Pour un seul espoir…

J’ai reçu quelques notes de voix douces, égrenant des mots à remettre en partage…

Sans autre musique que le bruit du vent, balayant l’émeraude sous la lune, découpe de l’aplat sombre du ciel, figé, dans le temps et la nuit, des paroles comme chanson qui bercent mes rêves…

J'ai posé un instant le bâton du pèlerin que je ne suis pas, me suis assise près du feu, fascinée par les flammes, apaisée par leur douce chaleur...

Fermant les yeux et ouvrant mon cœur, j'ai écouté la nuit et son souffle serein...

L'obscurité semblait pleurer et dans sa plainte j'ai entendu, venus de loin, des mots teintés d'espoir...

Des petites voix disaient leurs rêves...

"Il serait doux qu’un lendemain au suave parfum des fleurs existe... Alors, il faut semer la rose dans la neige, et la beauté des prochains flocons rappellera sur quelle route s'engager... Entourés de froid, ils sont vêtus de tourmente, goûtant un peu plus l'amertume à chaque repas de patience, nos voix pourront les guider vers le soleil... Ils écouteront..."

Puis les petites voix ont marqué la pause...

Alors un manteau de silence a enveloppé la nuit, de nouveau...

Au matin... Au loin le chant rythmé d'une

comtoise offre ses battements, tel un cœur...

D'autres voix s'élèvent dans la ouate, d'aubains en pays des rêves...

"Au douzième compté, notre vœu est déposé...Que nos impatiences soient douces par leurs partages...Dans nos paroles concertantes, écoutées, que soit lue la promesse du meilleur pour un enfant, dans le bonheur espéré d’adorer un ange qui veut être aimé…Notre supplique est frontispice de notre espoir, que la page soit tournée et l’ouvrage continué…C’est notre vœu…Peut-être considéré…"

Je fais aussi un vœu, pour un an de semis de roses et de pages heureuses…

© Texte et graphisme : Marie-Claude Hurtrel-Raguin