Transcript of Résistances au quotidien - Site Internet
Résistances au quotidienV et croix de Lorraine
L’Amiral Émile Muselier, d’origine lorraine, devient en juillet
1940 le commandant des Forces navales et aériennes françaises
libres. En souvenir de sa région, il fait apposer la croix de
Lorraine sur les pavillons des bâtiments de la France libre.
Celle-ci devient rapidement l’emblème et le symbole de la France
libre, et de la Résistance française.
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 1866
En mars 1941, la radio de Londres (BBC), dans son programme en
français, incite à inscrire le V de la victoire sur les murs de
France.
Les murs et les chaussées se couvrent de ces signes parfois
associés (la croix de Lorraine dans le V).
Un exemplaire des papillons apposés sur les immeubles du centre de
Périgueux dans la nuit du 8 au 9 avril 1941.
Le sous-préfet de Nontron relève une vingtaine de V inscrits à la
peinture en une nuit.
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 1866
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 1866
Le gouvernement de Vichy prend conscience de l’ampleur du mouvement
et de sa capacité de mobilisation : des mesures répressives sont
mises en œuvre rapidement.
Mais les patriotes et résistants sont doués pour trouver des
astuces très inventives afin de multiplier les signes de
Résistance.
Jeanne Grillon explique comment, elles et ses amies, faisaient
porter la croix de Lorraine à leur insu aux soldats
allemands.
Ripostes
Le Préfet de la Dordogne, conformément aux directives de Vichy du
18 avril 1941, demande que les inscriptions soient effacées au plus
vite, notamment dans les campagnes.
Croix de Lorraine
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Le régime nazi mais aussi l’État français du maréchal Pétain,
ripostent à ces signes de la Résistance en organisant des campagnes
de propagande sur le front des signes et symboles.
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 1833
En juillet 1941, l’Allemagne nazie répond aux signes de la
résistance gaulliste. Le V est à son tour utilisé par les nazis
pour affirmer leur victoire en Europe.
À Paris, la tour Eiffel porte un immense V assorti d’une banderole
en allemand : « Deutschland siegt auf allen fronten » (l’Allemagne
est victorieuse sur tous les fronts).
Tract de la Propaganda Abteilung découvert le 19 juillet 1941 sur
les vitres des wagons de voyageurs, à Mussidan. Selon un témoin, de
nombreux exemplaires avaient été apposés par deux femmes allemandes
en gare de Bordeaux Saint-Jean.
Mais cette affichette est aussitôt détournée au profit de la
Résistance : un rapport du commissaire de police spéciale de
Périgueux en date du 21 juillet 1941 indique que si ces affichettes
n’ont pas été arrachées, « certaines ont été amputées soigneusement
de leur partie inférieure de manière à laisser subsister seulement
le V, insigne de la propagande gaulliste » (Archives
départementales de la Dordogne, 1W1833, 21 juillet 1941).
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 1833
Carte postale de la propagande de Vichy incitant les Français à la
récupération des métaux non-ferreux.
Découverte en novembre 1941 sur la voie publique à Périgueux, elle
a été détournée, portant des inscriptions en faveur de la
Résistance.
Claudette Hauswirth, alors âgée d’une quinzaine d’années en 1941,
est indignée par la défaite et la collaboration. Elle explique
comment elle protesta contre la récupération des métaux.
Protester contre la collaboration économique
Les boutons
Hauswirth Claudette
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Les moyens d’informations (presse, radio et cinéma) sont contrôlés
et encadrés par l’État Français du maréchal Pétain.
Les actualités cinématographiques, alors au service du régime de
Vichy mais aussi de l’Allemagne, provoquent des réactions dans le
public : certains manifestent leur désaccord, et les séances
d’actualités sont parfois houleuses. Les autorités font alors
surveiller les cinémas par des policiers en tenue présents dans les
salles.
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 3318
Le 5 mars 1943, la main courante du commissariat de Périgueux fait
état de sifflets durant les actualités cinématographiques au Rex,
malgré la surveillance exercée.
Au cinéma : les actualités
Archives départementales de la Dordogne, 1 W 3318 Détail de la main
courante du commissariat de Périgueux, 5 mars 1943.
Jeanne Grillon explique comment avec ses amies elle parvenait,
malgré la surveillance, à perturber les séances d’actualité au
cinéma de Périgueux.
Cinéma
Bertin-Maghit Jean-Pierre, Les documenteurs des années noires. Les
documentaires de propagande, France 1940-1944, Nouveau monde
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Chirat Raymond, La vie culturelle dans la France occupée, Paris,
Gallimard, collection Découvertes, 2009.
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Perrin, 2005.
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Greff Jean-Pierre, Wlassikoff Michel, Delangle Philippe, Signes de
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Bibliographie indicative
Ripostes
Au cinéma : les actualités