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Rapport Final
Acronyme URBIEAU
Titre du projet Fonctions des espaces végétalisés pour l’URBanité, la BIodiversité et la gestion de l’EAU
Coordinateur scientifique
KAUFMANN Bernard MCF UMR 5023 LEHNA 04 72 44 79 53 bernard.kaufmann@univ-lyon1.fr
Liste Partenaires N° Laboratoire / Equipe Correspondant scientifique
Partenaires académiques *
1 UMR 5023 LEHNA KAUFMANN Bernard 2 EA 4126 LGCIE CHERQUI Frédéric 3 UMR 5600 EVS DELEUIL Jean-Michel
Partenaires praticiens
4 Ville de Villeurbanne DO KHAC Xuan Thao
5 Grand Lyon Arbres et Paysages SEGUR Frédéric
6 SIDD Eco-‐Campus LAUZE Daniel
Thématique principale ciblée (parmi les 8 de l’appel)
La "nature" en ville
Financements demandés Demande thèse xOui ¨ Non Demande post-doc xOui ¨ Non
Si oui, préciser : Si oui, préciser : Encadrant principal* KAUFMANN Bernard Encadrant principal* CHERQUI Frédéric Discipline 1 Biologie Discipline 1 Hydrologie Co-tuteur CLEMENT Bernard Co-tuteur* DELEUIL Jean-Michel Discipline 1 Biologie Discipline 2 Articulation technique /
société Co-tuteur* CHERQUI Frédéric Discipline 2 Hydrologie urbaine Financement demandé à IMU hors salaire (max. 20 k€)
19000€ Durée du projet (12 ou 24 ou 36 mois)
36 Mois
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Financements obtenus
-‐ Post-‐Doc, 12 mois, co-‐tutelle CHERQUI Frédéric (Hydrologie) et DELEUIL Jean-‐Michel (Articulation technique / Société) ;
-‐ 6000 Euros -‐ La thèse n’a pas été financée ; la partie « biodiversité » du projet n’a donc pas pu être mise
en place
I. Rappel des objectifs de départ et des objectifs après acceptation partielle de la demande de financement
Texte de départ La « nature » en ville est aujourd’hui entrée dans le vocabulaire des gestionnaires et planificateurs des villes du 21ème siècle, ainsi que dans celui des politiques et du public (par ex. « Plan restaurer et valoriser la Nature en Ville », 2010). La « nature » en ville est associée à des fonctions (par ex. trame verte pour la biodiversité, bien-être des habitants, gestion des eaux pluviales, mitigation des ilots de chaleur urbains) faisant l’objet de listes préconçues et rarement testées localement. Les espaces verts ou espaces végétalisés urbains, organisés en « infrastructure verte » sont des éléments de « nature » en ville omniprésents et particuliers. Ils sont particuliers par les pratiques de gestion qu’ils nécessitent et par le fait que ce sont des espaces publics à part entière de la ville. Leur multifonctionnalité est une justification de leur existence et de leur extension dans la plupart des villes du monde. L’objectif premier de ce projet URBIEAU est donc de confronter à leur pertinence les fonctions les plus fréquemment attribuées aux espaces végétalisés en utilisant les méthodes des trois champs disciplinaires suivants : 1) fonction d’accueil des usages assurée par les modalités de gestion des acteurs : les espaces végétalisés sont conçus et gérés pour offrir aux usagers une offre en services directement perceptibles (par ex. récréation, agrément ou sport), ou plus discrets (par ex. effets sur la santé ou convivialité); pour les gestionnaires, la destination de chaque espace et les contraintes technico-économiques inhérentes vont induire un mode ou une motivation de gestion spécifique. Ce sont ces dimensions croisées des usages et modes de gestion qui vont conditionner en premier la forme et le fonctionnement de l’infrastructure verte. Les sciences humaines et sociales, en particulier l’urbanisme et la sociologie, seront mises en œuvre pour aborder ces questions essentielles. 2) fonction de service hydrologique : les espaces végétalisés peuvent offrir une alternative pour la gestion des eaux pluviales. Au-delà du seul bénéfice de réduire l’imperméabilisation des villes, ces espaces peuvent permettre de réduire les volumes renvoyés au réseau (par infiltration ou évapotranspiration), de différer les pics de débit (par rétention) ou de recharger localement la nappe. Les polluants seront aussi retenus dans les sols des espaces végétalisés. L’hydrologie urbaine est donc une discipline essentielle pour évaluer la multifonctionnalité des espaces végétalisés. 3) fonction de support de biodiversité : les espaces végétalisés forment un support pour la biodiversité, les végétaux plantés en étant exclus parce qu’ils sont apportés par le gestionnaire et en général interdits de reproduction. La biodiversité supportée est spontanée et colonise les espaces végétalisés tout au long de leur existence ; elle utilise les dispositifs 1) comme simples points de passage, on parle alors de connectivité, 2) comme zones de nourrissage, on parle alors de ressource, 3) pour y vivre et se reproduire, on parle alors d’habitat. Les outils et méthodes de l’écologie biologique permettent d évaluer la pertinence des espaces végétalisés pour ces trois aspects. Ces trois fonctions des espaces végétalisés : accueil des usages, gestion des eaux pluviales et support de biodiversité, sont les plus souvent citées dans les articles de synthèse destinés aux scientifiques (par ex. Beer 2010 ou Pauleit et al., 2011) autant que dans les documents pour le grand public (par exemple , « Plan restaurer et valoriser la Nature en Ville », 2010). Elles sont invoquées
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pour justifier des politiques d’organisation de la ville, tout en n’étant jamais évaluées simultanément pour un même espace. C’est la multifonctionnalité que le projet URBIEAU a pour vocation de mesurer et de tester sur une infrastructure verte, celle de l’Ecocampus de la Doua, qui dispose d’un réseau d’espaces végétalisés de fonctions a priori variées, dont la gestion est majoritairement confiée au SIDD, partenaire de ce projet. La commune de Villeurbanne et la communauté d’agglomération du Grand Lyon, qui seront à terme appelées à gérer une partie de la voirie et des espaces verts de l’Eco-Campus, et qui souhaitent bénéficier d’activités scientifiques pouvant éclairer leur action, sont elles aussi partenaires du projet. Texte amendé après décision du CS et COPIL Le projet IMU URBIEAU, dans sa proposition initiale, avait pour objectif premier de confronter à leur pertinence les fonctions les plus fréquemment attribuées aux espaces végétalisés en utilisant les méthodes des trois champs disciplinaires suivants :
-‐ Fonction d’accueil des usages assurée par les modalités de gestion des acteurs, à travers l’expertise des sciences humaines et sociales, en particulier l’urbanisme et la sociologie,
-‐ Fonction de service hydrologique permettant une alternative pour la gestion des eaux pluviales (réduction des volumes renvoyés au réseau, décalage des pics de débit, rechargement local de la nappe, etc.), à travers l’expertise de l’hydrologie urbaine,
-‐ Fonction de support de la biodiversité qui utilise les dispositifs comme points de passage (connectivité), comme zones de nourrissage (ressource) ou comme habitats à part entière, à travers l’expertise de l’écologie biologique.
Initialement, le financement demandé concernait une thèse (3 ans) ainsi qu’un post-‐doctorat (1 an), pour une durée de projet prévue de 36 mois.
Après délibération du conseil scientifique de l’IMU, le financement accordé porte sur 1 an de post-‐doc et la durée du projet est maintenue à 36 mois. Etant donné que le budget initial du projet a été réduit d’environ 3/4 (non financement de la thèse), il convient de procéder à des ajustements concernant la proposition de travail :
-‐ Le premier ajustement est de réduire la durée du projet à 12 mois, temps correspondant au financement du post-‐doc,
-‐ Le deuxième ajustement vise à supprimer de la proposition initiale l’ensemble du travail qui devait être porté par la thèse et sa co-‐direction,
-‐ Le dernier ajustement vise à réduire le travail de valorisation à destination des praticiens, le manque de ressources et de temps ne permettra pas d’interagir suffisamment et efficacement avec partenaires praticiens pour connaître leurs pratiques et attentes,
-‐ L’ampleur réduite du travail ne justifie plus l’organisation d’un colloque de restitution.
Concrètement, ces ajustements se traduisent par :
-‐ Tâche 1 : l’état des connaissances reste nécessaire et indispensable, les réunions du comité de pilotage seront maintenues sur la durée du projet (soit 2 réunions en 1 an), le comité de thèse n’a plus de raison d’être maintenu et le colloque de restitution est supprimé,
-‐ Tâche 2 : sera maintenue en l’état, -‐ Tâche 3 : le travail de terrain prévu sur 2 ans avec une participation du doctorant ne peut
être maintenu, l’approche hydrologique portera principalement sur des études plus théoriques des sites sans mesures de terrain,
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-‐ Tâche 4 : tâche la plus impactée du projet, la durée du projet et le non financement du doctorant dédié à réaliser l’ensemble des mesures compromet fortement cette tâche ; la contribution sera réduite à une participation effective plus théorique des chercheurs du LEHNA impliqués dans le projet, sans possibilité de réaliser des mesures de terrain,
-‐ Tâche 5 : la synthèse est maintenue, avec la limite des apports réduits de certaines tâches ; les fiches pour les partenaires praticiens ne seront pas réalisées au vu de la durée du projet ; de même la base SIG sera très partiellement renseignée (nous essaierons de nous mettre en adéquation avec les priorités des praticiens du campus).
-‐ Concernant les livrables, sont maintenant prévus les livrables L1 (+ 6 mois) et le rapport final incluant les études urbaines, hydrologiques et des éléments de biologie (+ 12 mois).
II. Avancées scientifiques Les avancées scientifiques principales de ce projet sont :
-‐ la mise en évidence de la nécessité de produire une typologie des espaces végétalisés et de leurs composantes, qui soit la plus neutre et la plus universelle possible, spatialement hiérarchisée entre échelle de la télédétection automatique et échelle de l’observateur au sol, aisément compréhensible par les scientifiques des différentes disciplines comme par les praticiens.
-‐ la nécessité de faire des listes de fonctions possibles à la fois pour les espaces végétalisés dans leur intégralité, et pour leurs composantes
-‐ la difficulté de donner des valeurs aux fonctions des espaces végétalisées sans mesures objectives, quelle que soit le type ou le thème des fonctions envisagées, que ce soit en hydrologie, biodiversité ou pour les autres usages.
Les limites très sévères à ce projet imposées par le niveau de financement insuffisant n’ont pas permis de résoudre le problème des mesures des valeurs des fonctions. Sans cette mesure des valeurs, les avancées scientifiques ont été sévèrement limitées. Cependant le projet a permis de tracer un chemin pour aller vers l’objectif de départ.
III. Interactions entre les disciplines impliquées et la valeur ajoutée par cette
pluridisciplinarité Si le lien entre hydrologie et biodiversité a bien fonctionné (mais au minimum, la biodiversité d’ayant pas été financée), le côté SHS a été bien absent, probablement parce que la durée du projet (seulement un an) a été insuffisante pour permettre de lancer une dynamique de travail efficace.
IV. Résultats obtenus, publications, valorisation et exploitation des résultats Les résultats obtenus (la typologie des espaces verts et leurs fonctions) ont été présentés aux praticiens (annexe de ce rapport). Ils font aujourd’hui l’objet d’une publication en cours de rédaction, qui sera enrichie par l’apport de la télédétection comme premier niveau de hiérarchie de description de la végétation urbaine.
V. Perspectives pour la fin de projet Au final cependant, le travail sur URBIEAU a permis de renforcer les liens entre Hydrologie et Biodiversité, et de générer les questions ayant conduit au projet ARMATURE (financé par IMU en 2014), qui lui-même est une étape indispensable à la conduite d’un éventuel URBIEAU 2. Cet éventuel projet devra voir plus large en termes de discipline, et intégrer, au-delà de la biodiversité et de l’hydrologie, la géographie et l’aménagement, ainsi que l’informatique et la sociologie urbaine. A cette condition-là, les questions posées dans Urbieau trouveront toutes leurs réponses.
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Annexe : présentation aux praticiens (24/10/2014)
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