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Les espaces verts en zone urbaine et périurbaine de Kinshasa en

République Démocratique du Congo

K.R. Sambieni1 ,2*, Y. Useni Sikuzani3, S. Cabala Kaleba3, A. Biloso Moyene4, F. Munyemba Kankumbi3,

F. Lelo Nzuzi5, R. Occhiuto2 & J. Bogaert1 ,6

Keywords: Green infrastructure- Peri-urban space- Ecosystem service- Kinshasa

1Ecole Régionale Post-Universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux, Kinshasa, République Démocratique du Congo.2Université de Liège, Faculté d’Architecture, Liège, Belgique.3Université de Lubumbashi, Faculté des Sciences Agronomiques, Lubumbashi, République Démocratique du Congo.4Université de Kinshasa, Faculté des Sciences Agronomiques, Kinshasa, République Démocratique du Congo.5Université de Kinshasa, Faculté des Sciences, Kinshasa, République Démocratique du Congo.6Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, Gembloux, Belgique.

*Auteur correspondant: Email : skraoul@gmail .com

Résumé

La présente étude évalue les caractéristiques des

espaces verts soumis à la périurbanisation à

Kinshasa en République Démocratique du Congo à

travers leur typologie, leur structure spatiale, leur

composition végétale, leur mode de gestion, leur état

d’entretien et leurs services écosystémiques

potentiels. L’analyse est basée sur un échantillon

aléatoire de 87 espaces verts enregistrés dans la

zone urbaine et périurbaine de la ville de Kinshasa à

partir de tests exacts de Fisher et des analyses de

variance. Les résultats indiquent que les espaces

verts présentent des caractéristiques similaires le

long du gradient d’urbanisation avec une diversité

végétale relativement plus élevée en zone

périurbaine. La zone périurbaine se démarque par la

présence de jardins/potagers tandis que la zone

urbaine offre plutôt des espaces encadrés par le bâti

(cours) qui, dans la plupart des cas, sont à usage

collectif. Quant aux services écosystémiques

attendus, ils présentent peu de variation le long du

gradient urbain-rural. Néanmoins, les services

écosystémiques dominants sont moins liés à

l’amélioration de la qualité environnementale des

milieux habités qu’aux besoins économiques et/ou

socio-culturels des populations. Il s’avère nécessaire

d’établir un réseau vert multifonctionnel à travers le

maintien et l’aménagement d’espaces verts adaptés

aussi bien à la demande sociale qu’aux défis

environnementaux de la ville.

Summary

Green Spaces in the Urban and Peri-urbanArea of Kinshasa in the Democratic Republicof the Congo

This study evaluates the characteristics of green

spaces subject to peri-urbanization in Kinshasa. It

analyzes their typology, spatial pattern, vegetation,

management, state of maintenance and potential

ecosystem services. The analysis is based on a

random sample of 87 green spaces situated in urban

and peri-urban areas of the city and is mainly based

on Fisher exact tests and analysis of variance.

Results show that the studied green spaces have

similar characteristics along the urbanization gradient

with a relatively high plant species diversity in peri-

urban areas. Peri-urban areas stand out for gardens

while green spaces with collective courts characterize

most urban areas. As for the expected ecosystem

services, they show little variation along the urban-

rural gradient. Nevertheless, the dominant ecosystem

services are less related to the improvement of the

environmental quality of inhabited areas than to

economic and or socio-cultural population needs. It

seems necessary to establish a multifunctional green

network through the maintenance and development

of green spaces responding to the social demand

and environmental challenges of the city.

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Introduction

La récente urbanisation accrue des vil les africainesest accompagnée d’urgents enjeux dedéveloppement (48), dont celui de freiner ladégradation de la qualité des habitats et cel le de laqualité environnementale des vil les (11 , 34). L’unedes mesures préconisées par l ’Organisation desNations Unies pour l ’Al imentation et l ’Agriculture(FAO) est leur aménagement vert par une insertioncohérente de la végétation dans le bâti (1 5). I l a étéreconnu en 1 992 lors du second congrès surl ’environnement à Kyoto que la végétation est lemeil leur moyen de structurer l ’habitat dans les paysen voie de développement (2). Cet impératifd’établ issement de vil les plus vertes est envisagé par,entre autres, l ’aménagement d’espaces verts (47).La promotion des espaces verts dans les vil les se faitconcomitamment avec celle du conceptd’infrastructure verte (37, 43). Ce concept récemmentdéveloppé n’est pas en fait nouveau (36) et constitueun appel à établir des réseaux suffisants et équil ibrésd’espaces verts pour restaurer leur fonction séculairede poumons de la cité (23).En conséquence, de nombreuses études s’évertuentà caractériser les espaces verts des vil les pourorienter leur aménagement. I l s’agit soit des analysestypologiques (1 8, 26, 38) soit d’évaluationsconcernant leur importance en matière de servicesécosystémiques (8, 24, 30, 42).Cependant, ces études ne portent que très peu surles vil les africaines, pourtant caractérisées par uneurbanisation accrue (6, 48). C’est le cas typique de lavil le de Kinshasa qui connait une forte dégradation deson paysage: risques d’inondations, érosions etdisparition d’espaces verts (25, 48). De plus, face auxéchecs cumulés de rares projets comme celui de laForesterie Urbaine de Kinshasa (FUKI) développé en1 986, l ’analyse approfondie du mail lage des espacesverts et l ’étude de son rôle à Kinshasa se révèle êtreun impératif pour son développement durable (28).Les études trouvées sur les espaces verts de la vil leabordent la question essentiel le de leur gestionpolitique (35, 46) mais s’appuient essentiel lement surles espaces forestiers et agricoles. I l importe de nepas limiter les espaces verts aux seuls espaces debois ou de végétation forestière (44) surtout dans lecontexte de la périurbanisation à laquelle la vi l le estsoumise (6, 48). La démographie urbaine galopanteimplique en effet, à la fois une demande importante etune raréfaction plus marquée de la ressource espacecomme le stipule «la choralogie» (6). Cette nouvellediscipl ine proposée pour orienter vers l ’étude desespaces géographiques s’appuie en effet surl ’hypothèse centrale de la disponibi l ité l imitée de laressource «espace» par suite de tendancesécologiques et socio-économiques non durables. I ls’en suit, en ce qui concerne les espaces verts, lanécessité de valoriser tout interstice végétal

susceptible d’offrir des services quelconque pourgarantir et maintenir des habitats urbains etpériurbains de qualité.La présente étude vise à évaluer l ’ impact de lapériurbanisation sur les caractéristiques des espacesverts de Kinshasa tel les que leur typologie, leurstructure spatiale, leur composition végétale, leurstatut public ou privé, leur accessibi l ité (l ibre oupayant), leur gestion et leur état d’entretien (présenced’aménagement, présence de menaces dedégradation) et leurs services écosystémiquespotentiels. El le se base sur l ’hypothèse selon laquelle,les caractéristiques des espaces verts de Kinshasaseraient plus hétérogènes dans la zone périurbaineque dans la zone urbaine. En effet, selon les théoriesdes perturbations intermédiaires (1 2) et del ’hétérogénéité des habitats (33), les territoirespériurbains seraient associables à une hybridationdes espaces, mêlant les caractères urbains et ruraux.Cette mixité spatiale serait due à une diversificationd’usages et d’occupation du sol (1 0, 49).

Matériels et méthodes

Milieu d’étude

La zone d’étude est la vi l le province de Kinshasa. El leest située à l’Ouest de la République Démocratiquedu Congo entre 4°-5° S et entre 1 5°-1 6° E. El lecouvre une superficie de 9.965 km² dont la partieurbanisée serait de 600 km² avec près de 1 2 mil l ionsd’habitants (25, 48). El le compte vingt-quatrecommunes dont six ont constitué le mil ieu d’étude. Lerel ief de Kinshasa est formé d’un grand plateau, d’unechaîne de coll ines, d’une vaste plaine et demarécages aux abords du fleuve Congo. Le climattropical, chaud et humide est de type Aw4 selon laclassification de Köppen. Le réseau hydrographiquecompte plusieurs rivières qui se jettent dans le fleuveCongo, notamment au niveau du Pool Malebo. Lessols sont essentiel lement sablonneux et la végétationest constituée en règle générale de savanesparsemées d’arbustes et entrecoupées de steppes etde galeries forestières de faibles densités (5, 28).

Méthodes

Le choix des six communes (Tableau 1 ) a été effectuésur la base de leur appartenance à un complexeconcentrant toutes les situations d’urbanisationnotifiées dans la vi l le (quartiers planifiés, semi-planifiés ou spontanés), de même que tous leséléments géomorphologiques majeurs (plaine, col l ine,marécage) qui caractérisent la vi l le (28). De plus,el les couvrent plus de 1 0% de la partie urbanisée etoffrent donc un taux d’échanti l lonnagereprésentatif du territoire.

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Le relevé a été réalisé par une équipe d’expertslocaux de l’Ecole Régionale Post-Universitaired’Aménagement et de Gestion Intégrés des Forêts etTerritoires Tropicaux (ERAIFT) à Kinshasa. Le relevéa été fait suivant un échanti l lonnage aléatoire etsimple en parcourant les voies principales etsecondaires des communes (37, 40, 45). Au total 87espaces verts ont ainsi été relevés dont 30 dans lescommunes urbaines et 57 dans les communespériurbaines, du 1 4 au 1 7 août 201 6. Les espacesverts ont été classés en dix types dont la couverturevégétale s’inscrit dans les classements typologiquesénoncés par Kong et Nakagoshi (26), et par Mensah(34) (Tableau 2). L’emprunt des types d’espaces vertsde ces deux typologies provient du choix de seréférer à des dénominations adaptées aux réalitésobservées dans la zone d’étude.Les coordonnées géographiques du centre dechaque espace vert prélevées sur le terrain, ontpermis de digital iser leur étendue sur Google EarthPro et d’en estimer les aires et les périmètres. C’estgrâce à ces paramètres que les indices de structurespatiale ont été calculés (7).Ensuite, nous avons recueil l i les informations sur lestatut public ou privé de ces espaces verts, laprésence ou non de menaces de dégradation (dépôtde déchets ménagers, défaut d’entretien, coupe detiges, érosion, passage piétonnier, etc.), la présenceou absence d’aménagements (signes d’entretien,présence de mobil ier urbain ou tout autre dispositifd’aménagement fonctionnel de l ’espace public ouviaire, présence d’œuvre d’art, etc.) et surl ’accessibi l ité (accès payant, accès libre). Lacomposition végétale de ces espaces verts a étédéterminée par:(i) l ’analyse des strates végétales présentes

(arborée, arbustive et herbeuse),(i i) la nature de la végétation présente (naturel le ou

plantée) et(i i i) la richesse spécifique issue des inventaires

réalisés.

La richesse a été estimée par une énumérationsystématique de toutes les espèces végétalesprésentes (37, 40). Les espèces ont été identifiées enuti l isant les différents documents disponibles (27, 39)avec en complément la consultation en ligne de la«African Plants Database» (http: //www.vil le-ge.ch/musinfo/bd/cjb/africa/recherche.php).Les services écosystémiques attendus (potentiels)pour chacun de ces espaces verts ont étévisuel lement évalués par les experts locaux sur labase de la typologie adaptée de Bolund etHunhammar (8).Les services écosystémiques sont définis comme lesbénéfices matériels et non-matériels que lespopulations obtiennent des écosystèmes (8). Pourchaque espace vert, le service estimé dominant estprécisé.

L’étude des six communes par application d’un arbrede décision basé sur la morphologie d’urbanisationau sens de continuité/discontinuité du bâti et del ’occupation et uti l isation du sol, a conduit à unclassement en deux groupes principaux, déterminépar leur statut dans le gradient urbain-rural (4).I l s’agit du groupe des communes périurbaines(Kisenso, Lemba et Makala) et de celui descommunes urbaines (N’dj i l i , Ngaba et Matete). Cettetypologie diffère sur deux communes (Kisenso etN’dj i l i) de celle de Fumunzanza Muketa (1 7) et LeloNzuzi (28) reprise par Bogaert et al. (6) qui lesidentifient comme rurales. Cette différence s’expliquepar la diversité des méthodes employées etl ’évolution urbanistique des communes.La présente typologie se base en effet sur lacontinuité/discontinuité du bâti (4) alors que celles deFumunzanza Muketa (1 7) et Lelo Nzuzi (28) sebasent sur des données socio-économiques etdémographiques qui datent de 2004. Par ail leurs, desauteurs ont bien relevé la nécessité de procéder àune reclassification des communes dans les zonesdu gradient urbain-rural du fait que celles existantesdans la l ittérature sont divergentes et basées sur desdonnées anciennes (6). De plus, i l est nécessaire dereclassifier périodiquement ces communes du faitque leur paysage subit des mutations suite à lacroissance démographique, à la densification et àl ’étalement urbain (36).I l convient de souligner que le critère de morphologied’urbanisation sur lequel se base notre typologie estuti l isé au sens réduit de discontinuité/continuité dubâti, d’occupation et d'uti l isation du sol par rapport àson sens plus large en matière d’architecture dupaysage. Ceci permet une première classification àgrande échelle au préalable.La collecte des données nécessaires pour réaliserl ’étude a consisté à effectuer un premier relevé surbase d’un échanti l lonnage d’espaces verts d’aumoins 1 00 m² pour permettre leur repérage via lesvues satel l itaires de Google Earth.

Tableau 1

Présentation sommaire des sixcommunes échanti l lonnées dans lavil le-province de Kinshasa, ainsi queleur aire et leur statut dans le gradienturbain-rural (P: périurbain, U: urbain)

après application d’un arbre de décision(4).

N= nombre d’espaces verts échanti l lonnés;

S= superficie cumulée des espaces verts.

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Cette démarche s’apparente à celle de la méthode dela gri l le d’observation et d’évaluation d’intensité d’unphénomène recommandée en psychologie environ-nementale pour réduire les biais d’estimations desexperts (1 6).L’analyse des données s’est basée sur le test exactde Fisher afin de vérifier l ’ indépendance entre lestypes d’espaces verts et les zones du gradienturbain-rural (9). La vérification de l’hypothèse selonlaquelle i l y a une plus grande diversité attendue entermes de caractéristiques structurales des espacesverts en zone périurbaine a conduit au calcul deplusieurs paramètres pour chacune des zones dugradient urbain-rural. I l s’agit de l ’aire moyenne, l ’aireminimale, l ’aire maximale et du coefficient devariation (CV) des aires (3).Par la suite, une analyse de variance à un facteursuivie d’une analyse de comparaison des moyennesà travers le test de Tukey (9) a été effectuée sur lessuperficies des espaces verts pour vérifier s’ i l y avaitune différence significative entre les zones dugradient urbain-rural. Outre l ’analyse comparative desparamètres de composition végétale, de types de

propriétaire, d’accessibi l ité, de gestion et d’entretiendes espaces verts en fonction du gradient urbain-rural, une analyse de variance à un facteur suivieégalement d’une analyse de comparaison desmoyennes à travers le test de Tukey entre les zonesa été appliquée sur la richesse spécifique de cesespaces verts. Nous avons procédé à lahiérarchisation des services écosystémiques suivantleurs fréquences de citations par les experts pourchaque type d’espace vert en vue de vérifierl ’hypothèse d’une plus grande diversité de servicesécosystémiques attendus en zone périurbaine.Pour un type d’espace vert donné, les servicesécosystémiques attendus retenus étaient ceuxprésentant au moins 50% de fréquence de citation.La même démarche a été uti l isée pour les servicesécosystémiques estimés dominants. Nous avonségalement réalisé un test exact de Fisher pourétudier la diversité des services écosystémiquesestimés dominants suivant les zones du gradienturbain-rural. Les différentes analyses ont étéréalisées à l’aide du logiciel R au seuil minimal de5%.

Tableau 2

Définitions des types d’espaces verts identifiés dans la zone d’étude à Kinshasa. Adapté de Kong etNakagoshi (26), et Mensah (34).

L’occupation du sol correspondante à chaque type d’espace vert est mentionnée pour bien les distinguer.

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Résultats

Tous les types d’espaces verts identifiés sont presquetous présents à des proportions variant d’environ 2%à 37% dans les deux zones urbaines et périurbainesétudiées. Cependant, on observe que la zone urbainese distingue par la présence significative d’espacesverts de cour collective alorsque la zone périurbaine se démarquesignificativement par les jardins/potagers (Tableau 3).Par ail leurs, deux types d’espaces verts présententde fortes occurrences à la fois dans les deux zones àsavoir les accompagnements de voies (al ignementsd’arbres et ou platebandes végétales en bordure devoies) et les espaces agricoles.L’aire moyenne de ces espaces verts ainsi que lesaires minimales et maximales sont plus petites enzone périurbaine qu’en zone urbaine (Tableau 4). Lacroissance des valeurs du CV de ces aires d’espacesverts, déjà très élevées, en passant de la zonepériurbaine à celle urbaine suggère une moins faiblehétérogénéité des superficies des espaces verts enzone périurbaine.La nature et la stratification de la végétation desespaces verts apparaissent similaires quelle que soitla zone en rapport à la proportion d’espaces vertsprésentant une végétation naturel le et de celleprésentant la strate arborée (Tableau 5). En zonepériurbaine, les espaces verts se distinguent par uneplus forte présence des strates arbustives etherbacées de végétation spontanée alors qu’en zoneurbaine, i ls se caractérisent par une présence dedifférents types de plantations végétales. Toutefois, larichesse spécifique moyenne des espaces verts estplus forte en zone périurbaine qu’en zone urbaine(voir la l iste des espèces inventoriées présentée enAnnexe 1 ).Quant à la gestion et l ’entretien des espaces verts, ona observé qu’en zone urbaine, i l y a 22 espaces vertspublics contre 8 privés soit près de trois fois plusd’espaces verts de type public que ceux du type privé(Tableau 6).

En zone périurbaine, on observe une prédominancedes espaces verts privés. Cependant, les conditionsd’accessibi l ité (l ibre ou payant) à ces espaces vertssont presque similaires quelle que soit la zone. Enzone périurbaine, la gestion et l ’entretien desespaces verts sont donc assurés en grandepartie par des acteurs privés.Nous notons que la grande partie des espaces vertsde la zone périurbaine présente des signesd’aménagements. Quant à la présence de signes dedégradation tels que la coupe de tiges, l ’érosion, lepassage piétonnier, ou encore le feu de brousse, unedifférence significative entre les deux zones n’a paspu être constatée.Les services écosystémiques attendus des typesd’espaces verts identifiés sont relativement peudiversifiés. Certains types à savoir, les al ignementsd’arbres et ou platebandes végétales en bordure devoies, les espaces verts de cour collective et lesplaces vertes (Tableau 2), offrent une diversité deservices allant de six à sept variétés de services(Tableau 7). Les autres types d’espaces vertsn’offrent que trois à quatre services écosystémiques.Parmi tous les services écosystémiques attendus,cinq sont cités comme dominants (Tableau 8). Troisd’entre el les présentent des proportionsstatistiquement non significatives dans les zonesurbaines et périurbaines à savoir le maintien de labiodiversité, la production de nourriture et larégulation du micro-cl imat. Par contre, les deuxrestant à savoir le loisir/la relation sociale et la valeurd’espace de contemplation sont respectivement plusattendues dans la zone urbaine et périurbaine. Quelleque soit la zone, les services écosystémiquesdominants ou principaux attendus se rapportentprincipalement aux besoins économiques et/ou socio-culturels des populations (al imentation despopulations, récréation, espaces de contemplation) etseulement en faible partie en rapport à la qualitéenvironnementale de la vil le, à savoir la régulation duclimat et la biodiversité.

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Tableau 3

Composition de l’ infrastructure verte dans les zones dugradient urbain-rural de Kinshasa d’après les typologies

de Kong et Nakagoshi (26), et Mensah (34).

ZU: zone urbaine et ZP: zone périurbaine. «*» indique que les proportions sont

significativement différentes d’après le test exact de Fisher au seuil α= 5% alors que «ns»

indique le contraire. Les valeurs du tableau sont les proportions d’espaces verts pour

chaque zone du gradient urbain-rural.

Tableau 4

Tableau récapitulatif des indices destructure spatiale pour les 87 espaces vertsétudiés le long du gradient urbain-rural de

Kinshasa.

amin: aire maximale; a: aire moyenne; amax: aire maximale; CV:

coefficient de variation. L’aire est exprimée en hectare. La

valeur de l’aire moyenne suivie de la lettre «a» est

significativement inférieure à celle suivie de la lettre «b» d’après

le test de comparaison des moyennes de Tukey.

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Tableau 5

Caractéristiques de la végétation des espaces verts présents dans leszones du gradient urbain-rural à Kinshasa.

ZU: zone urbaine et ZP: zone périurbaine. «*» indique une différence significative entre les zones du

gradient urbain-rural pour le paramètre considéré soit d’après l ’analyse de variance soit d’après le test exact

de Fisher au seuil α=5% alors que «ns» indique le contraire. «-» indique qu’aucun test n’a été appliqué.

La valeur de la richesse spécifique moyenne suivie de la lettre «a» est significativement inférieure à celle

suivie de la lettre «b» d’après le test de comparaison des moyennes de Tukey. Les valeurs présentées pour

la nature et la stratification de la végétation sont les proportions d’espaces verts correspondantes dans

chaque zone alors que pour la diversité de la végétation ce sont des nombres absolus.

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Annexe 1

Espèces végétales (arbres, arbustes et herbes) dans les 87 espaces verts des zones dugradient urbain-rural de Kinshasa.

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ZU: zone urbaine et ZP: zone périurbaine. «X» indique la présence de l'espèce végétale dans la zone correspondante.

Tableau 6

Caractéristiques du fonctionnement des espaces verts présents dans leszones du gradient urbain-rural de Kinshasa.

ZU: zone urbaine et ZP: zone périurbaine. «*» indique une différence significative entre les zones du gradient

urbain-rural pour le paramètre considéré d’après le test de Fisher alors que «ns» indique un résultat non

significatif. Les valeurs présentées sont les proportions d’espaces verts correspondantes dans

chaque zone du gradient d’urbain-rural.

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Tableau 7

Récapitulatif des services écosystémiques attendus suivant les types d’espaces vertsidentifiés à Kinshasa.

Pour un type d’espace vert donné, les services écosystémiques présentés sont ceux ayant au moins 50% de fréquence de citation

lors de l’évaluation par les experts locaux de chacun des 87 espaces verts échanti l lonnés. Le service supposé dominant ou

principal pour chaque type d’espace vert est indiqué par une majuscule.

Tableau 8

Répartition des services écosystémiques dominants ou principauxattendus dans les zones du gradient urbain rural de Kinshasa sur

base d'une étude de 87 espaces verts.

ZU: zone urbaine et ZP: zone périurbaine. «*» indique une différence significative entre les zones

du gradient urbain-rural pour le paramètre considéré d’après le test exact de Fisher alors que «ns»

indique un résultat non significatif. Les valeurs présentées sont les proportions d’espaces verts

correspondantes dans chaque zone du gradient d’urbain-rural.

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Discussion

Notre étude porte sur les espaces verts urbains etpériurbains considérés comme faisant partie d’unsystème socio-écologique composé d’espaces bâtis(viaire, bâtiments, etc.) et d’espaces non bâtis(couvert végétal, étendues d’eau, etc.). Une tel ledémarche permet une approche systémique del’aménagement des espaces verts qui revêt aussi biendes dimensions écologiques que socio-économiques(20). Notre hypothèse de recherche impliquant leszones du gradient urbain-rural a nécessité d’identifierles zones urbaines et périurbaines à traversl ’application d’un arbre de décision (4). Sa simplicitéd’application diffère des approches antérieures partransect (1 4, 1 9, 33) et par anneaux concentriques(29). El le ne dépend, en effet, pas forcément de latélédétection de haute résolution souvent onéreuse.El le se base sur le critère de morphologied’urbanisation qui correspond à une réalité physiquerelativement facile à identifier et avec une certainefiabil ité et objectivité. I l convient toutefois de signalerqu’i l s’agit d’une lecture morphologique simplifiée, àgrande échelle, basée sur la continuité/discontinuitédu bâti et l ’occupation et l ’uti l isation du sol. Unelecture plus fine de l’architecture des mil ieuxnécessitera la prise en compte des caractères de lamorphologie du paysage non considérés dans cetteétude, comme par exemple, les formes des tracésviaires et parcellaires ou les formes bâtis. En absenced’une typologie adaptée, nous avons appliqué deuxtypologies existantes pour identifier les espaces verts.I l s’agit de la typologie réalisée par Kong et Nakagoshidans la vi l le de Jinan en Chine (26) et cel le proposéepar Mensah suite à la revue des études en la matièreen Afrique (34). La plupart des typologies existantespar exemple celles proposées par différents auteurs(1 3, 21 , 22) ont l ’ inconvénient de ne pas distinguerl ’uti l isation et l ’occupation du sol, une méthode desimplification des systèmes a alors été adoptée enassociant à chaque type d’espace vert l ’occupation dusol correspondante (Tableau 2).La plus grande hétérogénéité des caractéristiquesd’espaces verts (typologie, structure spatiale,composition végétale, statut public ou privé,accessibi l ité, gestion et entretien) attendue dans lazone périurbaine par rapport la zone urbaine ne s’estvérifiée que pour la composition végétale.Pour les autres caractéristiques, la situation s’estavérée relativement similaire dans les deux zones dugradient urbain-rural étudiées. Les jardins/potagerssont, d’après nos résultats statistiques,significativement l iés à la zone périurbaine étudiée(Tableau 3). Le l ien significatif des espaces verts decour collective à la zone urbaine proviendrait entreautres de la forte présence de structures diverses(institutions publiques, organismes privés) dans cettezone comme dans la plupart des vil les (Tableau 3).

Ces résultats pourraient remettre en discussion àKinshasa la conclusion de plusieurs études réaliséesdans d’autres vil les selon laquelle la plus grandehétérogénéité d’habitats serait située à mi-chemin dugradient urbain-rural, c’est-à-dire dans les banlieueset les zones périurbaines (1 9, 33). Cependant cesrésultats sont à général iser avec prudence du fait desnombres l imités de communes et d’espaces vertsétudiés. Par ail leurs, les fortes occurrencesenregistrées pour les accompagnements des voies etles espaces agricoles dans les zones urbaines etpériurbaines de Kinshasa pourraient principalementêtre associées au contexte historique de la vil le, entermes d’hydrographie et de géomorphologie trèsfavorable aux activités agricoles (28).Les espaces verts sont en moyenne de tail les plusréduites en zone périurbaine. Cette tendance necorrespond pas aux constats faits ai l leurs dans la vi l lede Jinan en chine (26) et dans bien des vil lesd’Afrique (11 , 32, 34). Kinshasa apparaît ainsi commeune vil le de controverse écologique de par sonhistoire urbaine. La zone urbaine de Kinshasa est eneffet la résultante d’une urbanisation planifiée mise enœuvre avant son indépendance (28) et donc laplupart de ses espaces verts sont à considérercomme des vestiges de cette époque (35). Enrevanche, la zone périurbaine provient en grandepartie d’une urbanisation spontanée ou anarchiqueultérieure, accompagnée d’une forte pressionfoncière (28).Notre hypothèse de plus grande diversité descaractéristiques d’espaces verts en zone périurbainede Kinshasa ne se confirme pas, du moins en termesde typologie et de tai l le des espaces verts. El le sevalide cependant en termes de diversité spécifique(Tableau 5). En effet, la zone périurbaine présenteune richesse spécifique végétale plus élevée ce quipourrait s’expliquer par l ’ introduction d’espècesprincipalement dans les espaces verts résidentielstrès dominants dans cette zone (1 4). Cette plusgrande diversité spécifique de la zone périurbainepourrait également s’expliquer par le fait qu’el lerenferme davantage d’espaces verts privés et parvoie de conséquence plus d’espaces verts aménagés(Tableau 6).Les services écosystémiques attendus des espacesverts présentent peu de variation le long du gradientcontrairement à l ’attente de départ. Certains auteursont cependant observé ail leurs, à Karachi (Pakistan)notamment, une variation dans les modes de gestiondes espaces verts le long du gradient urbain-rural(41 ). Par ail leurs, le fait que les servicesécosystémiques dominants attendus soient moinsd’ordre environnemental que socio-culturel etéconomique, i l s’ impose de déterminer les enjeux deleur aménagement face aux défis environnementauxde la vil le actuel le (28).

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En dehors des espaces verts de cour collective etdes jardins/potagers qui caractérisent respectivementles zones urbaine et périurbaine, deux autres types(accompagnements des voies, notammental ignements d’arbres et/ou platebandes végétales enbordure de voies et espaces agricoles) ont présentéde fortes occurrences sans différence statistiquesignificative dans les deux zones. Ceci révèle lanécessité d’accorder très tôt, avant la dégradation oula suppression de ces espaces verts par pressionfoncière ou défaut d’entretien, une attention à laforesterie et à l ’horticulture urbaine et périurbaineconsidérées actuel lement comme les leviers dudéveloppement vert des vil les (1 5). Les espaces vertsrésidentiels fréquemment observés dans la zonepériurbaine représentent une dynamique que lesexperts en la matière devraient maintenir parl ’accompagnement technique et par la sensibi l isationà un aménagement vert des parcelles habitées aussibien en zone urbaine que périurbaine.La vil le de Kinshasa est dotée d’une hydrographie etd’une géomorphologie particul ière (dominance dezones coll inaires et marécageuses) qui avec leschangements cl imatiques, favorisent les perceptionsdéfaitistes de populations, confrontées à des dégâtset à des risques environnementaux tels que lapollution, l ’érosion, l ’ inondation, ou le phénomène del’îlot de chaleur (28). I l convient donc que les apportsenvironnementaux des espaces verts soientmultipl iés par le maintien et l ’aménagementd’espaces verts adéquats.Quoi qu’i l en soit, i l convient aux experts en lamatière de garder à l ’esprit que dans une vil le decontroverse écologique comme Kinshasa, le défi dumaintien et de l ’aménagement des espaces vertsdemeure crucial pour établir un réseau vertmultifonctionnel, répondant aux nombreux enjeuxd’une vil le durable.

Conclusions

La présente analyse des espaces verts de la vil le deKinshasa révèle leur importance pour sondéveloppement durable. Les résultats montrent eneffet qu’i l y a une relative grande diversité de typesd’espaces verts dans la vi l le. Toutefois, ce sont lesjardins/potagers qui caractérisent plus le périurbainalors qu’en zone urbaine ce sont plutôt les espacesverts de cour collective.En rapport aux caractéristiques de ces espaces verts,Kinshasa apparaît comme une vil le de controverseécologique où les espaces verts sont en moyenne detail les plus réduites en zone périurbaine que dans lecentre urbain. Quant aux services écosystémiquesattendus, i ls présentent relativement peu de variationle long du gradient urbain-rural. Pourtant, ledéveloppement des services écosystémiques l iés à laqualification environnementale des mil ieux habitéss’avère nécessaire.En perspective, des études d’approfondissement sontsouhaitables pour fournir plus de connaissances àl’aménageur, notamment sur la perception par lespopulations des différents types d’espaces verts, leurcontribution au confort cl imatique des habitats et lesdéterminants pour un choix adéquat des espèces.En outre, dans une perspective d’architecture dupaysage, i l conviendrait d’étudier plus finement lavégétation des parcelles habitées par des choixraisonnés sur le contexte spécifique des mil ieux.De tel les études permettront de saisir la valeurculturel le, les significations et les représentationsprofondes que les populations attachent à cessystèmes verts.

Remerciements

Nos remerciements à la Délégation généraleWallonie-Bruxelles, l ’Ecole Régionale Post-Universitaire d’Aménagement et de Gestion Intégrésdes Forêts et Territoires Tropicaux (ERAIFT),l ’Université de Liège (ULiège) pour leurs appuisinstitutionnel, financier et technique.

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