Power point sévéso blog

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Les catastrophes industrielles qui ont éveillé les consciences

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DIAPORAMA - Les catastrophes industrielles qui ont éveillé les

consciences

En 50 ans, de grandes catastrophes industrielles ont entraîné la prise de conscience des risques industriels.

Retour en images sur les plus grands accidents qui ont marqué l'Histoire et

l'Humanité.

Le 10 juillet 1976, un accident chimique catastrophique survient à Icmesa, usine chimique italienne produisant des herbicides, et touche quatre communes dont Seveso, située au nord de l’Italie en Lombardie.

Le 21 septembre 2001 à Toulouse, survient la plus grande catastrophe industrielle française dans l’usine pétrochimique d’engrais AZF (AZote Fertilisants), classée Seveso II.

AZF ToulouseUn stock de 300 à 400 tonnes de nitrate d’ammonium (NH4NO3) dans le hangar 221 de l’usine explose, creusant un cratère de forme ovale de 70 mètres de long et 40 mètres de largeur, et de 5 à 6 mètres de profondeur. La détonation est entendue à plus de 80 Km et crée un séisme de magnitude 3,4.

La thèse officielle de l’accident renvoit à l’erreur humaine : un employé d’une entreprise sous-traitante d’AZF aurait accidentellement renversé, ¼ d’heure avant l’explosion, 500 kg de produit chloré pour piscines

La catastrophe de Buncefield, Grande Bretagne, 2005

Le dimanche 11 décembre 2005, une série de trois explosions frappent le terminal pétrolier de Buncefield, à 40 kilomètres de Londres.

Les puissantes déflagrations, de magnitude 2,4 à l’échelle de Richter, sont entendues à 200 Km et ressenties jusqu’en France et en Belgique. Elles déclenchent alors un gigantesque incendie

L'incendie a été maîtrisé le 13 décembre 2005 avec 15 millions de litres d’eau déversés et 250 000 litres d’émulseur. Il aura fait 43 blessés, un bilan humain « miraculeux » selon la police locale, du fait de son ampleur et de la notoriété du site, étant l’un des cinq plus grands dépôts de carburant du Royaume-Uni.

« Si l'explosion s'était produite un jour de semaine, le bilan en vies humaines aurait pu atteindre des dizaines, voire des centaines de victimes », a déclaré le juge Sir David Calvert-Smith du tribunal de Saint Albans.

La catastrophe est à l'origine d'un débordement de 300 tonnes de pétrole contenu dans une citerne du dépôt. Les fuites d’hydrocarbures auraient alors provoqué un panache de fumée noire qui s’est répandu violemment sur le tout le site avant de s’embraser.

La catastrophe de Bhopal, 1984

Bhopal, dans la nuit du 2 au 3 décembre 1984, des dizaines de milliers d’indiens sont dans les bras de Morphée, dans leur « bastis », bidonvilles collés à l’usine américaine de pesticides, Union Carbide. Ils n’imaginent pas ce qui vient de se passer, mais une étrange odeur leur est perçue : un gaz très toxique. Leurs yeux les irritent, le gaz s’engouffre dans les poumons. En insuffisance respiratoire, ils suffoquent ou perdent connaissance. L’une des plus grandes catastrophes industrielles de tous les temps est survenue.

Une cuve d’isocyanate de méthyle (MIC) a explosé, libérant dans l’atmosphère un nuage de 40 tonnes de gaz toxique –dont la composition reste encore inconnue à ce jour – qui se répand sur une étendue de 25 km2 de la ville.

Le nuage toxique aurait provoqué la mort de 15 000 personnes au total et 250 000 personnes auraient été intoxiquées et blessées, un bilan qui demeure incertain.

La liste provoquée par l’inhalation du gaz toxique est longue : problèmes ophtalmologiques, troubles respiratoires chroniques, troubles neurologiques, troubles gynécologiques ou augmentation du nombre des cancers.

Aujourd’hui encore, le site est pollué. Le gouvernement du MadhyaPradesh, propriétaire du site, n’évoque pas la dépollution totale. L’évacuation des déchets, le traitement du sol et des nappes phréatiques ne sont clairement pas au rendez-vous si ce n’est l’évacuation de 40 tonnes de sacs de pesticides en cours de réalisation.

C'était il y a 25 ans. Le samedi 26 avril 1986, un programme d'essais faisant entorse aux règles de sûreté vire au cauchemar. A 1 h 23 min, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire ukrainienne de Tchernobyl explose. La gravité de l'accident, mais aussi et surtout l'incurie des autorités soviétiques à tous les niveaux, ont fait de Tchernobyl la plus grande catastrophe du nucléaire civil, un désastre humanitaire et écologique.

L’incident est venu d'un emballement du réacteur alors que la centrale était en marche et effectuait un exercice. Une série d'erreurs humaines lors de cet exercice de sûreté a déclenché une suite d'événements incontrôlables.

L’accident a envoyé dans l’atmosphère un panache de retombées radioactives, équivalentes à 200 bombes d’Hiroshima et pollué un territoire de 160 000 km2 répartis dans le nord de l'Ukraine, l'ouest de la Russie et le sud-est de la Biélorussie. Il s’en est suivi un puissant incendie que 400 000 « liquidateurs » –600 000 en 4 ans – étaient chargés d’éteindre, fortement exposés aux radiations et sans protection adaptée.

Pour protéger le site, les liquidateurs ont bâti dans l’urgence un sarcophage sur l’enceinte éventrée du réacteur, à l’heure actuelle trop fragile.