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Politiques publiques

et aménagement

des territoires

Annette Ciattoni

Les questions

• Que signifie aménager ? Qu’est-ce qu’un territoire ?

• Quelles lois et quels règlements pour l’aménagement des

territoires à différentes échelles ?

• Comment passer de la centralisation à la décentralisation ?

• Quels acteurs portent l’aménagement ? quels conflits ?

• Comment intégrer le développement durable dans les modes

d’aménagement ?

Plan

I – Les grandes phases de l’aménagement : Une nécessité pour comprendre l’évolution des objectifs et le rôle des acteurs

II – Des moyens nouveaux pour une politique d’aménagement décentralisée

III – Evolutions et interrogations sur la mise en œuvre d’une politique d’aménagement des territoires

Première partie

Les grandes phases de l’aménagement : Une

nécessité pour comprendre l’évolution des

objectifs et le rôle des acteurs.

Définitions

• Aménagement : « recherche d’une meilleure répartitiondes hommes en fonction des ressources naturelles etdes activités économiques avec la constantepréoccupation de leur donner de meilleures conditionsd’habitat, de travail, de plus grandes facilités, de loisir etde culture ». Claudius Petit 1950

Aménager c’est tenter de corriger les inégalités entreterritoires.

• Territoire : espace approprié par une société de façonréelle ou symbolique, organisé et aménagé en fonctionde ses besoins et de ses valeurs.

Rappel

• Trois phases principales pour une politique

d’aménagement qui s’inscrit dans le temps long.

– Un Etat aménageur (logique top-down)

– La décentralisation (logique bottom-up)

– La place croissante de l’Union Européenne

• L’intégration récente du développement durable

Agenda 21 à toutes les échelles.

Désormais existe un pacte renouvelé entre l’Etat et les

collectivités dans le respect de l’identité de chaque

territoire (C. Lacour, A. Delamarre, M. Thoin) qui s’inscrit

aussi dans le développement durable.

Un agenda local

Deuxième Partie

Des moyens nouveaux pour une politique

d’aménagement décentralisée

Objectifs

La décentralisation politique :

• un désengagement progressif de l’Etat.

• une territorialisation des politiques publiques :

prise en compte de l’échelle de décision et de

gestion locale (commune, département, région).

Décisions et orientations nouvelles 1/2

Première étape

• loi Defferre 1981-1982 : transferts de compétences aux

collectivités territoriales (Régions, départements , communes).

Mise en place de contrats de plan Etat/région (1983) devenus

Contrats de projet Etat-Région pour 2007/2013

• Loi d’Orientation pour

l’Aménagement et le

Développement du Territoire

(LOADT) 1995 :

• «élaboration des schémas

régionaux d’aménagement

et de développement du

territoire »

Première étape (suite 1)

• Loi d’Orientation pour

l’Aménagement et le

Développement du Territoire

(LOADT) 1995 :

• Création des pays,

territoire de projet

Décisions et orientations nouvelles 1/2

Première étape (suite 2)

• Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du

Territoire (LOADDT) 1999

– introduction du DD,

– nouvelle impulsion donnée à la politique des pays

• loi relative à la simplification de la coopération intercommunale 1999

(possibilité de créer des regroupements de communes en fonction de leur

taille)

– communauté urbaine (pour agglomérations de plus de 500 000

habitants)

– communauté d’agglomération (au moins 50 000 habitants avec une ville

centre de plus de 15 000 habitants)

– communauté de communes (moins de 50 000 habitants, associant

petites villes et communes rurales)

Décisions et orientations nouvelles 1/2

Première étape (suite 3)

• loi SRU 2000, modifiée en 2003 (loi Urbanisme et Habitat) et en 2009création des PLU et des Scot. (en 2009, les Scot sont élaborés par unÉtablissement Public de Coopération Intercommunale - EPCI)

Décisions et orientations nouvelles 1/2

Deuxième étape

• Révision constitutionnelle en mars 2003 : extension des

responsabilités des collectivités et renforcement de leur

autonomie financière.

• Loi relative aux libertés et responsabilités locales 2004 :

énumération des compétences transférées par l’État aux

collectivités locales.

Décisions et orientations nouvelles 2/2

Deuxième étape (suite 1)

• Dans le cadre de la loi de programmation pour la cohésion sociale, dite loiBorloo (janvier 2005) appels à projets pour labelliser des systèmes productifslocaux, des pôles de compétitivité et des pôles d’excellence rurale

Désormais prévaut une politique d’aménagement contractuelle « unterritoire, un projet, un contrat »

Décisions et orientations nouvelles 2/2

Le rôle de l’Union européenne

• Le traité de Lisbonne (2008) affiche la notion de

cohésion territoriale.

• Un certain nombre de directives transposées en droit

français participent à la gestion des territoires.

De nouveaux acteurs

• les établissements publics

(ex réseau ferré de France)

• les sociétés privées

• les citoyens, associations,

comités de quartier

Les conseils de quartier dans l’Est parisien

Participation à la consultation du plan local d’urbanisme

Conclusion partielleL’emboîtement des échelles

275

Troisième partie

Evolutions et interrogations sur la mise en

œuvre d’une politique d’aménagement des

territoires.

Renforcer certains objectifs

Poursuivre les réformes engageant les territoires de

proximité :

• le statut de métropole

• renforcer les coopérations intercommunales

Quel avenir pour« le mille feuille territorial » ?

• Quel est l’objectif de la coopération intercommunale ?

• Comment est-elle perçue par les maires ?

• Quel avenir pour les territoires de projet ? notamment

pour les Pays

• Comment gérer les conflits d’acteurs ?

La Drôme des Collines : un territoire de projet de type pays

93 communes fédérées en EPCI

2 départements

7 communautés de communes

1 communauté d’agglomération du pays de Romans (2011)

L’ensemble constitue un pays depuis 2004

La Drôme des Collines : un territoire de projet de type pays

Le rôle des communes et des comités de communes

dans le financement du territoire

La Drôme des Collines et les Scots

http://www.drome-des-collines.fr/docs/Candidature%20CDDRA%20DDC.pdf

La procédure Scot concerne aussi

la Drôme des collines.

Le Scot des Rives du Rhône

englobe 14 communes du nord du

pays; le Scot de la Plaine de

Valence à valider recouvre 58

communes Tout le pays n'est pas

concerné.

Les attributions des collectivités locales

*Aide aux petites communes *Tourisme

* Entretien des cours d’eau et lacs *Routes

départementales et ex- nationales *Aide au

logement *Sécurité (pompiers) *Collège

Aide sociale + RSA *Transports scolaires

*Aide aux entreprises *Ports de commerce et

de pêche

*Protection de l'environnement *Aéroports

*Transports et télécommunications (TER)

*Lycées, formation professionnelle et

apprentissage *Aide aux entreprises *Ports

*Urbanisme et permis de construire

*Nouvelles technologies *Eau *Cimetières

*Transports publics *Culture et patrimoine

*Logement social *Voirie *Crèches *Ecoles

maternelles et primaires *Déchets

DÉPARTEMENTS

RÉGIONS

COMMUNES ET COMMUNAUTÉS

UE et État , des acteurs décisifs et des sources de financement

• l’UE principale contributrice financière

– FEDER, fonds social européen

• Politique régionale– Politique de convergence et de

compétitivité,

– Programme Interreg

L’État garde un rôle essentiel dans la répartition du

financement entre collectivités.

Il inspire et met en œuvre des projets.

Il maintient des politiques nationales.

Une gestion difficile : des conflits d’acteurs

• Des tensions entre l’État et les acteurs locaux :

Grands équipements

Gestion de l’environnement

Développement durable

Mise en place des territoires de projet

• Des tensions entre acteurs locaux :

Aménageurs et environnementalistes

Tensions autour de l’opération d’intérêt national : l’aménagement du plateau de Saclay

Conflits sur les projets de tracés des transports du Grand Paris

Conclusion

• Le « local » est aujourd’hui réinvesti comme domaine

d’action des politiques d’aménagement et de

développement territorial

• L’aménagement en France est une « co-construction »

où l’État demeure présent.

• L’histoire explique la persistance d’un « mille-feuille

territorial »