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ISBN:978-2-268-07501-3

CedocumentnumériqueaétéréaliséparNordCompo

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articulations.Letoutestsolidementmaintenuparlestendonsetlesmusclesquistabilisentl’ensemblearticulaire.

Donnéesstatistiquessurl’arthroseL’arthrose est le plus fréquent des rhumatismes. C’est l’un

desprincipauxmotifsdeconsultationenFrance.Lesdépensesannuelles de l’assurance-maladie liées à l’arthrose sontd’environ1,5milliardd’eurosparan, soit0,8%desdépensesglobales de santé, et le vieillissement de la population vaaccroîtreceschiffresà l’avenir.Environ10%delapopulationfrançaise âgée de plus de 60 ans en est atteinte. C’est lapremière cause de handicap et la deuxième cause d’invaliditéaprès lesmaladies cardiovasculaires. Les articulations les plusatteintessontparordredefréquencelesdoigts,ledos,legenou,lahancheetlesgrosorteils,puislacheville,lepoignet,l’épauleetenfinlecoudequiestsouventépargné.Plusdelamoitiédesarthrosessontindolores,principalementcellesquiatteignentlerachis. 85%des personnes les plus âgées (au-delà de 75 ans)sont arthrosiques. L’homme est aussi souvent atteint que lafemme jusqu’à la cinquantaine. Au-delà de cet âge quicorrespond à la ménopause, les femmes sont beaucoup plussouvent concernées que les hommes. Chez les femmes âgéesde65à75ans,plusde60%ontdel’arthroselombaire,75%ontdel’arthrosedesmains,35%ontdel’arthrosedesgenouxet10%delahanche.

LesfacteursderisqueLesfacteursderisquedelasurvenued’unearthrosesontles

suivants:

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•LesurpoidsUnlienentrel’obésitéetlerisquedesurvenued’unearthrose

desgenouxaétéconfirmépardesétudesaméricainesrécentes.Lasurvenuedecettearthrosechezdespatientsdeplusde60ansréduirait leurespérancedevied’environ10%par rapportauxpatientsarthrosiquesnonobèses,cequiesttrèssignificatif.

•LestraumatismesIlssontencauseetpeuventexpliquerlasurvenuedelésions

dansdesarticulationsengénéralépargnées;citonsparexempleleschevilleschezunrugbymanouunfootballeur.Demême,lesdéchirures ligamentaires (ligaments croisés des genoux parexemple), ou les lésions accidentelles des ménisques, sont àl’origine d’arthroses du genou. Les traumatismes à répétitionliésà lapratiquedecertains sports etplusparticulièrementencompétitionsontencause,surtoutsic’estavantlapubertéets’ils’agitdesportscollectifsoudecontact.

•L’héréditéIlexisteclairementunfacteurhéréditairequenousévoquons

tous très spontanément : «Magrand-mèreavait lesdoigts trèsdéformés»,«Mamère souffrait d’arthrose cervicale»,«Monpèreaeuuneprothèsedugenou»…Cetatavisme familial estcouramment évoqué. Confirmant ces constatations, des étudesgénétiques récentes ont montré des mutations des gènes quicodentlecollagène,tissumajeurauseindel’articulation.

•LesystèmehormonalLe rôle protecteur de certaines hormones féminines, les

œstrogènes, n’a pas été démontré,mais on constate auprès denos patientes qu’un arrêt brutal de la prise du traitement

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hormonal substitutif entraîne souvent une accentuation desdouleurslorsqu’ellessontdéjàatteintesd’arthrose.

Lerôledel’hyperpressionDansunearticulationsaine,l’activitéparlemouvementetla

miseenchargesontdesphénomènesessentielspourlasurvieducartilage.Lefacteurprincipaldeladégénérescenceducartilagen’est pas la pressionmais l’hyperpression. Pour expliquer cesphénomènes,ondistinguedeuxcasbienparticuliers:

– soit lecartilageest sainaudépartet il subitunepressiontrop importante en raison d’une surcharge pondérale, d’uneutilisationexagéréeprofessionnelleousportive,deséquellesdefractures, de lésions des ménisques ou de déchiruresligamentaires.Onditdecesarthrosesqu’ellessontsecondairesoumécaniques;

– soit le cartilage aune structure anormale audépart qui lerend moins résistant à des pressions pourtant tout à faitnormales. Ilestenquelquesorteplusvulnérable. Ilpeuts’agirdetraumatismesducartilageoudel’ossituéjusteendessousdelacouchecartilagineuse.Leliquidesynovialpeutprésenterdesanomaliesgénétiques.Cesarthrosessontditesstructurelles.

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duthoraxoudel’abdomen.Dansd’autrescas,lesdouleurssontintenses et les radiographies ne mettent en évidence que deslésionsminimes.

L’arthrosecervicaleLe rachiscervicalest composéde septvertèbresnumérotées

deC1àC7.Lesdeuxpremières,C1etC2,dénomméesAtlasetAxis,ontentreellesunearticulationspécifiquequipermetdemobiliser la tête en rotation, en flexion et en extension. Lafréquencedel’arthrosecervicaleaugmenteaprèsl’âgede40anset c’est surtout après cet âge que les premiers symptômes semanifestent, mais il n’est pas rare de déceler des signesradiologiquesdèsl’âgede25ans.90%despersonnesâgéesdeplusde80anssontatteintes.

Le facteur héréditaire est très fréquent. Parmi les anomaliescongénitales, on retrouve des vertèbres soudées (bloc vertébralcongénital)ouunevertèbreatrophiée.

Le facteur traumatique est aussi souvent évoqué (luxation,antécédent de coup du lapin lors d’un accident de la voiepubliqueoud’unaccidentsportif,traumatismesàrépétitionparun surmenage professionnel ou sportif, travail devantl’ordinateurmalinstallé…).

Les douleurs apparaissent progressivement et précèdentsouvent les signes radiologiques. Elles sont en généralmodérées : le patient a une sensation de grain de sable. Ellessont parfois permanentes et lancinantes, ou intermittentes,d’apparition spontanée ou déclenchées par un effort ou unsurmenage.Letempsdedérouillagematinalesttrèsvariable;onobserve également un temps de remise en route après uneimmobilisationprolongéeautravailoulorsd’unestationassisede plusieurs heures, et cela est pénible pendant quelques

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instants. Les douleurs sont uni- ou bilatérales et irradientfréquemment vers les épaules, les muscles trapèzes, le rachisdorsal,labaseducrâne.Ellesoccasionnentparfoisdesmauxdetête.

Laraideuresttrèsvariable,etlapertedemobilitéprovientengénéraldes réactionsdouloureusesvivesplusquedesatteintesarticulaires réelles. L’arthrose située entre les deux premièresvertèbres Atlas et Axis, dont l’articulation permet lesmouvements de rotation, limite cettemobilité ; c’est lamoinsfréquente.

L’arthrose située entre les troisièmes et septièmes vertèbrescervicales, dont les articulations permettent la mobilité enflexion et en extension, génère une raideur dans cesmouvements,d’autantplusqu’ellesesitueentrelacinquièmeetla sixième, ou la sixième et la septième. Le médecin peutréveiller ces douleurs en palpant certains points précis aucontactdesarticulationsarthrosiques.Lesdouleursévoluentsurun mode chronique ou par poussées aiguës (survenue d’untorticolis ou d’une névralgie cervico-brachiale). Elles peuventinduiredescéphaléesmatinales,uni-oubilatérales,quiirradientparfois vers les tempes, le front ou les yeux. Lorsqu’ellesirradient vers le rachis dorsal, elles peuvent occasionner descontracturesvivesdesmusclestrapèzes.Lemédecinexaminateuralasensationdepalperunezonetrèsdurequineserelâchepas.

Les radiographies montrent des défauts de positionnementdesvertèbres lesunespar rapportauxautresqui semettentenplaceprogressivement,aufuretàmesurequelamaladieévolue.Lacourburenaturelledelacolonnecervicalepeutêtreinverséeet on observe parfois un décalage entre les vertèbres. Lespincementsentrelesdisquesintervertébrauxsontplusoumoinsétagés mais ils dominent en général entre la cinquième et laseptième vertèbre. Ils sont accompagnés d’un aspect condensé

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desplateaux,debecsdeperroquetetparfoisd’unrétrécissementdestrousdeconjugaison.Ceslésionsdégénérativespeuventêtreàl’originedecompressionsnerveusesetdeherniesdiscalesplusoumoinsgraves.Sil’onsuspectecescomplications,ilfautalorsrecourir à l’IRM ou au scanner qui donnent une topographieprécisedeslésionsdudisqueetdesatteintesneurologiques.

Figure3:arthrosecervicale

ÉvolutionetcomplicationsLes douleurs cervicales peuvent évoluer sur un mode

chronique ou survenir par périodes plus ou moins aiguës etlongues,entrecoupéesdephasesd’accalmie.L’évolutionlaplusclassique est une aggravation progressive de la raideur. Lescomplications sont caractérisées par des risques de survenued’une diminution de calibre du canal rachidien, d’une herniediscaleetd’unenévralgiecervico-brachiale.

Le traitement médical est fréquemment complété par larééducationetlesmassages,surtoutquandlepatientprésentedefortes contractures musculaires. Les hernies discales sontopérées en dernier recours, seulement en cas d’échec des

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C’est le signe du rabot, très caractéristique, qui permetd’affirmerlediagnostic.

Lesradiographiessontfaitessystématiquementpourlesdeuxgenoux car l’atteinte peut être bilatérale même si un seul estdouloureux, et il est indispensable de faire des clichéscomparatifs.Onconstate:

–unpincementfémoro-tibialinterneouexterne,oufémoro-patellaire;

– une condensation de la surface osseuse située sous lacouchedecartilageauniveaudufémur,dutibiaoudelarotule;

–desbecsdeperroquet auniveaudes rotules,desplateauxtibiauxoudescondylesfémoraux.

L’IRMpermetd’affirmerlediagnosticd’arthrose,devérifierl’étatdestissusarticulairesetdesménisques,oudedépisterlaprésencedecorpsétrangersauseinduliquidesynovial.Toutescesobservationsdétailléessonttrèsutilesencasd’interventionchirurgicale.

Ilestparailleursnécessairedevérifierl’alignementdel’axedufémursur la jambepardesradiographiesdetout lemembreinférieur afin de prévoir les corrections chirurgicales oukinésithérapiques, ainsi que la prescription de semellesorthopédiquesàviséecorrectrice.

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Figure7:arthrosedugenoufémoro-tibiale

Figure8:arthrosedugenoufémoro-patellaire

L’ensemble de cet examen clinique et radiologique permetd’établirledegréd’invaliditédupatient.Lescausesd’invaliditéont pour origine : une arthrose évoluée ou aggravée par unepoussée inflammatoire temporaire accompagnée d’unépanchementdesynovie,unechute,ouencoreunsurpoids,unsurmenage professionnel ou sportif, et à l’opposé une fontemusculaireparexcèsdesédentarité.

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Lemédecin vérifie l’état des articulations des hanches, deschevilles et des pieds. Il prend en compte l’état général,vasculaire artériel et surtout veineux en raison des fréquentesassociationsentrelesvaricesetlagonarthrose.Lesantécédentsdigestifs qui pourraient contre-indiquer la prise d’anti-inflammatoires, ainsi que les traitements anticoagulants dansl’éventualitéd’uneinterventionchirurgicale,sontprécisés.

L’arthrose du genou est une pathologie qui est souventbilatérale et qui évolue lentement. Les atteintes réelles ducartilage constatées radiologiquement ne sont pasproportionnelles aux douleurs. Certaines arthroses mêmeévoluées sont très bien tolérées par les patients malgré lasurvenuepossibled’épanchementsinflammatoires,deproblèmesd’instabilitéoudel’existenceéventuelledecorpsétrangersquisontdesdébrisosseux,méniscauxoucartilagineux.

LetraitementdelagonarthroseSelon l’importance de la gêne fonctionnelle, le traitement

envisagéestsoitmédicalsoitchirurgicaloumixte.Quelquesoitletraitementenvisagé,ilfautdonneraupatient

plusieursrèglessimplesenévitantavanttoutdecontraindresonousesgenouxàdeseffortsdits«encharge»:moinsmarcher,éviter de rester debout, de piétiner, utiliser une canne, ne pasrester trop longtemps assis, prévoir des moments de reposarticulaire dans la journée de préférence allongé, perdre dupoidsàl’aided’unrégimesérieuxsuiviaulongcours.

Le traitement médicamenteux antalgique et de fond resteidentiqueautraitementdesautresarthroses.

La kinésithérapie à sec ou en piscine de rééducation estaccompagnée de séances d’ergonomie. Elle a pour but

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1Lesoligo-éléments

RappelhistoriqueLes oligo-éléments sont des métaux ou des minéraux

contenus parfois en quantité infinitésimale dans notreorganisme. Le terme oligo signifie en grec « très peu ».L’appellation anglo-saxonne trace elements illustre bien cetteaction de chaque oligo-élément à l’état de trace dans lesorganismes vivants, qu’ils appartiennent au règne végétal ouanimal.

LespremièresétudesscientifiquesdatentduXIXesiècleavecladécouvertedel’iode.Cependant,dèsleXIIIesiècle,legoitrequi sévissait en Suisse était soigné de façon empirique par laconsommation d’éponges grillées. Ce n’est donc qu’un demi-millénaireplustardquel’identificationetl’intérêtfondamentalde cet oligo-élément indispensable au fonctionnementthyroïdienfurentétablis.

À la même époque, le docteur René Quinton eut l’idéed’injecter de l’eau de mer par voie sous-cutanée chez desmalades déshydratés ou dénutris, et chez des nourrissonsatteints de maladies infectieuses graves, dont les diarrhées. Ils’est rapproché ainsi de la composition du sérum sanguin endiluant de l’eau demer, et il a inventé le célèbre « plasma de

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Quinton».L’actionthérapeutiqueduplasmadeQuintonestliéeàlaprésenced’oligo-élémentsquisonttousprésentsdansl’eaudemer.

À partir de 1894, Gabriel Bertrand a étudié ces élémentscontenus en petite quantité chez les animaux et dans lesvégétaux, que l’on qualifiait alors d’impuretés. Il a découvertnotamment le rôle du manganèse en constatant qu’un solappauvri en manganèse était à l’origine d’une baisse derendementdanslaculturedel’avoine.

En 1920, la nécessité de cet oligo-élément a été démontréepourlacroissanced’unmammifère,lasouris.

Précurseur de l’utilisation thérapeutique des oligo-élémentssousformemédicamenteuse,ledocteurJacquesMénétrierlesaprescrits à partir de l’année 1944, après de longs travaux derecherche.

LedocteurHenryPicard,quantàlui,s’installaen1956danslastationthermaledeBourbonne-les-Bainsoùsont traitées lesaffections rhumatismales. En 1959, il eut l’idée de prescrire àcertains patients des oligo-éléments durant la période de onzemoisquiséparaitlesdeuxcuresafindeprolongerainsil’actiondes eaux thermales qui sont très riches en oligo-éléments. Lesprogrès spectaculaires constatés en termes de douleur et demobilité articulaires l’incitèrent à poursuivre ces prescriptionsd’oligo-éléments jusqu’à la fin de sa carrière chez tous sespatients atteintsde rhumatismes,qu’ilsbénéficientounondescuresthermales.Saprioritéatoujoursétédelestraiterentenantcomptedeleurterrain,danslaperspectived’unepriseenchargeglobale et non seulement ciblée sur leurs rhumatismes. Il putconfirmer l’efficacité thérapeutique des oligo-éléments ens’appuyantd’unepart sur sesobservations cliniques et d’autrepart sur les résultats de ses confrères et des chercheurs enbiologie avec lesquels il partageait ses observations. Ses

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nombreux ouvrages témoignent de son souci permanent detransmission de ses connaissances, afin que le plus grandnombre de patients handicapés par ces affections articulairespuissebénéficierdecessoinsparlesoligo-éléments.

Définitiondesoligo-élémentsDèsledébutdusiècledernier,unchimistesuédoisamisen

évidence le fait que certaines substances entraînaientl’accélération des réactions vitales, sans toutefois y participerdirectement.Elles agissaient donc commedes accélérateurs oudes catalyseurs. À la même époque, Louis Pasteur fit desobservationsidentiques.

Les oligo-éléments utilisés de nos jours à des finsthérapeutiques appartiennent à la classe des métaux ou desminérauxquiconstituentlabasestructurelleetfonctionnelledetous les êtres vivants, qu’ils appartiennent au règne végétal ouanimal. On les qualifie d’« essentiels » lorsque leur carenceprovoqueuntroublepathologiqueetquandleurapportdansdesdosesbienadaptées,dites«physiologiques»,peutprévenirouguérircesmêmestroubles.L’utilisationthérapeutiquedel’iodeenestlaparfaiteillustration.Unealimentationéquilibréepermetdes apports satisfaisants qui correspondent aux besoins del’organisme.

On distingue des éléments métalliques comme le fer, lecuivre, le zinc, le chrome, le molybdène ou le cobalt, et desélémentsminérauxcommelesilicium,leséléniumoul’iode.Ilsinterviennent,àdesdosestrèsfaiblesallantdumicrogrammeaumilligramme, dans toutes les réactions biologiques de notreorganisme et plus particulièrement dans les réactionsenzymatiques, en tant qu’activateurs ou accélérateurs. On lesnomme également pour cette raison « biocatalyseurs ». Il

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•LacortisoneLes infiltrationsdecortisonesontuniquement réservéesaux

poussées inflammatoires d’arthrose qui n’ont pas pu êtresoulagéesparlestraitementsprécités,enprévoyantaumaximumtroisàquatreinjectionsparanetpararticulation.Lacortisoneaparfois comme effet secondaire de détériorer le cartilage si ladosecumuléedépasseuncertain seuil, et ellepeut êtrenocivepour lesmuscles et les tendons. Par ailleurs, toute injection àproximité de l’articulation peut provoquer une infectionarticulaireouosseuse.

•L’acidehyaluroniqueLes injections intra-articulaires d’acide hyaluronique,

appeléesentermestechniques«visco-supplémentations»,sontprescrites pour soulager et « lubrifier » momentanément lesarticulationsdesgenouxetdeshanches.Lemédecinréaliseuneinjection par semaine pendant un mois et propose en cas desoulagementunenouvellecuretouslesans.

Traitementslocauxalternatifsnonconventionnels•L’acupunctureCettethérapeutiquealternativeancestrale,d’originechinoise,

estdepuis longtempsreconnueenOccidentpoursonefficacitédansletraitementdeladouleur,quellequ’ensoitl’origine.Enrhumatologie, et plus particulièrement dans le traitement dessignes fonctionnels de l’arthrose, elle occupe une placeintéressantepoursoulagerlesdouleursdiurnesetnocturnes,lescontractures,etlesraideurs.Nouslaconsidéronsàcetitrenoncomme un traitement de fond mais comme un traitementd’appoint auquel il est utile de recourir, à condition que lepatientn’aitpaspeurdesaiguilles…

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•L’auriculothérapieC’est un traitement complémentaire utilisé depuis les

années 1950. La stimulation de certains points d’acupuncturerigoureusementcartographiéssurlepavillondel’oreilleagitsurdes organes précis. Le médecin peut ainsi soulagermomentanémentlesdouleursarthrosiques.

•LamésothérapieElle consiste à injecter sous la peau des doses infimes de

produits généralement allopathiques, directement dans la zonearticulaire douloureuse. L’objectif est d’éviter les prises oralesd’anti-inflammatoiresoud’endiminuer lesdoses, etdenepasrecourir à d’éventuelles infiltrations de cortisone. Le médecinutilise des antalgiques, des anti-inflammatoires, desdécontracturants, des anesthésiques locaux, des oligo-élémentsetdesvasodilatateurs.Lesarticulationssuperficiellescommelesmains,lespieds,lescoudes,lesépaules,lesgenouxetlerachiscervical sont lesplus rapidement susceptiblesd’être soulagées,aprèsunminimumdetroisséances.

Lessoinsphysiques:larééducationdupatientarthrosique

Lessoinsphysiquesconventionnels•LakinésithérapieCe sont des soins fondamentaux qui regroupent plusieurs

spécialités. Le médecin, lorsqu’il le juge nécessaire pour sonpatient, prescrit des séances de massage et de rééducation,spécifiquement adaptées. Il doit ensuite suivre les effets

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articulaires au cours de la période de soin qui dure souventplusieursmois,etévaluerlebénéficeobtenu.

Lesséancesdébutentparunmassagequidoitêtreindoloreeteffectuéavecunegrandeprudence.Ilapourbutdepréparer lesoinderééducationquisuit,dedétendrelesmusclesenessayantd’atténuer les contractures douloureuses. Il améliore lacirculation et l’afflux sanguin dans les articulations. Il estsurtout indiquédans le traitement des arthroses des épaules etdelacolonnevertébrale.

Lessoinsde rééducationontpourobjectifdemaintenirunemobilité articulaire qui se rapproche de la normalité, enaugmentant très progressivement les amplitudes lorsqu’ellessont insuffisantes.C’est un travail de longue haleine, qui doitêtrepratiquéavecprudenceetdouceur,enévitantdemobiliserl’articulationau-delàdeslimitesindolores.Legaind’amplitudearticulaire progressivement obtenu permet au patient demieuxse mobiliser, et, pour les membres inférieurs, de gagner unmeilleur équilibre ainsi qu’une reprise de confiance etd’autonomie.

LarééducationpassiveL’arthrose est une maladie ankylosante. La mobilisation

passiveetactivepratiquéeaumoinsunefoisparsemainepermetdeluttercontrecetteévolutionpréjudiciablepourl’articulationdont la dégradation augmente d’autant plus vite qu’elles’enraidit. Au cours des poussées douloureuses aiguës, lesmouvements se font passivement sans essayer de gagner del’amplitude, de façon à ne pas augmenter les signesinflammatoires.

Les techniques de rééducation passive les plus appropriéesqui sont susceptibles d’accroître la mobilité sont les plusdouces. Elles consistent à contracter les muscles autour de

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termeestalorsdedevoirmettreenplacedeuxprothèses,cequ’ilfautabsolumentessayerd’éviter.

MadameN.Jou.Néeen1943,professeurdephysique-chimieenretraite,elle

consulte fin avril 2007 pour une coxarthrose gauche dont lespremiers signes douloureux sont apparus trois ans auparavant.Elle est surtout gênée depuis un an. Elle est très active etsportive.Ellefaitdesrandonnéespédestresd’unequinzainedekilomètres, de la gymnastique à raison de quatre heures parsemaine,delanatationl’étéetduskidefondunesemaineparan.Ellesouffreplussouventlanuitlorsqu’elledortsursoncôtégaucheetl’aspirinelasoulagebien.Ellepeuttaillersesonglesetenfilersescollantssanspeine,cequitraduituneassezbonnesouplesse. Elle est par ailleurs en excellent état général. Ellesouhaite demeurer active et pouvoir s’occuper de ses petits-enfants, encore jeunes nourrissons, qui nécessitent d’êtrebeaucoup portés.À l’examen, sa hanche gauche est limitée enflexionavecunanglede90°aulieude130°.Lesradiographiesmontrent un pincement articulaire qui s’est accentué depuisl’année2005etquiestpasséde3mmà1,5mm.Undébutdecoxarthrosedroiteestobservé,parfaitement stable,et indolore.Je prescris un traitement de fond d’oligo-éléments, dechondroïtine sulfate et de glucosamine, ainsi que despréparationshoméopathiques.

Débutjuillet2007,aprèsdeuxmoisetdemidetraitement,lapatiente dit avoir ressenti une amélioration au bout de troissemaines. Elle a ensuite fait beaucoup de rangements endéplaçant des caisses, et ses douleurs sont réapparues. Ellepoursuitlamarcheenutilisantdesbâtons,sansforcer,etjelui

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demandedes’épargnerdanssesactivités,toutenpoursuivantlamêmeprescription.

Mi-novembre,aprèshuitmoisdetraitement,ellevanettementmieux.Sesdouleurssonttrèsatténuéesetellenesouffrepluslanuit. Elle peut marcher sans limite et elle a pu parcourir delongues distances à bicyclette, d’environ 50 kilomètres, sansconséquencesdouloureuses.Ellesesentégalementplussoupleetelleneprendplusd’aspirine.

En avril 2008, elle décrit des périodes douloureuses quisurviennent toujours quand elle se surmène, et qui atteignentaussi le rachis lombaire. Les radiographies pratiquées enmai2008montrentuneaccentuationdupincementarticulairedelahanchegaucheetl’apparitiondegéodes(voircahierphotos).Elle peut cependant toujours faire cinq heures de marche parjour et elle conserveunebonne souplesse.Quand elle traverseainsiunepériodedouloureuseaiguë, jeprescrisdesdosesplusimportantes de cuivre qui, associé à l’aspirine, constitue untraitementanti-inflammatoireefficace.

En juillet 2009, elle va beaucoupmieux. Les radiographieseffectuées enmars 2009montrent un début de réapparition del’interlignedontledessinestplusnet(voircahierphotos).Cetteévolution favorable est observée après deux ans de traitementrégulieretenessayantdefairederéelseffortsdepuisplusieursmois pour éviter de surmener sa hanche. Elle maintient sesactivitéssportivesmaiselleutiliseparexempleunecanne-siègepour limiter les positions debout prolongées qui usent sonarticulation. Un suivi radiologique annuel est prévu afin devérifier si cette situation favorable se maintiendra à plus longterme.

MonsieurR.Coug.

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Né en 1949, prêtre en milieu rural, il consulte enseptembre2003pourdesdouleurslocaliséesdanslafessedroitequi irradient vers le genou. Les radiographies montrent unearthrose lombaire et une coxarthrose droite débutantecaractérisée par un amincissement de l’interligne, des becs deperroquetetundébutdedéformationde la têtedu fémur (voircahier photos). Cinq ans auparavant, il a fait une chuteaccidentelledesahauteur sur lecôtédroit. Il aétéopéréd’unménisquedugenoudroitetiladesantécédentsdetendinitesdelahanchedroitedéclenchéespar lapratiqueduski.Àl’âgede18 ans, il a été réformé du service militaire en raison d’unesciatique droite. Il est très actif et se déplace beaucoup envoiture dans son diocèse. Les anti-inflammatoires prisantérieurement le soulagentmais il préfère les éviter. Il est enexcellent état général, et, habitant enborddemer, il essaiedenager tous les joursenétéetunefoisparsemainel’hiverdansunepiscinedethalassothérapie.Lesstationsdeboutprolongéessont trèspénibles, cequi représenteun réelhandicappour sesoffices.Àl’examen,laflexiondesacuisseestdiminuée.Ilauntraitementdefonddediacérhéinedepuisdeuxans,qu’il tolèrebien et que je maintiens, en prescrivant également des oligo-élémentsetdespréparationshoméopathiques.Jeluiconseilledeprendre ponctuellement de l’aspirine en cas de douleurs, poursonactionantalgiqueetanti-inflammatoire.

En mars 2004, après six mois de traitement régulier, ilconstate un progrès. Il n’a plus de douleurs aiguës dansl’ensembleetsahanchedroitevatrèsbien.Ilpeutmarchersansse sentir limité, et il fait 40 kilomètres de vélo une fois parsemaine.Seslombairessontdouloureusesquandilportetropdecharges lourdes. Il prend moins d’un gramme d’aspirine parsemaine.Lesradiographiesdecontrôlepratiquéesrégulièrementjusqu’en2009montrentunestabilisationdesacoxarthrose(voir

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ne souffre que s’il marche trop ou quand il piétine. Il aperdu4kilos.

Enoctobre1992,ilsouhaiterefairedelacourseàpieds,maisje l’en dissuade. Il n’est plus gêné dans les escaliers et songenou lui paraît stable. Des radiographies pratiquéesen1994confirmentsesobservationscarl’arthrosedesongenounes’estpasdutoutaggravéedepuis1991.Ilpeutfairedeplusenplusdevélo,jusqu’à4000kilomètresparan.

Depuis l’an2000, jecomplèteson traitementenajoutantdela chondroïtine sulfate, et la stabilité articulaire demeuremaintenue,luipermettantdemenerlavieactivequiluiconvient.

MonsieurG.Bou.Néen1950, ingénieur, ilconsulteenjanvier2005pourune

gonarthrose bilatérale prédominant à droite. Il souffre depuisquatremois.Ilavaitdéjàeudebrefsépisodesdouloureuxtroisansauparavant,en faisantdes raquettesenmontagne.C’estunsportifquiapratiquélehand-ballencompétitiondehautniveaujusqu’àl’âgede25ans.Ilétaitgardiendebut.Poursonactivitéprofessionnelle, il se déplace beaucoup en voiture. Desradiographies pratiquées en décembre 2004 montrent unearthroseentrelesfémursetlestibiasducôtéinterneetentrelesfémurs et les rotules, qui domine du côté droit,moyennementévoluée.Ilétaittrèsgênépourconduire,etlerhumatologuequ’ilavaitalorsconsultéluiaprescritdesanti-inflammatoiresetdesantalgiques qui l’ont bien soulagé. Il peut marcher à nouveauuneheureen terrainplatdepuisquecettecriseest terminée. Ilestfumeuretsonétatgénéralestsatisfaisant.Jeluiprescrisuntraitement antiarthrosique avec des oligo-éléments, de lachondroïtine sulfate et de la diacérhéine à petites doses enraison d’une fragilité digestive. Je lui suggère de prendre des

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antalgiques à la demande, surtout au cours des premièressemainesdetraitement,carleseffetsnesontpasimmédiats,etilconservelemêmerythmededéplacementsprofessionnels.

En avril 2005, après troismois de traitement, il ressent undébut d’amélioration. Il a pu conduire plus de 200 kilomètressans difficulté, très régulièrement, et il marche en terrain platsanssesentirlimité.Iln’apaseurecoursauxantalgiques,etilarefaitdesraquetteslorsd’unséjourenmontagnesansproblème.Il adécidéd’arrêterde fumer. Jemaintiens lemême traitementdefond.

En novembre 2005, ilme dit que le traitement est toujoursbénéfique. Il a essayé de faire du « step », ce qui a aussitôtréveillé les douleurs. Après avoir arrêté, tout est rentrérapidement et spontanément dans l’ordre. Je lui conseille depratiquerlanatationetlamarcheenterrainplat.Ilapris6kilosdepuis qu’il ne fume plus, sans aucune répercussiondouloureuse sur ses genoux, ce qui est très rassurant et nel’obligepasàfaireunrégimetropsévère.Sonpoidsdemeurerad’ailleursauxalentoursde90kilosparlasuite.J’aimaintenulemêmetraitement,avecunarrêtdeladiacérhéinequ’ilnetolèreplus,etenprévoyantdespetitespauseslorsdesesdéplacementsprofessionnelsoupourdesvacancescourtes.

Jusqu’en mai 2008, l’évolution est restée satisfaisante. Ilmarche et il fait des randonnées en montagne, il pratiqueégalementlevéloainsiquelanatation,etilprofited’uneretraitetrèsrécente.Lesépisodesdouloureuxsontliésàdeschocsouàl’utilisation intensivedesescaliers,et l’application localed’ungel anti-inflammatoire suffit à le soulager très rapidement. Jemaintiens le traitement de fond, afin de lui permettre de vivrepleinement sa retraite en conservant une bonne autonomiearticulaire.

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MadameB.Col.Née en 1941, ingénieur en retraite, elle consulte en

février2005pourunegonarthrosebilatérale.Elleaeuunefortecrise douloureuse en septembre 2004, et elle a subi quatreinfiltrations de cortisone. Elle prend encore des anti-inflammatoires et des antalgiques. Elle souffre nuit et jour etelle a égalementdesdouleurs lombaires chroniques.Sonmari,qui a été accidenté en 2001, se déplace en fauteuil roulant, etelle a un surmenage articulaire permanent. Les radiographiesmontrent une arthrose entre les fémurs et les tibias. Je luiprescris un traitement antiarthrosique avec des oligo-éléments,delachondroïtinesulfateetdelaglucosamine.

Enmai2005,aprèstroismoisdetraitement,ellevabeaucoupmieux. Elle ne souffre plus la nuit, et elle a des douleursintermittentes dans la journée, très tolérables. Je maintiens lemêmetraitementjusqu’enfévrier2006,etsesgenouxdeviennentprogressivement presque indolores. Elle fait toujours autantd’efforts pour s’occuper de son mari, et la colonne lombairedemeurefragile.Jediminueletraitementdefond,etsesgenouxdemeurent stabilisés depuis, malgré une vie active où elleparvient à faire du vélo, de la marche et de la gymnastiquedouce.

MadameG.Han.Née en 1930, professeur de lettres en retraite, sans enfant,

elleconsulteenseptembre2006pourunegonarthrosebilatéraleprédominant à droite. En mai 2006, après une période desurmenage,elleaéprouvédesdifficultésàmarcheretàgravirunétage.Ellenepeutlefairechezellequ’unemarcheaprèsl’autre.Elleadûutiliserunecannependantquinzejoursetprendredu

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En juillet 2008, il constate un progrès avec des crisesbeaucoupmoins fréquenteset il lâchemoins lesobjets, cequiesttrèsappréciablepoursonactivité.

En janvier 2009, avec un traitement antiarthrosique suivirégulièrement, il a une amélioration globale qui se maintientmalgréunrythmeprofessionnelsoutenu.

MadameE.Per.Née en 1949, chirurgien-dentiste, elle consulte en

avril1998pourunearthrosedesmainsquiévoluedepuisplusd’un an et qui l’oblige depuis début 1998 à prendrerégulièrementdel’aspirine.Touteslesextrémitésdesdoigtssontdéformées par l’arthrose, et elle commence à souffrir de sonpouce droit. Les douleurs s’intensifient dès qu’elle a desjournées de travail plus denses, et elle prend un grammed’aspirine tous les jours, ce qui la soulagebien.Elle ne lâchepas les objets, mais elle a du mal à dévisser les capsules debouteilles d’eau, et elle est hypersensible au froid. Elle nesouffrepas lanuit.Ellepratiquait legolfmaiselleadûcesserun an auparavant car elle était trop gênée. Elle poursuit lanatationenpiscine.Sonétatgénéralestbonmaissonmoralestatteintcarcehandicapl’inquiète.Songrand-pèrematerneletsamèreavaientlesmainsarthrosiques.Jeprescrisuntraitementdefond d’oligo-éléments, associé à de l’oxacéprol, de lachondroïtinesulfateetdeladiacérhéine.

En décembre 1998, après huit mois de traitement très biensuivi, elle décrit un progrès, significatif depuis l’été jusqu’audébut dumois de décembre où le pouce droit est redevenuunpeu douloureux, et elle a eu une poussée inflammatoire auxindex et auxmajeurs. Elle a très peu pris d’aspirine et je luiconseilledemettredesgantspourlamoindresortie,etdemettre

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desattellesdereposlanuit.Jemaintienslamêmeprescription,associée à des applications de gel anti-inflammatoire sur lesarticulationsdesdoigtsencasdepoussées.

En mai 2000, elle constate qu’elle va bien si elle suit sontraitementscrupuleusement.Unarrêtd’unmoisadéclenchéunerécidive douloureuse au pouce droit et des poussées plusinflammatoiresdesindexetdesmajeurs.Lemêmetraitementestsuivi jusqu’en 2005, conjointement au port des attelles et auxsoinsdebainsdemainsaugrosselgris troisfoisparsemaine.Elleaessayédereprendrelegolfen2001,maiselleadûcesserauboutdehuitjours.Ellen’aplusdeproblèmepourtravailler,cequ’ellefaitàpleintemps.Letraitementrégulierestmaintenuen ajoutant depuis 2005 de la glucosamine, et les périodesdouloureuses, toujours déclenchées par un surmenageprofessionnel, sont rapidement soulagées par des dosessupplémentairesdecuivre,de l’harpagophytum,etsibesoindel’aspirineetunanti-inflammatoirelocal.

MadameV.Oli.Née en 1937, comptable en retraite, elle consulte en

mai 2008 pour des douleurs des deuxmains qui ont débuté àl’âgede50ans.Sesdoigtssontdéformésauxextrémitéset lesdeuxpoucessontatteints.Cettearthroseaunaspecthéréditairepuisque ses parents étaient arthrosiques. Les douleurssurviennent surtoutparcrises, lesobjets luiéchappent souventet elle a des difficultés pour jardiner. Elle évite par choix lesantalgiquesetellesefaitdescataplasmesd’argile.Jeprescrisuntraitement de fond antiarthrosique d’oligo-éléments, dechondroïtinesulfateetdeglucosamine,ainsiquedesattellesdereposnocturnepour lesdeuxpouces,etdesbainsdemainsaugrosselgristouslesdeuxjours.

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Finjuillet2008,aprèspratiquementtroismoisdetraitement,ellesignalequesesmainssontunpeumoinsdouloureuses.Ellejardinebeaucoupet lâche toujours lesobjets.Ellen’apas faitfairesesattellesetn’apasfaitsesbainsdemains.Jeprescrislemême traitement en insistant sur le bienfait thérapeutique desattelles.

Enoctobre2008,elleconstateuneaméliorationetreconnaîtl’efficacité des attelles. J’ajoute au traitement des applicationslocalesdegeldeglucosamine.

Enjanvier2009,elledécrituneaméliorationetelleapufairedepuislesmoisprécédentssesbainsdemains.

En avril 2009, elle vabien, elle a pu reprendre le jardinagesans difficulté, elle a plus de force et les déformationsarthrosiques sont indolores. Nous poursuivons le mêmeprotocole de soins, et si ces progrès se confirment, unediminutionprogressivedutraitementseraenvisagée.

MadameO.Bar.Néeen1949,orthophoniste,elleconsulteenjuin2002pour

une rhizarthrose bilatérale prédominant au pouce droit, quiévoluedepuissixansetquiadébutéaprèsunesemainedeskialpin. Elle souffre dès qu’elle jardine, quand elle épluche deslégumesouenpliantsonlinge.Ellenelâchepaslesobjetscarelle fait très attention. C’est une patientemanuelle, qui a faitbeaucoupdecouture,detricot,etdel’encadrement.Elleestenbon état général par ailleurs, et prend un traitement hormonalsubstitutif pour sa ménopause qui remonte à cinq ans. Ellepratiquelanatation, le jogginget lagymnastique.Elleévitedeprendre des antalgiques. Je lui prescris un traitement de fondantiarthrosique d’oligo-éléments, de la chondroïtine sulfate etunepréparationhoméopathique,ainsiquedesattellesderepos

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de croiser ses jambes en position assise car cela entraîne unerotationdubassinetdurachis,sourced’éventuelleslombalgiesou sciatiques. Se tenir bien droit permet de renforcernaturellement les muscles paravertébraux ainsi que la sangleabdominale. Ces messages sont particulièrement difficiles àassimiler pour les patients qui ont acquis pour la plupart cesmauvais réflexes depuis des décennies, et je n’hésite pas àmettre l’entourage familial à contribution pour encourager cescorrectionsnécessaires.

LestâchesménagèresBonnombredepatientesretraitées,dévouéesàleursenfants

et petits-enfants, tout spécialement pendant les vacances, seplaignent de crises douloureuses aiguës liées à ce surcroît detravaildansleurmaisonbienpleine…

Leménageengénéralestuneactiviténéfastepourledos,lesmembres inférieurs et les épaules. Le port d’une ceinture desoutienlombaireestconseillépourpasserl’aspirateuretpourlamanipulation d’objets lourds (escabeau, matelas, tapis…). Lerepassage sollicite les épaules, les dorsales et les lombaires.L’idéalestdefractionnerletempsquiluiestconsacréendemi-heures, sans insister lorsque les douleurs s’installent. Le désirdefinirderepasserunepiledelingenedoitpasêtreuneprioritémalgré des douleurs débutantes, et c’est unediscipline qui estloind’êtresimpleàfairerespecter.Sileshanchesetlesgenouxsontatteints,ilestpréférablederepasserenpositionassise.

Pourfairelescourses,jedéconseillebienévidemmentleportdecharges lourdes,et lespoidsdoiventêtreégalement répartisentre les deux bras. Un caddie à roulettes est conseillé, enévitantdelesurcharger.

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Legrandennemichezmespatientsarthrosiquesâgésdeplusde60ansdemeurel’escabeau.Dèsqu’ilssesententmieuxsurleplanarticulaire,ilss’imaginentaptesàlesutiliseretprennentlerisque inutile et préjudiciable de tomber. Je contre-indiqueformellementl’usagedetelsinstrumentssansqu’ilsnesoientaumoinsaidésousurveillés.

LavoitureIl est préférable de limiter l’utilisation de la climatisation

pourlescervicalesetlesépaules,etdemettreunfoularddesoiesinécessaire.Lesiègeidéalestceluiquiestenhauteurdefaçonàpouvoir descendre sans faire l’effort de se soulever.Ceci estparticulièrementjustifiépourlesarthroseslombaires,cellesdesépaules et des membres inférieurs. Le port d’une ceinturelombaire lors des trajets qui dépassent 100 kilomètres estvivementrecommandé,etj’insistesurlanécessitédefractionnerletempsdeparcours,avecdesétapestouteslesheuresenviron.Celles-cipermettentdefairedesmouvementsd’assouplissementet de relaxation musculaire, en évitant l’ankylose desarticulations.

LaprofessionUn patient qui a une arthrose lombaire dont il souffre peu,

trèsmusclécar ilportebeaucoupdecharges lourdesen raisonde son métier (il peut s’agir d’un agriculteur, d’unmanutentionnaire, d’un déménageur, d’un livreur, etc.) ne peutpas imaginer qu’il aggrave son arthrose progressivement. Ilconsultesouventàunstadeévoluédedégénérescencearticulairequi est à l’origine d’une prise en charge médicale et parfoischirurgicale, avec des réorientations professionnelles pour les

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caslesplusgraves.Ilmeparaîtdoncessentieldeprévenircettepathologie articulaire en amont par des conseils ergonomiquessimples qui relèvent du bon sens. Chez tous ceux qui portentdes charges et afin d’épargner les épaules, le rachis dans sonensemblemaisplusparticulièrementlombaire,lesgenouxetleshanches,jeconseilledelimiterceseffortsengardantledosbiendroit,ennepliantlesgenouxques’ilsn’ontpasd’arthroseentrelefémuretlarotule,debienrépartirlespoidsdechaquecôté,etdeprévoiruneréorientationprofessionnelleouunaménagementdu poste de travail si les douleurs s’installent malgré tout defaçon chronique. Les stations debout prolongées sont néfastespour les lombaires et les membres inférieurs, et d’excellenteschaussures équipées de semelles amortissantes diminuentsignificativement les pressions sur les lombaires, les hanches,lesgenouxetlespieds.C’estparexempleunedesraisonspourlaquellenosinfirmièresainsiqu’unegrandepartiedupersonnelhospitalier portent ces sabots plus confortables. Ils piétinentparfois pendant douze heures d’affilée. Les engins motoriséscommelestracteursoulescamionsdechantierdoiventposséderd’excellentes suspensions afin d’épargner les lombaires et leshanches. De nombreux agriculteurs, avant ces progrès sur lasuspensionde leur tracteur,ontprésentédescoxarthrosesdontils ne se plaignaient que tardivement, trop absorbés par leurtravail, lerecoursà lachirurgieétantparfois l’uniquesolution.Les professeurs de sport, les sportifs de haut niveau ou lesdanseursprofessionnelsusentanormalementetrapidementleursarticulationsparunsurcroîtdefonctionnementquidépasse leslimites de l’organisme. Je conseille souvent avec insistance demodifier l’orientation professionnelle avant qu’il ne soit troptard,mêmesicelaprendplusieursmoisouannéesetoccupeungrand moment de consultation. Le traitement de fond ralentitl’évolutionarthrosique,maismonbutestd’éviterlerecoursaux

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LapréventionChez les jeunespatients sportifsquiontdesantécédentsde

dysplasiedehanchescorrigéedèslanaissance,lemédecindoittransmettreunmessagedeprudencesuffisammenttôt,avantquele jeune ne soit passionné au point de refuser un changementd’activitésportive,afind’éviterunearthrosesecondaire.

Il faudrait citer tous les sports en charge avec des sauts oupratiqués en courant, ainsi que les sports qui entraînent descontraintesenappuietenrotationcommelessportscollectifs,lessportsdecombatouladanse.Ilestessentieldepratiquerunbilanpréalablesuffisammenttôtavantdes’engager,surtoutsilejeune souhaite faire de la compétition. Il faut savoir que lesdouleurs de hanche peuvent évoluer de façon très discrètependant plusieurs années ou décennies, et qu’un dépistagepréventifestd’autantplusnécessaire.Si lesradiographiessontnormalesetencasdedoute,unexamenradiologiqueplusprécisàl’aided’uneIRMpeutaffirmerlediagnostic.

SportetgonarthroseLespatients sportifsquiontunearthrosedugenoupeuvent

poursuivre une activité de loisir à la condition de ne pasdéclencher de douleur, et une activité plus soutenue, nontraumatisante, en dehors d’éventuelles poussées douloureusesinflammatoires. En présence d’une gonarthrose, la pratique dusport doit être bien étudiée. L’articulation du genou estsollicitée,d’unepartentrelefémuretletibiaparlesactivitésencharge, et d’autre part entre le fémur et la rotule par lesmouvements de flexion et d’extension. Ceci nécessite uneadaptation très spécifique selon la localisation de l’usure ducartilage. Les antécédents traumatiques méniscaux et

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ligamentaires, les méniscetomies même partielles, lesligamentoplasties, quel que soit l’âge auquel elles ont étéeffectuées,un indicedemasse corporel élevéet lapratiquedusport de haut niveau sont autant de facteurs de risque desurvenue et d’aggravation de cette arthrose chez les sportifs.Danstouslescas,ilfaudraprévoirdeschaussuresd’excellentequalité, équipées de semelles amortissantes ou de semellesorthopédiquess’ilestnécessairedecorrigeruntroublestatique.

D’unefaçongénérale,au-delàdedixansdepratiquesportiveintense et à haut niveau, il existe un risque accru de survenued’unegonarthrose,surtoutpourlefootball,lerugby,letennis,lejudo, le karaté, le marathon, la gymnastique et la danseclassique. Une surcharge pondérale qui se met en place aprèsune carrière sportive est un facteur aggravant pour cettepathologie.

Ilmeparaît importantdedireauxpatientsquedesactivitéssportives de loisir sont possibles, en dehors des pousséesinflammatoires,enfaisantdeschoixsensés.

De même que pour l’arthrose de la hanche, les conseilsprodigués pour les patients qui ont une arthrose du genoudépendent de leur âge, de leur état général, de la gravité deslésions, de leur environnement et de leurs goûts. Le rôle dumédecin est donc fondamental, s’appuyant sur des critèresphysiquesetpsychologiquespourchacun.

Lessportsrecommandés•Pourlespatientsquiprésententunearthrosefémoro-patellaireLa marche, en terrain plat, le golf, la danse de loisir, la

natation,lagymnastiquedouce.

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•Pourlespatientsquiprésententunearthrosefémoro-tibialeLagymnastiquedouceensalleouenpiscine, sanseffectuer

desaut,levélodevilleoud’appartement.Lessportsautoriséspourlespatientssportifsexpérimentés

•Pourlespatientsquiprésententunearthrosefémoro-patellaireLa marche, la course à pied et le patin à glace avec

modération, le tennisendoublesur terrebattue, lanatationenévitant la brasse, le ski de fond et de piste avec beaucoup deprudenceetsansforcer.

•Pourlespatientsquiprésententunearthrosefémoro-tibialeLe vélo de route, le canoë, l’aviron, le ski de fond, la

musculationetlagymnastiqueeffectuéesendouceur.Lessportsdéconseillés

•Pourlespatientsquiontunearthrosedugenou,quellequ’ensoitlalocalisationLacourseàpied,letennisensimpleetlesquash,lessports

de ballon, l’escalade, le hockey sur glace, le roller, lagymnastique.

•Pourlespatientsquiontunearthrosefémoro-patellaireL’haltérophilie,leskidepiste,lebasket-ball.

•Pourlespatientsquiontunearthrosefémoro-tibiale

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CONCLUSION

L’arthrose ne doit plus être considérée comme unemaladieincurable dont l’évolution mène irrémédiablement vers unesouffrance quotidienne et un handicap croissant au fil desannées.Des traitements efficaces existent. Ils ne se contententpas de soulager la douleur, mais ils ralentissent, bloquent ouinversent le processusdedégénérescence arthrosique.Prescritsdepuis plus de quarante ans auprès de nombreux patients detouslesâges,lesoligo-élémentsoccupentuneplacedepremierordre dans cet arsenal thérapeutique. Ils permettent de traiterl’arthroseetleterraindechacun.Lesrésultatsobtenus,illustrésdans cet ouvrage par des histoires et observations médicaleseffectuées auprès de malades, témoignent de cette efficacitéthérapeutique.

Enjeupourlespatientsquisouffrentetn’acceptentplusdeserésigneràlamenaceduhandicapetàunrisquededépendancejusqu’à la fin de leurs jours, enjeu pour notre société dont lapopulation a toutes les chances de vivre de plus en pluslongtemps, le combat quotidien contre l’arthrose doit deveniruneprioritépourlesscientifiques,lesmédecins,l’ensembledupersonnelsoignant,lesmaladesetleursproches.

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LEXIQUE

Céphalée:maldetêteviolentettenace.Chondrocytes : ce sont des cellules qui synthétisent les

différentsélémentsdestructureducartilage,dontlecollagène.Collagène : il est constitué de grosses fibres disposées en

arceauxdanslecartilage,quiformentainsiunearmaturesolide.Cruralgie : douleurde la face intérieurede lacuissedueà

l’irritationdunerfcrural.Cyphose:augmentationanormaledelaconvexitédurachis.

Elle fait partie des cyphoses. Le terme vient du grec kuphôsisquisignifie«courbure».

Dorsalgie:douleurlocaliséeauniveaududos.Dysplasie : atteinte anatomique survenant pendant la

croissance.Flessum:impossibilitéd’allongercomplètementlajambe.Genuvalgum:déviationdel’axedelajambeversl’extérieur.Genuvarum:déviationdel’axedelajambeversl’intérieur.Géode:cavitéintra-osseuse.MaladiedeScheuermann:cyphosedorsaledouloureusede

l’adolescent.Orthèse : appareillage médical destiné à corriger une

déficience de l’appareil locomoteur. Les orthèses comprennentnotammentlesattelles,gouttières,lombostats,etc.

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Ostéophytes : excroissances osseuses appelées également«becsdeperroquet».

Ostéotomie : intervention chirurgicale consistant àsectionnerunos.

Synovial (liquide) : au niveau d’une articulation, l’espaceentrelesdeuxosappelé«interlignearticulaire»estremplid’unliquideclair,lasynovie,quijoued’unepartunrôledelubrifiantpourlessurfacesarticulaires,etd’autrepartunrôlenutritifpardiffusionpourlescartilages,quinesontpasvascularisés.

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TABLEDESILLUSTRATIONS

Figure1:schémad’unearticulation.©Tout pour soigner les rhumatismes, par le docteurOdile

Picard-Paix,Paris,Flammarion,2004.

Figure 2 : signes radiologiques de l’arthrose.Documentoriginal.

Figure3:arthrosecervicale.Figure4:arthrosedorsale.Figure5:arthroselombaire.Figure10:arthrosedel’épaule.© Révision accélérée en rhumatologie, collectif, Paris,

Maloine,1990.

Figure6:arthrosedelahanche.Figure7:arthrosedugenoufémoro-tibiale.Figure8:arthrosedugenoufémoro-patellaire.Figure9:arthrosedelamain.Figure11:arthroseducoude.Figure12:arthrosedupied,halluxrigidus.© Abrégé de rhumatologie, par L. Simon, Paris, Masson,

1979.