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Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 1
REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple - Un But - Une Foi
Ministère de l’Éducation, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales
Programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion
des langues nationales
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 2
Sommaire Sigles et abréviations ............................................................................................................................ 3 1. Contexte et justification de la politique d’AENF au Mali .............................................................. 4 1.1. Situation de la pauvreté au Mali ........................................................................................... 4 1.2. Situation de la jeunesse ........................................................................................................ 5 1.3. Ampleur de l’analphabétisme ............................................................................................... 5 1.4. Les principaux problèmes à résoudre dans le secteur ...................................................... 6 1.5. Les atouts et opportunités .................................................................................................... 9 1.6. Les enjeux et défis de l’ENF................................................................................................ 10 2. Les sources d’inspiration du programme ................................................................................... 10 2.1. Les engagements internationaux ....................................................................................... 10 2.2. Les engagements nationaux ............................................................................................... 13 3. Description du plan ........................................................................................................................ 16 3.1. Objectifs et résultats attendus ........................................................................................... 16 3.2. Principaux bénéficiaires ...................................................................................................... 20
3.2.1. Les jeunes ........................................................................................................................ 20 3.2.2. Les enfants en situation difficile .................................................................................... 20 3.2.3. Les adultes analphabètes avec priorité aux jeunes filles et aux femmes ................. 20 3.2.4. Les travailleurs du secteur informel tels que les artisans… ...................................... 20
3.3. Le zonage du programme et la répartition des effectifs .................................................. 21 3.4. Options Stratégiques ........................................................................................................... 22
3.4.1. Orientation générale du programme ............................................................................. 22 3.4.2. Les options institutionnelles .......................................................................................... 23 3.4.3. Les options techniques .................................................................................................. 29 3.4.4. Les principes d’intervention ........................................................................................... 30
3.5. Le plan d’action et les composantes ................................................................................. 32 3.5.1. Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité
diversifiée .................................................................................................................................... 32 3.5.2. Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes .................................... 34 3.5.3. Composante 3 : Promotion des langues nationales .................................................... 37 3.5.4. Composante 4 : Pilotage et financement ...................................................................... 40 3.6. Composante 5: gestion et promotion du programme ............................................................. 42
3.7. Le phasage du programme dans le cadre de l’EPT .......................................................... 44 3.8. Le dispositif de suivi et d’évaluation ................................................................................. 44 3.9. Le financement du programme .......................................................................................... 51
3.9.1. Un cadre de financement adapté à l’ENF ...................................................................... 51 3.9.2. Développement de stratégies novatrices de mobilisation de ressources
additionnelles .............................................................................................................................. 51 3.10. Les risques et les mesures d’atténuation ......................................................................... 53 Annexes 54 Annexe1 : Le budget de la phase 1 du PVA ...................................................................................... 54
Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité diversifiée ...................................................................................................................................................... 54
Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes ...................................................... 56 Composante 3 : Promotion des langues nationales ..................................................................... 59 Composante 4 : Pilotage et financement ........................................................................................ 61 Composante 5: gestion et promotion du programme ................................................................... 63
Annexe 2 : Termes de référence de la mission ................................................................................. 66 Annexe 3 : Offre technique du consultant ......................................................................................... 70
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Sigles et abréviations AE Académie d’Enseignement AGR Activité Génératrice de Revenus ANPE Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi APC Approche Par Compétences APCMM Assemblée Permanente des Chambres de Métiers du Mali APEJ Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes CA Communauté d’Apprentissage CAD-DE Cellule d’Appui à la Décentralisation-Déconcentration de l’Education CAF Centre d’Alphabétisation Fonctionnelle CAFé Centre des Apprentissages Féminins CAP Certificat d’Aptitude Professionnelle CAP Centre d’Animation Pédagogique CCC Centre de Conseil Communal CDI Centre de Documentation et d’Information CDMT Cadre de Dépenses à Moyen Terme CED Centre d’Education pour le Développement CFP Centre de Formation Professionnelle CGS Comité de Gestion Scolaire CNR-ENF Centre National des Ressources de l’Education Non Formelle CT Collectivité Territoriale DNCT Direction Nationale des Collectivités Territoriales DNEB Direction Nationale de l’Education de Base DNFP Direction Nationale de la Formation Professionnelle ENF Education Non Formelle EPT Education Pour Tous ETP Enseignement Technique et Professionnel FAFPA Fonds d’Appui à la Formation et à l’Apprentissage MEFP Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle MEALN Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales OC Organisation Communautaire ONG Organisation Non Gouvernementale OSC Organisation de la Société Civile PDECom Plan de Développement Communal PISE Programme d’Investissement Sectoriel de l’Education PTF Partenaire Technique et Financier SC Service Central SD Service Déconcentré TIC Techniques d’Information et de Communication
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 4
1. Contexte et justification de la politique d’AENF au Mali La communauté internationale s’est engagée en juin 2000 à Dakar pour la réalisation de six (6) objectifs majeurs selon lesquels toute personne - enfant, adolescent ou adulte - doit pouvoir bénéficier d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux, au sens le plus large et le plus riche du terme. Trois (3) de ces objectifs concernaient l’alphabétisation et l’éducation non formelle. Le Forum affirmait qu’aucun pays qui a pris un engagement sérieux en faveur de l'éducation de base ne verra ses efforts contrariés par le manque de ressources. La communauté internationale a déclaré qu’elle honorera cet engagement collectif en lançant avec effet immédiat une initiative mondiale visant à élaborer les stratégies et mobiliser les ressources nécessaires pour apporter un soutien effectif aux efforts nationaux. Quelques unes de ces pistes à explorer concernaient le renforcement du financement externe de l'éducation, en particulier de l'éducation de base, l’amélioration de la prévisibilité des flux de l'aide extérieure et une coordination plus efficace des donateurs. Cependant, les ressources allouées à l’alphabétisation et à l’éducation non formelle ne sont pas en adéquation avec les engagements nationaux et internationaux pris dans ce domaine
1.1. Situation de la pauvreté au Mali
La mise en œuvre du CSLP I a permis de réduire le niveau de pauvreté monétaire de 68,3% en 2001 à 59,2 % en 2005 sur la base d’un seuil de pauvreté actualisé de FCFA 153.310. L’objectif d’une réduction d’un quart de la pauvreté pendant la période 2001-2006 et visant à ramener ce niveau à 47,5% en 2006 n’a donc pas été atteint. L’analyse dénote un écart significatif entre le milieu rural (73,0%) et le milieu urbain (20,1%). En revanche, la pauvreté en milieu urbain s’est atténuée, l’incidence de la pauvreté urbaine étant passée de 26,2% en 2001 à 20,12% en 2005, soit une baisse de plus de 6 points. En milieu rural, l’incidence de la pauvreté est restée stable, évoluant de 73,8% en 2001 à 73,0% en 2005. Selon les résultats de l’Enquête Malienne d’Evaluation de la Pauvreté (EMEP) de 2001, actualisés par l’ODHD en 2006, la pauvreté au Mali touche 56% de la population totale. Comme constaté dans le premier rapport national de suivi des OMD, au rythme actuel d’une réduction de la pauvreté de 0,35% par an, une grande majorité de la population malienne sera toujours dans une situation de paupérisation en 2015. Sur la base de l’analyse structurelle de l’économie malienne effectuée à l’aide du modèle T21, les résultats du cadrage macroéconomique du CSLP-II indiquent qu’avec un taux de croissance économique annuel moyen du PIB au coût des facteurs de 6,5%, la proportion des populations vivant en dessous du seuil de pauvreté monétaire1 (72.011 FCFA aux prix de 1987 par personne et par an) passerait de 56,0% en 2007 à environ 51,2% en 2011, soit une baisse de 5 points de pourcentage en 5 ans.
1 157 920 FCFA en 2006
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En conclusion, il faut noter que le faible niveau de réduction de la pauvreté au cours du CSLP s’explique, d’une part, par l’insuffisance du taux de croissance de l’économie malienne et, d’autre part, par la répartition inégale des fruits de la croissance, le faible accès aux services de base et la faible maîtrise de la croissance démographique.
1.2. Situation de la jeunesse
Le Mali comme la plupart des pays africains a une population en majorité jeune (l’âge moyen de la population est de 15,9 ans), d’où l’ampleur des défis liés à (i) la création d’emplois en vue de l’insertion de ces jeunes dans la vie socio-économique et professionnelle, (ii) une éducation adéquate et le développement du civisme et (iii) la lutte contre des fléaux sociaux comme la prostitution, la pédophilie et le banditisme et surtout la protection des jeunes contre le VIH/Sida. Les objectifs recherchés dans le cadre du CSLP II en matière de jeunesse sont une meilleure intégration des jeunes à la vie sociale et le développement des aptitudes de recherche d’emplois. Ces objectifs devront contribuer à (i) la réduction du taux de chômage des jeunes dans les villes et dans les campagnes, (ii) la fixation des jeunes et par conséquent une réduction de l’exode rural et des migrations, (iii) un climat social apaisé et (iv) la diminution des détresses et des frustrations. La stratégie qui permettra d’atteindre les objectifs est basée sur la création du cadre juridique et les conditions d’épanouissement de la jeunesse et les mesures d’accompagnement prévues sont: (i) l’encadrement socio-éducatif de la jeunesse, (ii) l’insertion socio-économique des jeunes…
1.3. Ampleur de l’analphabétisme
Le rapport portant « Analyse situation LIFE » réalisé en 2008 présente la situation d’ensemble de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle suivante :
le taux d’alphabétisation a passé de 7% en 1962 à 29,6% en 2002 le faible niveau de l’offre éducative non formelle : on a enregistré un taux
d’évolution de l’ordre de 10,26% en 30 ans (19.155 auditeurs en 1975 contre 186.555 en 2005)
des disparités d’accès à l’Education Non Formelle, parfois accentuées entre régions et entre zones urbaines et zones rurales : la majeure partie des CAF est concentrée dans les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso avec respectivement plus de mille (1000) centres chacune, puis suivent les régions de Kayes, Mopti ayant chacune plus de quatre cents (400) centres.
A part ces données incomplètes et non actualisées, on ne dispose pour le moment que des données suivantes fournies par la CPS et par l’ELIM 2006 qui révèlent un taux d’analphabétisme élevé. Cependant, si à part Bamako, ce taux est sensiblement le même pour le reste des régions, par contre, l’on note de grandes disparités entre elles à propos du stock de populations analphabètes.
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Tableau 1 : Scolarisation et analphabétisme par région Région TBS
2007-2008 Population analphabète
2
G F T Total %
Kayes 97.7 63.1 79.9 661 759 80,7
Koulikoro 95.4 69.3 82.2 816 458 76,7
Sikasso 82.6 61.9 72.1 836 388 76,2
Ségou 88.5 66.5 77.3 840 049 76,9
Mopti 60.0 58.1 59.0 801 649 76,0
Tombouctou 79.7 68.7 74.1 249 817 80,7
Gao 104.9 87.6 96.1 146 001 75,8
Kidal 55.0 46.2 50.8 19 973 74,4
Bamako 118.6 119.6 119.1 366 407 48,0
Ensemble 89.5 70.7 80.0 4 738 501 73,8
1.4. Les principaux problèmes à résoudre dans le secteur
Le document du PISE 3 affirme que la mise en œuvre de la politique de l’éducation non formelle est confrontée aux problèmes suivants:
la question du mécanisme de financement reste posée ; les statistiques sont peu nombreuses et ne permettent pas d’évaluer l’état
d’avancement de la sous composante ; le suivi des activités de l’ENF est difficile compte tenu du manque de
coordination entre les diverses institutions non gouvernementales actives dans ce secteur ;
les structures ENF étant essentiellement à la charge des communautés, leur développement est limité compte tenu des ressources financières réduites.
Le tableau suivant présente l’essentiel des problèmes auxquels le Programme vigoureux devra faire face.
Tableau 2 : Principaux problèmes à résoudre Niveau Problèmes
ACCES un faible niveau de l’offre éducative non formelle des disparités d’accès à l’ENF, parfois accentuées entre régions et entre zones
urbaines et rurales (la majeure partie des CAF est concentrée dans les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Kayes et Mopti)
l’inefficacité des stratégies d’offres éducatives destinées aux femmes désengagement de l’Etat du sous secteur (le niveau de participation financière et
matérielle demandée aux populations est trop élevé par rapport aux revenus de celles-ci : construction, entretien de centre, entretien de l’Animateur, achat du matériel didactique…)
QUALITE les limites dans la conformité des curricula au contexte actuel, notamment par rapport aux compétences de vie courante y compris les Technologies de l’Information et de la Communication
la non prise en compte du bilinguisme fonctionnel dans les programmes d’alphabétisation
l’insuffisance qualitative et quantitative du matériel didactique en langues nationales
2 Population de 15 ans et plus ne sachant pas lire et écrire dans une langue quelconque (Source :
ELIM 2006)
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Niveau Problèmes
le faible niveau de développement de l’environnement lettré le faible niveau de recherche-action sur la valorisation des langues nationales l’insuffisance des actions de renforcement des capacités des ressources
humaines en matière de conception, de pédagogie, de pilotage et de suivi/évaluation des actions d’ENF
le manque d’offre de formation qualifiante aux candidats à l’ENF les difficultés d’insertion des jeunes sortants l’absence de stratégie et d’outils de contrôle qualité auprès des opérateurs
d’alphabétisation, au niveau national
GESTION l’insuffisance de coordination et de concertation dans les interventions l’absence d’un cadre normatif régissant les offres éducatives l’absence de données fiables sur l’ENF due aux limites du système de collecte et
de gestion de l’information absence de visibilité sur les actions des Organisations de la société civile, sur
leur financement et leurs résultats les limites notées dans la communication sur l’ENF en termes d’impact sur sa
visibilité, sa crédibilité et son soutien politique et financier la faible capacité des Collectivités Territoriales à mettre en œuvre les actions
d’Education Non Formelle (transfert non effectif des ressources financières aux collectivités)
la faible lisibilité des missions, rôles et responsabilités des structures en charge de l’ENF au niveau de la décentralisation et de la déconcentration
l’absence de statut juridique pour les alphabétiseurs et éducateurs absence de base juridique à l’accréditation des connaissances et compétences
acquises la faible fonctionnalité des comités d’alphabétisation et des comités de gestion
CED la faible contribution du budget de l’Education dans le financement de l’éducation
non formelle la non maîtrise par le département des informations relatives à certains fonds
d’investissement public alloués à l’ENF en dehors du budget de l’éducation
La gestion de ces principaux problèmes devra intégrer les facteurs aggravants suivants qui affectent les efforts en matière d’éducation entre autres : une évolution démographique fulgurante : la population du Mali devrait tripler au
cours des quarante prochaines années (de 13 à 41 millions), essentiellement du fait d’un fort taux de fécondité (7,1) ;
un contexte de pauvreté très élevée, de faible croissance économique, d’insécurité alimentaire et de systèmes de santé médiocres et surchargés ;
une urbanisation galopante qui va aussi affecter la nature de la demande en éducation non formelle et ses modes de délivrance ;
des conflits au Nord du pays qui risquent d’anéantir les efforts : selon le rapport 2009 de suivi des OMD, « les conflits et les persécutions font partie des raisons majeures pour lesquelles les gens fuient leur foyer, qu’ils restent à l’intérieur des frontières de leur pays ou qu’ils quittent celui-ci.
Tableau 3 : Données démographiques du Mali (RGPH 2009)
Taux de fécondité
Population (millions)
Taux de croissance
annuel moyen
Projection population
en 2050
Population urbaine (%)
Age moyen de la
population
7,1 14,51 3,6% 41,976 32,3 15,9
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Arbre à problèmes de l’ENF au Mali
i. Inefficacité des offres destinées aux femmes ii. Inadaptation des curricula iii. Insuffisance des formations qualifiantes iv. Le faible réinvestissement des initiatives, des
pratiques novatrices dans les offres d’ENF et des acquis dans la vie courante
v. La non prise en compte du bilinguisme fonctionnel dans les programmes d’ENF
vi. L’insuffisance des actions de renforcement des capacités des ressources humaines en matière de conception, de pédagogie, de pilotage et de suivi-évaluation des actions
vii. La faiblesse de l’implication de l’Université et de la recherche – action sur les langues nationales, les méthodes, la capitalisation des bonnes pratiques…
viii. L’insuffisance qualitative et quantitative du matériel didactique en langues nationales liées aux questions de disponibilité effective et de conditions d’acquisition
ix. Le faible niveau de développement de l’environnement lettré lié à l’absence de mesures incitatives
i. Très importante population analphabète
ii. Les disparités d’accès à l’ENF parfois, accentuées entre régions, zones urbaines et rurales, entre les sexes
iii. La faible contribution du budget de l’éducation allouée au secteur de l’ENF
iv. La faiblesse de la mise en application des compétences transférées aux collectivités territoriales en éducation non formelle (planification et budgétisation)
v. La faible crédibilité de l’éducation non formelle auprès des autorités et des partenaires
Problème Central : Les objectifs 3, 4 et 5 de l’EPT risquent de ne pas être atteints en 2015 au Mali.
Cause principale 1 : Les offres d’ENF sont en deçà de la
demande.
Cause principale 2 : Les programmes d’ENF sont peu efficaces et peu adaptés aux besoins des bénéficiaires et aux impératifs du développement économique et social du pays.
Cause principale 3 : Les engagements institutionnels et financiers pris dans le document de politique d’ENF ne sont pas mis en œuvre.
i. La faiblesse de la coordination et de la concertation autour de l’ENF
ii. L’absence de données fiables sur l’ENF due à l’inexistence d’un système approprié de gestion de l’information
iii. L’absence de statut juridique motivant pour les personnels d’ENF d’une part et de base juridique à l’accréditation des connaissances et compétences acquises d’autre part
iv. La faible capacité des collectivités territoriales en ENF
v. Les insuffisances du mécanisme de suivi – évaluation pour suivre les progrès et évaluer l’impact des programmes d’ENF
vi. L’absence d’un cadre formel de formation des enseignants et des cadres du non formel
vii. absence de visibilité sur les actions des Organisations de la société civile, leur financement et leurs résultats
Ca
us
es
se
co
nd
air
es
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1.5. Les atouts et opportunités
En dépit des contraintes et faiblesses identifiées, il existe de réelles opportunités et bon nombre d’atouts favorables au développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle au Mali comme le révèle le tableau suivant.
Tableau 4 : Principaux atouts du sous-secteur Catégories Atouts
Au plan politique
l’expérience acquise par le Mali, de l’indépendance à nos jours, dans la conduite des actions d’alphabétisation (Programme Expérimental Mondial d’Alphabétisation –PEMA-), participation massive des organisations de la société civile aux actions d’alphabétisation, apparition de nouvelles structures telles que les Centres d’Education pour le Développement (CED), les Centres d’Apprentissage Féminins (CAFE.), les Centres de Formation Professionnelle destinés aux néo-alphabètes en milieu périurbain…
la volonté politique du Gouvernement manifestée à travers le discours du Président Amadou Toumani TOURE lors de la Conférence régionale africaine sur l’alphabétisation (septembre 2007)
la lettre de cadrage du Président de la République qui considère l’ENF comme une des priorités de l’action gouvernementale
les résolutions du Conseil Economique Social et Culturel prouvant que l’ENF est un facteur incontournable pour la Décentralisation ;
les Actes du 1er Forum sur l’Education Non Formelle au Mali qui interpellent les acteurs pour améliorer la qualité des services éducatifs non formels (mise en place d’un fonds, organisation de la société civile, formation des ressources humaines)
l’adoption du document de « Politique Nationale d’Education Non Formelle » par le Conseil des Ministres en 2007
la tenue du Forum National sur l’Education les 30 et 31 octobre – 1er et 2 novembre 2008) qui a mis un accent particulier sur la nécessité de mettre en œuvre « Le Programme Vigoureux d’Alphabétisation et de Promotion des Langues Nationales » et d’autres recommandations relatives au sous secteur ENF
la mise en œuvre de l’initiative LIFE (état des lieux, élaboration de la politique d’ENF, élaboration du programme vigoureux,…)
Au plan institutionnel
la réorganisation en cours du secteur de l’éducation avec le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales
la création prochaine de la Direction Nationale de l’ENF l’existence de structures déconcentrées pour la gestion des programmes d’ENF l’existence de la CADDE pour l’accompagnement de la décentralisation et la
déconcentration l’existence de la sous-commission ENF dans le cadre de la coordination des
partenaires (PRODEC) la tenue des réunions de bilan/programmation
Au plan social
la forte demande en éducation non formelle le dynamisme de la société civile le rôle de plus en plus accru des néo alphabètes dans la vie active (exemples :
commercialisation, gestion des pharmacies villageoises, auxiliaires de la santé, sortants des CED exerçant des fonctions de maires et conseillers communaux…)
l’approche participative dans le traitement de la question de l’ENF (fora, élaboration de la politique et du programme vigoureux…)
Au plan technique
la révision en cours des curricula l’expérience concluante de Missabougou et de Lassa (approche intégrée
formation/insertion) les nombreuses interventions en cours ou envisagées (projet BAD, projet PHARE de
l’USAID, programmes des ONG,…) l’accès aux bonnes pratiques d’ENF dans la région
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Catégories Atouts
Au plan financier
La prise en compte de l’ENF dans le PISE 3 Le projet de mise en place d’un mécanisme de financement de l’ENF L’engagement pris par le Gouvernement de revoir à la hausse le budget de l’ENF Promesses de l’Initiative de Mise en Œuvre Accélérée (IMOA ou Fast Track)
1.6. Les enjeux et défis de l’ENF
Le sous-secteur de l’éducation non formelle au Mali devra faire face aux défis et enjeux suivants qui traduisent la vision idéale que les acteurs ont de l’ENF:
i. l’ENF est devenue plus crédible aux yeux des décideurs et des différents acteurs grâce à une meilleure connaissance du secteur (par la recherche notamment), le suivi/évaluation et la modélisation des bonnes pratiques formalisées et leur passage à l’échelle ;
ii. l’ENF est mise en œuvre dans une approche intersectorielle dans le cadre du développement économique, social et culturel et dans une vision holistique du système éducatif (CSLP, SCA…) ;
iii. l’ENF allie à la fois la diversité des besoins et la nécessité d’intégration et d’harmonisation des pratiques avec l’entrée par un curriculum à la fois fédérateur et ouvert ;
iv. les offres d’ENF sont de qualité et sont en adéquation avec la demande diversifiée des bénéficiaires grâce à la mise en œuvre d’une politique éditoriale en langues locales, la professionnalisation des acteurs, la flexibilité des programmes, le renforcement des capacités des différents acteurs, la mise en place du pôle Inter Pays sur la qualité, la reconnaissance de l’importance des pratiques traditionnelles d’éducation qui devront être valorisées et améliorées ;
v. la reconnaissance des acquis des apprentissages est devenue une réalité et offre des possibilités d’insertion dans le marché du travail et des perspectives de poursuite des études dans les offres formelles existantes grâce à des passerelles officiellement établies ;
vi. les disparités de tous genres sont corrigées grâce notamment à l’utilisation des langues dans une perspective d’équité et de diversité culturelle ;
vii. l’ENF dispose des ressources humaines, matérielles et financières en adéquation avec ses ambitions grâce à des arbitrages budgétaires plus favorables.
2. Les sources d’inspiration du programme
2.1. Les engagements internationaux
Le Forum mondial sur l'éducation
Le Forum mondial sur l'éducation (Dakar, avril 2000) a réaffirmé le principe énoncé dans la Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous (EPT) (Jomtien, Thaïlande, 1990) selon lequel toute personne - enfant, adolescent ou adulte - doit pouvoir bénéficier d'une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux, au sens le plus large et le plus riche du terme (Forum mondial sur l'éducation, 2000). Les participants au Forum se sont engagés collectivement à assurer la réalisation des nobles et ambitieux objectifs suivants dans le domaine de l’ENF :
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répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances et de compétences nécessaires dans la vie courante ;
améliorer de 50% les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et de formation continue d’ici à 2015 ;
améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables – notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences indispensables de la vie courante.
La Décennie des Nations Unies pour l’Alphabétisation (DNUA)
La Décennie des Nations Unies pour l’Alphabétisation (DNUA) est l’expression de la volonté collective de la communauté internationale, désireuse d’assurer un environnement alphabétisé à tous, filles et garçons, femmes et hommes, dans le monde en développement comme dans les pays développés. Conformément à son rôle de coordinateur et de catalyseur de la Décennie, l’UNESCO a élaboré le Plan d’action international pour une Décennie pour l’alphabétisation. Le Plan d’action international définit la stratégie et les résultats escomptés de la Décennie.
L’Initiative LIFE
L’Initiative LIFE (Initiative Alphabétisation Savoir pour Pouvoir) a été conçue dans le but d’aider 34 pays3 à atteindre les objectifs de l’EPT, en particulier l’objectif 3 (répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes), l’objectif 4 (améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes) et l’objectif 5 (instaurer l’égalité des sexes dans l’éducation). L’Initiative LIFE apporte également sa contribution à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la lutte contre la pauvreté, à l’autonomisation des femmes, au VIH/SIDA et à la préservation de l’environnement. L’objectif général de LIFE consiste à autonomiser les individus, et plus particulièrement les femmes et les filles, dont les compétences en alphabétisme et les savoir-faire qui y sont liés sont insuffisants.
L’Initiative de l’UNESCO pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne (TTISSA)
L’Initiative de l’UNESCO pour la formation des enseignants en Afrique subsaharienne (TTISSA) est un projet décennal, qui a pour mission l’amélioration des politiques nationales et le renforcement des capacités de formation concernant les enseignants des 46 pays d’Afrique subsaharienne. L’Initiative vient en appui aux pays pour les aider à coordonner leurs politiques concernant la formation, la gestion et le statut des enseignants, en accord avec leurs priorités liées aux engagements de l’Education pour tous et aux Objectifs du Millénaire pour le Développement.
3 Afghanistan, Bangladesh, Bénin, Brésil, Burkina Faso, Chine, Djibouti, Egypte, Erythrée,
Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Inde, Indonésie, Iran, Irak, Madagascar, Mali,
Maroc, Mauritanie, Mozambique, Népal, Niger, Nigeria, Pakistan, Papouasie-Nouvelle-Guinée,
République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Leone, Tchad,
Yémen.
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La Seconde Décennie de l’Education pour l’Afrique Consciente du rôle principal que l’éducation joue dans la réalisation de la vision de l’Union africaine, la sixième Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine a proclamé la période 2006-2015 la Seconde Décennie de l’Education pour l’Afrique. Le Plan d’action pour la Décennie a été élaboré par des experts des pays africains et adopté par la Conférence des ministres de l’Education de l’Union africaine (COMEDAF) à Maputo en septembre 2006. Les secteurs prioritaires d'intervention identifiés pour la Décennie serviront à traiter les questions suivantes:
création d'un véritable environnement propice pour le respect et la mise en vigueur des droits de l'homme ;
accès universel à l'éducation de base et à l’enseignement secondaire, et réduction significative du nombre d’abandons scolaires parmi les enfants et les jeunes, en mettant un accent spécial sur les personnes handicapées et sur les situations de conflit et des groupes marginalisés ;
promotion des industries culturelles parallèlement à celles de l’alphabétisation fonctionnelle en vue de l’autonomisation économique des femmes et des hommes ;
accroissement des synergies entre la culture et l'éducation ; accès de la participation des femmes et des filles à l’enseignement des
sciences, et de la technologie à tous les niveaux.
La sixième Conférence internationale de l'éducation des adultes
(CONFINTEA VI)
Étant donné la persistance et l’ampleur du défi que représente l’alphabétisation ainsi que les pertes simultanées de ressources et de potentiel humains, les 156 États membres de l'UNESCO et les représentants des organisations de la société civile, des partenaires sociaux, des organisations du système des Nations Unies, des institutions intergouvernementales et du secteur privé, réunis à Belém do Pará (Brésil) en décembre 2009 pour participer à la sixième Conférence internationale de l'éducation des adultes (CONFINTEA VI) se sont engagés à impérativement redoubler d’efforts pour réduire d’ici 2015 l’analphabétisme de 50 % par rapport aux taux de 2000 (cible fixée dans l’objectif 4 de l’Éducation pour tous, et d’autres engagements internationaux), l’objectif ultime étant de prévenir et de rompre le cycle de la sous alphabétisation et de faire en sorte que le monde entier maîtrise la lecture et l’écriture.
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2.2. Les engagements nationaux
Le tableau suivant présente les principales références qui fondent la politique d’ENF et le programme vigoureux.
Tableau 5 : Engagements nationaux en ENF
Document de référence Orientations retenues
Constitution Article 17 : L'éducation, l'instruction, la formation, le travail, le logement, les loisirs, la santé et la protection sociale constituent des droits reconnus. Article 18 : Tout citoyen a droit à l'instruction. L'enseignement public est obligatoire, gratuit et laïc…
Cadre Stratégique de
Lutte contre la Pauvreté
(CSLP)
le CSLP (Cadre Stratégique de lutte contre la pauvreté qui reconnaît qu’il existe une corrélation positive entre éducation, croissance économique et réduction de la pauvreté à travers notamment l’amélioration de la productivité et la redistribution des revenus. Le renforcement du secteur social qui est le 3ème objectif du CSLP est une orientation stratégique qui met l’accent sur une meilleure prestation des principaux services sociaux de base, particulièrement l’Education, la santé, l’Eau potable et l’assainissement et l’Habitat. L’Emploi-formation et la lutte contre le VIH/SIDA seront des domaines d’intervention prioritaires. Pour chacune des orientations stratégiques du CSLP, l’accent est mis sur le besoin d’actions spécifiques et correctives pour assurer le droit des pauvres aux prises de décisions et pour réduire les disparités entre régions, entre communes, entre milieux urbain-rural et entre sexes. L’un des objectifs du CSLP représentant désormais le cadre unique de référence à moyen terme de la politique de développement du Mali et le principal référentiel pour l’ensemble des PTF dans leurs appuis au pays est d’améliorer le bien-être des populations maliennes à travers la poursuite des efforts entrepris dans les secteurs sociaux et leur renforcement grâce aux réformes liées à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Il s’agira de faire passer le taux d’alphabétisation 15 ans et plus de 26,2% en 2007 à 36,2 en 2011.
Stratégie de Croissance Accélérée (SCA)
Le Mali ambitionne dans un scénario volontariste d’atteindre un taux moyen de croissance de 7% sur la période 2008-2012, avec pour objectif de produire davantage afin de distribuer équitablement les fruits de cette croissance, puis d’investir dans l’avenir et moderniser la société.
L’objectif de croissance économique de 7% pour la période 2008 - 2012, tout en assurant le maintien de la stabilité macroéconomique et la poursuite des réformes structurelles , s'appuie sur (i) l’amélioration de la gouvernance et le renouveau de l’action publique, (ii) le développement des secteurs productifs notamment l’agriculture, (ii i) la poursuite du
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 14
Document de référence Orientations retenues
programme d’expansion des infrastructures de base , (iv) le développement du secteur privé, (v) et l’accroissement de l'investissement dans les ressources humaines.
Le Projet de Développement Economique et Social (PDES)
Le PDES, à travers la lettre de cadrage du Président de la République, inscrit son action dans l’atteinte des OMD en 2015 et vise à assurer la croissance économique, investir dans les secteurs de l’éducation et de la santé, assurer l’insertion des femmes et des jeunes dans les secteurs productifs et développer le secteur privé.
Loi d’orientation sur le système éducatif
La loi n° 99 o46 du 28 Décembre 1999 portant loi d’orientation sur l’éducation affirme que « le système éducatif Malien a pour finalité de former un citoyen patriote bâtisseur d’une démocratie, un acteur du développement profondément ancré dans sa culture et ouvert à la civilisation universelle… (article 11) ».
La loi stipule en son article 42 que « l’éducation non formelle a pour but de mettre en œuvre toute forme appropriée d’éducation de jeunes non scolarisés ou déscolarisés et d’adultes en vue d’assurer leur promotion sociale, culturelle et économique. »
« l’ENF est une composante à part entière du système éducatif, » et qu’à ce titre « elle jouit de la même importance que le formel.
Lettre de politique
secteur Education
Le Gouvernement du Mali
réaffirme la priorité accordée à l’Education de Base, particulièrement à l’Enseignement Fondamental, en mettant un focus particulier sur la Scolarisation des Filles (SCOFI) et la formation des femmes, la Formation Initiale et Continue des Enseignants (FICE), le Développement de la Petite Enfance (DPE), l’éducation des Enfants à Besoins Educatifs Spéciaux (EBES) et l’Education Non Formelle (ENF) ;
s’engage à réaliser une gestion déconcentrée, décentralisée et une planification transparentes de l’éducation en concertation avec l’ensemble des partenaires de l’école : Partenaires au Développement (Partenaires Techniques et Financiers,), Partenaires Sociaux (au premier rang desquels les syndicats d’enseignants, les associations d’élèves et, de Parents d’Elèves -APE-), Comités de Gestion Scolaires (CGS), Communautés, Familles, Organisations Non Gouvernementales.
Le programme de développement de l’éducation de base inclut : i) la petite enfance, ii) l’enseignement fondamental, et iii) l’éducation non formelle
Programme Décennal de
Développement de
L’objectif est que, d’ici 2015, «tous les enfants Maliens achèvent une éducation de base de qualité et le secteur éducatif fournit au pays les ressources humaines nécessaires à son développement».
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Document de référence Orientations retenues
l’Education (PRODEC)
PISE III Tous les apprenants et auditeurs ont acquis des compétences conformément à la politique de l’éducation non formelle. L’objectif de l’éducation non formelle est de relever fortement le taux d’alphabétisation d’une part, et d’assurer la participation effective des populations au développement socio-économique du pays d’autre part, afin de permettre l’exercice par toutes et tous du droit fondamental et prioritaire à l’éducation. Les stratégies suivantes seront mises en œuvre :
la mise en place d’un nouveau mécanisme de financement approprié ; la mise en œuvre du Programme Vigoureux d’Alphabétisation et de Promotion des Langues Nationales ; l’atteinte de 6,7% d’enfants non scolarisés, déscolarisés de 9 à 15 ans pour les CED en 2012 contre 2,6% en
2008 et 100% des adultes analphabètes initialement identifiés en 2008 dans les CAF et CAFé d’ici 2020 ; l’amélioration des contenus de formation et des compétences du personnel d’encadrement; la coordination et le suivi de la mise en œuvre de la politique de l’ENF ; le recrutement et la formation du personnel d’encadrement de l’ENF ; la réduction de la durée de la formation dans les CED à 4 années comprenant la formation préprofessionnelle ; l’élaboration d’une stratégie et d’un plan de prise en charge des groupes vulnérables ; le développement de matériel didactique de post alphabétisation.
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3. Description du plan
3.1. Objectifs et résultats attendus
L’objectif général du PVA est d’ offrir à un plus grand nombre de citoyens des opportunités d’accès aux programmes d’éducation non formelle de qualité en corrigeant les disparités liées au genre, à l’âge et aux zones, pour leur permettre d’acquérir des compétences de vie courante, d’exercer pleinement leurs droits et lutter efficacement contre la pauvreté et ses corollaires pour un développement durable d’ici 2015
Cela permettra d’accélérer le développement quantitatif de l’éducation non formelle en réduisant les inégalités entre les sexes, les régions et les zones urbaines et rurales et d’améliorer la qualité, la pertinence et l’efficacité de l’éducation de base non formelle comme réponse à la demande d’acquisition de compétences nécessaires à l’auto promotion individuelle et collective.
Les objectifs spécifiques du PVA sont les suivants : (i) relever fortement le taux d’alphabétisation d’une part, et assurer la participation
effective des populations au développement socio-économique du pays d’autre
part, afin de permettre l’exercice par toutes et tous du droit fondamental et
prioritaire à l’éducation ;
(ii) adapter les programmes d’ENF au contexte et aux besoins et caractéristiques des groupes concernés et des impératifs de développement du pays fixés dans le CSLP et la SCA ;
(iii) améliorer le pilotage, de coordination, le financement et de suivi – évaluation du programme.
Le tableau figurant à la page suivante présente les résultats attendus et les
indicateurs.
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Tableau 6 : Cadre logique du Programme vigoureux But du programme : offrir à un plus grand nombre de citoyens des opportunités d’accès aux programmes d’éducation non formelle de qualité en corrigeant les disparités liées au genre, à l’âge et aux zones, pour leur permettre d’acquérir des compétences de vie courante, d’exercer pleinement leurs droits et lutter efficacement contre la pauvreté et ses corollaires pour un développement durable d’ici 2015
Domaines Objectifs généraux Objectifs spécifiques Résultats attendus Indicateurs Activités
Accès relever fortement le taux d’alphabétisation d’une part, et assurer la participation effective des populations au développement socio-économique du pays d’autre part, afin de permettre l’exercice par toutes et tous du droit fondamental et prioritaire à l’éducation
améliorer l’accès des jeunes et adultes analphabètes, non scolarisés et déscolarisés à des programmes d’ENF
diversifier les offres d’ENF corriger les disparités liées
au genre et à la zone Assurer la disponibilité des
infrastructures et des équipements pour l’ENF
Le nombre d’analphabètes réduit de moitié d’ici 2015
Les disparités entre les différentes zones et en genre sont considérablement réduites.
Des locaux équipés en quantité et en qualité sont disponibles à tous les niveaux
Au moins 500.000 jeunes et adultes enrôlées par an soit 1.500.000 personnes
108.000 jeunes de 9-14 ans fréquentant les CED et les CAFé
90 artisans,… formés dans les filières courtes
500 structures d’ENF construites et équipées
Nombre d’émissions diffusées
Alphabétisation des élu(e)s locaux/locales
Alphabétisation fonctionnelle des jeunes et adultes
Alphabétisation familiale à travers les médias (radio et télé)
Alphabétisation des groupes défavorisés (nomades, enfants travailleurs…)
Alphabétisation qualifiante des groupes professionnels (artisans, transporteurs, groupements de femmes…)
Qualité Adapter les programmes d’ENF au contexte et aux besoins et caractéristiques des groupes concernés et des impératifs de développement du pays fixés dans le CSLP et la SCA
Adapter le curriculum Développer l’environnement
lettré en langues nationales Renforcer les capacités
techniques des intervenants Développer le matériel
didactique approprié
Les personnes pauvres formées accèdent aux opportunités de financement de leurs activités et améliorent leurs revenus.
Le taux de fréquentation et de réussite dans les centres sont améliorés.
Les conditions d’un environnement lettré durable en LN sont mises en place.
Nombre de personnels formé
Nombre d’ouvrages en langues nationales édités et diffusés
Curriculum validé et mis en application
Nombre de supports didactiques élaborés et taux d’utilisation
Taux d’utilisation des documents
Révision des curricula Mise en place « d’un Centre de
Terminologie » en vue de l’harmonisation et de la normalisation des langues
Renforcement des capacités des opérateurs en ENF par des formations
Développement de l’environnement lettré en langues nationales
amélioration des contenus de formation et des compétences linguistiques et pédagogiques du personnel d’encadrement (éducateurs/trices/animateurs/tri
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Domaines Objectifs généraux Objectifs spécifiques Résultats attendus Indicateurs Activités
édités en langues nationales
Nombre d’opérateurs touchés par les formations
ces, agents chargés du non formel au niveau des AE et CAP, personnel des ONG et associations)
recrutement et la formation du personnel d’encadrement de l’ENF
voyages d’études et visites d’expériences porteuses
développement de matériel didactique de post alphabétisation
développement d’une stratégie d’accès au français à partir des acquis en langues nationales
Création, diffusion et maintenance d’un Centre de Terminologie Multilingue « TERMUMA » en LN-français
Appui à l’édition en langues nationales (polices, subventions, répertoires des écrits en et sur les langues nationales…)
Gestion Améliorer le pilotage, de coordination, le financement et de suivi – évaluation du programme
Mobiliser les ressources nécessaires au programme vigoureux
renforcer les capacités de conception, de planification, de pilotage, de suivi et d’évaluation des cadres et agents des services centraux et déconcentrés
appuyer les communes dans la planification et la mise en œuvre de leurs programmes d’ENF
mettre en place un dispositif de suivi et d’évaluation
La politique d’ENF et le Programme vigoureux qui s’intègrent dans le CSLP, la SCA, le PRODEC et le PISE sont mieux connus par l’ensemble des parties prenantes de l’éducation.
Les ressources financières nécessaires au programme sont mobilisées à temps et gérées avec efficacité et efficience.
Annuaires statistiques de l’ENF
Niveau de prise en charge de l’ENF dans les plans des collectivités territoriales
développement d’un plan de communication et de plaidoyer en faveur de l’ENF
la traduction, la production et la diffusion du document de politique de l’ENF dans onze (11) langues nationales et en français
mise en place d’un nouveau mécanisme de financement approprié permettant d’assurer l’amélioration de la qualité, l’appui à la prise en charge des éducateurs et animateurs et le développement d’un
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Domaines Objectifs généraux Objectifs spécifiques Résultats attendus Indicateurs Activités
améliorer la communication sur l’ENF
Les Collectivités locales mettent en œuvre les compétences transférées en ENF.
Les services centraux et déconcentrés exercent correctement les responsabilités qui leur sont dévolues dans l’ENF.
Le mécanisme de concertation des acteurs fonctionne correctement.
Un système d’information et de gestion de l’ENF est mis en place et permet de suivre et d’évaluer le programme.
Le sous-secteur dispose de données fiables, exhaustives et sincères à temps.
environnement lettré coordination et le suivi de la
mise en œuvre de la politique de l’ENF avec l’implication de tous les acteurs de l’ENF dans la formation : collectivités, communautés, ONG, Associations, PTF, services techniques, programmes et projets de développement
Création et animation du site Web dynamique ENF
Mise en place d’un dispositif de suivi et d’évaluation
Promotion du Programme vigoureux
Renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de la gestion de l’éducation
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3.2. Principaux bénéficiaires
Les principaux bénéficiaires du programme vigoureux sont les enfants non scolarisés ou déscolarisés et en situation difficile principalement (enfants travailleurs, enfants mendiants, enfants dans la rue…) et les populations actives analphabètes âgées de 15 ans et plus, résidant principalement en zone rurale et zone périurbaine dont principalement les femmes et les jeunes.
3.2.1. Les jeunes
La formation professionnelle, notamment des jeunes chercheurs et chercheuses d’emplois, est une des priorités du Gouvernement. Malgré les efforts engagés dans ce sens, il existe une inadéquation entre la formation de nombreux jeunes et les besoins du marché du travail. Pour corriger cette situation, le Gouvernement poursuivra avec vigueur une politique de formation professionnelle. La formation qualifiante non formelle leur est principalement destinée avec une stratégie d’accompagnement à l’insertion.
3.2.2. Les enfants en situation difficile
Le programme prendra en charge les enfants non scolarisés ou déscolarisés. En outre, depuis 2006, le Mali est doté d’un Programme National de Lutte contre les pires formes du Travail des Enfants. Ce programme qui couvre la période 2006-2010 incorpore des mesures permettant d’empêcher l’engagement des enfants dans les types d’actions identifiées comme faisant partie des pires formes, aussi bien que des mesures destinées à retirer, protéger et assurer la réinsertion socio-économique des enfants. Ce programme ambitionne de faire le lien entre les orientations stratégiques de la lutte contre le travail des enfants, le CSLP II et les différentes politiques sectorielles comme l’éducation, la santé, la justice.
3.2.3. Les adultes analphabètes avec priorité aux jeunes filles et aux femmes
Des disparités de genre en matière d’éducation sont notées dans tous les ordres d’enseignement. Ces disparités ont comme conséquences d’affecter les capacités des femmes, de compromettre leur productivité et de limiter leur accès aux opportunités de développement
3.2.4. Les travailleurs du secteur informel tels que les artisans…
Selon M. Saliha DOUMBIA, Directeur de l'Observatoire national de la Formation et de l'Emploi, au Mali, le secteur informel présente les caractéristiques fondamentales suivantes entre autres4:
4 Communication lors du Colloque international "Villes et économie informelle", Bamako, 16 et 17
mars 2002
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les activités informelles sont relativement plus importantes en milieu urbain qu'en milieu rural ; elles occupent 70 % des actifs urbains contre 25 % des actifs ruraux ;
les activités informelles concernent beaucoup plus les femmes que les hommes (59 % contre 41 %) surtout en milieu rural où la plupart des ménagères et d'autres inactifs s'adonnent le plus souvent à de telles activités ;
les activités informelles sont effectuées par des personnes n'ayant en général aucune instruction (76 %) ou un minimum d'instruction (22 % ont au plus le niveau fondamental 2) ; cela prouve que le secteur informel est secteur de refuge pour les actifs non scolarisés et en déperdition scolaire
la plupart des entreprises mènent leur activité sans outil de gestion : 90 % ne détiennent même pas un cahier d'achat-vente ;
les appuis financiers sont très rares au niveau des entreprises informelles ; ces appuis sont généralement orientés vers les branches "textiles et cuirs" et "commerce" et proviennent surtout des relations sociales ;
Malgré la faiblesse des revenus, le secteur informel est un frein au chômage et à l'exclusion sociale. En occupant environ 31 % des actifs occupés du pays et 71 % des actifs urbains, il constitue un refuge pour beaucoup de personnes qui sont touchées par le chômage et la pauvreté. La lutte contre la pauvreté passe, entre autres, par un accès à un emploi rémunérateur, une amélioration continue du pouvoir d'achat, un élargissement de la gamme des opportunités économiques, une augmentation de la production et de la productivité. Par rapport à ces domaines, le secteur informel joue un rôle important dans la lutte contre la pauvreté en tant que facteur d'atténuation de la crise sociale et en tant que secteur permettant à un plus grand nombre d'individus d'accéder à un emploi. De part la diversité des productions de biens et services offerts à toutes les bourses, il contribue à la satisfaction des besoins minima des couches les plus défavorisées.
En somme, il ressort que le secteur informel au Mali souffre, grosso modo, d'un problème d'encadrement et de formation, d'appui financier, de marchés et/ou d'espaces commerciaux.
3.3. Le zonage du programme et la répartition des effectifs
Le tableau de la page suivante présente la répartition des effectifs à former par région compte tenu de l’ampleur de l’analphabétisme révélé par l’ELIM 2006.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 22
Tableau 7 : Répartition des effectifs du programme vigoureux par région Région TBS
2007-2008 Premier cycle
Population analphabète
5
Part des effectifs à enrôler en alphabétisation
Part dans les CED
6
G F T Total % Part d’analphabètes
7
(%)
Nombre de
participants
Kayes 97.7 63.1 79.9 661 759 80,7 13,96 209 400 285
Koulikoro 95.4 69.3 82.2 816 458 76,7 17,23 258 450 300
Sikasso 82.6 61.9 72.1 836 388 76,2 17,65 264 750 315
Ségou 88.5 66.5 77.3 840 049 76,9 17,72 265 800 300
Mopti 60.0 58.1 59.0 801 649 76,0 16,91 253 650 285
Tombouctou 79.7 68.7 74.1 249 817 80,7 5,27 79 050 90
Gao 104.9 87.6 96.1 146 001 75,8 3,08 46 200 105
Kidal 55.0 46.2 50.8 19 973 74,4 0,42 6 300 30
Bamako 118.6 119.6 119.1 366 407 48,0 7,73 115 950 90
Ensemble 89.5 70.7 80.0 4 738 501 73,8 100. 1 499 550
1 800
Pour la détermination des zones prioritaires à l’intérieur des régions dans une perspective de correction des disparités et de recherche de synergie dans le programme gouvernemental, les autorités locales détermineront avec plus de précision les sites d’intervention en se référant à l’Initiative de Mise en œuvre des OMD dans les 166 communes les plus vulnérables du Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA).
3.4. Options Stratégiques
3.4.1. Orientation générale du programme
La réalisation des objectifs du CSLP II dans le développement social devrait se traduire par :
i. une solidarité accrue en faveur des couches les plus démunies et défavorisées ;
ii. une meilleure couverture de l’ensemble de la population en matière de protection sociale ;
iii. un meilleur accès des plus démunis aux services sociaux de base et aux micros finances ;
iv. la mobilisation sociale et v. la promotion de la santé communautaire.
Le développement de l’éducation de base et notamment de l’alphabétisation constitue donc un élément déterminant de la stratégie de réduction de la pauvreté. C’est pourquoi le Gouvernement a adopté huit (8) choix stratégiques dont le
5 Population de 15 ans et plus ne sachant pas lire et écrire dans une langue quelconque (Source :
ELIM 2006)
6 Répartition faite sur la base de la proposition de recrutement de 600 nouveaux éducateurs pour
2009-2010 (Source : CNR-ENF)
7 Mode de calcul : nombre d’analphabètes dans la région X 100 : nombre d’analphabètes au niveau
national
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 23
cinquième consiste à « améliorer l’accès des pauvres à l’éducation et à la formation ».
Comme élément de stratégie, le Gouvernement retient la nécessité d’améliorer l’accès des pauvres à l’éducation de base et singulièrement à l’éducation non formelle qui constitue un moyen efficace pour créer les conditions propices à la croissance économique soutenue et donc de réduction de la pauvreté. Le niveau de l’alphabétisation est intimement lié au niveau de revenu. Les offres d’ENF viseront le renforcement des capacités des apprenant(e)s et de leurs organisations, renforcement des capacités qui entre dans un double cadre :
la stratégie de lutte contre la pauvreté la mise en application du curriculum en cours de rénovation en installant les
compétences instrumentales et en développant les compétences de vie (citoyenneté, environnement, santé, hygiène…).
Les programmes qui seront développés cibleront d’abord les plus pauvres dans les zones les plus pauvres (on parle de correction des disparités avec un accent mis particulièrement sur les femmes), renforceront leurs capacités techniques de création de richesse, les aideront à s’organiser ou à mieux s’organiser, les accompagneront dans leurs stratégies d’accès à des ressources techniques, matérielles et financières pour améliorer leurs revenus et les appuieront dans la recherche d’acquis durables surtout en termes de disponibilité de ressources humaines compétentes et d’infrastructure garantissant l’éducation tout le long de la vie.
3.4.2. Les options institutionnelles
Le « faire-faire » suppose l’existence d’un quadruple cadre d’intervention très clairement défini :
i. un cadre politique : une politique sectorielle claire porté par un ancrage politique et institutionnel adapté et stable et avec un consensus au plus haut niveau
ii. un cadre de concertation participatif et consensuel : des espaces d’échange où se forge et se cultive une unité de vision
iii. un cadre de financement adapté : un organisme capable d’organiser des transferts de manière efficace et de recevoir des fonds de tous contributeurs (Etat, partenaires publics ou privés, internationaux ou nationaux)
iv. un cadre de conseil d’appui technique adapté et efficace : un institut national spécialisé et/ou une direction technique forte.
3.4.2.1. La création d’une direction de l’éducation non formelle
Le récent Forum National sur l’Education a analysé la problématique et a recommandé la création d’une Direction Nationale forte de l’Education non formelle et des Langues Nationales et ses démembrements régionaux et locaux. Auparavant, la Conférence Régionale Africaine sur l’Alphabétisation (septembre 2007) et le Séminaire National de Bilan Programmation sur l’Education non Formelle tenu la même année avaient tous deux vivement recommandé cette création. Le Forum National sur l’Education a déjà donné les orientations nécessaires quant aux missions assignées à ce cadre institutionnel de l’Education non formelle Alphabétisation et des Langues Nationales. Elles se définissent, entre autres, dans
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 24
l’élaboration et le suivi d’une réglementation propre du secteur, les actions contribuant à la valorisation des Langues Nationales et le recours à un curriculum approprié. Cette future Direction Nationale de l’Education Non Formelle et des Langues Nationales a pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine de l’Education Non Formelle et des Langues Nationales et d’assurer la coordination et le contrôle de sa mise en œuvre. A ce titre, elle sera chargée de :
promouvoir et valoriser l’Education Non Formelle ; contribuer à la valorisation des langues nationales ; veiller, en rapport avec les structures compétentes, à l’élaboration et à
l’application d’un curriculum approprié; élaborer la réglementation relative à l’Education Non Formelle et veiller à en
assurer l’application
3.4.2.2. Le dispositif de gestion du programme
Pour la mise en œuvre efficace du programme vigoureux, le dispositif institutionnel suivant a été mis en place :
(i) Le Comité de Pilotage dont les attributions seront les suivantes :
Valider les plans d’action et budgets annuels, le manuel d’exécution du programme, les rapports d’avancement et de suivi/évaluation ainsi que les différents outils et études réalisés dans le cadre du programme ;
Commander les audits annuels du programme ; Proposer aux partenaires qui appuient le programme et au MEALN toutes
décisions importantes et orientations à prendre pour le bien du programme.
Le Comité de Pilotage sera composé des représentants : du MEALN : Direction de l’ENF, DAF, CPS et CADDE des PTF; de la société civile ; des Collectivités Locales (membres du Haut Conseil aux Collectivités
Territoriales) Le coordonnateur du programme assure le secrétariat du comité de pilotage.
(ii) La coordination du programme
L’exécution du programme sera confiée à la Coordination du Programme (CP) qui est un logé dans la Direction de l’ENF. L’administration, le suivi et la gestion financière du Programme relèvent de l’entité avec la collaboration de la DAF qui veille au respect des normes administratives et financières adoptées dans le manuel d’exécution du PRODEC et le manuel de procédures du programme vigoureux. Pour mieux exécuter les tâches assignées, l’UCP s’appuie sur les structures techniques et institutionnelles du ministère.
Tous ces aspects seront précisés dans le manuel de procédures du programme vigoureux.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 25
3.4.2.3. La mise en place d’un cadre de concertation
Pour la réussite du programme, il faudra développer le partenariat entre l’Etat, la société civile, le secteur privé et les communautés d’une part, et mettre en place au niveau national et local un mécanisme de coordination, de suivi et d’évaluation de manière à rendre pérenne la concertation et les échanges d’autre part. A cet effet, la sous-commission « Education non formelle » sera élargie et son fonctionnement amélioré avec une meilleure périodicité et une communication plus adaptée. Le mécanisme de concertation devra s’inspirer des expériences africaines résumées dans le schéma suivant.
Tableau 8 : Organisation du partenariat
NIVEAU ESPACE ADMINISTRATIF ESPACE SOCIETE CIVILE ESPACE PARTENARIAL
NATION Ministère de l’Education avec des particularités suivantes :
- présence de cabinets de ministres délégués (Burkina Faso et Tchad)
- ministères uniques - présence de plusieurs
ministères pleins dont ceux chargés de l’éducation de base et de l’alphabétisation
- Sénégal : Coordination
nationale des opérateurs en
alphabétisation (CNOAS)
- Burkina Faso : Association pour le développement de l’éducation non formelle (APENF) et Cadre de concertation des ONG/associations actives en éducation de base au Burkina Faso (CCEB-BF)
- Mali : Comité de coordination
des actions des ONG actives
au Mali (CCA-ONG), la
Coalition EPT et Yelenbulon
(Coalition des ONG de la
société civile en ENF)
- Sénégal : Comité National
de concertation et d’appui
technique (CNCAT)
- Burkina Faso : Sous-
comité de pilotage du plan
du non formel
- Tchad : Comité d’appui au développement de l’alphabétisation au Tchad (CAPAL)
- Mali : sous commission ENF
REGION - Direction régionale de l’éducation
- Inspection d’académie
Comité régional de coordination des opérateurs (Sénégal)
Comité régional d’appui aux activités de promotion de l’alphabétisation (Tchad)
DEPARTEMENT - Inspection départementale ou Délégation provinciale
Comité départemental de coordination des opérateurs
Comité départemental d’appui aux activités de promotion de l’alphabétisation
LOCAL - Secteur d’Alphabétisation et d’éducation permanente (SAEP) au Tchad
- Circonscription d’éducation de base (CEB) au Burkina Faso
Comité local de coordination des opérateurs
Comité local d’appui aux activités de promotion de l’alphabétisation
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 26
3.4.2.4. La distribution des rôles et des responsabilités
Le tableau suivant résume la distribution des rôles et des responsabilités dans le cadre de la mise en œuvre du programme vigoureux.
Tableau 9 : Répartition des rôles et responsabilités Acteur Rôles et responsabilités
La Direction de l’Education Non Formelle
préparer les éléments de la politique d’ENF; coordonner et suivre l’exécution de la politique d’ENF en relation
avec les Académies d’Enseignement. assurer la coordination des activités de tous les opérateurs
œuvrant dans le cadre de l’alphabétisation et des centres d’éducation pour le développement ;
assurer la formation des opérateurs du secteur non formel de l’éducation ;
appuyer les opérateurs dans la formulation et la conduite des projets d’alphabétisation et de post-alphabétisation ;
assurer la production, la publication et la diffusion du matériel didactique dans le domaine de l’éducation non formelle ;
mettre à la disposition des acteurs du secteur non formel de l’éducation un centre de documentation, d’information et de communication sociale et créer un répertoire informatisé des opérateurs du secteur non formel de l’éducation ;
rendre disponibles les services des ressources humaines, techniques et logistiques pour les intervenants dans le secteur non formel de l’éducation
Les Académies d’Enseignement (AE)
coordonner au niveau régional les activités de l’ENF en collaboration avec les collectivités territoriales ;
apporter les appuis techniques nécessaires aux différents acteurs : structures déconcentrées, collectivités territoriales, communautés, promoteurs privés, entre autres ;
Les Centres d’Animation Pédagogique (CAP)
Suivre la mise en œuvre de la politique d’ENF en relation avec les collectivités territoriales
apporter les appuis techniques nécessaires aux différents acteurs : collectivités territoriales, communautés, promoteurs privés, entre autres
Les Collectivités Territoriales
élaborer leurs programmes de l’éducation non formelle ; définir la carte des CED des CAF et des CAFé ; participer à l’élaboration des curricula et du calendrier des CED
CAF et CAFE ; gérer les compétences et les ressources transférées par l’Etat en
matière d’éducation non formelle ; participer à la détermination des sites des CED, CAF et CAFE à
créer ; participer au suivi et à l’évaluation du système éducatif ;
Les structures d’appui et de recherche
appuis techniques divers à la demande recherche et diffusion des bonnes pratiques et des résultats (effets
et impact du programme…) participation au renforcement des capacités des intervenants
(formation, accompagnement méthodologique et instrumental…)
Les Organisations de la société civile
participer à l’élaboration des politiques de plans d’action en faveur de l’ENF
participer à l’élaboration, à la mise en œuvre et au
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 27
Acteur Rôles et responsabilités
suivi/évaluation des programmes d’ENF participer à la conception et à la validation des matériels
didactiques développer des approches novatrices et diffuser les résultats de
ces expériences conduire des actions de plaidoyer en faveur de l’ENF renforcer les capacités des bénéficiaires formés
Les Communautés détermination des domaines fonctionnels souhaités de formation organisation de la participation communautaire mise en place et maintien d’un comité de gestion fonctionnel participation financière ou en nature et mobilisation des
personnes ressources du milieu détermination des conditions de livraison des formations
(calendrier, lieu, langue de formation, animateur/trice…) Identification et proposition des personnes pouvant être
animateurs (facilitateurs) Participation au suivi et à l’évaluation
Les Partenaires techniques et financiers
appui au financement et la mise en œuvre de la politique d’ENF appui aux Collectivités territoriales et aux OC avis techniques sur les options et les opérations suivi du programme plaidoyer en faveur de l’ENF
3.4.2.5. La mise en œuvre effective de la décentralisation
La décentralisation de la gestion publique et une meilleure responsabilisation des administrations locales sont des conditions à satisfaire au plan stratégique pour accélérer l’atteinte des OMD. La responsabilisation des instances et des autorités des collectivités décentralisées créera les conditions favorables et même indispensables à la réalisation des huit objectifs du programme. Le document descriptif du PISE 3 rappelle que la refondation du système éducatif malien s’inscrit dans la politique de décentralisation prônée par le Gouvernement. Elle est fondée sur des orientations politiques, des dispositions constitutionnelles et légales qui constituent des options fondamentales. Aux plans législatif, réglementaire et des engagements, La politique de « Décentralisation de l’Education »du Mali est fondée, entre autres, sur :
La Loi N° 93-008 du 11 février 1993 déterminant les conditions de la libre administration des collectivités territoriales, modifiée par la Loi N°96-056 du 16 octobre 1996 qui confère aux collectivités territoriales, des missions de conception et de mise en œuvre des actions de développement en matière d’éducation.
La Loi N° 95-034 du 12 avril 1995 portant code des collectivités territoriales, modifiée par la Loi N°98-010 du 15 juin 1998 modifiée par la Loi N°98-066 du 30 décembre 1998 qui spécifie les domaines de compétences des collectivités territoriales.
La Loi N° 99-046 du 28 décembre 1999 portant Loi d’orientation sur l’éducation qui énonce et consacre la priorité accordée à l’éducation et l’engagement des plus hautes autorités du pays pour une école démocratique dans un contexte décentralisé.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 28
le Décret N° 313/P-RM du 04 juin 2002 fixant les détails des compétences transférées de l’État aux collectivités territoriales en matière d’éducation
L’objectif visé de la politique de décentralisation est de moderniser et de renforcer la gestion du secteur de l’éducation qui doit se traduire à terme par :
le transfert effectif des compétences et des ressources du Ministère de
l’Éducation, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales aux Collectivités Territoriales de façon à mieux les impliquer et les responsabiliser dans le développement et la gestion de l’école ;
le renforcement des capacités d’appui conseil des services déconcentrés (AE, CAP).
l’atteinte des objectifs de l’Education Pour Tous.
Dans le cadre de l’exercice de leurs compétences, les Collectivités Terrotoriales, bénéficiant de l’appui conseil des services déconcentrés, mettront en place des cadres de concertation entre les différents intervenants dans le secteur de l’éducation, élaboreront leurs PDE, appliqueront les textes relatifs à l’autonomie des IFP et passeront des contrats de délégation de gestion avec les CGS. (LPSE 2006) Il sera procédé au transfert effectif des ressources financières de l’Etat aux Collectivités Territoriale (CT) à partir de janvier 2010 ainsi qu’au recrutement des enseignants contractuels dans la fonction publique des Collectivités Territoriales.
La complémentarité au renforcement de la démocratie et de la décentralisation est l’implication effective de la société civile à la définition, la mise en œuvre et le suivi des politiques de développement pour à terme être un partenaire crédible et constituer un réel contre pouvoir susceptible d'influencer les actions et décisions de façon constructive aux niveaux national et local.
3.4.2.6. L’amélioration de la communication institutionnelle
Le plan de communication à développer dans le cadre de ce programme sera centré entre autres préoccupations sur les résultats suivants :
les communautés, les opérateurs en éducation non formelle, les partenaires ministériels, les agents du MEALN impliqués dans le programme, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers sont informés de la politique d’ENF et du programme vigoureux ;
les acteurs directs (services et centraux et déconcentrés, opérateurs, groupements de bénéficiaires…) sont familiarisés à l’utilisation du manuel de procédures
l’éducation non formelle est mieux connue, acceptée et appuyée par tous les segments de la société (Administration, secteur privé, organisations de la société civile …) …
le nombre d’opérateurs intéressés par le programme (exemple : les ONG, existantes qui ne s’impliquaient pas dans l’éducation non formelle) augmente d’année en année ;
les résistances à la mise en œuvre de la stratégie sont atténuées ;
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 29
le nombre de groupements de bénéficiaires demandant des programmes d’alphabétisation croît de manière exponentielle ;
les appréhensions des partenaires techniques et financiers sur l’efficacité de l’ENF sont levées.
3.4.3. Les options techniques
3.4.3.1. L’amélioration de la qualité des programmes
L’amélioration de la qualité de l’offre dépend en grande partie de la révision des curricula, du renforcement des capacités des ressources humaines, de la politique éditoriale en langues nationales et de la recherche-action.
L’analyse de ces curricula devra prendre en compte le fait que le programme décennal (PRODEC) s’inscrit dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté avec la concentration des actions dans les zones prioritaires en ciblant les couches les plus pauvres pour améliorer leur qualité de vie et en mettant l’accent sur les activités génératrices de revenus.
Il y a donc lieu de revisiter les curricula compte tenu des paramètres suivants :
le caractère désarticulé des contenus d’apprentissage et leur répartition dans le temps
la non-ouverture sur l’actualité avec une prise en compte des thèmes «à la mode» comme la santé de la reproduction, le SIDA, l’accès au micro- crédit, la citoyenneté démocratique même si des initiatives isolées en matière d’éducation à la vie familiale sont notées auprès de quelques acteurs;
la faiblesse des opérateurs en matière d’identification des besoins des bénéficiaires spécifiques, la conception d’un programme à la carte adapté à ces derniers, l’élaboration de supports didactiques non conventionnels en accompagnement à ce programme compte tenu de l’offre actuelle en matériels didactiques encore insuffisante et non diversifiée ;
l’absence d’un dispositif de recherche-action impliquant le Ministère, les acteurs-terrain, les chercheurs, le CNE et autres institutions spécialisées pour crédibiliser la mise à l’essai de ces innovations.
C’est pourquoi, il est recommandé de procéder à la révision de ce curriculum en intégrant les préoccupations des femmes en particulier.
Le programme des centres d’alphabétisation devra répondre aux normes suivantes fixées par le Ministère conformément à l’option ci-dessus :
une alphabétisation initiale d’une durée de 270 à 300 heures destinée à l’acquisition des connaissances instrumentales de base (lecture, écriture, calcul) ;
une phase de consolidation avec une masse horaire de 180 heures correspondant à la consolidation des acquis de la phase initiale d’alphabétisation (maîtrise des règles de transcription, de grammaire et d’orthographe de la langue, pratique de l’écrit et résolution de problèmes en calcul) ;
la post-alphabétisation d’une durée de 140 à 200 heures selon les thèmes de formation- qui regroupe un ensemble de compétences de vie courante
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 30
notamment dans les domaines de la santé, de la gestion, de l’agriculture, de l’élevage, de l’environnement…
Une stratégie de la formation professionnelle des auditeurs de CAF, CAFé et des apprenants de CED sera élaborée et mise en oeuvre en concertation entre le MEN et MEFP.
3.4.3.2. Le renforcement de capacités
Le renforcement des capacités vise à doter tous les acteurs de la mise en oeuvre du Programme Vigoureux de compétences nécessaires pour assumer leurs responsabilités et jouer leurs rôles dans un cadre de complémentarité. Le renforcement de compétences vise plus particulièrement :
la formation de tous les responsables de l’administration de l’ENF la mise à disposition des moyens logistiques pour améliorer les capacités
d’intervention sur le terrain et pour la fourniture de données fiables et exhaustives sur l’ENF
la professionnalisation des OC intervenant en ENF avec notamment la formation en :
• le management d’une organisation moderne et la gestion élémentaire
• les approches participatives dans l’étude du milieu, la détermination des besoins et le montage de projet
• la conception et la mise en œuvre d’un programme d’éducation non formelle
• l’utilisation du manuel de procédures
• le suivi et l’évaluation d’un programme
• les techniques d’animation
• etc.
l’amélioration de la communication institutionnelle sur l’ENF
3.4.4. Les principes d’intervention
3.4.4.1. La stratégie du « faire faire »
Plusieurs arguments militent en faveur d’une politique de collaboration étroite avec les organisations de la société civile :
le partenariat peut mobiliser plus de ressources financières et humaines en faveur
de l’ENF; les OC ont une solide expérience dont le partenariat pourrait tirer profit; en favorisant la diversité des prestations, les OC peuvent assurer à l’ENF la
flexibilité dont elle a besoin afin de mieux prendre en compte les conditions locales;
impliquer les OC est un moyen pour l’ENF de s’assurer le soutien social dont elle a besoin au niveau local; et
le développement d’une association nationale d’ONG et d’OC peut fournir au gouvernement les réactions et commentaires des groupes d’intérêt indépendants.
La collaboration dépend de la présence d’objectifs communs et d’une confiance mutuelle. Ces conditions préalables ont tendance à se renforcer au fur et à mesure
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 31
que le gouvernement est plus largement établi et plus sensible à une société civile pluraliste. Cependant, de façon générale, les ONG n’ont la capacité de prendre en charge qu’une faible partie de la demande des programmes en ENF à partir de leurs fonds propres. Un rôle accru du gouvernement s’avère donc nécessaire.
3.4.4.2. Diversification de l’offre et l’entrée par la demande
Dans chaque Commune de la zone d’intervention, les Conseils Municipaux et les Conseils Ruraux, en relation avec les AE et les CAP, établiront la liste des villages et quartiers où les besoins en alphabétisation sont importants. Ces villages ou quartiers sont classés en groupes homogènes appelés lots selon le critère de proximité géographique. Par la suite, le CAP procède à une étude du milieu pour établir de manière plus explicite la demande par lot qui sera mis en compétition entre les opérateurs pré qualifiés dans l’Académie d’Enseignement.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 32
3.5. Le plan d’action et les composantes
3.5.1. Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité diversifiée
Objectif : améliorer l’accès des jeunes et adultes analphabètes, non scolarisés et déscolarisés à des programmes d’ENF. Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de
financement
1. Diversification des offres d’ENF avec :
Alphabétisation fonctionnelle des jeunes et adultes
Alphabétisation familiale à travers les médias (radio et télé)
Alphabétisation des groupes défavorisés (nomades, enfants travailleurs…)
Au moins 500.000 jeunes et adultes enrôlées par an soit 1.500.000 personnes
108.000 jeunes de 9-14 ans fréquentant les CED et les CAFé
90 artisans,… formés dans les filières courtes
500 structures d’ENF construites et équipées X personnes ayant suivi les émissions diffusées
Direction de l’ENF
Société civile 2010-2012 « Faire faire » PISE III PTF Collectivités
Territoriales Communautés
2. Amélioration des conditions de formation
construction et équipement de 246 CED en moyenne par an (2 salles de classe, 2 ateliers de formation pratique, un bloc de latrines, un point d’eau, une aire d’essai, un magasin)
construction et équipement de 4 nouveaux CAFé par an
Direction de l’ENF
DAF ANICT
2010-2012 Détermination des sites d’implantation par les CL
dispositions prévues dans le manuel de procédures du PRODEC
PISE III
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 33
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
construction et l’équipement de centre multifonctionnel à raison de deux par région
réhabilitation de 126 structures d’éducation non formelle par an
3. Plaidoyer et lobbying pour la mobilisation des communautés et des autorités
Soutien politique et financier plus accru à l’ENF
Organisations faîtières de la Société civile
Direction de l’ENF Elaboration et mise en œuvre d’un plan d’influence
Société civile
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 34
3.5.2. Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes
Objectif : améliorer la qualité des offres d’ENF adaptées au contexte et aux besoins et caractéristiques des groupes concernés et des impératifs de développement du pays
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de
financement
1. Révision des curricula
825 500 manuels imprimés par an pour les apprenants ;
14 000 guides et 28 000 manuels imprimés pour les animateurs par an
1 902 CED / 6 880 CAF / 8 CAFé / 1 CEI dotés de manuels et guides par an
X opérateurs et agents de l’ENF formés
Curricula mis en application dans les centres
Direction ENF DAF Editeurs
Octobre de chaque année
élaboration de deux modules d’apprentissage du français (initiation, consolidation
révision / relecture des manuels et guides d’alphabétisation des CED, conformément au nouveau curriculum
élaboration et l’implantation du curriculum des CAFé
traduction de modules sur les IST/VIH et le Sida pour les composantes ENF, (CAF, CED, CAFé, CEI)
Formation les acteurs à l’utilisation des curricula
PISE III
2. Renforcement des capacités des opérateurs en ENF par des formations
X opérateurs formés en conception et mise en œuvre de programmes d’ENF efficaces, en influence… (voir chapitre 3.4.3.2.)
Direction ENF CCA-ONG Instituts et
cabinets spécialisés
Consultants
1er
trimestre 2010
Elaboration et négociation du plan de formation avec le CCA-ONG et les autres coalitions
Sollicitation de manifestation d’intérêt auprès des consultants
Sélection des prestataires Organisation des sessions
PISE III PTF
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 35
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
3. Recrutement et formation du personnel d’encadrement de l’ENF
recrutement et la formation initiale de 600 par an et continue de 3102 éducateurs CED en trois ans
X agents des services centraux et déconcentrés formés
Direction ENF DAF 2010-1012 Etude pour l’amélioration des contenus de formation et des compétences du personnel (plan de formation)
formation de deux documentalistes
tenue d’ateliers de renforcement des compétences des personnels de l’ENF au niveau central et dans les AE et CAP
PISE III
4. Organisation de voyages d’études et visites d’expériences porteuses
Les agents de la Direction de l’ENF (au niveau central et local) et des représentants d’opérateurs se sont familiarisés avec les bonnes pratiques en ENF mises en œuvre dans d’autres pays et ont amélioré les pratiques dans le pays.
Cabinet du MEALN
Direction ENF
Groupe de travail de l’ADEA sur l’ENF
UNESCO
2010-2011 Elaboration de requêtes de financement et recherche de bailleurs
Participation à des rencontres internationales sur l’ENF
UNESCO ADEA Budget MEALN PTF
5. Développement de matériel didactique de post alphabétisation
Chaque centre d’ENF dispose d’une bibliothèque
Les ouvrages mis à disposition sont lus par les participants au programme et par les néo alphabètes
Chaque comité villageois d’alphabétisation a un gestionnaire de la bibliothèque formé et
Direction ENF
Opérateurs Ecrivains en
LN Editeurs DAF Bibliothécaires
2010-2012 identification des besoins en lecture selon les milieux et les types d’offre
répertoire des ouvrages à mettre dans les bibliothèques
appel d’offres ouvert aux écrivains en LN et aux maisons d’édition
mise en place de bibliothèques villageoises
impression du matériel de post alphabétisation dans
PISE III PTF Opérateurs Collectivités Locales
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 36
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
amis en place un dispositif de renouvellement des ouvrages
Un dispositif de distribution des ouvrages en langues nationales est mis en place et fonctionne.
onze langues nationales et en français
6. Développement d’une stratégie d’accès au français à partir des acquis en langues nationales
Une méthodologie de passage des acquis en LN au français est testée, validée et diffusée.
Les néo alphabètes qui le désirent accèdent au français fondamental grâce à la méthodologie développée par la Direction de l’ENF.
Direction de l’ENF
Université OIF UNESCO ILAB CREAA ACALAN Fondation
Karanta
2011-2012 Etude des méthodes et approches existantes dans la sous-région
Développement du dispositif l’expérimental
Mise à l’essai Capitalisation et
modélisation Diffusion de l’approche
auprès des opérateurs
Budget MEALN PTF OIF
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 37
3.5.3. Composante 3 : Promotion des langues nationales
Objectifs : Promouvoir l’expression des droits linguistiques des individus et des communautés de base pour faciliter leur accès à l’éducation, aux biens et services dans les langues nationales
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
1. Elaboration de la politique éditoriale en langues nationales et d’un plan de développement de l’environnement lettré
Un document de politique éditoriale en LN est élaboré de manière participative et validée par el Gouvernement
Direction de l’ENF
Autres ministères (culture…)
Sous-commission ENF
Editeurs ILAB CCA-ONG
1er
semestre 2010
Elaboration d’une proposition par un spécialiste
Rencontre de validation technique et sociale de la proposition de politique éditoriale
Validation politique par le Gouvernement
UNESCO (LIFE)
2. Elaboration et diffusion du répertoire des écrits en et sur les langues nationales
Un répertoire des écrits en et sur les LN est produit chaque année et diffusé auprès des différents usagers.
Direction de l’ENF
Editeurs Auteurs Opérateurs
1er
trimestre de chaque année
Elaboration d’une fiche de description d’un ouvrage
Prétest et validation de l’outil
Elaboration du masque de saisie
Collecte des informations sur l’ensemble du pays
Traitement des données Mise en page et
publication du répertoire Diffusion de l’ouvrage
(journée de lancement, mise en ligne sur le web, vente…)
UNESCO (LIFE)
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 38
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
3. Appui à l’édition en langues nationales (polices, subventions, répertoires des écrits en et sur les langues nationales…)
Les besoins en ouvrages spécifiques sont couverts grâce à un fonds d’appui qui publie au moins cinq (5) titres par langue et par année (soit 55 nouveaux titres par an en moyenne)
Direction de l’ENF
Editeurs Auteurs Opérateurs
2010-2012 Recensement des besoins non couverts en ouvrages par langue et par thème
formation des membres des réseaux d’écrivains en LN
Equiper 1 000 ordinateurs en polices de caractères pour les langues nationales
lancement d’un appel d’offre pour la production des ouvrages retenus
sélection, validation, édition et diffusion des ouvrages retenus
PISE PTF
4. Création, diffusion et maintenance d’un Centre de Terminologie Multilingue « TERMUMA » en LN-français
Base de données terminologiques constituée et fonctionnelle
Termes validés mis à la disposition des utilisateurs
Vocabulaires constitués, produits, diffusés
Direction de l’ENF
Département de linguistique de l’Université ILAB
2009 et suite Mise en place « d’une commission nationale de terminologie
Elaboration et adoption des textes du Centre
Dotation en personnel et en locaux équipés
Constitution et formation du Groupe de Terminologues et spécialistes de domaines
Constitution de la documentation appropriée
Traduction, dépouillement et traitement des documents
MEBALN Bureau de
Traduction (Canada) PTF
UEMOA CEDEAO SOTELMA/
ORANGE PRIVE
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 39
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
5. Développement de l’environnement lettré en langues nationales
Les carnets de famille, les documents électoraux, le code de la route, les carnets de santé, la loi d’orientation agricole …sont traduits en 11 langues nationales et diffusés dans 703 Communes
Direction de l’ENF
ORTM, médias privés, OSC, les réseaux de communication, collectivités territoriales
2009-2012 Traduction et diffusion des carnets de famille, des documents
MEBALN PTF
6. Formation des élus et des cadres à l’utilisation de l’alphabet national
12 000 personnes (Elus locaux, personnel de soutien et leaders) sont initiées en transcription des langues nationales
Direction de l’ENF
Viviers Opérateurs
locaux Association
des municipalités maliennes
2009-2012 Ateliers locaux et nationaux d’initiation des Elus locaux, personnel de soutien et leaders d’opinion en transcription des langues nationales
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 40
3.5.4. Composante 4 : Pilotage et financement
Objectif : mettre en place un système de gestion institutionnelle, financière et de gouvernance éducative décentralisée plus opérationnel, plus participatif et responsable dans la coordination, la concertation, le suivi et l’évaluation des actions d’ENF et de promotion des langues nationales
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
1. Développement d’un plan de communication et de plaidoyer
Le programme vigoureux est mieux connu et soutenu sous différentes formes par l’ensemble des acteurs.
Direction de l’ENF
Structures spécialisées en communication
2010-2012 Elaboration et validation du plan de communication
Traduction, la production et la diffusion du document de politique les langues nationales et en français
Organisation d’ateliers d’appropriation en cascade dans les 8 régions du Mali
Organisation de concertations avec la société civile pour la mise en œuvre de la politique d’ENF et du PVA
Information et sensibilisation par les médias : télé, radios de proximité, presses écrites
MEBALN PTF Fondation
pour l’enfance
2. Mise en place d’un nouveau mécanisme de financement
Le sous-secteur de l’ENF dispose d’un mécanisme propre de mobilisation et de gestion des ressources financières nécessaires à la bonne mise en œuvre du programme vigoureux.
Direction de l’ENF
DAF Collectivités locales Consultants
1er
trimestre 2009
élaboration et adoption des textes fondateurs du mécanisme démarrage des activités du mécanisme mobilisation de ressources additionnelles Evaluation du mécanisme mis en place
PISE
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 41
Activités Résultat(s) attendu(s) Responsable Partenaire(s) Période Stratégie Source de financement
3. Coordination du programme
Le dispositif de partenariat mis en place fonctionne à tous les niveaux (national, régional et local)
Direction de l’ENF
PTF Collectivités
Locales Société civile AE CAP
A partir du 1
er
trimestre 2009
Mise en place et dynamisation des différentes structures au niveau central et déconcentré (information, sensibilisation, rencontres, missions de terrain, plans de travail, commissions…)
UNESCO (LIFE) MEALN Autres PTF
4. Mise en place d’un dispositif de suivi et d’évaluation
Le sous-secteur dispose : Des indicateurs de
suivi du programme Des outils de suivi à
chaque échelon Du personnel qualifié Des équipements
nécessaires Des rapports
d’avancement trimestriels, annuels et par phase du programme
Des mesures correctives tirées des leçons apprises
Direction de l’ENF
CPS PTF Collectivités
Locales Société civile AE CAP Société civile
2010-2012 Conception/rénovation du dispositif de suivi/évaluation Elaboration/révision des outils de suivi/évaluation et mise en place/actualisation de la base de données équipement des structures Formation des cadres des différentes structures à l’utilisation des outils élaborés dotation des académies en outils de suivi, de collecte et de traitement des données qualitatives supervision des activités de l’ENF par le niveau central
PISE III UNESCO PTF
5. Renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de la gestion de l’éducation
Les capacités des Collectivités locales, des services déconcentrés (AE et CAP) et des CVA sont renforcées en matière de programmation et de budgétisation sensibles à l’ENF.
Direction de l’ENF
CADDE 2010 élaboration et mise en œuvre de deux modules de formation des Comités Villageois d’Alphabétisation (CVA) et des Comités de Gestion (CG) des CED
Formation et accompagnement des CL, AE et CAP en matière de planification et de gestion de l’ENF
PISE III
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 42
3.6. Composante 5: gestion et promotion du programme
Objectifs : installer et rendre opérationnel le dispositif de gestion du programme pendant la première phase
Activités Résultat(s) attendus Responsable Partenaires Période Stratégie Source de financement
1. Elaboration du manuel de procédures
Le manuel de procédures du volet « Alphabétisation » du projet de la BAD est adapté au programme vigoureux.
Coordinateur du programme
DAF 1er
trimestre 2010
Recrutement d’un consultant Atelier de validation
PISE III
2. Promotion du programme vigoureux
Le programme vigoureux est maîtrisé par l’ensemble des parties prenantes.
Coordinateur du programme
AE CAP Médias
A partir du 1
er
trimestre 2010
Mise en place des dispositifs et élaboration et diffusion des supports de communication (revues de presse, dépliants, annuaires, journaux, affiches, CD-ROM, films, documentaires, connexion internet et mise en réseau, service de documentation…) Evaluation et révision du plan de communication Création et animation du site Web dynamique ENF
PISE III
3. Mise en place de la coordination du programme
Le personnel de la Coordination du programme est mis en place par le MEALN
MEALN DAF Direction de l’ENF
Janvier 2010
Affectation du personnel par le Ministère
Budget du MEALN
4. Equipement de la coordination du programme
La Coordination du Programme dispose d’un équipement fonctionnel
DAF Direction de l’ENF A partir de janvier 2010
Achat des ordinateurs, photocopieuse, mobilier de bureaux, véhicules de coordination et de
PISE III Budget MEALN
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 43
Activités Résultat(s) attendus Responsable Partenaires Période Stratégie Source de financement
suivi, matériel de bureaux
Dépenses de fonctionnement (téléphone, Internet, eau, électricité…)
5. Assistance technique
Appuis techniques à la demande, financés par le Programme
Coordinateur du Programme
Services techniques du MEALN
2010-2012 organisation de missions d’assistance technique par un expert en organisation, en planification stratégique, en communication institutionnelle…
PISE III PTF
6. Organisation des rencontres du comité de pilotage du programme
Au moins deux sessions du comité de pilotage sont organisées par année.
Président du Comité de pilotage
Coordinateur du Programme
2010-2012 Sessions de planification et de bilan
PISE III
7. Audits du programme
Un rapport d’audit annuel est produit et diffusé auprès du comité de pilotage
Coordinateur du Programme
DAF 2010-2012 Recrutement d’un cabinet d’audit et contractualisation
PISE III
8. Evaluation du programme
La phase 1 du programme est évaluée.
Coordinateur du Programme
Comité de pilotage 2012 Recrutement d’un consultant Atelier de présentation du rapport d’évaluation
PISE III
9. Planification de la phase 2 du programme
La phase 2 du programme dispose d’un plan d’action.
Direction de l’ENF
Coordinateur du Programme DAF CPS PTF
2ème
semestre 2012
Atelier de planification Validation de la proposition par le Gouvernement
PISE III PTF
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3.7. Le phasage du programme dans le cadre de l’EPT
La première partie du programme connaîtra deux (2) phases d’une durée de trois (3) ans chacune: une phase de lancement et une phase de développement.
La phase de lancement 2010-2012
Cette phase vise la mise en place des conditions optimales de lancement du programme avec les principaux résultats suivants garantissant la crédibilité, la visibilité et l’efficacité du sous-secteur : Les curricula sont rénovés (programmes, supports didactiques, formation des
personnels, dispositif de suivi et d’évaluation) L’environnement lettré en langues nationales est en place ; l’importance et le caractère stratégique de l’ENF dans la réalisation des objectifs
de l’EPT, des OMD, de la DNUA, de LIFE, du CSLP et du PSE reconnus par les décideurs et les autres acteurs ;
l’engagement de l’ensemble des parties prenantes dans les activités d’ENF (Etat, société civile, collectivités territoriales, secteur privé, partenaires techniques et financiers, communautés)
une meilleure organisation institutionnelle et un mécanisme adapté de financement du sous-secteur par le Gouvernement et ses partenaires ;
les capacités d’intervention des différents acteurs sont renforcées (collectivités locales, opérateurs, agents des services techniques…) ;
le mécanisme de mobilisation et de gestion des ressources financières mis en place est opérationnel.
la mise en place d’un système d’information et de gestion de l’ENF avec la publication régulière de données fiables concernant le sous-secteur. La phase de développement 2013-2015
Cette phase vise la consolidation des acquis de la première phase et l’accélération des actions de formation tout en améliorant la capacité de gestion de l’ENF au niveau local sur les plans administratif et financier et en préparant l’accès à l’éducation universelle en relation avec le formel.
3.8. Le dispositif de suivi et d’évaluation
Les mesures suivantes seront prises :
la décentralisation du suivi et de l’évaluation ; il s’agira de concevoir la méthodologie et les instruments de suivi et d’évaluation en relation avec la base de données pour le suivi de l’évolution du secteur ; par la suite, des équipes de suivi/ évaluation seront créées au niveau des services déconcentrés avec les agents du service d’alphabétisation associés aux techniciens des ministères et présents dans la localité, l’expertise privée et les superviseurs des opérateurs ; bien entendu, compte sera tenu de la nécessité d’obtenir la sincérité des résultats en faisant en sorte que l’opérateur mène sa propre évaluation et assiste en observateur à l’évaluation externe de son programme ;
la définition de normes d’alphabétisation suffisamment reconnues dans le secteur par tous les acteurs ;
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le renforcement des capacités logistiques et techniques des services de manière à mener les opérations de suivi avec la célérité requise ;
la conception de documents de suivi de la fréquentation et de progression dans les apprentissages à l’intention des animateurs, des superviseurs, des comités de gestion des centres … ;
la définition d’un cahier de charges explicite pour chaque niveau et chaque agent avec la production d’un rapport mensuel de suivi par CAP, bimestriel par les AE et trimestriel par la Direction de l’ENF ;
la conduite d’une étude longitudinale sur un échantillon représentatif des types de programmes, d’opérateurs et de bénéficiaires (sites et individus) pour mesurer l’impact du programme ;
la systématisation de la restitution des résultats du suivi et de l’évaluation à des périodes opportunes pour féconder les pratiques sur le terrain.
l’opérationnalisation du dispositif de suivi selon le modèle qui figure dans le tableau suivant.
Le système d’information statistique de l’ENF sera intégré dans le système d’information de routine du MEN (CPS).
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Tableau 9 : Dispositif de suivi et d’évaluation du PVA
Niveau Structures Acteurs Rôles dans le suivi Types de rapport Périodicité
1. Local 1.1. Organisation communautaire
Comité Villageois d’Alphabétisation (CVA)
8
Suivi de l’effectivité de la mise sur pied des structures (comités de gestion) nécessaires au fonctionnement et décrites dans les engagements contractuels
Suivi de la mobilisation de la participation matérielle et/ou financière et des conditions d’apprentissage
Suivi de la participation à la mobilisation Suivi de la régularité des apprenants Suivi de la régularité du personnel d’encadrement et
de la qualité de leurs prestations (animateurs, superviseurs)
Suivi et gestion des conflits Suivi de l’application des mesures internes prises
pour le fonctionnement du programme (amendes, cotisations, règlement intérieur…)
Suivi du respect du calendrier de mise en oeuvre des activités planifiées
Suivi du respect des engagements de l’opérateur
Compte rendu oral ou écrit sur le fonctionnement de la classe ou du centre
Compte rendu mensuel
1.2. Opérateur9 1.2.1. Animateur Suivi de la fréquentation des apprenants
(présences, abandons…) Conduite et suivi du niveau d’exécution des
activités –clés : (formation technique, des
Rapport technique standard d’avancement du programme
Rapport mensuel
8 Il est recommandé de mettre en place un comité de gestion de la classe ou du centre pour assurer l’interface avec l’ensemble des intervenants et représenter les
communautés au cas une organisation locale de développement ne serait pas le promoteur de la formation. La participation des populations au processus de
conception et de gestion du programme est un facteur d’adhésion des populations bénéficiaires et un des gages de sa réussite. C’est pourquoi, outre leur implication
dans la phase d'identification des besoins, des contenus de formation, de la mobilisation des ressources …, des mécanismes devront être mis en place pour une
participation active des bénéficiaires au suivi et à l’évaluation des activités. Ces comités de gestions rendront compte aux Collectivités Locales.
9 Chaque opérateur mettra en place son dispositif interne de suivi/Evaluation qui décrira, clairement pour chaque acteur, les tâches, les outils, la période, les
modalités de collecte, d’analyse et d’information.
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Niveau Structures Acteurs Rôles dans le suivi Types de rapport Périodicité
comités de gestion, des leaders, la conduite des activités économiques, les activités de renforcement des capacités organisationnelles, les activités d’appui à l’accès au financement…)
Evaluation des acquis des apprenants Suivi des transformations sociales et
économiques qui s’opèrent dans le milieu Participation aux évaluations internes Restitution des rapports au comité de gestion
1.2.2. Superviseur Suivi de la qualité de la conduite des activités de formation
Suivi du respect de la planification
Suivi de la fréquentation des participants et des formateurs
Suivi du niveau d’exécution des activités –clés : (formation technique, des comités de gestion,
des leaders, la conduite des activités économiques, les activités de renforcement des capacités organisationnelles, les activités d’appui à l’accès au financement...)
Suivi des transformations sociales et économiques qui s’opèrent dans les sites bénéficiaires
Organisation des évaluations internes Information régulière sur le déroulement du
programme (rencontres de restitution aux communautés et aux formateurs lors des journées de recyclage)
Suivi des moyens mis à la disposition des centres
1. 1. Synthèse des rapports mensuels des formateurs
2. 2. Rapport de supervision
10
Rapports mensuels
10
Le superviseur est tenu de visiter chaque classe au moins une fois par mois.
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Niveau Structures Acteurs Rôles dans le suivi Types de rapport Périodicité
1.2.3. Coordinateur
Exploitation des rapports des personnels d’encadrement (superviseurs, gestionnaire)
Suivi de l’application des mesures d’orientation et des recommandations
Suivi de l’effectivité de la mise en oeuvre des plans d’activités des différents personnels
Organisation et suivi des mesures internes de renforcement des capacités
Suivi de l’état d’avancement du programme Organisation et suivi de l’évaluation interne Suivi des dépenses et moyens mis en œuvre Information régulière des partenaires Restitution des rapports au sein de l’opérateur
Rapport technique d’avancement du programme et rapport financier
Trimestre
1.3. Cercle Directeur de CAP
Vérification de la conformité du dossier de l’opérateur avec les normes officielles (ou certification des déclarations des opérateurs)
Rapport de vérification (fiche de certification par opérateur)
Avant la réunion du comité d’éligibilité
Contrôle de la formation des personnels par les opérateurs
Rapport sur la formation des personnels
Avant le démarrage des cours
Collecte des données de départ et de fin de campagne
Annuaire statistique sur les prévisions et les réalisations
Avant le démarrage des cours et en fin des cours
Contrôle de démarrage des cours Rapport de démarrage de la campagne
Janvier
Contrôle de qualité (andragogie, fréquentation, matériels didactiques…)
Rapport de contrôle de qualité
Trimestre soit 2 rapports par an
Evaluation externe
Rapport d’évaluation des programmes
Juste avant la fin du
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Niveau Structures Acteurs Rôles dans le suivi Types de rapport Périodicité
(rapport technique et rapport financier)
programme (clôture des cours)
1.4. Académie d’Education
Directeur d’AE Elaboration de la synthèse du contrôle de la formation au niveau de l’Académie
Rapport de synthèse de l’Académie
15 jours après réception des rapports des CAP
Elaboration de la synthèse de la collecte des données au niveau de l’Académie
Elaboration de la synthèse du contrôle de démarrage au niveau de l’Académie
Elaboration de la synthèse du contrôle de qualité au niveau de l’Académie
3. National
3.1. Direction nationale
Direction ENF 1. Elaboration des synthèses régionales nationales sur :
La formation des personnels La collecte des données de début et de fin de
campagne Le contrôle des conditions de démarrage Le contrôle de qualité L’évaluation externe
Rapport national de synthèse
15 jours après réception des synthèses CAP et AE
2. Elaboration du rapport annuel sur l’évolution de l’alphabétisation et de l’ENF
Etat d’avancement Début septembre
3. Restitution des rapports nationaux au Cadre national de concertation mis en place
Rapport de la réunion de la commission
Après chaque session
4. Evaluation de la stratégie et de la composante « Alphabétisation et éducation de base non formelle»
Bilan de parcours ou d’étape
I fois par an
5. Etude d’impact de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle
Rapport étude d’impact
Rapport annuel
6. Elaboration du rapport pour les sessions du Cadre de concertation (séminaires bilan programmation)
Communication Ministre portant état d’avancement du programme
1fois/an
Production du rapport de synthèse du projet Information des partenaires sur l’état de
financement du programme Publication de l’annuaire statistique
Annuaire statistique 1fois/an
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Niveau Structures Acteurs Rôles dans le suivi Types de rapport Périodicité
3.2. Ministère CPS et DAF Coordination du suivi administratif et financier: Suivi des dépenses engagées Contrôle de la conformité des procédures Gestion et mise à jour de la base centrale de
données financières Exploitation des rapports nationaux
Rapport financier 1 fois par an
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3.9. Le financement du programme
3.9.1. Un cadre de financement adapté à l’ENF
En vue d’un développement plus rapide de l’éducation non formelle, beaucoup de pays ont adopté la stratégie du « faire faire » qui consiste à déléguer les fonctions de conception et de mise en œuvre de programmes d’alphabétisation adaptés à la demande à des organisations de la société civile qui en ont l’expérience et les capacités. Cependant, cette stratégie a ses exigences dont notamment :
égalité d’accès aux fonds pour tous les opérateurs dont les propositions de projet répondent à un ensemble de critères d’éligibilité reconnus comme justifiés par tous les partenaires,
impartialité et transparence du dispositif d’allocation des fonds, rapidité du paiement des prestations aux opérateurs qui, pour l’essentiel, ne
disposent pas de fonds propres et ont une trésorerie réduite. Compte tenu de ces exigences, les pays ont opté pour la mise en place d’agence d’exécution soit simplement financière ou technique et financière avec le mandat suivant :
mobiliser les ressources destinées à l’alphabétisation et à l’éducation non formelle (ressources de l’Etat, ressources des partenaires et recherche de ressources additionnelles dans le cadre de démarches novatrices)
financer les projets présentés par les opérateurs, projets qui répondent à un certain nombre de normes définis dans un manuel de procédures consensuel
Trois (3) approches sont notées en Afrique de l’Ouest : l’appel à une structure existante du type AGETIP, la création d’un fonds par décret doté de services animés par des chefs de division nommés par le Ministre de l’Education et la création d’un fonds sous forme associative avec la présence de l’Etat, des Partenaires Techniques et Financiers, la Société Civile et le secteur privé: c’est au Burkina Faso avec le cas du Fonds d’Appui à l’Alphabétisation et à l’Education Non Formelle (FONAENF). Cette dernière formule a été celle qui a le plus réussi à mobiliser des moyens conséquents et à faire l’unanimité au sein des acteurs de l’ENF. C’est la raison par laquelle la Lettre de politique du secteur indique que « la nouvelle politique de l’ENF prévoit la mise en place d’un fonds d’appui à l’ENF pour assurer notamment les investissements, l’amélioration de la qualité et l’appui à la prise en charge des éducateurs CED et CAFé, et animateurs CAF ».
3.9.2. Développement de stratégies novatrices de mobilisation de ressources additionnelles
3.9.2.1. La stratégie de parrainage
De par la souplesse de ses modalités, le parrainage permet des formules de solidarité originales et diversifiées qui encouragent tous ceux qui ressentent le besoin d’agir en relation directe avec les ayant besoin, que ce soit sous forme de don financier, en nature, ou d’accompagnement le long d’une étape ou le long de la durée de l’apprentissage, ou encore en dispensant bénévolement un certain nombre de cours ou de formations au profit des analphabètes, jeunes et adultes, et des déscolarisés, à le faire. Le parrainage s’avère par ailleurs le moyen privilégié pour créer des passerelles entre le monde institutionnel et l’univers de l’entreprise.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 52
3.9.2.2. Explorer les gisements d’appui au niveau du secteur privé
L’ouverture de l’ENF au secteur privé constitue en elle-même une grande innovation compte tenu de la spécificité de ce segment de la société et de ses traditionnelles relations avec l’Administration, relations généralement limitées à des questions d’environnement institutionnel, législatif et économique. Cependant, le secteur privé peut trouver son intérêt direct dans le secteur non formel de l’éducation si ces deux stratégies suivantes si mises en oeuvre :
offrir la possibilité aux entreprises de bénéficier des sous-projets de formation destinée à leurs employés dans le cadre de la formation en service quand on sait que la plupart des employés du secteur moderne comme du secteur informel sont analphabètes et n’ont pas reçu de formation professionnelle initiale
examiner la possibilité de vendre les produits des entreprises par le canal de la publicité qui peut prendre plusieurs formes : parrainage de programmes avec un plan de communication intégrant la publicité des entreprises, élaboration des supports publicitaires sur les matériels des centres (cahiers, couvertures des livres, calendriers…), élaboration de programmes éducatifs qui utilisent les produits des entreprises (exemple : un programme nutritionnel avec les produits alimentaires manufacturés….).
En outre, le secteur privé met en œuvre des actions sociales destinées à soigner leur image de marque dans la société.
3.9.2.3. Campagnes de levée de fonds
Compte tenu du fait que le sous-secteur a besoin de déployer un effort spécifique pour amener les ministères de l’Education à lui affecter 3 % de ses dépenses ordinaires conformément à une estimation de ANCEFA lors de la rencontre de Bamako en septembre 2007, il faudra :
persuader les bailleurs pour qu’ils inscrivent l’éradication de l’analphabétisme dans leurs priorités en matière d’éducation ;
mettre en place un dispositif dans le cadre de la préparation du budget du ministère de l’Education permettant de s’assurer que la programmation du PISE en matière d’allocation des dépenses ordinaires du ministère à l’éducation non formelle sera respectée ;
organiser régulièrement des campagnes nationales de levée de fonds; amener les collectivités locales à investir davantage dans la lutte contre
l’illettrisme, par exemple en les associant à l’élaboration de programmes opérationnels dans leurs circonscriptions respectives ;
attirer de nouveaux bailleurs dans le sous-secteur ; examiner les possibilités de déduction fiscale des subventions qu’offriraient
des entreprises à une institution dédiée à l’éducation non formelle.
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3.10. Les risques et les mesures d’atténuation
Le programme devra gérer les risques qui peuvent hypothéquer ses chances de succès en prenant les mesures d’atténuation suivantes.
Tableau 10 : Risques et mesures d’atténuation
Risques Mesures d’atténuation
Relâchement du soutien politique
Activités de plaidoyer de la société civile
Retard dans la réorganisation du Ministère avec la création de la Direction de l’ENF
Utilisation du cadre actuel Adaptation du manuel de procédures du volet
« Alphabétisation » du projet Education IV FAD
Retard possible dans le financement par les Collectivités locales
Mise en place du fonds qui appliquera des procédures adaptées
Appui technique des AE et CAP pour faciliter les opérations
Préfinancement pas possible (ONG locales de faible capacité financière)
Subvention aux ONG et non marchés de prestation de service de formation
Motivation des enseignants et autres personnels du non formel (fuite des cerveaux)
Mesures incitatives pour le maintien des agents (plan de carrière, amélioration de la rémunération des animateurs…)
Recrutement de certains profils
Stratégie du « faire faire »
Incitation des OSC à contractualiser leurs relations avec leur personnel
Manque de motivation des populations
Révision des curricula
Plan de communication et de sensibilisation
Suivi régulier de la fréquentation
Mise en place de comités de gestion des centres
Facilitation de l’accès au micro crédit pour les AGR
Nomadisme S’inspirer des écoles mobiles pour les nomades
Négociation et adaptation du calendrier d’ENF
Problème d’opérateurs clandestins
donner une place de choix aux élus dans ce projet durabilité
décentraliser le choix des opérateurs au niveau de la commune, du cercle et de la région
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Annexes
Annexe1 : Le budget de la phase 1 du PVA
Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité diversifiée
Objectif : améliorer l’accès des jeunes et adultes analphabètes, non scolarisés et déscolarisés à des programmes d’ENF.
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
1. Diversification des offres d’ENF avec :
Alphabétisation fonctionnelle des jeunes et adultes
Alphabétisation familiale à travers les médias (radio et télé)
Alphabétisation des groupes défavorisés (nomades, enfants travailleurs…) ;
Au moins 500.000 jeunes et adultes enrôlés, dont 108.000 adolescents de 9-15 ans fréquentant les CED et les CAFé par an, soit 1.500.000 personnes ;
X personnes ayant suivi les émissions diffusées ;
110 artisans,… formés dans les filières courtes (10 artisans X 11 langues)
« Faire faire »
1 500 000 personnes X 32.500 FCFA = 48.750.000.000 FCFA
04 émissions /mois x 3.000.000 FCFA/émission x 12 mois x 3 ans = 432.000.000 FCFA
110 artisans X 45 jours x 15.000FCFA/jour = 74 250 000 FCFA
Sous-total 1 : 49. 256.250.000 FCFA
2. Amélioration des conditions de formation
construction et équipement de 246 CED en moyenne par an (2 salles de classe, 2 ateliers de formation pratique, un bloc de
Détermination des sites d’implantation par les CL
dispositions prévues dans le
246 structures d’ENF (CED) X 20.000.000 FCFA = 4.920.000.000 FCFA 12 CAFé X 45 000 000 FCFA = 540 000 000 FCFA
1 centre multifonctionnel X 8 régions X 200 000 000 FCFA =
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Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
latrines, un point d’eau, une aire d’essai, un magasin)
construction et équipement de 4 nouveaux CAFé par an
construction et équipement de centres multifonctionnels à raison d’un par région
réhabilitation de 126 structures d’éducation non formelle par an
manuel de procédures du PRODEC
1 600 000 000 FCFA
126 structures d’ENF(CED) réhabilitées X 4 000 000 FCFA = 504 000 000 FCFA
Sous-total 2 : 7 312 000 000 FCFA
3. Plaidoyer et lobbying pour la mobilisation des communautés et des autorités
Soutien politique et financier plus accru à l’ENF
Elaboration et mise en œuvre d’un plan d’influence
Forfait de 50.000.000 FCFA
Sous-total 3 : 50.000.000 FCFA
Total de la composante 56.618.250.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 56
Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes
Objectif : améliorer la qualité des offres d’ENF adaptées au contexte et aux besoins et caractéristiques des groupes concernés et des impératifs de développement du pays
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
1. Révision des curricula
22 modules d’apprentissage du français (bilinguisme de transfert) sont élaborés et testés
825 500 manuels imprimés par an pour les apprenants ;
14 000 guides et 28 000 manuels imprimés pour les animateurs par an
1 902 CED / 6 880 CAF / 8 CAFé / 1 CEI dotés de manuels et guides par an
Curriculum CAFé élaboré et implanté
Modules sur les IST et
VIH/SIDA traduits et mis à disposition des Educateurs CED/CEI, des Animateurs CAF et des Formateurs CAFé. Curricula mis en application dans les centres
élaboration de deux modules d’apprentissage du français (initiation, consolidation)
appels d’offres national /CNRENF Rénové
appels d’offres national /CNRENF
Rénové
Formation des acteurs à l’utilisation des curricula
élaboration et implantation du curriculum des CAFé
traduction et formation des
Educateurs CED/CEI, des Animateurs CAF et des Formateurs CAFé à l’utilisation des modules sur les IST/VIH et le Sida pour les composantes ENF, (CAF, CED, CAFé, CEI)
02 modules x 11 langues x 10 000 000 FCFA = 220.000.000 FCFA
825 500 manuels X 5 000 FCFA = 4 127 500 000
42 000 manuels x 5 000 FCFA = 210 000 000 FCFA
8 824 Educateurs, Alphabétiseurs, formateurs CAFé et CEI X 20 000 FCFA = 176 480 000 FCFA
16 modules x 11 langues x 10 000 000 FCFA = 1 760 000 000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 57
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
70 000 000 FCFA X 04 Modules = 280 000 000 FCFA
Sous-total 1 :6.773.980.000
2. Renforcement des capacités des opérateurs en ENF par des formations
X opérateurs formés en conception et mise en œuvre de programmes d’ENF efficaces, en influence… (voir chapitre 3.4.3.2.)
Elaboration et négociation du plan de formation avec le CCA-ONG
Sollicitation de manifestation d’intérêt auprès des consultants
Sélection des prestataires Organisation des sessions
500 opérateurs X 3 personnes par opérateurs X
250.000 FCFA X 1 500 Opérateurs formés =
375.000.000 FCFA, soit – 03 Opérateurs/Commune
Sous-total 2 : 375 000 000 FCFA
3. formation du
personnel
d’encadrement de
l’ENF
Formation continue de 3102 éducateurs CED en trois ans
200 agents des services centraux et déconcentrés formés
Etude pour l’amélioration des contenus de formation et des compétences du personnel (plan de formation)
tenue d’ateliers de renforcement des compétences des personnels de l’ENF au niveau central et dans les AE et CAP
formation de deux documentalistes
Consultation pour l’élaboration du plan de formation des personnels : 1 personne/mois = 4.500.000 FCFA
Atelier de validation du plan de formation : forfait 1.000.000 FCFA
formation continue de 3102 éducateurs CED X 11 000 FCFA X 3 ans = 102 906 000 FCFA
200 agents des services centraux et déconcentrés formés x 7 jours/an X 3 ans X 40 000 FCFA = 48 300 000 FCFA
Formation de 2 documentalistes X 600 000 FCFA =1 200 000 FCFA
Sous-total 3: 157.906.000 FCFA
4. Organisation de voyages d’études et visites d’expériences porteuses
Les agents de la Direction de l’ENF (au niveau central et local) et des représentants d’opérateurs se sont familiarisés avec les bonnes pratiques en ENF mises en œuvre dans d’autres pays et ont amélioré les pratiques dans
Elaboration de requêtes de financement et recherche de bailleurs
Participation à des rencontres internationales sur l’ENF
Voyages d’étude pour 10 agents X 2.000.000 FCFA/voyage = 20.000.000 FCFA
3 participations/an à des rencontres internationales ou régionales X 3 ans X 2.000.000 FCFA = 18.000.000 FCFA
Sous-total 4 : 38.000.000 FCFA
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Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
le pays.
5. Développement de matériel didactique de post alphabétisation
Chaque centre d’ENF dispose d’une bibliothèque
Les ouvrages mis à disposition sont lus par les participants au programme et par les néo alphabètes
Chaque comité villageois d’alphabétisation a un gestionnaire de la bibliothèque formé et amis en place un dispositif de renouvellement des ouvrages
Un dispositif de distribution des ouvrages en langues nationales est mis en place et fonctionne.
identification des besoins en lecture selon les milieux et les types d’offre
répertoire des ouvrages à mettre dans les bibliothèques
appel d’offres ouvert aux écrivains en LN et aux maisons d’édition
mise en place de bibliothèques villageoises
impression du matériel de post alphabétisation dans onze langues nationales et en français
10.000 villages (dont les chefs-lieux de communes rurales) équipés en bibliothèque X 100 000 FCFA/bibliothèque = 1 000 000 000 FCFA
Subventions pour l’élaboration d’ouvrages de post alphabétisation dans les 11 langues : forfait de 15 millions par langue soit 165.000.000 FCFA
Sous-total 5: 1.165.000.000 FCA
6. Développement d’une stratégie d’accès au français à partir des acquis en langues nationales
Une méthodologie de passage des acquis en LN au français est testée, validée et diffusée.
Les néo alphabètes qui le désirent accèdent au français fondamental grâce à la méthodologie développée par la Direction de l’ENF.
Etude des méthodes et approches existantes dans la sous-région
Développement du dispositif l’expérimental
Mise à l’essai Capitalisation et modélisation Diffusion de l’approche auprès des
opérateurs
Etude : forfait de 5.000.000 FCFA Modules (voir activité 1 portant révision des
curricula) Mise à l’essai avec 10 opérateurs : 10.000.000
FCFA/opérateur X 10 = 100.000.000 FCFA Suivi et capitalisation : 10.000.000 FCFA Diffusion sur le site web et édition d’une brochure :
forfait de 3.000.000 FCFA
Sous-total 6: 128.000.000 FCFA
Total de la composante 8.637.886.000 FCFA
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Composante 3 : Promotion des langues nationales
Objectifs : Promouvoir l’expression des droits linguistiques des individus et des communautés de base pour faciliter leur accès à l’éducation, aux biens et services dans les langues nationales
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
1. Elaboration de la politique éditoriale en langues nationales et d’un plan de développement de l’environnement lettré
Un document de politique éditoriale en LN est élaboré de manière participative et validée par le Gouvernement
Elaboration d’une proposition par un spécialiste
Rencontre de validation technique et sociale de la proposition de politique éditoriale
Validation politique par le Gouvernement
Consultation pour l’élaboration et la validation de la stratégie nationale d’appui à l’édition en langues nationales : forfait de 10.000.000 FCFA (consultation et atelier national de validation)
Sous-total 1 : 10.000.000 FCFA
2. Elaboration et diffusion du répertoire des écrits en et sur les langues nationales
Un répertoire des écrits en et sur les LN est produit chaque année et diffusé auprès des différents usagers.
Elaboration d’une fiche de description d’un ouvrage
Prétest et validation de l’outil Elaboration du masque de saisie Collecte des informations sur
l’ensemble du pays Traitement des données Mise en page et publication du
répertoire Diffusion de l’ouvrage (journée de
lancement, mise en ligne sur le web, vente…)
Enquête nationale pour l’élaboration du répertoire des ouvrages en langues nationales et actualisation chaque année: 10.000.000 FCFA/an X 3 ans = 30.000.000 FCFA
Multiplication du répertoire en 2.000 exemplaires/ an X 3 ans X FCFA 5.000 FCFA = 30.000.000 FCFA Sous-total 2 : 60.000.000 FCFA
3. Appui à l’édition en langues nationales (polices, subventions, répertoires des écrits en et sur les langues nationales…)
Les besoins en ouvrages spécifiques sont couverts grâce à un fonds d’appui qui publie au moins cinq (5) titres par langue et par année (soit 55 nouveaux titres par an en moyenne)
Recensement des besoins non couverts en ouvrages par langue et par thème
formation des membres des réseaux d’écrivains en LN
Equiper 1 000 ordinateurs en polices de caractères pour les langues nationales
lancement d’un appel d’offre pour la production des ouvrages retenus
sélection, validation, édition et diffusion des ouvrages retenus
Etude des besoins non couverts : 3.000.000 FCFA
Fonds d’appui à l’édition en langues nationales (édition d’ouvrages de post alphabétisation dans les 11 langues et appui à la distribution): 200.000.000 FCFA/an X 3 ans = 6.600.000 000 FCFA
1.000 CDROM avec polices en LN pour ordinateurs équipés : 1.600.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 60
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
Sous-total 3 : 6.604.600.000 FCFA
4. Création, diffusion et maintenance d’un Centre de Terminologie Multilingue « TERMUMA » en LN-français
Base de données terminologiques constituée et fonctionnelle
Termes validés mis à la disposition des utilisateurs
Vocabulaires constitués, produits, diffusés
Mise en place du Centre de Terminologie Multilingue du Mali «TERMUMA »
Elaboration et adoption des textes du Centre
Dotation en personnel et en locaux équipés
Constitution et formation du Groupe de Terminologues, de traducteurs et spécialistes de domaines
Constitution de la documentation appropriée
Traduction, dépouillement et traitement des documents
Forfait de 317.000.000 FCFA
Sous-total 4: 317.000.000 FCFA
5. Développement de l’environnement lettré en langues nationales
Les carnets de famille, les documents électoraux, le code de la route, les carnets de santé, la loi d’orientation agricole …sont traduits en 11 langues nationales et diffusés dans 703 Communes
Traduction et diffusion des carnets de famille, des documents
Traductions des documents : 37.000.000 FCFA Edition des documents pour dotation initiale
aux 703 communes : dotation de 1.000.000 FCFA/commune soit 703.000.000 FCFA
Sous-total 5 : 740.000.000 FCFA
6. Formation des élus et des cadres à l’utilisation de l’alphabet national
12 000 personnes (Elus locaux, personnel de soutien et leaders) sont initiées en transcription des langues nationales
Ateliers locaux et nationaux d’initiation des Elus locaux, personnel de soutien et leaders d’opinion en transcription des langues nationales
Ateliers de formation de 12 000 personnes (Elus locaux, personnel de soutien et leaders) : 10.000 FCFA /personne formée X 12.000 personnes = 120.000.000 FCFA
Sous-total 6 : 120.000.000 FCFA
Total de la composante 7.851.600.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 61
Composante 4 : Pilotage et financement
Objectif : mettre en place un système de gestion institutionnelle, financière et de gouvernance éducative décentralisée plus opérationnel, plus participatif et responsable dans la coordination, la concertation, le suivi et l’évaluation des actions d’ENF et de promotion des langues nationales
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
1. Développement d’un plan de communication et de plaidoyer
Le programme vigoureux est mieux connu et soutenu sous différentes formes par l’ensemble des acteurs.
Elaboration et validation du plan de communication
Traduction, la production et la diffusion du document de politique dans les langues nationales et en français
Organisation d’ateliers d’appropriation en cascade dans les 8 régions du Mali
Organisation de concertations avec la société civile pour la mise en œuvre de la politique d’ENF et du PVA
Information et sensibilisation par les médias : télé, radios de proximité, presses écrites
Consultant pour l’élaboration du plan de communication : 7.000.000 FCFA
Atelier de validation du plan : 1.000.000 FCFA Traduction du document de politique dans les
11 LN et diffusion dans les 8 régions : 22.000.000 FCFA
Mise en œuvre du plan de communication : forfait de 50.000.000 FCFA
Sous-total 1 : 80.000.000 FCFA
2. Mise en place d’un nouveau mécanisme de financement
Le sous-secteur de l’ENF dispose d’un mécanisme propre de mobilisation et de gestion des ressources financières nécessaires à la bonne mise en œuvre du programme vigoureux.
élaboration et adoption des textes fondateurs du mécanisme démarrage des activités du mécanisme mobilisation de ressources additionnelles Evaluation du mécanisme mis en place
Consultant pour l’élaboration des textes du Fonds et du manuel de procédures : 10.000.000 FCFA
Atelier de validation des conclusions du consultant : 3.000.000 FCFA
Appui au démarrage des activités du Fonds : 50.000.000 FCFA
Consultation pour le suivi et l’évaluation du Fonds et révision des textes: 10.000.000 FCFA
Sous-total 2 : 73.000.000 FCFA
3. Coordination du programme
Le dispositif de partenariat est mis en place et fonctionne à tous les niveaux (national, régional et local)
Mise en place et dynamisation des différentes structures au niveau central et déconcentré (information, sensibilisation, rencontres, missions de terrain, plans de travail, commissions…)
Forum national X 3 ans x forfait de 20.000.000 FCFA/an = 60.000.000 FCFA
Missions de terrain (installation des structures, information et sensibilisation) : forfait de 3.000.000 FCFA
Appui au fonctionnement des instances : 5.000.000 FCFA/an X 3 ans = 15.000.000.FCFA
Sous-total 3 : 78.000.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 62
Activités Résultat(s) attendu(s) Stratégie Coûts détaillés
4. Mise en place d’un dispositif de suivi et d’évaluation
Le sous-secteur dispose : Des indicateurs de
suivi du programme Des outils de suivi à
chaque échelon Du personnel qualifié Des équipements
nécessaires Des rapports
d’avancement trimestriels, annuels et par phase du programme
Des mesures correctives tirées des leçons apprises
Conception/rénovation du dispositif de suivi/évaluation Elaboration/révision des outils de suivi/évaluation et mise en place/actualisation de la base de données équipement des structures Formation des cadres des différentes structures à l’utilisation des outils élaborés dotation des académies en outils de suivi, de collecte et de traitement des données qualitatives supervision des activités de l’ENF par le niveau central
Recrutement d’un consultant pour appuyer la conception du dispositif et des outils de suivi évaluation : 3 personnes/mois x 9.000.000 FCFA/mois = 27.000.000 FCFA
Atelier national d’élaboration et de validation des outils : 10.000.000 FCFA
Multiplication des outils : forfait de 3.000.000 FCFA
Formation des utilisateurs du ministère : 200 personnes X 30.000 FCFA/jour X 5 jours = 30.000.000 FCFA
Formation des superviseurs des opérateurs : 500 personnes X 30.000 FCFA/jour X 2 jours = 30.000.000 FCFA
Equipements informatiques des structures (micro ordinateur, imprimante, scanner) : 2 000.000 FCFA/structure 100 structures = 200.000.000 FCFA
Missions de suivi/évaluation : forfait de 50.000.000 FCFA/an X 3 ans 150.000.000 FCFA
Sous-total 4 : 450.000.000 FCFA
5. Renforcement de la décentralisation et de la déconcentration de la gestion de l’éducation
Les capacités des Collectivités locales, des services déconcentrés (AE et CAP) et des CVA sont renforcées en matière de programmation et de budgétisation sensibles à l’ENF.
élaboration et mise en œuvre de deux modules de formation des Comités Villageois d’Alphabétisation (CVA) et des Comités de Gestion (CG) des CED
Formation et accompagnement des CL, AE et CAP en matière de planification et de gestion de l’ENF
Consultation pour l’élaboration des modules de formation : forfait de 2.000.000 FCFA
Organisation de sessions de formation des membres des comités de gestion des centres : 10.000 FCFA/personne X 3 personnes/comité X 3 jours/personne X 2.000 comités = 180.000.000 FCFA
Organisation de sessions de formation des AE et CAP : 30.000 FCFA/personne X 15 personnes/région X 8 régions X 5 jours = 18.000.000 FCFA
Sous-total 5 : 200.000.000 FCFA
Total Composante 881.000.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 63
Composante 5: gestion et promotion du programme
Objectifs : installer et rendre opérationnel le dispositif de gestion des programmes pendant la première phase du programme Activités Résultat(s) attendus Stratégie Coûts détaillés
1. Elaboration du manuel de procédures
Le manuel de procédures du volet « Alphabétisation » du projet de la BAD est adapté au programme vigoureux.
Recrutement d’un consultant Atelier de validation
Cf. activité 2 de la composante 4 Sous-total 1 :
2. Promotion du programme vigoureux
Le programme vigoureux est maîtrisé par l’ensemble des parties prenantes.
Mise en place des dispositifs et élaboration et diffusion des supports de communication (revues de presse, dépliants, annuaires, journaux, affiches, CD-ROM, films, documentaires, connexion internet et mise en réseau, service de documentation…) Evaluation et révision du plan de communication Création et animation du site Web dynamique ENF
Cf ; activité 1 de la composante 4 Sous-total 2 :
3. Mise en place de la coordination du programme
Le personnel de la Coordination du programme est mis en place par le MEALN
Affectation du personnel par le Ministère Indemnités du Coordinateur : 1 000 000 CFA/mois X 12 mois X 3 ans = 36 000 000 FCFA
Indemnités des autres personnels : forfait de 40 000 000 FCFA Sous-total 3 : 76 000 000 FCFA
4. Equipement de la coordination du programme
La Coordination du Programme dispose d’un équipement fonctionnel
Achat des ordinateurs, photocopieuse, mobilier de bureaux, véhicules de coordination et de suivi, matériel de bureaux
Dépenses de fonctionnement (téléphone, Internet, eau, électricité…)
- Achat de 2 véhicules : 48.000.000 FCFA - Assurance et entretien des véhicules : 1.000.000
FCFA/an X 3 ans = 3.000.000 FCFA - Bureaux et équipements informatiques : 5.000.000
FCFA - Téléphones et communication : forfait ‘un million
par mois X 36 mois : 36.000.000 FCFA - Eau et électricité : forfait de 300.000 FCFA/mois X
36 mois = 10.800.000 FCFA - Frais d’entretien : 150.000 FCFA/mois X 36 mois
= 5.400.000 FCFA - Divers et imprévus : 2.000.000 FCFA/an X 3 ans =
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 64
Activités Résultat(s) attendus Stratégie Coûts détaillés
6.000.000 FCFA Sous-total 4 : 114.200.000 FCFA
5. Assistance technique
Appuis techniques à la demande financés par le Programme
organisation de missions d’assistance technique par un expert en organisation, en planification stratégique, en communication institutionnelle…
Personnes/mois de consultation X 9.000.000 FCFA = 45.000.000 FCFA
Sous-total 5 : 45.000.000 FCFA
6. Organisation des rencontres du comité de pilotage du programme
Au moins deux sessions du comité de pilotage sont organisées par année.
Sessions de planification et de bilan Transport 10 000 FCFA x 7pers = 70 000 FCFA Prise en charge des participants 30 000 FCFA x 9 pers x 4 jours = 1 080 000 FCFA location des salles: 50 000 FCFA x2jours =
100 000 FCFA Reprographie 200 000 F
Sous-total 6 : 1.450.000FCFA/an x 3 ans =
4.350. 000 F
7. Audits du programme
Un rapport d’audit annuel est produit et diffusé auprès du comité de pilotage
Recrutement d’un cabinet d’audit et contractualisation
Audit du programme : 15.000.000 FCFA/an X 3 ans = 45.000.000 FCFA
Sous-total 7 : 45.000.000 FCFA
8. Evaluation du programme
La phase 1 du programme est évaluée.
Recrutement d’un consultant Atelier de présentation du rapport
d’évaluation
Evaluation 1ère
phase du programme : 20.000.000 FCFA
Sous-total 8 : 20.000.000 FCFA
9. Planification de la phase 2 du programme
La phase 2 du programme dispose d’un plan d’action.
Atelier de planification Validation de la proposition par le
Gouvernement
Atelier : 3.000.000 FCFA Sous-total 9 : 3.000.000 FCFA
Total Composante 307.550.000 FCFA
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 65
Récapitulatif du budget du PVA
Composante Coût (FCFA) % du budget du programme
Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité diversifiée
56.618.250.000 76,20%
Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes
8.637.886.000 11,62%
Composante 3 : Promotion des langues nationales
7.851.600.000 10,56%
Composante 4 : Pilotage et financement
881.000.000 1,18%
Composante 5: gestion et promotion du programme
307.550.000 0,41%
Total Programme 74.296.286.000 100%
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 66
Annexe 2 : Termes de référence de la mission
Plan stratégique du programme vigoureux d’alphabétisation
et de promotion des langues nationales (Mali)
Termes De Référence
I – Contexte et justification de l’étude
Voici plus de cinquante ans que la Communauté Internationale déploie de gros efforts pour lutter contre l’analphabétisme dans le monde. Elle organise des conférences, fait des déclarations, tient des réunions, des colloques, et des séminaires au niveau des pays, des continents ou du monde entier. On peut citer quelques repères à cet effet :
1947 : Le Rapport de l’UNESCO intitulé « L’éducation de base, fonds commun de l’humanité » a marqué le point de départ de son intérêt pour l’alphabétisation dans le cadre de la promotion d’une éducation fondamentale.
1960 : Deuxième Conférence Internationale sur l’éducation des adultes à Montréal au Canada
1990 : Conférence Mondiale sur l’éducation pour tous à Jomtien en Thaïlande 1997 : Déclaration de Hambourg en Allemagne sur l’éducation des adultes 1999 (décembre) : Conférence de l’Afrique subsaharienne sur l’éducation pour
tous à Johannesburg et adoption du « Cadre d’action pour l’Afrique subsaharienne »
2000 (avril) : Forum Mondial sur l’éducation à Dakar au Sénégal et adoption du « Cadre d’action de Dakar »
2000 (septembre) : Adoption à l’ONU par 191 nations de la Déclaration Internationale du Millénaire et des « Objectifs du Millénaire pour le Développement » (OMD)
2002 : Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation (2003-2012)
Toutes ces rencontres ont donné naissance à des recommandations, des résolutions, des stratégies, programmes ; elles ont généré des projets et des plans d’action. Cependant, on est obligé de constater que, selon le Rapport Mondial de suivi sur l’EPT de 2006, 140 millions de personnes en Afrique subsaharienne sont analphabètes en 2002. La Conférence Régionale de l’UNESCO qui vient de se tenir à Bamako en septembre 2007 a marqué pour sa part d’un sceau important la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation et l’Initiative pour l’alphabétisation, savoir pour pouvoir (LIFE). Elle a démontré, à la suite d’autres, que l’alphabétisation demeure le tremplin indispensable pour atteindre les objectifs de l’Education Pour Tous (EPT) d’une part, et les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) d’autre part.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 67
La rencontre qui a été une grande réussite, a permis de faire une bonne moisson d’expériences porteuses d’enseignements au titre de l’organisation, de l’accès, de l’équité, de la qualité et surtout du financement de l’éducation non formelle en général, et de l’alphabétisation en particulier. Ce fut une occasion pour le Mali, à travers son Président Amadou Toumani TOURE, de réaffirmer son engagement en faveur de l’alphabétisation en tant que facteur clé du développement socio-économique, de la promotion individuelle et collective, de la lutte contre la pauvreté et la dépendance, de la limitation de l’exode vers les grandes villes et d’autres cieux. Le Chef de l’Etat a souligné sa ferme détermination à prendre les mesures qui s’imposent pour permettre l’exercice par toutes et tous, du droit fondamental et prioritaire à l’éducation, dont l’alphabétisation est une composante incontournable. C’est à cet effet qu’il créé le Ministère de l’Education de Base, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales et initie un programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales qui pourrait éloigner durablement les frontières de l’illettrisme. Le programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales accorde une grande place à la décolonisation des esprits face au sous secteur de l’éducation non formelle, dans sa composante Alphabétisation. C’est pour cela qu’il propose, entre autre, une initiation de tous les Elus (locaux et nationaux) aux langues nationales, dans un sens de sensibilisation/information sur la matière « langues nationales » et leurs capacités à être des vecteurs et des médiums de diffusion du savoir, du savoir être et du savoir faire ancrés dans nos valeurs endogènes et ouverts à l’universel. Il se caractérise par sa volonté de mettre tous les acteurs ensemble (Etat, Organisations de la Société civile, ONG, Partenaires Techniques et Financiers) à toutes les étapes de sa mise en œuvre. Le programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales s’inscrit dans celui du Développement Economique et Social du Chef de l’Etat (PDES). Son élaboration a commencé par la mise en place d’un Comité d’élaboration qui a fait un premier draft sur les généralités. Ce premier jet a été amendé par la Commission ENF du cadre partenarial de l’éducation et validé. Ce document a ensuite fait l’objet d’observations au cours du séminaire-bilan programmation qui l’a, à son tour, amendé et validé. Le comité a intégré les propositions du séminaire et produit la dernière mouture du document. A l’étape actuelle, le travail complémentaire consiste à proposer un schéma directeur (finaliser les stratégies, proposer une planification 2009 – 2013) pour faire du PVA un document accessible pour les Partenaires techniques et financiers. II – Objectif général Elaborer sur la base du document de présentation générale du programme vigoureux de l’Alphabétisation, un cadre directeur précis permettant aux partenaires d’avoir une
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 68
vision claire et précise des objectifs, activités et financements par année et par région. III - Objectifs spécifiques - proposer un document de planification pour la période 2010-2012, - expliciter les stratégies opérationnelles envisagées pour chaque activité, - expliciter les objectifs et les résultats par année et par région, avec des indicateurs d’objectifs, - préciser les montants pour chaque activité avec les coûts unitaires et les quantités, - préciser les contributions financières attendues des différentes catégories d’acteurs que sont :
le Ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues Nationales,
les différents ministères concernés par le PVA, les PTF autres….
- proposer un mode de pilotage politique et technique pour le PVA. IV – Résultats attendus Un document intitulé « schéma directeur du programme vigoureux d’alphabétisation » qui comprendra : - un document de planification régionalisé et planifié annuellement, et par groupes cibles (femmes, jeunes, etc.) sur la période 2010-2012, - les stratégies opérationnelles pour chaque activité, - les objectifs et les résultats par année et par région, - des indicateurs d’objectifs (% de femmes et groupes d’âge) avec les situations de référence - les montants pour chaque activité avec les coûts unitaires et les quantités, - les contributions financières attendues des différentes catégories d’acteurs, - le mode de pilotage du PVA. V – Expertise requise pour l’Etude Un spécialiste en planification ayant une connaissance avérée de l’Education Non formelle et disposant de connaissances sur les coûts financiers des activités éducatives et plus spécifiquement d’alphabétisation. VI – Méthodologie Ce travail sera réalisé par un consultant et une équipe de deux personnes du CNR-ENF qui sera garante du respect des objectifs et des éléments de stratégie proposés dans des fiches complémentaires au document de base du PVA et de l’analyse des propositions du consultant au regard des spécificités et contraintes de l’ENF. Le travail sera donc avant tout réalisé par le consultant mais qui sollicitera l’équipe du CNR-ENF pour des informations spécifiques et pour qu’elle réagisse sur les éléments proposés par le consultant. La méthode de travail devra prévoir un atelier de présentation du draft aux membres de la commission ENF avant la finalisation définitive.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 69
Au terme de la phase de modélisation et d’analyse de la cohérence des objectifs et stratégies, un draft sera présenté aux membres de la commission ENF. VII – Durée et période de l’étude 30 jours Entre juin et Août 2009 VIII- Coût Consultant (1 personne) : 30 jours Equipe nationale (2 personnes) : 20 jours *2 Atelier de validation aux membres de la commission ENF : (20 personnes) : 2 jours
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 70
Annexe 3 : Offre technique du consultant
A. Compréhension du mandat
Sur la base du programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales élaboré par le Gouvernement du Mali, le consultant devra produire un cadre portant programmation des actions pour la période 2010-2012 qui respecte les normes généralement admises en matière d’élaboration de plan d’action bancable. Ce cadre pourrait prendre les contours suivants :
Chapitres Sous-chapitres
1. Contexte et
justification de la
politique d’AENF
au Mali
Ampleur de l’analphabétisme/ situation de l’analphabétisme dans le pays (citer les sources existantes et en souligner les limites)
La demande en alphabétisation et en éducation non formelle selon les régions, les différents bénéficiaires, le marché du travail…(voir études existantes, document de stratégie de réduction de la pauvreté…)
Les principaux problèmes à résoudre dans le secteur
Les atouts et opportunités
Les enjeux et défis de l’AENF
2. Les sources
d’inspiration du
programme :
Les engagements internationaux : Les OMD, le cadre d’action de Dakar les objectifs de l’EPT, la décennie de l’alphabétisation UNESCO (DNUA), LIFE, signature accords droit des enfants ? Accords droit des femmes ?
Les engagements nationaux : la constitution, la loi d’orientation, le DSRP, le PRODEC, le PISE, la politique nationale d’AENF, le Programme de Développement Economique et Social (PDES) du Chef de l’Etat, le Programme vigoureux…
3. Objectifs et
résultats attendus
Objectif général
Objectifs spécifiques
En réponse aux principaux problèmes à résoudre
A articuler autour de l’Accès, de la Qualité et de la Gestion
Résultats attendus et indicateurs (cadre logique)
4. Principaux
bénéficiaires et le
zonage du
programme
Les bénéficiaires du programme et leur répartition par région
Les zones prioritaires
5. Options Orientation générale du programme
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 71
Chapitres Sous-chapitres
Stratégiques. Les options institutionnelles
Les options techniques
Les principes d’intervention
6. Le plan d’action et
les composantes
Réorganiser les options retenues dans le programme vigoureux autour des composantes suivantes par exemple :
Composante 1 : Développement de l’accès à une éducation non formelle de qualité diversifiée (construction, offres d’éducation dont l’alphabétisation familiale, la formation qualifiante…)
Composante 2 : Amélioration de la qualité des programmes (renforcement des capacités des différents acteurs, conceptions de modules et de supports, , accès au micro crédit…)
Composante 3 : Promotion des langues nationales (développement de l’environnement lettré, édition en langues nationales, terminologie, passage des langues nationales au français…)
Composante ‘ : Gestion (mécanisme de financement, partenariat, suivi et évaluation, renforcement des capacités institutionnelles…)
Composante 5: gestion et promotion du programme (coordination du programme, plaidoyer, communication, sensibilisation/formation des décideurs…
7. Le calendrier
d’exécution
Phasage du programme dans le cadre de l’EPT
Phase 2010-012
Phase 2012-2015
8. Le dispositif de
suivi et
d’évaluation
Présentation du dispositif général
Répartition des rôles
Système de rapportage
Audits
Missions conjointes des PTF
9. Le financement du
programme
Les coûts unitaires
La répartition des coûts par acteur (Etat, collectivités territoriales, communautés, Société civile, Partenaires
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 72
Chapitres Sous-chapitres
techniques et financiers
Planification de la mobilisation des moyens
10. Les risques et
les mesures
d’atténuation
Risques
Mesures d’atténuation
B. Méthodologie
Le consultant conduira la mission en prenant en compte les éléments suivants : l’estimation des efforts à faire pour « relever fortement les niveaux
d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes,»
les bonnes pratiques notées à l’occasion du bilan des stratégies jusque-là
mises en œuvre sur la base des études et évaluations existantes
les leçons apprises en termes de bonnes pratiques au niveau international qui
peuvent féconder la réflexion et la prise de décision
la nécessité de formuler la programme dans une vison portant importance de
l’alphabétisation dans le cadre d’une approche holistique de l’éducation et
d’une approche intégrée de l’alphabétisation dans les stratégies de
développement11
l’adoption d’une approche participative impliquant l’ensemble des parties
prenantes : Gouvernement avec tous les ministères techniques ayant un
intérêt direct ou indirect dans l’éducation non formelle, le secteur privé
moderne qui a besoin de s’appuyer sur des ressources humaines qualifiées
pour porter la croissance, les organisations de la société civile actives dans le
développement, les organisations des populations bénéficiaires telles que les
OP, les organisations de femmes…, les collectivités locales dans le cadre de
la décentralisation, la communauté scientifique et technique avec les
universités et chercheurs…
11 L’approche holistique devrait être comprise sous deux angles :
nécessité de restaurer l’unité de l’éducation dans la diversité de ses approches et de ses sous-secteurs en accordant autant de valeur à chacun de ces derniers qu’ils relèvent du formel ou du non formel ; une des modalités de mise en œuvre de cette perception unifiée concerne l’éducation de base par exemple qui prend en compte le développement de la petite enfance, l’alphabétisation des jeunes et des adultes et le cycle fondamental de 10 ans d’enseignement élémentaire/primaire et enseignement moyen)
vision d’une éducation prenant en compte à la fois le droit à une éducation de qualité pour toutes et tous, la diversité culturelle avec notamment l’usage des langues locales, la culture de la paix et l’articulation avec la vie réelle avec notamment les compétences de vie courante : le curriculum d’éducation de base peut en être une illustration, curriculum qui définit le profil de sortie en termes de compétences quel que soit le cadre accueillent les apprenants et quelle que soit le médium d’enseignement.
Programme Vigoureux de l’Alphabétisation au Mali Version finale Mars 2010 Page 73
Ce travail d’écoute systématique des différentes parties prenantes permettra au consultant de formuler le plan stratégique demandé en s’inspirant des dynamiques apparentées qui ont fait leurs preuves dans d’autres pays.
A cet effet, un accent particulier sera mis sur : l’estimation des effectifs à former au niveau national et par région sur la base
des statistiques existantes et sous forme de simulation
la détermination des coûts unitaires par type d’intervention
l’affinement des stratégies opérationnelles pour chaque composante du plan
la rationalisation du cadre institutionnel et financier en adéquation avec ce qui
se fait de mieux dans le domaine.
Le consultant procédera à une analyse des documents d’orientation du programme, conduira des entretiens avec les différentes parties prenantes, tiendra des séances de travail avec les deux personnes ressources mises à disposition et s’assurera de l’appui de la CPS pour les simulations nécessaires à la bonne estimation des effectifs à enrôler. Le calendrier suivant est proposé. Date Activité Lieu Acteurs Modalités
Du 7 au 14 novembre 2009
Travaux préparatoires de la mission (contrat, analyse documentaire et élaboration des outils d’investigation)
Dakar Consultant Analyse documentaire Echanges électroniques avec les commanditaires
16 novembre Voyage Dakar Bamako Achat du billet par le consultant
Du 16 au 20 novembre
Entretiens avec les différentes catégories d’acteurs
Recherche documentaire
Bamako Par exemple : Services techniques et directions du Ministère de l’Education (CNR-ENF, CPS, DAF, CADDE…), Autres ministères techniques (agriculture, santé…), PTF, CCAONG, Collectivités Locales…
Liste à établir avec le commanditaire ainsi que la facilitation des rendez-vous par les personnes ressources mises à disposition
Du 21 au 25 novembre
Rédaction du plan Bamako Consultant Séances de travail avec les personnes ressources
27 novembre Présentation des principales conclusions
Bamako CNR-ENF Présentation du rapport et discussion générale pour la validation
27 novembre Retour à Dakar
5 décembre 2009
Envoi de la version finale du plan stratégique
Dakar Prise en compte des observations et recommandations du commanditaire et des participants à la rencontre de restitution