Post on 08-Jun-2015
I. Présentation et rappel du projet
II. L’impact social
III. La Protection de la Clientèle
IV. Une possible crise de surendettement au Pérou ?
V. Recommandations
Crise l’Andhra Pradesh: « le krach du microcrédit ».
Smart campaign:
«Aider l’industrie de la microfinance à conserver son caractère social tout en demeurant saine financièrement ».
« Le Pérou aurait un risque relativement élevé de surendettement ». Etude menée par Responsability et le centre de microfinance de l’Université de Zurich en 2010.
Une Démarche terrain pour un projet multidimensionnel
Formations
délivrées:
Tenir un journal de caisse
Détermination du prix
L’épargne et le crédit
Les Routes du Développement au
Pérou et en Bolivie
Mise en place de l’étude
d’impact social
Risque d une crise de
surendettement
Rencontre avec les acteurs de la
régulation du marché du microcrédit
=> Protection des
microentrepreneurs
Financement à taux préférentiel d’artisans péruviens 3000 € de microcrédits
100 micro-entrepreneurs financés
Prêt à un taux symbolique
aux IMF partenaires
118 questionnaires remplis
Rencontre des artisans chez eux
et sur leur lieu de travail
Caractéristiques EDAPROSPO CIAP BANCO FIE
Statut ONG Coopérative Banque
Nombre d’emprunteurs actifs
4900 200 147 000
Prêt moyen 262$ par emprunteur
1600$ par groupe 2842$
Notre collaboration Prêt 1000euros Prêt 2000euros
Aide sur la mise en place d une étude d’impact social interne
Nombre de microemprunteurs rencontrés
19 74 25
19 microentrepreneurs
Juin 23 mars 24 avril Juillet Aout 15 mai
60 microentrepreneurs
14 Micro entrepreneurs
10 microentrepreneurs urbains
BANCO FIE CIAP EDAPROSPO FORMATION
Pérou Bolivie
25 microentrepreneurs urbains
LIMA PUNO AYACUCHO CHULUCANAS La PAZ
Observations de 4 critères: L’entreprise (amélioration des revenus, gestion de l’entreprise, formalisation)
La famille (habitat, scolarisation des enfants, santé, alimentation, répartition du budget)
La communauté (liens sociaux)
L’individu (estime de soi, vision du futur, indépendance, connaissance financières)
Approche quantitative et qualitative Un questionnaire…
…Base d’un entretien privilégié avec le micro-entrepreneur
Traitement SPSS
MICROENTREPRENEURS Coopérative ONG Banque Total
Urbains 16 18 23 57
Ruraux 58 1 2 61
Femmes 67 17 13 97
Hommes 7 2 12 21
N’ayant jamais reçu de
microcrédit ou depuis moins d
un an
28 3 6 37
Ayant reçu un microcrédit
entre 1 et 5 ans 39 13 11 63
Ayant plus de 5 ans de
microcrédit 5 3 8 16
118 microentrepreneurs interrogés, 11 groupes rencontrés
Microcrédit essentiellement utilisé pour les matières premières et les outils de production.
Effet neutre sur l’emploi de tierces personnes.
La formalisation de l’entreprise est un signe de réussite et de bonne santé financière de l’entreprise.
Premier microcrédit inférieur à 50 dollars: impact quasi inexistant souvent dû à une situation initiale difficile.
Premier microcrédit entre 50 et 100 dollars: impact hétérogène en fonction de facteurs:
géographiques éducatif d’environnement, de type d’activité de la personnalité du microentrepreneurs
Premier microcrédit supérieur à 1000 dollars: impact
positif aidé par une situation initiale stable.
L’impact économique sur l’entreprise est plus important en milieu urbain qu’en milieu rural.
économie rurale peu monétisée.
Opportunités et clients plus nombreux en ville.
Investissement initial plus élevé pour les ruraux (coûts de transports).
Conclusion: Impact économique quasi nul pour les clients les plus pauvres.
De nombreux facteurs (dont la formation) déterminent l’impact économique d’un microcrédit moyen.
Le microcrédit est un levier pour les activités développées ayant une situation financière assez stable.
1er poste d’amélioration du microcrédit.
73,3% des microentrepreneurs disent avoir amélioré leur alimentation depuis leur premier microcrédit contre 38,5% pour ceux qui n’en n’ont jamais reçu.
Amélioration plus qualitative.
Impact moins visible en campagne.
2ème poste d’amélioration du microcrédit
52% micro-entrepreneurs ayant reçu un prêt depuis un an ou plus ont procédé à des améliorations au sein de leurs logements.
50% de ces changement ont été financés par les revenus générés par l’entreprise et 33% directement par le microcrédit reçu.
Les personnes ayant reçu un prêt pour leur activité seront plus susceptibles de financer leur logement grâce a un microcrédit.
Préoccupation non prioritaire pour les microentrepreneurs: pas d’impact sur leur statut social.
investissement dans le logement, mais très peu pour améliorer les toilettes ou la salubrité.
Impact lié à : L’éducation
Les traditions
L’accessibilité aux soins
Peu voir pas d’impact.
74% des micro-entrepreneurs reconnaissent connaitre plus de monde depuis le 1er microcrédit.
Une nouvelle vie sociale…
…. qui ouvrent des nouvelles
perspectives
Dans les groupe solidaires cette dimension est très forte
Pour 61,3% des micro-entrepreneurs le prêt est un moyen d’aller de l’avant et une opportunité pour améliorer sa vie. => Un meilleur futur est presque systématiquement évoqué surtout chez les plus jeunes
Effet stimulant et psychologique du microcrédit qui apparait comme un moyen d’accéder à leurs rêves.
les micro-entrepreneurs ont tendance à surestimer l’impact positif du microcrédit que ce soit sur des variables économiques comme sociales.
83,6% des femmes disent se sentir plus indépendantes depuis qu’elles ont contracté leur premier microcrédit.
Les améliorations: Responsabilités plus importantes.
Temps hors de la maison.
Indépendance d’action vis-à-vis du mari.
Les femmes parlent plus facilement de l’impact social, tandis que les hommes se focalisent sur l’impact sur leur activité.
Crédit individuel Crédit solidaire
BANCO FIE EDAPROSPO CIAP
Bénéfices Reconnaissance Vie sociale
Epargne Indépendance Indépendance
Revenus Connaissance
Connaissance
financière (junta)
Microcrédit Individuel : impact direct principalement économique (revenus, patrimoine , épargne…) qui peut conduire dans un second temps à un impact plus social (santé, éducation …) grâce à l’augmentation des revenus de la personne.
Microcrédit solidaire: conséquences directes plus sociales. L’intégration dans le groupe ouvre de nouvelles perspectives.
Eviter le surendettement
Proposer une tarification transparente et responsable
Pratiquer des méthodes de recouvrements appropriées
Assurer un comportement éthique de la part du personnel
Offrir des recours permettant la réparation des préjudices
Garantir la confidentialité des données des clients
Qu’en est il sur le terrain?
Confiance dans les agents de crédits: 58,7% des microentrepreneurs s’adresseront à leur agent de
crédit ou à un employé de l’IMF en cas de problème pour rembourser leurs crédits.
Faible connaissance du fonctionnement des IMFs: 53% sont incapables de nous citer le taux d’intérêt appliqué
à leur crédit actuel ou reçu il y a deux ans.
53% ne sont pas au courant des offres de crédit et autres services proposés par leur IMF.
60% ne connaissent pas les procédures de réclamation en vigueur dans leur IMF.
Processus de vérification avant l’octroie des microcrédits varie selon les moyens et les objectifs de l’IMF.
Problème de communication sur les initiatives proposées aux microentrepreneurs (formations…)
Problème de turnover du personnel des IMFs
Manque considérable de connaissances financières basiques
50% des microentrepreneurs qui ont la capacité d’épargner ont ouvert un compte d’épargne.
Des réformes difficiles à mettre en place et coûteuses.
Les micro-entrepreneurs sont mal informés ce qui limite les répercussions.
Importance de la création d’un lien durable de confiance entre l’IMF et sa clientèle.
Smart Campaign : un guide de bonne conduite mais difficile à mettre réellement en place.
Manque de normes pour la protection des micro-entrepreneurs
La Superintendencia: Supervision extra-situ et in-situ.
Séparation microfinance et marché financier:
Depuis 1997 le microcrédit constitue une catégorie a part …
… mais il n existe pas d’instances de supervision spécifiques.
Les bureaux de crédits publiques: les données ne sont pas mises a jour régulièrement
Les dernières reformes
une mini crise en 2010?
SBSS: règle des « provisions pro cycliques »,
Un système reconnu comme l’un des plus performants ...
.....qui lui a permis d’être peu atteint par la crise internationale.
Des disfonctionnements plus qualitatifs que quantitatifs, donc difficilement mesurables.
Nécessité d’une meilleure distinction entre le marché de la microfinance et de la finance.
La forte concurrence
Taux de marges élevés qui encouragent
le risque
- Bolivie = 4%
- Pérou = 6%
Banques commerciales agressives
Des lignes de crédit de plus en plus importantes
Pénétration du marché
Rapidité des procédures d’octroi de crédit
Les crédits à la consommation
Augmentation du niveau de vie: multiplication des cartes de paiements.
Détournement de l’utilisation initiale du microcrédit
Crise de 1999: assainissement du portefeuille des IMFs.
Industrie de la microfinance intégrée (Infocred, transports de fonds)
Une concurrence qui a fait baisser les taux d’intérêt et les taux de marge (des taux parmi les plus bas du monde).
Banque plus conservatrice:
Accès moins rapide aux crédits
Difficultés pour obtenir des cartes de crédits
Financement interne grâce à l’épargne nationale. Moins de diversité des acteurs en Bolivie ( Banques, Fond Financiers Privés et ONG) qu’au Pérou (Banques, Caisses rurales et municipales, PYMES, ONG…)
Achats à crédit plus difficiles : nécessité d’épargner
Système de réclamation pour les clients si pas de solutions trouvées par l’institution elle-même.
Ils existe de nombreux disfonctionnements sur le marché péruvien principalement dus à la très forte concurrence.
Si la Bolivie a su juguler cette concurrence, il semble qu’il y ai un véritable emballement du marché au Pérou.
Inquiétude des acteurs que nous avons rencontrés.
Avant l'octroi : sensibilisation Formation sur l'utilisation d'un crédit, son coût...
Mise en garde sur les utilisations à visée non productives du crédit.
Meilleure analyse du dossier du demandeur afin d'adapter au mieux le montant et le taux d'intérêt.
Pendant l'utilisation du microcrédit : suivi du bon déroulement Formation sur la gestion de l'activité par I'IMF ou par organisme extérieur
Processus de vérification d'utilisation du crédit
Mise en place de mesures d'aide aux clients suite a un imprévu (maladie, décès, annulation de commande...) pour rééchelonner le remboursement
Pour l'obtention d'un nouveau crédit : analyse des risques et des besoins Comment le micro-entrepreneur a-t il remboursé le crédit?
Analyse des nouveaux besoins et si nécessaire réorientation vers un autre organisme (crédit à la consommation, ONG délivrant formations spécifiques...)
Nécessité de rechercher des intérêts communs entre les différents acteurs (a l’exemple de la Bolivie) => Créer un socle de coopération.
Coordination entre IMFs, organismes de formation, ONG et organismes indépendants comme microjusticia.
Mise en place d'un centre de protection des consommateurs du microcrédit.
Redéfinition des objectifs de chaque type d‘IMFs et des méthodes à utiliser.
Introduire systématiquement des « juntas », faciliter et proposer des comptes d’épargnes…
Avantages recherchés: Faire face aux imprévus.
Capacité à réinvestir.
Financement interne des banques, comme en Bolivie.
Amélioration du niveau de vie sur le long terme sans faire appel à trop de crédit à la consommation.
Fatoumata BABA et Laurence DOMINE Association « Les Routes du Développement »
68 bis rue Jouffroy d’Abbans 75017 Paris Tel: 0618105357 (Laurence DOMINE) Tel: 0616057588 (Fatoumata BABA) Email: lesroutesdudeveloppement@hotmail.fr https://lesroutesdudeveloppementdotcom1.wordpress.com/