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Le Jardin aux 18.000 plantes! 1 « Dans les coulisses du Jardin botanique » avril 2013 Aperçu du manuel 1 1. Le but de cette visite guidée 2. Introduction aux lieux et sujets 3. Plans 4. Entrée Jardin botanique 5. Panneaux "Vous êtes ici" 6. Pointeuse du bâtiment d'herbier 7. Le buste de Linné 8. La carte de l'Afrique: où et pour quels groupes de plantes, le Jardin botanique est actif 9. La vitrine du Welwitschia 10. Le buste de Crépin 11. Les techniques de recherche au Jardin botanique 12. Communication et information 13. La bibliothèque du Jardin botanique 14. Le buste de Dumortier 15. Le spécimen d'herbier, un outil ancien et actuel 16. La valeur de l'Herbier 17. Encephalartos laurentianus: le Jardin botanique en action 18. Les marronniers, un "exemple mité" de l'importance des collections vivantes 19. Le coin des Rubiacées dans Mabundu 20. L'Encephalartos laurentianus en personne 1 LE BUT DE CETTE VISITE GUIDÉE Donner au visiteur une image de ce qui se fait exactement au Jardin botanique et pas seulement ce qui est visible pour le visiteur ordinaire. Nous allons vraiment jeter un œil dans les coulisses... Dans ce texte, un certain nombre de lieux et de sujets sont décrits dont vous pouvez adapter le trajet en fonction du nombre de groupes, de votre intérêt personnel et de l'intérêt du groupe. Les lieux se situent principalement dans le bâtiment de l'herbier. Il est important que vous évitiez de perdre du temps en parlant de choses qui sont hors de propos. Ne vous laissez pas distraire par toutes sortes de questions. Ce texte donne le parcours et les différents arrêts qui le ponctuent. Vous trouverez des messages clés que vous devrez certainement expliquer. Ensuite, vous trouverez également des informations générales complémentaires pour illustrer la visite guidée et pour vous aider à répondre plus facilement aux questions. 1 Un tout grand merci à Bénédicte van Lidth pour sa relecture attentive du document.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

1

« Dans les coulisses du Jardin botanique »

avril 2013

Aperçu du manuel 1

1. Le but de cette visite guidée

2. Introduction aux lieux et sujets

3. Plans

4. Entrée Jardin botanique

5. Panneaux "Vous êtes ici"

6. Pointeuse du bâtiment d'herbier

7. Le buste de Linné

8. La carte de l'Afrique: où et pour quels groupes de plantes, le Jardin botanique est actif

9. La vitrine du Welwitschia

10. Le buste de Crépin

11. Les techniques de recherche au Jardin botanique

12. Communication et information

13. La bibliothèque du Jardin botanique

14. Le buste de Dumortier

15. Le spécimen d'herbier, un outil ancien et actuel

16. La valeur de l'Herbier

17. Encephalartos laurentianus: le Jardin botanique en action

18. Les marronniers, un "exemple mité" de l'importance des collections vivantes

19. Le coin des Rubiacées dans Mabundu

20. L'Encephalartos laurentianus en personne

1 LE BUT DE CETTE VISITE GUIDÉE Donner au visiteur une image de ce qui se fait exactement au Jardin botanique et pas seulement

ce qui est visible pour le visiteur ordinaire. Nous allons vraiment jeter un œil dans les coulisses...

Dans ce texte, un certain nombre de lieux et de sujets sont décrits dont vous pouvez adapter le

trajet en fonction du nombre de groupes, de votre intérêt personnel et de l'intérêt du groupe. Les

lieux se situent principalement dans le bâtiment de l'herbier.

Il est important que vous évitiez de perdre du temps en parlant de choses qui sont hors de propos.

Ne vous laissez pas distraire par toutes sortes de questions. Ce texte donne le parcours et les

différents arrêts qui le ponctuent. Vous trouverez des messages clés que vous devrez

certainement expliquer. Ensuite, vous trouverez également des informations générales

complémentaires pour illustrer la visite guidée et pour vous aider à répondre plus facilement aux

questions.

1 Un tout grand merci à Bénédicte van Lidth pour sa relecture attentive du document.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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1.1 Sécurité

Vous êtes avec un groupe de visiteurs dans un bâtiment qui n'est normalement pas ouvert aux

visiteurs. Mettez l'accent là-dessus afin que les participants le sachent. En cas d'incendie, vous

portez la responsabilité d'évacuer le groupe. Rendez-vous immédiatement avec l'ensemble du

groupe vers la sortie la plus proche. À partir de là, emmenez le groupe de visiteurs sur la drève

principale et faites notifier par le gardien que votre groupe a quitté le bâtiment.

1.2 Éclairage

Le bâtiment de l'herbier est assez sombre. Les interrupteurs d'éclairage dont

vous avez besoin ne sont pas toujours faciles à trouver. Ils sont marqués

avec l'icône ci-contre. Assurez-vous de les allumer à temps.

1.3 L'état de l'immeuble

Les visiteurs remarqueront que le bâtiment de l'herbier n'est pas dans le «meilleur» état, c'est le

moins que l'on puisse dire. Le Jardin botanique lui-même n'est pas responsable de la maintenance

et de la surveillance technique des bâtiments dans lesquels nous travaillons et ne dispose pas de

poste budgétaire pour cela. Cette responsabilité incombe à la Régie des bâtiments, Brabant

flamand. Les remarques peuvent être envoyées à cette administration. Nous sommes également

très ennuyés par l'état lamentable du bâtiment dans lequel nous devons préserver nos collections

et dans lequel notre personnel doit travailler. Heureusement, jusqu'à présent, aucun problème de

sécurité n’a été signalé.

2 INTRODUCTION AUX LIEUX ET SUJETS

Entrée du Jardin botanique

Panneaux "Vous êtes ici"

Entrée du bâtiment de l'herbier

Pointeuse du bâtiment de l'herbier

Zone d'accueil aux étages

Le buste de Linné

Palier A 1er

étage

La carte de l'Afrique: où et pour quels groupes de plantes, le Jardin botanique est actif ?

La vitrine du Welwitschia

Palier A au 2ième

étage

Les photographies de "microscopie électronique à balayage" (MEB)

Le buste de Crépin

Les techniques de recherche au Jardin botanique

Palier B au 2ième

étage

Communication et information

La bibliothèque du Jardin botanique

Le buste de Dumortier

Palier B au 1er

étage

Le spécimen d'herbier, un outil ancien et actuel

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Palier C au 2ième

étage

La valeur de l'herbier

Palier C au 1er

étage

Encephalartos laurentianus: le Jardin botanique en action

Sortie "Van Heurck"

Les marronniers, un "exemple mité" de l'importance des collections vivantes

Palais des Plantes, Serre Mabundu

Le coin des Rubiacées dans Mabundu

Palais des Plantes, Serre Forêt humide d'Afrique (G)

Encephalartos laurentianus en personne

Timing Il y a pas mal de lieux à exploiter. Vous pourrez difficilement faire tout à fond. Veillez à bien

gérer le timing.

Parcours Le parcours avec un groupe est simple.

Vous allez via la réception (accueil) à l'intérieur du bâtiment principal et vous montez vers

l'étape 1. Vous donnez des explications au palier A1, A2 et C2.

Vous restez au 2ème

étage : passez dans le couloir le long de la salle d’entrepôt de livres et allez

au palier B2 où vous donnez des explications. Ensuite vous descendez via l'escalier 2 vers le

palier B1 où vous donnez des explications.

Vous passez devant les locaux 101, 116 et éventuellement 115 où vous donnez chaque fois des

explications.

Via l'escalier 3, retournez au deuxième étage.

Vous franchissez l'herbier via la porte de la salle Libert et rejoignez le palier D2 où vous donnez

des explications.

Via l'escalier 4, vous descendez vers le palier D1.

Descendez plus bas, vers le palier D0 où se trouvent des toilettes. Vous traversez le couloir le

long de l'auditorium Van Heurck et sortez à l'extérieur du bâtiment où vous trouvez les

marronniers.

Groupes multiples Lorsqu'il y a deux groupes, l'un des groupes se dirige immédiatement vers la réception (accueil).

Le second donne une explication un peu plus longue devant les panneaux "Vous êtes ici". Tenez

le timing à l'œil !

Lorsqu'il y a trois groupes, un des groupes se dirige immédiatement vers le palier A2. Le second

commence ses explications à la réception (accueil). Le troisième donne des explications un peu

plus longues devant les panneaux "Vous êtes ici".

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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3 PLANS

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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4 ENTRÉE DU JARDIN BOTANIQUE

4.1 Réception du groupe.

Réceptionnez le groupe de manière active.

Présentez-vous.

Identifiez le responsable du groupe. Accompagnez-le vers la caisse.

Combien sont-ils au sein du groupe ?

Est-ce que chacun a reçu un folder ?

Présentez-vous

4.2 Message clé: organisation pratique

Il s'agit d'une visite dans les coulisses du Jardin botanique. Nous allons donc parcourir des

endroits que le public n'a généralement pas la possibilité de voir.

Insistez sur la nécessité que chacun reste près des autres pour la cohésion du groupe. N'entrez

nulle part et ne touchez à rien. Soyez prudent.

5 PANNEAUX "VOUS ÊTES ICI"

5.1 Message clé: résumé de notre travail et nature de nos collections

Le Jardin botanique national de Belgique (JBNB) est une institution publique, scientifique et

éducative, qui a pour mission l'étude et la conservation de la diversité du règne végétal [1] et la

sensibilisation du public sur l'importance vitale des plantes dans tous les aspects de la vie.

Le fondement de tout notre travail consiste à gérer les grandes collections dont nous disposons.

Les trois plus grandes collections sont :

Les collections de plantes vivantes

La bibliothèque

L'herbier

Aujourd'hui, nous allons principalement en apprendre davantage sur la bibliothèque et l’herbier,

mais nous découvrirons ensemble également certains aspects méconnus des collections de plantes

vivantes.

6 POINTEUSE DU BÂTIMENT D'HERBIER

6.1 Message clé: localisation

Décrivez brièvement le bâtiment et le positionnement des différentes ailes ainsi que les

collections qu'elles contiennent et le travail qu'on y réalise.

Trois ailes dans ce bâtiment

L'aile de la bibliothèque

L'aile des champignons (avec herbier)

L'aile des plantes à fleurs (avec herbier) n'est pas visible de ce point.

Les collections vivantes sont discutées plus tard.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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6.2 Contexte: L'utilité des collections vivantes du Jardin botanique

Les collections de plantes vivantes sont les éléments les plus frappants du Jardin botanique

national. Elles accueillent actuellement plus de 18.000 espèces qui sont regroupées dans

différentes serres et jardins. Certains de ces jardins et de ces serres sont conçus dans un but

éducatif ou de loisirs. Dans d'autres parties du domaine, l'accent est mis sur la collection ou sur la

recherche et les activités qui s'y rapportent. Cette stricte séparation ne peut pas toujours se faire;

contrairement aux objets inanimés, non vivants, on ne peut en effet pas emballer et stocker des

collections vivantes. Dès la construction d'une sous-collection, les différents angles tels que

l'éducation et la valorisation doivent être pris en compte.

Ainsi, une collection de Magnolia représente pour le visiteur ordinaire un magnifique décor pour

se promener tandis que l'amateur de plantes peut découvrir les liens entre les différentes espèces.

Une visite guidée démontrera que ces Magnolias sont des plantes anciennes dont on connaît les

fossiles qui ont vécu il y a des millions d'années. Selon son intérêt et en tenant compte des

informations, le visiteur pourra découvrir d'autres aspects de la collection.

La disposition des collections de plantes vivantes n'est pas le seul fait du Jardin botanique

national, plusieurs institutions ont développé des initiatives semblables; pensez par exemple aux

magnifiques collections de roses du Vrijbroekpark à Malines et au Château Coloma, les érables,

magnolias et rhododendrons à Wespelaar.

L'ampleur du développement des collections et les finalités sont, cependant, spécifiques aux

jardins botaniques. Au Jardin botanique national, le visiteur peut se familiariser avec les plantes

qui proviennent de partout dans le monde. Il y a des plantes des déserts, des représentants de la

forêt tropicale humide ou des arbres de la forêt caducifoliée (de feuillus) d'Amérique du Nord. Un

parcours dans le domaine permet au visiteur d'entrer en contact avec presque toutes les

végétations du monde. À une époque où de nombreuses formes de vie sont menacées

d'extinction, il est essentiel que le grand public puisse se familiariser avec la multiplicité

étonnante des plantes. Avec ses collections vivantes, le Jardin botanique tente de donner une

image aussi complète que possible de la biodiversité du règne végétal. C'est là que réside une

grande différence, par exemple, avec des parcs ou d'autres domaines publics.

Dans les jardins botaniques en général, et donc également au Jardin botanique national, les

collections vivantes sont disposées en tenant compte des connaissances scientifiques, en lien avec

d'autres collections existantes. Le Jardin botanique national se compose de plusieurs parties,

chacune ayant une fonction particulière. Outre les collections de plantes vivantes, il existe

d'autres collections, de natures très différentes : il peut s'agir de collections de planches d'herbier,

d'objets ethnobotaniques, de livres, de matériel iconographique ou d'outils horticoles.

Autour de ces collections se développent une série d'activités : la recherche botanique, le

développement même de ces collections, les cultures de plantes, la création de mélanges de sols

particuliers, la production d'illustrations, la disposition des jardins et des serres, la diffusion

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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d'informations aux visiteurs, l'organisation d'expositions temporaires... Une activité démarre

rarement à partir d'une collection unique. Et une collection est rarement développée sans

interaction avec les autres domaines du Jardin botanique.

Pour terminer, il y a le cadre matériel. Le Jardin botanique national gère un vaste patrimoine

historique. Le château de Bouchout avec ses dépendances, serres, l'orangerie et différents

bâtiments tels que chapelles, petits pavillons, ponts, étangs et paysages.

Les collections elles-mêmes possèdent une grande valeur historique. Des dizaines de vieux

arbres, comme les tulipiers ou les séquoias géants qui se développent dans le domaine, sont

particulièrement précieux. La croissance des collections botaniques apportent, avec elles, une

valorisation permanente de l'ensemble du domaine. Le séquoia de Chine (Metasequoia

glyptostroboides) est une espèce qui, jusque il y a peu, n'était connue que sous forme de fossiles,

et donc était considéré comme éteint. Au début des années quarante, quelques plantes vivantes

ont été découvertes en Chine. En 1947, une expédition européenne a recueilli des graines et la

plante fut introduite en Europe. Au sein du Jardin botanique national pousse différents arbres

issus de ces graines.

En outre, nous trouvons au sein de nos collections vivantes des plantes découvertes et décrites par

des scientifiques belges, parfois même la plante d'origine (par exemple Ficus dryepondtiana,

décrit par le jardinier en chef Gentil) et le palmier cycade Encephalartos laurentianus.

Cette interaction entre le développement des collections et la recherche scientifique est une

caractéristique permanente. Depuis près de 100 ans, le Jardin botanique national développe des

recherches sur les Rubiacées, la famille de plantes qui comprend les caféiers qui produisent le

café. Les représentants de cette famille dans les collections vivantes ont atteint un tel nombre

qu'actuellement une collection séparée est réservée aux Rubiaceae. Cette collection complète

celle, existante, des Rubiacées contenue dans l'herbier, la bibliothèque et les archives, et facilite

des recherches plus poussées sur cette famille.

6.3 Contexte: dossier de presse général du Jardin botanique

Ce document donne un bon aperçu des différents domaines d'activités du Jardin botanique. Vous

pouvez obtenir la dernière version de ce document en la téléchargeant sur le site, dans sa version

NL ou FR.

6.4 Contexte: Vue d'ensemble du personnel

En total, plus de 240 personnes sont impliquées de manière active dans le fonctionnement du

JBNB. Elles sont actives dans un large éventail d'activités scientifiques, horticoles et éducatives.

Compte tenu de la mission particulière du JBNB, cela représente un vivier unique de ressources

et de diversités humaines.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Membres du personnel

SERVICE NOMBRE TOTAL DE

PERSONNES

Etat au 03/05/2008

Plantes

inférieures

21

Bibliothèque et

Archives

6

Collections

vivantes

53

Education,

communication

et tourisme

12

Plantes

supérieures

28

Gestion 54

174

Volontaires

Au total, 62 personnes

Guides

23 personnes

Collaborateurs scientifiques extérieurs

7 personnes

Entrez dans le bâtiment, passez devant l'accueil et dirigez-vous vers le buste de Linné.

Palier A0

Assurez-vous que les lumières soient allumées !

7 LE BUSTE DE LINNÉ

7.1 Message clé: Une des tâches principales du Jardin botanique est de cartographier

la biodiversité du règne végétal.

Il existe des millions d'êtres vivants, les estimations varient de 3 à 10 millions. Parmi ceux-ci,

environ 300.000 espèces de plantes. Il existe une grande diversité de formes de vie. La

biodiversité est élevée et pour mieux la comprendre, il est nécessaire d'organiser et classer les

organismes et de leur donner un nom. Linné a joué un rôle essentiel. Il a mis au point le système

de nomenclature à deux noms. Chaque espèce reçoit un nom de genre et nom d'espèce, par

exemple Quercus (genre) robur (espèce), c’est-à-dire le chêne pédonculé (Quercus robur). Il a

également donné l'élan nécessaire pour réglementer et normaliser le processus de nomination.

Une tâche importante du Jardin botanique est de donner des noms scientifiques corrects aux

plantes.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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7.2 Informations générales: Qui était Linné ?

Carolus Linnaeus (ou depuis 1757, Carl (von) Linné) était un naturaliste suédois du 18ème

siècle.

Il est né le 23 mai 1707 à Rashult et est mort le 10 janvier 1778 à Hammarby. Le gouvernement

suédois a financé en 1732 un voyage d'étude à travers la Laponie. Le résultat a été diffusé sous la

forme de la Flora lapponica. Diplômé en médecine en 1735 à Harderwijk, il a aussi été le

médecin de George Clifford à Hartecamp, près de Haarlem, qui lui a commandité l’inventaire de

ses collections botaniques, minéralogiques et zoologiques (1735-1737). Pendant son séjour aux

Pays-Bas, Linné a quelque peu complété ses manuscrits débutés en Suède qu'il a ensuite publiés à

Amsterdam et à Leiden, comme Systema naturae (1 ed., 1735, 18 éditions jusqu'en 1835);

Bibliotheca botanica (1737), Fundamenta botanica (1736 ) et Critica botanica (1737), tandis

qu'à Hartecamp, il a écrit son magnifique Hortus Cliffortianus (1737, in-folio). Après un voyage

en Angleterre et à Paris, il s'installe comme médecin à Stockholm. Le 2 mars 1741. En partie sous

son impulsion, est fondée l'Académie royale suédoise des sciences de Suède (1739), dont il

devint le président. La même année, il devint professeur de médecine à Uppsala, et en 1742 en

botanique.

Le plus grand mérite de Linné réside principalement dans le domaine de la classification et de la

dénomination des formes de vie. Il a créé de l'ordre dans la confusion qui régnait à cette époque

dans la nomenclature, par l'utilisation systématique d'une nomenclature binaire. Il a également

mis au point une terminologie spécifique, toujours en cours actuellement, afin d'éviter de longues

descriptions répétitives, telles que corolla (= corolle), stamen (= étamine), etc. Il a établi une

ligne de démarcation claire et nette entre les genres de plantes et organisé le règne végétal selon

un système simple, basé sur les organes reproducteurs (principalement les étamines et ovaires).

La nomenclature botanique binominale est basée sur son Species plantarum (1753), la partie

zoologique sur la dixième édition (1758) de son Systema naturae. Linnaeus clôt plus une époque

qu'il en ouvre une nouvelle, surtout parce qu'il a fait usage de méthodes et d'idées existantes, ce

qu'il fit systématiquement avec son génie utilisé pour construire un système d'information simple,

en particulier dans les domaines de la taxonomie botanique et zoologique.

Taxonomie La science qui permet à l'homme de distinguer les taxons (espèces, etc).

Systématique La science qui classe, dans un système donné, les êtres vivants existant. La systématique doit être

le reflet de l'histoire évolutive.

Montez les escaliers jusqu'au

Palier A1

près de la carte de l'Afrique.

Assurez-vous que les lumières soient allumées.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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8 LA CARTE DE L'AFRIQUE : OÙ ET POUR QUELS GROUPES DE PLANTES, LE JARDIN

BOTANIQUE EST ACTIF ?

8.1 Message clé: Les travaux du Jardin botanique sont largement centrés sur

l'Afrique. Les études portent aussi sur la végétation de nos régions. Dans le règne

végétal, nous nous concentrons principalement sur la famille du café (Rubiaceae), mais

nous sommes également très actifs dans le domaine des champignons.

Le Jardin botanique se penche sur les plantes de différentes manières et à différentes échelles.

Cette carte donne un bon exemple de l'échelle mondiale où nos recherches se déroulent.

Les zones de couleur indiquent les différents types de végétation naturelle en Afrique. La légende

et les photographies illustrent cette carte. Entre parenthèses est précisé la serre du Palais des

Plantes (PP) où vous pouvez trouver les plantes vivantes originaires de ces régions.

1) Un lit de rivière asséché (Serre de la Mousson et des Savanes)

2) Savane (Serre de la Mousson et des Savanes)

3) Forêts claires (Serre de la Mousson et des Savanes)

4) Savane (Serre de la Mousson et des Savanes)

5) Forêt tropicale humide (Serre de la Forêt tropicale humide)

6) La végétation alpine avec des séneçons géants (pas en collection)

7) Savane d'Acacia (Serre de la Mousson et des Savanes)

8) Forêt de bambous à flanc de montagne (Serre de la Forêt humide de Montagne)

9) Miombo, une forêt claire africaine (Serre de la Mousson et des Savanes)

10) Les mangroves (Serre des nénuphars géants)

11) Forêt tropicale humide (Serre de la Forêt tropicale humide)

12) La végétation sèche (Serre de la Mousson et des Savanes et Serre des Déserts)

13) La végétation sèche (Serre de la Mousson et des Savanes et Serre des Déserts)

14) Désert (Serre des Déserts)

15) Fynbos (Serre méditerranéenne)

Vous voyez aussi bien la forêt tropicale humide que le désert. Toutes les photos sont prises par

des collaborateurs du Jardin botanique. A l'échelle mondiale, nous sommes l'un des centres les

plus importants pour la recherche sur les plantes d'Afrique centrale. Nous travaillons de

différentes manières avec les institutions sœurs, ici et en Afrique.

8.2 Contexte: divers communiqués de presse et Musa

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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9 LA VITRINE DU WELWITSCHIA

9.1 Message clé: Le Welwitschia est un exemple de la remarquable puissance

d'adaptation du règne végétal. Ce cousin du sapin de Noël vit dans les déserts de

Namibie. La plante ne produit pas de fleurs mais bien des cônes, elle dispose d'une tige

souterraine et ne produit que deux feuilles dont la croissance est continue. La plante

vivante est visible dans la Serre des Déserts. Tant le spécimen dans la vitrine que les

plantes dans la Serre des Déserts sont très jeunes.

9.2 Informations générales: Welwitschia mirabilis

Le Welwitschia est le seul représentant vivant de la famille des Welwitschiaceae. La Welwitschia

fait partie, avec les genres Ephedra et Gnetum, d'un petit groupe de plantes appartenant à l'Ordre

des Gnetales (et à la classe des Gnetopsida).

Welwitschia mirabilis ne se rencontre que dans une région isolée du sud-ouest de l'Afrique, dans

le désert du Namib en Namibie, et en Angola. Le Welwitschia est appelé en Afrikaans la

"tweeblaarkanniedood". Les plantes peuvent vivre très vieilles. Beaucoup de plantes adultes dans

leur zone de croissance atteignent au moins mille ans et certaines, deux mille ans.

Le Welwitschia est une plante bizarre. Il présente une petite tige épaissie au-dessus du sol

(caudex) d'où apparaissent les deux feuilles rubannées. Les feuilles ont deux zones de division

des tissus (méristème), à la fois à la base et au bout des feuilles. Chez les angiospermes, il y a

seulement une seule zone de division des tissus : aux extrémités; chez ces dernières, la croissance

se déroule donc uniquement aux extrémités des tiges et des feuilles. Chez le Welwitschia, la

croissance peut se produire à deux endroits, mais les zones de croissance au bout de la feuille

disparaissent après un certain temps parce que l’extrémité des feuilles se délite. La croissance à la

base de la feuille est continue tout au long de la vie et le taux de croissance peut atteindre 8 à 20

cm par an. Ainsi se forment de longues feuilles qui brunissent aux extrémités et lentement se

désagrègent. Toutefois, si la division des tissus s'arrête à la base des feuilles, la plante meurt

finalement. Les feuilles ont de deux à trois mètres de long et environ un mètre de large. La plus

grande plante jamais trouvée présentait des feuilles de 6,2 mètres de longueur et 1,8 mètre de

large.

La Welwitschia pousse dans le désert du Namib et uniquement dans une zone côtière de quatre-

vingt km de large, où le brouillard provenant de l'océan est fréquent. Durant la nuit, l'eau se

condense ce qui permet au Welwitschia de l'absorber grâce à des structures particulières sur ses

feuilles qui recueillent l’humidité.

Pendant la journée, la fermeture des stomates empêche l'évaporation.

La Welwitschia a des points communs avec les plantes à fleurs, tels que la présence d’organes

reproducteurs distincts. Les organes reproducteurs mâles et femelles ressemblent, par leur

structure en verticille, aux fleurs de nos plantes à fleurs. En outre, les organes reproducteurs

(cônes) mâles et femelles sont séparés à la base des feuilles. La pollinisation se fait par des

insectes. En outre, les représentants de cette plante ont des cellules pour le transport de l'eau, ce

qui manque chez les autres gymnospermes. Pour ces raisons, le Welwitschia et les autres

représentants de gnétopsides ont longtemps été considérés comme les «précurseurs» des plantes à

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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fleurs. Des recherches en biologie moléculaire ont montré en 1999 que ce groupe de plantes

étranges présentait davantage d'affinités avec les conifères, le plus grand groupe actuel de

gymnospermes vivants.

Montez les escaliers jusqu'au buste de Crépin

Palier A2

10 LE BUSTE DE CRÉPIN

10.1 Message clé: Le Jardin botanique se compose aussi de personnages, de personnes

passionnées. Un exemple en est François Crépin, directeur de 1867 à 1901. Il a

rassemblé le plus grand herbier de rosiers du monde.

Dans les 4 millions de spécimens d'herbier du Jardin

botanique national se trouve le plus grand herbier de

roses du monde. Cette collection a été rassemblée par

François Crépin (1830-1903), entre 1876 et 1901; il fut le

directeur du Jardin botanique national naissant. Sa

collection se compose d'environ 43 000 spécimens de

rosiers séchés.

François Crépin a publié sa "Primitiae Monographiae

Rosarum" et a proposé un système de classement des

rosiers en 15 groupes (sections).

Actuellement, cet herbier est encore utilisé par les

sélectionneurs modernes de roses. Ils utilisent par

exemple l'ADN des roses pour comparer les cultivars

modernes avec les anciennes sélections (disparues) ou

pour déterminer si une rose ancienne retrouvée provient

bien d'une sélection précédente.

10.2 Informations générales: brève biographie

de Crépin

François Crépin was born in 1831 in Rochefort (Southern

Belgium). Although his father would have liked to make

an official out of him, Crépin never surrended to that

will. He rather dedicated his time to field collections and observations under the understanding

protection of his mother. He never graduated from any university and learned several languages

and botany by himself. In 1860 he published the first edition of his masterpiece La Flore de

Belgique. It was to be a huge success and for decades a vade mecum for all the Belgian botanists.

In a second edition, Crépin divided Belgium in several phytogeographical regions for the first

time.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Crépin was one the founders of the famous Société Royale de Botanique de Belgique (1862), a

place where the young botanical elites used to mingle. The chairman of the new society was

Barthélémy Dumortier (1797-1878), both well-known botanist and conservative politician. In

those days, Dumortier showed the path to follow to some of the soon-to-be most proeminent

Belgian botanists. Among them was Crépin. That is how he got involved in the study one of the

most difficult groups of flowering plants: the genus Rosa L. (from 1866 on). Crépin even planned

to write the ultimate monography about that genus. Despite a huge network of collectors

worlwide and a unique herbarium originating in every continent, Crépin failed. He sort of

surrendered after a clash with a young French botanist who wanted to help him of the "species

problem" in the Nineties. Actually, the much awaited "Monographie des Roses" would never be a

reality.

Back in 1872, Crépin was officially hired by Ed. Dupont (1841-1911) to run the Botanical section

of the Musée d’Histoire Naturelle in Brussels. Dupont wanted him to write a masterpiece over the

Belgian fossil flora and to classify the tremendous palaebotanical collection of Father Coemans

the Museum had recently acquired. When Dupont became director of both aforementionned

Museum and Brussels’ Botanic Garden (a state botanic garden since 1870), he asked Crépin to

become his own secretary at the botanic garden (1875). In the same time, Crépin was supposed to

go on with his botanical research at the Museum. Dupont resigned from the botanic garden in

1876 a situation that gave Crépin the opportunity to become director of the State Botanic Garden.

From that moment to 1901 he retired that year Crépin tried to develop the botanic garden into a

modern scientific institution. In that process, he faced political malevolence, lack of money,

Dupont’s plots, but nevertheless managed to make the herbarium grow bigger and to improve

living collections. In 1895-1896 he had an agreement with the Independent Congo State (that

happened to be King’s Leopold the Second of Belgium personal colony). This was a turning

point for the BG for, from then on, some of its botanists would dedicate themselve to the study of

African collected material. Quite rapidly, the Herbier du Congo of the State botanic garden (it

was only lent to the institution, though) became famous and Emil De Wildeman, Théophile

Durand and daughter Hélène’s studies about African plants became real cornerstones of colonial

botany.

Although quite depressive at the end of his life, perhaps because of his failure in the Rosa project

and despite some kind of a late poor managing period, Crépin had made it in his attempt to

strenghten the collections of his botanic garden. For instance, he had invited several Belgian

scientific societies to nest for free in the institution, a strategy that allowed the botanic garden to

benefit from their book collections. That was a definite plus considering the poor state support

the it was suffering from. Another successful strategy was to use the Bulletin de la Société Royale

de Botanique de Belgique Crépin was Secretary of, to edit the steady flow of articles written by

the botanists of the institution. Indeed it was not until 1902 that the State Botanic Garden got

enough money from the Home Office to edit his very own Bulletin du Jardin Botanique de l’Etat.

All in all, François Crépin is know remembered as the director who got the botanic garden

involved in African botany, the father of the first extensive Belgian flora, and as the man who

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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dreamed of a monography of the genus Rosa. Both his Belgian herbarium and the unique Herbier

des Roses are now at the National Botanic Garden of Belgium.

The genus Crepinella (Araliaceae) is named after him.

Voir les photos de Microscope électronique à balayage (MEB)

Ensuite, passez par la porte "Département Bryophytes - Thallophytes".

Marchez sur la passerelle dans le nouveau bâtiment.

Vous y verrez accrochées des affiches des illustrateurs botaniques. La troisième porte sur la

droite (Labo 2/18) donne accès au laboratoire moléculaire.

11 LES TECHNIQUES DE RECHERCHE AU JARDIN BOTANIQUE

11.1 Message clé: Le Jardin botanique utilise de nombreuses techniques pour ses

travaux scientifiques. De très vieilles, comme la réalisation d'aquarelles ou l'utilisation

des plantes séchées (herbier), aux hyper modernes comme la recherche en biologie

moléculaire sur l'ADN des plantes ou la microscopie électronique à balayage.

11.2 Les photos de microscopie électronique à balayage

Le Jardin botanique observe les plantes de différentes manières : observations à l'œil nu, sous

microscope optique, ou par microscopie électronique à balayage (MEB).

Ces photographies MEB montrent des détails qui sont agrandis des milliers de fois. La plupart de

ces photos sont faites à partir de champignons. Voyez aussi les grains de pollen de la stellaire

holostée (Stellaria holostea), du bois joli (Daphne mezereum), de la pâquerette (Bellis perennis)

et du pissenlit (Taraxacum officinale).

La rangée au-dessus montre les stomates du Tillandsia (qui absorbent de l'eau). La ligne ci-dessus

est plutôt amusante.

Si quelqu'un est en train de travailler au microscope électronique, vous pouvez entrer. Vous

donnez les explications devant les photos et il n'est pas prévu que les visiteurs puissent poser des

questions aux chercheurs.

11.2.1 Contexte: Le fonctionnement du microscope électronique à balayage Extrait de http://www.cea.fr/technologies/les_microscopes/le_microscope_electronique_a_balayage_meb

IMPRESSION DE RELIEF

Bombarder la matière avec des électrons et il se produit une série de réactions : déflexion des

électrons primaires, production d’électrons secondaires arrachés à l’échantillon, production de

rayons X. Ces phénomènes ne vont pas servir à former directement une image de l’objet comme

c’est le cas pour les rayons lumineux dans les microscopes optiques. Ici, c’est le balayage point

par point de la surface par le faisceau électronique qui donne des informations. En chacun d’eux,

l’instrument mesure le nombre des électrons rétrodiffusés, celui des électrons secondaires

captés ou les longueurs d’onde des rayons X produits. La collecte va varier selon l’angle que

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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forment les trajectoires de ces particules ou les rayons X avec la direction du faisceau, d’où

l’impression de relief.

UN PRINCIPE D’OPTIQUE

Les éléments d’un microscope électronique à balayage restent presque inchangés depuis les

machines des années 1960.

© C. Reyraud

Avant d’être accélérés par un champ électrique, les électrons, particules portant une charge

négative, sont extraits d’un filament chauffé (effet thermo ionique) ou d’une pointe portée à un

très haut potentiel négatif (émission de champ). Dans ce dernier cas, ils s’échappent tous d’une

zone quasi ponctuelle, là où le champ électrique voit son intensité multipliée par « l’effet de

pointe ». Une anode (+) percée d’un trou produit le champ accélérateur de ce canon à électrons.

Ces particules sont ensuite focalisées par des bobines magnétiques*(condensateurs).

Deux étages de condensateurs permettent d’homogénéiser le faisceau en énergie avant d’entrer

dans les champs perpendiculaires et alternatifs de deux bobines magnétiques produisant le

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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balayage sur un carré de surface. Plus ce carré est petit, plus fort est l’agrandissement du

microscope.

FORMER L’IMAGE

Les atomes de la surface sont bousculés par cette pluie d’électrons. Soit l’électron rebondit sur

l’atome comme une bille sur un ballon (électron rétrodiffusé), soit il excite l’atome en perturbant

son nuage électronique. Dans ce dernier cas l’atome se désexcite en rejetant un électron. Lorsque

celui-ci se retrouve à l’extérieur du matériau, c’est un « électron secondaire » qui est moins

rapide et qui peut donc être capté à l’aide d’une sonde portée à un potentiel faiblement positif.

La quantité de ces électrons secondaires ne dépend que de l’angle d’incidence du faisceau : plus

elle est rasante, plus le volume excité est grand, donc plus la production est importante. D’où

l’effet de contraste topographique : les pentes bien orientées par rapport au détecteur paraissent

plus lumineuses alors que celles qui envoient leurs électrons secondaires du côté opposé à celui

du détecteur paraissent sombres.

Le diamètre de cette zone de réémission donne la résolution du microscope, au minimum, celui

du diamètre du faisceau : 10 nm.

En revanche, les électrons rétrodiffusés proviennent d’un volume plus important : les électrons

primaires traversent plusieurs couches atomiques avant de rebondir. Cette fois, la nature

chimique du matériau influence leur nombre car plus l’atome est lourd, plus grand est son

nombre de charges et plus difficile est l’absorption de l’électron. La définition est donc plus

faible (100 nm), mais le contraste est chimique.

VERS UNE CARACTÉRISATION CHIMIQUE

Un écran disposé de façon à recueillir ces électrons rétro diffusés sur un plan particulier donnera

une image de diffraction plus ou moins géométrique qui donne la distance entre les plans

atomiques.

Les rayons X émis par les atomes portent une information chimique : le spectre de leurs

longueurs d’onde comporte des raies brillantes et sombres qui forment comme un « code barre »

permettant de reconnaître la présence de certains atomes.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

19

11.3 Les illustrateurs botaniques

Au Jardin botanique, nous observons parfois littéralement, les plantes. Comment les observer ?

Quelles sont leurs caractéristiques ? Le Jardin botanique emploie plusieurs dessinateurs

botaniques. Ils produisent des dessins et des aquarelles pour illustrer le travail scientifique des

chercheurs. Ils travaillent pour tous les départements de recherche du Jardin botanique.

Sur les affiches, créées par Omer Van de Kerckhove, vous pouvez trouver un aperçu de la

manière dont une aquarelle botanique est créée.

Si l'un de nos artistes est à l'œuvre dans la salle de dessin, vous pouvez jeter un coup d'œil à

l'intérieur. Donnez les explications devant les affiches; il n'est pas prévu que les visiteurs puissent

poser des questions aux artistes.

11.3.1 Informations générales: Communiqué de presse "Portraits de plantes".

11.4 Le laboratoire moléculaire Merci à Olivier Raspé du Jardin botanique national pour ses remarques et ses corrections sur ce chapitre.

Au Jardin botanique, nous observons les plantes à l'aide de différentes techniques. Nous

examinons également l'ADN, mais nous ne faisons pas de manipulation génétique.

Le but principal pour lequel on étudie l'ADN est de déterminer les liens de parenté entre les

espèces. Lorsque les gènes de deux espèces sont très semblables, cela signifie que ces deux

espèces sont probablement très proches. Ainsi par exemple l'être humain et le chimpanzé ont plus

de 98% de leur ADN en commun.

L'ADN se compose d'une longue série de quatre bases:

Adénine (A)

Cytosine (C)

Guanine (G)

Thymine (T)

Pour comparer les espèces, l'ADN est extrait. Il n'est bien sûr pas possible de comparer

l’ensemble des gènes des différentes espèces entre elles. Par conséquent, seules des portions

déterminées sont comparées. L'extraction de l'ADN est un processus chimique.

Pour pouvoir comparer les éléments particuliers, l'ADN est multiplié. L'ADN est comme

"photocopié", il est multiplié afin d'obtenir de grandes quantités de chaque élément sur lesquelles

nous pouvons travailler. La technique que nous utilisons est la Polymerase Chain Reaction

(PCR).

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Une fois qu'un nombre suffisant de copies d'ADN a été obtenu, la séquence de bases est

déterminée précisément. C'est ce qu'on appelle le "séquençage". Une séquence de base peut par

exemple être : ------ TTGCAAGGCCATCGAAATT ----

Ensuite, les morceaux d'ADN sont en quelque sorte mis les uns à côté des autres ce qui permet de

les comparer et voir lesquels se ressemblent le plus. Nous lisons ainsi, littéralement, la relation

entre les espèces sur leur ADN. Plus les similitudes sont grandes, plus le lien de parenté est étroit.

11.4.1 Contexte: texte sur la technique PCR

Inspiré de http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/PCR/index.htm

Résumé

La réaction PCR se compose de trois étapes effectuées à des températures différentes (voir

schéma):

1. - l’étape de dénaturation, est réalisée à environ 95°C, pour une dissociation complète des

deux brins d’ADN.

2. - l’étape d’hybridation (annealing, en anglais) se fait à une température qui sera définie selon

la nature des amorces (cette température varie en général de 45 à 60°C). Cette température va

déterminer la stabilité de l’appariement amorces / matrice.

3. - l’étape de polymérisation se déroule à 72°C, température optimale de « travail » de l’ADN

polymérase thermorésistante utilisée. Au cours de cette étape, les brins complémentaires

d’ADN sont synthétisés à partir des extrémités 3’ des amorces hybridées.

Réactifs

L’ADN polymérase. Au cours des différents cycles d'une réaction PCR, des températures élevées doivent être atteintes

à répétition et celles-ci dénaturent les polymérases de bactéries courantes. On utilise l'ADN

polymérase (enzyme) de la bactérie Thermus aquaticus, et d’autres bactéries thermophiles, en

raison de leur stabilité thermique. Cette bactérie vit dans des sources chaudes et des geysers et est

donc adaptée aux températures élevées.

Amorces.

Une amorce est un petit morceau d'ADN simple brin qui est nécessaire à l’ADN polymérase pour

synthétiser l’ADN. Une bonne amorce n'est pas trop courte ni trop longue pour éviter des

problèmes lors de la PCR. Le nombre de cycles est défini par l’expérimentateur selon le degré

d’amplification souhaité, dans la plupart des cas, ce nombre est d’environ 30 à 40.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Schématiquement

(1) Dénaturation

(2) Hybridation

(3) Elongation

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

22

11.4.2 Contexte: Le séquençage

Le Séquençage, pour rappel, consiste à déterminer la séquence exacte de bases sur un morceau

d'ADN déterminé.

Ce séquençage est maintenant presque automatiquement effectué par les laboratoires.

Actuellement, nous envoyons nos échantillons à un laboratoire en Corée du Sud. Les données

nous sont renvoyées sous la forme d'une longue séquence de bases.

11.4.3 Contexte: la comparaison des séquences de bases

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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1 ---TTGCAAGGCCATCGAAATT---

2 ---TTGGAAGGCCATCGAAATT---

3 ---TTGGAAGCCATCGAAATT---

4 ---TTGGAAGCCGGTCGAAATT---

5 ---TTGGAAGGCGGTCGATATT---

6 ---TTGGAAGGCGGTCGATTTT—

Ce court exemple fictif montre à quoi pourrait ressembler un même gène pour des espèces

différentes. Mais que signifient ces différences ? Quels sont les gènes qui ressemblent le plus les

uns aux autres ? 1 et 2 ou 5 et 6.

En réalité, les séquences de bases analysées sont plus longues. La comparaison des différentes

séquences de bases des espèces est un travail qui est de plus en plus réalisé à l'aide de puissants

ordinateurs. Ils calculent toutes les similitudes et les différences entre les gènes séquencés.

Bien entendu, il revient toujours au chercheur de tirer les conclusions. Les analyses génétiques

livrent seulement un type de caractéristiques pour identifier une espèce, et étudier les liens de

parenté entre espèces.

Retour à la salle avec le buste de Crépin. (Palier A2) Prenez la porte à droite de la double

porte de la bibliothèque. Traversez le long couloir qui longe la salle de livres. Vous arrivez

ainsi au buste de Dumortier.

Palier B2

12 COMMUNICATION ET INFORMATION

12.1 Message clé. Une tâche importante du Jardin botanique concerne la

communication d'informations sur les plantes. Nous faisons cela de différentes façons.

Le Domaine dans son entièreté est notre principal outil pour communiquer avec le

public sur l'importance des plantes.

Nos collections de plantes, de jardins et de serres

Des expositions temporaires

Ateliers pour les écoles

Visites guidées thématiques

Dépliants thématiques

Le site web www.jardinbotanique.be

Les communiqués de presse

Travail des bénévoles

La bibliothèque

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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13 LA BIBLIOTHÈQUE DU JARDIN BOTANIQUE

13,1 Message clé: La Bibliothèque du Jardin botanique est l'une des plus importantes

en Europe dans le domaine de la botanique descriptive. Nous recueillons, cataloguons et

stockons des documents complémentaires à notre herbier et aux collections de plantes

vivantes. La bibliothèque est au service de nos propres chercheurs, mais est également

accessible aux lecteurs du monde entier. L'accent est mis sur la systématique des plantes,

la floristique, l'écologie, l'histoire de la botanique, l'ethnobotanique, l'horticulture aussi

bien pour les plantes vasculaires que pour le groupe des plantes inférieures, notamment

les champignons.

13.2 Contexte: La bibliothèque

Bien que la recherche au Jardin botanique se concentre sur l'Afrique centrale et l'Europe (surtout

la Belgique), la bibliothèque rassemble des publications (par exemple, des flores modernes) de

partout dans le monde. La bibliothèque possède également pas mal de travaux de vulgarisation.

L'histoire de la bibliothèque, tout comme celle du Jardin botanique, remonte à la «Koninklijke

Maatschappij van Kruid, Bloem en Boomkwekerije der Nederlanden» mis en place lorsque le

pays était sous domination hollandaise en 1826. Au cours du temps, la bibliothèque s'est

développée grâce à des acquisitions et des dons (collections Dumortier, Crépin, De Wildeman,

Errera, ...). Plus tard, une politique d'échange active a aussi été initiée grâce aux nombreuses

publications éditées par le Jardin botanique.

La bibliothèque du Jardin botanique comporte actuellement 65 000 livres, revues et séries dont

1300 en cours, et plus de 10 000 tirés à part. L'ensemble des volumes atteint 200 000

exemplaires.

Notre bibliothèque abrite également la bibliothèque de la Société royale Belge de botanique, ce

qui représente plus de 300 magazines reçus en échange du "Belgian Journal of Botany".

Heures d'ouverture Du 2 janvier au 30 juin et à partir de 1er septembre jusqu'au au 24 décembre, la salle de lecture

est ouverte chaque mardi et jeudi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 16h, sauf les jours fériés et les

jours fériés légaux.

En juillet et août, la bibliothèque est ouverte sur rendez-vous uniquement.

La bibliothèque est fermée du 25 décembre au 1er janvier. L'accès à la bibliothèque est inclus

dans le prix du billet d'entrée. Les étudiants ont accès gratuitement à toutes les collections du

Jardin botanique, y compris la bibliothèque. Voir le site www.jardinbotanique.be pour connaître

les modalités.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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14 LE BUSTE DE DUMORTIER

14.1 Message clé: Barthélemy Charles Joseph Dumortier peut être considéré comme la

personne qui a fait du Jardin botanique une véritable institution scientifique. Il a

encouragé la recherche scientifique et fait en sorte que le Jardin botanique en difficulté

durant la seconde moitié du XIXe siècle (1870) devienne une institution d'Etat. Il a fait

campagne pour que ce soit un Jardin botanique "complet" avec de la recherche, une

bibliothèque, des herbiers et des collections de plantes vivantes, chacun devant jouer un

rôle spécifique.

14.2 Informations générales: brève biographie de Dumortier

Dumortier was born in Tournai in 1797. In the early

1820’s, Dumortier published his first contribution to

botany, in Latin. His main purpose was to release a

complete national flora. In 1827, he published the Flora

Belgica which, by the way, supported natural

classification instead of a purely Linnean one. Dumortier

focused on systematics quite early on and even designed

his own system. It has been said that, in the same decade,

he was the first to observe reproduction by cell division.

In 1829 Dumortier became a member of the Académie de

Bruxelles, a very sought-after distinction and was already

regarded as one the greatest naturalists of the Low-

Countries. He not only studied botany but also zoology

for he had a special interest in invertebrates, too.

He got involved in the Belgian national revolution (1830)

and became a member of its new Parliament as soon as

1831. His scientific activities seemed to decline a bit as a

consequence, but his influence was still important in the

Belgian scientific milieu. His reputation as a botanist was

so brilliant that the Home Office asked him to be its representative in the Brussels’ Botanic

Garden, then a joint stock company, supported by the State though in 1837. In 1862, when

the Société Royale de Botanique de Belgique was created, Dumortier was immediately requested

to become the chairman of it. He was both a protector and some kind of a mentor for all the

young botanists who gathered in that new group. Also, Crépin two years earlier had dedicated the

first edition of his masterpiece: La Flore de Belgique (1860) to Dumortier. Both facts illustrates

the influence and aura of the old botanist from Tournai.

As the company that ran the Brussels’ botanic garden was taking its last gasps, Dumortier brewed

the idea of creating a real state botanic garden in the capital. That is why he urged the Parliaments

to buy the impressive herbarium and dried collections of the late Carl Friedrich Philipp von

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Martius. It was done in 1869, some months before the Brussels’ botanic garden was, in its turn,

bought to the shareholders of the Société Royale d’Horticulture de Belgique. Dumortier wanted

to create a botanic garden whose role model was the Royal Kew Gardens, mostly dedicated to

taxonomy.

In the new institution, Dumortier dominated without any consideration for anyones opinions and

feelings. He ruled as a dictator, being in charge of the board. This provoked huge stresses and

almost threatened the institution’s future. But Dumortier had strong political support and won

most of the time. He was only kind of defeated when the Home Office decided to lump together

the Museum of Natural History and State botanic garden in 1875. The director of both institution

became Edouard Dupont, arch-enemy of Dumortier, who was maintained in the role of Scientific

Director of the botanic garden only.

However, Dupont disagreeded with the Home Office, and resigned in 1876, and François Crépin

became the new director the very same year. For less than a year, Belgium had created a

scientific institution that looked rather like the Muséum d’Histoire Naturelle in Paris, dedicated to

natural sciences in general, rather than to the original British model of Kew. Dumortier’s legacy

to botany includes excellent studies in Bryology, the creation of the State Botanic Garden and the

acquisition by Belgium of the Herbarium von Martius, to name but a few. That huge collection

was the basis of the famous Flora Brasiliensis that would come to an end in 1906. Thanks to the

herbarium, the botanic garden gave Alfred Cogniaux and Elie Marchal, both botanists of the very

same institution, the opportunity to collaborate to a huge international scientific project.

Moreover, the Herbarium von Martius, as with the collections of Galeotti, Nyst and Claussen,

gave Belgian botanic garden the basic material it needed to start in life and to compete with older

counterparts.

Hemerocallis dumortierii (Hemerocallidaceae) and Stenocereus dumortieri (Cactaceae) are

named after him.

Descendez les escaliers jusqu'au premier étage pour un montage de spécimens d'herbier

Palier B1

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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15 LE SPÉCIMEN D'HERBIER, UN OUTIL ANCIEN ET ACTUEL

15.1 Message clé. L'herbier du Jardin botanique national de Belgique comporte

environ 4 millions de spécimens d'herbier. Il s'agit d'un outil de recherche actuel qui,

aujourd'hui encore, est utilisé par des chercheurs, partout dans le monde. La taille de

l'herbier augmente chaque année. Sur ce que comporte exactement l'herbier, je vous en

dirai davantage plus tard, maintenant nous allons d'abord tout simplement voir la façon

dont un spécimen d'herbier est monté.

15.1.1 Local 101: la chambre de séchage

Ici se trouvent les plantes recueillies. Si elles ne sont pas suffisamment sèches, elles sont séchées

davantage dans l'étuve entre deux feuilles de papier absorbant. Elles sont pressées dans la presse

centrale, entre deux feuilles de papier absorbant.

Pour empêcher le développement de champignons ou d'insectes dans l'herbier, elles sont ensuite

congelées.

15.1.2 Les locaux 116 et 117: Montage, insertion et échange

Chaque plante séchée est montée sur une feuille non acide. Pour ce faire, on utilise des matériaux

durables tels que la gomme arabique ou du fils de coton, mais jamais de ruban adhésif. La raison

est qu'en collant, le papier adhésif peut créer des dommages à la structure de la plante. Un

exemplaire aussi complet que possible de la plante est monté : feuilles, tiges, racines, fleurs,

fruits, graines... Les petites structures telles que les graines sont introduites dans des enveloppes

en papier non acides qui sont ajoutées au spécimen d'herbier. L'information sur le spécimen

d'herbier est notée sur des étiquettes : nom, famille, emplacement de récolte, commentaires

spécifiques, date, nom du récolteur. Cette information est tout aussi importante que la plante

séchée. De la même manière, des notes ultérieures peuvent être ajoutées. Cela peut être des

corrections aux observations antérieures, des changements de noms, des références de la

littérature ou des références sur le fait que ce matériel est utilisé pour une étude particulière.

Enfin, il est toujours indiqué de préciser l'institution propriétaire, ainsi le matériel peut facilement

être localisé et prêté. L'ensemble - la plante montée et toutes les informations - est ce qu'on

appelle un spécimen d'herbier.

Le spécimen d'herbier ainsi assemblé est inséré dans la collection existante.

C'est également à partir de cette zone qu'est organisé l'échange international des spécimens

d'herbier. Les spécimens précieux sont à présent numérisés et accessibles par le biais de bases de

données en ligne.

15.1.3 Local 115: La salle de cartographie

Cette pièce contient l'information géographique relative à nos spécimens d'herbier,

essentiellement sur ceux qui proviennent d'Afrique centrale.

Avec les informations contenues dans cette salle, nous pouvons déterminer avec précision d'où

proviennent nos spécimens d'herbier. Au XIXième

siècle, l'emplacement correct n'était pas

toujours facile à identifier. Aujourd'hui, cette information géographique est enregistrée via les

coordonnées GPS.

La salle de cartographie est particulièrement importante pour les spécimens d'herbier anciens.

Mais cela peut aussi être utile, par exemple, pour essayer de retrouver des plantes rares dans la

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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nature. Nos chercheurs continuent à utiliser ces données, par exemple pour planifier de nouvelles

expéditions.

Ainsi, dans cet espace, on peut trouver les tracés d'exploration d'anciens récolteurs de plantes

comme Emile Laurent.

15.2 Contexte: Qu'est-ce qu'un herbier?

Un herbier est une collection de plantes séchées délicatement recueillies, séchées et montées. Par

extension, c'est aussi l'endroit où les collections d'herbiers de plantes séchées sont conservées. En

d'autres termes, il s'agit d'un archivage de plantes séchées, ce qui en fait une source importante

d'informations sur la diversité des plantes.

Il y a environ 3000 herbiers enregistrés dans le monde. Pour des raisons pratiques, chaque herbier

enregistré est codifié. L'herbier du Jardin botanique national a reçu le code BR. Habituellement,

les herbiers sont liés à des jardins botaniques, des universités ou des musées d'histoire naturelle.

Ainsi, l'herbier BR fait partie du Jardin botanique national, à Meise.

Après l'introduction, vous passez par le couloir au local 101 et ensuite au 115 et 116/117

Vous revenez en arrière et prenez avant la salle cartographie (115) l'escalier 3 vers le 2ème

étage.

Tournez à gauche et entrez dans la salle Libert de l'herbier. Allez jusqu'au

Palier D2

16 LA VALEUR DE L'HERBIER

16.1 Message clé. Un herbier (une collection de plantes séchées et documentée) est

précieux et important pour au moins 5 raisons différentes. - Le monde dans une boîte - Une mémoire historique - Une base de données - Un instrument pour déterminer le nom d'une espèce végétale - Un registre pour la diversité végétale

16.1.1 Le monde dans une boîte

Le matériel d'herbier présente un très grand avantage par rapport aux plantes vivantes: il peut être

facilement utilisé. Dans une armoire d'herbier, un chercheur peut trouver des exemplaires de

toutes les espèces végétales mondialement connues qui lui sont nécessaires.

Pour de nombreuses études, le matériel d'herbier est aussi un matériau de base sur lequel il peut

travailler. Non seulement parce qu'on a ici à disposition en permanence les feuilles, les fleurs et

les fruits (en comparaison aux plantes vivantes dont on doit attendre la floraison ou la

fructification), mais aussi parce c'est un moyen simple de les étudier.

Avec l'aide du matériel d'herbier, on peut en effet facilement étudier la forme (morphologie) de

parties de plantes. Après avoir fait bouillir la matière séchée, on obtient des fleurs, des feuilles et

des fruits qui ont retrouvé leur forme originale. Bien entretenu, le matériel d'herbier est le point

de départ idéal pour des études morphologiques sur les plantes. Après des études morphologiques

sur du matériel d'herbier, on arrive à distinguer, décrire et dénommer les différentes espèces

végétales.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

29

Même le code génétique des plantes peut être étudié sur base de matériel d'herbier séché

correctement. En comparant le code génétique de différentes espèces, on peut comprendre les

relations entre les espèces végétales et retracer leur évolution.

16.1.2 Une mémoire historique

Les spécimens d'herbier peuvent être conservés durant des siècles s'ils sont manipulés avec soin.

Les plus anciens spécimens répertoriés dans notre herbier datent de 1780. C'est donc un matériel

comparatif idéal. Par exemple, pour analyser les anciens sites de récolte et pouvoir vérifier si une

espèce déterminée, comme les orchidées indigènes, sont devenues plus rares.

16.1.3 Une base de données

A coté des plantes et de l'information biologique et géographique qui y est liée, l'herbier contient

une énorme quantité d'informations supplémentaires : des notes sur l'écologie de la plante, sur les

pollinisateurs observés, sur les conditions dans lesquelles pousse la plante... Mais aussi, par

exemple, des informations sur les dénominations ou les usages locaux, les parties de plantes

comestibles, les propriétés médicinales, la valeur rituelle, l'utilisation comme matériau de

construction...

Bien que la plupart des personnes qui utilisent du matériel d'herbier soient des botanistes, des

historiens et des anthropologues peuvent également en avoir un usage. L'herbier fait partie de

notre patrimoine culturel, historique et scientifique.

16.1.4 Un instrument pour déterminer le nom d'une espèce végétale

Les spécimens d'herbier sont les principaux instruments qui permettent d'étudier et d'inventorier

la diversité des plantes dans une région particulière ou à l'échelle mondiale. Clés d'identification,

flores, check-lists et cartes de distribution sont des outils complémentaires à herbier.

De nouvelles espèces de plantes sont toujours décrites sur base de matériel d'herbier. En outre,

l'herbier est utilisé pour permettre l'identification du matériel végétal qui n'a pas encore pu être

identifié. Lors de l'identification des plantes, on fait le plus souvent appel à des clés de

détermination dans des flores et on peut comparer la plante que l'on veut identifier avec du

matériel d'herbier. Les herbiers sont ainsi des collections de référence à portée de main. Cette

fonction est essentielle : c'est seulement lorsqu'on peut nommer les choses que l'on peut en parler.

Connaître un nom de plante peut être important pour les agriculteurs, les négociants de semences

et de plantes, les experts judiciaires, les médecins, les ethnographes, pour l'agriculture et la

médecine.

Enfin, l'herbier conserve aussi le matériel témoin des recherches scientifiques. Sans un important

matériel témoin, la recherche scientifique n'est pas vérifiable et donc sans valeur. La science

progresse en ébauchant des hypothèses qui peuvent, plus tard, être à nouveau testées. Tout doit

donc être disponible, y compris le matériel ayant servi aux études.

16.1.5 Un répertoire des espèces végétales

Le nom d'une espèce est toujours associé à un spécimen d'herbier particulier, appelé "spécimen

type". A la description et à la dénomination d'une nouvelle espèce est lié un spécimen d'herbier

que l'on choisi. Le nom de l'espèce est lié au spécimen. En d'autres termes, le nom de chaque

espèce existante est irrévocablement lié à un spécimen d'herbier particulier. On peut comparer un

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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peu cela à la désignation de nouveaux modèles de voitures. Le nom d'un type particulier de

voiture est lié au prototype de cette voiture. Nous pouvons également le comparer avec un

passeport d'une espèce végétale.

Dans l'herbier du Jardin botanique national, à Meise, il y a environ 4 millions de spécimens

d'herbier dont plus de 16.000 "types". Ils sont reconnaissables à la couverture rose.

16.2 Informations générales: brève histoire de l'herbier du Jardin botanique national

L'origine de l'herbier du Jardin botanique national remonte à la fondation, en 1826, de la

"Koninklijke Maatschappij van Kruid-, bloem- en boomkweekerije der Nederlanden", alors sous

domination hollandaise. En 1837, le nom de l'association est changé en "Société Royale

d'Horticulture de Belgique". Initialement, l'intérêt était porté sur le Nouveau Monde.

Sous l'impulsion de B. Dumortier, botaniste et homme politique, l'Etat belge achète les biens de

la "Société". C'est ainsi que fut créé le «Jardin Botanique de l'Etat." À peine un an plus tard, le

gouvernement belge acheta le fameux herbier de Von Martius. Cet herbier contient environ

300.000 spécimens d'herbier du monde. Cette collection a notamment été utilisée pour réaliser la

monumentale "Flora brasiliensis " la première flore du Brésil. L'herbier de palmiers de Von

Martius fait également partie de cette collection.

Après la fondation de l'État libre du Congo (1885) l'accent est mis sur le «Congo». S'ensuivirent

de nombreuses acquisitions de matériel très intéressant.

A côté des plantes supérieures, parmi les 4 millions de spécimens figurent également des

mousses, fougères, algues, lichens et champignons. L'herbier du Jardin botanique national est l'un

des 25 plus grands herbiers dans le monde. Nous pouvons y distinguer trois parties principales.

L'herbier belge qui compte environ 500.000 spécimens, originaires de Belgique et du

Luxembourg. Il contient à la fois du matériel historique et récent. L'herbier de roses de

Crépin est probablement le plus grand au monde.

L'herbier d'Afrique traite de l'Afrique tropicale au sud du Sahara, y compris Madagascar

et les îles de l'Océan Indien occidental. Le centre de gravité de cet herbier est situé en

Afrique centrale (Congo-Kinsasha, Rwanda et Burundi). Pour l'étude de la flore d'Afrique

centrale, notre herbier est le plus important au monde.

L'herbier général est rassemblé le matériel provenant du reste du monde. Il comporte de

très importantes collections historiques du XIXe siècle (y compris l'Herbier Von Martius,

Galeotti, Pittier et Durand). Ces collections ont été utilisées pour la réalisation des

premières flores d'Amérique centrale et du Sud.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

31

16.3 Contexte: Brève biographie de Carl Friedrich Philip von Martius

Carl Friedrich Philipp von Martius was born on 17th

April 1794 in

Erlangen, Germany. He is, no doubt, one of the most famous

naturalists of the nineteenth century. At the age of sixteen he

started a personal herbarium with plants from the vicinity and the

botanic garden of Erlangen. He studied botany with Schreber and

graduated in 1814.

In 1817 the then King of Bavaria , Maximilian Joseph, organised

an expedition to Brazil with von Martius as the botanist and

Johann Baptist von Spix as the zoologist. Spix contracted

Schistosomiasis on the trip, which was later to kill him at the

premature age of 46. The 12,000 herbarium specimens made on

that expedition are now conserved in the Munich Herbarium.

The Brazil trip was the start of a keen interest in tropical plants.

He became an expert on palms publishing the Historia naturalis

palmarum in three volumes (1823-1850). He founded, with Stephan Endlicher, the magnificent

Flora Brasiliensis, of which 46 of the 130 fascicles were published before his death. The series

was completed by August Wilhelm Eichler and Ignatz Urban.

Martius' botanical collection grew, by sale and exchange, to become one of the largest private

herbaria. When he died, it contained about 300,000 specimens covering the entire world,

although about half were from the Amazon Basin. The Herbarium Martii was acquired by the

Belgian government in 1870 and formed the beginning of a world collection for the then newly

established Jardin botanique de l’Etat. The entire archives, with detailed lists for many of

Martius’ acquisitions, are also conserved in the herbarium of the National Botanic Garden of

Belgium.

Prenez l'escalier 4 vers le

Palier D

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

32

17 ENCEPHALARTOS LAURENTIANUS: LE JARDIN BOTANIQUE EN ACTION

17,1 Message clé: L'Encephalartos de Laurent est un bon exemple qui illustre bien

toutes les composantes et activités du Jardin botanique. Ce rare cycas a été découvert en

1902 par un jardinier, Louis Gentil. Il récolta du matériel et l'envoya en Belgique. Le

directeur de l'époque, Emile De Wildeman détermina l'espèce et lui donna un nom

scientifique. La plante a été dénommée en hommage à l'explorateur belge, Emile

Laurent, qui explora l'Afrique centrale. C'est le spécimen type de l'herbier. Des

exemplaires vivants sont également visibles au Palais des Plantes. Actuellement, l'espèce

est fortement menacée. Hormis les exemplaires présents ici à Meise, seul le Jardin

botanique de Kisantu, à proximité de Kinshasa, possède quelques exemplaires de grande

taille. Le Jardin botanique travaille activement avec celui de Kisantu.

Toutes les activités du Jardin botanique peuvent être expliquées à partir de cette espèce.

Recherche, nomenclature, sensibilisation du public. Assurez-vous ici que vous avez bien mis

l'accent et parlé, avant la fin de la visite, des exemplaires vivants de ces plantes.

17.2 Informations générales Encephalartos laurentianus

Apart from its original distribution, the highest concentration of E. laurentianus can probalbly be

found in Belgium. The abundance of this species in Belgium has its historical roots. The species

was discovered in 1902 by Louis Gentil, who later became head gardener of the National Botanic

Garden. At the beginning of the twentieth century Louis Gentil was stationed, as a forester, in

Popakabaka, in the eastern Kwango district in Congo. He got word of a very beautiful tree fern

that grew along the Kwango river. After a journey of five days he came across a large group of

gigantic cycads. He collected material for the Belgian botanical community. Parts of his first

impressions can be found in the notes he included with the herbarium specimens.

Note sur une Cycadée probablement nouvelle

Pour la distribution géographique voir croquis au verso. Exclusivement confinée sur les rives

abruptes du Kwango (rive congolaise et rive angolaise)

Ne se trouve pas à l'intérieur

Croît en groupe de plusieurs centaines parfois dans la bande de forêt qui couvre la rive et dans

la plaine en plein soleil.

J'ai vu des troncs atteignant dix mètres de hauteur, supportant une couronne de feuilles

magnifiques, dont chacune d'elles atteignait 6 à 7 mètres de longueur.

Fruits mûrs expédiés au Jardin Colonial et au Jardin botanique d'Eala.

200 plantes possédant chacune une belle racine charnue et 2 feuilles expédiées au Jardin

Colonial.

Le tronc est très vigoureux, blanchâtre, on y voit depuis la base jusqu'au sommet, l'empreinte des

anciennes feuilles. Ce tronc atteint jusqu'à 60 et 70 centimètres de diamètre.

Il est rarement droit et ne se relève qu'après avoir quelque peu serpenté sur le sol.

Racines pivotantes blanchâtres charnues et énormes.

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Les indigènes appellent cette plante Malele. Ils ne l'utilisent pas.

C'est un Encephalartos probablement.

Je me proposais d'envoyer un tronc gigantesque à Bruxelles. Je le fis abattre, mais il fut

impossible de le mouvoir.

Popokabaka, 25 septembre 1902, L. Gentil

The living plants caused quite a stirr when they first arrived in Belgium. They were distributed

over several Botanic Gardens, sadly we do not know how many plants survived the actual

journey. At present, almost a hundred years later, several fine specimens can be found in the

National Botanic Garden, Meise. In Meise both females and males of the species regularly

produce cones. In past years successful pollinations were carried out and the seeds were

distributed world wide. Also the Botanic Gardens of Antwerp, Gembloux and Liege have

specimens. The Conservatory of the 29Zoological Garden of Antwerp houses a specimen. All

plants are probably survivors of the original shipment by Gentil. In 1903 the new species was

officially described by Emiel De Wildeman, director of the National Botanic Garden of Belgium.

It was dedicated to E. Laurent who introduced the first Central African Encephalartos in Europe.

Aller au rez-de-chaussée par l'escalier 4. Vous y trouverez des toilettes. Passez par le

couloir le long de l'auditorium Van Heurck vers la sortie et quittez le bâtiment. Vous vous

trouvez parmi les marronniers.

18 LES MARRONNIERS, UN "EXEMPLE MITÉ" DE L'IMPORTANCE DES COLLECTIONS

VIVANTES

18.1 Message clé: Les collections de plantes vivantes du Jardin botanique sont très

importantes pour apprendre à connaître la biodiversité du règne végétal et utiliser ces

connaissances. La façon dont différentes espèces de marronniers réagissent à la récente

épidémie provoquée par la mineuse du marronnier est un bon exemple.

18.2 Informations générales: texte sur la mineuse des feuilles et les diverses manières

dont les espèces de marronnier (Aesculus) y réagissent

Vous l'avez certainement déjà vu. Cette année, l'automne a débuté dès la fin août. Presque partout

les marrons ont une triste mine comme si on les avait passés au lance-flammes. De nombreuses

feuilles étaient brunes et desséchées. Certains arbres avaient déjà perdu leurs feuilles en

septembre. En 2000 également, les marronniers avaient perdu massivement leurs feuilles à la fin

de l'été. Certains pauvres arbres étaient tellement perturbés qu'ils ont à nouveau fleuri en août. En

2002, l'épidémie semble avoir augmenté de manière plus sévère. La cause réside dans la mineuse

du marronnier (Cameraria ohridella). Cet animal pond ses œufs dans les feuilles de marronnier.

Les larves dévorent les feuilles et meurent. La mineuse du marronnier est originaire du sud-est de

l'Europe. Les récents hivers doux ont probablement permis à l'animal de progresser jusqu'à nous.

Pour les marronniers en eux-mêmes, il n'y a pour le moment pas de gros problème. Lors de la

sortie des feuilles, cependant, la période durant laquelle l'arbre peut faire la photosynthèse est

raccourcie. L'arbre produit moins de nourriture et "qui mange moins, s'affaiblit".

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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Permettez-moi maintenant décrire un scénario catastrophe. Le marronnier meurt. De telles

catastrophes ont déjà eu lieu. Avec la maladie de l'orme, les ormes adultes ont entièrement

disparu de nos régions. Aux États-Unis, le châtaignier d'Amérique (Castanea dentata) a presque

complètement disparu. Supposons que le fléau de la mineuse du marronnier ne faiblisse pas et

que les marronniers s'épuisent et meurent. Pouvez-vous imaginer les avenues, les ruelles et les

places sans marronniers ? Ce ne serait pas aussi attrayant.

C'est ici que l'importance du Jardin botanique peut être mise en évidence. Les plus gros

spécimens de châtaignier d'Amérique sont visibles à l'Arboretum de Tervuren. L'espèce n'est

donc pas éteinte car des exemplaires ont été plantés dans des collections botaniques.

Dans les collections vivantes du Jardin botanique national poussent environ vingt "espèces"

différentes de marronniers, "espèces" entre guillemets car toutes ne sont pas de réelles espèces

botaniques. Sur les 13 espèces sauvages, nous en avons neuf, les autres sont des hybrides ou des

sélections.

Ces autres espèces semblent être beaucoup moins touchées par la mineuse du marronnier. Les

marronniers de l'Himalaya (Aesculus indica) et celui d'Amérique du Nord, le marronnier pavier

(Aesculus pavia), semblent beaucoup moins touchés. En outre, il semble y avoir de grandes

différences entre arbres. Il faut suffisamment de matériel génétique pour rechercher des sélections

résistantes d'espèces. Heureusement, on n'en est pas encore là, et espérons que nous n’arriverons

jamais là.

Allez au Palais des Plantes et entrez dans la Serre Méditerranéenne.

Aller dans la Serre Mabundu

19 LE COIN DES RUBIACÉES DANS MABUNDU

19.1 Message clé. Les Rubiaceae - la famille du café - est par excellence le domaine de

recherche du Jardin botanique. C'est la quatrième plus grande famille végétale avec

environ 12.000 espèces, plus que tous les oiseaux et les mammifères réunis. Le Jardin

botanique possède la plus grande collection de plantes vivantes de la famille du café dans

le monde. Ce sont des plantes issues de nos collections de recherche. Nous travaillons depuis plus de 100 ans sur ce groupe. Récemment, un de nos

chercheurs a décrit une nouvelle espèce de caféier (Coffea charrieriana) qui a été

proclamée comme l'une des espèces nouvelles les plus importantes en 2009.Ce coin

illustre la grande variabilité des membres de la famille du café.

19.2 Informations générales: Vue d'ensemble de la famille du café

Combien y a-t'il de Rubiacées, où vivent-elles? La famille du caféier (Rubiaceae) est une des familles les plus vastes parmi les plantes à fleurs.

Le caféier est certes le plus connu parmi les quelque 12.500 espèces que compte la famille. La

plupart des espèces se rencontrent dans les régions tropicales et subtropicales, mais on rencontre

aussi des Rubiacées dans nos régions tempérées et même jusque près des pôles. Les Rubiacées

vivent dans tous les biotopes, même dans les déserts. Elles sont nombreuses dans les forêts

tropicales, aussi bien dans les forêts tropicales humides que dans les forêts sèches. Elles y vivent

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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surtout dans le sous-bois et peuvent y représenter jusque 50 % des arbustes et petits arbres. Les

savanes sont moins riches en Rubiacées et ce sont surtout les formes herbacées qui y sont

présentes.

Quel est l'aspect des Rubiacées?

La plupart des Rubiacées des régions chaudes sont ligneuses : ce sont des arbustes ou de petits

arbres, mais aussi des lianes, des plantes grimpantes ou des épiphytes, rhéophytes ou géofrutex. Il

n'y a que quelques grands arbres et quelques succulentes. Un caractère distinctif important est

fourni par la disposition des feuilles. Les Rubiacées ont les feuilles opposées décussées, les

feuilles elles-mêmes sont simples et à marge entière. Entre les feuilles il y a des stipules. La

corolle de la fleur est soudée et tubulaire; les étamines sont soudées au tube de la corolle. Les

fleurs sont généralement adaptées à la pollinisation par les insectes. L'ovaire est infère ce qui

signifie qu'il se situe sous le calice. Le fruit est généralement une drupe ou une baie. Les régions

tempérées ne comportent que des Rubiacées herbacées. En Belgique, il y en a 20 espèces. Les

fleurs sont groupées en cymes ramifiées, elles ont une symétrie radiaire et sont généralement

blanches, parfois jaunes, roses ou bleues. Chez toutes ces espèces, les feuilles sont groupées en

verticilles de 4 à 12. En réalité, ces Rubiacées herbacées possèdent deux feuilles opposées, tout

comme leurs représentants tropicaux. Les autres "feuilles" des verticilles sont en fait les stipules

transformées en feuilles. Les chercheurs pensent que les Rubiacées ligneuses sont plus primitives

et plus anciennes que les formes herbacées. Il n'y a que les formes herbacées plus évoluées qui,

au départ de la région d'origine tropicale de la famille, ont pu conquérir les régions tempérées.

Quelques espèces indigènes

Une des espèces bien connues chez nous est le gaillet gratteron (Galium aparine), une plante

envahissante largement répandue avec de petites fleurs blanches groupées en cymes axillaires.

Cette espèce se rencontre dans les bois sur des sols riches et frais, dans les haies et les friches.

Les petits fruits sont entièrement recouverts de poils crochus, ce qui les fait s’accrocher

facilement aux plumes des oiseaux, à la fourrure des animaux ou aux vêtements. Les graines sont

ainsi facilement disséminées. Une autre espèce connue est le gaillet jaune (Galium verum). Il

croît dans les pelouses sèches, les talus, les dunes, les rocailles. Les fleurs jaune vif groupées en

grandes panicules terminales, dégagent une forte odeur de miel. L’aspérule odorante (Asperula

odorata) vit dans les bois à humus peu acide et est souvent cultivée pour l’ornement. L’espèce

contient beaucoup de coumarine, responsable de l’odeur agréable que dégage la plante lorsqu'elle

est séchée, c'est pourquoi on l’utilise pour aromatiser le vin blanc. Cette boisson surtout fabriquée

au Luxembourg, est appelée Maitrank (boisson de mai).

Café, quinine et autre produits provenant des Rubiacées

Le café est le produit le plus important provenant des Rubiacées. Ce sont surtout les deux espèces

africaines Coffea arabica et Coffea canephora qui nous fournissent le café. Les plantations de

café se situent maintenant dans presque toutes les régions tropicales et subtropicales, même en

dehors de l’Afrique et de Madagascar, les régions d’origine du genre Coffea. Le café est d’un

point de vue économique, l'une des plantes de grande culture les plus importantes. Ce n'est pas

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

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étonnant, puisque neuf Belges sur dix boivent du café et que la consommation de café atteint 7 kg

par personne et par an. Et nous ne sommes pas les plus grands consommateurs de café dans le

monde. Auparavant, le quinquina (Cinchona) était également important dans l’économie

mondiale. On en extrayait la quinine, un remède contre la malaria. De nombreuses autres

Rubiacées possèdent également des propriétés médicinales; mais d'ordinaire celles-ci ne sont

mises à profit que par certaines tribus ou par les populations indigènes. Une exception nous est

fournie par l'ipéca, un vomitif extrait de Cephaelis ipecacuanha et cultivé sur une plus grande

échelle. Certains genres de Rubiacées fournissent des colorants, comme les Uncaria et Rubia. La

garance (Rubia tinctorum) est une Rubiacée herbacée originaire de l'Asie occidentale et centrale

et naturalisée en Europe centrale et méridionale. Depuis plusieurs siècles, on extrait des racines

de la garance une substance rouge utilisée pour la teinture de tissus. Les pièces vestimentaires les

plus anciennes teintes avec de la garance ont été trouvées en Asie et datent d’environ 300 ans

avant J.C. Le colorant était également employé dans l’Egypte ancienne et est cité dans la Bible.

Actuellement, la garance n’est plus beaucoup utilisée.

Des Rubiacées dans la maison, le jardin, les serres

Les Rubiacées fournissent bon nombre de plantes ornementales connues. Beaucoup d’espèces

sont plantées dans les jardins et les parcs des régions tropicales et subtropicales. En Belgique,

certaines plantes d'intérieur sont des Rubiacées. Les jeunes plants de caféier ont de belles feuilles

brillantes. Elles apprécient une situation chaude et lumineuse, mais pas le soleil direct et elles

demandent une forte humidité relative. Il est donc peu probable que vous puissiez un jour

torréfier votre propre café. La plante d'intérieur la mieux connue est sans doute le Gardenia. Ses

grandes fleurs blanches et solitaires sont délicieusement parfumées. Les genres Pentas,

Bouvardia et Ixora ont des fleurs colorées groupées en inflorescences voyantes. D’autres genres

qui ont fait leur entrée chez nous sont Serissa, dont les minuscules feuilles et fleurs font qu’il

convient bien aux bonsaïs, et Nertera, une plante herbacée à très petites feuilles originaire du

Chili et qui se couvre de minuscules baies orange vif. Il en existe des sélections aux baies

blanches et jaunes. Ces plantes conviennent bien à la culture en véranda.

19.3 Informations complémentaires : communiqué de presse "Deux nouvelles

espèces de café"

Dirigez-vous vers la Serre de la Forêt tropicale humide, partie Afrique, jusqu'au groupe

d'Encephalartos laurentianus.

20 ENCEPHALARTOS LAURENTIANUS EN PERSONNE

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Le Jardin aux 18.000 plantes!

37

Pour terminer

Voir tout ce qui précède. Mettre l'accent sur les interactions entre toutes les composantes. Ces

interactions sont «l'âme» du Jardin botanique. L'ensemble est supérieure que la somme des

parties.

Fin

Amener les gens à la sortie du Palais des Plantes, puis au Pachthof.

Montrez-leur où se trouve la sortie

Au revoir

[1] Dans tout ce manuel, le terme règne végétal est utilisé pour décrire le terrain d’étude biologique du JBNB, à

savoir l'ensemble des organismes non-animaux (toutes les plantes vertes mais aussi les algues (rouges, brunes,

dorées...), les champignons et myxomycètes ... Le JBNB étudie tous ces groupes. De même, dans ce document,

quand on parle de plante ou d'espèce végétale, cela se réfère au domaine de recherche du JBNB.