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T. +33 (0)1 43 54 87 71

Emélie Gooding

[email protected]

Sarah Grisot

[email protected]

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Suite à la réouverture du musée Rodin, cette exposition propose une autre forme « d’ouverture » à

des approches modernes de la sculpture et de la photographie.

Sur une proposition de Michel Frizot, Entre sculpture et photographie est une invitation à découvrir

huit artistes de la fin du XXème siècle ayant pratiqué de front la sculpture et la photographie de

manière étroitement imbriquée et même indissociable.

C’est autour de 1965, dans le contexte de l’art conceptuel et du land art naissants, que de jeunes

artistes ont bouleversé la notion de sculpture par des interventions sur des sites naturels tout en

utilisant systématiquement la photographie pour rendre compte de ces actions de « sculpture »

éphémères ou vouées à rester dans un lieu peu accessible. Il en est résulté d’étroites connexions

entre sculpture et photographie, et un élargissement considérable des attendus formels et

esthétiques de « sculpture » et « photographie ».

Les huit artistes présentés ici appartiennent à cette génération et dans la continuité de cette

attitude innovante, ils entretiennent une proximité étroite entre sculpture et photographie, au

point de ne pouvoir parfois faire la part de chaque pratique. L’exposition explore diverses voies de

l’alliance et de la conjonction entre sculpture et photographie et le parcours s’ouvre, avec

Richard Long et Gordon Matta-Clark, sur la conjugaison des deux médiums dès l’instant de la

conception de l’œuvre. Pour Dieter Appelt et Giuseppe Penone, il s’agit de mettre en avant la

place du corps humain, ses correspondances primordiales avec la nature, ou un imaginaire

commun du corps primitif.

Avec Mac Adams et Markus Raetz, on se situe dans une mise en scène de paradoxes visuels et

narratifs, et dans une interrogation suspicieuse sur la « réalité » perçue par le regard. John

Chamberlain recherche une continuité formelle, colorée, exubérante, entre les deux pratiques,

tandis que Cy Twombly, peu connu pour ses sculptures et ses photographies, ferme le parcours

avec d’impressionnantes évocations élaborées avec des moyens très frustes.

Entre sculpture et photographie associe dans le même espace trois propositions : une exposition

de sculptures saisissantes, une exposition de photographies qui se dérobent aux standards

artistiques, complétées d’une exposition qui développe des connexions inattendues entre les

deux médiums.

Au final, ces artistes nous invitent à rompre avec les idées reçues et les acquis esthétiques, et à

exercer notre vision pour entrevoir ses enjeux imaginaires, bien au-delà des registres habituels de

représentation.

Une exposition réalisée par le musée Rodin sur une proposition de Michel Frizot.

Commissariat :

Hélène Pinet, responsable des collections de photographies du musée Rodin

Michel Frizot, historien de l’art et de la photographie

Scénographie

L’Atelier Maciej Fiszer, scénographie

Bastien Morin, graphisme

Alexis Coussement Lumières, éclairage

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Artiste qui a été formé à la sculpture à

Londres dans les années 1960, et l’un des

initiateurs du land art, Richard Long organise

sa création autour de ses longues marches

soigneusement préparées, assorties de

textes, de cartes et de photographies. La

sculpture naît des circonstances de la

marche, elle se fait avec des matériaux du

lieu, comme par exemple des branches

mortes ramassées et assemblées selon une

forme géométrique. Cette sculpture

éphémère, qui va rester sur le site, est

photographiée et c’est finalement cette

photographie qui témoigne de l’action de

sculpture.

D’autres photographies montrent des

assemblages de pierres in situ, des

entassements de branchages, en lignes,

bandes ou cercles, des traces d’actions

dynamiques, avec de l’eau par exemple ou

le tassement de l’herbe laissé par un

passage répété. L’image tient lieu

véritablement de sculpture, et c’est le

regardeur qui réactive le geste de l’artiste.

Lors de ses marches, Richard Long a surtout

œuvré avec des pierres, qu’il écarte pour

faire apparaître une ligne uniforme, ou qu’il

amasse selon différents arrangements dont

on repère immédiatement qu’ils sont faits de

main d’homme.

Parallèlement, l’artiste a été amené à créer

des assemblages similaires en galerie ou pour

des expositions, à partir de matériaux qui ne

proviennent pas de ses marches et qui sont

souvent retaillés. Avec Small Alpine Circle,

1998, fait de pierres des Alpes, Richard Long

recherche la rigueur géométrique, la

sensation directe du matériau, l’évocation

de lieux naturels : « Une sculpture satisfait nos

sens en un certain lieu alors qu’une œuvre

photographique (provenant d’un autre lieu)

satisfait l’imagination » (Richard Long).

2. Richard LONG, Small Alpine Circle, 1998,

Pierre, © Adagp, Paris 2016

1. Richard LONG, A line of Sticks in Somerset,

1974, Carré d'art –Musée d'art contemporain,

Nîmes, © Adagp, Paris 2016

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Formé à l’architecture à Cornell University,

Gordon Matta-Clark, fils de Roberto Matta,

est en contact en 1969 avec les artistes de

l’Earth Art ou land art qui voulaient sortir la

sculpture de la galerie et agir directement

sur le terrain en creusant des fossés ou en

constituant des amas de matériaux.

Intervenant sur des immeubles abandonnés

des environs de New York, Matta-Clark

découpe avec une scie à chaîne des

sections rectangulaires dans les cloisons ou

planchers pour ouvrir des perspectives d’une

pièce à l’autre, et faire circuler le regard et

la lumière (c’est l’action de « cutting »).

Ce faisant, il crée une sculpture

architecturale par le creux, par l’évidement,

par le négatif mais dans le même temps la

découpe extraite de la cloison constitue

aussi une sculpture (positive), un objet

trouvé, une mise en forme de matériau.

Sauna Cut I, 1971, est un prélèvement de

sauna dans un appartement de New York,

qui a toutes les particularités d’une sculpture,

avec ses deux faces différentes et sa trouée

transparente.

Matta-Clark réalise systématiquement des

photographies (et des films) des étapes de

son travail, pour rendre compte de son

action in situ. Il fait également des découpes

(cutting) de ses négatifs, en fait des tirages et

les assemble parfois pour donner une idée

spatiale, tridimensionnelle, des circulations

qu’il a créées. Office baroque, Antwerp,

1977, est une de ses dernières interventions

qui traverse les étages d’un immeuble par

des trouées circulaires qui s’entrecoupent.

3. Gordon Matta-Clark, Sauna Cut, 1971,

Kunstmuseum, Lichtenstein, © Adagp, Paris 2016

4. Gordon MATTA-CLARK, Office Baroque –

Antwerp, 1977, FRAC Limousin, Limoges, ©

Adagp, Paris 2016

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Dès ses débuts (1968), l’artiste s’est singularisé

par des « actions » sur les arbres où

s’établissent les correspondances

physiologiques et vitales entre son propre

corps et le végétal, qui fondent sa position

de sculpteur. Dans Retourner ses propres

yeux (1970), le blocage du regard par des

lentilles de contact argentées fait « du corps

une sculpture, comme un volume fermé » qui

ne vit que dans le regard de l’autre. De

cette action dérive du reste Pièges de

lumière, 1995, œuvre d’une forte présence et

de signification énigmatique, qui traite en

fait de la vision. Le moulage en cristal d’un

tronçon d’arbre, posé sur un agrandissement

photographique d’un œil, conduit la lumière

comme l’arbre conduit la sève. On retrouve

cette métaphore du regard qui se propage

dans d’autres œuvres où des branches

sortent des yeux de l’artiste (Regard

végétal). Penone travaille aussi sur les

correspondances entre la photographie et

l’empreinte, entre le souffle humain et la

respiration de l’arbre par les feuilles.

L’équivalence entre le positif et le négatif est

fondamental en photographie comme il l’est

en sculpture pour les opérations de

moulage : c’est bien de cela que traite ici

Géométrie dans les mains, 2005, qui montre,

en photographie négative, cet espace

complexe contenu entre deux mains

croisées, dont par ailleurs Penone a réalisé

des moulages en plâtre, qu’il a agrandis en

sculpture monumentale comme on le ferait

pour une photo…

5. Giuseppe PENONE, Trappole di luce, 1995,

(Piège de lumière), Coll. Penone, Turin, ©

Adagp, Paris 2016

6. Giuseppe PENONE, Geometria nelle mani – 4 aprile, 2004, Property of the artist, Turin, ©

Adagp, Paris 2016

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L’usage systématique de tôles de

carrosseries aux couleurs flamboyantes,

découpées, déformées et assemblées par

soudure, a fait de John Chamberlain un

artiste fantasque, sorti de nulle part, qui ne se

réfère à aucun lignage de la sculpture dans

l’Amérique de l’expressionisme abstrait et du

pop art, des mouvements que l’on voit

pourtant comme les équivalents de son

esthétique baroque extravagante. Peu

soucieux d’harmonie ou d’équilibre, il laisse

libre cours au surgissement de formes

inédites et de stridences colorées,

considérant qu’il « n’y a pas de mauvaises

couleurs ». Les titres des œuvres font preuve

d’humour ou dévoilent son goût pour la

poésie, à l’instar de Creeley’s Lookout, 1979,

(Sentinelle de Creeley) en hommage au

poète Robert Creeley et à ses techniques

d’écriture spontanée.

À partir de 1977, Chamberlain commence à

prendre des photographies avec un appareil

panoramique Widelux à objectif tournant

dont l’utilisation sur un mode spontané et

intuitif, à contre-emploi, laisse une large

place au hasard. Il ne regarde pas dans le

viseur, c’est le geste du bras qui joue un rôle

primordial et ce mouvement provoque des

distorsions, des étirements et des dissolutions

de formes, des imbrications de couleurs

éclatantes (Studio, 1994) dont on saisit

d’emblée les résonnances avec ses

sculptures.

7. John CHAMBERLAIN, Creeley’s Lookout, 1979,

Kunstmuseum Winterthur, 2014, ©

Schweizerisches Institut für Kunstwissenschaft,

Zürich, Philipp Hitz, © Adagp, Paris 2016

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Mac Adams, venu à la photographie en

1971 pour documenter des essais de

sculptures éphémères, se définit

malicieusement comme « un sculpteur à qui

il arrive d’utiliser la photographie ». Mais il est

de fait un adepte de l’art narratif, c’est-à-

dire qu’il construit des récits avec des

images, dans un univers inspiré par le roman

policier et le cinéma. Il imagine des

diptyques photographiques, Mysteries Series

(1973-1980) qui articulent deux images

apparemment indépendantes, représentant

deux moments (l’avant et l’après) d’un

épisode tragique. Chaque image met en

scène des pièces à conviction repérables

qui constituent de fait des agencements

sculpturaux jouant des effets de statisme, de

lumière et d’équilibre. Il revient au regardeur

de meubler l’entre-deux des images, au gré

de son imagination. La série Still Life (1977)

éparpille les indices dans les trois dimensions

par de savants jeux de miroir.

Exploitant la part de mystère des ombres, les

Shadow-Sculptures (1985) sont des

assemblages volontairement hétéroclites

d’objets placés dans l’espace ; ils sont

conçus pour être éclairés par une source

lumineuse à la verticale qui projette de

manière inattendue une ombre homogène

sur un plan, une ombre qui fait apparaître

une forme animale – ici, un lapin - sans lien

avec les objets qui en sont la cause. La

sculpture entre à son tour dans la fiction

narrative et se nourrit des propriétés de la

photographie faite d’ombre et de lumière.

8. Mac ADAMS, Mystery, The Whisper, 1976-77 (Mysteries Series), Paris,

Galerie GB Agency

9. Mac ADAMS, Rabbit, Shadow-Sculpture, 2010,

Paris, Galerie GB Agency, Nathalie Bouton

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Musicien, chanteur d’opéra, dessinateur,

photographe, sculpteur, Dieter Appelt se

situe volontiers à la croisée indécise de ces

pratiques. Il réalise en 1976 des actions avec

et sur son propre corps, dénudé, maculé de

terre séchée, comme entre vie et mort, ou

régressant dans un temps immémorial. Il se

met ainsi en situation dans des constructions

de branchages assemblés par des

bandelettes de lin (La tour-œil ; Objet-

membrane, structure rituelle sur pilotis)

déclinées plus tard en sculptures

(Transmission). Grand lecteur de Ezra Pound,

il cherche des équivalences plastiques de ses

expérimentations sur le langage, sur les

images mentales. La série Ezra Pound est une

évocation poétique en même temps qu’une

performance en hommage au poète,

conduite sur les lieux où il a vécu, à Venise et

à Rappalo. La photographie présentée ici

est faite dans la chambre de Pound, mais

elle est transformée en vue négative, ce qui

donne un aspect fantomatique aux choses

présentes, moitié-sculptures, moitié-ombres

vaguement identifiables.

Ses sculptures sont souvent réalisées pour

entrer dans un protocole d’action, qui

donne lieu à des photographies. Krone n°4

(Couronne) est une forme reprise d’une

action antérieure où Appelt, nu, arborait

seulement une couronne de feuille de maïs

comme dans un rituel de civilisation primitive.

L’objet est transposé en bois recouvert de

bandes de gaze et rappelle quelque chose

d’archaïque, destiné à être posé sur un

crâne, mais qui serait passé par des étapes

technologiques. Les photographies de

Appelt sont conçues comme des

concrétions de lumière et de temps, des

états de conscience indiscernables, « entre

perspective visuelle et prise de conscience

poétique » et à l’inverse, ses sculptures sont

le déploiement de stratifications imaginaires

et de souvenirs.

10. Dieter APPELT, Aus Ezra Pound, 1981, Inv.

MEP. 1987.13, Passe-partout

11. Dieter APPELT, Krone n°4 (Couronne n°4),

2001, Collection de l’artiste, Berlin

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Depuis 1970, Markus Raetz nous propose à

travers une pratique très personnelle du

dessin, de la gravure, de la photographie et

de la sculpture, des objets de leurre se jouant

de notre perception visuelle, de ses

insuffisances ou de ses paradoxes. Il exploite

poétiquement les incertitudes du regard et

du langage, il cultive l’ambivalence des

relations, dans l’espace, entre le regardeur

que nous sommes et la figure qu’il saisit

photographiquement ou qu’il fabrique. Avec

des vues séquentielles d’une figurine de pâte

à modeler, Cercle de polaroids, 1981 simule

le cheminement d’un marcheur le long d’un

cercle, hors de toute échelle. Avec Hecht,

1982, il donne l’impression d’un jeu de miroir

sur une photo d’un homme en profil de dos,

alors qu’il s’agit de deux photographies.

Dans ses recherches sur les illusions

perspectives et les ambiguïtés de la

perception, Markus Raetz conçoit des

volumes – des sculptures, de fait – qui ne

prennent sens que sous un certain angle

faisant apparaître une figure déterminée,

par exemple un buste d’homme à

chapeau ; mais si vous tournez d’un quart de

tour, vous percevez tout à coup une autre

forme, celle d’un lièvre. C’est ce qui se

produit dans Metamorphose II, 1992, avec

toutefois l’aide d’un miroir qui dévoile d’un

seul coup d’œil les deux figures primaires

contenues dans la sculpture (cette pièce est

aussi un clin d’œil à l’artiste allemand Joseph

Beuys, l’homme au chapeau, et à son lièvre

fétiche qu’il présentait dans des

performances). La sculpture, pour Raetz,

joue de l’espace et des formes comme on

joue avec les mots, en usant du double sens.

12. Markus RAETZ, Hecht, 1982, FRAC Limousin,

Limoges, © Adagp, Paris 2016

13. Markus Raetz, Metamorphose II, 1992, ©

Adagp, Paris 2016

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Pour quiconque aura suivi le parcours de

peintre et dessinateur de Cy Twombly, habité

de frêles graffitis et de messages sibyllins,

aucun indice ne permettait de l’imaginer

préoccupé par la sculpture ou par la

photographie, ce qu’il faisait pourtant en

toute discrétion. Les termes d’assemblage et

d’hybridation conviennent à ses créations

composées d’objets trouvés, de bois de

rebut, de papier, de tissu, carton et fleurs

artificielles. Ces combinaisons de formes

brutes, liées par du plâtre ou neutralisées par

un enduit blanc (parfois tirées en bronze

ultérieurement), évoquent comme ses

peintures des reliques, des mythes, des objets

symboliques ou archéologiques : Winter’s

Passage, Louxor, 1985 évoque d’une

manière très primitive à la fois un jouet fruste

et la barque rituelle des morts en Egypte ;

Thermopylae, 1992 est un hommage aux

morts de la bataille des Thermopyles).

Cy Twombly n’a d’autre part cessé de

photographier, depuis ses débuts à Black

Mountain College en 1951, il privilégie le

format carré du polaroid couleur, qu’il

agrandit ensuite et dont il exploite le léger

flou, les couleurs pastel ou parfois saturées.

Ses photos rappellent par touches

évanescentes les lieux où il habite, son goût

pour la sculpture qu’il collectionne, pour les

végétaux ou les fleurs rouges (les imposantes

pivoines de ses peintures des années 2000).

Ses Tulipes (1985) en plan rapproché, avec

leurs couleurs stridentes qui se répandent

sont bien éloignées des conventions

photographiques ; hors-échelle, elles

s’imposent, à l’égal de ses peintures, comme

des signes tragiques.

15. Cy TWOMBLY, Tulips, 1985, Collection

particulière

14. Cy TWOMBLY, Winter’s Passage: Luxor, 1985,

Fondation Twombly

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Richard Long

1. A Line of Sticks in Somerset, 1974

Tirage gélatino-argentique

Collection Carré d’Art-Musée d’Art contemporain de

Nîmes, inv.1995.1

2. Small Alpine Circle, 1998

Installation en pierres des Alpes

Centre national des arts plastiques, donation Albers-

Honegger en 2003, en dépôt à l’Espace de l’Art

concret, Mouans-Sartoux, inv. FNAC 03-029

Gordon Matta-Clark

3. Sauna Cut I, 1971

Fragment d’un bâtiment (bois, verre, métal, papier

mural, matériaux d’isolation)

Kunstmuseum Lichtenstein, Vaduz, inv. KML 2002.08

4. Office Baroque – Antwerp, 1977

Tirage Cibachrome

Collection FRAC Limousin, Limoges, inv. 199203

Giuseppe Penone

5. Trappole di luce (Pièges de lumière), 1995

Cristal et photographie noir et blanc

Collection particulière

6. Geometria nelle mani (Géométrie dans les mains),

2004

Tirages aux sels d’argent virés au sélénium

Collection particulière

John Chamberlain

7. Creeley’s Lookout, 1979

Tôle d’acier laquée et chrome

Kunstmuseum Winterthur, inv. Nr. S. 2014.5

8. Studio, 1994, n° 32

Ektacolor professionnel tiré par l’artiste, 2/9

Centre national des arts plastiques, inv. FNAC 96077

Mac Adams

9. Mystery, The Whisper [Mysteries Series], 1976-1977

Diptyque, photographies noir et blanc, édition 2/3

Courtesy gb agency

10. Rabbit (Shadow-Sculpture), 2010

Cage, métal, cailloux

Courtesy gb agency

Dieter Appelt

11. Aus der Sequenz Ezra Pound (De la séquence

Ezra Pound), 1981

Tirage gélatino-argentique

Collection Maison Européenne de la Photographie,

Paris, inv. MEP 1987-13

12. Krone n°4 (Couronne n°4), juin 2001

Bois et toile de lin

Courtesy Galerie Françoise Paviot, Paris

Markus Raetz

13. Hecht, 1982

Photographies noir et blanc présentées en angle

Collection FRAC Limousin, Limoges, inv. 199003

14. Métamorphose II, 1992

Fonte, trépied en bois et miroir

Collection FRAC Nord-Pas-de-Calais, inv. 92.17

Cy Twombly

15. Winter’s Passage: Luxor, 1985

Bronze, signé et numéroté : C.T. 2/4

Cy Twombly Foundation

16. Tulips, 1985

Impression à sec / Atelier Fresson, Paris

Collection particulière

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Nouvel espace au sein du parcours

muséographique, la galerie d’arts

graphiques permet au musée de présenter

toutes les œuvres fragiles de sa collection,

qui nécessitent des conditions d’exposition

particulières. A l’occasion de l’exposition

Entre sculpture et photographie dédiée à

des artistes contemporains ayant exploité,

entre autres, ces deux pratiques, le musée

Rodin présente les travaux photographiques

de Jean Limet (1855-1941), un artiste proche

de Rodin, qui a lui aussi œuvré dans plusieurs

domaines.

La peinture ne rapportant sans doute pas

assez, Limet devient patineur de bronze, tout

en poursuivant son activité de peintre et en

développant celles de graveur et de

photographe dans son atelier de Paris à

partir de 1881. Rodin fait appel à lui pour la

première fois pour patiner ses bronzes, au

printemps 1900. A la même période, le

sculpteur qui s’est disputé avec son

photographe officiel, Eugène Druet.

Rodin demande en catastrophe à Limet de

photographier ses œuvres pour illustrer le

catalogue de l’exposition qu’il ouvre place

de l’Alma, à quelques pas de l’Exposition

Universelle.

Limet se prend au jeu et va photographier

les sculptures de Rodin qui passent dans son

atelier de la Cité Fleurie. Le sculpteur

apprécie ses recherches esthétiques proches

de celles des photographes pictorialistes

Stephen Haweis et Henry Coles, qui

travaillent auprès de lui entre 1903 et 1904, et

conserve tous les tirages que Limet lui donne,

même les essais ratés. Signe de son

appréciation, il expose et publie à l’occasion

les tirages à la gomme bichromatée que

Limet s’ingénie à tirer dans des teintes

différentes.

Hélène Pinet, responsable de la collection de

photographie du musée Rodin

Cyrielle Durox, chargée des dessins et des

collections de photographies

Portrait de Jean Limet © musée Rodin

Jean Limet, Ombres dans l’atelier © musée Rodin

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Le musée Rodin est le musée monographique le plus réputé de Paris et un lieu d’excellence pour la

présentation de la sculpture. Il réunit la plus importante collection d’œuvres de Rodin sur deux sites dont

le principal et le plus prestigieux est situé au cœur du 7ème arrondissement à Paris et l’autre à Meudon,

dominant la vallée de la Seine. Créé en 1916, grâce à la donation par Auguste Rodin de ses œuvres et

de ses collections à l’État français, il a été ouvert en 1919. La renommée internationale de l’artiste,

auteur de sculptures universellement connues et reproduites, telles Le Penseur, devenu une icône de

l’art occidental, ou Le Baiser, contribue à la notoriété des lieux.

Le cadre exceptionnel que constituent l’hôtel Biron, joyau de l’architecture rocaille parisienne, et son

jardin de sculptures de presque trois hectares en renforcent l’attrait et expliquent la

fréquentation soutenue du musée : au total, environ 700 000 visiteurs sont accueillis chaque année. Le

musée Rodin, après plus de trois ans de travaux a rouvert l’hôtel Biron le 12 novembre 2015 : il offre aux

visiteurs un bâtiment rénové aux normes et un parcours renouvelé grâce à de nombreux

enrichissements.

Plus intime et moins fréquentée (17 000 visiteurs par an), l’ancienne demeure du sculpteur à Meudon,

La Villa des Brillants reflète l’âme d’une maison d’artiste, et l’atelier musée présente l’ensemble des

plâtres.

Musée national, sous tutelle du ministère de la Culture, le musée Rodin est le seul établissement public à

s’autofinancer. Détenteur du droit moral sur l’œuvre de Rodin, voué à la sauvegarde, l’étude, la mise

en valeur et la diffusion de son œuvre et de ses collections, le musée assume parallèlement ses missions

de service public à l’égal des autres musées.

L’offre culturelle du musée affirme aujourd’hui son ambition. En complément des collections

permanentes, le musée programme deux grandes expositions temporaires par an ayant pour thèmes

l’œuvre de Rodin, des aspects méconnus de sa collection (dessins, photos, antiques, …) ou des

rapprochements avec de grandes figures de la pensée, de l’art et principalement de la sculpture, de

l’époque de Rodin à nos jours. Le musée invite également des artistes contemporains dont le travail

entre en résonnance avec l’œuvre de Rodin.

Programme des expositions 2016

12 avril au 17 juillet 2016 : Entre sculpture et photographie

18 octobre au 22 janvier 2017: L’Enfer selon Rodin

La Porte de l’Enfer, monument majeur de l’œuvre de Rodin sera décortiquée dans cette exposition. De

nombreux dessins complèteront un ensemble inédit de plâtres qui donneront toutes les clés de lecture

de cette œuvre puissante et intense.

Vue de l’hôtel Biron et du Penseur de nuit, DR

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Emélie Gooding

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Sarah Grisot

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MUSEE RODIN DE PARIS

77 rue de Varenne

75007 Paris

T. +33 (0)1 44 18 61 10

HORAIRES

ouvert tous les jours de 10h

à 17h45, fermé le lundi.

Nocturnes les mercredis

jusqu’à 20h45

TARIFS

Plein, 10€

Réduit, 7€

Billet jardin de sculptures

Plein, 4€

Réduit, 2€

Billet jumelé musée Rodin

Paris – musée Rodin

Meudon

Tarif unique, 13€

MUSEE RODIN DE MEUDON

19 avenue Auguste Rodin

92190 Meudon

T. +33 (0)1 41 14 35 00

Ouvert du vendredi au

dimanche, de 13h à 18h

PROGRAMME & BILLETTERIE

musee-rodin.fr

BOUTIQUE DU MUSÉE

boutique.musee-rodin.fr

RETROUVEZ LE MUSÉE RODIN

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AUTOUR DE L’EXPOSITION

Catalogue

Entre sculpture et

photographie

22 x 28cm, 144 pages, 39€

Une coédition 5 Continents

éditions et Musée Rodin

Audioguide

Visitez l’exposition avec

les commissaires !

6€

Visites conférence

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T. +33 (0)1 44 18 61 24