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Palamde n18 janvier 2013 3
SOMMAIRE
ditorial
Pas encore d'apocalypse ............................................................................... 4 Frdric DEWEZ
Suggestion pdagogique
Un drle d'oiseau ............................................................................................ 5 Frdric DEWEZ
Fables images .............................................................................................. 9 Stphanie GROULARD - Delphine VERBAUWHEDE
Petit prologue illustr .................................................................................. 13 Stphanie GROULARD
Du latin dans les sceaux et devises des tats-Unis .................................. 17 Catherine JENARD
Le saviez-vous ? tymologie
Pour en venir aux SUFFIXES .................................................................... 23 Marie-ve DUQUENNE
Bibliographie ................................................................................................ 27 Catherine JENARD
Un parfum de Grce
............................................................................................. 31 Marie-Bernadette MARS
Ad Valvas ...................................................................................................... 32
Palamde n18 janvier 2013 4
ditorial
Pas encore dapocalypse
Non, elle n'a pas eu lieu. Et mme si personne
n'y croyait vraiment, chacun, secrtement, se
rjouit de ce que la fin du monde soit postpose
sine die ou tout le moins jusqu' la rsurgence
d'une nouvelle thorie apocalyptique. De tout
temps, les hommes ont redout l'Armageddon.
Pourtant, le temps s'coule et se rpte ; les
cycles se superposent et se succdent les uns
aux autres, chacun d'eux vhiculant ses propres
influences. Il est clair que les crits et thories
apocalyptiques sont les tmoins littraires d'une
socit en crise, qui refltent les souffrances
d'une humanit en perdition, la recherche d'un
nouveau sens donner sa trajectoire. Ils
engendrent des peurs draisonnes sur la
condamnation de l'homme disparaitre.
Comme l'crivait Jean-Louis Voisin1 pour la revue
Historia, dans son numro de dcembre, il est
inluctable que nous disparaissions, mais nous
ne pouvons prvoir si nous laisserons ou non une
descendance, tant il est vrai que le caractre
cosmopolite de l'tre humain et la courbe dmo-
graphique laissent penser qu'il n'est pas en
voie d'extinction.
Pour ric Beauffetaut2, l'homme est soumis aux
ncessits biologiques, mme si la culture, sa
plus grande conqute, a pris une importance
norme, et il est un fait indniable qu'on ne peut
ngliger : le soleil, devenu une "gante rouge" et
suivant en cela les rgles de l'volution stellaire,
empchera toute vie sur terre mais dans des
milliards d'annes.
Mettons profit ce dlai confortable pour imagi-
ner que, comme le croyaient les Anciens,
l'homme est l'expression d'une vrit cosmique,
entre Homo Astrologus, qui prophtise en suivant
les rgles les plus bizarres, Homo Mathematicus,
qui calcule mouvements et degrs, et Homo Ura-
noscopus, qui lve la tte vers le ciel grce
cette posture unique qui lui a t donne par la
nature et qui le rend diffrent des autres tres
vivants. Il deviendrait alors Homo Cosmicus, v-
ritable omphalos souverain et relais pour l'avenir
de sa race, pleinement accompli et en quilibre.
Il accderait enfin au centre d'un nouvel univers,
au-del d'un espace statique et limit, autour
d'axes cosmiques et universels qui le transcen-
deraient.
Que 2013 vous remplisse de joie, de bonheur et
de paix !
Excellente anne toutes et tous !
Frdric DEWEZ
Conseiller pdagogique
Responsable du secteur Langues anciennes
1 J. L. Voisin est docteur en palontologie humaine au
Museum d'Histoire Naturelle. 2 E. Beauffetaut est directeur au CNRS.
Palamde n18 janvier 2013 5
Suggestion pdagogique
Un drle d'oiseau
Pline l'Ancien est un auteur trs peu abord
dans nos classes, mais certains de ses textes
peuvent faire l'objet d'un exercice trs enri-
chissant de rflexion.
Cet exercice pourrait consister d'une part
faire identifier par les lves les deux animaux
dcrits dans l'extrait prsent ici, et d'autre part
les faire rflchir la dmarche scientifique de
Pline.
Je vous propose un extrait du livre VIII (chapitre 37).
Pline y dcrit le comportement d'un oiseau appel
trochilos1.
Hunc saturum cibo piscium et semper esculento ore in litore somno datum parua auis, quae trochilos
ibi uocatur, rex auium in Italia, inuitat ad hiandum pabuli sui gratia, os primum eius adsultim
repurgans, mox dentes et intus fauces quoque ad hanc scabendi dulcedinem quam maxime hiantes,
in qua uoluptate somno pressum conspicatus ichneumon, per easdem fauces ut telum aliquod
inmissus, erodit aluum.
Rassasi de poisson et la gueule toujours pleine de dbris, il se livre au sommeil sur le rivage ; l, un
petit oiseau qu'on appelle en gypte trochilos, et roitelet en Italie, l'invite ouvrir la gueule pour y
chercher la nourriture, nettoyant d'abord le dehors de la gueule en sautillant, puis les dents, et le
gosier mme, que le crocodile, chatouill agrablement, dilate autant qu'il peut : l'ichneumon, le
voyant accabl par le sommeil au milieu de ce chatouillement, s'lance comme un trait dans son
gosier, et lui ronge le ventre.
texte et traduction :
http://agoraclass.fltr.ucl.ac.be/concordances/pline_hist_nat_08/ligne05.cfm?numligne=38&mot=trochilos)
Hrodote dcrit aussi le mme oiseau :
... , ,
[5]
( ),
.
Toutes les btes, tous les oiseaux le fuient ; il n'est en paix qu'avec le trochilus, cause des services
qu'il en reoit. Lorsque le crocodile se repose sur terre au sortir de l'eau, il a coutume de se tourner
presque toujours vers le ct d'o souffle le zphyr, et de tenir la gueule ouverte : le trochilus, entrant
alors dans sa gueule, y mange les sangsues ; et le crocodile prend tant de plaisir se sentir soulag,
qu'il ne lui fait point de mal. texte et traduction :
http://remacle.org/bloodwolf/historiens/herodote/euterpe.htm
Mais qu'est donc le trochilos ?
Pline nous dit qu'il s'agit du rex auium que l'on
pourrait assimiler au roitelet. Le roitelet hupp
(regulus regulus) est un des plus petits oiseaux
d'Europe avec une taille de 9 cm environ et un
poids de 4 7 grammes. Le bec est noir, fin et
pointu. Les pattes brun clair ont des doigts puis-
sants permettant l'oiseau de se tenir la tte en
bas quand il se nourrit. Le plumage est jaune-vert
dans sa partie suprieure, les ailes plus noirtres
ont deux raies blanches ; le mle a une calotte
jaune et orange en son centre, borde d'un trait
noir, celle de la femelle est jaune pur. Les
plumes de la tte forment un diadme qui a
donn son nom au roitelet2.
Palamde n18 janvier 2013 6
Il sera intressant de faire
faire le rapprochement
entre le nom binominal, le
nom franais de l'oiseau
et la dfinition qu'en
donne Pline au livre X : rex
appellatur auium.
Pour faire dcouvrir cet
oiseau aux lves, vous
pouvez leur suggrer
une recherche sur un
moteur tel que Google
avec ces deux mots
cls : crocodile +
oiseau.
Une piste explorer avec la
classe et en collaboration
avec le professeur de
sciences : la symbiose. Pour
la symbiose crocodile du Nil
et Pluvian, voir http://www.
futura-sciences.com/fr/defini
tion/t/zoologie-2/d/crocodile-
du-nil_7854/.
Mais compte tenu de la description qu'il fait des coutumes alimentaires de l'oiseau, il pourrait s'agir
d'un Pluvian Fluviatile ou Pluvian d'gypte ou encore Pluvian du Nil (Pluvianus aegyptius).
Pline fait galement rfrence lichneumon qui
est en ralit lHerpestes ichneumon, appel
aussi rat des pharaons .
La mangouste ichneumon est une espce de
carnivore qui a pratiquement disparu d'gypte,
mais qui est encore bien prsente en amont de
la valle du Nil et au Soudan. Elle est reconnue
depuis l'Antiquit comme animal destructeur de
serpents.
Dans la mythologie gyptienne, R prend la forme d'un ichneumon quand il
combat le serpent Apopis. De nombreuses cits gyptiennes avaient tabli un
culte de l'ichneumon : citons Hliopolis, Bouto, Sas, ou encore Hraklopolis
o de nombreuses momies de l'animal ont t retrouves.
Figure 2 Herpestes ichneumon debout,
coiff de l'urus et du disque solaire.
Bronze, poque ptolmaque (auteur : Rama)
Figure 1 Regulus Regulus (auteur : Cj
Hughson from Shetland) Creative
Commons
Palamde n18 janvier 2013 7
Une fois que vos lves,
au terme de leurs re-
cherches, auront identi-
fi l'ichneumon et ralis
une courte synthse sur
cet animal, ils pourront
rflchir au caractre
insolite de la description
que Pline en fait.
Ce texte peut faire
l'objet d'une tche
d'valuation de la C1
et tre mis en paral-
lle avec la mo-
saque de la maison
du Faune.
La mangouste est donc bien connue pour sa capacit combattre des serpents venimeux3. Voici ce
qu'en dit Pline :
[8,36] notum est animal hac gloria maxime, in eadem natum Aegypto. Mergit se limo saepius
siccatque sole, mox ubi pluribus eodem modo se coriis loricauit, in dimicationem pergit. In ea caudam
attollens ictus inritos auersus excipit, donec obliquo capite speculatus inuadat in fauces. Nec hoc
contentus aliud haud mitius debellat animal.
[8,36] (1) C'est l sa gloire celui-ci, n aussi en gypte. Il se roule dans le limon et se sche au soleil
; puis, s'tant ainsi cuirass de plusieurs couches de boue, il va au combat. Dans la lutte, tenant sa
queue droite, et se prsentant par derrire, il reoit des morsures impuissantes, jusqu' ce que,
piant de ct le moment, il saisit son ennemi la gorge. Non content de cette guerre, il triomphe
d'un animal non moins redoutable.
Figure 3 Mosaque de la maison du Faune, muse archologique de Naples (auteur : F. Dewez )
Palamde n18 janvier 2013 8
De manire gnrale, dans ce qui vous est
propos comme supports, vous pourrez amener
vos lves se poser les bonnes questions sur la
mthode plinienne.
Adopte-t-il, l'instar d'Aristote, une "dmarche
normative et analogique"4 ou une mthode
"anomaliste" ?
On gagnera videmment proposer d'autres
textes qui corroboreront les hypothses mises.
Vous pourriez d'ailleurs leur proposer d'emble,
comme pralable la rflexion, la prface mme
de l'uvre de Pline5 :
[12] Res ardua uetustis nouitatem dare, nouis auctoritatem, obsoletis nitorem, obscuris lucem,
fastiditis gratiam, dubiis fidem, omnibus uero naturam et naturae suae omnia. Itaque etiam non
assecutis uoluisse abunde pulchrum atque magnificum est. Equidem ita sentio, peculiarem in studiis
causam eorum esse, qui difficultatibus uictis utilitatem iuuandi praetulerint gratiae placendi, idque
iam et in aliis operibus ipse feci et profiteor mirari me T. Liuium, auctorem celeberrimum, in
historiarum suarum, quas repetit ab origine urbis, quodam uolumine sic orsum : iam sibi satis gloriae
quaesitum, et potuisse se desidere, ni animus inquies pasceretur opere. Profecto enim populi gentium
uictoris et Romani nominis gloriae, non suae, composuisse illa decuit. Maius meritum esset operis
amore, non animi causa, perseuerasse et hoc populo Romano praestitisse, non sibi.
[13] XX Rerum dignarum cura - quoniam, ut ait Domitius Piso, thesauros oportet esse, non libros -
lectione uoluminum circiter VV, quorum pauca admodum studiosi attingunt propter secretum
materiae, ex exquisitis auctoribus centum inclusimus XXXVI uoluminibus, adiectis rebus plurimis, quas
aut ignorauerant priores aut postea inuenerat uita.
12] Ce n'est pas chose aise que de donner un air nouveau ce qui est ancien, de l'autorit ce qui
est nouveau, du brillant ce qui est terne, de la lumire ce qui est obscur, de la faveur ce qui est
ddaign, du crdit ce qui est douteux, chaque chose sa nature, et la nature tout ce qui lui
appartient. Aussi, duss-je manquer le but, il sera beau et glorieux d'avoir voulu y arriver. Pour moi, je
pense qu'un intrt particulier doit s'attacher dans les lettres ceux qui, vainqueurs des difficults,
ont prfr le mrite d'tre utile l'avantage de plaire. J'ai moi-mme donn dj des exemples de
cette prfrence dans d'autres ouvrages ; et je m'tonne, j'en conviens, d'entendre le clbre Tite-Live,
au dbut d'un livre de son Histoire commence l'origine de Rome, dclarer qu'assez de gloire lui
tait dj acquise, et qu'il pourrait s'arrter, si son esprit ennemi du repos ne trouvait un aliment dans
le travail. coup sr il et mieux valu crire pour la gloire du nom romain et d'une nation victorieuse
des nations, que pour la sienne propre ; il et t plus mritoire d'avoir persvr par amour pour
l'uvre, non par satisfaction personnelle, et travaill non pour soi, mais pour le peuple romain.
[13] Vingt mille faits dignes de conservation (car les livres doivent tre des trsors, comme dit
Domitius Pison), vingt mille faits extraits de la lecture d'environ deux mille volumes, dont un bien petit
nombre est entre les mains des savants cause de l'obscurit de la matire, et qui proviennent de
cent auteurs de choix, ont t renferms en trente-six livres, avec l'addition de beaucoup de choses
ou ignores de nos prdcesseurs, ou dcouvertes depuis eux par la civilisation6.
Frdric DEWEZ
Conseiller pdagogique
Responsable du secteur Langues anciennes 123456
1 Ce texte peut tre donn comme un exercice relevant de la premire famille de tches. 2 http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Roitelet_hupp%C3%A9&oldid=85237396. 3 Pour une documentation complte, vous pouvez consulter le lien suivant :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1959_num_71_1_7448. 4 Valrie Naas, Le projet encyclopdique de Pline lAncien, p. 66. Voir aussi ce sujet la courte mais clairante
Introduction au livre XXXII de la Naturalis historia, dans laquelle Eugne de Saint-Denis prcise que, chez Pline, on
chercherait en vain [] une mthode scientifique (dans Pline lAncien, Histoire naturelle, 1966, livre XXXII, p. 9). 5 Histoire Naturelle, Prface, livre I. 6 Traduction : http://remacle.org/bloodwolf/erudits/plineancien/livre1.htm.
Palamde n18 janvier 2013 9
Fables images
Dans le cadre du cours de latin de 3e anne,
nous avons travaill sur Hygin, un auteur m-
connu de lpoque dAuguste, qui lon doit un
recueil denviron trois cents histoires mytho-
logiques : les Fabulae. En guise dintroduction,
nous avons soumis aux lves la biographie
dHygin rdige par Sutone, dans laquelle ils
devaient dcouvrir les informations demandes
sur lauteur-mystre (son nom navait pas t
dvoil).
Il a t demand aux lves de ne pas traduire le
texte, mais seulement de le lire afin de retrouver
les informations utiles sur lauteur-mystre.
C. Iulius Hyginus, Augusti libertus, natione Hispanus - nonnulli Alexandrinum putant et a Caesare
puerum Romam adductum Alexandria capta - studiose et audiit et imitatus est Cornelium Alexandrum
grammaticum Graecum, quem propter antiquitatis notitiam Polyhistorem multi, quidam Historiam
vocabant. Praefuit Palatinae bibliothecae nec eo secius plurimos docuit ; fuitque familiarissimus
Ouidio poetae et Clodio Licino consulari historico, qui eum admodum pauperem decessisse tradit et
liberalitate sua quoad uixerit sustentatum. Huius libertus fuit Iulius Modestus, in studiis atque
doctrina uestigia patroni secutus.
Sutone, De Grammaticis et Rhetoribus, 20
Compltez cette fiche didentit
nom complet :
classe sociale :
nationalit (2 hypothses) :
poque :
mtier :
amis :
Voici maintenant une proposition dvaluation de
la comptence 2, sur base des fables 40, 41 et
42 dHygin.
Tche 1
Ralise un tableau de synthse des diffrentes
fonctions de lablatif prsentes dans les fables
40 ( Pasipha ), 41 ( Minos ) et 42 ( Th-
se ) dHygin. Tu illustreras chaque fonction par
un exemple latin issu du texte.
Palamde n18 janvier 2013 10
Grille de correction
critres indicateurs pondration
Compltude - tu as relev 9 fonctions dablatif prsentes dans les
fables 40, 41 et 42.
Exactitude
- tu as correctement nomm les diffrentes fonctions dablatif.
- tu as illustr chaque fonction par un exemple latin issu de ces mmes fables.
Cohrence
- tu as prsent tes rponses sous forme de tableau de synthse.
- les fonctions que tu as cites sont bien prsentes dans les fables 40, 41 et 42.
- les exemples que tu as relevs sont bien lablatif.
Qualit - ta production est claire et soigne (pnalit d1 point en
cas de non-respect).
total :
Pertinence - ta production est pertinente. OUI - NON
Tche 2
Numrote les vignettes des feuilles suivantes
pour quelles respectent lordre chronologique de
lhistoire. Illustre ensuite chaque vignette par une
phrase (ou partie de phrase) latine la plus repr-
sentative, que tu auras choisie dans les fables
dHygin vues au cours et fournies en annexe. Ins-
cris enfin sous chaque phrase latine sa traduc-
tion en franais correct en veillant respecter les
structures du latin.
N.B. Pour plus de lisibilit, ton professeur pas-
sera dans les bancs pour te montrer les vignettes
en couleur.
Grille de correction
critres indicateurs pondration
Compltude - tu as complt les 7 vignettes.
Cohrence
- tu as crit une phrase latine reprsentative sous chaque vignette (et rien de moins ni de trop)
- tu as attribu aux vignettes un numro qui respecte lordre chronologique des textes (pas derreur, 1 erreur
ou plus d1 erreur).
Exactitude - ta traduction respecte le sens et les structures du latin.
Correction
linguistique - tu as respect les normes linguistiques en usage.
total :
Pertinence - ta production est pertinente. OUI - NON
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Pasiphae (fable 40)
Pasiphae, Solis filia, uxor Minois, sacra deae Veneris per aliquot annos non fecerat. Ob id Venus
amorem infandum illi obiecit, ut taurum [...] amaret. In hoc Daedalus exsul cum uenisset, petiit ab eo
auxilium. Is ei uaccam ligneam fecit et uerae uaccae corium induxit, in qua illa cum tauro concubuit ;
ex quo compressu Minotaurum peperit capite bubulo parte inferiore humana. Tunc Daedalus
Minotauro labyrinthum inextricabili exitu fecit, in quo est conclusus.
Palamde n18 janvier 2013 13
Minos (fable 41)
Minos, Iouis et Europae filius, cum Atheniensibus belligerauit, cuius filius Androgeus in pugna est
occisus. Qui posteaquam Athenienses uicit, uectigales Minois esse coeperunt ; instituit autem ut,
anno uno, quoque septenos liberos suos Minotauro ad epulandum mitterent.
Theseus posteaquam a Troezene uenerat et audit quanta calamitate ciuitas afficeretur, uoluntarie se
ad Minotaurum pollicitus est ire. Quem pater cum mitteret, praedixit ei ut, si uictor reuerteretur, uela
candida in nauem haberet ; qui autem ad Minotaurum mittebantur uelis atris nauigabant.
Thse chez le Minotaure (fable 42)
Theseus posteaquam Cretam uenit, ab Ariadne Minois filia est adamatus, adeo ut fratrem proderet et
hospitem seruaret ; ea enim Theseo monstrauit labyrinthi exitum, quo Theseus, cum introisset et
Minotaurum interfecisset, Ariadnes monitu licium reuoluendo foras est egressus, eamque, quod fidem
ei dederat, in coniugio secum habiturus auexit.
Rfrences des uvres
- Le labyrinthe et le Minotaure, mosaque dpoque romaine, Conimbriga, Portugal. - Ddale offrant la gnisse de bois Pasipha, Giulio Romano, 1526-1528, Palazzo T, Mantoue,
Italie.
- Image dun labyrinthe et dune pelote de laine : site du CNES (http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/6919-cnes-tout-sur-l-espace.php).
- Pasipha et le Minotaure, mdaillon d'un kylix attique figures rouges, 340-320 av. J.-C., BnF, Paris.
- Thse et le Minotaure, dtail dune amphore figures noires, 550-530 av. J.-C., Museum of Art, Rhode Island School of Design, New York City.
- Dionysos et Ariane, C. Albacini, vers 1800, Real Academia de Bellas Artes de San Fernando, Madrid (les lves peuvent interprter ces personnages comme tant Ariane et Thse).
- Dtail dune poterie figures noires : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:NaveGreca.jpg? uselang=fr.
Stphanie GROULARD Delphine VERBAUWHEDE
Collge Saint-Julien, Ath
Petit Prologue illustr
Voici une courte squence ralise partir du prologue de lIliade vu en classe de 5e anne, afin de
prparer les lves une valuation de la comptence 1.
Lobjectif est double :
- amener les lves observer attentivement une uvre dart pour pouvoir en reconnaitre les l-
ments constitutifs principaux ;
- amener les lves associer un texte et une uvre dart, en leur faisant slectionner le passage du
texte le plus reprsentatif de luvre.
, ,
,
,
.
Palamde n18 janvier 2013 14
Reprez, dans le prologue de lIliade, les phrases ou parties de phrases qui illustrent le mieux les
uvres suivantes :
Statue en marbre, 2e s. apr. J.-C., Muse du Louvre, Paris
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M.-M. Drolling, La colre dAchille, 1810, ENSBA, Paris
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Aprs le prologue, nous avons traduit en classe
un autre extrait du chant I, relatant la prire de
Chryss, prtre dApollon, son dieu. Cela nous
a permis de sortir du cadre sombre et grave de
lIliade, pour aborder le thme plus lger de la
mythologie (ce qui remporte toujours un vif suc-
cs auprs des lves). Les lves ont dabord
chang oralement toutes leurs connaissances
sur le dieu Apollon, avant daller en salle multi-
mdia pour visionner des extraits du CD-Rom La
Grce Antique, Damalis (Gnration 5) propos
dApollon.
la suite de cet intermde mythologique trs ap-
prci, nous avons soumis aux lves
lvaluation que voici :
valuation de la C1 : les frasques dApollon (Apollodore, Bibliothque, I, 4)
Tche
Tu trouveras ci-aprs 7 uvres en lien avec le
texte grec donn. Illustre chaque uvre par le
passage grec le plus reprsentatif, ct de
chaque illustration. Inscris ensuite sous chaque
passage grec sa traduction en franais correct.
Palamde n18 janvier 2013 15
Grille de correction
critres indicateurs pondration
Compltude - chaque uvre est illustre avec le passage grec le plus
reprsentatif.
- tu as traduit chaque passage grec choisi.
Exactitude - tu as respect le sens du texte grec
Cohrence
- tu as slectionn les bons mots dans les passages grecs que tu as choisis.
- tu as traduit correctement chaque passage grec choisi, en veillant ce que ta traduction ait un sens elle
seule (il est permis de traduire les pronoms par le nom
quils remplacent, et de traduire les participes par des
indicatifs).
Correction
linguistique - tu as respect les normes linguistiques en usage.
Profondeur - ta traduction dpasse le simple procd de calque .
total :
Pertinence - ta production est pertinente. OUI - NON
Texte grec
,
, .
, , , ,
, ,
,
, .
, ,
, , , ,
. , ,
.
.
. ,
,
. ,
, ,
, ,
, .
Apollodore, Bibliothque, I, 4.
Palamde n18 janvier 2013 16
uvres dart
Apollon, Tityos et Lto, Face A d'une amphore attique
figures rouges, v. 515 av. J.-C., Muse du Louvre, Paris.
Latone et ses enfants, W.-H. Rinehart, 1870-1874, MET,
New-York.
Artmis la biche, Ier -IIe s. ap. J.-C.,
Muse du Louvre, Paris
Latone mise en fuite, v. 1550,
Muse National de la Renaissance,
couen (France)
Apollon vainqueur du serpent Python,
18e s. ap. J.-C., Muse du Louvre, Paris.
Apollon et Tityos, Vase figures rouges, 455 av. J.-C.,
Collections des antiquits de ltat, Munich.
Palamde n18 janvier 2013 17
Marsyas, v. 400 av. J.-C., British Museum, Londres
Stphanie GROULARD
Collge Saint-Julien, Ath
Du latin dans les sceaux et devises des tats-Unis
1. Qui transtulit sustinet
2. Esto perpetua
Palamde n18 janvier 2013 18
3. Ditat deus 4. Dum spiro, spero Animis opibusque parati
Quis separabit ?
5. Coronasti nos scuto bonae uoluntatis tuae 6. Nil sine numine
7. Ad astra per aspera 8. Ense petit placidam sub libertate quietem
Palamde n18 janvier 2013 19
9. Tuebor
Si quaeris paeninsulam amoenam
circumspice
10. Excelsior
11. Esse quam uideri 12. Sic semper tyrannis
13. Montani semper liberi 14.
Palamde n18 janvier 2013 20
15. Dirigo 16. Crescit eundo
17. Populus regnat 18. Labor omnia uincit
transferre, o, tuli, latum transporter sustinere, eo soutenir
esto impratif futur 3 p.s.
de esse
ditare, o enrichir
spirare, o respirer sperare, o esprer
separare, o sparer coronare,o couronner
petere, o demander quaerere, o rechercher
circumspicere, io regarder autour tueri, eor protger, surveiller
regnare, o rgner ire, eo, ii, itum aller
liber, era, erum libre excelsus, a, um lev, haut
perpetuus, a, um ternel paratus, a, um prt
asper, era, erum dur, pnible placidus, a, um tranquille, paisible
amoenus, a, um agrable
uoluntas, atis la volont numen, numinis la puissance divine
opes, opum les richesses astrum, i lastre
ensis, is lpe paeninsula, ae la pninsule
montanus, i le montagnard tyrannus, i le tyran
quam plutt que sic ainsi
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/63/Seal_of_Maine.svghttp://commons.wikimedia.org/wiki/File:NewMexico-StateSeal.svghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a4/Seal_of_Arkansas.svghttp://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/50/Seal_of_Oklahoma_(B&W).svg
Palamde n18 janvier 2013 21
Devise des USA
E(x) pluribus, unum
plures, es, a : plusieurs
Une autre directement inspire de la 4e Bucolique de Virgile (Ier av. J.-C.)
Vltima Cumaei uenit iam carminis aetas ;
magnus ab integro saeclorum nascitur ordo.
iam redit et Virgo, redeunt Saturnia regna,
iam noua progenies caelo demittitur alto
Verso du grand sceau des USA
sur les dollars amricains.
Palamde n18 janvier 2013 22
ultimus, a, um dernier Cumaeus, a, um de Cumes
iam dsormais carmen, inis le chant, la prdiction
integer, ra, rum non entam, nouveau saec(u)lum, i le sicle
nasci, or naitre ordo, inis lordre
redire, eo revenir Virgo, inis la Vierge Astre
regnum, i le rgne Saturnius, a, um de Saturne
progenies, ei la race demittere, o envoyer den haut
Cette activit a t propose des lves de la-
tin du troisime degr lors dune squence de
cours de plus ou moins deux fois 50 minutes.
Elle a t imagine pour coller lactualit de
llection prsidentielle amricaine. Les lves
ont t surpris par labondance des devises la-
tines (et grecque pour lune delles) choisies par
certains tats amricains.
Cette squence a trouv davantage dcho en 5e
tant donn que la Rvolution amricaine est au
programme du cours dhistoire.
Vous trouverez donc dans cet article, les objectifs
poursuivis, les documents utiliss et les con-
signes donnes aux lves ainsi que des re-
marques propres au droulement de la s-
quence.
Les objectifs taient les suivants :
- traduction et comprhension des devises
- lecture dimages symboliques
Peuvent tre ainsi abords ou revus :
- la valeur des cas
- laccord de ladjectif
- la dcouverte des allgories, des images pro-
pres au pouvoir
- une dcouverte et une rflexion sur les grands
principes fondant les tats et guidant les peuples
- la dcouverte de la 4e glogue de Virgile et le
mythe de lge dor
-
Les consignes taient les suivantes :
- traduire les devises des tats amricains
- retrouver les allusions la civilisation et la
mythologie romaine/antique
Nous avons commenc par lanalyse du grand
sceau (loccasion de rappeler le mot sigillogra-
phie !) des USA (devise, symboles) ; nous avons
poursuivi par la traduction des deux autres
devises au verso du sceau et des quatre vers de
la 4e glogue de Virgile ; puis nous avons clairci
les diffrents points culturels (la Sibylle de
Cumes, Saturne, la Vierge).
Les lves ont ensuite eu le temps de traduire
les devises des diffrents tats.
Les sceaux ont t projets, les devises traduites
et les allusions culturelles et mythologiques re-
trouves et expliques.
Allusions culturelles et mythologiques (liste non
exhaustive)
Prsence rcurrente des allgories de la Justice
(balance, glaive) et de la Libert (lance, bonnet
phrygien).
Minerve et ses attributs.
Les symboles du pouvoir (faisceaux).
Reprsentation du tyran (couronne, flau).
Prsence rcurrente de la corne dabondance.
Une fois les devises traduites, on peut
sintresser ce qui est important pour tel ou tel
tat : les ressources naturelles, le peuple, les
ressources conomiques, la divinit et compa-
rer avec dautres devises.
Dautres questions ont surgi :
Y-a-t-il un lien entre la localisation des tats, leur
date dentre dans lUnion et le fait que leurs de-
vises soient en latin ?
Pourquoi comme devise pour la Califor-nie : les chercheurs dor et la Silicon Valley ?
Quelle est lorganisation et limportance de
lenseignement du latin aux USA ?
Une squence insolite, facile mettre en place et
permettant de nombreux prolongements et dis-
cussions pour de jeunes citoyens1.
Catherine Jenard
Institut Saint Andr Ixelles
1 Les illustrations sont tires de http://commons.wiki
media.org/
On trouvera la page http://vuesdumonde.forum ac-
tif.com/t273-devises-latines un certain nombre de de-
vises latines.
Palamde n18 janvier 2013 23
Le saviez-vous ? tymologie
Pour en venir aux SUFFIXES
Prenons dabord un peu de recul et faisons le point en tymologie et en gestion mentale. Cest savoir
perdre du temps bon escient pour en gagner, je pense.
La gestion mentale
Il est clair que le principe mme de la gestion mentale est lvocation en esprit, active et durable,
bien distinguer de la perception par nos sens, immdiate et fugitive. Lune doit faire suite lautre,
elles sont complmentaires et indispensables si nous voulons structurer. Ainsi je dirais que la tl et
internet, cest de la perception ; non suivie dune phase active dvocation critique si possible cela
risque dtre dcousu, lacunaire et accidentel.
Lvocation
Si, dans un domaine bien dfini, nous mettons nos souvenirs en activit pour les faire remonter la
surface dans les 24 heures et de faon de plus en plus prcise, nous les fixons peu peu en les orga-
nisant et, chaque fois que nous rptons lopration activement, nous consolidons ce noyau. Cela
nous permet de toucher du doigt ce que nous avons mal accroch, de retourner la perception im-
mdiate (en posant des questions orales ou en rouvrant notre cours p. ex., en imaginant des procds
mnmotechniques plus personnels) et de raccrocher plus solidement ces lments au noyau orga-
nis.
Du coup nous devenons aptes retourner en phase de perception pour aborder de nouvelles informa-
tions. Et nous pouvons recommencer linfini.
Une sorte de boule de neige en somme.
Et nos lves dans tout a ?
Bien sr, avant mme de parler de la faon dont chacun peroit et voque, nous avons devant nous
des individus trs varis. Il faut de tout pour faire un monde, nest-ce pas ? Et puis, ce ne sont pas
vraiment des moutons, vous en conviendrez.
- Dans les meilleures conditions, il y a des com.posants et des op.posants, les uns qui vous font
demble confiance et sont prts vous emboiter le pas avant dadapter soi, dautres qui voient
avant tout les contre-indications et qui objectent en fronant le sourcil.
De temps autre, travailler dans lautre sens, ou lancer des dfis, cest efficace.
- Il y a aussi ceux qui aiment savoir do a vient, et ceux qui voudraient dabord savoir o a va, au-
trement dit les dcouvreurs et les inventeurs ou, en quelque sorte, les archologues et les ing-
nieurs.
Alterner les mthodes, remonter vers lamont, descendre vers laval.
- Il y a aussi les concrets et les abstraits je devrais dire plus concrets et plus abstraits car les six an-
nes du secondaire sont lhistoire du passage individuel du concret labstrait.
Faire dcouvrir aux uns labstrait, aux autres le concret qui se cachent lun derrire lautre. Cest
lenrichissement mutuel, chacun une corde de plus son arc.
Recourir la comparaison image, quelle soit visuelle, sonore ou autre, est cet effet trs intres-
sant. Pensez aux kins qui voient dans votre corps alors que vous ny voyez rien vous-mme : ceux
qui obtiennent votre collaboration la plus efficace trouvent une image vidente pour vous demander
un geste prcis ( Imagine que tu as de grandes oreilles et que tu dois les tirer vers le plafond ).
Dans un tout autre domaine, jai toujours aim dans les rptitions dorchestre comment un chef ob-
tient les effets dsirs au travers dimages concrtes quil suggre. Philippe Herreweghe, cest un r-
gal. Mais jai connu des chefs de chur plus modestes qui avaient cet art incomparable : ils voyaient
Palamde n18 janvier 2013 24
ce quils voulaient, ils parlaient nos sens. Chose qui nest pas le propre des intellectuels ou des
manuels : observez autour de vous.
Bref, tout qui trouve une image bien adapte est gagnant.
A examiner encore : quel type de perception ? quel type dvocation ?
En schmatisant trs fort, les uns voient une foule dimages et sont plus sensibles lespace : ils sont
dits visuels, les tableaux leur plaisent ; les autres entendent des sons et sont plus sensibles la suc-
cession dans le temps : ils sont dits auditifs et recourent volontiers au linaire, les dclinaisons p. ex.
Noublions pas non plus les autres, ceux qui sont touchs par les autres sens, les kinesthsiques qui
y associent des parfums, des gots, des gestes. Cest peut-tre plus difficile rencontrer mais cest
tout aussi respectable.
Ne rvons pas : personne nappartient un type unique, je veux dire quil est on ne peut plus frquent
de cumuler en proportions variables les diffrents types dapproche et cest tant mieux, cest une ri-
chesse (pour autant que ce ne soit pas parasite, nous y reviendrons).
Et puis trs souvent, le tout est accompagn dun discours sous-jacent, dont la voix peut tre la repro-
duction systmatique du sujet qui a parl, ou bien alors une refonte en je par celui qui voque ou
encore des mots crits.
Laisser chacun la possibilit dutiliser indpendamment lune ou lautre voie. P. ex. le tableau, y
crire sans parler ; puis parler sans crire. Laisser lire seul ; puis laisser couter.
Hirarchiser ces approches ? Pourquoi ? Conforter les uns dans leur prtendue lite ? Enfermer les
autres dans leur complexe mal plac ? Non. Dabord, cest fermer au lieu douvrir. Et pour tout dire,
cest faux. Mais faire connaitre chacun linverse de sa mthode, ce peut tre un fameux facteur de
dcouverte et de communication pour tous. Cest comme compter en base 20 alors que nous
sommes quasi ns avec la base 10 dans le sang.
Oui, mais Vous direz que chaque enseignant a tendance utiliser ses propres modes de fonction-
nement. Bien sr, nous sommes des humains, non ? Et spcifiques chacun, non ? Mais le savoir
dabord, puis essayer dinverser le courant, de multiplier les approches, cest trs important et a
nous profite nous dabord. Si vous voulez voir changer quelquun, changez dabord vous-mme.
Vous ne serez nullement perdant1.
Evidemment, la gestion mentale, ce nest pas que a. Mais restons-en l pour linstant.
***
Ltymologie
Cest retrouver le vrai (< gr. tumos) sens des mots. a veut dire quoi, vrai ? Le sens premier do
tous les autres ont pu dcouler, nest-ce pas ? Et quest-ce qui peut dabord tre vrai pour un homme
des cavernes, lpoque o le langage est n, sinon un tre anim ou une chose bien concrte avec
des caractres bien nets ?
Observez le parcours dun tout jeune enfant. Ds quil devient capable de nommer un objet (en vous
imitant simplement), il peut en saisir les caractristiques essentielles et appliquer lui-mme ce nom
dautres objets ayant mmes caractristiques. Plus tard, il pourra appliquer ce nom dautres ralits
qui sont hors de porte de ses sens ou dans sa tte. Et le voil en route pour labstrait. Eh bien, je
crois que ltre humain, depuis les origines du langage, a procd de mme. Autrement dit, il est parti
du concret vers labstrait.
La preuve ?
Jen vois une immdiate dans le fait que le latin est une langue de paysans. On en trouve donc des
traces videntes chaque page dun vocabulaire de base un peu srieux et depuis belle lurette, ob-
servez-les2.
Jen vois une deuxime dans lorigine mme du mot abs.trait < ABS.TRACTVM = tir (loin) de Mais
tir de quoi ? De quoi dautre que du con.cret < CON.CRETVM < CVM = en concentrant + CRE.SCERE
= devenu un solide par concentration ?
Palamde n18 janvier 2013 25
Jadopte pour ma part le parti pris suivant : celui qui saisit parfaitement une ralit concrte avec ses
caractristiques devient mme de saisir limage qui en est tire. Et partir de ce concept, il a la
premire clef du langage abstrait qui nest pas forcment nbuleux, terne et insipide.
***
Revenons maintenant sur terre, et situons bien les SUFFIXES.
Pr.fixe suf.fixe. Le pr.fixe est en tte dun mot, devant la racine, le suf.fixe est en queue, par
derrire. Comme cela a lair simple !
Oui, pour le prfixe, on ne peut pas le manquer : un vieux de la vieille, invariable, qui ne sest pour
ainsi dire pas altr depuis les origines puisquil tait en dbut de mot, en zone protge, et qui pour
se fixer la racine na eu adapter quune lettre au grand maximum.
Le sens ? Celui bien concret des origines + toutes les images qui en dcoulent vers labstrait. Avec
quelques restrictions ou largissements fortuits au passage du latin au franais pensez DE-/DIS-
et RE-. Assez immuable au total, en quelques millnaires.
Certainement non, pour le suffixe, le pauvre ! Dabord il na pas dexistence indpendante comme la
plupart des prfixes. Puis, il doit trouver saccrocher, gauche, la racine racine ventuellement
largie pour se trouver, droite, nez nez avec la finale essentiellement variable dans les langues
flexion. Et encore ! sil ne doit pas composer avec un autre suffixe ! Scraser ou jouer des coudes
pour saffirmer, sans oublier quil doit prendre en charge laccent latin ! Oui, le suffixe peut tre bien
difficile isoler.
Et ct sens ? Nen parlons pas ! En latin, passe encore. Du latin au franais ? Glissements, analogies,
et mme inversion complte entre tion et ment p. ex. On y perd son latin.
Je noircis peine le tableau. Oui, cest un dur chapitre.
En contrepartie
Ce qui est sr dabord, cest que le pr.fixe est srement sous-estim parce que, omniprsent depuis
toujours, on croit que son sens sest us au point de devenir insignifiant et presque interchangeable.
Eh bien non, il garde toujours mme valeur si on veut bien y prendre garde. Je me rpte : jai vrifi
dans Lucrce, chaque prfixe employ garde sa valeur intrinsque qui claire le sens de lensemble.
On aurait donc tort de croire que le compos a exactement le mme sens que le simple, il comporte
une indication concrte en plus et bien utile.
Ce qui est trs diffrent par ailleurs, cest que le suf.fixe peut faire passer un mot dune catgorie
grammaticale une autre, dun genre lautre, de linvariable au variable. Ainsi, partir dune mme
racine porteuse de sens, on peut avoir verbe, nom, adjectif ou adverbe grce au jeu des suffixes. Et
cela, cest un pouvoir important que ne possdait pas le prfixe.
Rappel : dans le chapitre de La FOUDRE , nous avons rencontr des suffixes de ce type.
De la racine FVLG- qui suggre un clat bref et intense, on peut avoir
un verbe FVLG.ERE = briller fort et court avec vacarme,
un nom neutre trs concret FVL(G).MEN = la foudre,
un autre nom neutre trs concret FVLG.VR = lclair, la foudre,
un nom masculin plus gnral, plus conceptuel FVLG.OR = lclat de la foudre,
puis un adjectif FVLG.IDVS = lclat bref et brillant.
Et ce nest pas tout puisquon peut encore sur.suffixer, p. ex. FVLG.ESC.E.RE qui marque le commen-
cement de laction ou de ltat, etc. Avec dautres racines, .ESC.ENT.(em), .ESC.ENT.IA. Ou encore
.ID.ARE ou .MIN.ARE
***
Cette fois, lvocation vient en fin de parcours. Pourquoi ? Parce que nous en repartirons la fois pro-
chaine. Nous navons fait aujourdhui quassurer les bases. Je vous laisse donc de petits devoirs.
Palamde n18 janvier 2013 26
Dabord en GESTION MENTALE.
1) Bien se remmorer ce quest la voie populaire et la voie savante, cest une notion essentielle entretenir perptuellement.
R. La premire, populaire en sabots, est venue pied du fond des ges comme le disait si bien
Julos Beaucarne ; elle est particulirement tributaire de laccentuation latine. La deuxime est celle
dun mot latin disparu qui a t repch un moment donn de lhistoire du franais par des gens qui
savaient encore le latin ; laccentuation latine ny a pratiquement aucun poids. Dans la forme, cest
presque de larchasme pur et simple.
2) Dans la voie populaire, une autre notion essentielle est donc celle de laccent latin qui a jou un rle primordial.
R. Laccent latin a sa place en remontant partir de la fin du mot, tantt sur la pn.ultime (= ?) si elle
est longue (AMA.RE, MONE.RE, AVDI.RE), tantt sur lant.pn.ultime (= ?) si la pn.ultime est brve
(VINC.E.RE, CAPE.RE < *CAPI.RE).
Dans un mot de deux syllabes, cest donc toujours la 1e qui cope systmatiquement (ES.SE, VEL.LE,
FER.RE). Soit dit en passant, les infinitifs nous servent volontiers dexemples parce que la valeur de la
pnultime doit y tre connue.
La syllabe accentue laisse toujours des traces importantes Pensez CIVI.TATE(m) et autres langues
romanes.
3) En ai-je dj parl ? La tendance naturelle de la langue alterner C V C V C V comme dans le mot : l o c o m o t i v e.
R. La vraie C(onsonne) fugitive ne peut exister sans une vraie V(oyelle) durable qui la fait sonner. Les
liquides sont des semi-consonnes parce quelle peuvent se prolonger comme un liquide avant que ne
sorte une voyelle (on peut dire un LLLLLL qui dure). Les semi-voyelles comme I et V (= U) se recon-
naissent au fait que, tout en tant voyelles durables en latin, IIIII et VVVVV, elles sont en position de
consonnes et sont capables de se combiner avec dautres voyelles et devenir Y et W dans la pronon-
ciation.
En TYMOLOGIE ensuite.
4) Je vous demande aussi de retrouver le premier train ancien de suffixes latins qualits bien phy-siques que nous avons rencontr et dont nous avons prpar un tableau complter suite au
chapitre de la FOUDRE ( Aprs la FOUDRE ).
5) Souvenez-vous que nous avons aussi rencontr dautres suffixes, notamment un deuxime train de suffixes en TOR (-SOR/-XOR) et TIO (-SIO/-XIO) + -MEN/-MINIS Nt ou MENTVM Nt, dj dans
le chapitre de la foudre. Je vous demande donc den retrouver dans le vocabulaire de base
quelques sries varies pour bien en saisir le rle varies, jinsiste, les verbes en ARE tant
devenus lgions par facilit.
Merci. Bon travail. ( suivre)
3Marie-ve DUQUENNE
1 Ce nest pas moi qui lai dit : voir la clbre mthode du Docteur Thomas GORDON. 2 Pour ne citer que ceux que jai connus dans lenseignement libre, Gilbert TIENNE chez Dessain , la collection
LAVENCY chez Duculot. Par ailleurs, trs rvlateurs sur ce point : les cahiers du CeDoP de Madame Ghislaine VIR,
Autour du vocabulaire latin, fascicule 1, surtout le chapitre 1 sur lEvolution du sens des mots, p. 25 etc.
Palamde n18 janvier 2013 27
Bibliographie
La prsente bibliographie, clture le 21 dcembre 2012, est le reflet de lectures personnelles sus-
ceptibles dintresser des professeurs de langues anciennes, soit titre personnel, soit dans leurs
cours. Elle na nullement la prtention dtre exhaustive.
Si vous avez dautres propositions de lectures nhsitez pas, communiquez-les !
Articles de revues
(2012) La sculpture grecque : archaque, clas-
sique, hellnistique, Histoire Antique et Mdi-
vale, H.-S., 32.
Un numro richement illustr divis en trois
grands chapitres. Le premier consacr la
sculpture grecque, ses priodes, types et styles,
un deuxime intitul de la carrire au
sanctuaire , le troisime consacr ltude de la
sculpture grecque. Chaque article prsente une
courte bibliographie ; une bibliographie gnrale
conclut le numro.
(2012) Le temps chez les Romains : perception,
mesure et instruments, Dossiers dArchologie,
354.
Un numro richement illustr consacr au temps
(cadrans solaires, horloges dans la vie quoti-
dienne, le soleil, larme romaine et le temps, le
temps et lternit).
Une courte bibliographie complte les diffrents
articles.
(2012) Versailles et lAntique : exposition au ch-
teau, Dossier de lArt, 201.
Une prsentation de lexposition qui se droule
au Chteau de Versailles jusquau 17 mars
2013.
(2012) Le creuset gallo-romain, Dtours en
France, H.-S. collection, 54-63.
Une prsentation richement illustre de diff-
rents monuments gallo-romains en lien avec le
sacr (Sanctuaire de Sanxay, temple Mercure
au Puy-de-Dme).
Ce numro hors-srie est consacr aux secrets
des lieux sacrs en France.
(2012) Monomanie tous les tages, Virgule,
102, 12-13.
Ladjectif grec et ses drivs.
(2012) Un remde abracadabrantesque, Virgule,
101, 11.
(2012) Au temps des gaulois en Aquitaine, Arko
Junior, 202, 8-15.
(2012) Femina. Natre et tre femme en Gaule
romaine, Arko Junior, 201, 8-15.
(2012) Les naumachies, Arko Junior, 201, 28-
34.
(2012) Plutarque, Histoire Junior, 13, 38.
(2012) Apollon, Arko Junior, 200, 18-25.
(2012) Le vin des Romains, Arko Junior, 200,
30-35.
(2012) La grande histoire des jeux dans lAnti-
quit et au Moyen ge, Le Petit Lonard, 175,
24-28.
(2012) La lgende de Ddale et Icare en BD, Le
Petit Lonard, 175, 38-41.
(2012) Vnus, pin-up de la mythologie et des
arts, Le petit Lonard, 174, 26-29.
Une brve biographie de la desse ainsi que des
reprsentations de celle-ci dans lart.
(2012) Il tait une fois Vnus et le Jugement de
Pris, Le petit Lonard, 174, 39.
(2012) Fresques romaines dOplontis. Lenchan-
tement des oiseaux, LArchologue, 123, 4-10.
(2012) Peinture funraire pr-romaine. Portraits
de femmes, LArchologue, 122, 4-11.
Vander Auwera, J., Bastiaensen, J. (2012) Jor-
daens et lAntiquit, Okv.
Sartre, M. (2012) La flche du Parthe, LHistoire,
381, 28-29.
Un livre rcent sur lorigine dune expression qui
prouve surtout la mauvaise foi des Romains.
Ory, P. (2012) Alix revient, LHistoire, 381, 34.
Jacques Martin est mort mais pas son hros
qui, devenu snateur, roule dsormais pour Au-
guste .
de Montremy, J.-M. (2012) La patience de John
Scheid, LHistoire, 380, 18-19.
Un portrait de lhistorien de la religion romaine.
Aziza, C. (2012) Lyon, capitale du pplum,
LHistoire, 380, 22-23.
La prsentation dune exposition qui se droule
Lyon jusquau 7 avril 2013.
Darthou, S. (2012) Premier concept dun lieu qui
nexiste pas, LAtlas des Utopies, La Vie-Le
Monde, 26-27.
Palamde n18 janvier 2013 28
Corre, M. (2012) Le paradis. Les jardins des m-
rites, LAtlas des Utopies, La Vie-Le Monde, 28-
29.
Larousse, V. (2012) Les villes mythiques. Entre
idalisation et mfiance, LAtlas des Utopies, La
Vie-Le Monde, 34-35. (Babylone, Alexandrie, J-
rusalem).
Ces articles font partie dun numro consacr
aux utopies, anciennes et contemporaines. Ar-
ticles de fond permettant dclairer cette ide
sous diffrents aspects fort varis.
Bensard, . (2012) De bronze et de marbre. Les
trsors antiques de la Ville ternelle, Dossier de
lArt, 201, 86-93.
Bensard, . (2012) Le Laocoon. Du chef-duvre
licne, Dossier de lArt, 201, 94-95.
Karoly-Papachristopoulos, E. (2012) Larcho-
logie grecque la drive ? Un patrimoine me-
nac au cur de lEurope, Archologia, 504, 10-
15.
Cranon, S. (2012) Bronze. Six millnaires de
beaut, Archologia, 504, 16-25.
Prsentation dune exposition se droulant
Londres.
Hibernie, E. (2012) Mdecins romains : entre la
science et les dieux, Archologia, 504, 58-63.
La prsentation de lexposition Quoi de neuf
docteur ? qui se droule jusquau 15 janvier
2013 au Forum antique de Bavay.
Delestre, X. (2012) Un trophe en bronze unique,
Archologia, 504, 64-71.
Mansouri, S. (2012) Le barbier et la marchande
de poireaux, LHistoire, 380, 84-89.
Caillet, G. (2012) Leptis Magna : la Rome des
sables, Le Figaro Histoire, 4, 102-111.
Lorfvre, A., Ce cher vieil Alix, Le Soir,
24/09/2012, 40-41.
Entretien avec les auteurs de la BD Alix Sena-
tor .
Ferdire, A. (2012) Les agglomrations secon-
daires de la Gaule romaine, LArchologue, 123,
12-21.
Diffrentes agglomrations gauloises sont en-
suite prsentes dans des articles plus spci-
fiques.
Menulis, F., Lontcho, F. (2012) Dodone (pire,
Grce) le sanctuaire o Zeus sexprimait,
LArchologue, 123, 60-67.
Gendron, S. (2012) Noms dauberges et de re-
lais, LArchologue, 123, 68-69.
Coulon, G. (2012) Le foulon, LArchologue, 123,
70-71.
Melmoth, F. (2012) Palais romains, LArcho-
logue, 122, 12-45.
Sont voqus dans le dossier, le Palatin et ses
palais, le palais de Diocltien Split, le palais de
Trves ainsi que le palais de Chiragan. Chaque
article est bien illustr par des photos, des plans
et des reconstitutions et est complt par une
courte bibliographie.
Charpentier, V., Phillips, C. S., Mry, S. (2012)
Les premiers centres de pouvoir chez les Celtes,
LArchologue, 122, 46-50.
Charpentier, V., Phillips, C. S., Mry, S. (2012) La
louve du Capitole rajeunie de 17 sicles,
LArchologue, 122, 53-55.
Menulis, F., Lontcho, F. (2012) Aphrodisias de
Carie (Turquie). Du sanctuaire grec la cit ro-
maine, LArchologue, 122, 58-67.
Gendron, S. (2012) Les noms de domaines gallo-
romains, LArchologue, 122, 68-69.
Coulon, G. (2012) Lingnieur topographe, LAr-
chologue, 122, 70-71.
Christol, M. (2012) Les sources crites et le sta-
tut de Glanum, Archothma, 24, 8-11.
Gazenbeek, M. (2012) La ville dans son territoire,
Archothma, 24, 12-17.
Augusta-Boularot, S., Gazenbeek, M., Paillet, J.-L.,
Trziny, H. (2012) Archothma, 24, 18-21.
Paillet, J.-L., Fabre, G., Augusta-Boularot, S.,
Gazenbeek, M., Mathieu, V., Roth Congs, A.,
(2012) Leau Glanum, Archothma, 24, 22-
27.
Brosse, F., Paillet, J.-L., Roth Congs, A., Trziny,
H. (2012) Urbanisme et architecture publique de
Glanum salyen, Archothma, 24, 28-35.
Brosse, F., Paillet, J.-L., Roth Congs, A., Trziny,
H. (2012) Urbanisme et architecture publique de
Glanum romain, Archothma, 24, 36-43.
Mathieu, V., Marcadal, Y., Roth Congs, A., Les
maisons, Archothma, 24, 44-49.
Girard, B. (2012) La socit Glanum, Archo-
thma, 24, 50-51.
Rosso, E., Tarpin, M. (2012) Les reliefs du mau-
sole des Iulii : un affichage social ? Archo-
thma, 24, 52-53.
Golosetti, R. (2012) Religions et pratiques ri-
tuelles Glanum, Archothma, 24, 54-57.
Girard, B. (2012) Les ncropoles de Glanum, Ar-
chothma, 24, 58-59.
Ces diffrents articles renvoient un dossier
consacr Glanum (Saint-Rmy-de-Provence),
cit des Salyens.
Palamde n18 janvier 2013 29
Lefebvre, L. (2012) La guerre chrmonidienne,
268/7 263/2 av. J.-C., Archothma, 24, 64-
71.
Les articles sont complts par une courte bi-
bliographie et un glossaire.
Hily, G. (2012) Aux sources du dieu Lugus, His-
toire antique et mdivale, 64, 14-17.
Hily, G. (2012) Mercure, linventeur des arts,
Histoire antique et mdivale, 64, 18-25.
Hily, G. (2012) Lug, le polytechnicien, Histoire an-
tique et mdivale, 64, 26-31.
Hily, G. (2012) Les malheurs de Lieu, Histoire an-
tique et mdivale, 64, 32-39.
Hily, G. (2012) La fte aux calendes daot, His-
toire antique et mdivale, 64, 40-43.
Ces diffrents articles, chacun complt par une
courte bibliographie, font partie dun dossier
consacr au dieu Lug.
Moureaud, S. (2012) Les mosaques de Thodo-
rias (Qasr el-Libya, Libye), Histoire antique et m-
divale, 64, 54-67.
Formoso, E. (2012) Des cadrans grecs au calen-
drier romain, Cahiers de Science et Vie, 134, 29-
33.
Un article dans un numro consacr
linvention du temps .
Testard-Vaillant, P. (2012) La naissance des
messageries clandestines, Cahiers de Science et
Vie, 133, 20-26.
On prsente ainsi rapidement le palindrome de
Sator, le chiffre de Csar, et le carr de Polybe.
Lemarchand, F. (2012) Dchiffrer ce que le
temps a effac, Cahiers de Science et Vie, 133,
33-40.
Mention est faite dans larticle dun palimpseste
prsentant des figures dArchimde ainsi que le
dchiffrage dune partition ancienne par Anne
Blis et son quipe.
Debroise, A. (2012) Lost in translation, Cahiers
de Science et Vie, 133, 41-48.
On prsente entre autres dans cet article le li-
naire A ainsi que le disque de Phaistos.
Ce numro de Science et Vie est consacr aux
codes et langages secrets.
Bernet, A. (2012) Le druide coupe le gui avec une
serpe en or, Historia-Ouest France Hors-srie,
47.
Bernet, A. (2012) Il ny a pas eu de sacrifice hu-
main, Historia-Ouest France, Hors-srie, 48.
Bernet, A. (2012) LAtlantide est situe au large
de Quimper, Historia-Ouest France, 49.
Bernet, A. (2012) Les Romains nont jamais en-
vahi lArmorique, Historia-Ouest France, 50.
Ces diffrents articles font partie dun numro
consacr aux ides reues sur la Bretagne.
Noyoux, V. (2012) Cahier Connaissances : la
Bourgogne gauloise, Dtours en France, 163, 75-
81.
Sont abords les sites dAlsia, de Bibracte ainsi
que le trsor de Vix.
Sekunda, N. (2012) La cuisine militaire grecque,
Prtorien Magazine, 24, 5-10.
Bey, F. (2012) La bataille de Raphia, Prtorien
Magazine, 24, 11-21.
Griffon de Pleineville, N. (2012) La Vie des C-
sars : Claude, Prtorien Magazine, 24, 23-24.
Chadburn, C. (2012) La bataille de Strasbourg en
357, Prtorien Magazine, 24, 29-36.
Griffon de Pleineville, N. (2012) Les ruines
dItalica, Prtorien Magazine, 24, 37-39.
Griffon de Pleineville, N. (2012) Trence, Prto-
rien Magazine, 24, 58.
Livres
(2012) Jordaens et lAntiquit, catalogue de lex-
position se droulant aux Muses Royaux des
Beaux-Arts de Belgique, jusquau 27 janvier
2013.
Parmi les trois grands peintres que sont Rubens,
Van Dijck et Jordaens, on a tendance prsenter
ce dernier comme le peintre de la bourgeoisie,
des banquets etc. Pourtant il a peint de nom-
breuses toiles reprenant des sujets mytholo-
giques. Cest la prsentation de ces uvres, la
comparaison de celles-ci avec dautres tableaux
ou tudes qui sont proposes dans ce catalogue.
Une abondante bibliographie slective complte
le catalogue trs richement illustr.
Bader, P., Dasen, V., Kramar, C., Maire, B., Ros-
sier, L. (2010) Quoi de neuf docteur ? Mde-
cine et sant lpoque romaine : Catalogue de
lexposition du Muse romain de Nyon, prsente
au Forum antique de Bavay jusquau 15 janvier
2013.
Funari, P.P., Pollini, A. (2012) Mercato : le com-
merce dans les mondes grec et romain, France,
Paris : Les Belles Lettres (collection Signets).
Ceci nest pas un livre sur les footballeurs.
Pourtant lon trouve de tout sur les tals des An-
ciens : des esclaves bien sr, mais aussi des
fruits, des lgumes, des chevaux, des profes-
seurs, des potes, des petites filles et parfois des
hommes daffaires vreux. Au cur de la cit
grecque et de la ville romaine, lagora et son
quivalent latin, le forum, ont aussi inspir une
rflexion conomique, sociologique et philoso-
phique trs pousse, souvent diffrente de la
Palamde n18 janvier 2013 30
ntre et propre lenrichir. Critiques, logieux,
ironiques voire sarcastiques, les plus de cent ex-
traits de Mercato offrent un joyeux aperu du
march antique sous toutes ses facettes, so-
ciales, politiques, religieuses mais aussi pra-
tiques et comiques. voquer lconomie antique,
en percevoir laltrit, cest plonger dans la vie
quotidienne des Anciens, mais galement ac-
crotre notre esprit critique et acqurir un regard
plus avis sur le monde contemporain. Con-
sommez intelligent et faites vos courses avec
Aristophane, Cicron et Platon ! (4e de cou-
verture)
Richard, A., Buffetaut Y. (2012) Nos anctres
gallo-romains, France, Louviers : Ysec.
Ce livre nous apprend dcouvrir la vie quoti-
dienne des Gallo-Romains en 35 thmes qui
permettent de rpondre toutes les questions
que lon se pose. Comment sest faite la romani-
sation ? Loccupation romaine tait-elle pesan-
te ? Les Gallo-Romains taient-ils diffrents des
Romains ? Parmi les sujets traits, on trouve :
les peuples gaulois, lhabitat avant la conqute,
la guerre des Gaules, le dcoupage romain de la
Gaule, les voies romaines, les villas, les villes, les
sanctuaires, les amphithtres et les thtres,
les thermes, les esclaves, la nourriture, les
croyances, les premiers chrtiens, les invasions
barbares Quelques figures apparaissent aussi :
Vercingtorix, Ausone, Jules Csar, Sidoine
Apollinaire. (4e de couverture)
Badel, C. (2012) Atlas de lEmpire romain. Cons-
truction et apoge : 300 av. J.-C.-200 apr. J.-C.,
France, Paris : Autrement.
Plus de cent cartes pour comprendre les causes
et les effets de limprialisme romain. (4e de
couverture)
Meyer, M. (2012) Rome et la naissance de lart
europen, France, Paris : Arla.
LEurope actuelle est lhritire de la Rome an-
tique, mosaque de nations unies par une mme
culture dans un empire stendant de lEspagne
la Turquie en passant par lAfrique du Nord. La
littrature, larchitecture, la peinture y ont t un
langage commun, un ferment dunit, de coh-
rence, en jalonnant des vastes territoires de
nombreux forums, aqueducs, sculptures et
autres thtres. (4e de couverture)
Bouch, P., Cerisier, E . (2011) La vritable his-
toire de Titus le jeune Romain graci par
lempereur, France, Montrouge : Bayard Poche.
Rome tout dbut du 2e sicle aprs Jsus-
Christ. Lempereur Trajan rgne sur lEmpire ro-
main quil a men au sommet de sa puissance.
Titus a onze ans. Il connait comme sa poche la
plus grande ville du monde quil arpente en ven-
dant des beignets. Une chance car savoir se
dbrouiller dans ce ddale lui sauvera la vie !
(4e de couverture)
Nessmann, P. (2012) Dans la nuit de Pompi,
France, Paris : Flammarion.
Ctait le dbut de laprs-midi Pompi, mais
il faisait aussi sombre quen pleine nuit. Le mont
Vsuve tremblait, rugissait, crachait un pais
nuage de pierres et de cendres. Les survivants
fuyaient dans les rues. Pourquoi les dieux se d-
chanaient-ils ainsi ? Cest alors que jai vu Lucia,
Ursus puis Aulus sabriter sous le porche (4e
de couverture)
Un petit dossier documentaire complte ce ro-
man.
Bandes dessines
Ford, C. (2012) Lodysse de Zozimos (volume 2)
France, Bussy-Saint-Georges : et l.
Chaillet, G, Rousseau, D. (2012) La dernire pro-
phtie t.5 : la Foudre et la Croix, France, Gre-
noble : Glnat.
Les Barbares sont aux portes de Rome. Dans
un campement proximit de Ravenne, des
loups sattaquent aux troupes de Flavien. Beau-
coup y voient l un mauvais prsage. Mais le
prfet de Rome nest pas au bout de ses pei-
nes Accus tort dagression, il doit prendre la
fuite et vivre dans la clandestinit jusqu ce que
la vrit clate et que la Dernire Prophtie
saccomplisse. (4e de couverture)
Ainsi se clt une srie commence en 2002.
Martin, J., Corteggiani, F., Venanzi, M. (2012)
Lombre de Sarapis, Belgique, Bruxelles : Cas-
terman.
Le fils de Csar et Cloptre a t enlev, Csar
envoie Alix Alexandrie pour enquter sur la dis-
parition du jeune enfant
Pourraient tre utilises en classe et illustres
par la BD des notions comme les voyages entre
Rome et lgypte, le port dOstie, la ville
dAlexandrie, Cloptre et son entourage etc.
Une prsentation du 31e album dAlix est faite
par son dessinateur, M. Venanzi dans lAvenir du
13 novembre 2012 :
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?ar-
ticleid=DMF20121113_00230922
Catherine JENARD
Institut Saint-Andr, Ixelles
Palamde n18 janvier 2013 31
Un parfum de Grce
Il y a un an, je vous proposais des kourabiedes
pour les ftes de fin d'anne. Cette fois, voici
une petite friandise aussi bonne que jolie pour la
prsentation, et qui ne demande pas trop de
temps. La recette grecque est une prparation
traditionnelle et prvoit que l'on pile soi-mme
les amandes, sans doute rcoltes sur son
terrain. J'espre ne pas tre iconoclaste en
disant que l'on peut effectuer la prparation en
utilisant des amandes dj piles. Autre
prcision : la "galette" sert lier et ne me semble
pas indispensable, a dpend de l'aspect de
votre pte et donc de la quantit de blanc d'uf.
Je ne peux que vous redire ce que j'crivais
alors : "Laisser se rpandre dans nos demeures
ces odeurs de fte, dguster ces biscuits
savoureux, c'est aussi une manire d'apprcier la
culture et les traditions d'un pays que nous
aimons." Comme l'an pass, la recette reprise ici
est celle propose par Nicolaos Tselementes, un
tout grand cuisinier grec qui, dbut XXe sicle,
publia un livre de cuisine devenu tellement
clbre que le mot "Tselementes" est aujourd'hui
devenu un nom commun qui dsigne un "livre de
recettes". Vous trouverez de nombreuses re-
cettes grecques sur le site http://www.gamos-
guide.gr/syntages-mageirikis.php d'o est ex-
traite celle prsente ici. La traduction est per-
sonnelle, et j'ai voulu la garder assez proche du
texte grec pour que cette recette puisse tre
propose en classe des lves.
Puisse cette gourmandise gayer votre table et
les visages de ceux et celles que vous aimez !
Marie-Bernadette MARS
Collge Saint-Barthlemy, Lige
4
1
3 a
1/2 , ,
.
,
, , , 1-2
. ,
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, ,
. , ,
.
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, 15'-20'
.
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.
!
Palamde n18 janvier 2013 32
Ptisseries aux amandes
Ingrdients
4 tasses th d'amandes effiles
1 tasse th de sucre fin
3 blancs d'ufs
Arme de vanille ou de cannelle
tasse th de galette, un peu de fleur d'oran-
ger, sucre impalpable
Prparation
Nous bouillantons et pluchons les amandes.
Nous les pilons dans un mortier, pour qu'elles
deviennent comme du grumeau, en ajoutant
galement, petit petit, 1-2 poignes de sucre.
Ds qu'elles sont piles, nous ajoutons aussi le
sucre restant et, en mme temps, les blancs
d'uf, l'arme et la galette. Nous mlangeons
bien le tout, pour que cela devienne une masse.
Nous modelons les amandes en forme de poire
et enfonons au sommet de chacune un clou de
girofle, pour les faire ressembler des poires.
Nous les talons dans un moule ou sur une
plaque, lgrement beurre, et les faisons cuire
four modr de 15 20 minutes. Lorsqu'elles
sont moiti refroidies, nous les trempons, une
une, dans la fleur d'oranger et les recouvrons de
sucre impalpable.
Bon apptit !
Ad Valvas
Formation CECAFOC Lutilisation interactive du Web, maitrise des
outils pour dvelopper une pdagogie nouvelle
en langues anciennes. Louvain-la-Neuve, 19
mars 2013.
Rencontres grecques Mercredi 24 avril 2013 lInstitut du Sacr-
Cur Mons.
http://isc-mons.be/isc-mons/index. php?page
=5&act=7
Rencontres latines Mercredi 13 mars 2013 Louvain-la-Neuve.
http://www.rencontreslatines.be/Edition-
2013.htm
Palamde n18 janvier 2013 33
diteur responsable
Frdric Dewez frederic.dewez@segec.be
Comit de rdaction
lie Borza
Lisa Claus
Patrizia De Zan
Stphanie Groulard
Pascal Hubert
Catherine Jenard
Carine Lebedelle
Marie-Bernadette Mars
Relecture
Yvan Balzat
Franois-Xavier Druet
Avec la collaboration du comit dexpertise disciplinaire
Les articles nengagent que leurs auteurs et nengagent ni la commission de secteur ni la FESeC.
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