Raconter une histoire en BD Julie Tournaire – Collège Massenet – Marseille – 2008-2009.

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Raconter une histoire en BD

Julie Tournaire – Collège Massenet – Marseille – 2008-2009

L’ellipse

Deux types d’ellipses sont utilisés en BD :

- L’ellipse temporelle

- L’ellipse spatiale

L’ellipse temporelle

L’ellipse temporelle sépare 2 cases par un temps plus ou moins long.

Mélusine, Tome 3 : Inferno .- Clarke et Gibson .- Dupuis

Mélusine, Tome 3 : Inferno .- Clarke et Gibson .- Dupuis

L’ellipse spatiale

L’ellipse spatiale permet de varier les décors et de changer rapidement de lieu d’une case à une autre.

Mélusine, Tome 3 : Inferno .- Clarke et Gibson .- Dupuis

Ces deux types d’ellipse sont utilisées pour rythmer le récit.

Les différents types d’enchaînements de case à case utilisent l’une ou l’autre.

Les enchaînements de case à case

L’art invisible .- Scott McCloud .- Delcourt

Exemples

De moment à moment :

Une action est décomposée seconde par seconde.

D’action à action :

Ce type d’enchaînement montre une action en train de se dérouler.

De sujet à sujet :

Ce type d’enchaînement présente un changement de focalisation à l’intérieur d’un même thème.

De scène à scène :

Les cases ont un contenu très éloignés dans l’espace ou le temps.

De point de vue à point de vue :

Le regard se promène sur différents aspects d’un endroit, d’une atmosphère.

La solution de continuité :

Les cases sont juxtaposées sans aucun rapport entre elles.

Ellipse temporelle

Ellipse temporelle

Ellipse spatiale

Ellipse spatiale

Ellipse spatiale

L’art invisible .- Scott McCloud .- Delcourt

Le cadrage

Pour réussir à donner vie et mouvement au dessin, le dessinateur peut jouer sur le cadrage de l’image.

Il peut choisir quelle partie de la scène il va retenir et donner à voir.

Il peut par exemple ne jamais montrer le visage d’un personnage afin de donner une impression de mystère.

Cinq cadrages sont possibles.

Le plan général

Ce type de case permet de planter un décor. Il a une valeur descriptive.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

Le plan moyen

Il isole celui ou ceux qui sont le plus directement concernés par l’action.

Il a une valeur narrative.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

Le plan américain

Le personnage est coupé en haut des cuisses.

Le plan américain entraîne le lecteur au cœur de l’action.

Il a une valeur narrative.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

Le gros plan

Il renforce l’intensité du récit.

Il a une valeur dramatique.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

Le très gros plan

Il souligne l’importance d’un détail jusqu’alors ignoré.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

L’angle de vue

La diversité des angles de vue permet de rompre la monotonie d’une longue scène et de préciser les rapports de force entre les personnages.

Trois possibilités s’offrent à l’auteur.

La plongée

L’œil se situe plus haut que le sujet.

La plongée peut traduire la force de l’adversaire en écrasant et réduisant les personnages.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

L’angle de vue niveau

L’œil se situe à la hauteur du sujet.

Les sujets sont traités à égalité.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.

La contre-plongée

L’œil se situe plus bas que le sujet.

La contre-plongée traduit la puissance, la supériorité d’un protagoniste sur un autre.

Thorgal, tome 8 : Alinoë.- Rosinski et Van Hamme.- Le lombard.