· Avec Mac Adams et Markus Raetz, ... libre cours au surgissement de formes ... de meubler...
Transcript of · Avec Mac Adams et Markus Raetz, ... libre cours au surgissement de formes ... de meubler...
| | |
| |
| | |
Suite à la réouverture du musée Rodin, cette exposition propose une autre forme « d’ouverture » à
des approches modernes de la sculpture et de la photographie.
Sur une proposition de Michel Frizot, Entre sculpture et photographie est une invitation à découvrir
huit artistes de la fin du XXème siècle ayant pratiqué de front la sculpture et la photographie de
manière étroitement imbriquée et même indissociable.
C’est autour de 1965, dans le contexte de l’art conceptuel et du land art naissants, que de jeunes
artistes ont bouleversé la notion de sculpture par des interventions sur des sites naturels tout en
utilisant systématiquement la photographie pour rendre compte de ces actions de « sculpture »
éphémères ou vouées à rester dans un lieu peu accessible. Il en est résulté d’étroites connexions
entre sculpture et photographie, et un élargissement considérable des attendus formels et
esthétiques de « sculpture » et « photographie ».
Les huit artistes présentés ici appartiennent à cette génération et dans la continuité de cette
attitude innovante, ils entretiennent une proximité étroite entre sculpture et photographie, au
point de ne pouvoir parfois faire la part de chaque pratique. L’exposition explore diverses voies de
l’alliance et de la conjonction entre sculpture et photographie et le parcours s’ouvre, avec
Richard Long et Gordon Matta-Clark, sur la conjugaison des deux médiums dès l’instant de la
conception de l’œuvre. Pour Dieter Appelt et Giuseppe Penone, il s’agit de mettre en avant la
place du corps humain, ses correspondances primordiales avec la nature, ou un imaginaire
commun du corps primitif.
Avec Mac Adams et Markus Raetz, on se situe dans une mise en scène de paradoxes visuels et
narratifs, et dans une interrogation suspicieuse sur la « réalité » perçue par le regard. John
Chamberlain recherche une continuité formelle, colorée, exubérante, entre les deux pratiques,
tandis que Cy Twombly, peu connu pour ses sculptures et ses photographies, ferme le parcours
avec d’impressionnantes évocations élaborées avec des moyens très frustes.
Entre sculpture et photographie associe dans le même espace trois propositions : une exposition
de sculptures saisissantes, une exposition de photographies qui se dérobent aux standards
artistiques, complétées d’une exposition qui développe des connexions inattendues entre les
deux médiums.
Au final, ces artistes nous invitent à rompre avec les idées reçues et les acquis esthétiques, et à
exercer notre vision pour entrevoir ses enjeux imaginaires, bien au-delà des registres habituels de
représentation.
Une exposition réalisée par le musée Rodin sur une proposition de Michel Frizot.
Commissariat :
Hélène Pinet, responsable des collections de photographies du musée Rodin
Michel Frizot, historien de l’art et de la photographie
Scénographie
L’Atelier Maciej Fiszer, scénographie
Bastien Morin, graphisme
Alexis Coussement Lumières, éclairage
| | |
Artiste qui a été formé à la sculpture à
Londres dans les années 1960, et l’un des
initiateurs du land art, Richard Long organise
sa création autour de ses longues marches
soigneusement préparées, assorties de
textes, de cartes et de photographies. La
sculpture naît des circonstances de la
marche, elle se fait avec des matériaux du
lieu, comme par exemple des branches
mortes ramassées et assemblées selon une
forme géométrique. Cette sculpture
éphémère, qui va rester sur le site, est
photographiée et c’est finalement cette
photographie qui témoigne de l’action de
sculpture.
D’autres photographies montrent des
assemblages de pierres in situ, des
entassements de branchages, en lignes,
bandes ou cercles, des traces d’actions
dynamiques, avec de l’eau par exemple ou
le tassement de l’herbe laissé par un
passage répété. L’image tient lieu
véritablement de sculpture, et c’est le
regardeur qui réactive le geste de l’artiste.
Lors de ses marches, Richard Long a surtout
œuvré avec des pierres, qu’il écarte pour
faire apparaître une ligne uniforme, ou qu’il
amasse selon différents arrangements dont
on repère immédiatement qu’ils sont faits de
main d’homme.
Parallèlement, l’artiste a été amené à créer
des assemblages similaires en galerie ou pour
des expositions, à partir de matériaux qui ne
proviennent pas de ses marches et qui sont
souvent retaillés. Avec Small Alpine Circle,
1998, fait de pierres des Alpes, Richard Long
recherche la rigueur géométrique, la
sensation directe du matériau, l’évocation
de lieux naturels : « Une sculpture satisfait nos
sens en un certain lieu alors qu’une œuvre
photographique (provenant d’un autre lieu)
satisfait l’imagination » (Richard Long).
2. Richard LONG, Small Alpine Circle, 1998,
Pierre, © Adagp, Paris 2016
1. Richard LONG, A line of Sticks in Somerset,
1974, Carré d'art –Musée d'art contemporain,
Nîmes, © Adagp, Paris 2016
| | |
Formé à l’architecture à Cornell University,
Gordon Matta-Clark, fils de Roberto Matta,
est en contact en 1969 avec les artistes de
l’Earth Art ou land art qui voulaient sortir la
sculpture de la galerie et agir directement
sur le terrain en creusant des fossés ou en
constituant des amas de matériaux.
Intervenant sur des immeubles abandonnés
des environs de New York, Matta-Clark
découpe avec une scie à chaîne des
sections rectangulaires dans les cloisons ou
planchers pour ouvrir des perspectives d’une
pièce à l’autre, et faire circuler le regard et
la lumière (c’est l’action de « cutting »).
Ce faisant, il crée une sculpture
architecturale par le creux, par l’évidement,
par le négatif mais dans le même temps la
découpe extraite de la cloison constitue
aussi une sculpture (positive), un objet
trouvé, une mise en forme de matériau.
Sauna Cut I, 1971, est un prélèvement de
sauna dans un appartement de New York,
qui a toutes les particularités d’une sculpture,
avec ses deux faces différentes et sa trouée
transparente.
Matta-Clark réalise systématiquement des
photographies (et des films) des étapes de
son travail, pour rendre compte de son
action in situ. Il fait également des découpes
(cutting) de ses négatifs, en fait des tirages et
les assemble parfois pour donner une idée
spatiale, tridimensionnelle, des circulations
qu’il a créées. Office baroque, Antwerp,
1977, est une de ses dernières interventions
qui traverse les étages d’un immeuble par
des trouées circulaires qui s’entrecoupent.
3. Gordon Matta-Clark, Sauna Cut, 1971,
Kunstmuseum, Lichtenstein, © Adagp, Paris 2016
4. Gordon MATTA-CLARK, Office Baroque –
Antwerp, 1977, FRAC Limousin, Limoges, ©
Adagp, Paris 2016
| | |
Dès ses débuts (1968), l’artiste s’est singularisé
par des « actions » sur les arbres où
s’établissent les correspondances
physiologiques et vitales entre son propre
corps et le végétal, qui fondent sa position
de sculpteur. Dans Retourner ses propres
yeux (1970), le blocage du regard par des
lentilles de contact argentées fait « du corps
une sculpture, comme un volume fermé » qui
ne vit que dans le regard de l’autre. De
cette action dérive du reste Pièges de
lumière, 1995, œuvre d’une forte présence et
de signification énigmatique, qui traite en
fait de la vision. Le moulage en cristal d’un
tronçon d’arbre, posé sur un agrandissement
photographique d’un œil, conduit la lumière
comme l’arbre conduit la sève. On retrouve
cette métaphore du regard qui se propage
dans d’autres œuvres où des branches
sortent des yeux de l’artiste (Regard
végétal). Penone travaille aussi sur les
correspondances entre la photographie et
l’empreinte, entre le souffle humain et la
respiration de l’arbre par les feuilles.
L’équivalence entre le positif et le négatif est
fondamental en photographie comme il l’est
en sculpture pour les opérations de
moulage : c’est bien de cela que traite ici
Géométrie dans les mains, 2005, qui montre,
en photographie négative, cet espace
complexe contenu entre deux mains
croisées, dont par ailleurs Penone a réalisé
des moulages en plâtre, qu’il a agrandis en
sculpture monumentale comme on le ferait
pour une photo…
5. Giuseppe PENONE, Trappole di luce, 1995,
(Piège de lumière), Coll. Penone, Turin, ©
Adagp, Paris 2016
6. Giuseppe PENONE, Geometria nelle mani – 4 aprile, 2004, Property of the artist, Turin, ©
Adagp, Paris 2016
| | |
L’usage systématique de tôles de
carrosseries aux couleurs flamboyantes,
découpées, déformées et assemblées par
soudure, a fait de John Chamberlain un
artiste fantasque, sorti de nulle part, qui ne se
réfère à aucun lignage de la sculpture dans
l’Amérique de l’expressionisme abstrait et du
pop art, des mouvements que l’on voit
pourtant comme les équivalents de son
esthétique baroque extravagante. Peu
soucieux d’harmonie ou d’équilibre, il laisse
libre cours au surgissement de formes
inédites et de stridences colorées,
considérant qu’il « n’y a pas de mauvaises
couleurs ». Les titres des œuvres font preuve
d’humour ou dévoilent son goût pour la
poésie, à l’instar de Creeley’s Lookout, 1979,
(Sentinelle de Creeley) en hommage au
poète Robert Creeley et à ses techniques
d’écriture spontanée.
À partir de 1977, Chamberlain commence à
prendre des photographies avec un appareil
panoramique Widelux à objectif tournant
dont l’utilisation sur un mode spontané et
intuitif, à contre-emploi, laisse une large
place au hasard. Il ne regarde pas dans le
viseur, c’est le geste du bras qui joue un rôle
primordial et ce mouvement provoque des
distorsions, des étirements et des dissolutions
de formes, des imbrications de couleurs
éclatantes (Studio, 1994) dont on saisit
d’emblée les résonnances avec ses
sculptures.
7. John CHAMBERLAIN, Creeley’s Lookout, 1979,
Kunstmuseum Winterthur, 2014, ©
Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft,
Zürich, Philipp Hitz, © Adagp, Paris 2016
| | |
Mac Adams, venu à la photographie en
1971 pour documenter des essais de
sculptures éphémères, se définit
malicieusement comme « un sculpteur à qui
il arrive d’utiliser la photographie ». Mais il est
de fait un adepte de l’art narratif, c’est-à-
dire qu’il construit des récits avec des
images, dans un univers inspiré par le roman
policier et le cinéma. Il imagine des
diptyques photographiques, Mysteries Series
(1973-1980) qui articulent deux images
apparemment indépendantes, représentant
deux moments (l’avant et l’après) d’un
épisode tragique. Chaque image met en
scène des pièces à conviction repérables
qui constituent de fait des agencements
sculpturaux jouant des effets de statisme, de
lumière et d’équilibre. Il revient au regardeur
de meubler l’entre-deux des images, au gré
de son imagination. La série Still Life (1977)
éparpille les indices dans les trois dimensions
par de savants jeux de miroir.
Exploitant la part de mystère des ombres, les
Shadow-Sculptures (1985) sont des
assemblages volontairement hétéroclites
d’objets placés dans l’espace ; ils sont
conçus pour être éclairés par une source
lumineuse à la verticale qui projette de
manière inattendue une ombre homogène
sur un plan, une ombre qui fait apparaître
une forme animale – ici, un lapin - sans lien
avec les objets qui en sont la cause. La
sculpture entre à son tour dans la fiction
narrative et se nourrit des propriétés de la
photographie faite d’ombre et de lumière.
8. Mac ADAMS, Mystery, The Whisper, 1976-77 (Mysteries Series), Paris,
Galerie GB Agency
9. Mac ADAMS, Rabbit, Shadow-Sculpture, 2010,
Paris, Galerie GB Agency, Nathalie Bouton
| | |
Musicien, chanteur d’opéra, dessinateur,
photographe, sculpteur, Dieter Appelt se
situe volontiers à la croisée indécise de ces
pratiques. Il réalise en 1976 des actions avec
et sur son propre corps, dénudé, maculé de
terre séchée, comme entre vie et mort, ou
régressant dans un temps immémorial. Il se
met ainsi en situation dans des constructions
de branchages assemblés par des
bandelettes de lin (La tour-œil ; Objet-
membrane, structure rituelle sur pilotis)
déclinées plus tard en sculptures
(Transmission). Grand lecteur de Ezra Pound,
il cherche des équivalences plastiques de ses
expérimentations sur le langage, sur les
images mentales. La série Ezra Pound est une
évocation poétique en même temps qu’une
performance en hommage au poète,
conduite sur les lieux où il a vécu, à Venise et
à Rappalo. La photographie présentée ici
est faite dans la chambre de Pound, mais
elle est transformée en vue négative, ce qui
donne un aspect fantomatique aux choses
présentes, moitié-sculptures, moitié-ombres
vaguement identifiables.
Ses sculptures sont souvent réalisées pour
entrer dans un protocole d’action, qui
donne lieu à des photographies. Krone n°4
(Couronne) est une forme reprise d’une
action antérieure où Appelt, nu, arborait
seulement une couronne de feuille de maïs
comme dans un rituel de civilisation primitive.
L’objet est transposé en bois recouvert de
bandes de gaze et rappelle quelque chose
d’archaïque, destiné à être posé sur un
crâne, mais qui serait passé par des étapes
technologiques. Les photographies de
Appelt sont conçues comme des
concrétions de lumière et de temps, des
états de conscience indiscernables, « entre
perspective visuelle et prise de conscience
poétique » et à l’inverse, ses sculptures sont
le déploiement de stratifications imaginaires
et de souvenirs.
10. Dieter APPELT, Aus Ezra Pound, 1981, Inv.
MEP. 1987.13, Passe-partout
11. Dieter APPELT, Krone n°4 (Couronne n°4),
2001, Collection de l’artiste, Berlin
| | |
Depuis 1970, Markus Raetz nous propose à
travers une pratique très personnelle du
dessin, de la gravure, de la photographie et
de la sculpture, des objets de leurre se jouant
de notre perception visuelle, de ses
insuffisances ou de ses paradoxes. Il exploite
poétiquement les incertitudes du regard et
du langage, il cultive l’ambivalence des
relations, dans l’espace, entre le regardeur
que nous sommes et la figure qu’il saisit
photographiquement ou qu’il fabrique. Avec
des vues séquentielles d’une figurine de pâte
à modeler, Cercle de polaroids, 1981 simule
le cheminement d’un marcheur le long d’un
cercle, hors de toute échelle. Avec Hecht,
1982, il donne l’impression d’un jeu de miroir
sur une photo d’un homme en profil de dos,
alors qu’il s’agit de deux photographies.
Dans ses recherches sur les illusions
perspectives et les ambiguïtés de la
perception, Markus Raetz conçoit des
volumes – des sculptures, de fait – qui ne
prennent sens que sous un certain angle
faisant apparaître une figure déterminée,
par exemple un buste d’homme à
chapeau ; mais si vous tournez d’un quart de
tour, vous percevez tout à coup une autre
forme, celle d’un lièvre. C’est ce qui se
produit dans Metamorphose II, 1992, avec
toutefois l’aide d’un miroir qui dévoile d’un
seul coup d’œil les deux figures primaires
contenues dans la sculpture (cette pièce est
aussi un clin d’œil à l’artiste allemand Joseph
Beuys, l’homme au chapeau, et à son lièvre
fétiche qu’il présentait dans des
performances). La sculpture, pour Raetz,
joue de l’espace et des formes comme on
joue avec les mots, en usant du double sens.
12. Markus RAETZ, Hecht, 1982, FRAC Limousin,
Limoges, © Adagp, Paris 2016
13. Markus Raetz, Metamorphose II, 1992, ©
Adagp, Paris 2016
| | |
Pour quiconque aura suivi le parcours de
peintre et dessinateur de Cy Twombly, habité
de frêles graffitis et de messages sibyllins,
aucun indice ne permettait de l’imaginer
préoccupé par la sculpture ou par la
photographie, ce qu’il faisait pourtant en
toute discrétion. Les termes d’assemblage et
d’hybridation conviennent à ses créations
composées d’objets trouvés, de bois de
rebut, de papier, de tissu, carton et fleurs
artificielles. Ces combinaisons de formes
brutes, liées par du plâtre ou neutralisées par
un enduit blanc (parfois tirées en bronze
ultérieurement), évoquent comme ses
peintures des reliques, des mythes, des objets
symboliques ou archéologiques : Winter’s
Passage, Louxor, 1985 évoque d’une
manière très primitive à la fois un jouet fruste
et la barque rituelle des morts en Egypte ;
Thermopylae, 1992 est un hommage aux
morts de la bataille des Thermopyles).
Cy Twombly n’a d’autre part cessé de
photographier, depuis ses débuts à Black
Mountain College en 1951, il privilégie le
format carré du polaroid couleur, qu’il
agrandit ensuite et dont il exploite le léger
flou, les couleurs pastel ou parfois saturées.
Ses photos rappellent par touches
évanescentes les lieux où il habite, son goût
pour la sculpture qu’il collectionne, pour les
végétaux ou les fleurs rouges (les imposantes
pivoines de ses peintures des années 2000).
Ses Tulipes (1985) en plan rapproché, avec
leurs couleurs stridentes qui se répandent
sont bien éloignées des conventions
photographiques ; hors-échelle, elles
s’imposent, à l’égal de ses peintures, comme
des signes tragiques.
15. Cy TWOMBLY, Tulips, 1985, Collection
particulière
14. Cy TWOMBLY, Winter’s Passage: Luxor, 1985,
Fondation Twombly
| | |
Mentions obligatoires à l’attention de la
presse :
« Tout ou partie des œuvres figurant dans
ce dossier de presse sont protégées par
le droit d’auteur. Les œuvres de l’ADAGP
(www.adagp.fr) peuvent être publiées
aux conditions suivantes :
- Pour les publications de presse ayant
conclu une convention avec l’ADAGP :
se référer aux stipulations de celle-ci
- Pour les autres publications de presse :
exonération des deux
premières œuvres
illustrant un article
consacré à un
événement d’actualité
en rapport direct avec
celles-ci et d’un format
maximum d’ 1/4 de
page ;
au-delà de ce nombre ou de
ce format les reproductions
seront soumises à des droits de
reproduction/représentation ;
toute reproduction en
couverture ou à la une devra
faire l’objet d’une demande
d’autorisation auprès du
Service Presse de l’ADAGP ;
le copyright à mentionner
auprès de toute reproduction
sera : nom de l’auteur, titre et
date de l’œuvre suivie de ©
Adagp, Paris 2016, et ce,
quelle que soit la provenance
de l’image ou le lieu de
conservation de l’œuvre. »
Ces conditions sont valables pour les sites
Internet ayant un statut de presse en ligne
étant entendu que pour les publications de
presse en ligne, la définition des fichiers est
limitée à 1600 pixels (longueur et largeur
cumulées)
Richard Long
1. A Line of Sticks in Somerset, 1974
Tirage gélatino-argentique
Collection Carré d’Art-Musée d’Art contemporain de
Nîmes, inv.1995.1
2. Small Alpine Circle, 1998
Installation en pierres des Alpes
Centre national des arts plastiques, donation Albers-
Honegger en 2003, en dépôt à l’Espace de l’Art
concret, Mouans-Sartoux, inv. FNAC 03-029
Gordon Matta-Clark
3. Sauna Cut I, 1971
Fragment d’un bâtiment (bois, verre, métal, papier
mural, matériaux d’isolation)
Kunstmuseum Lichtenstein, Vaduz, inv. KML 2002.08
4. Office Baroque – Antwerp, 1977
Tirage Cibachrome
Collection FRAC Limousin, Limoges, inv. 199203
Giuseppe Penone
5. Trappole di luce (Pièges de lumière), 1995
Cristal et photographie noir et blanc
Collection particulière
6. Geometria nelle mani (Géométrie dans les mains),
2004
Tirages aux sels d’argent virés au sélénium
Collection particulière
John Chamberlain
7. Creeley’s Lookout, 1979
Tôle d’acier laquée et chrome
Kunstmuseum Winterthur, inv. Nr. S. 2014.5
8. Studio, 1994, n° 32
Ektacolor professionnel tiré par l’artiste, 2/9
Centre national des arts plastiques, inv. FNAC 96077
Mac Adams
9. Mystery, The Whisper [Mysteries Series], 1976-1977
Diptyque, photographies noir et blanc, édition 2/3
Courtesy gb agency
10. Rabbit (Shadow-Sculpture), 2010
Cage, métal, cailloux
Courtesy gb agency
Dieter Appelt
11. Aus der Sequenz Ezra Pound (De la séquence
Ezra Pound), 1981
Tirage gélatino-argentique
Collection Maison Européenne de la Photographie,
Paris, inv. MEP 1987-13
12. Krone n°4 (Couronne n°4), juin 2001
Bois et toile de lin
Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris
Markus Raetz
13. Hecht, 1982
Photographies noir et blanc présentées en angle
Collection FRAC Limousin, Limoges, inv. 199003
14. Métamorphose II, 1992
Fonte, trépied en bois et miroir
Collection FRAC Nord-Pas-de-Calais, inv. 92.17
Cy Twombly
15. Winter’s Passage: Luxor, 1985
Bronze, signé et numéroté : C.T. 2/4
Cy Twombly Foundation
16. Tulips, 1985
Impression à sec / Atelier Fresson, Paris
Collection particulière
| | |
Nouvel espace au sein du parcours
muséographique, la galerie d’arts
graphiques permet au musée de présenter
toutes les œuvres fragiles de sa collection,
qui nécessitent des conditions d’exposition
particulières. A l’occasion de l’exposition
Entre sculpture et photographie dédiée à
des artistes contemporains ayant exploité,
entre autres, ces deux pratiques, le musée
Rodin présente les travaux photographiques
de Jean Limet (1855-1941), un artiste proche
de Rodin, qui a lui aussi œuvré dans plusieurs
domaines.
La peinture ne rapportant sans doute pas
assez, Limet devient patineur de bronze, tout
en poursuivant son activité de peintre et en
développant celles de graveur et de
photographe dans son atelier de Paris à
partir de 1881. Rodin fait appel à lui pour la
première fois pour patiner ses bronzes, au
printemps 1900. A la même période, le
sculpteur qui s’est disputé avec son
photographe officiel, Eugène Druet.
Rodin demande en catastrophe à Limet de
photographier ses œuvres pour illustrer le
catalogue de l’exposition qu’il ouvre place
de l’Alma, à quelques pas de l’Exposition
Universelle.
Limet se prend au jeu et va photographier
les sculptures de Rodin qui passent dans son
atelier de la Cité Fleurie. Le sculpteur
apprécie ses recherches esthétiques proches
de celles des photographes pictorialistes
Stephen Haweis et Henry Coles, qui
travaillent auprès de lui entre 1903 et 1904, et
conserve tous les tirages que Limet lui donne,
même les essais ratés. Signe de son
appréciation, il expose et publie à l’occasion
les tirages à la gomme bichromatée que
Limet s’ingénie à tirer dans des teintes
différentes.
Hélène Pinet, responsable de la collection de
photographie du musée Rodin
Cyrielle Durox, chargée des dessins et des
collections de photographies
Portrait de Jean Limet © musée Rodin
Jean Limet, Ombres dans l’atelier © musée Rodin
| | |
Le musée Rodin est le musée monographique le plus réputé de Paris et un lieu d’excellence pour la
présentation de la sculpture. Il réunit la plus importante collection d’œuvres de Rodin sur deux sites dont
le principal et le plus prestigieux est situé au cœur du 7ème arrondissement à Paris et l’autre à Meudon,
dominant la vallée de la Seine. Créé en 1916, grâce à la donation par Auguste Rodin de ses œuvres et
de ses collections à l’État français, il a été ouvert en 1919. La renommée internationale de l’artiste,
auteur de sculptures universellement connues et reproduites, telles Le Penseur, devenu une icône de
l’art occidental, ou Le Baiser, contribue à la notoriété des lieux.
Le cadre exceptionnel que constituent l’hôtel Biron, joyau de l’architecture rocaille parisienne, et son
jardin de sculptures de presque trois hectares en renforcent l’attrait et expliquent la
fréquentation soutenue du musée : au total, environ 700 000 visiteurs sont accueillis chaque année. Le
musée Rodin, après plus de trois ans de travaux a rouvert l’hôtel Biron le 12 novembre 2015 : il offre aux
visiteurs un bâtiment rénové aux normes et un parcours renouvelé grâce à de nombreux
enrichissements.
Plus intime et moins fréquentée (17 000 visiteurs par an), l’ancienne demeure du sculpteur à Meudon,
La Villa des Brillants reflète l’âme d’une maison d’artiste, et l’atelier musée présente l’ensemble des
plâtres.
Musée national, sous tutelle du ministère de la Culture, le musée Rodin est le seul établissement public à
s’autofinancer. Détenteur du droit moral sur l’œuvre de Rodin, voué à la sauvegarde, l’étude, la mise
en valeur et la diffusion de son œuvre et de ses collections, le musée assume parallèlement ses missions
de service public à l’égal des autres musées.
L’offre culturelle du musée affirme aujourd’hui son ambition. En complément des collections
permanentes, le musée programme deux grandes expositions temporaires par an ayant pour thèmes
l’œuvre de Rodin, des aspects méconnus de sa collection (dessins, photos, antiques, …) ou des
rapprochements avec de grandes figures de la pensée, de l’art et principalement de la sculpture, de
l’époque de Rodin à nos jours. Le musée invite également des artistes contemporains dont le travail
entre en résonnance avec l’œuvre de Rodin.
Programme des expositions 2016
12 avril au 17 juillet 2016 : Entre sculpture et photographie
18 octobre au 22 janvier 2017: L’Enfer selon Rodin
La Porte de l’Enfer, monument majeur de l’œuvre de Rodin sera décortiquée dans cette exposition. De
nombreux dessins complèteront un ensemble inédit de plâtres qui donneront toutes les clés de lecture
de cette œuvre puissante et intense.
Vue de l’hôtel Biron et du Penseur de nuit, DR
| | |
T. +33 (0)1 43 54 87 71
Emélie Gooding
Sarah Grisot
MUSEE RODIN DE PARIS
77 rue de Varenne
75007 Paris
T. +33 (0)1 44 18 61 10
HORAIRES
ouvert tous les jours de 10h
à 17h45, fermé le lundi.
Nocturnes les mercredis
jusqu’à 20h45
TARIFS
Plein, 10€
Réduit, 7€
Billet jardin de sculptures
Plein, 4€
Réduit, 2€
Billet jumelé musée Rodin
Paris – musée Rodin
Meudon
Tarif unique, 13€
MUSEE RODIN DE MEUDON
19 avenue Auguste Rodin
92190 Meudon
T. +33 (0)1 41 14 35 00
Ouvert du vendredi au
dimanche, de 13h à 18h
PROGRAMME & BILLETTERIE
musee-rodin.fr
BOUTIQUE DU MUSÉE
boutique.musee-rodin.fr
RETROUVEZ LE MUSÉE RODIN
SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
AUTOUR DE L’EXPOSITION
Catalogue
Entre sculpture et
photographie
22 x 28cm, 144 pages, 39€
Une coédition 5 Continents
éditions et Musée Rodin
Audioguide
Visitez l’exposition avec
les commissaires !
6€
Visites conférence
T. +33 (0)1 44 18 61 24