Post on 03-Apr-2015
« La Tenture de la Dame à la Licorne »Synopsis Histoire des ArtsSous-titre « La Dame, le Lion et la Licorne »Auteure : Hélène EftimakisNiveau : Classes de cinquième
Référence au programme « L’Occident Féodal, XI-XVème siècle »Disciplines conviées : histoire, français, arts plastiques, sciencesDomaine artistique : « Arts du quotidien »Thématique : « Arts, créations, cultures »
Objectif : utiliser un document historique : une tenture médiévale, pour connaitre le style de vie, la mode, le goût, les références culturelles d’un personnage émergeant de la fin du XVème siècle.
Démarche: Utilisation du texte littéraire, de la vidéo, de l’image; petites notions d’héraldique, de technique du tissage; approche du bestiaire médiéval exotique et fabuleux; description des vêtements et parures; évocation de l’amour courtois.
Le Musée National du Moyen Age – Thermes de Cluny - à Parisrenferme SIX merveilleuses tapisseries du cycle dénommé “La Dame à la Licorne”
« Ce castel, (le château de Boussac, dans la Creuse, où Prosper Mérimée et George Sand ont observé les tentures) fort bien conservé, est un joli monument du moyen âge, et renferme des tapisseries qui mériteraient l’attention et les recherches d’un antiquaire.
J’ignore si quelque indigène s’est donné le soin de découvrir ce que représentent ou ce que signifient ces remarquables travaux ouvragés, longtemps abandonnés aux rats, ternis par les siècles, et que l’on répare maintenant à Aubusson avec succès. Sur huit larges panneaux qui remplissent deux vastes salles (affectées au local de la sous-préfecture), on voit le portrait d’une femme, la même partout, évidemment ; jeune, mince, longue, blonde et jolie ; vêtue de huit costumes différents, tous à la mode de la fin du XVe siècle. C’est la plus piquante collection des modes patriciennes de l’époque qui subsiste peut-être en France : habit du matin, habit de chasse, habit de bal, habit de gala et de cour, etc. Les détails les plus coquets, les recherches les plus élégantes y sont minutieusement indiqués. C’est toute la vie d’une merveilleuse de ce temps-là. Ces tapisseries, d’un beau travail de haute lisse, sont aussi une œuvre de peinture fort précieuse, et il serait à souhaiter que l’administration des beaux-arts en fît faire des copies peintes avec exactitude pour enrichir nos collections nationales, si nécessaires aux travaux modernes des artistes….
Ces tapisseries attestent d’une grande habileté de fabrication et d’un grand goût mêlés à un grand savoir naïf chez l’artiste inconnu qui en a tracé le dessin et indiqué les couleurs. Le pli, le mat et les lustrés des étoffes, la manière, ce qu’on appellerait aujourd’hui le chic dans la coupe des vêtements, le brillant des agrafes de pierreries, et jusqu’à la transparence de la gaze, y sont rendus avec une conscience et une facilité dont les outrages du temps et de l’abandon n’ont pu triompher. Dans plusieurs de ces panneaux, une belle jeune enfant, aussi longue et ténue dans son grand corsage et sa robe en gaine que la dame châtelaine, vêtue plus simplement, mais avec plus de goût peut-être, est représentée à ses côtés, lui tendant ici l’aiguière et le bassin d’or, là un panier de fleurs ou des bijoux, ailleurs l’oiseau favori. Dans un de ces tableaux, la belle dame est assise en pleine face, et caresse de chaque main de grandes licornes blanches qui l’encadrent comme deux supports d’armoiries. Ailleurs, ces licornes, debout, portent à leurs côtés des lances avec leur étendard. Ailleurs encore, la dame est sur un trône fort riche, et il y a quelque chose d’asiatique dans les ornements de son dais et de sa parure splendide ».
file:///C:/Users/Main/Documents/G.%20Sand%20-%20Les%20tapisseries%20du%20chateau%20de%20Boussac.htm
Le sauvetage de la tenture : Lisons George Sand in
“Promenade dans le Berry. Moeurs, coutumes, légendes”
Qui sont George Sand et Prosper Mérimée ?
George Sand est une romancière française du XIX ème siècle.
En attirant l’attention sur les tapisseries qu’elle découvre au château de Boussac dans la Creuse, elle sensibilise le public et contribue à leur sauvegarde.
Les artistes ont-ils pour rôle de sensibiliser le public selon vous ?
Donnez des exemples d’initiatives constructives et destructives prises par des artistes.
Ex. Un site est choisi pour le tournage d’un film: va t-il y avoir promotion ou/et galvaudage du site? Modulez vos raisonnements, fournissez des exemples.
Prosper Mérimée est un homme de lettres du XIX ème siècle. Il est aussi Inspecteur des Monuments Historiques.
Que pourrait-il faire pour exaucer les voeux de son amie George Sand ?
Dans quel état est la tenture retrouvée? Combien de tapisseries George Sand a t-elle vu?
Qu’y a t-il à Aubusson?
Relevez le manque d’unité dans les couleurs et dimensions des tapisseries suite aux campagnes de restauration entreprises pour les conserver.
L’étendard de gueules (c’est-à-dire sur fond rouge) à bande d'azur chargée de trois croissants montants d'argent, visible dans les 6 tapisseries qui composent la tenture de La Dame à la Licorne, présente les armoiries des commanditaires.
Il s’agit de la famille Le Viste. cordiers et commerçants drapiers à Lyon . Leur maison est située dans le quartier Saint-Jean, non loin de la cathédrale. La fortune familiale est assise sur le négoce et l’exercice de fonctions locales. L’étude des lois permettra à certains d’entre eux d’évoluer dans les carrières de la magistrature , de revêtir des charges importantes, au Parlement, jusqu’à officier, en tant que conseillers ou diplomates, au plus près des rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François 1er.
Dans la maison, la tapisserie revêt, au-delà de son rôle d’isolation du froid, un rôle de décoration et surtout d’apparat. Les Le Viste veulent accéder à la noblesse de robe, puisqu’ils ne sont pas nobles de sang et leur héraldique répétée, par le biais des capes, écus et bannières, martèle cette volonté de s’affirmer.
Video http://education.francetv.fr/videos/la-dame-a-la-licorne-chef-d-uvre-du-musee-de-cluny-v108751
Des commanditaires lyonnais
À droite : un métier de basse lisse sur une enluminure du XVème s
La réalisation d’une tapisserie requiert l’intervention de plusieurs personnes:
Le maquettiste : il dessine ou peint la maquette
Le cartonnier : il réalise le carton définitif aux dimensions de la future tapisserie
Le lissier (ou licier) : il réalise la tapisserie sur le métier.
Les cartons de notre tapisserie ont été dessinés à Paris. Aucun document ne révèle
l’identité des artistes et artisans de cette œuvre, mais on peut supposer qu’elle a été conçue
dans le milieu artistique du maître de « La Chasse à la Licorne ». (voir illustration p.8)
Le tissage a été exécuté aux Pays-Bas du sud, sur un métier de haute lice , où se croisent
entre chaine (verticale ) et trame (horizontale) , la laine
et la soie.
La teinture est obtenue à partir de plantes tinctoriales telles :
La gaude ou réséda pour le jaune
La garance pour le rouge
La guède pour le bleu
Voir un métier de haute lisse sur
http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/arts-et-architecture/artisanat/tissage/metier-de-haute-lisse.php
Techniques et couleurs
Pénélope, fragment d'une tenture des Femmes vertueuses. Postérieure à 1480. Fils de laine et soie, 100 x 150 cm. Muséum of Fine Arts, Boston.
Cette tapisserie s’apparente beaucoup, de par son style, à celle de
« La Dame à la Licorne »
« La Dame à la Licorne » est une tenture du type « aux
mille fleurs ». Ce terme désigne des tapisseries
comportant une multiple de fleurs, plantes ou feuillages,
fleuris ou non, disposés uniformément sur un fond uni et
plat, le plus souvent bleu noir. Elles datent des dernières
années du XVe siècle et des premières années du XVI
siècle.
On reconnait facilement roses, œillets, violettes,
pensées, mais aussi coucous, boutons d’or, pissenlits,
muguet, églantines, colchiques, anémones, narcisses,
pervenches, marguerites…. Quatre arbres : un oranger,
un pin, un chêne et un houx, rythment 5 des tapisseries.
Le bestiaire présente des animaux traditionnels, mais
aussi exotiques et fabuleux : chiens, lapins, moutons,
renards, genettes, loups, chèvres, pies, faucons, hérons,
faisans, perdrix, perruches, singes, lions, panthères,
léopards, licornes.
Le même dispositif iconographique est repris dans les 6
tapisseries de cette tenture :
Une dame répondant aux canons de la beauté médiévale,
blonde, le front bombé et haut, le teint clair , est
montrée entre un lion et une licorne, parmi d’autres
animaux, sur une île bleu noir et fond de millefleurs.
Elle est très en beauté; ses vêtements et bijoux
splendides, différents dans chaque tapisserie, sont une
source d’information pour l’historien. Une femme plus
petite l’accompagne dans 4 des tapisseries. Elle est
encadrée d’ armoiries de nombre variable.
Le fond, ponctué traditionnellement de fleurs, d’animaux
et d’oiseaux, est rare dans sa version vermeille. L’artiste
s’est montré audacieux.
Une tapisserie à la mode
La Tapisserie de « Narcisse » conservée au MFA de Boston s’apparente beaucoup de par son style à « La Dame à La Licorne »
La licorne (ou unicorne) est un animal fabuleux doté d’un corps de
chèvre, une tête de cheval et une longue corne torsadée fichée au
milieu du front. Les auteurs l’évoquent dès l’antiquité, confondant
souvent le mythe et la réalité d’une faune exotique qui leur est
inconnue. Au moyen-âge, on fait commerce de prétendues cornes
de licorne, dont la poudre passe pour avoir des vertus curatives-
notamment contre l'épilepsie - voire aphrodisiaques.
Ces cornes, qui sont en réalité des dents de narvals pêchés en
Arctique, ne font qu’alimenter la légende.
Ainsi des licornes apparaissent souvent dans le répertoire poétique
et artistique : miniatures, émaux, ivoires, tapisseries.
Divulguée dans les bestiaires d’amour, la licorne devient symbole
du sentiment de l’amour courtois : chaste mais éperdu, car il ne
sera jamais satisfait. Métaphore de l’homme endormi dans le giron
de la femme, la licorne, qui a la réputation d’être rapide et forte, ne
peut être apprivoisée que par une jeune fille vierge. Elle vient alors
se coucher , soumise, sur les genoux de la dame : c’est l’amour pris
au piège.
On lui attribue également le pouvoir de purifier l’eau dans laquelle
elle plonge sa corne.
http://expositions.bnf.fr/bestiaire/grand/k_02_bnf.htm
La « Chasse à la Licorne conservée au Metropolitan Museum of Art de New York provient du même contexte
artistique que la Dame à la Licorne.
Où naissent les licornes ?
Peinture de Robinet Testard
Une Dame jeune se tient au centre d’un tertre,
entre un lion et une licorne cabrés sur des
étendards armoriés. Un plessis bas recouvert
de rosiers en fleurs ferme l’espace derrière elle.
Elle est richement parée : coiffée d’un voile fixé
par un cercle de tête aux motifs floraux tout
comme son collier, elle porte une robe lacée sur
le buste, bordée d’orfrois piquetés de perles et
pierres. Autour de la taille, une ceinture aux
motifs de grenades. La suivante porte une robe
moirée bleue à doublure orangée sur cotte à
motif végétaux. Ses cheveux sont tirés sous une
résille d’orfèvrerie. Son collier est assorti à
l’agrafe de sa robe.
La Dame a le regard tourné vers la perruche ,
qui , posée sur son poing gauche ganté, est en
train de becqueter un aliment rond. La dame
pioche de la main droite dans le drageoir en or
que lui tend sa suivante, le genou fléchi. Un
petit chien de compagnie, est assis sur la traîne
de sa robe, alors qu’à ses pieds, un singe porte
une baie à sa bouche. Une série de petits
animaux peuple l'arrière-plan aux milles fleurs,
dont deux oiseaux qui s'affrontent : un faucon et
une pie, une genette, un lionceau et une jeune
licorne...
Cette tenture est interprétée comme étant une
allégorie du Goût.
Que signifie le fléchissement des genoux ?
La suivante est-elle une servante selon vous ?
LE GOÛT
Dimensions :
Hauteur : 377
cm Largeur :
466 cm
Dans cette tapisserie, la Dame, extrêmement gracieuse,
joue d’un orgue portatif posé sur un support recouvert
d’un tapis aux motifs orientalisants. Cet instrument, appelé
« positif », est actionné par des soufflets, que manipule la
suivante.
Le beau visage de la Dame est couronné d’une tresse
enrubannée, qui se termine par une aigrette. Un bandeau
marron retombant sur ses épaules recouvre la résille qui
enserre le reste de sa chevelure. Sa robe bleue aux
manches largement évasées est revêtue d’un surcot de
brocart. Ourlé d’orfrois à décor de perles et pierres
précieuses, il se termine par une traîne, et corsète si
étroitement le buste, de la dame qu’il en exalte la finesse
de la silhouette.
Le lion et la licorne - étrangement disgracieuse dans
cette tapisserie - maintiennent le drapeau carré et
l’oriflamme à deux pointes aux armes des Le Viste, mais
sont, cette fois, tournés vers l’extérieur du tertre. Avec un
peu d’attention, on remarque qu’ils apparaissent sous
forme de motifs décoratifs en miniature sur les montants
de l'orgue.
On distingue une succession de lignes parallèles verticales
formée par les hampes, les troncs des arbres, les
silhouettes longilignes des personnages, le meuble coiffé
de l’orgue.
La scène se déroule sur fond de millefleurs, ponctué de
petits animaux et volatiles.
Cette tapisserie est interprétée comme étant
l’allégorie de l’Ouïe.
L’OUΪE
H. 369 ; L. 290
LA VUE
La Dame est assise au centre du tertre, sur fond de mille-fleurs. La licorne est à ses côtés; elle a posé ses pattes avant sur les genoux de la Dame, découvrant ainsi la doublure rouge de la robe de brocart et la cotte bleu ciel. La Dame la caresse d’une main et lui tend de l’autre un miroir serti dans une magnifique pièce d’orfèvrerie. La licorne se mire, docile.Le lion tient le drapeau carré aux armes des Le Viste. Le dispositif de la composition est pyramidal.La partie basse de la tapisserie a été retissée au XIX ème s.
Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie de la Vue.
Décrire le jeu des regards
Notez les éléments manquants par rapport aux autres tapisseries.
H. 312 ; L. 330
La Dame, debout au centre d’un tertre planté de quatre essences
d’arbres, est encadrée par le lion et la licorne , qui portent en
bandoulière un écu, et une targe et sont dressés sur les hampes
de deux bannières armoriées .
Elle est vêtue d’une robe bleue à orfrois précieux, doublée de
moire rouge , dont les pans sont relevés et fixés à la taille par un
fermail d’orfèvrerie au-dessus d’une cotte aux motifs végétaux.
Sa chevelure est entièrement recouverte d’une coiffe quadrillée
de rangs de perles et pierreries. Elle porte un collier de pierres
précieuses à motif de fleurettes, des bracelets et une ceinture
torsadée apparentée au collier de sa suivante.
Elle confectionne une couronne avec les œillets recueillis dans un
bassin en or que lui tend sa suivante. Celle-ci a les cheveux
enrubannés au-dessus d’un bandeau brun. La robe moirée bleu
ciel , dont le pan relevé montre une doublure jaune sur cotte
rouge, est agrémentée de boutons ou perles. Un singe hume une
rose prélevée du panier posé sur le tabouret à la gauche de la
dame
De petits animaux (chiot, lapins, agneau) occupent l'arrière-plan,
deux volatiles se font face . La composition est solennelle.
Cette tapisserie est interprétée comme étant l’allégorie de
l’Odorat.
Notez le jeu des tissus moirés de la dame et sa suivante
Notez les armoiries de l’écu du lion.
Tracez les lignes de la composition.
L’ODORAT
H. 368 ; L. 322
La Dame apparaît somptueusement parée sur
un tertre petit, qu’elle domine de sa longue
silhouette gracile.
Elle porte une robe de velours bleu noir aux
orfrois somptueux, doublée d’hermine sur
cotte de brocart , ainsi que de splendide
bijoux. Un diadème, relevé en deux pointes
sur son front et sa nuque, présente des ovales
de pierres, que l’on retrouve sur les orfrois et
la ceinture et couronne sa longue chevelure
ondulée et libre.
La dame porte une main au drapeau carré
armorié des Le Viste et l’autre main à la
corne de la licorne.
Le lion et la licorne porteurs d'écus armoriés
encadrent la Dame, non accompagnée de sa
suivante. À l'arrière-plan, plusieurs animaux
portent des chaines ou des colliers.
Cette tapisserie est interprétée comme étant
l’allégorie du Toucher
Décrivez le collier et la ceinture de la Dame
Que peuvent signifier toutes ces chaines ?
Décrivez le lion. Comment le qualifiez-vous ?
LE TOUCHER
H. 373 ; L. 358
La Dame se tient devant un
pavillon dont les pans sont
maintenus latéralement par le
Lion et la Licorne cabrés sur
les hampes des bannières
armoriées. Une inscription est
lisible au sommet du pavillon
« Mon seul désir », encadrée
de deux lettres barrées par les
cordes qui lient la tente aux
arbres. Le brocart bleu est
animé d’un motif appelé
« larmes ».
La Dame dépose dans le coffret
que lui tend sa suivante des
bijoux enveloppés dans un voile
de mousseline. Un petit chien
est assis sur un coussin posé
sur un tabouret. La Dame
porte un lourd turban
surmonté d’une aigrette, mais
n’a pas de bijoux sur elle.
Cette scène est interprétée
comme le renoncement aux
richesses matérielles par
l’entendement, un 6ème sens.
Maitriser ses sens implique de
dominer ses passions et donc
de rester maitre de soi.
A “ MON SEUL DÉSIR” ?
H. 377 ; L. 473
L’artiste de la tapisserie conjugue pour son/ses commanditaire/s la
tradition médiévale - de l’amour courtois (bien exposé dans Le Roman de
la Rose), du jardin merveilleux, du bestiaire exotique et fabuleux , de
l’illustration gothique flamboyante avec - le langage allégorique en vogue.
Nombreuses sont les lectures possibles de cette tenture, qui se situe à
l’extrême fin du moyen-âge, dans un climat de Renaissance bien affirmé.
Les commerçants, penseurs et artistes n’ont pas attendu les campagnes
d’Italie pour s’abreuver à la source italienne et orientale . Ils ont apporté
dans leur sillage des biens matériels merveilleux mais aussi des biens
immatériels inestimables : idées, manières, savoir-faire, modes.
1.Illustration du Roman de la Rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Rouen ?, 3e quart du XVs.
Dans le jardin, les allégories de l’amour courtois : Richesse, Beauté, Franchise, Jeunesse dansent la carole avec le Dieu d’Amour et son double, Doux Regard, porteur de la flèche symbolisant le « coup de foudre » . Le narrateur se penche sur les eaux de la fontaine de Narcisse.
http://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/07.htm
2. Une oeuvre contemporaine :
“Le Printemps”. Sandro Botticelli, vers 1482. Musée des Offices. Florence..Italie
Botticelli peint pour les Medicis, actifs en tant que banquiers dans tout l’occident, y
compris à Lyon. Ce tableau exprime beauté , grâce et amour , dans un langage
allégorique en référence avec l’antiquité, le tout piqueté … de mille fleurs.
Entre Art Gothique et Renaissance
Activités en classe et à la maison, écrites et orales.
Suite à l’observation des tapisseries, aux réponses que vous avez donné aux questions posées et après avoir regardé la vidéo relatant le Roman de la Rose, imaginez une interprétation courtoise de la tenture. Voici l’histoire du roman en vidéo : http://expositions.bnf.fr/aimer/livres/rose/index.htm
Sciences/arts plastiques/TICE : Construisez un herbier aux mille-fleurs ou un bestiaire médiéval.
Arts platiques : Imaginez vos armoiries sur la base de vos qualités morales et physiques.
Français : Dites si vous vous sentez l’esclave de l’un de vos sens. (êtes-vous trop porté sur la bonne chère? trop curieux ? etc…)
SOURCES ET RESSOURCES
Video France TV Education. France 3. La Dame à la Licorne présentée par Elisabeth Taburet-Delahaye, directrice du Musée de Cluny http://education.francetv.fr/videos/la-dame-a-la-licorne-chef-d-uvre-du-musee-de-cluny-v108751
L’Institut National des Métiers d’Art vous indique comment devenir lissier http://www.metiersdart-artisanat.com/files/sema/boutiques/textile_lissier.pdf
Consultez le dictionnaire visuel pour connaitre le fonctionnement du métier de haute lisse : http://www.ikonet.com/fr/ledictionnairevisuel/arts-et-architecture/artisanat/tissage/metier-de-haute-lisse.php
Visitez une exposition sur le bestiaire médiéval à la Bibliothèque Nationale de France http://expositions.bnf.fr/bestiaire/
Pour tout savoir sur l’Art d’Aimer au Moyen Age , visitez l’exposition de la BNFhttp://expositions.bnf.fr/aimer/expo/salle1/01.htm
Pour rejoindre George Sand dans sa promenade à Boussac : file:///C:/Users/Main/Documents/G.%20Sand%20-%20Les%20tapisseries%20du%20chateau%20de%20Boussac.htm