Post on 17-Jun-2020
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tout public à partir de 7 ans mise en scène David Gauchard création collective L’unijambiste
[Inuk] mélange les disciplines avec inspiration. Entre anecdotes quotidiennes et vrai regard humain sur leur condition aujourd’hui, broyés par le mode américain, David Gauchard et son équipe signent une belle initiation et un bel hommage à cette culture mécon-nue. Aux talents d’Emmanuelle Hiron et Nicolas Petisoff pour le jeu, il faut ajouter la performance «beatbox» de L.O.S, la partition musicale originale électro d’Arm et l’excellent travail graphique de David Moreau.
Dans la magie du Grand NordPour la première fois, David Gauchard s’adresse au jeune public.(...) Mais le propos dépasse le jeune public. (...) Peu importe l’âge pour se laisser emporter par la poésie et la beauté d’un spectacle parfaitement élaboré, qui se dévoile à la manière d’un livre d’image, esthétique et magique à la fois.David Gauchard a questionné, avec un regard émerveillé et en évitant les clichés, l’avenir d’un peuple patient et sage. Ainsi [Inuk], au plus proche du quotidien, revêt une dimension profondément humaine.
C’est aussi une première tentative pour David Gauchard que l’on connaissait jusque-là pour ses mises en scènes, souvent remarquables, de grands classiques Shakespeariens. [Inuk] est comme «un livre d’images» explique-t-il. (...) C’est même la principale caractéristique
David Gauchard et ses collaborateurs sont revenus du Nunavik avec un spectacle composite, entre documentaire et poésie, qui
générationnelles, invasion du monde moderne, rapport dégradé à la Nature, le tout sur fond, naturellement, de réchauffement climatique. (...) Car à travers l’histoire des Inuit, c’est bien sûr celle des hommes qui se joue, celle d’une Humanité toute entière oublieuse de son inscription dans la Nature, et qui risque fort de le payer demain.
Pas de narration classique mais un enchaînement de saynètes toutes axées sur le ressenti. En travaillant à l’extrême les éléments
(...) Gauchard instille une poésie très douce et sans angélisme à hauteur d’enfant concomitamment à un discours politique à destination des grands à lire sur des cartouches. Avec un effort constant prêté à la forme (...), le fond du propos est puissamment et sensitivement transmis.
[Inuk]À quoi bon raconter une histoire avec Inuit, quand on sait qu’«il y a plus de récits sur les Inuits que d’Inuit» ? David Gauchard et ses compagnons de L’unijambiste ont raison, pour évoquer le Nanuvik il vaut mieux éviter toute narration. Adopter la logique du rêve. Ou son absence de logique. Dans [Inuk] comme dans tous les rêves, tout est permis. Un pingouin bipède peut pêcher à la ligne et sortir d’une glacière un poste de radio. Un phoque peut dormir dans un sac de couchage et toute cette faune anthropomorphe composer des tableaux vivants sur le hip hop de Arm et L.O.S. (...) La poésie d’Inuk n’est jamais gratuite. Libre à chacun de rester dans l’enchantement ou de dérouler
l’intelligence des plus jeunes, encore trop rarement sollicitée dans les spectacles français jeune public.
Cette pièce très visuelle, porteuse d’un texte léger, poétique, et d’une musique signée Arm, est un enchantement pour les yeux, l’oreille, le coeur. (...) Pourtant, l’oeuvre est aussi un document. Elle peint la vie des Inuit d’aujourd’hui et d’hier. (...)Le propos n’a rien de didactique. Il se donne avec grâce et délicatesse au fil d’une esthétique finement colorée. Grâce à elle, une nature grandiose est présente sur scène, stylisée, tout comme des phoques, pingouins, rennes et ours blancs. Que va devenir cette nature, le monde ? La pièce évoque les dégâts causés par l’homme. Or détruire la planète, c’est se détruire soi-même. Mais l’espoir pointe, une lueur, portée par la langue inuit. Superbe.
L’unijambiste -
wk4 [Inuk] L’unijambiste
L’unijambiste - La Villatte – 23500 St Quentin la Chabanne Tél. 06.75.37.38.29 - Fax 05.55.66.44.67 - e-mail unijambiste@orange.fr
Association régie par la Loi de 1901 - SIRET 432691582 00030 - APE 9001Z – Licences n°2-1013323 et n°3-1013324
wk4 INUK
Créé au Festival des Francophonies à Limoges, Inuk traite avec originalité du devenir des Inuit. Un
spectacle tout public de grande actualité.
Après dix ans de Shakespeare, David Gauchard a voulu changer d’air et s’atteler à un spectacle tout
public. Et comme son grand-père était un pêcheur terre-neuvien, c’est de famille chez lui que de vouloir
partir dans le Grand Nord. David Gauchard a donc choisi de rallier Kangiqsujuaq, dans le Nunavik, région
arctique rattachée au Québec, pour s’y imprégner de la culture et de l’histoire des Inuit. Lui et ses
collaborateurs en sont revenus avec un spectacle composite, entre documentaire et poésie, qui traverse
avec délicatesse et efficacité bon nombre des problématiques de cette tribu esquimau : disparition des
traditions, dissensions générationnelles, invasion du monde moderne, rapport dégradé à la Nature, le
tout sur fond, naturellement, de réchauffement climatique. Bien sûr, tout ceci n’est jamais dit en ces
termes d’adulte, mais évoqué, suggéré dans une suite de séquences, souvent sans paroles, qui donnent
toute son importance à l’environnement sonore et visuel de la scène, ainsi qu’au langage des corps.
Par moments, on se dit que c’est bien joli mais un peu lisse. Puis rapidement l’audace des choix
esthétiques ramène à des pensées positives. Entre le pingouin, le morse, le caribou et l’ours blanc, il y
avait pourtant de quoi faire un spectacle à la mode Disney. Mais on en est loin. Car si le bestiaire est bien
présent, à travers masques et costumes aux présences étranges, presque absurdes, on découvre aussi
l’artisanat, l’art, le mode de vie, l’histoire d’une région colonisée et exploitée à des fins industrielles, les
croyances et les contes qui s’éteignent sous l’emprise de l’Occident. Autour d’un rectangle qui souvent
représente la banquise, les trois comédiens enchaînent les chorégraphies et les tableaux sans oublier
d’être drôles. Assis sur une glacière, ils font du kayak entre le beat-box de L.O.S et la musique de Arm,
jusqu’à ce que se lève une ultime aurore boréale. Le tout entrecoupé de témoignages audio et filmés,
avec notamment quelques extraits du fameux documentaire de 1922, Nanouk l’esquimau, signé Robert
Flaherty. Au cours de cette odyssée, on découvre également la langue inuit, ses signes et sa
prononciation gutturale. Dans cette langue, Inuit n’est rien d’autre que le pluriel d’Inuk, et Inuk
signifie « l’Homme ». Un titre parfaitement trouvé. Car à travers l’histoire des Inuit, c’est bien sûr celle
des hommes qui se joue, celle d’une Humanité tout entière oublieuse de son inscription dans la
Nature, et qui risque fort de le payer demain.
Eric Demey
6 janvier 2016
wk4 [Inuk] L’unijambiste
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wk4 [Inuk] est un des projets les plus intrigants de la saison jeune public 2015/2016. C'est aussi une première tentative pour David Gauchard que l'on connaissait jusque-là pour ses mises en scènes, souvent remarquables, de grands classiques Shakespeariens et de textes contemporains tout public. wk4 [Inuk] est comme "un livre d'images" explique-t-il. Il a raison. C'est même la principale caractéristique de cette création, sans textes ou presque, au graphisme léché et aux effets scéniques saisissants. wk4 [Inuk] est né du désir de découverte du Grand Nord que fréquentait son grand-père Terre-Neuvas. Entre théâtre de fiction, performance et théâtre documentaire, David Gauchard livre ici une rêverie onirique sur les sociétés animistes, leur rapport à la nature et une réflexion profonde sur les mondes finissants. Celui des Inuit comme le nôtre, menacé par le réchauffement climatique et la fonte des glaciers polaires.
CYRILLE PLANSON
Décembre – janvier - février 2016
wk4 [Inuk] L’unijambiste
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Hiver 2015
wk4 [Inuk] L’unijambiste
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Hiver 2015
wk4 [Inuk] L’unijambiste
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wk4 [Inuk] Festival Francophonies en Limousin
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Inuk , un enchantement
David Gauchard, metteur en scène coopérateur du CDN-théâtre de l'Union, a ramené d'une expédition dans le grand nord une oeuvre forte.
Inuk raconte la vie des Inuit, peuple premier de ces régions. Cette pièce s'adresse à tous dès 7 ans. Très visuelle, porteuse d'un texte léger, poétique, et d'une musique signée Arm, elle est un enchantement pour les yeux, l'oreille, le coeur. Le jeu d'Emmanuelle Hiron, Nicolas Petisoff et du beat boxer L.O.S crée, associé aux nouvelles technologies, un bel onirisme. Pourtant, l'oeuvre est aussi un document. Elle peint la vie des Inuit d'aujourd'hui et d'hier. Elle exprime la beauté de leur culture, sa spoliation par les Européens, les séquelles dont souffre ce peuple. Le propos n'a rien de didactique. Il se donne avec grâce et délicatesse au fil d'une esthétique finement colorée. Grâce à elle, une nature grandiose est présente sur scène, stylisée, tout comme des phoques, pingouins, rennes et ours blancs.
Que va devenir cette nature, le monde ? La pièce évoque les dégâts causés par l'homme. Or détruire la planète, c'est se détruire soi-même. Mais l'espoir pointe, une lueur, portée par la langue inuit. Superbe.
Muriel Mingau
Le Populaire du Centre 25 septembre 2015
wk4 [Inuk] Festival Francophonies en Limousin
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INUK : LE NUNAVIK A PORTEE DE REVE
Les rêves d'enfant de David Gauchard sont pleins de glaciers, de grands pingouins et d'aurores boréales. Le metteur en scène n'a pourtant pas grandi en régions polaires. Associé au Théâtre de l'Union, à Limoges, le fondateur de la compagnie L'unijambiste est né en France et n'avait jamais vu un igloo avant d'entreprendre la création d'Inuk, un spectacle présenté à l'occasion des 32e Francophonies en Limousin, festival dédié aux écritures théâtrales francophones. Mémoire indirecte
À vrai dire, les rêves de Gauchard sont nourris de récits. Ceux de son grand-père, qui était Terre-Neuva et quittait sa famille pendant plusieurs mois pour pêcher la morue dans les mers de Terre-Neuve ou du Groenland. Entre temps, les récits d'hier ont perdu de leur netteté. Inuk est donc une entreprise d'archéologie de cette mémoire indirecte de l'Arctique. Mais le spectacle n'est pas construit ainsi : l'enfance n'y est présente que par le public auquel il s'adresse et on y rencontre aucun personnage. Emmitouflés dans leur doudoune rouge, masqués parfois de têtes de phoques, d'ours polaires ou d'autres animaux des grands froids, les comédiens Emmanuelle Hiron et Nicolas Petisoff n'incarnent personne en particulier. Les rares fois où ils parlent à la première personne, leurs mots sont ceux d'Inuits anonymes, réels ou imaginaires. Ils disent le quotidien du Nunavik. Les gestes de la vie dans un paysage gelé et surtout la perte de la culture traditionnelle, du fait de la présence occidentale et de la modernité.
Onirique et décalé
Mais Inuk n'est pas une pièce documentaire. En voix off pour la plupart, les quelques textes à teneur pédagogique qui ponctuent le spectacle sont loin d'en donner le ton. Bien sûr, les questions environnementales et culturelles qu'ils soulèvent sont un enjeu central pour un spectacle jeune public. Elles sont loin d'être les seules. Avec le rappeur Arm, le photographe Dan Ramaën et le beat boxer L.O.S, David Gauchard a imaginé un univers onirique et décalé à partir du voyage en terres inuites qu'ils ont réalisé ensemble. Portées par Emmanuelle Hiron et Nicolas Petisoff, les présences singulières qui peuplent Inuk évoluent dans une scénographie qui tourne le dos à tout effet de réel. Elles se détachent de deux points lumineux : un demi-cercle éclairé d'élégantes projections graphiques conçues par David Moreau placé en fond de scène et au sol, un carré rempli de billes de plastique effet neige de synthèse. Tout est permis
À quoi bon raconter une histoire avec Inuit, quand on sait qu' “il y a plus de récits sur les Inuit que d'Inuit“ ? David Gauchard et ses compagnons de L'unijambiste ont raison, pour évoquer le Nunavik il vaut mieux éviter toute narration. Adopter la logique du rêve. Ou son absence de logique. Dans Inuk comme dans tous les rêves, tout est permis. Un pingouin bipède peut pêcher à la ligne et sortir d'une glacière un poste de radio. Un phoque peut dormir dans un sac de couchage et toute cette faune anthropomorphe composer des tableaux vivants sur le hip hop de Arm et L.O.S. Pour qui ne connaît pas le kattajaq, chant guttural pratiqué par les femmes inuit, l'intrusion du beat boxing dans l'ambiance de banquise chimérique de la pièce peut apparaître comme un ingrédient d'absurde parmi d'autres. La poésie d'Inuk n'est jamais gratuite. Libre à chacun de rester dans l'enchantement ou de dérouler tous les sens de cette délicate évocation d'une culture en danger. Une belle preuve de confiance dans l'intelligence des plus jeunes, encore trop rarement sollicitée dans les spectacles français jeune public.
ANAÏS HELUIN Revue Jeu 28 septembre 2015
wk4 [Inuk] Scène Nationale d’Aubusson
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La Montagne
15 octobre 2015
wk4 [Inuk] Festival Francophonies en Limousin
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“INUK”, VOYAGE GRAPHIQUE ET OUVERT
De retour de son voyage sur les terres inuit francophones du Québec, David Gauchard, qui nous avait transportés, avec Sergio Grondin, sur Kok batay, met en scène un spectacle pour tous les publics, extrêmement graphique, émouvant par moments. La 32e édition des Francophonies en Limousin s’est achevée samedi 3 octobre. Elle aura accueilli, sur onze jours, 14 300 spectateurs, et notamment proposé une « Fenêtre ouverte » sur le festival Les Récréâtrales du Burkina Faso, avec la venue de plusieurs artistes, dont son fondateur, Etienne Minoungou. L’auteur congolais Sony Labou Tansi, décédé en 1995, y aura été salué à plusieurs reprises. Au cours du Festival, on a pu notamment découvrir la dernière création de la compagnie L’unijambiste, Inuk. Dans Inuk, on entend très peu de mots. Des scènes se jouent, reflétant différents aspects de la culture inuit actuelle. Avec un pan ludique, mais aussi un côté très contemporain. Le spectacle a été imaginé à la suite du voyage de David Gauchard, metteur en scène, et des artistes avec qui il collabore, au Nunavik, terre des Inuit du Québec, où le français est parlé. Il se déroule sans véritable narration, à l’aide de nombreux moyens techniques, qui donnent à imaginer, à penser plus loin. Le talentueux L.O.S. use de son art du beatboxing pour rythmer les scènes les plus tendues. Cette contribution, terrienne, est précieuse. L’aspect artificiel du décor ravit : la scène de la pêche aux sardines métalliques a un côté jeu d’enfants, qui amuse beaucoup. On croit un peu moins aux relations entre les personnages qui peuplent cette banquise : pour les figurer, les comédiens revêtent des masques d’animaux, mais on ne parvient pas toujours à sentir les dangers et les charmes profonds de cette cohabitation entre hommes, bêtes et nature. On aurait aimé que le jeu physique soit davantage poussé… Au fil des situations, des questionnements sont aussi soulevés. Lorsqu’est racontée la mort inattendue, et provoquée par l’homme, des chiens des Inuit, leurs principaux moyens de chasse, on est émus. Les passages physiques affirmés sont ceux qui marqueront le plus. Les gestes faits, et les danses entre homme et femme, sembleront transmettre quelque chose de la culture inuit, ancienne et actuelle. Nicolas Petisoff nous laissera aussi émus, lorsqu’il parlera, sans masque, du couteau magnifique qu’il vient de créer. En fin de compte, c’est la simplicité qui saura le mieux nous cueillir. Peut-être parce qu’elle nous rappelle que les choses dites « ordinaires » sont précieuses…
Un spectacle créé au Francophonies en Limousin 2015
GEOFFREY NABAVIAN
Toute la culture 4 octobre 2015
wk4 [Inuk] Festival Francophonies en Limousin
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! "# [ Inuk] mise en scène et scénographie de David Gauchard
Entre ciel et banquise, dans le silence des neiges, deux personnages en anorak se livrent à la pêche sur glace, munis de harpons, partent en kayak ou chassent le caribou. Leurs gestes sont stylisés, leurs pas crissent sur le carré blanc phosphorescent figurant leur territoire. (...)
Le spectacle résulte d’un travail documentaire sur le peuple inuit, la perception qu’en a le monde occidental, et d´une réflexion sur le devenir de la planète à travers la débâcle du pôle Nord. Pour ce faire, David Gauchard et son équipe sont partis au Nunavik, terre des Inuit, dans le village de Kangiqsujuaq. Ils ont recueilli des témoignages d’habitants, dont ils nous livrent les propos inquiets.
Sur ce fond de réalité, surgissent les figures totémiques de trois animaux sacrés de la cosmogonie polaire: le pingouin, le phoque et l’ours blanc, sous forme de masques portés par les acteurs ou de dessins projetés sur l’écran du ciel.
“Ce spectacle s’appelle ! "# [Inuk]. En inuktitut, cela signifie l’homme. A travers son écriture, nous avons cherché un équilibre entre l’onirisme du grand Nord et la réalité contemporaine” dit le metteur en scène. Il en résulte des images épurées, ponctuées de signes d’un indéchiffrable alphabet, et accompagnées par un musicien exceptionnel, L.O.S (Laurent Duprat). Champion de France de multivocalisme, il produit, en soufflant dans son micro, des sons étranges, des bruitages : une sorte de chant a cappella polyphonique.
Ce spectacle poétique tire le signal d’alarme sur le réchauffement climatique et la disparition des espèces. Il alerte les petits (à partir de sept ans) et les grands sur le sort des Inuit qui, eux savent vivre en harmonie avec la nature. Un brin didactique, il fonctionnerait même sans textes et surtitrages. Mais nous nous laissons vite emporter par cette rêverie polaire.
Mireille Davidovici
Création du 24 au 26 septembre au festival des Francophonies en Limousin. Du 3 au 7 octobre au TNG /Lyon; le 13 octobre :
Aubusson Scène Nationale; le 16 octobre au Festival Marmaille, Rennes /LLe Grand Logis / Bruz ; les 6 et 7 novembre au
Théâtre de L’Olivier à Istres ; les 3 et 4 décembre au Canal Redon ; les 6 et 7 décembre : L’Arc, Rezé; du 10 12 décembre à La
Filature, Mulhouse ; du 16 au 19 décembre : Le Grand Bleu, Lille ;les 7 et 8 janvier : Espace Jean Legendre, Compiègne ; du 11
au 13 janvier : Théâtres en Dracénie, Draguignan ; du 20 au 22 janvier à la Maison des Arts de Créteil ; du 31 janvier au 1er février : Festival MOMIX, Kingersheim ; du 4 au 6 février : MA scène nationale, Montbéliard ;11, 12, 15 février : L’Hexagone,
Meylan ;14-18 mars : Espace Malraux, Chambéry ; le 24 mars à L’ARC, Le Creusot ; les 31 mars et 1er avril à L’Echappée,
Sorbiers ; du 7 au 9 avril : Théâtre de Villefranche ; 26 au 29 avril : au CDR, Tours et du17 au 22 mai : Am Stram Gram, Genève
Theatredublog.unblog.fr 27 septembre 2015
wk4 [Inuk] Festival Marmaille / Grand Logis Bruz
L’unijambiste - La Villatte – 23500 St Quentin la Chabanne Tél. 06.75.37.38.29 - Fax 05.55.66.44.67 - e-mail unijambiste@orange.fr
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Vendredi soir, de nombreux parents et enfants ont applaudi longuement Inuk, le spectacle créé par David Gauchard où l’on découvre la vie imaginaire mais aussi contemporaine du peuple Inuit qui a perdu ses repères ancestraux au contact des blancs.
Sur scène, une grande surface représente la banquise, on y entend le crissement des chaussures des acteurs. En fond de scène, des messages s’inscrivent sur un panneau de surtitrage pendant qu’en off une voix s’exprime en Inuit. Ces extraits content la vie d’autrefois : «jusqu’aux années 1950 et 60… Il n’y avait ni téléphone, ni télévision…», l’empreinte du monde moderne «…Nos jeunes vont à l’école des blancs et la quittent sans l’avoir terminée. Ainsi ils perdent leur culture propre et n’acquièrent pas celle des blancs… ».
En même temps apparaissent sur l’écran, des images, celle d’un couteau traditionnel, d’un ours, d’un blizzard… Les acteurs vêtus d’un anorak rouge jouent diverses scènes surréalistes de la vie quotidienne, arborant notamment une tête de caribou. On y voit aussi un morse écoutant la radio pendant qu’un hockeyeur tournoie autour de lui.
Ponctuellement un beat-boxer émet des sons évoquant écart entre modernité et tradition. En message d’espoir, une magnifique aurore boréale au-dessous de laquelle a été matérialisé un igloo clôture la soirée.
«La culture inuite est un patrimoine mondial » explique David Gauchard.
JACQUELINE LE GUEN
17 octobre 2015
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Le 26/09/2015
Rendez-vous à Kangiqsujuaq, notre porte d’entrée au Nunavik, terre des Inuit du Québec, le temps d’une grande expédition sur la banquise polaire. Dans le Grand Nord, les nuits d’hiver sont longues, très longues. Là-haut, chacun sait que le plus beau spectacle auquel on puisse assister a lieu la nuit. Alors on s’habille chaudement après le souper et on s’en va marcher dehors. On lève la tête, puis on plonge les yeux dans le ciel en attendant le grand moment.
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Le 25/09/2015
Rendez-vous à Kangiqsujuaq, notre porte d’entrée au Nunavik, terre des Inuit du Québec, le temps d’une grande expédition sur la banquise polaire. Dans le Grand Nord, les nuits d’hiver sont longues, très longues. Là-haut, chacun sait que le plus beau spectacle auquel on puisse assister a lieu la nuit. Alors on s’habille chaudement après le souper et on s’en va marcher dehors. On lève la tête, puis on plonge les yeux dans le ciel en attendant le grand moment.!
Date : SEPT/NOV 15
Pays : FrancePériodicité : Trimestriel
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COMPAGNIEL'UNIJAMBISTELIMOGES[Inuk]David Gauchard signela mise en scene decette creation collectivedont les premieres representations ont lieu du24 au 26 septembrelors du festival Francophonies en LimousinReprise du 3 au 7 octobreau Theatre NouvelleGeneration CDN a Lyonle 13 a la scene nationaledAubusson le 16 auGrand Logis a Bruzdans le cadre du festivalMarmailles, les 6 et7 novembre au Theâtrede I Olivier a Istres les3 et 4 decembre auCanal a Redon les 6et 7 a LArc de Reze du10 au 12 a La Filaturescene nationale deMulhouse du 1 6 au 19au Grand Bleu a L Ile
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Date : 03 MARS 15
Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 39964
Journaliste : Marie-NoëlleRobert
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Creuse-»A deux pas d'iciSPECTACLE VIVANT • Rencontre avec le metteur en scène David Gauchard, figure forte de sa génération
Le pas tranquille et sûr de l'unijambiste
Date : 03 MARS 15
Pays : FrancePériodicité : QuotidienOJD : 39964
Journaliste : Marie-NoëlleRobert
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Un opéra, l'imminent DerFreischùtz, un spectacle auprochain Festival des« Francos », une missiond'artiste coopératif auThéâtre de l'Union... A Li-moges, la saison 2015prend, dirait-on, l'allured'une « année Gauchard ».
Marie-Noëlle Robertmane-noelle robert@centrefrance com
E n un mot, pour qui nele connaît pas encore,David Gauchard est
unanimement créditéd'un esprit en perpétuelmouvement, mu par uneinsatiable curiosité. Alors,qu'en est-il ? Un échangeen mode informel laisseentrevoir quèlques traitsde sa personnalité.
A la tête de la compagniethéâtrale L'Unijambistedepuis 15 ans, il régénèred'un souffle décoiffant degrands auteurs du réper-toire - on se rappelle entreautres l'abordage assez in-sensé d'un triptyque deShakespeare ou de la piè-ce Ekatarina Ivanovna.
Seulement a ce stade deson parcours et à 42 ans,l'artiste a depuis quelquetemps envie d'inventorierde nouveaux méandres.De là, son investissementdans une œuvre lyrique,ses projets" réunionnais",son équipée de novembredernier dans le GrandNord ou encore sa pro-chaine collaboration avecun danseur coréen.
EntrepreneurJean Lambert-wild, di-
recteur du Théâtre del'Union, définit l'inclina-tion d'explorateur de Da-vid Gauchard comme une« soif du monde ». « C'estla preuve de son indépen-dance d'esprit, affirme-t-il, il croise beaucoup d'es-thétiques et de prati-ques. C'est quelqu'un quia l'art de l'alliage. »
L'esprit d'entreprise. Voi-là sans doute une clé decompréhension essentielledu caractère de DavidGauchard. Lui-même l'ad-met, sa mécanique inté-rieure l'a toujours pousséà mettre des choses sur
pied, à se saisir des ma-nettes. « Je ne suis pas uncontemplatif, analyse-t-il,j'aime organiser. Quandj'étais petit, je montais desgrosses kermesses à lamaison, j'invitais tout lemonde, je grattais dessous pour pouvoir acheterdes cadeaux ! »
Ce côté meneur, c'est entant que capitaine d'uneéquipe de foot qu'il l'ex-prime à l 'adolescence(jusqu'à entamer une sec-tion sport-études) avantde dégager vers une autreforme d'esprit collectif,celui de la troupe et duthéâtre, poussé par unprof, raconte-t-il.Autorité naturelleDéjà porté dès l'enfance
par l'attrait de petites réa-lisations vidéo, en familleet entre copains, DavidGauchard finit par céderdéfinitivement à son goûtde l'image et du texte à lafac. Il tire finalement untrait sur ses études de chi-mie et d'histoire pour cou-rir les concours des écolesde comédie. La suite leconduit à l'Ecole de comé-diens de Cannes puis àl'Académie de théâtre del'Union à Limoges. C'est làqu'il touche de près à lamise en scène grandeurnature au côté de SilviuPurcarete. Celui qui avouene s'être jamais vraimentrêvé en comédien ne tarded'ailleurs pas à créer sapropre compagnie, en1999.
L'Unijambiste est devenudepuis lors quelque chosecomme une famille pourcertains, une référencepour d'autres. « David aun vrai génie pour réunirdes équipes, confie le co-médien et metteur en scè-ne Philippe Labonne, et ils'entoure toujours desmeilleurs dans leur caté-gorie et humainement.C'est un bonheur absolude travailler avec lui parcequ'il est généreux, il aimeles gens, il aime les mettreà l'aise. » Ce que l'intéres-sé tempère modestement :
« Je suis prudent, dit-il, jeveux que ça marche ! Et çamarche si on est une équi-pe, alors oui, je suis fédé-rateur, c'est « ma came »,et si mes spectacles sontbien reçus c'est aussi par-ce que cela se sent. »
« Une autorité naturelle,une personnalité inspi-rante », c'est aussi en cestermes, admiratifs, que ledécrit le chef d'orchestreRobert Tuohy. « C'est unbeau compliment, répondDavid Gauchard, visible-ment touché. Je fais ensorte d'entretenir des rela-tions de confiance. Savoircréer des fidélités, c'estune vertu très importantepour moi. J'aime que lesgens soient heureux et jen'aime pas passer en for-ce. »
RéconciliationL'alliage des styles, dans
un esprit qui chahute lesépoques, c'est aussi lamarque de son univers ar-tistique, où les technolo-gies dites nouvelles, ensons et en images, trou-vent tout naturellementune place privilégiée. Maisintuitivement (toujours se-lon ses amis) David Gau-chard sait parfaitementjusqu'où aller pour magni-fier la rencontre d'un texteet d'une scénographie, cequ'en scientifique pas toutà fait repenti il nomme larecherche du « point demiscibilité »... « J'appellecela le théâtre de la récon-ciliation, explique-t-il. Ar-rêtons d'opposer les pèreset les fils, le classique et lecontemporain. »
Cette chimie toute per-sonnelle, d'une création àl'autre, a rapidement affir-mé aux yeux de beaucoupune esthétique et une si-gnature hors du communet partant, recherchée. Lespropositions se multi-plient, des postes de com-mande lui sont offertsmais David Gauchard vasereinement son chemin,sans forcer. « On verratout cela plus tard », es-quisse-t-il dans un sourire.
A croire que même sonego lui mange dans lamain... -
Date : 02 MARS 15
Pays : FrancePériodicité : Hebdomadaire
Page de l'article : p.26
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Rencontre avec David GauchardLe metteur en scène David Gauchard signe son premier opéra en mettant à l'honneur une œuvre de Carl Maria vonWeber.
Info. Quelle est l'histoirede cet opéra ?David Gauchard. Cet opé-ra en trois actes de CarlMaria von Weber datedu début du romantismeallemand. Il sera chantéen allemand et surtitré enfrançais. Der Freischùtzraconte l'histoire deMax, jeune garde fores-tier amoureux d'Agathe,la fille de son chef Kuno.Pour mériter sa main etla bénédiction d'Ottokar,le Prince de Bohème, ildort remporter un concoursde tir organisé le lende-main. Max est en proieau doute, la malchancele poursuit. Pour être cer-tain de gagner, Kaspar valui suggérer de forger septballes magiques afin dene pas rater sa cible, maîsla septième appartiendraau diable Samiel. Dans lesconde acte, Agathe estinquiète, elle a de mau-vais pressentiments.Max et Annchen, sa cou-sine et confidente, ne par-
viennent pas à la rassurer.Lorsque Max se rend à mi-nuit à la Gorge aux loupspour forger ses balles,Kaspar est au rendez-vous. Ce méchant chas-seur fut autrefois éconduitpar la belle Agathe, il veutse venger et va faire appelau diable.I. Comment est né ceprojet ?D. G. Il s'agit du premieropéra dont je signe lamise en scène. Alain Mer-cier, le directeur de l'Opé-ra Theâtre de Limoges, avu mes mises en scèneet il m'a proposé de tra-vailler avec lui. Nous avonschoisi ensemble cetteoeuvre voilà déjà cinq ans.Le choeur sera composéde 48 musiciens accom-pagnés de sept solisteset d'un comédien, maiségalement le grand or-chestre dans la fosse, lestechniciens soit au total170 salaries qui sont mobi-lisés sur cette production àgros budget. La direction
wk4 [Inuk] Expédition au Nunavik
L’unijambiste - La Villatte – 23500 St Quentin la Chabanne Tél. 06.75.37.38.29 - Fax 05.55.66.44.67 - e-mail unijambiste@orange.fr
Association régie par la Loi de 1901 - SIRET 432691582 00030 - APE 9001Z – Licences n°2-1013323 et n°3-1013324
La compagnie L'unijambiste rentre du Grand Nord
La compagnie de théâtre s'attel le à la création d'un spectacle jeune publ ic. Un
projet qui a mené quatre membres de la troupe à Kangiqsujuaq, un vi l lage du
Nunavik (Canada). Dans la famille de David Gauchard, le grand-père était terre-neuvas. Il ramenait de ses longs voyages des objets, des poupées, et des chaussons inuits. Le metteur en scène de la compagnie L'unijambiste ne l'a que peu connu, pourtant, c'est ce souvenir qui est à l'origine de la nouvelle création du groupe. De ce rêve de gosse et d'une certaine attirance pour le Grand nord, naît le projet de monter un spectacle jeune public. Alors que la compagnie travaille d'ordinaire à partir de textes déjà écrits, cette fois-ci, les membres ont décidé d'aller récupérer la matière à la source : au Nunavik (Canada), le pays des Inuit. Début décembre, ils sont partis à quatre, David, Loïc (Arm, de son nom de scène), le photographe Dan Ramaën et Laurent, beat boxer (L.O.S. de son nom de scène), en direction de Kangiqsujuaq, un village du Nunavik. Katadjak, le chant de gorge La compagnie implique dans le projet des écoles de Rennes (Liberté et Duchesse Anne), du Limousin, de l'Orne, et de Savoie. Les élèves ont suivi l'aventure par l'intermédiaire d'un blog*. « On s'est pris au jeu, raconte David Gauchard. Une émulation s'est créée tout autour du site, au sein du village, puis plus largement à Montréal. Ce blog est la mémoire collective de notre expédition. » Les enfants pouvaient poser des questions à leurs camarades inuit. « Leurs conditions de vie les intriguaient, ils demandaient pourquoi on ne voyait personne dans les rues, sur les photos. » Mais dehors, il faisait - 35 °C !
Sur place, il n'était pas question d'écrire le spectacle, mais d'observer, ressentir et se nourrir de l'environnement, de la culture de cette population méconnue. « Les Occidentaux ont des idées fausses sur ces peuples, n'en retiennent que les mauvais aspects. » Comme l'alcoolisme, un fléau qui touche cette partie du Canada, ou la perte de la culture ancestrale. « Nous avons organisé une rencontre entre Laurent et deux jeunes filles qui ont fait découvrir le katadjak, (le chant de gorge traditionnel inuit), à la
wk4 [Inuk] Expédition au Nunavik
L’unijambiste - La Villatte – 23500 St Quentin la Chabanne Tél. 06.75.37.38.29 - Fax 05.55.66.44.67 - e-mail unijambiste@orange.fr
Association régie par la Loi de 1901 - SIRET 432691582 00030 - APE 9001Z – Licences n°2-1013323 et n°3-1013324
plupart des enfants qui étaient présents. Un ancien y a assisté et a parlé de fonte de la culture inuit. » La compagnie fait le choix de réserver cette partie plus sombre au blog, et de s'attacher plutôt à l'environnement, à la nature, dans le spectacle destiné aux enfants. « On ne fait pas dans l'angélisme, mais cet aspect ne sera pas développé dans la pièce. » Aurores boréales De retour en France, les membres vont entamer la phase d'écriture. « Le scénario n'est pas arrêté, nous avons beaucoup de matière qui sert le côté onirique et poétique que nous voulons donner au spectacle. Le plus compliqué va être de faire le tri, souligne Arm. On aimerait retranscrire l'émerveillement qu'on a ressenti, rendre le froid, les aurores boréales, la banquise, la nature. » Le spectacle est déjà programmé en septembre, au festival des Francophonies en Limousin, à Limoges et pour une soixantaine de dates, dont le festival Marmaille, à Rennes. Marie Merdrignac *www.inukexpedition.wordpress.com
26 février 2015