Vaud vu de drones (page 2) | 24 heures

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INTÉRIEUR EXTÉRIEUR24heures | Samedi-dimanche 22-23 mars 201426

Contrôle qualitéVC6

Les chasseursd’imagesprennentde la hauteurPour les photographes et les vidéastes, les drones représentent un nouvel outil de travail

Suite de la page 23Philippe Maspoli

Le pays de Vaud, terre de dro-nes. Et ce n’est pas une paroleen l’air. Un pôle de dronescivils issu de l’EPFL a pris sonessor autour du fabricant Sen-seFly, à Cheseaux-sur-Lau-

sanne, passé en 2012 dans le giron dugroupe français Parrot. Depuis 2007, RC-Tech, à Dompierre, s’est créé une solideréputation en photographie aérienne etpropose les services de microdrones aupoids plume de 500 grammes. Ce sontdeux exemples parmi d’autres: l’Officedu tourisme du Canton s’y est aussi mis,sous la houlette du chef de projets multi-média Valentin Dubach.

Il n’est donc pas surprenant de voir lesVaudois bien représentés sur drones-tagr.am. Nous présentons ici des imagesde quelques-uns d’entre eux, sans cher-cher l’exhaustivité. Qu’est-ce qui lespousse à se lancer sur ce créneau de plusen plus disputé? «Les drones ouvrent despossibilités à des coûts moindres. Avant,on utilisait parfois des dirigeables mais

c’était long et cher. Avec un drone, si lamétéo le permet, on est prêt en cinq mi-nutes», explique Luca Carmagnola.

Quel type de clientèle est susceptiblede s’intéresser à des images réalisées àl’aide de drones? La liste est variée si l’onen croit Eddy Antonoff, de Dronevi-sion.ch: «Nous avons des demandes dessecteurs de l’immobilier, de la publicitépour différentes marques, du cinéma etdu tourisme, par exemple, une chaîne

d’hôtels de luxe.» Plutôt orienté sur lavidéo, Eddy Antonoff collabore avec JoseMarcus, féru de modélisme. Les deuxhommes sont confiants. En développe-ment depuis 2012, leur entreprise est entrain d’atteindre le seuil de rentabilité:«Jusqu’à maintenant, nous avons investinos gains dans le développement de nosactivités», explique Eddy Antonoff.

Thierry Weber, lui, estime qu’il estrisqué d’un point de vue économique de

centrer une entreprise uniquement surles services des drones. Fondateur et di-recteur de l’agence Breew, il voit dans lesengins volants un outil complémentairequ’il propose depuis une année: «Ledrone vient compléter notre offre de ser-vices. Il faut savoir que le prix pour l’utili-sation d’un hélicoptère pendant vingt mi-nutes est le même, 1500 à 2000 fr., quecelui d’une journée avec un drone, qui estmoins bruyant. Mais je ne désire pas me

spécialiser sur ce créneau.» Pour se diver-sifier, certains proposent des outils nonseulement aériens mais aussi aquatiques.C’est le cas de Samy Nicolas, de FestiFlyTV. Sa passion initiale, qu’il a fini parcommercialiser, c’est la photo aériennede festivals. Il espère faire profiter de sonsavoir-faire des services comme les pom-piers. «Il y a tellement de possibilités! Jefais même de la création d’ambiance avecdu son et de la lumière.»

Look’Art Studio(1) Le château de LaSarraz vu par LucaCarmagnola, deVevey (looka.ch), quitravaille dans desdomaines variés:publicité, mode,mariages, web,

portraits. Il utilise le drone DJI Phantom 2Vision 1. L’appareil, qui coûte environ1000 francs et s’avère facile à piloter,même si une bonne dextérité restenécessaire, a contribué à démocratiserl’emploi de ces engins volants.

Dronevision.ch(2) Le train MOB(hauts de Montreux)vu par Dronevision.ch,fondée à Blonaypar Eddy Antonoff(photo) et JoseMarcus. Le premierest un spécialiste

de la vidéo, le deuxième du modélisme.L’entreprise utilise des multicoptèresCinestar à six ou huit hélices, capables desoulever du matériel de 8 kilos ainsi que desdrones de type aile. Elle monte elle-mêmedes engins volants pour ses clients.

FestiFly TV(3) Une vue deLausanne alors queSamy Nicolas(Festiflytv.ch) filmaitle festivalElectrosanne en 2012.Il propose ses servicesdans le ciel, à l’aide

d’un multicoptère ou d’une aile, et sur l’eau.A noter qu’un drone de Samy Nicolas arécemment emmené dans les airs le raisinde la vigne à Farinet, à Saillon (VS),vendangée par Jean-Claude Biver,président de la société horlogère Hublot.

Breew(4) Lavauxphotographié parThierry Weber, dontl’agence decommunication surinternet Breew(Breew.com) fêteral’an prochain ses

10 ans. Elle emploie une petite dizaine decollaborateurs à Lausanne et trois àSingapour. Thierry Weber fait voler unappareil Storm Drone 6 capabled’emmener une caméra plus grosse que lesGopro souvent utilisées par les «dronistes».

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