Profil allergologique de l’asthme à l’aspergillus

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Pneumologie / Revue française d’allergologie 53 (2013) 375–382378

La rhinite était présente dans 80 % des cas et était persistante modérée à sévèredans 75 % des cas. L’asthme était présent dans 58 % des cas, il était léger dans60 % des cas. La conjonctivite était présente dans 52 % des cas. Les testscutanés allergologiques étaient positifs à d’autres allergènes dans tous les cas,aux acariens dans 85 % des cas et à un autre pollen dans 82 % des casessentiellement aux quatre céréales (40 %) et aux pollens d’olivier (35 %). Tousles patients ont été mis sous traitement médicamenteux de fond. Deux patientsn’étaient pas contrôlés et rapportaient une consommation médicamenteuseaccrue en période de pollinisation.Discussion.– Les graminées sont responsables de manifestations allergiquesparfois sévères. Le traitement médicamenteux associé aux mesures d’évictiondoivent tenir en compte les données du calendrier pollinique. Dans notre étudeles manifestations allergiques étaient dominées par la rhinite le plus souventmodérée à sévère. L’association à d’autres allergies explique les symptômesperannuels.Conclusion.– Nous soulignons la nécessité d’un calendrier pollinique afin demieux contrôler la symptomatologie liée à l’allergie aux pollens de cinqgraminées.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.135

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Profil allergologique de l’asthme a l’aspergillusH. Jabri, W. Elkhattabi, N. Souki, A. Aichane, H. Afif, Z. Bouayad

Hopital 20 aout 1953 CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Introduction.– L’hypersensibilité immédiate à l’Aspergillus fumigatus (AF)survient habituellement sur un terrain d’atopie, suite à la colonisation du tractusrespiratoire par l’Aspergillus inhalé. Elle se traduit cliniquement par un asthmesévère.Méthodes.– Afin d’étudier la prévalence et les caractéristiques cliniques etthérapeutiques de l’asthme aspergillaire à Casablanca, nous avons mené uneétude rétrospective qui a porté sur 100 patients consultant pour unemanifestation allergique, sur une période de deux ans.Résultats.– La moyenne d’âge a été de 32 ans avec une prédominance féminine(63 %). Une atopie familiale a été retrouvé chez 65 % des cas, un habitat humidechez 43 % des cas. La prévalence de la sensibilisation à l’AF a été de 19 %. Nousn’avons noté aucun cas de monosensibilisation à l’AF. Les allergènes associésont été essentiellement les acariens dans 58 % des cas. L’asthme a été classé enasthme persistant sévère dans 46,6 %, persistant modéré dans 33 % et persistantléger dans 20 %. L’asthme a été isolé dans trois cas, associé à unerhinoconjonctivite dans huit cas, à une rhinite dans quatre cas, à une conjonctiviteet à une rhinoconjonctivite dans deux cas chacun. Le traitement a été adapté au caspar cas, à base de corticothérapie inhalée associée à un bronchodilatateur delongue durée d’action, l’éviction s’est avéré difficile par manque de moyens. Lecontrôle de l’asthme a été total chez la majorité de nos patients.Discussion.– L’asthme aspergillaire est généralement sévère caractérisé par desexacerbations fréquentes lors des périodes de forte exposition avec recours auxurgences. Le principal diagnostic différentiel est l’aspergillose bronchopulmo-naire allergique.Conclusion.– Nous soulevons par ce travail le rôle non négligeable de lasensibilisation cutanée à l’AF dans la pathologie allergique à Casablanca.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.136

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Tracheopathie ossifiante : diagnostic differentiel de l’asthmeH. Jabri, A. Aichane, W. Elkhattabi, H. Afif, Z. Bouayad

Hopital 20 aout1953, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

Introduction.– La trachéopathie ossifiante est une maladie rare d’étiologieinconnue, caractérisé par un dépôt de phosphate de calciumdans la sous muqueusede la paroi des voies aériennes centrales avec une prolifération bénigne de l’os etdu cartilage et qui occasionne des manifestations pouvant simuler un asthme.Méthodes.– Nous rapportons une observation colligée en mois d’octobre2012 au service des maladies respiratoires de l’hôpital 20 août 1953.Résultats.– Il s’agit d’une patiente âgée de 47 ans sans antécédents d’atopiefamiliale et qui faisait depuis quatre ans des dyspnées sifflantes ayant été

diagnostiqué comme asthme persistant sévère non contrôlé malgré untraitement de fond optimal (corticothérapie inhalée/bronchodilatateur delongue durée d’action). L’évolution a été marquée par l’installation deux moisavant son hospitalisation d’un wheezing associé à une hémoptysie de faibleabondance sans altération de l’état général. L’examen clinique avait noté unwheezing et des râles sibilants diffus à l’auscultation. La spirométrie a monté untrouble obstructif non réversible. La radiographie thoracique avait montré unrétrécissement sinueux de la lumière trachéale. La TDM thoracique avaitobjectivé une calcification en fer à cheval de la trachée faisant évoquer unepathologie trachéale tumorale ou dégénérative. La bronchoscopie avaitconfirmé le diagnostic de trachéopathie ossifiante par l’aspect endoscopique,réconforté par une biopsie. Le traitement n’est que symptomatique en l’absencede retentissement clinique fonctionnel majeur.Discussion.– La trachéopathie ossifiante est une maladie dégénérative rare dontles symptômes peuvent être pris pour un asthme sévère.Conclusion.– Nous soulignons par cette observation l’intérêt de chercher lesdiagnostics différentiels de l’asthme avant de concluer à un asthme non contrôlé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.137

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Profil allergologique des patients sensibilises a BlomiatropicalisW. Elkhattabi, M. Lahroussi, N. Souki, A. Aichane, H. Afif, Z. Bouayad

Service des maladies respiratoires, hopital 20 aout, CHU Ibn Rochd,

Casablanca, Maroc

Introduction.– Le Blomia tropicalis est un acarien fréquent dans les milieuxchauds et humides et dont le principal réservoir est l’environnementdomestique.Méthodes.– Une étude analytique rétrospective sur 21 mois (septembre 2010 àjuin 2012) portant sur 134 patients suivis en consultation d’allergologie.Résultats.– La sensibilisation à Blomia tropicalis venait en deuxième position(37,6 %) parmi tous les allergènes testés. La moyenne d’âge des patientssensibilisés à Blomia était de 28,25 ans, il existait une égalité entre les deux sexes.L’asthme a été retrouvé chez 90,3 % des patients, il était classé persistant modérédans 48 % des cas, persistant léger dans 26 % des cas, intermittent léger dans 15,7 %des cas et persistant sévère dans 10,3 % des cas. L’association asthme–rhinite a éténotée dans 69,40 %. La rhinite persistante modérée à sévère est notée dans 70 % descas, intermittente légère dans 21 % des cas et persistante légère dans 9 %.Discussion.– Les acariens Blomia tropicalis (BT) sont des acariens nonpyroglyphides, dits acariens de stockage. Dans les régions humides, la Blomiatropicalis serait un composant allergénique important de la poussière de maison,induisant des réponses IgE chez les patients allergiques souffrant d’asthme et derhinite.Conclusion.– Il ressort de cette étude que la fréquence de la sensibilisationcutanée à Blomia tropicalis dans notre contexte est non négligeable, et souventresponsable d’asthme et de rhinite parfois sévères, d’où l’intérêt de l’éducationsanitaire du patient allergique pour insister sur l’éviction allergénique etl’observance du traitement de fond.

http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.138

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Les facteurs associes aux niveaux de controle de l’asthme :etude multicentrique observationnelle de l’asthme a Rabat(MOSAR)I. Ghanname a, L. Herrak b, S. Arnauld Ebongueb c, S. Ahid a,

T. El Fassi Fehri b, Y. Cherrah a

a Equipe de recherche en pharmacoeconomie-pharmacoepidemiologie, faculte

de medecine et de phramacie, universite Med V-Souissi, Rabat, Marocb Service de pneumologie, Avicenne, Rabat, Marocc Service de pneumologie, hopital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat,

Maroc

Introduction.– Bien que le maintien d’un contrôle optimal soit un objectifmajeur de la gestion de l’asthme, la maîtrise de ses déterminants est peu étudié.