentiennesen route vers leur mission.

Sur des pistes comme celle-ci, en République Démocratique du Congo, il faut un quatre-quatre.

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Nouvelle évangélisation

« L’évangélisation est la véritable mis-sion de l’Église. L’histoire de l’Égliseest essentiellement une histoired’évangélisation » – Ce constat a étéfait par tous les papes contempo-rains. Saint Jean-Paul II l’a exprimédevant les évêques latino-américainsà Puebla, au Mexique, en 1979.

Depuis lors, les pays d’Amérique latine ontdéveloppé de nouveaux programmes etproposé des idées pour l’évangélisation.L’accent est toujours mis sur la rencontreavec le Christ. Dans le vicariat apostoliquede Nuflo de Chavez, en Bolivie, un pro-

gramme exigeant de cinq ans est proposéaux catéchistes pour « proclamer la miséri-corde de l’Église selon le cœur de Jésus », etrenforcer ainsi l’esprit de communion chré-tienne. En même temps, la commission pas-torale a élaboré un cours biblique avec dumatériel illustré pour les laïcs moins formés,en particulier à la campagne. Les pro-grammes prévoient des rencontres régu-lières et des journées de retraite. Uneconviction demeure : sans la prière, rien neréussira. Notre aide s’élève à CHF 9‘800.

Au Pérou, la prélature de Chuquibambilla aconçu une petite documentation pour les

familles, dans le cadre de sa formation per-manente des catéchistes : comment il fautlire la Bible (par exemple dans le calme et enouvrant son cœur à la Parole que Dieu nousadresse par la lecture), et comment il ne fautpas la lire (comme un journal ou un horos -cope, ni même comme un dictionnaire ouun puzzle spirituel). Il s’agit de conseilsconcrets pour les chrétiens, d’un cours pra-tique et instructif d’étude de la Bible pourapprofondir sa foi – justement la nouvelleévangélisation. Nous soutenons l’ensembledu programme de formation de cette préla-ture andine, dépourvue de moyens, à hau-teur de CHF 16‘200. •

La miséricorde selon le cœur de Jésus

Des bicyclettes contre la superstitionOn les appelle des « Cenáculos », en français « cénacles ». Ils forment un rempartcontre les sectes – surtout en Amérique latine, mais aussi en Afrique.

Les cénacles sont nés au Brésil : fruit de lacommunauté « Eis aí tua mãe – Obra de Maria »(Œuvre de Marie). Ils se composent d’environdix personnes qui se réunissent dans une fa-mille pour prier et approfondir la compréhen-sion des Saintes Écritures. La connaissanceminutieuse de la Bible, associée à un modede vie catholique, est particulièrement ur-gente, justement en Amérique latine où denombreuses sectes envoûtent massivementles cœurs par leur mélange de foi et de su-perstition, de piété et de fantasmes. C’est cequi se vit dans les cénacles. Qui plus est, onen parle. « Car ce que dit la bouche, c’est cequi déborde du cœur », dit Jésus (Mt 12, 34).Au Brésil, il y a déjà 6‘000 cénacles de ce type,

et près de 3‘000 autres en Afrique. Même enEurope et au Proche-Orient, les cénacles dé-veloppent leurs activités de charité et de re-nouvellement de la foi. L’Œuvre de Marie compte aujourd’hui 2‘800membres au Brésil, principalement desjeunes, dont des prêtres, des séminaristes etdes laïcs consacrés. Ils vont à bicyclette dansles groupes de prière, apportent avec eux deslivres, des partitions de musique, des Bibleset des cierges. Tout cela a jusqu’à présent étéfinancé par les recettes d’une agence devoyages. Mais maintenant, dans le contextede la crise économique mondiale, émergentdes risques d’insolvabilité. Or, il y a toujoursdes frais pour la formation des responsables

Les jeunes responsables de « l’Œuvrede Marie » : affermir la foi, maintenirl’activité des cénacles.

Brésil

Bolivie – Une religieuseavec des catéchistes.Prier et étudier.

Pérou – Formationpermanente pourlaïcs à 4‘600 mètres d’altitude.

et des catéchistes, pour l’achat de bicycletteset motos, pour le matériel didactique. Il fautpouvoir continuer à rouler – pour répandre la Bonne Nouvelle. Nous avons promis CHF 12‘100 pour l’achat d’une centaine de bicyclettes et cinq motos. •

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« Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile » (Mc 16, 15) – la missionne connaît pas de frontières, mais rencontre souvent des problèmes. SainteThérèse de Lisieux, patronne des missions, donne le conseil suivant : « Il fautsemer le bien autour de soi, sans s’inquiéter s’il lève. » C’est ce que font lessœurs en Islande, un diocèse qui a des problèmes bien spécifiques.

La langue en est un. Sur les 14‘500 catho-liques, à peine 2‘000 sont des Islandais desouche, les autres proviennent de plus de 50pays différents. Cela complique beaucouples sermons dans l’église de Reykjavik. Sansphotos ni diaporama, il est quasiment im-possible de prêcher. Les routes sont ledeuxième problème, car les paroisses et fa-milles catholiques sont éloignées les unesdes autres de plusieurs centaines de kilomè-tres. Les six « Servantes du Seigneur et de laVierge de Matará » parcourent entre 40‘000et 50‘000 kilomètres par an. En Islande,l’Église est jeune, il y a cinq à six baptêmespour un enterrement. Les sœurs s’occupentprincipalement de la catéchèse des enfantset adolescents, elles prennent soin des pluspetits, mais aussi des personnes âgées et desmalades dans les maisons de retraite et les

hôpitaux. Elles en viennent rapidement à dé-passer les cent kilomètres par jour.

Il en va de même pour les six carmélites duCœur Divin de Jésus qui travaillent dansdeux autres paroisses du nord de l’île. Ellesaussi sont confrontées au troisième pro-blème pastoral : la sécularisation progresse,les valeurs morales sont remises en ques-tion, en particulier dans le domaine du ma-riage et de la famille. Les mariages sont rareset 64 % des enfants naissent hors mariage.C’est un taux inégalé en Europe. L’île a l’unedes lois sur l’avortement les plus libérales etanciennes d’Europe. Il n’y a pratiquementpas d’instruction religieuse dans les écolespubliques. La formation chrétienne et la viespirituelle font donc partie des priorités dela pastorale. Leur joie de vivre contagieuseest le service principal que les religieusesrendent aux habitants.

Cependant, sans une voiture (plus précisé-ment une quatre roues motrices), le travailmissionnaire des sœurs ne serait pas possi-ble. En Islande, les communautés catho-liques sont certes jeunes, mais aussi pauvres.Les deux congrégations religieuses deman-dent de l’aide pour l’achat d’une voiture d’oc-casion solide : les sœurs de Matará ont besoinde CHF 17‘500, et les carmélites de CHF16‘300. Nous avons dit oui. Car le messagede l’amour ne saurait avoir de limites. •

Islande

Une Église jeune qui a trois problèmes

Petite, jeune, pauvre : l’Église islandaise brave le froid et l’immensité.

Reliquaire des saints Louis et Zélie Martin, parents de la patronne des missions : en visite chez les carmélites.

Pèlerinage au pays des volcans :faire le plein de nouvelles

idées pour la pastorale.

Amour pour la Sainte Vierge etconfiance en elle, toujours et partout :Soeur Antipolo en Islande.

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Pour de nombreux chrétiens, ces images semblent dater d’une autre époque :pèlerinages, processions, offices solennels et adorations nocturnes dans deséglises bondées. Tout cela reviendra. Ce qui n’a jamais cessé, c’est la prière, lerecueillement en silence, seul face à Dieu.

Ukraine

En Ukraine, de nombreux jeunes gardent en-core le souvenir de ces rencontres avec Dieu,l’année dernière. Et cette année encore, ilsvoudraient réitérer l’expérience, si les auto-rités le permettent et si le coronavirus est en-digué. Quoi qu’il en soit, la Conférenceépiscopale catholique romaine d’Ukraineprépare des pèlerinages marials et des re-traites pour les jeunes. Mgr Kawa, l’évêquefranciscain, responsable de leur organisa-tion, attend 400 jeunes. Les dépenses liées àune réunion de prière – hébergement, nour-riture, voyage et équipement technique –sont chiffrables : CHF 2‘800. Nous avons pro-mis une aide de CHF 2‘100. Cela en vaut la peine. En effet, les témoi-gnages de l’année précédente sont encoura-geants. Oleksandra écrit à propos de la nuitd’adoration : « Je joue de la batterie. Je suisvenue avec mon groupe. J’ai été particuliè-

Mgr EdwardKawa : une vie

pour la jeunesse.

Procession à travers la ville.

Dieu reste proche

rement impressionnée quand l’icône desainte Jeanne d’Arc, ma sainte patronne deconfirmation, a fait son entrée. Les lumièresse sont éteintes, ainsi que les cierges, l’uneaprès l’autre. Notre bassiste Andrij a joué unsolo incroyable – nous avions vraiment lachair de poule. Puis, il y a eu le chant « Sei-gneur, ma force ». Il nous a touchés au plusprofond du cœur. J’ai senti la présence desdouze saints présentés, pas seulement cellede sainte Jeanne d’Arc. Tout le monde priait,tous les jeunes. Nous avons été particulière-ment émus quand les garçons ont prié pourles filles et les filles pour les garçons. Pourqu’il y ait des vocations, des prêtres et desreligieuses qui mettent leur vie au servicedes autres. » Karina, qui a participé à la préparation, écrit :« Une nuit de veille et de prière fait mûrir lesdécisions. Pour que les cœurs et les esprits

s’ouvrent, il faut beaucoup de travail prépa-ratoire, jusque dans les moindres détails.Cela a été assez sportif. Mais tout s’est bienpassé et il y a eu beaucoup de monde. Je re-mercie le Seigneur d’avoir séparé le bongrain de l’ivraie dans les cœurs durant cettenuit bénie. Nous en verrons les fruits, la ré-colte sera bonne. »Dans beaucoup d’endroits, le coronavirusforce les gens à garder socialement leurs dis-tances. Mais Dieu reste proche. En Ukraine,nous aidons l’Église – rien qu’en 2019, à hau-teur de CHF 212‘300 pour les programmespastoraux. •

Dans le silence de lanuit : la prière ravivela flamme de l’amour.

« Seigneur, ma force » : lessaints en témoignent.

Nuit de prière pour les jeunes soldats : le Christ s’adresse à tous.

Pèlerinage de jeunes : une marchepour Marie n’est jamais trop longue.

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Coronavirus

C’est l’heure de la communion. La commu-nion des saints, la communion d’amour. « Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même,et aucun ne meurt pour soi-même », écrit stPaul aux Romains (Rm 14,7). Partie de l’Asieet gagnant l’Europe jusqu’à l’Amérique,comme un tsunami au ralenti, la souffranceenvahit les pays des bienfaiteurs et résonnepartout dans le monde comme un échod’amour : « Alors, prions et veillons sur lesmédecins, les malades et ceux qui se bat-tent pour vivre », écrivent les sœurs ré-demptoristes contemplatives de Lviv, enUkraine. Avec les carmélites de Sarajevo(Bosnie), elles remercient tous les bienfai-teurs et « demandent la Miséricorde de Dieupour tous ceux qui en ont actuellement be-soin, en particulier les malades du corona-virus et tous ceux qui sont assaillis parl’angoisse dans leur combat pour survivre ».

Des décombres d’Haïti et des ruines d’Alep,

des cellules du monastère des clarisses enBosnie et des carmélites au Nigeria, de la mi-sère en Inde et en Amérique latine – de par-tout nous parviennent des paroles deconsolation et de soutien spirituel. Ce sontdes témoignages de communion véritable etde la vérité de la Parole de saint Paul : « Si unmembre souffre, tous les membres souffrentavec lui », car « vous êtes le corps du Christ,et vous êtes ses membres » (1 Cor 12,26-27).

Comme le disent les sœurs contemplativesde Sofia (Bulgarie) : « En cette période extrê-mement difficile, nous sommes plusconscientes que jamais que nous dépendonset avons besoin les uns des autres. Tous en-semble, nous formons un seul corps. Nous,religieuses cachées aux yeux du monde, me-nons nos vies de manière à être le cœur de cecorps, afin que la grâce de Dieu puisse agir àtravers nous et rayonner dans tous ses mem-bres. Nous prions pour vous tous les jours. »

Personne ne souffre ou ne meurt seul. Dansleurs « Forteresses pour Dieu » (Père Weren-fried), les sœurs prient. « Chaque jour, nousprions et demandons que nos bienfaiteurs etleurs familles restent en bonne santé, et quela pandémie prenne fin », nous écrivent lessœurs gréco-catholiques de Veliky Birky, enUkraine. « Nous implorons Dieu pour ceuxqui souffrent de douleur et de peur. Pourceux qui sont bouleversés et malades. Pourles médecins et tous ceux dont dépend la vic-toire sur la pandémie. Que le Seigneur les bé-nisse et que l’Immaculée les protège. »

Les nombreux courriers, appels télépho-niques et mails que nous recevons, sont destémoignages de sympathie, avec les mainsjointes, des chaînes de prière qui recouvrentle monde, des étreintes de Dieu, l’écho deson amour. •

Si un membre souffre …

Pour se protéger,de nouveaux « ustensiles »pour la messe.

Philippines :le Salut parla Croix.

Ukraine : Sœur Jananous encourage.

C’était lors de la bénédiction Urbi etorbi, à la ville et au monde. Le PapeFrançois a déclaré : « Comme les disci-ples, nous avons été pris au dépourvupar une tempête inattendue et fu-rieuse. Nous nous rendons compte quenous nous trouvons dans la mêmebarque, tous fragiles et désorientés,mais tous appelés à ramer ensemble,tous ayant besoin de nous réconfortermutuellement. »

Bulgarie : lesfranciscains en

action.

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« Cum Petro per Mariam ad Jesum » –à travers tous les âges, ce fut toujoursle chemin des chrétiens vers Dieu.C’est encore le cas par temps de coronavirus.

Le virus ébranle le monde. Comme une tem-pête, il renverse toutes les sécurités. C’était lamême situation quand Jésus demanda auxdisciples, dans la barque : « Pourquoi avez-vous si peur ? N’avez-vous pas encore la foi ? »(Mc 4,40). Les actes d’amour de tous les ser-viteurs de Dieu que nous aidons depuis desannées dans leur détresse sont comme desréponses vivantes. Par exemple, quand lesSœurs Borroméennes, aux Philippines, ap-portent des colis alimentaires aux famillespauvres et confinées. Ou quand les « petitescommunautés chrétiennes » en Inde, avecleurs évêques et leurs diacres, distribuentdans la rue de l’eau, des masques de protec-tion et des désinfectants. Et quand SœurMagdalena, à Kiev rend visite aux personnesâgées et malades, leur donnant ainsi une ré-ponse par ses œuvres d’amour. Tout commeMgr Désinord Jean, en Haïti, qui sonne lacloche pour appeler les fidèles à prier contrela pandémie. Quels exemples de charité ! En Haïti, les gensn’ont rien. Une personne sur deux vit en des-sous du seuil de pauvreté. Quatre Haïtiens surcinq sont au chômage. La vie publique s’estarrêtée car une flambée de l’épidémie préci-piterait le pays le plus pauvre du monde oc-cidental dans un abîme profond. Pour lespauvres, la situation n’est pas très différenteen Inde. Sœur Christin Joseph, qui dirige les« petites communautés chrétiennes », orga-nise ce temps de coronavirus : « Nous avons

Coronavirus

introduit la prière familiale. Tous les jours à19 heures, la famille se rassemble et prie lechapelet pour les personnes atteintes du co-ronavirus, partout dans le monde. » Elle saitque la plupart des personnes en prière sontdes travailleurs journaliers sans sécurité so-ciale. L’arrêt du travail les prive du peu qu’ilsont. Ils sont nombreux à regarder l’aveniravec inquiétude. Mais leur foi est vivante.

Les nombreux prêtres du monde entier quiont accompli leur mission sacerdotale au ser-vice des malades du coronavirus jusqu’à leurmort ont donné la même réponse. Ilscroyaient. Dans la barque, les disciples ef-frayés ont crié : « Nous allons périr !» Ils man-quaient de foi. Mais après Pâques, ils se sontaffermis les uns les autres. Pierre et Marieétaient les piliers visibles de la jeune Église.C’est encore le cas aujourd’hui. Nos frères etsœurs en détresse sont des piliers invisibles,mais les témoins de la foi, dans cette crise. •

« Pourquoi avez-vous si peur ? »

Haïti : Mgr Jean appelle à prier.

Inde : masques etnourriture pourles familles.

Ukraine : Sœur Magdalena apporte

la consolation.

© Servizio Fotografico Vaticano

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Détresse, amour et gratitude – Vos lettres

Le Père Andrew, de la paroissemissionnaire Saint-Michel àMakeni (Sierra Leone), a déjàdû renoncer, comme il le dit, à« d’innombrables » déplace-ments dans les parties lesplus éloignées de sa paroisse.Sans une voiture, les dis-tances sont insurmontables.À vrai dire, il est difficile d’expliquer la situation avec des mots, mais unechose est certaine : « Les voitures sont encore un moyen efficace d’évangé-lisation. » Dans sa détresse, il nous a demandé de l’aide – et il vous remerciemaintenant « de tout son cœur » au nom de ses confrères et paroissiens, ences termes : « Nous vous sommes très reconnaissants d’avoir dit oui à la vo-lonté de Dieu, qui a bien voulu entendre nos prières concernant nos moyensde transport. » Dieu entend et aide – et nous avons pu être ses instruments.

Thomas Heine-Geldern, Président du Conseilexécutif

Chers amis !Cela fait des mois que le monde est sousla coupe du coronavirus. L’incertitude etl’inquiétude grandissent, les gens ontbesoin d’être rassurés et consolés. N’est-ce pas vraiment le bon moment pours’examiner, et pour vérifier notreconfiance en Dieu : si bas que nous tom-bions, nous serons toujours dans lamain de Dieu ? Cette confiance est tou-jours favorisée par l’intercession de laMère de Dieu, et nous pouvons et devonssans cesse demander à la Sainte Viergecette intercession.J’ai également fait mienne la prière ma-riale suivante, issue de la famille de mafemme :

« Marie, Mère de Miséricorde, aide-nous, il est temps.

Tu as le pouvoir de nous sauver des détresses et des dangers.

Car là où l’homme a besoin d’aide, ton secours ne fait pas défaut.Non, tu ne peux pas dédaigner

les supplications de tes enfants.Montre-nous que tu es Mère,

là où la détresse est la plus grande. Marie, Mère de Miséricorde,

aide-nous, il est temps ! »

En ces temps d’affliction, réfugions-nous sans cesse dans la prière à laSainte Vierge. Et s’il vous plaît, n’ou-blions pas nos frères et sœurs de l’Églisesouffrante et persécutée, car leur dé-tresse continue ! Je vous remercie devotre compréhension et de votre aide.

Demande de prière par temps de coronavirus S’il vous plaît, priez pour tous ceux dont lebien-être et la paix ont été ébranlés... puis-sent-ils trouver le repos en sachant que Dieureste seul maître, et est la source d’abondanceet de sagesse dans notre vie, et dans la vie desgouvernants qu’Il a prévus pour cette mission.

Un bienfaiteur des États-Unis

Toute l’ampleur d’une vocationDieu soit loué d’avoir facilité notre parcoursde chrétien. Il nous a donné, par exemple, lepère Werenfried van Straaten comme guide.C’est en le soutenant que beaucoup de gens,comme mon père, ont découvert et mis enœuvre toute l’ampleur de leur vocationchrétienne. Cela leur a permis de se sentirencore plus profondément membres d’uneseule et même Église partout sur terre.

L’évêque suisse de la jeunesse

Nos maîtres St Vincent de Paul disait « les pauvres quisont nos maîtres ». Tous ceux qui aident les

chrétiens en détresse par leur prière et leursdons pourraient s’inspirer de cette formuleet affirmer « les chrétiens persécutés quisont nos maîtres ». L’«Aide à l’Église en Dé-tresse (ACN)» est donc l’humble servante deces chrétiens en détresse qui sont nos frères.

Une bienfaitrice de France

Pour ceux qui s’engagent de façon héroïque en Irak Veuillez trouver mon don ci-joint. J’aiconscience du fait que vous le destinezavant tout à ceux qui sont dans la plusgrande détresse. Si possible, j’aimerais sou-tenir le travail des dominicaines en Irak, carj’ai été profondément touchée par leurs ef-forts héroïques pour aider les gens là-bas...Que Dieu bénisse tous ceux qui travaillent etprient pour ceux qui souffrent dans des si-tuations aussi terribles et injustes.

Une bienfaitrice du CanadaEn résumé…Rien de ce que nous donnons ne nous ap-pauvrit.

Une bienfaitrice d’Autriche

Dieu entend et aide

Rédaction: Jürgen Liminski, ACN International, D-61452 KönigsteinTypo mention: Editeur Kirche in Not (ACN), Cysatstrasse 6, CH-6004 Lucerne –Imprimé en Suisse – ISSN 0252-2519 –De licentia competentis auctoritatis ecclesiasticae – Circulaire – huit numéros par an – cotisation CHF 10.-

Aide à l’Église en Détresse (ACN)Bureau national: Antenne romande:Cysatstrasse 6 Rue de Botzet 26004 Lucerne 1700 FribourgT 041-410 46 70 T 026-422 31 60

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Compte postal 60-17700-3IBAN: CH47 0900 0000 6001 7700 3

Merci de transmettre le Bulletin à vos amis, aux personnes intéressées ou à votre paroisse,après lecture.