Population moyenne des communes « périurbaines »820 habitants (en 1999)
Population moyenne des communes « périurbaines »820 habitants (en 1999)
Fragmentation institutionnelle
Type d’espace Nombre de
communes
Population
totale
Densité
(hab./km²)
Pôles urbains 3 100 35 708 000 811
Couronnes périurbaines et
espaces multipolarisés14 930 12 257 000 69
Rural 18 535 10 553 000 33
Total 36,565 58,158,000 108
Type d’espace Croissance du
Nb de
communes
(1990-99)
Croissance de la Pop
totale (1990-99)
Pôles urbains + 10% (+ 306) + 4 %
Couronnes périurbaines
et espaces multipolarisés+ 43 % (+ 4527) + 33 %
A dominante rurale - 21 % (- 4847) - 21 %
Total ~ 0 % (+ 14) + 3 %
Aujourd’hui ?
Type d’espace Nombre de
communes
Population totale
Pôles urbains 3 500 38 000 000
Couronnes périurbaines et
espaces multipolarisés20 000 (+33 %) 16 000 000
Rural 13 000 10 000 000
Total 36,565 64,000,000
Fragmentation paysagère
Présentateur
Commentaires de présentation
1200
Présentateur
Commentaires de présentation
1200 habitants en Seine-et-Marne
Fragmentation sociale
Source : IAU Ile-de-France
Là où on ne construit plus : les premières couronnes périurbaines
=> Du développement du village à la défense de son paysage
=> le syndrome du « dernier arrivé »
Présentateur
Commentaires de présentation
1. Mais s’il y a de la croissance dans le lointain périurbain, c’est en large part parce qu’on ferme le robinet dans les premières couronnes périurbaines. 2. En fait les communes des première couronnes sont d’anciennes communes en voie de périurbanisation, mais la structure du conseil municipal a changé. Encore une fois cela varie d’une aire urbaine à l’autre, mais la tendance est la même : on ne lutte plus contre l’exode rural, on a peur de l’envahissement par la ville… On veut préserver le paysage 2bis. De ce point de vue, tout le discours sur la protection de l’environnement paye. 3. Et l’idée de tirer partie de la rente foncière en ouvrant des terres à l’urbanisation ne fonctionne plus… La majorité des habitants raisonnent en termes immobiliers… Or d’un point de vue immobilier, le malthusianisme paye.
Des clubs résidentiels
• Dans le lotissement fermé, une exclusion soulignée symboliquement par les barrières
• Des dispositifs d’exclusion aussi présents dans certaines communes, même si moins visibles :=> malthusianisme foncier=> taille minimale de parcelles=> refus du logement social, etc.
• La carte scolaire : un outil de privatisation de l’école via l’importance de la fréquentation
Présentateur
Commentaires de présentation
Ces communes dans un certain nombre de cas fonctionnent comme un syndic de copropriété et sont comparables à d’autres formes de clubs résidentiels, les ensembles pavillonnaires privés, voire les fameuses gated communities. Concept de Clubbisation, inspiré de Charles Tiebout et de la théorie des clubs.
De la communauté au club
Le bien est premier (sphère marchande)
La communauté est première (sphère
politique)
Usage commun problématique
Biens privés Biens communs
Usage commun peu problématique
Biens clubs Bien publics
Présentateur
Commentaires de présentation
C’est comme cela que je comprends la clubbisation. Tableau inspiré par une approché critique de la théorie des clubs et de la nouvelle économie insitutionelle. Ce qui change c’est que j’insiste sur la division entre sphère marchande et sphère politique, dans une perspective pluraliste, largement inspirée des sphères de justice de Michael Walzer. Travail théorique développé notamment dans un séminaire animé par Sylvy Jaglin sur la territorialisation
Clubbisation et périurbanisation
• Un système résidentiel qui se rapproche du modèle de Tiebout…
• Une offre très vaste de clubs résidentiels, choisis comme tels
• La valeur de ces clubs dépend particulièrement des qualités de leurs membres
Présentateur
Commentaires de présentation
Avec ces formes de fragmentation, un lien se fait clairement entre clubbisation et périurbanisation. C’est une hypothèse forte, mais le système résidentiel périurbain se rapproche du modèle de Tiebout. L’idée de Tiebout c’est d’offrir un modèle permettant de concevoir une régulation par le marché dans la production et la consommation des biens publics locaux. Et ce qu’on observe en France c’est que dans le contexte institutionnel particulier de ce pays (et notamment de la fragmentation de son tissu communal), les comportements se rapproche de ce modèle. Les gens emménagent dans des communes pour y jouir d’un cocktail spécifique de biens collectifs. Dans ce cocktail, l’environnement social est déterminant. Il est à la fois conséquence (les gens se regroupent par affinités et similarité de moyens) et cause (les gens viennent jouir d’un environnement social spécifique, ce qui est d’ailleurs une caractéristique classique des clubs). Sur ce point, je voudrais insister sur le fait que clubbisation est synonime d’exclusivité de regroupement socio-spatiale, elle n’est pas synonime de chic. Il y a les clubs de manutentionnaires, de ceux qui déchargent les avions et les clubs de pilotes. Dans les deux cas, la clubbisation est à l’oeuvre… C’est un point très important pour comprendre mon propos, car sur les sujets dont je traite les projections idéologiques sont fréquentes. On entend clubbisation et on y voit le renforcement de l’idée de l’existence de clubs de riches exclusifs.
La « clubbisation » : un concept socio-politique
Des périurbains qui s’éloignent de la figure des « aventuriers du quotidien »
= > de la sphère politique à la sphère économique
=> Du lieu de vie comme lieu de destins partagés au lieu de vie comme lieu d’intérêts partagés
Présentateur
Commentaires de présentation
Ces communes dans un certain nombre de cas fonctionnent comme un syndic de copropriété et sont comparables à d’autres formes de clubs résidentiels, les ensembles pavillonnaires privés, voire les fameuses gated communities.