Psychologie du développement - peddycaliari.compeddycaliari.com/€¦ · Tout se joue avant 6 ans...

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Psychologie du développement ?

Étude du psychisme dans sa formation et ses transformations, en insistant sur l’explication des processus de changement.

Développement de l’individu et plus spécifiquement celui des enfants et des adolescents.

Tout se joue avant 6 ans (Dodson, 1970, psychologue) laisse penser que le développement de l’individu ne pourrait plus changer par la suite...

En 2006, l’INSERM a publié un rapport intitulé Troubles des conduites chez l’enfant et l’adolescent, soulevant un débat majeur dans l’ensemble de la société française, car il mettait en avant des signes prédictifs de la délinquance et ce, avant l’âge de 3 ans.

Membre du collectif ‘‘Pas de zéro de conduite chez les enfants de 3 ans’’, Delion (professeur de pédopsychiatrie, psychanalyste) fait paraître en 2008 l’ouvrage Tout ne se joue pas avant 3 ans, ni même avant ‘’7 ans, le fameux âge de raison’’.

60 ans

Importance des émotions

Importance de l’affectif

Effet PYGMALION

Hospitalisme

René SPITZ (1887-1974)

(A) Des enfants nés de mère en prison, mais s’occupant de leur enfant la journée, avec l’aide d’une soignante expérimentée.

(B) Des enfants nés et placés en orphelinat, recevant des soins, mais privés de toute chaleur humaine.

(1) Phase de pleurs, car l’enfant sait qu’avant, les pleurs faisaient revenir sa mère.

(2) Phase d’arrêt du développement (perte de poids, ralentissements cognitif et moteur).

(3) Phase du retrait et du refus de contact (dépression anaclitique*).

Ces découvertes ont permis de modifier les conditions de vie des nourrissons dans les services hospitaliers, pénitentiaires et autres.

Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire plus tard ?

Qu’est-ce que tu aimes ?

Qu’est-ce que tu sais faire ?

Beaucoup de jeunes n’ont pas de projets professionnels précis, ils ne savent pas ce qu’ils veulent faire et se demandent pourquoi ils sont là, quel sens cela a d’aller en cours...

Si l’absence de motivation est l’une des raisons de l’échec scolaire de certains, il ne faut pas oublier tout ce qui est de l’ordre de la relation :Les relations avec les adultes; la relation que chaque adulte va entretenir avec l’enfant...

Comment (les) motiver durablement ?

Mon fils est un fainéant !!!

Un prob lème avec ton ‘‘estime de soi’’ ?

90 %

Dans 90 % des cas, l’enfant souffre d’une défaillance importante de l’estime de soi.

Il faut donc trouver le moyen de la réalimenter.

Lui apprendre à se construire une image de lui plus valorisante, plus positive.

Derrière le manque de motivation, il y a toujours un manque de confiance en soi.

Les élèves (enfants, adolescents) qui n’y croient pas, qui doutent de leurs capacités, qui se dévalorisent, sont souvent parmi les plus fragiles.

Une fragilité vécue de manière différente d’un individu à l’autre...

Certains vont la camoufler sous le costume plus viril de cancre :

- ‘’J’ai failli redoubler ma 6è ! (avec une pointe de vantardise dans la voix).

- De toute façon, on peut pas dire que je suis très doué.

- La lecture, j’aime pas trop. Les maths, je déteste. Les formules, je les retiens jamais.

- Par contre, c’est sûr que pour les bêtises, j’suis au point. L’année dernière, le prof m’envoyait au moins trois fois par semaine chez le CPE...’’

Le manque d’estime de soi parasite tant la motivation interne qu’externe.

La motivation interne, c’est le plaisir intrinsèque et gratuit que l’enfant ressent en apprenant (je suis fier de moi !).

La motivation externe, elle, est alimentée par les notes, les récompenses. C’est le plaisir que l’enfant ressent quand il est valorisé par ses professeurs, ses parents (ils sont fiers de moi !).

Un adolescent qui se sent incapable de réussir n’arrive plus à alimenter ces deux canaux et finit forcément par perdre pied.

Il adopte des stratégies de camouflage, se dissimule derrière une image qui ne lui ressemble pas.

En psychologie, on les appelle les ‘‘enfants hérissons’’...

Persuadés de ne pas être assez compétents pour réussir, ils sortent leur piquants et choisissent souvent de faire les pitres pour se faire remarquer.

Ils deviennent celui qui fait rire, embête les profs, distraits les cours.

Ce sont les seuls moyens qu’ils trouvent pour se construire une personnalité valorisante* et se faire aimer des autres.

De manière générale, les manifestations du manque d’estime de soi sont très proches de celles que l’on peut observer dans les états anxieux :

Troubles du comportement (pitreries exacerbées, repli sur soi avec mutisme, discours négatifs concernant l’école, etc.)

Manifestations physiques (maux de ventre, de tête, troubles du sommeil, etc.).

L’enfant développe peu à peu des schémas de pensée négatifs (‘’je ne vaux rien, je n’y arriverai pas’’) qui l’entraîne dans une spirale de l’échec que l’on appelle ‘‘l’impuissance apprise’’.

Les élèves en difficulté, quoi qu’ils fassent, sont confrontés aux mauvaises notes, aux réflexions parfois désagréables de l’enseignant, aux colères et à la déception des parents*...

30 %Parents ayant souvent recours aux récompenses

40 %Parents ayant de temps en temps recours aux récompenses

10 %Parents ayant exceptionnellement recours aux récompenses

20 %Parents n’ayant jamais recours aux récompenses

Les récompenses ?

Les récompenses seraient contestables pour plusieurs raisons.

Elles n’encouragent pas les élèves à travailler pour eux-mêmes.

Elles ne les incitent pas à développer une vision constructive de l’école et de l’apprentissage sur le long terme.

Elles poussent les élèves à ne fournir des efforts qu’en fonction de qu’on leur donne en échange.

Différentes études ont mis en évidence le caractère ‘‘positif ’’ des récompenses sur le cerveau des jeunes.

Les récompenses stimulent certaines régions du cortex qui renforcent le sentiment de compétence.

Il existe un circuit neuronal de la récompense qui favorise la motivation...

Lorsque l’on prend l’habitude d’offrir un livre à son enfant lorsqu’il obtient de bonnes notes, son cerveau libère, durant l’effort, des hormones qui le ‘‘dopent’’ pour réussir (enképhalines, dopamine*).

Les récompenses génèrent une production d’hormones qui, en provoquant une sensation de bien-être, renforcent le sentiment de compétence et l’envie d’apprendre (Pierre Denile, psychiatre).

Ces stimuli agissent comme des renforçateurs : ils créent une boucle de renforcement positif qui accroît la motivation et la répétition de l’effort de l’adolescent.

Dolan, R. (2001)

La récompense perd de sa force dès qu’elle devient trop systématique et/ou trop prévisible.

Il est important de récompenser un effort, une progression bien plus qu’une note.

La récompense peut, en ce sens, devenir un puissant stimulant pour amorcer des changements d’attitude (davantage de concentration, d’organisation...).

La récompense doit intervenir pour mettre en valeur un travail fourni sur le moyen terme et le long terme (pour féliciter une progression sur le trimestre, par exemple).

Feed-back !

Une relation dangereuse ?

Tu te fous de moi ?Tu es idiot ou quoi ?Tu le fais exprès !Tu ne fais aucun effort !!

Le valoriser !

L’encourager !

Reprendre les activités ludiques* !

Cortex frontal ?

Un individu qui apprend stimule essentiellement son cortex frontal.

Le cortex frontal est sujet à d’importantes modifications dès lors que l’adolescent est en situation d’apprendre, de comprendre, de résoudre, retenir...

Ces modifications sont liées aux expériences vécues par l’adolescent lors de sa scolarisation, de ses apprentissages (lecture, calcul), de ses rencontres.

Plus l’enfant vivra des expériences d’apprentissage positives et plus cette zone cérébrale améliorera la connexion de ses réseaux.

Plus il vivra des expériences négatives mettant à mal sa confiance et moins il développera de réseaux.

Pour développer ces réseaux qui maintiendront la motivation et la confiance en soi, il convient de l’aider à développer son sens des responsabilités. Comment y parvenir ?

En affinant les ‘’feed-back’’

En respectant son profil d’apprentissage

En respectant son rythme d’apprentissage

En lui proposant des défis à sa mesure*

En lui rappelant régulièrement quelles sont ses forces

En encourageant quotidiennement sa curiosité intellectuelle

En lui apprenant à trouver des moyens de s’adapter aux situations difficiles.

Rétablir le dialogue autour de ce qui fait la vie de l’élève (ses amis, ses centres d’intérêt).

Ne pas confondre la vie de l’adolescent et les notes de l’élève.

Il est important de ne pas construire l’ego de l’enfant en fonction de son bulletin : un adolescent ne peut pas être réduit à la somme d’une suite de résultats scolaires.

L’école doit être présentée et perçue comme un moyen d’acquérir des compétences, pas comme une fin en soi.

Ne pas le rabaisser pour une mauvaise note (‘’l’erreur est formatrice’’).

L’encourager...

Principe de l’encouragement ?

Reconnu et valorisé par les autres et particulièrement par ses parents*, ses enseignants, le jeune enclenche une spirale de réussie.

La première des choses à faire, c’est de valoriser chaque réussite, quels que soient le contexte et l’âge de l’enfant (féliciter le petit qui a fait ses lacets, admirer le slam de l’ado...).

Bref, complimenter tout ce qui contribue à inscrire l’enfant dans le mouvement de la réussite.

L’encouragement ne doit pas être suivi d’un ‘‘mais’’ !

Un ‘‘bravo en maths, mais tu aurais pu faire un effort en français’’ détruit tout le bénéfice du compliment.

D’abord on libère l’endorphine du plaisir, puis avec le mais, on actionne celle du stress, le cortisol, bien plus puissante !

Processus de l’échec ?

Autre écueil à éviter, celui qui consiste à penser que ‘‘lorsqu’il veut, il peut.’’

Bien souvent, c’est le contraire : ‘’c’est parce qu’il ne peut pas qu’il ne veut pas !’’

Il cache son échec sous l’apparente satisfaction du fumiste, alors qu’en réalité, il est bloqué, par un manque d’estime de lui-même, la peur de grandir avec tout ce que cela représente, ou n’importe quel mal-être qu’il lui est difficile d’affronter.

À la question : ‘‘Qu’est-ce que tu voudrais changer dans ta vie ?’’, la plupart des ‘‘grands paresseux’’ que l’on amène chez le psy répondent : ‘’Je voudrais être bon élève.’’

Tout ceci est lié à un petit handicap ou à une souffrance qui l’empêche de s’intéresser à ce qu’il fait à l’école.

Alors il s’arrête de travailler plutôt que d’attribuer son échec à un quelconque handicap. Il ne peut pas réussir*, alors il préfère faire croire qu’il ne veut pas.

La parole comme thérapie ?

Souvent, l’adolescent est bloqué avec ses parents dans une situation où les problèmes scolaires deviennent étouffants.

Rétablir un dialogue autour de tout ce qui fait sa vie.

S’intéresser à ses activités, ses goûts, ses amis, le féliciter contribuent efficacement à (re)construire une relation de confiance, donc la capacité de l’enfant à réussir, parce qu’il croira à nouveau que c’est possible.

Ne pas oublier que nous sommes leurs modèles...

‘’On met la pression sur nos enfants en leur parlant de réussite, de métier, d’argent et d’avenir ; mais bien souvent, que fait-on en rentrant le soir à la maison ? On se plaint du patron, des impôts, des collègues, du coût de la vie et on attend les vacances pour pouvoir souffler... .’’

Le carburant essentiel de la motivation, c’est l’estime de soi.

Tout notre vie, nous avons besoin de susciter la fierté de nos parents.

Le professionnel le plus universellement reconnu continue de guetter l’approbation, la fierté dans le regard de ses parents.

Le meilleur moyen de motiver son enfant, c’est de le féliciter. Le plus souvent possible, à propos de tout ce qu’il accomplit.

EMPATHIE ?

Empathie

Capacité à se mettre à la place d’une autre personne pour comprendre ses

sentiments et émotions.

Joue un rôle essentiel dans les interactions sociales.

Fournit une base affective nécessaire au développement moral de l’enfant.

Contagion émotionnelle

Lorsqu’un nouveau-né entend un autre bébé pleurer, il a tendance à pleurer aussi...

La contagion émotionnelle est un mécanisme inné précurseur de l’empathie.

Éveil empathique

Cette capacité émerge vraiment à l’âge de 2 ans lorsque les enfants

commencent à être préoccupés par la détresse des autres personnes, et ont

un répertoire qui leur permet de tenter de les soulager ou de les réconforter.

Âge des jeux coopératifs.

Distinction des comportements ‘‘méchants’’, intentionnels et non

intentionnels, ainsi que par l’apparition des émotions sociales comme la fierté

et la culpabilité.

EMPATHIE

Fondement motivationnel

‘’Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse’’

Comportements altruistes

Morale naturelle

Empathie

L’empathie ne suppose pas obligatoirement une résonance émotionnelle...

On peut partager l’émotion d’un étudiant avant un examen parce que nous avons déjà vécu une situation similaire : dans ce cas l’émotion est partagée.

Nous pouvons comprendre la souffrance d’une personne qui a perdu son conjoint, sans que cela ne suscite la même émotion.

INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE ?

Intelligence émotionnelle

L’intelligence n’est pas simplement affaire de QI...

L’intelligence repose aussi sur la capacité de percevoir les émotions des

autres, les interpréter, de savoir exprimer et gérer ses propres émotions et

celles d’autrui.

Ensemble des capacités liées à la reconnaissance

et à la gestion des émotions

Intelligence émotionnelle

Reconnaître les émotions

Analyser les émotions

Les utiliser de manière positive

Réussir à les gérer

Les siennes... et celles des autres !

Intelligence émotionnelle

AUTO-RÉGULATION ÉMOTIONNELLE ?

PERCEPTION des émotions

La perception des émotions est commune à tous, mais elle varie d’un individu

à l’autre.

Les expériences vécues peuvent influencer la reconnaissance des expressions faciales...

COMPRÉHENSION des émotions

Capacité de savoir tirer des informations des relations entre les émotions et de savoir décrire précisément ses émotions.

Une personne qui comprend bien les émotions (et les sentiments) distingue des émotions liées comme la joie et la fierté ou sait que si l’on n’y prête pas attention, une légère irritation peut se transformer en colère noire.

UTILISATION des émotions

Capacité de tirer profit de l’information émotionnelle pour faciliter d’autres

activités cognitives.

Être de bonne humeur rend les individus plus créatifs...

UTILISATION des émotions

Capacité de tirer profit de l’information émotionnelle pour faciliter d’autres

activités cognitives.

Être de bonne humeur rend les individus plus créatifs...