MOTION_2012-2_fr

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MOTION 02 2012 1

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion02.2012

Le magazine clients

du groupe SCHLEIFRING

Les meilleurs logiciels pour la rectifi cation : Motion présente le

passé et l’avenir du développement de logiciel – à partir de la page 8

INNOVATION 100 ans d’expérience dans le domaine de la rectifi cation condensés sur une puce

INTERVIEW Quel est le secret de la pérennité de la direction d’une entreprise ?

INTERNATIONAL Le groupe SCHLEIFRING à la conquête de l’Amérique du Sud

INDEPTH Le secret des montres de luxe suisses

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SCHLEIFRING GRUPPE RUBRIK

2 Motion 02.2012

Cove

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DANS LA PRÉSENTE ÉDITION DE MOTION, VOUS TROUVEREZ :

Le motif de couverture

de la présente édition de

Motion sous le thème

« Les logiciels en rectifi ca-

tion » a été photographié

par Ragner Schmuck sur

le site de production de la

société Blohm Jung GmbH

à Hambourg-Bergedorf

3 WELCOME

Stephan Nell, président directeur général de la société

Körber Schleifring AG, sur le rapport entre l’utilité pour le client

et le succès

4 NEWS

Carte du monde : la densité globale du service après-vente du

groupe SCHLEIFRING / Recherche : Dr. Josef Mayer, lauréat des

STUDER Awards / Rectifi cation cylindrique : nouveautés sur la

favoritCNC et la S41 / Journées technologiques de Tübingen :

comprendre la globalisation comme une chance pour les PME.

8 INNOVATION

Rectifi er avec les bits et les bytes. Avec une commande élec-

tronique et un logiciel, il est possible de fabriquer de manière

rentable des produits bien plus complexes et bien plus précis.

Aujourd’hui, il arrive que 100 années d’expérience en rectifi cation

soient réunies sur une puce.

14 INDEPTH

La précision par passion. Le secret des horlogers suisses réside

également dans la qualité des outils de rectifi cation mis en œuvre.

18 INSIDE

Que faites-vous à l’instant même ? Des collaborateurs du

groupe SCHLEIFRING venus des États-Unis, d’Inde, de Chine et

d’Allemagne parlent de leur contribution concrète au succès.

20 INTERVIEW

Plus que de belles paroles. Stephan Nell, Christian Wriedt,

la fondation Körber et l’expert Christian Gessner expliquent

comment relever le défi du développement durable.

26 A DAY WITH …

... Daniel Huber. Le directeur du pôle de compétences en

rectifi cation intérieure à Bienne (Suisse) représente une histoire à

succès toute particulière.

29 TOOLS & TECHNOLOGY

Nouveautés issues du groupe SCHLEIFRING : MÄGERLE MFP

100, KRONOS S 125, Helicheck Basic 2, FlexGrind M

36 INTERNATIONAL

Un continent vise haut. Le groupe SCHLEIFRING en Amérique

du Sud. Plus : escale à Rio de Janeiro

40 IDEAS

En route pour la Globalie. Le professeur Hermann Simon explique

son concept des « champions cachés » qui s’imposent sur les

marchés internationaux.

43 INTOUCH

Le calendrier de Motion : les principaux salons et rendez-vous

MENTIONS LÉGALESÉDITEUR Körber Schleifring AG, Jubiläumsstraße 95, 3005 Berne

RESPONSABLE Sandro Bottazzo DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Peter Lütjens RÉDACTEUR EN CHEF Michael Hopp (responsable au sens

du droit de la presse) ART DIRECTION Jessica Winter CHEF D’ÉDITION Niels Baumgarten RÉDACTION PHOTO Sylvi Egert AUTEURS Klaus Jopp,

Volker Marquardt (chef texte), Johanna Pruski, Nils Schiffhauer,

Ira Schrörs MAQUETTE Tobias Heidmeier RÉALISATION Claude Hellweg (dir.),

Stefanie Albrecht MAISON D’ÉDITION ET ADRESSE DE LA RÉDACTION HOFFMANN UND CAMPE VERLAG GmbH, Harvestehuder Weg 42, 20149

Hamburg, Tél. +49.40.44 188-457, Fax +49.40.44 188-236 DIRECTION GÉNÉRALE Dr. Kai Laakmann, Bernd Ziesemer DIRECTEUR DE PUBLICA-TION Inga Borg LITHO PX2, Hamburg IMPRIMEUR Neef-Stumme premium

printing, Wittingen. Imprimé sur du papier certifi é FSC® (FSC®-C 1857)

26

36

8 MOTION 02 2012 1

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

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Le magazine clients

du groupe SCHLEIFRING

Les meilleurs logiciels pour la rectifi cation : Motion présente le

passé et l’avenir du développement de logiciel – à partir de la page 8

INNOVATION 100 ans d’expérience dans le domaine de la rectifi cation condensés sur une puce

INTERVIEW Quel est le secret de la pérennité de la direction d’une entreprise ?

INTERNATIONAL Le groupe SCHLEIFRING à la conquête de l’Amérique du Sud

INDEPTH Le secret des montres de luxe suisses

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Motion 02.2012 3

WELCOME

« NOTRE OBJECTIF EST D’ACCROÎTRE VOTRE COMPÉTITIVITÉ ! »

CHÈRE LECTRICE, CHER LECTEUR, vous tenez entre vos mains la dernière édition

de Motion. Nous en avons revu la maquette et le choix de sujets à votre

intention. Au travers de nouvelles séries comme « Une journée avec ...»

(à partir de la page 26) et « Inside » (à partir de la page 18), vous ferez

désormais connaissance avec les COLLABORATEURS DU GROUPE SCHLEIF RING

au fi l des éditions de Motion. Dans le supplément « Tools & Technology

» (à partir de la page 29), vous découvrirez en détail les innovations et

développements du groupe SCHLEIFRING, DES SOLUTIONS POUR ACCROÎTRE VOTRE COMPÉTITIVITÉ !

Comme nous évoluons tous dans un environnement volatil aux courants

et scénarios en perpétuelle mutation, il me paraît d’autant plus important

de ne jamais perdre de vue les objectifs à long terme. En effet, l’UTILITÉ POUR LE CLIENT est la CONDITION DÉCISIVE d’un succès à long terme,

pourvoyant en fi n de compte au développement durable de notre entre-

prise. Votre succès est le garant de notre avenir.

Un facteur de succès majeur dans le domaine de la rectifi cation est

l’EXPÉRIENCE et le SAVOIR-FAIRE : chacune des huit marques du

groupe SCHLEIFRING peut compter sur une expérience en partie cente-

naire. Une expérience en rectifi cation importante et même déterminante

pour le développement des propres logiciels de machines. À partir de la

page 8, vous en apprendrez plus à ce sujet dans notre article annoncé en

page de couverture.

Le GROUPE SCHLEIFRING EST PRÈS DE CHEZ VOUS DANS LE MONDE ENTIER, avec plus de 300 ingénieurs commerciaux et

techniciens de service après-vente propres et plus de 100 partenaires

commerciaux de longue date. Nous vous le montrons à partir de la page

36, en prenant l’exemple de l’Amérique latine. Nous sommes là-même

où vous produisez.

Je vous souhaite une très agréable lecture !

Stephan Nell,président directeur général

de la société Körber Schleifring AG

« L’utilité pour le

client est la condition

décisive d’un succès

à long terme »,

Stephan Nell,

président directeur

général de la société

Körber Schleifring AG

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4 Motion 02.2012

Gra

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LES MACHINES DOIVENT satisfaire aux exigences

des clients de manière durable, travailler de

manière rentable, fonctionner de manière

fi able et être disponibles en permanence.

Pour que ce soit le cas, plus de 450 agents de

service à la clientèle compétents et expéri-

mentés sont à la disposition des clients du

groupe SCHLEIFRING, pour toute la durée de

vie des machines. La carte ci-dessus montre

la répartition des 250 employés du service à la

clientèle (en sombre) et des techniciens

des agences internationales du groupe

SCHLEIFRING (en clair). Avec ce service à la

clientèle international orienté client,

SCHLEIFRING se distingue de toutes les

entreprises du secteur. Dans le monde entier,

les experts du service après-vente mettent à

la disposition des clients leurs connaissances

approfondies du matériel et des logiciels. Et

l’accent n’est pas uniquement mis sur les

compétences techniques, mais aussi sur les

contacts personnels. Grâce à une formation

de base étendue et des cours de perfection-

nement annuels à la « Service Academy » du

groupe, les experts sont toujours à jour. Ces

derniers ont en outre accès en permanence

à des bases de données actualisées (notam-

ment l’ICOS de STUDER), mises à leur dispo-

sition pour les assister pendant le diagnostic

et le dépannage subséquent.

CONTACT adrian.stalder@studer.com

www.schleifring.net

CHEZ SOI DANS LE MONDE ENTIER

SERVICE APRÈS-VENTE

450 AGENTS DE SERVICE À LA CLIENTÈLE COMPÉTENTS ET EXPÉRIMENTÉS SONT À LA DISPOSITION DES CLIENTS DU GROUPE SCHLEIFRING, POUR TOUTE LA DURÉE DE VIE DES MACHINES

Agents SAV du groupe SCHLEIFRING

Techniciens des agences internationales du groupe SCHLEIFRING

LES AVANTAGES EN BREF- RÉSOLUTION RAPIDE DES PROBLÈMES

grâce à 50 services d’assistance

téléphonique dans différents fuseaux

horaires et de nombreuses langues

- PLUS DE 70 RESPONSABLES PIÈCES

identifi ent avec précision les pièces

d’origine SCHLEIFRING

- PLUS DE 250 TECHNICIENS SAV

expérimentés au service des clients

dans le monde entier

- LA PLUPART DES SITES DE PRODUCTION disposent d’un service révision avec plus

de 60 employés

- VASTE PORTEFEUILLE DE PRESTATIONS dans les usines : de la prévention

à la réparation ou la révision complète

GROUPE SCHLEIFRING NEWS

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

D’APRÈS JOSEF MAYR, actuellement professeur à

l’Université entrepreneuriale MCI Management

Center Innsbruck, la dérive de température

dans une salle d’outils en une seule journée est

supérieure à 15 degrés celsius. La consé-

quence : « Un mètre d’acier s’allonge de 12

micromètres lorsque la température augmente

d’un degré. » Toutefois, pour l’usinage de

pièces, l’objectif est d’obtenir une précision

de moins d’un micromètre. La déformation

invisible des machines-outils ne peut jusqu’à

présent être évitée que dans des halles de

production climatisées. Dans sa thèse, cet

ingénieur en mécanique né en 1977 qui a obte-

nu son doctorat à l’EPF de Zurich en 2009, a

mis au point une méthode permettant d’ana-

lyser, de prévoir et d’atténuer les variations

thermiques des machines dès la phase de

développement. En septembre 2012, Mayr a

été récompensé par le prix Fritz Studer Award

2011 doté de 10 000 francs suisses.

Motion : Nous vous adressons toutes nos félicitations pour ce prix bien mérité ! Sur quoi se fonde la méthode que vous avez développée ? Josef Mayr : Le comportement thermique

des machines-outils est devenu un facteur

Pour la troisième fois, STUDER récompense un travail de recherche hors pair par

le Fritz Studer Award : il a été décerné à Josef Mayr pour sa thèse de doctorat,

qui ouvre une nouvelle voie pour « l’évaluation et la compensation de la dérive de

température des machines-outils ». Sa méthode fournit la base pour l’optimisation

de la production de pièces de haute précision

FRITZ STUDER AWARD

« OPTIMISATION DE LA TEMPÉRATURE POUR UNE MEILLEURE RENTABILITÉ DES PETITES SÉRIES »

qui limite la précision d’usinage des pièces.

La déformation des machines-outils dues aux

changements de température dans un atelier

peut être supérieure à la précision recherchée

de plusieurs ordres de grandeur. L’objectif

de ma thèse était donc de développer une

méthode pour la simulation des déplace-

ments d’origine thermique. Celle-ci permet

de concevoir des machines-outils optimisées

pour la température.

Motion : Pouvez-vous défi nir le concept de votre méthode ? Josef Mayr : Il s’agit de simuler la déforma-

tion due aux variations de température, en

combinant deux méthodes : la méthode des

éléments fi nis (FEM), pour la représentation

des déformations sous l’effet de la force et

la méthode des différences fi nies (FDM), qui

permet de résoudre les problèmes de transfert

de chaleur. Mon logiciel calcule le déplacement

« HAUTE PRÉCISION AVEC PHASE DE MISE EN TEMPÉ-RATURE RÉDUITE. »Dr. Josef Mayr, Management Center Innsbruck

de l’outil par rapport à la pièce sur la base FEM

et FDM. Il comprend également un modèle 3D,

qui permet de trouver et de réduire les causes

de déformation thermique pendant la phase de

conception. Le tout en un temps record, par

comparaison aux anciens modèles de calcul,

qui parvenaient à occuper un PC pendant une

semaine entière - pour une simple modélisa-

tion !

Motion : Quels seront les effets de votre thèse ? Josef Mayr : Elle permet le développement ci-

blé de machines-outils avec un comportement

thermique optimisé - car à l’heure actuelle,

nous ne savons toujours pas pourquoi une

machine est meilleure qu’une autre dans ce

domaine précis. Et elle garantit une précision,

une rapidité et une rentabilité supérieures de

la fabrication des pièces. La réduction de la

phase de mise en température infl ue princi-

palement sur les pièces uniques et de petites

séries, tandis que dans le domaine de la

production à grande échelle, la machine-outil

atteint généralement une zone thermiquement

stable après un certain temps. Cela ouvre de

nouvelles opportunités, accessibles sans avoir

recours à des ateliers climatisés coûteux.

Remise du prix :

Fred Gaegauf, directeur de

la Fritz Studer AG (à droite),

remet le Fritz Studer

Award 2011 au vainqueur,

le docteur Josef Mayr de

l’ETH Zurich

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6 Motion 02.2012

DÈS SES DÉBUTS, la nouvelle rectifi euse cylindrique universelle à CNC

S41 a suscité un vif intérêt chez les clients. Kaspar Schaerer, res-

ponsable support ventes s’en réjouit : « C’est uniquement grâce

aux avantages étendus de la S41 que nous avons décroché un gros

contrat dans le secteur automobile aux États-Unis ! » La S41 succède

à la S40, le fl euron de l’entreprise, qui servit de référence dans le

monde entier pendant plus de 20 ans et continua d’être développée

en permanence. L’un des composants clés de cette machine est son

banc massif, extrêmement rigide et thermostable, réalisé par moulage

en époxy-granit Granitan® S103. Ce banc de machine fournit la sta-

bilité de référence pour une précision qui, combinée avec le nouveau

système de glissières de guidage StuderGuide® et l’entraînement

linéaire, garantit une exactitude de positionnement et d’interpolation

maximale. Outre la précision, les autres objectifs du développement de

la technologie pendant ces dix dernières années étaient l’optimisation

de l’utilisation, la réduction des temps de cycle du processus de recti-

fi cation global et l’effi cience de l’assistance logicielle. La S41 n’a cessé

d’évoluer en fonction des besoins des clients et de leurs expériences

dans la pratique, STUDER étant alors en mesure de prendre en compte

une vaste gamme d’applications et des exigences excessivement

variées en matière d’utilisation et de fl ux de travail.

CONTACT michele.fahrni@studer.com

www.studer.com

STUDER

LA RECTIFIEUSE CYLINDRIQUE S41 DÉFINIT LE « NIVEAU ACTUEL DE LA TECHNIQUE »

CONSTRUCTION DE MACHINES ET D’INSTALLATION

931 000 PERSONNES TRAVAILLAIENT DANS LE DOMAINE DE LA CONSTRUCTION MÉCANIQUE EN ALLEMAGNE, EN 2011 Source : Association allemande des constructeurs de machines et d’installations, 2012

LA favoritCNC, basée sur la S33 et spécialisée dans la rectifi cation cylin-

drique intérieure et extérieure de petites et moyennes pièces, rencontre

un vif succès depuis sa commercialisation en 2006. Cette machine se

distingue par sa facilité de confi guration et la convivialité de son système

de commande, avec la pièce à usiner parfaitement visible pour l’opéra-

teur. Modulaire, elle est conçue pour une vaste gamme d’applications.

STUDER propose à présent un modèle remanié. « Avec différentes

options, la machine a été étendue de manière ciblée, afi n d’optimiser

la valeur client. », explique Fred W. Gaegauf, gérant de la société Fritz

Studer AG. Ces options comprennent notamment le recul hydraulique

du fourreau et une distance entre pointes de 1000 mm. Celle-ci ayant

augmenté de 350 millimètres, les clients du monde entier peuvent désor-

mais usiner de plus grandes pièces. La favoritCNC peut être équipée

d’une commande de mesure, d’un système d’équilibrage, d’un dispositif

de détection de contact, d’un système de positionnement longitudinal

ou du logiciel de programmation StuderGRIND.

CONTACT michele.fahrni@studer.com

www.studer.com

STUDER

favoritCNC: AVEC LA DISTANCE ENTRE-POINTES DE 1000MM À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ MONDIAL

GROUPE SCHLEIFRING NEWS

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Motion 02.2012 7

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

GLOBALISATION

1,7 LE TAUX DE CROISSANCE DU COMMERCE INTERNATIONAL EN DIX ANS EST DE 170%.Source : CPD Netherlands Bureau for Economic Policy Analysis, juillet 2012

COMMENT LES ENTREPRISES EUROPÉENNES

peuvent-elles profi ter de manière optimale

des avantages de la globalisation ? Les

Journées technologiques de Tübingen 2012

organisées par WALTER et EWAG fournirent

une réponse à cette question. Le professeur

Hans-Jörg Bullinger (ci-dessus), membre du

conseil d’administration et ancien président

de la Fraunhofer-Gesellschaft, souligna à ce

sujet la capacité d’innovation des entreprises

européennes, un critère de réussite clé dans

la compétition mondiale. Le scientifi que

considère l’augmentation des coûts de l’éner-

gie comme un moteur pour les entreprises

novatrices, tournées vers l’avenir, dont les

solutions contribuent à réduire la consomma-

JOURNÉES TECHNOLOGIQUES DE TÜBINGEN 2012

Débat dans une ambiance high tech :

un aperçu des Journées technologiques

de Tübingen

tion d’énergie. Les innovations proviennent

de personnes compétentes et engagées.

Selon le professeur Bullinger, il serait donc

indispensable de leur offrir un environnement

de travail adéquat. Le docteur Hans-Erich

Polkowski, membre du conseil en gestion

d’entreprise Management Partner, en fournit

les éléments, en appelant à une gestion active

des ressources humaines et en présentant

notamment différents modèles d’horaires de

travail. Plus de 100 personnes se réunirent

donc à Tübingen, pas uniquement dans le

but de suivre ces conférences : « Nous avons

offert la possibilité à nos clients, fournisseurs

et partenaires de considérer leur propre envi-

ronnement dans le contexte des défi s à venir

et ouvert la voie pour qu’ils échangent leurs

informations entre eux. », résuma Christoph

Ehrler, responsable de la manifestation chez

WALTER. Le prospectiviste Christian Hehen-

berger présenta pour fi nir un bilan prévisionnel

des plus encourageants : « Le fait est que, au

cours des prochaines années, le système de

coordonnées économiques se décalera dans

le monde entier. L’UE comptera parmi les bé-

néfi ciaires ! » Les participants aux prochaines

Journées technologiques de Tübingen auront

peut-être déjà l’occasion de le constater.

CONTACT christoph.ehrler@walter-machines.de

www.walter-machines.com

Un visionnaire :

Prof. Dr. Hans-Jörg

Bullinger, membre

du conseil

d’administration

de la Fraunhofer

Gesellschaft

TENDANCES

Sortir une fois des sentiers battus de son propre secteur d’activité et de son propre pays - voilà

l’objectif des Journées technologiques de Tübingen, organisées par WALTER et EWAG en juin.

À cette occasion, les experts exposèrent les chances que la globalisation pourrait représenter pour

les petites et moyennes entreprises

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8 Motion 02.2012

RECTIFIER AVEC LES BITS ET LES BYTES

100 ans d’expérience en rectifi cation dans une simple puce.

Ou comment des outils logiciels sophistiqués

facilitent et accélèrent la commande de machines

GROUPE SCHLEIFRING INNOVATION

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 9

Photo

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Travail d’équipe :

chez Blohm Jung GmbH à

Hambourg, Kim Bruhnsen

(à droite) et Waqar-Azeem

Chaudry programment la

commande d’une Profi mat

pour l’usinage d’une

nouvelle pièce

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10 Motion 02.2012

Photo

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GÉOMÉTRIES PRÉCISESLes logiciels de rectifi cation modernes

permettent aujourd’hui de fabriquer

en quelques minutes les géométries

en forme d’entonnoir d’une matrice

d’estampage, et cela en un seul serrage

PETITS GÉNIES DE HAUTE COMPLEXITÉQu’il s’agisse de la

rectifi cation haute

vitesse ou de la recti-

fi cation pendulaire de

surfaces prismatiques

(en bas), les logiciels

actuels viennent à

bout de tous les défi s

PENDANT DES SIÈCLES, LES MACHINES FURENT exclusivement manipulées

par l’homme. Pour l’usinage de pièces, cela signifi ait que la qualité était

toujours fonction de la stabilité et de la fi abilité de la machine, mais aussi

de l’expérience et du savoir-faire de l’opérateur. « Avec un bon ouvrier,

on pouvait aussi à l’époque obtenir des précisions exceptionnelles »,

déclare Torsten Runkowski, du département Développement logiciels

chez Blohm Jung GmbH. Mais c’était une entreprise fastidieuse. Ce

que confi rme Frank Meier, aujourd’hui technicien d’application pour les

logiciels et la technologie de rectifi cation et chef de service adjoint chez

WALTER. Lorsqu’il avait commencé sa formation d’affûteur d’outils, il

avait encore appris la rectifi cation manuelle. C’était une opération assez

complexe : chaque nouvel angle à rectifi er, chaque nouvelle surface

requérait un nouveau serrage. Pour chaque opération de mesure, il fallait

retirer la pièce de la machine, la mesurer, puis la resserrer sur la machine.

Il arrivait facilement que des erreurs se glissent dans le processus et le

taux de rebut était élevé.

La première étape vers l’automatisation furent les machines à commande

numérique (ou NC, NC signifi ant « Numeric Control »). Leur commande

lisait les instructions de commande fournies sur supports de données et

les transposait en séquences de mouvements (voir la barre de temps en

bas). Le grand avantage était qu’en remplaçant le support de données

(encore une bande perforée à l’époque), on pouvait rapidement adap-

ter les machines à une nouvelle tâche, ce qui explique pourquoi, dans

un premier temps, les commandes numériques furent essentiellement

mises en œuvre dans des machines-outils. Au fi l du développement

technologique, l’informatique fi t elle aussi son apparition en production. La

commande numérique par ordinateur (ou CNC, soit « Computer Numeric

Control ») commença son parcours victorieux au milieu des années 70.

Elle contribua à une plus grande fl exibilité, permettant ainsi de rationnaliser

la production de séries et de pièces individuelles. À un stade précoce, les

entreprises SCHLEIFRING commencèrent elles aussi à développer leurs

propres solutions logicielles pour leurs procédés. Le quotidien de Frank

Meier et de ses collègues commença à changer avec les nouvelles tech-

nologies : la commande machine et les outils logiciels assuraient en toute

autonomie un nombre croissant de tâches. Aujourd’hui, les composants

de la machine sont commandés par logiciel, des axes aux chargeurs auto-

matiques, des changeurs d’outil et unités de dressage à la contrepointe,

en passant par les fourreaux et les broches à haute fréquence. Sur des

installations qui tournent 24 heures sur 24, jusqu’à 365 jours par an.

Autrement que dans le passé, la commande électronique et les outils logi-

ciels adaptés permettent de fabriquer aujourd’hui des produits d’une pré-

cision et d’une complexité bien plus élevées. Impensable il y a encore dix

ans. « La mise en œuvre de logiciels combinés à une technique d’entraîne-

ment et de mesure moderne permet aujourd’hui d’exploiter des processus

avec une fi abilité et une reproductibilité élevées que l’on n’aurait pu imagi-

ner il y a encore quelques années », confi rme Prof. Paul Helmut Nebeling

de l’école supérieure spécialisée de Reutlingen (interview à la page 13).

Ceci concerne par exemple la fabrication d’outils étagés et à profi ler. « Les

fraises à profi l en sapin et les fraises à aléser-fi leter ainsi que les micro-outils

pour le secteur médical ne peuvent être fabriqués que grâce à la mise en

œuvre de logiciels modernes », déclare Torsten Wörner, Product Marketing

Manager chez WALTER. Pour la fabrication d’aubes directrices pour les

turbines d’avions (photo page 8), la technique de logiciels moderne simpli-

fi e et accélère aussi le processus de fabrication.

Par le passé, ces composants étaient usinés sur de grandes tables de

rectifi cation à carrousel, ce qui requérait énormément de temps. « Ce fai-

sant, l’aéronautique évoluant vers des groupes motopropulseurs toujours

plus grands, les tables de rectifi cation atteignaient entre-temps des dia-

mètres de deux mètres et demi. Les centres de rectifi cation en production

requéraient par conséquent beaucoup de place », ajoute Peter Oppelt,

directeur de l’équipe Technologie chez BLOHM JUNG. Aujourd’hui, grâce

GROUPE SCHLEIFRING INNOVATION

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 11

DES COÛTS D’ÉTUDE ET DÉVELOPPEMENT EN

CONSTRUCTION DE MACHINES-OUTILS REVIENNENT

AUJOURD’HUI À L’ÉQUIPEMENT ÉLECTRONIQUE ET

AUX LOGICIELS.

40%jusqu’à

à la technique de commande numérique par ordinateur et aux logiciels

développés par BLOHM, la fabrication peut s’effectuer rapidement et de

manière simple et fi able sur des centres d’usinage complet à 5 axes à

l’encombrement relativement réduit. Le grand avantage étant que sur l’en-

combrement d’une grande rectifi euse à carrousel, on peut placer quatre

centres à commande numérique par ordinateur. Ceci accroît la fl exibilité de

l’utilisateur, qui peut exploiter au mieux les capacités de ces machines avec

des pièces de différentes tailles, en fonction du carnet de commandes.

Les utilisateurs réclament par ailleurs des programmes leur permettant de

fabriquer des pièces complexes rapidement et à un prix aussi avantageux

que possible. Les exigences en termes de précision au niveau des pièces

augmentent elles aussi en parallèle. S’il y a quelques années, on se conten-

tait encore d’une précision de 0,01 millimètre, les exigences usuelles sont

aujourd’hui inférieures à 0,005 millimètre. À titre de comparaison : le cheveu

humain a une épaisseur de 0,07 millimètre. Pour atteindre cette précision,

il faut toutefois que le logiciel d’application, le matériel et la commande ma-

chine soient harmonisés. Cela ne peut fonctionner que si le développeur du

logiciel maîtrise son domaine d’activité et dispose de connaissances appro-

fondies en mathématiques, en technique de commande et en technologie

de rectifi cation. Trouver des collaborateurs spécialisés répondant à ce profi l

relève du défi . « Notre département Logiciels emploie des physiciens, des

mathématiciens et des ingénieurs, bon nombre d’entre eux suivent une for-

mation en alternance et restent à l’écoute des travaux de recherche menés

dans les universités », explique Wolfgang Labus, directeur du département

Product Engineering chez STUDER. C’est avec son équipe composée de

spécialistes en logiciels qu’il a développé en près de cinq ans l’ordinateur de

technologie StuderTechnology qui enregistre dans une base de données la

totalité du savoir-faire de rectifi cation de l’entreprise, proposant ensuite le

réglage optimal des paramètres d’usinage, indépendamment du niveau de

connaissances de l’opérateur.

Le logiciel de rectifi cation StuderGRIND et tous les autres modules logiciels

y accèdent lors de la programmation d’un nouveau processus de recti-

fi cation. Les avantages sont des temps de transformation et de réglage

sensiblement réduits, l’absence de rebut et des résultats de fabrication

optimaux dès le départ. Il en est de même chez WALTER : ici, c’est le logi-

ciel ToolStudio qui se charge de la programmation virtuelle et de l’usinage,

associé à une vaste base de données de connaissances pour la rectifi -

cation d’outils. Pour le développement de logiciels de ce type, les entre-

prises du groupe SCHLEIFRING travaillent en étroite collaboration avec

les fabricants de commandes, les universités et les instituts de recherche

ainsi qu’avec les sociétés-sœurs au sein du groupe. Ceci aboutit à des

programmes tels que l’aide au réglage Heureka de MIKROSA ou LaserSoft

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12 Motion 02.2012

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VUE D’ENSEMBLE DES LOGICIELSBLOHM ET JUNG- GRIPS: aide à la programmation pour la rectifi cation de profi ls

- FlexTouch: autorise trois univers de commande et adapte

l’interface utilisateur à la tâche de rectifi cation à réaliser

- PA 37 K: compense les erreurs de contour par une mesure

EWAG- ProGrind: solution tout-en-un pour l’ensemble des tâches de

rectifi cation et d’érosion avec un outil d’automatisation intégré

- LaserSoft: ablation laser effi cace, cavités 3D et usinage précis de

contours extérieurs en un seul serrage

SCHAUDT ET MIKROSA- Online-Monitoring: surveille l’état des machines

- Heureeka: réglage assisté par ordinateur

STUDER- StuderWIN: interface utilisateur basée sur Windows

- StuderGRIND: pour une programmation hors ligne ciblée

- StuderTechnology: plus de 100 ans de connaissances

en technologie

- Quick-Set: réduit les temps d’équipement jusqu’à 90 %

WALTER - Helitronic Tool Studio: : outil de programmation pour la simulation

virtuelle et l’usinage d’outils rotatifs

- Adaptive Control: adapte la vitesse d’avance à la géométrie de la

pièce et minimise les temps morts

- Easy Check: mesure d’outil et identifi cation de profi l

Lors du réglage de paramètres

d’usinage, les utilisateurs peuvent

profi ter des connaissances en

rectifi cation de l’entreprise, par le

biais de StuderTechnology

d’EWAG pour la commande du laser et de la machine dans la ligne Laser-

Line d’EWAG. Avec Grips, BLOHM, EWAG et JUNG proposent une aide

à la programmation pour le profi lage de meules, développant de manière

spécifi que en fonction de l’application, des programmes de rectifi cation

paramétrables pour différentes gammes de pièces. Toutes les solutions

logicielles du groupe SCHLEIFRING ont en commun une commande

simple et intuitive ainsi qu’une interface utilisateur basée sur Windows et

par conséquent familière à l’opérateur.

Le développement est toutefois loin de s’achever avec ces solutions

logicielles. « L’importance du logiciel de rectifi cation va augmenter, car il

sera à l’avenir le plus important critère de distinction parmi les concur-

rents », tel est le pronostic de Wolfgang Labus. Cela étant, les entreprises

SCHLEIFRING travaillent au perfectionnement de leurs solutions logicielles

suivant des approches tout à fait différentes. EWAG s’emploie par exemple

à standardiser davantage le logiciel, WALTER met l’accent sur les outils

à profi ler et la reprise de rectifi cation tandis que STUDER travaille avec

Studer-Training et Studer-Programming sur un programme permettant au

client de s’exercer à la rectifi cation sur son ordinateur portable. La société

Blohm Jung GmbH se livre actuellement à de premiers essais de mesure

automatique de pièces par scannage 3D, ledit scannage ayant pour but

d’aider la machine à choisir le programme de rectifi cation approprié au

moyen du dessin de CAO et de faire rectifi er la pièce directement à partir

de ce dessin. Cela dit, tous ces développements ont un point commun, à

savoir : plus les opérations qui se déroulent en arrière-plan du logiciel ga-

gnent en complexité, plus l’utilisation de la machine se verra simplifi ée.

IRA SCHROERS

CONTACT torsten.woerner@walter-machines.de, torsten.runkowski@blohmjung.com,

wolfgang.labus@studer.com, guido.wotawa@schaudtmikrosa.com,

rainer.hungerbuehler@maegerle.com, thomas.fi scher@ewag.com

GROUPE SCHLEIFRING INNOVATION

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Motion 02.2012 13

Motion: Quelle est l’importance des solutions logicielles modernes pour la fabrication par enlèvement de copeaux ?Helmut Nebeling: La mécanique des machines

actuelles est comparable et très souvent inter-

changeable. Les constructeurs de machines

en Europe et notamment en Allemagne vivent

de leur savoir-faire spécifi que en matière de

procédés. Il faut rendre ces connaissances

utilisables pour des processus automatisés en

les réunissant dans un logiciel. C’est la condition

sine qua non pour que les solutions logicielles

puissent remplacer dans les entreprises le

nombre décroissant de personnes disposant

d’expérience en matière de technologie.

Motion: Quels sont les moteurs de nouveaux développements de logiciels ?Helmut Nebeling: Ce sont essentiellement les

nouvelles technologies et les exigences en dé-

coulant pour les équipements de production et

les outils. Lors de la mise en application de ces

innovations, le savoir technologique concentré

dans le logiciel est un facteur déterminant.

Dans cette perspective, il faut que le logiciel

soit perfectionné tous domaines confondus.

Motion: C’est-à-dire ?Helmut Nebeling: Eh bien, dans un perfection-

nement de logiciel tous domaines confondus,

les différentes disciplines s’infl uencent mutuel-

lement, à savoir la mécanique, l’électricité, le

logiciel, etc. Il est important que le dévelop-

pement se déroule parallèlement ou encore

mieux, de manière synchronisée dans les

différentes disciplines. Ceci permet alors de

faire des économies de temps et de coûts.

Motion: Ce n’est certainement pas si facile de développer de manière synchronisée les fonctionnalités des différents domaines, non ?Helmut Nebeling: C’est exact. Il est décisif

dans ce contexte de défi nir clairement les inter-

faces et la spécifi cation des fonctionnalités des

modules. Ensuite, il n’y a plus de problèmes et

cela permet aussi de ménager les ressources.

Motion: Sur quels thèmes la recherche se penche-t-elle actuellement ?Helmut Nebeling: Nous étudions les répercus-

sions de nouveaux matériaux, revêtements et

confi gurations géométriques sur les proces-

sus de rectifi cation. Un autre aspect est la

continuité des chaînes de processus et des

systèmes. C’est à ce niveau que les don-

nées sont rendues accessibles et utilisables

entre le développement, la production et la

logistique. Nous nous penchons en outre sur

l’adaptation des processus aux équipements

de fabrication et les examinons dans une

perspective globale.

Motion: Que va nous apporter l’avenir ? Y aura-t-il bientôt des « applis de rectifi cation » ?Helmut Nebeling: Des « applis de rectifi cation

» ? Non, je ne crois pas qu’on en soit déjà là.

Mais l’interaction logiciel-mécanique-électricité

ouvre de toutes nouvelles fonctionnalités. Ce

faisant, le logiciel doit cependant permettre

de confi gurer des fonctions géométriques

spécifi ques (au client). C’est le seul moyen

de mettre en application le savoir-faire des

entreprises. Pour être rentables, les systèmes

de production requièrent en outre des réseaux

de données intégrés et non pas des îlots de

données en autarcie.

Motion: C’est-à-dire ?Helmut Nebeling: Le logiciel doit avoir des

interfaces ouvertes et défi nies pour permettre

l’enchaînement générateur d’effi cacité des dif-

férents domaines que sont le développement,

la production, la retouche, la logistique, etc. au

moyen de solutions logicielles. C’est égale-

ment dans cette perspective que s’orientent

l’intégration du suivi de processus au moyen

de capteurs et la conduite adaptative de

processus. Là encore, il s’agit d’exploiter les

équipements de production de manière opti-

male et d’améliorer ainsi la qualité des produits

fabriqués et la rentabilité des processus.

INTERVIEW: IRA SCHROERS

CONTACT helmut.nebeling@reutlingen-university.de

INTERVIEW

« RENDRE LE SAVOIR-FAIRE UTILISABLE DE MANIÈRE AUTOMATISÉE »

Quel sera l’avenir du développement de logiciels en technique de rectifi cation ?

Sur quels thèmes les chercheurs se penchent-ils actuellement ?

Un entretien avec Prof. Dr.-Ing. Paul Helmut Nebeling, du département

Machines-outils, systèmes de fabrication, technique de commande et

« Rapid Prototyping » de l’école supérieure spécialisée de Reutlingen

« NOUS NOUS PENCHONS ACTUELLEMENT SUR LES RÉPERCUSSIONS DE NOUVEAUX MATÉRIAUX ET REVÊTEMENTS SUR LES PROCESSUS DE RECTIFICATION »Prof. Dr.-Ing. Nebeling, Département Machines-outils de l’école supérieure spécialisée de Reutlingen

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14 Motion 02.2012

LA PRÉCISION PAR PASSION L‘industrie horlogère suisse et le groupe SCHLEIFRING : depuis

des décennies, ils entretiennent des relations fructueuses. Les

légendaires montres IWC refl ètent particulièrement l‘importance de la

précision des rectifi euses utilisées dans le domaine de l‘horlogerie

GROUPE SCHLEIFRING INDEPTH

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 15

LA SUISSE EST LE PAYS DES MONTRES : Rolex,

Breitling et Patek Philippe, Andemars Piguet

et Vacheron Constatin sont des marques de

renommée mondiale. Elles ne séduisent pas

uniquement les amateurs de chronomètres.

La manufacture International Watch Company

Schaffhausen, implantée à quelques kilomètres

des chutes du Rhin et dont les fenêtres d‘ate-

lier s‘ouvrent directement sur le fl euve, compte

parmi les leaders du secteur de l‘horlogerie. Le

nom anglais de l‘entreprise, plus connue sous

le sigle IWC, n‘est pas le fruit du hasard. Fait

surprenant : le fondateur de la manufacture hor-

logère était un ingénieur américain, Florentino

Ariosto Jones, qui donna naissance à l‘entre-

prise en 1868, dans le Nord-est de la Suisse.

À cette époque, Schaffhouse pouvait déjà se

prévaloir d‘une longue tradition horlogère. La

première horloge mentionnée offi ciellement,

destinée à l‘église Saint-Jean de Schaffhouse, a

été confectionnée en 1409 à l‘abbaye de Rhei-

nau, à dix kilomètres en aval du Rhin. Il est au-

La précision au millième de

millimètre près : différentes pièces

du mouvement d‘une montre et

pincette (en haut) :

À droite : la Portofi no IWC, avec

mouvement de précision à

remontage manuel et indication

des phases lunaires

jourd‘hui avéré que, dès 1583, une guilde horlo-

gère s‘était installée au pied des chutes du Rhin.

Plus jeune, Jones avait été directeur adjoint de

l‘un des leaders mondiaux dans le domaine de

l‘horlogerie de l‘époque, la E. Howard Watch &

Clock Company à Boston. En venant s‘installer

en Suisse, son objectif était de produire pour

le marché américain des montres de poche

haut de gamme dans un pays à bas salaires.

Construite en 1875, sous la direction de Jones,

la maison mère IWC à proximité immédiate du

Rhin abrite encore de nos jours l‘entreprise et

comptait déjà près de 200 salariés à l‘époque.

L‘industrie horlogère suisse a également joué

un rôle essentiel pour la société Ewag AG, fon-

dée en 1946 en réponse aux exigences crois-

santes en matière de précision dans le domaine

de l‘horlogerie, pour fournir des rectifi euses

d‘outils de haute qualité aux manufactures de

ce secteur. « Effectivement, les exigences n‘ont

cessé de croître. Par le passé, la précision au

centième près était suffi sante, alors que de

nos jours, elle doit se situer au millième près »,

explique Dieter Carld, responsable de l‘acquisi-

tion et de l‘utilisation des outils chez IWC Schaf-

fhausen. « Pour satisfaire à ces exigences de

plus en plus élevées en matière de précision,

en 2003, nous avons remplacé nos rectifi euses

par une WS 11 de la société EWAG. » La rec-

tifi euse manuelle permet à la manufacture de

fabriquer des outils spéciaux pour ses proto-

types, ainsi que d‘effectuer des corrections

d‘outils. « Chaque année, nous fabriquons 30

nouveaux outils, dont la plupart sont des pièces

uniques. Je travaille en moyenne une heure par

jour avec la machine, mais le temps de travail

annuel varie en fonction de l‘état des carnets de

commandes. », dit Carld.

La précision est fondamentale dans l‘art de

l‘horlogerie, surtout lorsqu‘il s‘agit de montres

mécaniques classiques, comme celles conçues

par IWC. Dans ce domaine, le micromètre,

en l‘occurrence un millième de millimètre, est

la mesure de toutes choses. Et la quête de la

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16 Motion 02.2012

Photo

s: IW

C S

chaffhausen

précision absolue refl ète parfaitement la phi-

losophie IWC, qui unit la passion pour l‘art de

l‘horlogerie, l‘insatiabilité de l‘esprit pionnier et

la perfection artisanale. « Sans outils de haute

précision modernes, il nous serait impossible

de confectionner nos montres avec leur mou-

vement mécanique », souligne également Kay

Brüninghaus, Associate Director Production

Components chez IWC. Le résultat : avec les

soins et l‘entretien appropriés, ces montres

défi ent les décennies. Cette entreprise riche

en traditions dispose donc d‘un atelier spécia-

lement équipé pour l‘adaptation de ses outils

aux différentes exigences en matière de qua-

lité – notamment et surtout avec la rectifi euse

EWAG WS 11. Après leur usinage, les fraises à

une dent, fraises à fi letage, ciseaux de gravure

L’INDUSTRIE HORLOGÈRE SUISSE : LA QUALITÉ, PAS LA QUANTITÉ

Le plus gros producteur mondial de montres est

la Chine, du moins en matière de quantité. Cette

immense nation a exporté plus de 682 millions

d‘unités en 2011, au prix moyen de seulement

deux dollars. Seconde de ce classement, la RAS

de Hong Kong, avec 402 millions de montres.

La Suisse ne vient qu‘en troisième position, avec

seulement 29,8 millions d‘unités exportées, dont

la valeur s‘élève toutefois à près de 22 milliards de

dollars. En matière de valeur, la Suisse est donc

largement en tête du classement. IWC contribue

également à ce succès. Selon les estimations du

journal du dimanche suisse, en 2011, le chiffre

d‘affaires de la manufacture de Schaffhouse

s‘élevait à plus de 650 millions de francs suisses et

le bénéfi ce d‘exploitation, à plus de 150 millions de

francs suisses.

Concentration maximale : l‘assem-

blage des quelques 100 pièces de la

Tourbillon dans la manufacture IWC

nécessite un travail sur mesure –

et naturellement des outils usinés

avec précision

et outils de prototypes sont transmis au service

de livraison des pièces, à l‘atelier de fabrication

de l‘habillement et à l‘atelier de préassemblage

et d‘assemblage des montres. 80 pour cent de

ces outils sont des outils spéciaux, avec une

caractéristique commune : leur précision est de

l‘ordre du micromètre. C‘est également valable

pour la WS 11, qui parvient même à rectifi er

des outils d‘un diamètre de 0,1 millimètre. «

La machine satisfait à nos exigences relatives

aux tolérances dimensionnelles qui doivent

être minimales. Nous l‘utilisons surtout lorsque

nous devons effectuer des corrections rapides

sur les outils », précise Carld, qui travaille depuis

23 ans pour IWC.

Grâce à sa maîtrise des structures les plus fi nes,

IWC n‘a jamais cessé de donner de nouveaux

élans au secteur de la montre mécanique – l‘en-

treprise a notamment pressenti, à la fi n du 19e

siècle, le potentiel considérable des montres-

bracelets, pour lesquelles il fut nécessaire de

développer de toutes nouvelles usines. Présen-

tée en 1955, la montre « Ingenieur » acquiert

une réputation mondiale. Aucune autre montre

n‘a façonné le profi l technique d‘IWC avec

autant de force que ce premier chronomètre

avec mécanisme automatique, dans un boîtier

intérieur en fer doux protégé contre les champs

magnétiques. Quatre ans auparavant, une

montre révolutionnaire, la Calibre 85, consacre

l‘avènement du remontage automatique. Avec

la montre Ingenieur, IWC se propulse au premier

rang dans la course des horlogers suisses pour

créer le premier mouvement à remontage auto-

matique bilatéral. Son remontage à bascule et à

galets de la famille du calibre automatique 85 fi t

date dans l‘histoire de l‘horlogerie. L’Ingenieur

fi t son grand retour en 2005. IWC décrit cette

montre prestigieuse comme étant « un véritable

condensé de mécanique » conçu pour résister

aux chocs, aux vibrations et aux ondes magné-

tiques émises par un nombre croissant de ma-

chines et d‘équipements.

Non moins prestigieuses, les montres d‘avia-

teur IWC garantissent depuis 1936 le décollage

ponctuel des avions et satisfont à toutes les exi-

gences spéciales du pilote et de son équipage.

Dans les débuts de l‘aviation, il était essentiel de

protéger le mouvement sensible des chrono-

mètres de la poussière, des variations de tem-

és

n

t outils de prooototypeees sont transmis au service

e livraison des pièces à l‘at l

l‘h bi

GROUPE SCHLEIFRING INDEPTH

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Motion 02.2012 17

« CHAQUE ANNÉE, NOUS FABRIQUONS NOUS-MÊMES 30 NOUVEAUX INSTRUMENTS. LA PLUPART SONT DES PIÈCES UNIQUES. »Dieter Carld, responsable des outils chez IWC Schaffhausen

Double contrôle : Chez IWC, concepteurs et

ingénieurs (en haut) collaborent étroitement.

Avant qu‘une montre IWC ne quitte l‘usine

de Schaffhouse, elle est soumise à différents

tests d‘étanchéité et de résistance à la pres-

sion en milieu aquatique (à droite)

pérature et des champs magnétiques puissants

des instruments de bord. Caractéristique de la

marque dès ses débuts : la lisibilité optimale du

cadran. Conçue dès 1948, la montre offi cielle

des pilotes de la Royal Air Force, la légendaire

« Mark 11 », est la montre d‘aviateur la plus cé-

lèbre. Après plus de 30 ans de service, la Mark

11 est devenue un objet de culte, une pièce de

collection convoitée. De nos jours, manufactu-

rées dans des matériaux de haute technologie

tels que la céramique et le titane, les montres

d‘aviateur IWC, telles que les modèles de la

collection TOP GUN actuelle, défi ent trente

fois l‘accélération de la pesanteur et offrent de

multiples fonctions sophistiquées. La création

de la collection de montres IWC Schaffhausen

nécessite toujours des outils de haute perfor-

mance, tels que ceux que Dieter Carld fait fabri-

quer. Sa conclusion concernant la WS 11 : « Elle

travaille avec la précision d‘une horloge. »

KLAUS JOPP

CONTACT christoph.ehrler@walter-machines.com

www.walter-machines.com

Double contrôle : Chez

ingénieurs (en haut) col

Avant

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18 Motion 02.2012

NEU-DEHLI

Bangalore

WASHINGTON D.C.

Miamisburg

QUE FAITES-VOUS À L’INSTANT MÊME ?

« NOUS DISPOSONS DE 6000 PIÈCES DE RECHANGE EN STOCK. »

« Je suis dans le dépôt de matériel et je contrôle des documents d’expé-

dition. J’ai commencé chez United Grinding, à Miamisburg, en 1994. À

l’époque, nous devions commander les pièces de rechange spéciales

en Europe. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé, mon équipe

et moi, de constituer notre propre stock. Actuellement, nous disposons

6000 pièces de rechange sur 774 mètres carrés. Et nous possédons

également quatre stockeurs verticaux Lean Lift et un stockeur rotatif.

Cette tour d’étagère fonctionne de la manière suivante : lorsque l’on

y dépose une pièce de rechange, une chaîne entraîne la surface de

dépose vers le haut et une nouvelle surface de dépose apparaît. Ce

système a considérablement contribué à accroître notre effi cience.

Nous sommes maintenant en mesure d’exploiter la surface dont nous

disposons de manière optimale et de stocker des milliers de pièces de

rechange dans un espace minimal. Cela nous permet non seulement

d’offrir à nos clients une vaste gamme de choix, mais aussi de livrer

les pièces en un temps record. En qualité de gestionnaire de la chaîne

d’approvisionnement, je suis responsable de l’acquisition, des stocks

et de la planifi cation. Je compense mon quotidien professionnel en

voyageant. J’ai visité le Mexique, l’Allemagne et la République tchèque.

Je suis également attiré par la Chine et la Finlande. »

« Je suis en train de proposer à un client la machine de notre gamme la

mieux adaptée à ses besoins. En tant que directeur adjoint des ventes,

je commercialise et je vends des produits STUDER dans toute l’Inde. J’ai

débuté ma carrière chez STUDER en 1996. Avant cela, j’ai travaillé pour

un représentant STUDER, pendant 10 ans. Depuis 2007, je représente le

groupe SCHLEIFRING. Entre temps, cela fait 16 ans que je suis ici – j’ai

plus d’ancienneté que tous mes collègues. Ma longue expérience est

également un avantage pour les clients, dans la mesure où je travaille

avec certains d’entre eux depuis de nombreuses années, de manière

constante. Il arrive même qu’ils m’appellent pendant le week-end. Je

n’y vois aucun inconvénient : mon téléphone et mon ordinateur portable

sont toujours à portée de main. Chaque matin, avant que je parte au

bureau, je vais me promener pendant 45 minutes dans l’un des nom-

breux parcs de Bangalore. Cela me maintient en forme et m’aide à me

préparer mentalement aux tâches à accomplir. »

NOM : Hoovegowda Prabhakar

POSITION : Deputy General Manager Sales

chez Körber Schleifring,

Bangalore, Inde

CONTACT : prabhakarh@schleifring.in

NOM : Dean Tackett

POSITION : Supply Chain Manager chez

United Grinding Technologies,

Miamisburg, USA

CONTACT : dean.tackett@grinding.com

« JE TRAVAILLE AVEC CERTAINS CLIENTS DEPUIS DE NOMBREUSES ANNÉES. »

Le groupe SCHLEIFRING emploie plus de 2 000

personnes dans le monde entier. Mais que font-ils

exactement ? Dans chaque édition de la nouvelle

série de notre magazine Motion, nous vous

présenterons quatre collaborateurs du groupe,

comme Jessica Qian de Wuxi, en Chine

TEXTES : JOHANNA PRUSKI

GROUPE SCHLEIFRING INSIDE

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

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PEKING

Wuxi

Etziken

BERLIN

Tübingen

BERN

« JE VEILLE À CE QUE TOUS LES PROCESSUS CLIENT SE DÉROULENT SANS HEURTS. »

« J’OFFRE MES CONSEILS AUX CLIENTS SUR PLACE AVANT QUE LA MACHINE NE SOIT INSTALLÉE. »

« Je viens juste d’un meeting auquel ont participé tous les membres de

l’équipe de vente et d’assistance WALTER-&-EWAG. Nous nous réunis-

sons toutes les quatre à six semaines, pour discuter des projets et trouver

en commun des solutions aux problèmes. En qualité d’assistante de la di-

rection des ventes pour le secteur Rectifi euses d’outils, je suis amenée à

communiquer avec tous les services et suis chargée de gérer la coordina-

tion de l’emploi du temps de mon patron, de fi xer les rendez-vous, ainsi

que d’établir un plan budgétaire préliminaire ou de tenir la comptabilité.

Mon rôle est de veiller à ce que tout se déroule sans heurts de manière

que nous soyons en mesure de réagir rapidement à chaque souhait des

clients. Ce qui me plaît particulièrement dans mon travail, c’est le contact

avec les clients. Je trouve passionnant de rencontrer des personnes très

différentes les unes des autres. Lorsque j’ai quelques jours de libre, je

pars à la découverte de nouveaux pays. Ma prochaine destination est

Taïwan. J’aimerais aussi découvrir l’Angleterre, l’Espagne et l’Allemagne.

Quoi qu’il en soit, un pays où j’aurais la possibilité de suivre un match de

foot live, dans un stade. »

« Après avoir convaincu notre plus gros client anglais de souscrire à des

contrats de maintenance pour ses machines WALTER, je suis de retour

à Tübingen, dans notre centre de démonstration. » Et actuellement, je

me prépare pour un entretien avec un prospect. En qualité de conseiller

clientèle pour le service technique, je présente à nos clients les mises à

niveau et les prestations de services, telles que les contrats de mainte-

nance, les révisions générales ou la mise en réseau de nos machines.

Tous ces processus sont mis en place au préalable, avant que la

machine ne soit installée. Grâce à mon assistance conseil, le client ap-

prend comment optimiser non seulement ses produits, mais également

l’effi cience des processus. Dans la mesure où je me rends sur place pour

offrir mon soutien, je passe beaucoup de temps à l’étranger. Ainsi, en

2010, j’ai rendu visite à environ 120 clients européens. Parmi ces clients,

nombreux sont ceux qui possèdent plusieurs machines WALTER.

Lorsque je ne suis pas en déplacement, j’aime me plonger dans un bon

livre après le travail, comme Aleph de Paulo Coelho ou encore me laisser

bercer par la musicienne norvégienne Kari Bremnes. »

NOM : Jessica (Huan) Qian

POSITION : Assistant to Head of Tool Sales

chez Körber Schleifring Machinery

(Shanghai), Wuxi, Chine

CONTACT : qianhua@schleifring.cn

NOM : Daniel Grasser

POSITION : Conseiller clientèle Service technique

chez Walter Maschinenbau, Tübingen

(D) et Ewag AG, Etziken (CH)

CONTACT : daniel.grasser@walter-machines.

com

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20 Motion 02.2012

Les trois participants de l’entretien Motion,

de gauche à droite : l’expert Christian Geßner,

Stephan Nell, président du Conseil d’administration

du groupe KÖRBER SCHLEIFRING et Christian

Wriedt, président-directeur général de la

Fondation Körber

GROUPE SCHLEIFRING INTERVIEW

FRZ_20_Motion_02_2012 20FRZ_20_Motion_02_2012 20 15.11.12 12:4515.11.12 12:45

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 21

BIEN PLUS QUE DES JOLIS MOTSStephan Nell, Christian Wriedt et l’expert Christian Geßner

lors de l’entretien Motion sur les perspectives offertes par le thème

de la durabilité pour le groupe SCHLEIFRING – pour les clients,

comme pour le personnel

FRZ_21_Motion_02_2012 21FRZ_21_Motion_02_2012 21 15.11.12 12:4515.11.12 12:45

22 Motion 02.2012

Motion : Le concept du développement durable orne actuellement tous les rapports de gestion et les beaux discours. Des groupes côtés en bourse brandissent des informations sur la durabilité pour prouver leur compétitivité. Mais vous souvenez-vous de la période à partir de laquelle ce thème a commencé d’être repris en cœur ?

Christian Wriedt : C’était lors des deux chocs

pétroliers en 1973 et en 1979, alors que nous

pouvions nous promener à pied sur l’auto-

route les dimanches sans voiture. Pourtant, à

cette époque, personne n’avait la notion de

« durabilité » en tête dans ce contexte.

Dr Christian Geßner : Pour moi, le tournant

fut marqué par le Club de Rome et Dennis

Meadows avec son « Rapport sur les limites de

la croissance » en 1972. Ce livre a permis au

sujet de s’étendre au-delà des milieux écolo-

gistes. Mais ce n’est qu’en 1992, au Sommet

mondial sur le climat à Rio, que le développe-

ment durable s’établit comme paradigme poli-

tique, suite à la volonté de 178 nations : « Nous

voulons être plus pérennes et concevons des

stratégies de durabilité pour nos pays. » Pour

l’économie, ce thème n’eut qu’une importance

plus que relative au cours des années qui sui-

virent. Il ne fut pris en considération que sous

l’aspect de la gestion du risque et on soulignait

qu’il ne s’agissait pas uniquement des risques

économiques, mais également des risques

socio-environnementaux. Il nous était alors

interdit de prononcer le terme de « durabilité ».

Aucune entreprise ne voulait en entendre par-

ler parce qu’il était catalogué « écolo ». Entre

temps, les choses ont évolué. De nos jours, on

ne peut que constater tout ce qui a été fait dans

les entreprises. Aujourd’hui, on entend plutôt :

nous avons beaucoup à offrir pour contribuer

aux trois piliers du développement durable.

Christian Wriedt : Mais à la base, il doit toujours

y avoir un modèle commercial effi cient. Si ce

n’est pas le cas, il est inutile de parler de déve-

loppement durable. Cette notion fondamen-

tale est malheureusement trop fréquemment

reléguée au second plan. C’est la raison pour

laquelle ce terme a un peu perdu de son lustre.

Monsieur Nell, quand vous êtes-vous fami-liarisé avec le concept de durabilité ?

Stephan Nell : Il y a très exactement 22 ans de

cela. Mon premier employeur était du secteur de

l’aluminium qui, comme tout le monde le sait,

consomme une énergie considérable. C’est

pourquoi ce sujet nous tenait déjà particulière-

ment à cœur. Le développement durable est

une notion qui englobe beaucoup de choses

différentes. Et entre temps, malheureusement,

la durabilité n’est que trop souvent réduite à

la notion de marketing. Il existe également un

terme pour qualifi er cela : l’écoblanchiment ou

greenwashing en anglais. Le développement

durable n’est alors pas réellement mis en œuvre,

mais ne sert qu’à jeter de la poudre aux yeux.

Pourquoi la recherche de développement durable n’est-elle pas naturelle dans le comportement humain ? Et quels sont les facteurs qui ont permis à l’action non durable de se développer ?

Stephan Nell : L’absence de développement

durable est due aux orientations à court terme

et à un comportement égoïste. La durabilité est

synonyme de temps. Or, le monde des affaires

a été dominé pendant des décennies par le

succès rapide.

Christian Wriedt : C’est lié à la structure de

nos marchés fi nanciers. À cet égard, l’affi rma-

tion précédente est 100 pour cent juste. Mais,

à l’inverse, cela signifi e la chose suivante : le

développement durable et la prolongation des

délais ne doivent pas pour autant ralentir la

progression – le cas échéant, ce serait en effet

immédiatement sanctionné par le marché.

« IL Y A QUELQUES ANNÉES, IL NOUS ÉTAIT INTERDIT DE PRONONCER LE TERME DE ‚DURABILITÉ‘, AUCUNE ENTREPRISE NE VOULAIT EN ENTENDRE PARLER. CELA A CHANGÉ. »Christian Geßner

STEPHAN NELLStephan Nell (44 ans) a été nommé président du

Conseil d‘administration du groupe KÖRBER

SCHLEIFRING le 1er janvier 2012. Nell commença

sa carrière au sein du groupe en 2003, en qualité de

directeur des ventes de la Fritz Studer AG. Membre

du conseil d‘administration depuis 2005, il prit la

tête du comité en 2007. Dans le cadre de la réorga-

nisation du groupe SCHLEIFRING, en février 2011,

il fut nommé responsable des ventes, du service à la

clientèle et du marketing.

CHRISTIAN WRIEDTTitulaire du diplôme d‘employé de banque, dès

1972, Christian Wriedt (61 ans) fut en charge de la

gestion des capitaux d‘une société d‘assurance-vie.

En 1992, Kurt A. Körber le nomma gérant de sa for-

tune privée. Lorsque la fortune privée de ce dernier

fut léguée à la fondation à sa mort, Christian Wriedt

fut nommé directeur général de la Fondation Körber.

Membre du Conseil d‘administration de la fondation

depuis 1996, il en est le président depuis 2001.

DR. CHRISTIAN GESSNER

Après avoir suivi des études d‘économie politique à

Münster et Heidelberg, Christian Gessner

(42 ans) a passé son doctorat en gestion d‘entreprise

à l‘Université de Hohenheim. Début 2009, il fonda

le Centre pour la gestion durable de l‘entreprise

(Zentrum für Nachhaltige Unternehmensführung,

ZNU) à l‘Université de Witten/Herdecke.

PARTICIPANTS À L‘ENTRETIEN

Entretien à la Fondation Körber, Hambourg : l‘expert en développement durable Christian

Geßner s‘entretient avec Stephan Nell et Christian Wriedt

GROUPE SCHLEIFRING INTERVIEW

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Motion 02.2012 23

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Stephan Nell : Pour une évolution durablement

positive, les entreprises doivent disposer d’un

horizon temporel de longue durée. On réalise

à un moment donné que l’effi cience n’a pas à

en pâtir.

Christian Wriedt : Je vais tenter d’exprimer le

tout en termes de gestion d’entreprise : Le

développement durable, c’est de préserver les

ressources à tous les niveaux, dans la mesure

où elles coûtent de l’argent. En fi n de journée,

ce qui est plus durable est certainement aussi

ce qui est le plus fructueux. La pensée à long

terme ne doit cependant pas basculer dans la

longanimité, l’inertie ou le confort.

Christian Geßner : Je pense qu’il est possible

d’exploiter de manière positive l’égoïsme

également indispensable à la viabilité d’une

entreprise. L’argument de l’entrepreneur est le

suivant : « Je veux créer quelque chose, je veux

construire quelque chose - mais je dois main-

tenant d’abord laisser de côté certains aspects

environnementaux, dans le but de développer

quelque chose. » Toutefois, la question suivante

se pose : quelles sont les conditions politiques

générales, pour qu’une entreprise se développe

de manière durable ? Dans ce domaine, la poli-

tique a échoué, jusqu’à présent, parce qu’elle

n’internalise pas les frais externes, tels que la

pollution de l’environnement. En effet, si les frais

à la charge de la société occasionnés par des

activités non durables se refl étaient dans les

prix, nous aurions très rapidement une écono-

mie durable. Avec la structure actuelle, les prix

sont toujours périmés. Lorsque le pétrole était

encore bon marché, nous avons construit des

autoroutes. Et nous avons fi ni par concevoir les

infrastructures par rapport à ces autoroutes.

Or, nous avons maintenant un problème, parce

qu’avec l’augmentation du prix de l’essence, le

transport en véhicule automobile est de plus en

plus coûteux. Nous devons donc veiller à ce que

les prix refl ètent la réalité – et par conséquent,

motiver les structures adaptées à la l’avenir.

Christian Wriedt : Dans un monde aux pensées

et aux activités moins globales, il aurait été plus

facile d’imposer des normes plus durables. Mais

de nos jours, non seulement notre concurrent,

mais également notre client, sont l’un et l’autre

en Chine. D’autres cultures et sociétés fi xent

d’autres priorités, notamment en matière de

développement durable, ne serait-ce que pour

nous rattraper par rapport au niveau de vie.

Christian Geßner : Mais les chinois étudient

eux aussi la question. Mais que pouvons-nous

faire ? Dans l’industrie automobile, la crois-

sance ne vient pas du marché intérieur, mais

des exportations. Chez nous, on construit les

véhicules trois litres et les grosses voitures éner-

givores elles, sont vendues en Asie. Là, il serait

juste de se poser la question suivante : « Est-ce

ce dont le client a réellement besoin ? »

Stephan Nell : Le concept de développement

durable ne se limite pas aux produits fi nis

comme le véhicule trois litres que nous venons

de mentionner. Il doit également forger le pro-

cessus de production. Dans le domaine de

la construction mécanique, cela implique la

chose suivante : nous avons besoin de ma-

chines plus effi cientes. Non seulement il est

indispensable qu’elles consomment moins

d’énergie, mais également de réduire leur du-

rée de service afi n d’accélérer le processus.

Pour notre secteur, il s’agit là de la question

d’avenir par excellence et c’est la raison pour

laquelle il est essentiel, dans cette perspec-

tive, que nous investissions dans la recherche

et le développement. C’est ce que nombre de

clients attendent de nous dès aujourd’hui et ce

qu’ils honorent en conséquence. Et si un client

ne se penche pas encore sur la question de

développement durable, il profi te quand même

d’un processus plus effi cient.

En exagérant un peu : Doit-on avoir les moyens de s’offrir la durabilité ou repré-sente-t-elle la clé d’une valeur ajoutée plus élevée ?

Stephan Nell : Actuellement, nous nous trou-

vons entre ces deux positions. Je suis persuadé

que dans l’avenir, la durabilité nous fera gagner

de l’argent. En particulier les grandes entre-

prises européennes sont déjà prêtes à investir

dans le développement durable, également

pour accroître leurs gains par la suite.

Christian Wriedt : Je pense également que nous

nous situons quelque part entre les deux. Cela

commence par le modèle commercial : Suis-je

en possession d’un produit dont le marché a be-

soin ? Pour quelle raison les clients s’adressent-

ils au groupe SCHLEIFRING lorsqu’ils ont un

problème de rectifi cation à résoudre ? Ils le font

du moment que les entreprises SCHLEIFRING

sont en mesure de leur offrir des avantages ac-

crus. L’économie des ressources fait partie de

ces avantages : l’énergie, la consommation de

matériaux et les émissions de tous types ; mais

Lors de cet entretien, Stephan Nell défi nit clairement les vis à régler dans une entreprise de

construction mécanique, pour piloter le développement vers une plus grande durabilité

« LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DOIT ÉGALEMENT FORGER LE PROCESSUS DE PRODUCTION. DANS LE DOMAINE DE LA CONSTRUCTION MÉCANIQUE, CELA SIGNIFIE QUE NOUS AVONS BESOIN DE MACHINES PLUS EFFICIENTES. »Stephan Nell

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24 Motion 02.2012

aussi l’encombrement d’une machine. En plus

de l’aspect technologique, tout cela joue un rôle

croissant et offre à l’idée ou au modèle commer-

cial viable des avantages face à la concurrence.

Christian Geßner : Je ne pense pas qu’il puisse

être question de ne pas avoir les moyens d’in-

vestir dans le développement durable. Les

marges de manœuvre sont de plus en plus

restreintes. Dès que les politiques identifi ent le

problème, il reste aux entreprises un minimum

de marge de manœuvre. À l’heure actuelle, le

développement durable n’est pas encore syno-

nyme de cash-fl ow, mais il représente déjà un

avantage stratégique tangible.

Stephan Nell : Le coût de l’énergie étant élevé,

chacun se penche sur la question de la consom-

mation électrique. Il s’agit d’argent comptant.

Je me rends fréquemment en Chine profession-

nellement. La notion de durabilité préoccupe de

plus en plus de chinois. S’ils construisent des

avions, par exemple, ils investissent dans la

construction légère.

Comment un fabricant de rectifi euses orienter son entreprise vers le développe-ment durable ? La rectifi euse est toujours intégrée à des processus. Mais quelles améliorations peut-on apporter à la machine elle-même dans ce contexte ?

Stephan Nell : Cela commence par notre propre

production. Nous disposons de systèmes qui

nous permettent d’éviter le gaspillage. Un

exemple : habituellement, il est nécessaire de

prévoir une phase de mise en température de

la machine. Nous utilisons des préchauffeurs

grâce auxquels la machine atteint beaucoup

plus rapidement la température appropriée. Ou

encore : Par le passé, on ne se souciait pas des

groupes qui restaient sous tension alors qu’ils

n’étaient pas utilisés. Grâce à une commande

intelligente, il est maintenant possible de les

mettre hors tension. Il y a tant d’approches

possibles : comme le fait que je refroidisse un

bâtiment avec un système de climatisation ou

avec une pompe à chaleur, pour une consom-

mation d’énergie nettement inférieure. Et nos

machines contribuent bien évidemment à amé-

liorer les processus de nos clients. Là encore,

un exemple pour illustrer : Encore récemment,

un fabricant d’écomoteurs devait utiliser cinq

machines-outils pour créer une pièce. Temps

de traitement total, avec stockage intermédiaire

et tout ce qui va avec, deux semaines. Au-

jourd’hui, il exécute tous ces processus sur une

« LE BÉNÉFICE CLIENT CONS-TITUE LA CLÉ DE NOTRE SUC-CÈS À LONG TERME. MAIS IL S‘AGIT EN L‘OCCURRENCE DE BIEN PLUS QUE D‘OPTIMISER LES PROCESSUS. »Stephan Nell

Christian Geßner (à gauche) et Stephan Nell abordent la question de l‘infl uence

de la forme sociale de l‘entreprise sur la stratégie de développement durable –

et sont du même avis : considérable

Stephan Nell (à gauche) étend le concept de déve-

loppement durable à la motivation du personnel

seule machine. La pièce est prête en quelques

minutes et il n’est plus nécessaire de la stocker.

Les rectifi euses font-elles également partie des produits durables parce qu’elles ont une longue durée de vie ?

Stephan Nell : En l’occurrence, cela dépend

essentiellement des clients. Par le passé, ils

étaient souvent orientés vers le court terme.

Ils achetaient des machines pour une pièce

spécifi que, l’utilisaient entre trois et cinq ans,

puis les mettaient au rebut. De nos jours, un

pourcentage élevé des machines que nous

avons vendues il y a douze ans sont toujours

en service. Par le passé, la mise à niveau des

machines était fréquemment diffi cile et très

coûteuse. Aujourd’hui, notamment avec la

S22 de STUDER, nous appliquons un tout

nouveau concept : celui de la plateforme.

Lorsque la pièce que le client fabrique sur

la machine arrive en fi n de série au bout de

quelques années, il a la possibilité de rempla-

cer des modules spécifi ques et ainsi, de conti-

nuer d’utiliser la machine.

Le moteur est toujours la recherche du processus le plus intelligent pour le client.

Stephan Nell : Je suis persuadé que le bénéfi ce

client constitue la clé de notre succès à long

terme. Mais il s’agit en l’occurrence de bien plus

que d’optimiser les processus. L’idée sous-

jacente est toujours : que devons-nous faire

pour garantir la pérennité de notre succès ? Il ne

s’agit pas seulement pour nous du succès des

deux ou trois prochaines années. Nous tenons

à conserver notre position de leader sur le mar-

ché mondial les dix ou vingt années à venir. Et

nous n’y parviendrons que si nous offrons à nos

clients les meilleures solutions.

Comment la forme sociale de l’entreprise infl uence-t-elle la possibilité d’adopter une stratégie de développement durable ?

GROUPE SCHLEIFRING INTERVIEW

FRZ_24_Motion_02_2012 24FRZ_24_Motion_02_2012 24 19.11.12 11:0319.11.12 11:03

Motion 02.2012 25

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

« TOUTES LES FACETTES DU DÉVELOPPEMENT DURABLE RENDENT UNE ENTREPRISE ATTRAYANTE POUR DE NOUVEAUX COLLABORATEURS DE QUALITÉ DANS LA QUÊTE MONDIALE DES TALENTS. »Christian Wriedt

Christian Wriedt présente la perspective de la

Fondation Körber

Christian Geßner : Dans le cas des entreprises

cotées, le moteur est purement externe. Les

agences de notation exigent des critères de du-

rabilité. Tous se dirigent donc dans une direction

déterminée. Les entreprises familiales se posent

de plus en plus souvent la question suivante :

« Qu’avons-nous fait de beau ces dernières

années ? Pourquoi n’est-ce même pas ce que

nous représentons ? »

Christian Wriedt : Les moteurs des entre-

prises cotées varient. Des groupes de fonds

entiers cherchent à gagner la confi ance des

investisseurs en affi rmant ne compter que des

actions durables dans leurs portefeuilles. Si

cet outil de marketing fonctionne auprès des

investisseurs, le fonds doit réunir davantage

de ressources et acheter plus d’actions. En

conséquence de quoi, le cours des actions

augmente. En fi n de compte, le comité direc-

teur est rémunéré par une part variable en

options sur titre et, dans cet exemple, il tire

un bénéfi ce de sa décision entrepreneuriale en

faveur du développement durable.

Pour les salariés aussi, il s’agit d’agir de manière durable. Le groupe SCHLEIFRING investit beaucoup dans l’apprentissage et la formation continue de son personnel. Quel en est le bénéfi ce pour l’entrepreneur ?

Stephan Nell : La rectifi cation est un art. Aucun

manuel n’indique l’angle de serrage que la plaque

doit avoir et la vitesse adaptée. D’où le slogan de

l’une de nos entreprises : « The Art of Grinding ».

J’ai moi-même suivi une formation dans le

domaine de la rectifi cation. Je sais donc une

chose essentielle : la rectifi cation est une ques-

tion de ressenti. Or, seuls des spécialistes qui

disposent de l’expérience nécessaire ont cette

capacité de ressenti. Nous investissons consi-

dérablement dans nos ressources humaines,

parce que nous sommes certains qu’au bout

du compte, ce sera plus durable, rentable et ef-

fi cient pour l’entreprise qu’une forte fl uctuation.

Sans parler de la motivation.

Le développement durable joue-t-il également un rôle dans la motivation ?

Christian Geßner : Il existe des entreprises qui

font appel à des ambassadeurs de développe-

ment durable et qui insuffl ent dès le début la no-

tion de durabilité à leurs salariés. Je pense que

l’on peut faire des miracles en parvenant à situer

la pratique d’une entreprise dans un contexte

plus vaste. Ce faisant, on affi rme la chose

suivante : « Nous apportons notre contribution.

Même s’il ne s’agit que d’une contribution mar-

ginale, nous assumons les responsabilités qui

nous incombent. » Du moment que l’on crée un

lien entre l’entreprise et la société, qu’un échange

a lieu et que les salariés se sentent en sécurité,

il est possible de mettre en œuvre des hiérar-

chies plus linéaires et de déléguer davantage.

Pour moi, c’est l’un des facteurs essentiels du

développement durable. Le facteur ‘ressources

humaines’ inclut le recrutement et la motivation,

mais également la gestion de la santé. Quelles

sont les conditions de travail ? Qu’est-ce que

je fais pour mes collaborateurs au-delà des exi-

gences légales ? Comment puis-je promouvoir

la question de la diversité ? Nous devrons faire

appel à un taux important de main-d’œuvre en

provenance d’autres pays si nous voulons conti-

nuer d’être productifs. Les entreprises devront y

être préparées culturellement parlant.

Christian Wriedt : Toutes ces facettes forment

l’image d’une entreprise. C’est-ce qui rend une

entreprise attrayante pour de nouveaux colla-

borateurs de qualité dans la quête mondiale

des talents.

Stephan Nell : Dans le domaine de la construc-

tion mécanique, la technologie de pointe et

la force d’innovation furent longtemps ce qui

défi nissait l’attractivité d’une entreprise. C’est

encore le cas aujourd’hui, mais le personnel

potentiel ou salarié s’intéresse de plus en plus

à ce que l’entreprise fait pour la communauté.

L’argent seul ne motive personne à la longue.

De nos jours, la notion de développement durable évoque beaucoup de choses. Risque-t-elle de devenir arbitraire ?

Christian Geßner : Il est certain que l’association

à un cliché est dangereuse. Toutefois, il existe

de nombreuses initiatives de normalisation, par

exemple pour les rapports de développement

durable. Cela impliquera dans les prochaines

années que les entreprises ne pourront plus

brandir l’argument de durabilité sans satisfaire

à certains critères. Ce faisant, nous suivons les

préceptes d’une culture européenne de la véri-

fi abilité des valeurs. Notre approche du déve-

loppement durable relève d’une appréhension

philosophique.

INTERVIEW: MICHAEL HOPP

CONTACT stephan.nell@schleifring.net

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26 Motion 02.2012

UNE JOURNÉE AVEC …DANIEL HUBERLe chef du pôle de compétences en rectifi cation

intérieure de la Fritz Studer AG à Bienne est un

véritable expert dans son domaine. Nous l’avons

accompagné lors d’une journée de travail normale

7H50BIENNE, Suisse

Arrivée à l’entreprise : le soleil inonde le bureau qui fait l’angle du bâtiment.

Après une tasse de café, Daniel Huber planifi e le déroulement de la journée

avec son assistante, Ingrid Meier. Sur son bureau : des photos de ses

enfants et des jouets. « Ma famille m’est indispensable. », dit-il.

DANIEL HUBER a été directeur de la Combitec AG

à Bienne PENDANT DES ANNÉES. La société,

que son père avait fondée en 1982, fabriquait des

rectifi euses de haute précision, avec une interface

utilisateur individuelle et un logiciel de simulation

spécialement conçu pour la rectifi cation intérieure.

Les racines professionnelles de Daniel Huber se

trouvent donc dans la combinaison personnalisée

de modules d’automatisation.

Une activité qui inspira d’ailleurs le nom de l’entre-

prise : Combitec. Les premiers clients de l’entre-

prise furent des fabricants de bagues fi letées de

précision. « À l’époque, l’histoire de notre succès

a commencé par un cycle de rectifi cation de fi lets

breveté deux fois plus vite que toutes les solutions

connues jusqu’alors. », raconte Daniel Huber.

Parce que les deux entreprises se côtoyaient

souvent dans un contexte professionnel, Daniel

Huber entretenait depuis longtemps des contacts

intensifs avec la Fritz Studer AG dans les environs

de Thoune. « Nous nous entretenions réguliè-

rement de la situation actuelle et de l’avenir. »,

explique Huber entre temps âgé de 48 ans. L’idée

d’une collaboration naquit en 2007, à l’occasion

de l’Exposition Mondiale de la Machine-Outil

(EMO), au cours d’un entretien entre Daniel Huber

et le directeur de la Fritz Studer AG, Fred Gaegauf.

« Je lui ai présenté les qualités de notre nouveau

logiciel. », se souvient-il. Les deux entreprises se

complétant à merveille, ils ne tardèrent pas à se

mettre d’accord sur la base de la coopération :

depuis novembre 2008, Daniel Huber est respon-

sable du pôle de compétences en rectifi cation

intérieure STUDER à Bienne. Aujourd’hui, les

clients du monde entier profi tent de l’alliance de

grandes et petites entreprises, et notamment des

prestations de service STUDER internationales

associées aux compétences de Daniel Huber

dans le domaine des applications.

CONTACT

daniel.huber@studer.com

7H30Départ : Fortifi é par le petit

déjeuner en famille, Daniel

Huber quitte son domi-

cile. Sa femme, fl euriste,

s’occupe de leurs deux

enfants (13 et 15 ans).

« Sans le soutien de ma

femme, la direction

d’un tel secteur serait

impossible. », nous

dit Huber.

GROUPE SCHLEIFRING A DAY WITH …

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MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 27

11H15BIENNE, Suisse

Réunion informatique : les membres

de son équipe travaillent avec lui

depuis un certain temps déjà. Il ne fait

aucun doute qu’il aime son métier. «

Mon travail me rend heureux. Mais

l’environnement doit également coller.

On doit se sentir bien dans son

équipe. », dit-il. Après le déjeuner,

Huber se rend à une réunion à Thoune,

à 60 kilomètres de là.

10H00BIENNE, Suisse

Réunion avec le service technique : en qualité de responsable

du pôle de compétences, Daniel Huber doit contrôler le travail

des différents services. Pour cela, il réunit régulièrement les

membres de son équipe pour se concerter au sujet des diverses

machines, développer de nouveaux composants et discuter des

projets en cours.

« NOTRE LOGICIEL PERMET DE CRÉER DES CYCLES DE RECTIFICATION DE MANIÈRE AUTOMATIQUE – CE QUI ÉLIMINE LES RISQUES D’ERREURS DE SAISIE. » Daniel Huber, directeur du pôle de compétences en rectifi cation intérieure

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28 Motion 02.2012

15H30THOUNE, Suisse

Rendez-vous à l’extérieur : Huber s’entretient de l’état actuel d’un

projet en phase de conception avec des cadres supérieurs du service

technique. Le développement de nouveaux secteurs commerciaux

fait également partie de ses activités professionnelles. « J’aime la

diversité des tâches inhérentes à ma profession. », ajoute-t-il.

19H55BIENNE, Suisse

Arrivée à Bienne : Après un trajet de 30

minutes en voiture, Daniel Huber retourne à

Bienne. Une journée stressante, classique.

Il compense en faisant du sport : « Je vais

courir trois fois par semaine ou je participe à

des courses de karting. », nous dit-il.

18H00AARBERG, Suisse

Entretien client : ce client installé à Aarberg, à 17 kilo-

mètres de là, il le connaît depuis de nombreuses années.

Et pourtant, il est essentiel d’être bien préparé à

l’entretien : « Il est indispensable que je sois en mesure

de conseiller mon client de manière compétente, jusque

dans les moindres détails. », nous dit le perfectionniste.

GROUPE SCHLEIFRING A DAY WITH …

FRZ_28_Motion_02_2012 28FRZ_28_Motion_02_2012 28 20.11.12 11:3020.11.12 11:30

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

TOOLS & TECHNOLOGY

NOUVEAUTÉS CONCERNANT LE GROUPE SCHLEIFRING

Usinage d’ailettes : la MÄGERLE MFP 100 rectifi e les pièces des turbines à gaz de la Siemens AG – et contribue au record mondial d’effi cience pour la production d’électricité

SOMMAIRE

30 MÄGERLE MFP 100Un centre de rectifi cation qui ne se

contente pas de rendre les turbines

à gaz plus effi cientes

32 KRONOS S 125Une rectifi euse haute précision pour

les plus petites pièces

34 HELICHECK BASIC 2 Une caméra d’inspection qui

optimise la mesure des outils

35 FLEXGRIND MUne tête de mesure absolue qui

réduit quasiment de moitié le temps

de travail

35 ORBITUne nouvelle série fait fi gure

de référence

FRZ_29_Motion_02_2012 29FRZ_29_Motion_02_2012 29 19.11.12 11:0919.11.12 11:09

30 Motion 02.2012

TOOLS & TECHNOLOGY

UNIQUE EN SON GENRE, AVEC LE PRÉHENSEUR DOUBLE À DOUBLE PINCELa MFP 100 de MÄGERLE a été développée pour répondre aux exigences complexes de

fabricants de turbines à gaz fi xes. Mais le centre de rectifi cation ne tardera pas à mettre ses

compétences au service d’autres secteurs industriels

La rectifi cation au service de la production d’électricité : une turbine à gaz de la Siemens AG

FRZ_30_Motion_02_2012 30FRZ_30_Motion_02_2012 30 19.11.12 11:0919.11.12 11:09

Motion 02.2012 31

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

La grandeur en un mini-

mum d’espace :

MFP 100 de MÄGERLE

LES PRODUCTEURS DE TURBINES À GAZ sont des

clients particulièrement exigeants. Les aubes

directrices et mobiles, ainsi que les boucliers

thermiques doivent être usinés de manière ultra

précise. Et leur production doit être encore plus

rapide et moins coûteuse. « C’est exactement

pour cette raison », souligne Rainer Hunger-

bühler, directeur des ventes et du marketing

chez MÄGERLE, « que nous avons conçu la

MFP 100 ! ». Ce nouveau centre de rectifi cation

a été développé pour l’usinage rationnel et pré-

cis de pièces aux géométries ultra complexes

de très grandes dimensions, en l’occurrence

d’un diamètre de jusqu’à 615 millimètres et

d’une longueur de jusqu’à 547 millimètres.

Le préhenseur double à double pince, unique

en son genre, contribue à accélérer le change-

ment des outils. En une seule prise, il remplace

deux anciens par deux nouveaux outils. Même

dans sa version standard, il prend en charge

jusqu’à 30 outils différents, tels que des meules

de rectifi cation et des molettes diamantées de

dressage pour le dressage continu pendant le

processus de rectifi cation. Les diamètres maxi-

maux admissibles s’élèvent respectivement à

300 et 160 millimètres.

12 000 KILOS EN UN MINIMUM D’ESPACENon seulement il est possible d’usiner des

formes de plus en plus complexes pour des

turbines à gaz fi xes, mais ces progrès touchent

également d’autres constructeurs de machines.

Car dans cette branche, chacun apprécie à sa

juste sa valeur ce que Rainer Hungerbühler

formule ainsi : « Moins le nombre de prises est

élevé, plus l’usinage est précis. »

En option, il est même possible de confi gu-

rer la prise de jusqu’à 60 outils, tels que des

perceuses, des fraiseuses ou des palpeurs de

mesure. Et la capacité de gestion des données

d’outils est dimensionnée en conséquence, en

l’occurrence pour 500 outils.

Cette machine d’un poids total de 12 000 kilo-

grammes occupe un minimum d’espace. Il suffi t

pour l’installer de disposer d’une surface de 4,6

mètres par 4,0 mètres. « Nous nous sommes

également concentrés sur la simplicité d’emploi »,

explique Rainer Hungerbühler en soulignant la

fl exibilité de chargement des pièces, par l’avant

et par le dessus. Sa conception ergonomique

facilite non seulement l’accès à la pièce, mais

aussi l’entretien de la machine.

RENTABLE EN MODE DE FONCTIONNE-MENT 24/7Par ailleurs, la MFP 100 modulaire a été conçue

pour les sollicitations extrêmes, inhérentes à

l’usinage en grande série et aux volumes d’en-

lèvement élevés. En mode de fonctionnement

24/7, particulièrement rentable, mais également

délicat au plan technique, la vitesse de dépla-

cement dans l’axe des X s’étend de 0,01 milli-

mètres à 40 mètres par minute. Dans l’axe des

Y et des Z, la vitesse se situe entre 0,001 milli-

mètres et 30 mètres par minute. La désignation

de type de la machine, MFP 100, s’inspire de la

course longitudinale de l’axe des X de jusqu’à

1000 mm. La table CN standard pour deux

axes peut être remplacée par une table pour

trois axes. La structure compacte, le rendement

élevé, les temps de changement d’outils réduits

et la polyvalence de la machine permettent de

réduire considérablement le coût unitaire des

pièces de haute précision usinées.

CONTACT rainer.hungerbuehler@maegerle.com

TOUS LES AVANTAGES EN BREF• Centre de traitement et de rectifi cation CD

robuste et dynamique, avec une broche d’une

puissance de 50 kW

• Particulièrement adapté à l’usinage des aubes

directrices et mobiles, ainsi que des boucliers

thermiques

• Changement d’outils rapide et fl exible, grâce à

un préhenseur double à double pince spécial

• Prise de jusqu’à 30 outils différents –

par exemple, 15 meules de rectifi cation et

15 molettes diamantées de dressage

• Confi gurations de machine personnalisées,

diversifi ées grâce à la conception modulaire

• Changement d’outils rapide

• Surface d’installation compacte

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32 Motion 02.2012

TOOLS & TECHNOLOGYTOOTOOLLS & TECHNOLOGYGY

LA RECTIFIEUSE HAUTE PRÉCISIONLa KRONOS S 125 est conçue pour la production en série et de masse effi cace de pièces

cylindriques, coniques et convexes - avec une précision et une effi cience maximales

QUELS SONT LES POINTS COMMUNS DES AIGUILLES

D’INJECTEUR ET DE SOUPAPE, des pistons de

pompe, des tiroirs de commande et des

vilebrequins de compresseur, des corps de

roulement et des vis de position ? Tous ces

organes doivent être usinés avec une précision

maximale. En l’occurrence, des applications

idéales pour la KRONOS S 125 de MIKROSA,

essentiellement conçue pour l’usinage de

haute précision de pièces de petites dimen-

sions. Plus de 100 machines ont été livrées

dans des secteurs très variés et pour les appli-

cations les plus diversifi ées.

La machine se distingue par son concept

unique, avec des systèmes de chariots en croix

pour les meules de rectifi cation et de réglage

qui garantissent une fl exibilité maximale. « La

KRONOS S 125 offre des avantages majeurs,

notamment à tous ceux qui souhaitent allier la

haute productivité à une précision équivalente. »,

explique Karsten Otto, directeur technique

chez Schaudt Mikrosa GmbH.

RENTABILITÉ MAXIMALEAvec sa broche de rectifi cation à palier hybride,

la KRONOS S 125 est conçue pour des vi-

tesses périphériques de jusqu’à 120 mètres par

seconde. En relation avec la technologie haute

vitesse CBN, elle permet de réduire les temps

de cycle et d’augmenter sensiblement la ren-

tabilité. Le procédé de rectifi cation cylindrique

extérieure sans centre permet la production

en série et de masse effi cace de pièces cylin-

driques, coniques et convexes.

En règle générale, deux variantes du procédé

sont disponibles : la rectifi cation en plongée et

la rectifi cation en enfi lade. Par comparaison

avec d’autres processus de rectifi cation cylin-

drique, la rectifi cation cylindrique extérieure

sans centre garantit un rendement et une pré-

cision d’usinage par enlèvement de copeaux

supérieurs, à l’image du concept traditionnel

de MIKROSA.

EN TÊTE EN MATIÈRE DE RÉSOLUTION D’AXELa résolution d’axe de 0,01 micromètre est une

valeur de pointe pour ce type de processus de

rectifi cation. Grâce aux variateurs numériques,

la précision est maximale et les vitesses dé-

placement sont optimales. Ces caractéristiques

contribuent également considérablement à

l’usinage fi able de pièces avec une marge de

tolérance de seulement plus ou moins 0,5 mi-

cromètres, dans des conditions de production

rentables.

CONTACT karsten.otto@schaudtmikrosa.com

FRZ_32_Motion_02_2012 32FRZ_32_Motion_02_2012 32 19.11.12 11:0919.11.12 11:09

Motion 02.2012 33

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

AUTOMATISATION NORMALISÉELa KRONOS S 125 est équipée d’un système

d’automatisation normalisé réalisé comme solution

« trou de serrure », ainsi que de systèmes de pré-

hension variables (préhenseur simple et multiple).

Le temps maximal de changement des outils est de

trois secondes.

RECTIFICATION EN PLONGÉE EFFECTIVELa rectifi cation sur mesure de diamètres et de faces

frontales en une seule plongée (en ligne droite ou

avec une inclinaison de 15°) est synonyme d’effi ca-

cité. Ce faisant, il est possible de réaliser plusieurs

opérations en décalant la pièce ou la meule de

rectifi cation. Il est en outre possible d’effectuer la

rectifi cation en plongée avec oscillation.

USINAGE SYNCHRONISÉLa synchronisation d’usinage des pièces, avec la

possibilité de combinaison de plusieurs phases de

travail, offre également des avantages majeurs.

TOUS LES AVANTAGES EN BREF• Flexibilité maximale de confi guration de la

machine, de dressage et de rectifi cation

• Rectifi cation rapide et exacte, grâce à la

stabilité du banc de machine et aux broches de

rectifi cation et de réglage bilatérales

• Reproductibilité des résultats de rectifi cation,

même dans une plage de tolérance de plus ou

moins 0,5 micromètres

• Technologie haute vitesse CBN (en option)

• Fonction de correction des cônes à

commande numérique ultra précise et

parfaitement reproductible

• Broches de rectifi cation à roulements hybrides

sans entretien et dispositif d’équilibrage intégré

• Différents agents de refroidissement, tels que des

émulsions ou de l’huile

• Commande sans entretien Siemens

SINUMERIC 840D ou 840D sl

• Logiciel MIKROSA, avec interface utilisateur

spéciale et technique d’icônes-images facilement

compréhensible pour simplifi er la programmation

• Cartérisation intégrale pour le respect des

normes d’environnement et de sécurité les plus

exigeantes

Idéale pour

l’usinage précis de

petites pièces :

Kronos S 125

« LA KRONOS S 125 OFFRE DES AVANTAGES MAJEURS, NOTAMMENT À TOUS CEUX QUI SOUHAITENT ALLIER LA HAUTE PRODUCTIVITÉ À UNE PRÉCISION ÉQUIVALENTE. » Karsten Otto, directeur technique de la Schaudt Mikrosa GmbH

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34 Motion 02.2012

TOOLS & TECHNOLOGY

La mesure sans contact :

Les machines de la série

Helicheck peuvent être intégrées

de manière idéale dans le

processus de fabrication

UNE MACHINE APPREND À VOIRUne nouvelle caméra d’inspection, pour le contrôle visuel

des arêtes de coupe et des qualités de rectifi cation, étend

les possibilités d’utilisation des machines de mesurer

Helicheck de WALTER

L’ANNÉE DERNIÈRE, la société Walter Maschinen-

bau GmbH a complété sa série Helicheck

au succès éprouvé avec une machine

supplémentaire de mesure CNC optique à

3 axes, la Basic 2. L’Helicheck Basic 2 est

conçue pour les mesures de profi ls ou de

formes complexes, contrôles fi ables pour les

diamètres, les longueurs étagées et le faux

rond. Avec son excellent rapport qualité-prix,

elle est idéale pour débuter et pour les mesures

en cours de production. Cette machine

WALTER remplace de manière optimale les

projecteurs de profi ls traditionnels obsolètes.

Les spécialistes de la mesure ont désormais

la possibilité d’équiper cette machine d’une

caméra d’inspection, en supplément de la

caméra à lumière transmise (grossissement :

50 fois ou 100 fois en option), pour une inspec-

tion visuelle de l’arête de coupe et de la qualité

de rectifi cation en lumière incidente.

Deux caméras couleur avec une résolution

de 1 280 x 1 024 pixels, éclairage par LED

intégré, ainsi qu’un système macro et micro-

optique au grossissement de 35 fois ou 400

fois, génèrent des images des outils complets,

mais également de très petits détails de ces

outils. Ce système permet de contrôler la

géométrie des outils dans son ensemble,

mais aussi les ébréchures, les défauts de sur-

face et de transition, ainsi que l’usure. Grâce à

la fonction documentation pouvant également

générer des images, il n’est pas nécessaire de

disposer de microscopes de mesure complé-

mentaires.

COMMANDE AISÉELa caméra d’inspection se distingue par sa

commande simple et intuitive.

Intégrée au logiciel Easy Check au succès

déjà reconnu, elle est parfaitement compatible

avec les autres machines de la série Helicheck.

Ce système permet d’effectuer des mesures

interactives, défi nies par opérateur, puis

d’enregistrer les programmes de mesure pour

les productions répétitives ou les mesures

en série. Disposées sur un axe de rotation

motorisé, les caméras peuvent être déplacées

pour des prises de vue frontales et latérales ou,

en d’autres termes, axiales et radiales.

Ces machines à mesurer CNC optiques de

WALTER permettent la mesure sans contact,

de haute précision, d’outils rotatifs, de meules

de rectifi cation et de pièces de production.

Grâce à la haute reproductibilité des résultats

de mesure, il est possible de régler de manière

optimale les machines de rectifi cation ou

d’usinage. Les machines de la série Helicheck

peuvent donc être intégrées de manière

idéale dans le processus de fabrication ou

dans les zones de mesure. Avec la Helicheck

Basic 2 et la nouvelle caméra d’inspection

ultra perfectionnée, l’entreprise renforce sa

position dans le domaine de la mesure d’outils

entièrement automatique. « Notre objectif est

de réagir instantanément aux exigences de

nos clients. C’est la raison pour laquelle nous

n’avons cessé d’étendre notre gamme de

produits au cours de ces dernières années. »,

explique Oliver Wenke, directeur du centre de

développement des techniques de mesure de

Walter Maschinenbau GmbH.

Transparence complète : la nouvelle caméra

permet l’inspection visuelle de l’arête de coupe

et le contrôle du résultat de la rectifi cation

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Motion 02.2012 35

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

BIEN ÉQUIPÉS POUR LE MARCHÉ MONDIAL

Rectifi cation commandée par

mesure du siège de palier d’un

arbre de transmission sur la

FlexGrind M

LES ARBRES ATTEIGNENT UNE LONGUEUR DE QUATRE MÈTRES upour un poids total de 1,2

tonnes, à savoir celui d’une VW Golf – et pourtant, même des pièces de ce poids ne

posent aucun problème à la rectifi euse cylindrique universelle FlexGrind M de la société

Schaudt Mikrosa GmbH. Grâce à sa conception modulaire, selon le modèle, elle est en

mesure d’usiner des pièces gigantesques. Pour cela, plusieurs possibilités au choix :

la rectifi cation cylindrique extérieure et intérieure, la rectifi cation de formes circulaires et

non circulaires, ainsi que la rectifi cation longitudinale. « Avec huit variantes de poupées

porte-meule standard, il est possible de réaliser les applications les plus variées. »,

explique Daniel Mavro, responsable des procédés chez Schaudt Mikrosa GmbH.

Équipée de la tête de mesure DIATRONIC 22 qui permet de relever le diamètre absolu

pendant le processus de rectifi cation, la FlexGrind M est absolument unique dans cette

catégorie de machines : la tête de mesure commande le processus de rectifi cation. Pour

la rectifi cation par écroutage de rouleaux en céramique CBN (nitrure de bore cubique), le

système SCHAUDT offre un avantage signifi catif : le temps de cycle de 120 minutes peut

être réduit à 67 minutes, à savoir une optimisation de 44 pour cent.

L’un des atouts les plus remarquables de la FlexGrind M

est sa tête de mesure absolue, qui permet de réaliser les

mesures pendant le processus de rectifi cation

LE PILOTAGE ULTRA PRÉCIS D’UN POIDS LOURD

FLEXGRIND M

POUR LES PIÈCES LOURDESLa rectifi euse cylindrique universelle FlexGrind M a été développée

spécialement pour les pièces de grandes dimensions, telles que les

rouleaux, les arbres et les broches de machines, les pièces de réacteurs/

de mécanismes d’entraînement, les axes de voies ferrées, ainsi que les

cylindres d’impression et les rouleaux de papier ou encore les éléments

de transmission pour les éoliennes et les pompes.

« NOUS RÉALISONS LES APPLICATIONS LES PLUS VARIÉES DANS LE DOMAINE DE LA CONSTRUCTION DE MACHINES ET DE VÉHICULES AUTOMOBILES. » Daniel Mavro, responsable des procédés chez Schaudt Mikrosa GmbH

PRÊTE POUR LA FABRICATION EN SÉRIE : ORBIT

est une rectifi euse de profi ls et de surfaces

planes, conçue pour les petites et moyennes

zones de rectifi cation. Les trois modèles sont

disponibles au départ usine avec des zones

de rectifi cation de 500 x 200 à 800 x 400

millimètres. Le client a la possibilité d’opter

pour une commande CNC, avec la solution

Construction d’outils de JUNG ou pour un sys-

tème EasyProfi le de BLOHM, avec commande

tactile intuitive pour les tâches quotidiennes en

atelier. L’ORBIT se distingue par son concept

à chariot en croix et les guidages à glissement

hydrodynamiques dans l’axe des X. Cette

combinaison garantit une rectifi cation particu-

lièrement uniforme. Produites en Chine par la

société Körber Schleifring Machinery Shanghai

Ltd. (KSMS), les machines sont distribuées

sur les différents marchés et confi gurées sur

place, en Amérique, en Europe ou en Asie. Les

clients du monde entier profi tent des délais

de livraison rapides de cette organisation

logistique.

La série ORBIT établit de

nouveaux critères dans le seg-

ment des petites et moyennes

machines à rectifi er les surfaces

planes et les profi ls

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36 Motion 02.2012

EWAG

GMO Gabelsberger

+ Cia. SA

Buenos Aires. Argentine

DE NOS JOURS après les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne et la

France, le Brésil est la sixième économie mondiale : un marché important,

également pour le groupe SCHLEIFRING. Cela n’a pas toujours été le cas.

Pourtant, dans les années 70, le pays du pain de sucre, de la samba et du

carnaval comptait parmi les économies émergentes : des constructeurs

automobiles de renom déplaçaient leurs productions vers le continent

sud-américain. Progressivement, une industrie de sous-traitance auto-

mobile se développait, attirant les fabricants de rectifi euses vers le pays.

Active en Amérique latine depuis les années 60, dès 1975, la société

STUDER mit en place sa propre production dans le quartier de Santo

Amaro à São Paulo. Cinq ans plus, l’entreprise montait des rectifi euses

conventionnelles du type OC à partir de modules. En 1984, la Fritz Studer

Ltda. emménageait dans de nouveaux locaux, à Alphaville dans l’État de

São Paulo et en 1986, elle lançait la production de la S20-4, la première

machine CNC.

Pourtant, dès le début des années 90, l’économie brésilienne recommen-

çait de péricliter. Les entreprises du groupe SCHLEIFRING décidèrent

de miser sur une stratégie orientée client, en se faisant représenter sur

place par des distributeurs externes. Depuis cette année, la société TDA

Servicos Ltda représente le groupe technologique Rectifi cation cylin-

drique sur le marché : le groupe a vendu plus de machines STUDER les

premiers six mois que pendant les trois années précédentes. Des entre-

prises de renommée mondiale dans le domaine des compresseurs et des

moteurs électriques, telles que Embraco et WEG, font partie des clients

fi dèles des marques STUDER, SCHAUDT et MIKROSA, depuis de nom-

breuses années. Plusieurs dizaines de rectifi euses cylindriques du groupe

SCHLEIFRING font partie intégrante des installations de ces fabricants.

Elles servent notamment à la production d’arbres de compresseur et de

moteurs électriques, mais aussi de pièces d’outillage.

LE BRÉSIL CONNAÎT UN NOUVEL ESSOREt les fabricants de rectifi euses d’outils du groupe SCHLEIFRING profi tent

eux aussi de l’évolution économique brésilienne positive de ces dernières

années. Des entreprises internationales, telles que des équipementiers

automobiles, ainsi que des fabricants de moteurs électriques et d’outils

ou de matériel médical, redécouvrant la place économique brésilienne, la

demande d’outils standards et spéciaux augmente. L’équipe WALTER et

EWAG est représentée par une agence de service après-vente, mais dis-

UN CONTINENT VISE HAUTLe groupe SCHLEIFRING commença à s’engager

en Amérique du Sud dans les années 70, au

Brésil alors en plein essor. Aujourd’hui, le groupe

est également présent en Argentine, en Colombie

et au Chili

STUDER, SCHAUDT, MIKROSA

TDA Serviços Ltda

São Paulo. Brésil

WALTERImocom

Bogota. Colombie

GROUPE SCHLEIFRING INTERNATIONAL

FRZ_36_Motion_02_2012 36FRZ_36_Motion_02_2012 36 15.11.12 14:4315.11.12 14:43

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 37

Le sud en plein essor :

les sites du groupe

SCHLEIFRING implan-

tés en Amérique du Sud

bénéfi cient également

de l’évolution

économique positive

WALTER, EWAGWalter Maquinas Ltda.

Sorocaba. Brésil

FRZ_37_Motion_02_2012 37FRZ_37_Motion_02_2012 37 15.11.12 14:4315.11.12 14:43

38 Motion 02.2012

rectifi cation et la mesure de couteaux et de lames, ainsi que d’outils rotatifs

en métal dur et en acier rapide. « Nos clients exigent des surfaces de qua-

lité parfaite. Pour nous, la précision et la répétabilité de l’exactitude sont

essentielles. », souligne le fondateur de la Herramar. Avec des rectifi euses

plus anciennes, conventionnelles, c’était impossible. Certains produits,

tels que les fraises en carbure, ne pouvaient pas être usinés. Mais grâce

aux rectifi euses à commande numérique allemandes, l’entreprise est non

seulement en mesure d’exécuter de nouvelles tâches de rectifi cation,

mais également d’améliorer la qualité ainsi que la productivité, et d’offrir à

ses clients des outils avec un rapport qualité-prix convaincant.

PREMIERS SUCCÈS AU CHILIDans d’autres pays d’Amérique latine, les entreprises du groupe

SCHLEIFRING sont représentées exclusivement par des distributeurs

et gèrent le contact avec leurs clients à partir de la Suisse et de l’Alle-

magne. La vente d’une Helitronic Power au Chili est l’un des fruits les plus

récents de la gestion des contacts. Après la crise fi nancière mondiale et

le tremblement de terre dévastateur du 27 Février 2010, avec des pertes

matérielles évaluées à 30 milliards de dollars américains, le pays andin est

de nouveau sur une trajectoire de croissance stable. « La vente ne doit

pas être surestimée, car au Chili, la production industrielle classique n’a

qu’une importance relativement secondaire. », explique Wolfgang Lieb-

mann, directeur export chez WALTER, en charge de tous les pays latino-

américains à l’exception du Brésil. Il sait que, bien que petit, le marché de

l’Amérique latine est important dans la mesure où l’Argentine et le Brésil

enregistrent une croissance économique considérable en Amérique du

Sud. « Nous sommes convaincus de l’importance croissante du marché

sud-américain et avons donc de bons contacts dans tous les pays, du

Chili à l’Argentine en passant par la Colombie. », déclare Rolf Grossen-

bacher, directeur des ventes STUDER en Asie et en Amérique du Sud.

« Nous tenons à être largement représentés en Amérique latine, afi n de

pouvoir rester proches de nos clients et de leurs besoins. Dans de nom-

breux pays, nous sommes au début de l’histoire d’un grand succès. »

CONTACT rolf.grossenbacher@studer.com

paul.koessl@schaudtmikrosa.com

wolfgang.liebmann@walter-machines.de

matthias.guhlke@blohmjung.com

rainer.hungerbuehler@maegerle.com

pose aussi d’un entrepôt de pièces de rechange à Sorocaba, dans l’état

de São Paulo. Les deux entreprises SCHLEIFRING réagissent ainsi égale-

ment à la réglementation brésilienne restrictive en matière d’importation :

règles fi scales complexes, avec des méthodes de calcul qui changent fré-

quemment, quotas d’importation et procédures d’enregistrement com-

pliquées auprès des différentes autorités compétentes. Les importations

en nom propre et avec des ressources individuelles ne sont simplifi ées

que pour les entreprises implantées au Brésil. « Grâce à nos stocks sur

place, nos collaborateurs sont en mesure de répondre aux besoins des

clients à tout moment, rapidement et sans détour. Ce service après-vente

est unique en son genre », explique Christian Dilger, directeur commercial

chez WALTER et EWAG. « Aucun autre fabricant de rectifi euses d’outils

n’est en mesure d’offrir cela en Amérique latine. »

AU-DELÀ DES STEAKS D’ARGENTINEAprès le Brésil, pour les entreprises du groupe SCHLEIFRING, l’Argentine

est le deuxième marché le plus important en Amérique du Sud. L’indus-

trie automobile, en essor permanent depuis de nombreuses années, et

l’industrie des métaux sont les moteurs principaux de la croissance éco-

nomique de l’Argentine. L’un des représentants au succès indéniable de

ce secteur est la SRL Herramar à Buenos Aires. Le fondateur de cette

entreprise créée en 1974, Manfred Arheit, est d’origine allemande.

La SRL Herramar produit des outils spéciaux pour l’usinage par enlè-

vement de copeaux, l’emballage et l’industrie des plastiques, ainsi que

pour la construction et le commerce des outils. Depuis dix ans, Arheit

confi e sa production à des rectifi euses d’outils et des machines à mesurer

WALTER. Le parc de machines Herramar comprend notamment deux

Helitronic Basic, une Helitronic Toolcheck et une Helitronic Power, récem-

ment acquise. Arheit utilise les machines WALTER essentiellement pour la

« NOUS TENONS À ÊTRE LARGEMENT REPRÉSENTÉS EN AMÉRIQUE LATINE, AFIN DE POUVOIR RESTER PROCHES DE NOS CLIENTS ET DE LEURS BESOINS. »Rolf Grossenbacher, directeur des ventes STUDER en Asie et en Amérique du Sud

Continuité : depuis dix ans, la société Herramar

confi e sa production à des rectifi euses d’outils et

des machines à mesurer WALTER

GROUPE SCHLEIFRING INTERNATIONAL

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Motion 02.2012 39

Ilha deVillegaignon

Ilha deCotunduba

Ponta de Copacabana

Quinta daBoa Vista Campo

de Santana

Tijuca Park

JardimBotânoco Parque

TivoliJóqueiClube

Parque Nacional da Tijuca

Praiade Diabo

Lagoa

Rodrigo

de Freitas

O C E A N O

A T L Â N T I C O

Enseada deBotafogo

Ensedada Glória

Baía de

Guanabara

Praia do Ipanema

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ade

Copa

caba

na

Praia do Leme

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engo

Praia do Leblon

ComplexoEsportivo doMaracanã

UniversidadeFederal

de Rio de Janeiro

Estrada de Ferro Corcovado

AeroportoSantos Dumont

R. Teixeira Soares

R. Maris e Barros

R. Haddock

Lobo

R. Conde de Bofim

R. dos Coqueiros

Av. Mem de Sá

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Praia

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R. São ClementeAv. Pasteur

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PraçaParis

PraçaSen. SalgadoFilho

Praça Gen.Alcio Souto

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R. Barão de Itapagipe

Av. EngenheiroFreyssinet

Av. Presidente

Av.PaulodeAv. FranciscoBicalho

Frontin

Kubitschek

Av. Presidente Vargas

Morro daNova Cintra

267

Mirante DonaMarta

363

Pão de Açúcar395

Morro da Urca215

Morro daBabilonia

235

Morro dosCabritos

385

Corcovado704

S e r r a d a C a r i o c a

CENTROSANTOCRISTO

ESTÁCIO

SANTA TEREZA

FLAMENGO

LAPA

COSMEVELHO

SUMARÉ

LARANJEIRAS

BOTAFOGO

COPACABANAJARDIMBOTÂNICO

LEBLON ARPOADORIPANEMA

LEME

URCA

0 1 km

www.kartographie.de

1

2

6

34

5

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

2 FAVELA SANTA MARTA, BOTAFOGOEntre temps sécurisée,

la favela invite à la visite.

Le King of Pop, Michael

Jackson, y a tourné un

clip vidéo et un fabricant

autrichien de boisson

énergétique utilisa cette

superbe toile de fond

pour une compétition de

vélo. Particulièrement

spectaculaires : les

maisons colorées de

Santa Marta, décorées

par différents artistes.

6 CONFEITARIA COLOMBOLe meilleur café est à déguster à

la « Confeitaria Colombo »,

depuis 1894. Décorée

dans le style des

cafés viennois, cette

confi serie propose

le plus pur café

en grains brésilien,

servi avec des

pâtisseries du pays.

3 LAPACe quartier

branché invite à

des découvertes

variées. Les rues

principales sont

bordées de curiosi-

tés architecturales.

Particulièrement

impressionnants :

les escaliers déco-

rés par un artiste

chilien, entre la Rua

Joaquim Silva et la

Rua Pinto Martin.

4 SANTA TERESADans les années

cinquante, le quartier

se délabrait à vue d’œil,

avant d’être redécou-

vert par des artistes

et des personnes en

rupture avec la société.

De nos jours, il séduit

par son originalité et

son charme légèrement

morbide. On s’y rend

de préférence avec le

dernier tramway de Rio.

5 PRAIA VERMELHAOutre les célèbres plages de Copacabana et

d’Ipanema, les amateurs de bains de soleil en

visite à Rio se doivent de faire un crochet par

cette plage à l’ambiance familiale, légèrement

plus petite et si sympathique. C’est l’endroit

idéal pour côtoyer les gens du pays.

Le seul nom de Rio nous évoque immédiatement

le carnaval, la plage de Copacabana et le pain

de sucre. Mais la célèbre ville cosmopolite offre

maintes possibilités de découvrir son vrai visage

hors des sentiers touristiques, entre deux

rendez-vous professionnels. Un aperçu :

VOYAGE

ESCALE À RIO DE JANEIRO

1 COPACABANA PALACEInstallée au bord de la

plage mythique, la Grande

Dame offre un panorama

de rêve. Un must :

réserver une chambre

avec vue sur la mer et

savourer le fabuleux

brunch du dimanche sur

la terrasse, près de la

piscine.

FRZ_39_Motion_02_2012 39FRZ_39_Motion_02_2012 39 15.11.12 14:4315.11.12 14:43

40 Motion 02.2012

14

13,9

13,8

5,4

3,5

3,4

2,8

2,7

1,8

1,7

1,7

1,2

1,2

1,1

1,1

0,9

0,7

0,5

0,5

0,5

0,2

0,1

0,1

0,1

16

Que pensez-vous ?

Quelles chances voyez-vous dans

la globalisation ? Selon vous,

quelles sont les stratégies porteuses

d’avenir sur vos marchés ?

Écrivez-nous à

motion@schleifring.net

EN ROUTE POUR LA GLOBALIELe concept des « champions cachés » développé par l’expert allemand Hermann Simon s’impose

de toute évidence pour expliquer le succès que rencontrent les entreprises allemandes et suisses à

l’exportation. Simon expose à MOTION à quel point sa théorie se voit confi rmée dans les faits

C’est en 1986 que Ted Levitt, le célèbre professeur de Harvard qui a po-

pularisé le terme de « globalisation », m’a demandé pourquoi l’économie

allemande était toujours dans le peloton de tête des exportateurs. Peu

de choses ont changé au cours des 25 années qui se sont écoulées de-

puis. Sur cette période, nous avons été dix fois champion du monde des

exportations. En 2011 également, nous avons encore battu un nouveau

record. Ce sont les exportations, et non la demande intérieure, qui sont

responsables de notre prospérité et de notre faible taux de chômage. Ja-

mais on ne s’est autant intéressé qu’aujourd’hui au « modèle allemand ».

À tout moment, des interlocuteurs venus de Corée, du Japon, de Chine,

de France ou des États-Unis veulent savoir à quoi tient notre succès et ce

qu’ils peuvent apprendre de nous. Et est-ce que cette force de l’Allemagne

persistera dans ce monde globalisé du futur que je désigne par Globalie ?

Quels sont donc les fondements de cette compétitivité ? Avant d’entrer

dans les détails, deux réponses préliminaires s’imposent. D’abord, il

n’existe pas une raison unique expliquant à elle seule ce phénomène. En-

suite, cette réussite ne tient pas aux grandes entreprises. Les États-Unis

comptent quatre fois plus d’entreprises au classement Fortune Global 500

que l’Allemagne, le Japon deux fois plus, et même la France en compte

plus que nous. Les exportations de ces pays restent néanmoins bien en

deçà de celles de l’Allemagne.

La raison principale de la réussite persistante des exportations allemandes,

c’est la force des entreprises de taille moyenne, et plus précisément, de

l’élite parmi les PME, celles que l’on qualifi e de « Hidden Champions », de

« champions cachés ». Depuis 25 ans, je collecte les noms de ces entre-

prises de taille moyenne, leaders mondiaux sur leurs marchés et mécon-

nues. Ma liste mondiale compte aujourd’hui 2734 entreprises dont 1307,

je dis bien 1307 allemandes. Les champions cachés représentent un bon

quart des exportations allemandes. Ils constituent un phénomène unique

au monde. L’Allemagne compte 16 champions cachés par million d’habi-

tants, contre 1,1 pour la France, 1,2 pour les États-Unis, et 1,7 pour le

Japon. Seules l’Autriche et la Suisse affi chent des chiffres approchant ceux

de l’Allemagne, à près de 14 champions cachés par million d’habitants.

Cette constatation entraîne inévitablement la question : pourquoi y a-t-il

autant de champions cachés en Allemagne ? Quand on tente de répondre

à cette question, on trouve un ensemble complexe de facteurs dont cer-

tains remontent très loin dans l’histoire et qui expliquent fi nalement la puis-

sance exportatrice del’Allemagne.

DES COMPÉTENCES TRADITIONNELLESDans de nombreuses régions d’Allemagne, il existe des compétences

séculaires qui projettent leurs lumières jusqu’au temps présent. Ainsi, en

Forêt-Noire, on a toujours fabriqué des horloges, ce qui exige des compé-

tences accomplies en mécanique de précision. L’horlogerie est considé-

rée comme « l’invention clé de la révolution industrielle » (« the key machine

of the modern industrial age » - Lewis Mumford). Il existe aujourd’hui dans

la région de Tuttlingen, en bordure de la Forêt-Noire, plus de 400 entre-

prises travaillant dans le domaine technico-médical, nées de cette tradi-

tion de mécanique de précision, certaines étant même des descendantes

directes de l’horlogerie. Prenez encore Göttingen. Pourquoi y trouve-t-on

39 fabricants d’instruments de mesure, dont beaucoup sont des leaders

mondiaux ? L’explication tient au fait que pendant des siècles, la Faculté

de mathématiques de l’Université de Göttingen a dominé le monde des

mathématiques. Certaines de ces entreprises s’appuient sur des prin-

cipes découverts par Carl Friedrich Gauss (« La mesure du monde »).

Edward Krubasik, ancien membre de la direction de Siemens, déclare à

ce sujet : « L’Allemagne s’appuie sur une base technologique qui remonte

au moyen-âge pour réussir au XXIe siècle. » L’entrepreneur Peter Renner,

qui, avec sa société Dolphin Technology, opère lui aussi dans le domaine

ALLEMAGNELUXEMBURG

SUISSEAUTRICHE

SUÈDESLOVÉNIE

DANEMARKNORVÈGE

FINLANDEBELGIQUE

JAPONPAYS-BAS

ITALIEÉTATS-UNIS

FRANCEGRANDE-BRETAGNE

ISRAËLPOLOGNE

AUSTRALIECANADA

CORÉE DU SUDESPAGNE

BRÉSILCHINE

RUSSIE

L’ÉLITE PARMI LES PME : LES CHAMPIONS CACHÉS

16

PAYS NOMBRE DE CHAMPIONS CACHÉS PAR MILLION D’HABITANTS

PAR MILLION D’HABITANTS

ALLEMAGNE

GROUPE SCHLEIFRING IDEAS

FRZ_40_Motion_02_2012 40FRZ_40_Motion_02_2012 40 15.11.12 14:5215.11.12 14:52

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

Motion 02.2012 41

2389

1467

12553

1725

4536

2287

1857

393

45

34

29

16

8

45

3

3

8,4

4,3

3,4

2,7

1,5

1,5

1,2

0,4

0,1

161,4

154,1

102,4

69,5

37,5

29,6

312,7

de la métrologie, l’exprime quant à lui de cette manière : « L’Allemagne est

encore aujourd’hui un grand bureau d’études ».

UNE CAPACITÉ D’INNOVATION HORS DU COMMUNPar souci de simplicité, prenons comme indicateur le nombre de brevets

accordés par l’Offi ce européen des brevets. L’Allemagne compte par habi-

tant deux fois plus de brevets que la France, quatre fois plus que l’Italie,cinq

fois plus que la Grande-Bretagne, et 18 fois plus que l’Espagne - sans

parler du Portugal (l’Allemagne en compte 56 fois plus) ni de la Grèce

(110 fois plus). Seules la Suisse et la Suède comptent plus de brevets que

l’Allemagne par habitant.

UNE SOLIDE BASE DE PRODUCTIONÀ la différence de la Grande-Bretagne ou des États-Unis, par exemple, l’Al-

lemagne a conservé sa base de production. Alors que, récemment encore,

on considérait cela comme un retard de développement, aujourd’hui, on

nous admire pour cette même raison. Le solde de notre balance des paie-

ments courants dépend à 79 % de cette base de production : c’est un

chiffre extrêmement élevé. De ce point de vue, l’Allemagne est peut-être

vieux jeu, mais c’est aussi à cela qu’elle doit sa réussite à l’exportation.

L’ÉVOLUTION DES COÛTS SALARIAUXAu cours des dix dernières années, les exportations allemandes ont pro-

fi té massivement de l’évolution favorable des coûts salariaux. Entre 2002

et 2010, exception faite des années de crise 2008 et 2009, ceux-ci n’ont

augmenté que de façon modérée ou ont même diminué, tandis que sur la

même période, ils augmentaient de 22 % surl’ensemble de la zone euro, et

de 26 % en France. En Allemagne, la hausse s’est en revanche limitée à 6 %.

LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN ALTERNANCECe système unique au monde est souvent présenté - à juste titre - comme

l’une des principales raisons expliquant la force de la compétitivité alle-

mande. « L’Allemagne est en très bonne place » selon une étude sur la

formation professionnelle conduite en 2010 par l’OCDE. Il n’y a rien à

ajouter, si ce n’est peut-être que de plus en plus de pays tentent d’imiter

le système allemand.

UNE SITUATION GÉOSTRATÉGIQUE CENTRALEMême en Globalie, dans l’univers de la mondialisation du futur, les dis-

tances et les fuseaux horaires ne seront pas abolis. De ce point de vue,

l’Allemagne occupe une position centrale unique. Nous pouvons télé-

phoner au Japon et en Californie aux heures normales de bureau. Entre

l’Amérique et l’Asie, ce n’est pas possible, puisque les décalages horaires

atteignent dix à douze heures. De même, nos temps de voyages pour

atteindre les principaux centres d’affaires du monde sont plus courts que

ceux des Asiatiques ou des Américains. Même au sein de l’Europe, nous

occupons une position centrale. Ce sont autant d’avantages qui gagnent

en importance au fur et à mesure qu’avance la globalisation. Mais nous les

partageons avec nos voisins européens.

UNE INTERNATIONALISATION MENTALEDe tout temps, faire des affaires à l’international a exigé d’élargir son hori-

zon culturel. « La meilleure langue, c’est la langue du client », disait déjà An-

ton Fugger. Parmi les grands pays, l’Allemagne est loin devant les autres en

matière d’internationalisation des esprits. Néanmoins, certains petits pays

comme la Suisse, les Pays-Bas ou la Suède sont encore plus avancés.

UNE CROISSANCE CONTINUEAu début, il faut toujours des objectifs. Pour la stratégie et le développement

des champions cachés, les objectifs axés sur la croissance et leur réalisa-

tion systématique jouent un rôle primordial. Pour la plupart, la croissance

est un objectif extrêmement important. Ainsi, les objectifs de croissance

sont souvent très ambitieux et formulés à un stade précoce. Depuis 1995,

les chiffres d’affaires des champions cachés ont en moyenne pratique-

ment quadruplé. La croissance des champions cachés se distingue par

une grande continuité. Il semble qu’il est mieux de croître en continu que de

manière erratique. Étonnamment, les taux de croissance des champions

cachés ne diffèrent pas sensiblement en fonction de la taille de l’entreprise.

Toutefois, la forte croissance a transformé certaines entreprises de taille

moyenne, contribuant ainsi à la naissance de nombreuses grandes entre-

prises, voire de sociétés cotées au DAX (SAP, Fresenius Medical Care).

La croissance n’est néanmoins pas un remède miracle. Il existe aussi des

champions cachés qui ont du succès pendant de longues années sans

pour autant croître sensiblement. Mais ces entreprises opèrent en règle

générale sur des marchés qui se distinguent par des conditions spéciales.

LEADER DU MARCHÉLes champions cachés ont la prétention d’occuper la première place sur

leur marché. Pour de nombreux champions cachés, atteindre la supré-

matie du marché est un objectif identitaire qui joue un rôle prépondérant

pour l’image et la stratégie de l’entreprise. La plupart d’entre eux consi-

dère toutefois qu’il est trop restrictif de défi nir cette position de leader du

LA CAPACITÉ D’INNOVATION EN TANT QUE LABEL : BREVETS EUROPÉENS 2010

PAYS BREVETS BREVETS PAR MILLION D’HABITANTS

SUISSESUÈDE

ALLEMAGNEPAYS-BAS

FRANCEITALIE

GRANDE-BRETAGNEESPAGNE

TCHÉQUIEHONGRIE

PORTUGALGRÈCE

SLOVAQUIEPOLOGNE

BULGARIEROUMANIE

312,7BREVETS PAR MILLION D’HABITANTS

SUISSE

FRZ_41_Motion_02_2012 41FRZ_41_Motion_02_2012 41 15.11.12 14:5215.11.12 14:52

42 Motion 02.2012

Photo

: S

imon K

ucher

marché uniquement en termes de parts de marché. Ils associent plutôt

à ce concept une prétention de leadership plus vaste, s’étendant aux

autres intervenants du marché, tels que clients, fournisseurs et concur-

rents. Les principales caractéristiques sur lesquelles se base cette pré-

tention de leadership sont la technologie, la qualité, la notoriété et le

prestige ; le chiffre d’affaires et le nombre de pièces produites n’entrent

qu’ensuite en ligne de compte.

UNE FOCALISATION ÉTROITELa focalisation est la condition sine qua non pour appartenir à la classe in-

ternationale. Tout sportif désireux de décrocher la médaille d’or tant au 100

mètres qu’au marathon échouera dans une discipline comme dans l’autre.

La concentration est une condition indispensable pour des performances

maximales. La plupart des champions cachés ont une étroite focalisation.

Celle-ci peut se rapporter à des contenus divers : client, produit, gamme

de prestations, compétences, accès aux ressources, éléments de la

chaîne de valeur ajoutée, segments de prix ou quelque chose de similaire.

L’UNICITÉ PAR LA PROFONDEURDans le domaine de la gestion, on rencontre le terme de profondeur

notamment en association avec des termes comme la valeur ajoutée ou

l’intégration verticale. On parle également de connaissances approfon-

dies, de s’occuper en profondeur d’un problème, d’une vue profonde et

de la profondeur d’un entretien. La profondeur est un aspect qui touche

la moelle et le cœur de nombreux champions cachés. En effet, un grand

nombre de champions cachés sont avec grande conviction des produc-

teurs désireux de faire tout eux-mêmes et affi chant une intégration verti-

cale de plus de 70 %. Cette conviction de faire tout soi-même semble ne

pas s’être amoindrie chez ces entreprises. Au contraire, elles transposent

également cet état d’esprit sur leurs nouveaux produits. Dès qu’il s’agit

des compétences clés, les champions cachés affi chent un scepticisme

marqué envers l’externalisation.

UNE COMMERCIALISATION GLOBALEComme on vient de le démontrer, une étroite focalisation associée à la pro-

fondeur constitue le premier pilier de la stratégie des champions cachés.

Elle est la condition requise pour accéder à la classe internationale et pour

s’y maintenir. Mais la focalisation réduit l’étendue du marché. Comment

augmenter l’étendue du marché ? Par une commercialisation globale !

Celle-ci est par conséquent le second pilier de la stratégie des champions

cachés. C’est avec détermination que les champions cachés sont en route

vers la Globalie. Bien qu’ils soient des entreprises de taille moyenne, ils

ne sont pas rares à être devenus des entreprises véritablement globales.

Le monde est leur marché et ils travaillent avec grande persévérance à

étendre leur leadership à un nombre maximal de pays. Le marché mondial

est en moyenne onze fois plus grand que le marché allemand. Le volume

global du marché permet de réaliser des économies d’échelle même sur

des marchés restreints. La globalisation s’avère être le plus important fac-

teur de croissance des champions cachés. Toute entreprise désireuse de

croître doit mettre à profi t cette opportunité. L’idée qui sous-tend le succès

de la stratégie de globalisation est que les clients d’un marché donné ont

des besoins similaires tous pays confondus. Les expériences faites par les

champions cachés laissent supposer qu’il est mieux de s’étendre au plan

régional sur un marché au contenu restreint que de se lancer sur différents

marchés dans une même région.

LA PROXIMITÉ AVEC LE CLIENTLe plus grand atout des champions cachés est, encore avant la techno-

logie, leur proximité avec le client. Chez les entreprises de taille moyenne,

la « distance organisationnelle » par rapport au client est nettement plus

réduite. Les rapports des champions cachés avec leurs clients sont extrê-

mement étroits. Les champions cachés pratiquent une grande proximité

avec leur clientèle et entretiennent des relations étroites avec leurs clients.

Ce rapport étroit avec la clientèle se refl ète unanimement au travers de tous

les indicateurs. Les produits complexes, typiques des champions cachés,

requièrent une telle relation étroite et interactive avec le client. Et cette exi-

gence, c’est la vente directe qui la satisfait au mieux. Plus des trois quarts

des champions cachés pratiquent cette forme de commercialisation.

En comparaison avec les grandes entreprises, le pourcentage de collabo-

rateurs en contact régulier avec la clientèle est environ cinq fois supérieur.

En revanche et à la différence des grandes entreprises, les champions

cachés ne sont pas des professionnels du marketing. La professionnalisa-

tion du marketing gagne toutefois en importance plus l’entreprise prend de

l’envergure ; il convient néanmoins de rester très attentif en ce qui concerne

le maintien de la proximité avec la clientèle. La mise en pratique de la proxi-

mité avec les clients profi te naturellement de la plus petite structure des

champions cachés et d’une répartition des tâches moins marquée, liée

également à la taille plus réduite de l’entreprise.

INNOVER AVEC PERSÉVÉRANCEOn ne devient pas leader mondial du marché par l’imitation, mais par l’in-

novation. Et c’est uniquement en persévérant dans l’innovation et par des

améliorations continues que l’on restera en tête du peloton. Les innova-

tions sont l’un des fondements sur lesquels repose le leadership de mar-

ché des champions cachés. Les champions cachés se distinguent par une

capacité d’innovation élevée et persistante. Ils innovent avec une grande

persévérance. Les innovations sont la cause essentielle de l’augmentation

des parts de marché au cours des dernières années. Cette intense activité

de R&D associée à une grande effectivité permet de rester optimiste pour

l’avenir. Une innovation doit générer une plus grande utilité pour le client et/

ou contribuer à des frais moindres. Pour y parvenir, les activités d’innova-

tion ne doivent pas se limiter au produit et à la technologie, mais prendre

en compte les processus impliqués chez le client. Toutes les facettes de

l’activité commerciale offrent l’opportunité d’améliorations et sont effecti-

vement mises à profi t par les champions cachés.

est président du conseil d’administration de la société

de conseil en gestion Simon - Kucher & Partners

(www.hermannsimon.com). Le présent article est un

résumé que l’auteur a réalisé lui-même de son nouveau

livre « Hidden Champions - Aufbruch nach Globalia »

(Champions cachés - En route pour la Globalie) qui

vient de paraître aux éditions Campus de Francfort.

PROF. DR. DR. H.C. MULT. HERMANN SIMON

QUI EST UN CHAMPION CACHÉ ?1. Les 3 premières entreprises sur le marché mondial ou le numéro 1 sur

un continent : la position sur le marché se défi nissant en général en termes

de parts de marché. Lorsqu’une entreprise ne connaît pas la valeur exacte

de sa part de marché, nous utilisons la part de marché (relative) de son plus

gros concurrent. Pour ce qui est des parts de marché, nous nous fi ons aux

indications des entreprises car il est exclu que nous vérifi ions la totalité des

marchés. Ceci concerne également la délimitation des marchés qui renferme

toujours des éléments subjectifs.

2. Chiffre d’affaires inférieur à 5 milliards d’euros : cette limite qui s’élevait à

3 milliards d’euros a été relevée en 2005. Nous prenons ainsi en compte la

croissance de ces entreprises depuis 2005. En effet, de nombreuses entre-

prises présentant les caractéristiques typiques des champions cachés ont

entre-temps atteint cet ordre de grandeur.

3. Faible degré de notoriété auprès du public : il s’agit ici d’une caractéris-

tique que l’on ne peut pas quantifi er avec précision. Toutefois, plus de 90 %

des entreprises considérées remplissent assurément cette condition au point

de vue qualité.

GROUPE SCHLEIFRING IDEAS

FRZ_42_Motion_02_2012 42FRZ_42_Motion_02_2012 42 15.11.12 14:5215.11.12 14:52

Motion 02.2012 43

MÄGERLE BLOHM JUNG STUDER SCHAUDT MIKROSA WALTER EWAG

CALENDRIER MOTION :LES RENDEZ-VOUS LES PLUS IMPORTANTS DES PROCHAINS MOIS

Les informations relatives à d’autres salons spécialisés fi gurent à l’adresse : www.schleifring.net

Ce salon international des techniques, machines et outils pour la transformation des métaux est le salon-phare pour l’industrie russe des construc-tions mécaniques. Organisé avec le soutien de la Chambre de commerce et d’industrie russe, il connaîtra déjà sa 14e édition en 2013. Le public pourra y découvrir des équipements et outils destinés à la transformation des métaux. Une conférence économique vient compléter le programme de l’exposition. www.metobr-expo.ru

JUIN 2013

4. 6. - 7. 6. 2013 MACH-TOOL, POZNAN, POLOGNE

L’une des plus grandes foires d’exposition dans son domaine : la Mach-Tool. Pendant quatre jours, ce salon profes-sionnel international des machines-outils présente à ses visiteurs les nouvelles technologies, ainsi que les matériaux, les domaines d’application et les tendances du secteur. machtool.mtp.pl

JANVIER 2013

24. 1. - 30. 1. 2013 IMTEX, BANGALORE, INDE

L’IMTEX est la plus grande foire d’expo-sition dans le domaine de l’usinage des mé-taux en Inde. L’intégralité de la palette de produits et de technologies du secteur de la fabrication mécanique y est présentée. www.imtex.in

MARS 2013

5. 3. - 10. 3. 2013 TIMTOS, TAIPEI, TAÏWAN

En tant que foire internationale des outils et des machines-outils, la Taipei International Machine Tool Show (Timtos) est à la fois un lieu de rassemblement des professionnels de l’industrie et une plateforme d’informations. Créée en 1975, elle a lieu tous les deux ans. Ce qui attend notamment les visiteurs : des poinçonneuses, des soudeuses et des machines-outils, mais aussi des machines/outils du domaine de la technique de précision. www.timtos.com.tw/

AVRIL 2013

22. 4. - 27. 4. 2013 CIMT, PÉKIN, CHINE

La « China International Machine Tool Show » (CIMT) est la plus grande foire d’exposition de machines-outils en Chine et compte parmi les quatre plus grandes foires du monde. Toutes les principales entreprises de machines-outils se réunissent tous les deux ans à Pékin. www.cimtshow.com

JANVIER 2013

7. 1. - 10. 1. TEKNO ARABIA, DUBAÏ, E.A.U.

24. 1. - 27. 1. WIN, ISTANBUL, TURQUIE

24. 1. - 27. 1. MACHINERY ISTANBUL, ISTANBUL, TURQUIE

24. 1. - 30. 1. IMTEX, BANGALORE, INDE

FÉVRIER 2013

26. 2. - 1. 3. INTEC, LEIPZIG, ALLEMAGNE

MARS 2013

5. 3. - 10. 3. TIMTOS, TAIPEI, TAÏWAN

6. 3. - 9. 3. METALL MUNICH, MUNICH, ALLEMAGNE

AVRIL 2013

9. 4. - 12. 4. MTA, SINGAPOUR, SINGAPOUR

16. 4. - 19. 4. INDUSTRIE LYON,

LYON, FRANCE

22. 4. - 27. 4. CIMT, PÉKIN, CHINE

MAI 2013

20. 5. - 25. 5. FEIMAFE, SÃO PAULO, BRÉSIL

27. 5. - 31. 5. METALLOOBRABOTKA, MOSCOU, RUSSIE

28. 5. - 31. 5. MACH-TECH, BUDAPEST, HONGRIE

JUIN 2013

4. 6. - 7. 6. MACH-TOOL POZNAN, POLOGNE

12. 6. - 15. 6. MACHINE TOOL SURABAYA, SURABAYA,

INDONÉSIE

FÉVRIER 2013 26. 2. - 1. 3. 2013 INTEC, LEIPZIG, ALLEMAGNE

Des centres d’usinage complets, à la fabrication hors série, et notamment les machines-outils, les outils, ainsi que la technique de transformation : le Salon international des technolo-gies industrielles, de la construction de machines-outils et de machines spéciales, l’INTEC, s’articule autour d’un thème central : le traitement et la transformation des métaux. www.messe-intec.de

MAI 2013 27. 5. - 31. 5. 2013 METALLOOBRABOTKA, MOSCOU, RUSSIE

FRZ_43_Motion_02_2012 43FRZ_43_Motion_02_2012 43 15.11.12 14:5715.11.12 14:57

Körber Schleifring Machinery(Shanghai) Co. Ltd.1128, Tai Shun RoadAnting TownShanghai Jiading District201814, ChineTéléphone +86-21-395873-33Télécopie +86-21-395873-38info@schleifring.cn

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Körber Schleifring Machinery(Shanghai) Co. Ltd.Chongqing Branch Offi ceRoom 17-03 AMetropolitan Tower 68Zou Rong Lu, Central DistrictChongqing 400010, ChineTéléphone +86-23-63 70-36 00Télécopie +86 23 637 4-10 55info@schleifring.cn

Körber Schleifring Machinery(Shanghai) Co. Ltd.Guangzhou Branch Offi ceRoom 2003, 20/FCenter Plaza Tower B161 Linhexi Rd.Tianhe District GuangzhouGuangdong Province 510620,ChineTéléphone +86-20-38 62-12 41Télécopie +86-20-38 62-12 70info@schleifring.cn

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Ewag AGIndustriestrasse 44554 Etziken, SuisseTéléphone +41-32-6133-1-31Télécopie +41-32-6133-1-15info@ewag.com

Walter Kurim s.r.o.Blanenská 128966434 Kurim, TchéquieTéléphone +420-541-4266-11Télécopie +420-541-2319-52info.wcz@walter-machines.com

Walter Japan K.K.1st fl oor MA Park BuildingMikawaanjo-cho 1-10-14Anjo City 446-0056, JaponTéléphone +81-556-71-1666Télécopie +81-566-71-1668info.jp@walter-machines.com

Walter MachinesAsia Pacifi c Pte. Ltd.25 International Business Park#01-53/56 German Centre609916 SingapourTéléphone +65-65-6281-01Télécopie +65-65-6281-02info.sg@walter-machines.com

Walter Machines UK Ltd.B 13 Holly Farm Business ParkHoniley, CV8 1NP KenilworthGrande-BretagneTéléphone +44-19-26-4850-47Télécopie +44-19-26-4850-49info.uk@walter-machines.com

Walter Machines Italia SrlVia G. Garibaldi, 4222070 Bregnano (CO),ItalieTéléphone +39-031-7708-98Télécopie +39-031-7760-429info.it@walter-machines.com

Walter Máquinas Ltda.Avenida XV de Agosto, 5.060Sorocaba, BrésilCEP: 18 085 290Téléphone +55-15-3228-6910Télécopie +55-15-3228-1366vendas@walter-maquinas.com.br

Körber Schleifring AG Jubiläumsstrasse 95CH-3005 Bern

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