Melokaan

Post on 23-Mar-2016

225 views 5 download

description

a creative approach on Dakar, Senegal with Goethe-Institut Sénégal

Transcript of Melokaan

VOL.1 FÉVRIER 2014

TOPOGRAPHIE DE LA VILLE - UNE APPROCHE CRÉATIVE DE DAKAR

MELO KAAN

PRESSÉ, BLESSÉ - 4AMADOU KAGAL NDIAYEGALAKA2002@YAHOO.FR

QUAND LA RUE SERT D’ÉCOLE - 6BAYE MALICK KEBE DIT MALICK WELLIEGRAPHXPERT@GMAIL.COM

ANARCHIE URBAINE - 10OMAR DIOUFDIOUFFOMAR@GMAIL.COM

AÏCHA NDËPPKAT - 12MEL-ODILEMEL-ODILE@HOTMAIL.FR

SET CI BIIR AK BITI - 16TAMSIR GUEYETAMSIIRGUEYE@GMAIL.COM

LUMIÈRES - 18NATHALIE GUIRONNETNATHALIE.GUIRONNET@GMAIL.COM

TAARU NDAKARU - 20 LOUIS DOMINIQUE FAYE LYCONIQ@GMAIL.COM

DAKAR SUR TOITS - 22FABIENNE DOSSEHF_DOSSEH@HOTMAIL.COM

LE CAR RAPIDE - 26JEAN MICHEL A. ZIE / CHEIKH A.T SYJEANMICHELZIE@GMAIL.COMPREFET82@YAHOO.FR

Ô CŒUR DE SENGHOR - 30SALL NGAARYHIPHOPAKADEMY@GMAIL.COM

L’HISTOIRE DES JUMEAUX - 32MBAYE FALLYEMBA45@GMAIL.COM

NOBLESSE URBANISÉE - 34PAPE DIOGOP NDAOPAPEDIO@GMAIL.COM

FAUT-IL CHANGER DE COMPORTEMENTS ? - 38MAME SELEMANE DIEYEMSDGRAPHIC91@GMAIL.COM

SE DROGUER POUR ÊTRE DANS QUEL ETAT ? - 40EL HADJI ILAM CAMARAICEMAN10@LIVE.FR

UNE AUTRE VIE RÉSISTE - 44ICAN RAMAGELIALFADIO10@GMAIL.COM

HUMAN STREET ART - 48MALYKA DIAGANA LINGUÈRE LINGUEREARTWORK@GMAIL.COM

SPECIAL THANKS TO SALIOU SARR, CHEIKH SÈNE AND THE WHOLE GOETHE-INSTITUT TEAM

Melokaan, un magazine conçu à partir d’une collaboration d’acteurs, jeunes et créatifs, aux profils aussi différents les uns des autres : photographes, infographistes, artistes, etc., se donne pour ambition de mettre en relief l’ADN urbain de Dakar à partir d’études visuelles. Une production pour appréhender la "respiration urbaine" et saisir les "méandres de l’aléa social" en exigeant à l’observateur innovant d’entrer perpétuellement en interaction avec son terrain et avec tout ce qui le construit, le constitue.

Cette étroite relation entre jeune observateur et son terrain urbain n’est pas sans soulever des questions et des réflexions de l’ordre de la méthode, du cheminement vers et pour une connaissance, de la position de la personne qui observe quant aux difficultés qui semblent régir ses rapports avec son environnement et les risques d’écueils qui le guettent sans cesse.

Il s’agit d’identifier un sujet d’importance sociale - comportements et attitudes - qui devrait être remanié, de définir le problème et dégager des solutions éventuelles, d’élaborer une image de campagne ou une action dans un contexte public, de signaler des éléments graphiques qui devraient être améliorés ou de faire une proposition de design pour leur amélioration graphique. Autant d’éléments pour laisser apparaître le visage latent et manifeste de Dakar.

Une situation qui répond pleinement au nom du magazine Melokaan qui s’est réalisé en peu de temps avec la complicité et la bonne humeur de tous.

Melokaan nous offre des informations, avec la générosité, de ne pas éliminer des faits jugés trop hâtivement comme secondaires ou sans importance, ou opérer un tri sélectif par le réductionnisme d’une grille de lecture du réel établie au préalable. Et c’est à juste titre que durant son élaboration, la logique, c’est se mettre dans une position d’impartialité pour parvenir à, et garantir, une objectivité. Pour cette raison, la mosaïque d'informations obtenues permet de considérer Melokaan sous des facettes kaléidoscopiques grâce aux acteurs qui font et défont quotidiennement l’écologie urbaine dakaroise.

DR. ALY TANDIANSOCIOLOGUE, UNIVERSITÉ GASTON BERGER DE SAINT-LOUISALY.TANDIAN@UGB.EDU.SN

Préface

AMADOU KAGAL NDIAYE

Pressé, blessé

4

PRESSÉ, BLESSÉ

5

La plupart des dakarois ne passent pas par les pas-serelles pour traverser les routes à grande circulation. Certains pensent que les passerelles les ralentissent. Pour aller plus vite, ils préfèrent passer à coté.

BAYE MALICK KEBE DIT MALICK WELLI

Quand la rue sert d’école

6

Les rues de Dakar sont pleines de jeunes garçons et filles non scolarisés. Ils sont obliger de faire un métier pour gagner leurs vies. Ces enfants de la rue rêvent de devenir de grands sportifs, pêcheurs, boxeurs et voudraient aller à l’école. Par contre les enfants scolarisés rêvent des métiers académiques. Cependant les enfants de la rue, à cause des métiers qu’ils exercent, ne vivent pas leurs enfances comme ceux qui sont à l’école.

QUAND LA RUE SERT D’ÉCOLE

7

BAYE MALICK KEBE DIT MALICK WELLI

8

QUAND LA RUE SERT D’ÉCOLE

9

OMAR DIOUF

10

Anarchie Urbaine

ANARCHIE URBAINE

11

L’urbanisme d’une ville reflète son caractère. Une ville organisée doit avoir une architecture urbaine attrayante aérée permettant, une circulation correcte et aisée que se soit sur les routes ou sur les passages des piétons.

MEL-ODILE

12

Aïcha Ndëppkat

AÏCHA NDËPPKAT

13

Soigne le dérangement mental de la rue prise en otage par les raps (esprits). Ainsi par ces rituels elle tente d’apaiser l’esprit de la rue pour qu’elle retrouve son état normal.

MEL-ODILE

14

AÏCHA NDËPPKAT

TAMSIR GUEYE

Set ci biir ak bitiSaleté bàxxul

16

SET CI BIIR AK BITI - SALETÉ BÀ XXUL

17

NATHALIE GUIRONNET

Depuis un an, Dakar s’illumine! De grands écrans publicitaires, placés de manière stratégique, ont fait leur apparition changeant l’architecture urbaine et des comportements des dakarois.

Lumières

POUPÉE DE CIRE PASE POUPÉE DE SONLUMIÈRES

19

LOUIS DOMINIQUE FAYE

Dynamisme, transparence et enthousiasme, c’est ainsi que Dakar pose sa nouvelle image. Au dela du rajeunissement visuel c’est surtout la volonte de la ville de se projeter dans le futur, avec les dakarois, pour les dakarois et par les dakarois, qui est mise en avant. C’est en arborant une image plus dynamique et avenante que Dakar s’ouvre a ses administres mais aussi au monde.

En interne, cette nouvelle identite se decline en couleurs pour mieux permettre l’identification des differents poles et directions.

Cette nouvelle identite sera lancee grace a une campagne sur le theme "Souriez, vous y etes!”

20

DECONSTRUCTION

ABSTRACTION

DEMULTIPLICATION

Lauriers

Pirogues

Typographie

ANCIEN LOGO

Chateau

Phare

Blason

Taaru Ndakaru

TAARU NDAKARU

21

FABIENNE DOSSEH

22

Dakar sur toitsLe rêve au dessus

de nos maisons

DAKAR SUR TOITS

23

Exploitons les toîts de nos maisons pour une meilleure qualité de vie.

FABIENNE DOSSEH

24

DAKAR SUR TOITS

25

JEAN MICHEL A. ZIE / CHEIKH A.T SY

Le Car Rapide

Car rapide, symbole incontournable du transport urbain à Dakar (…) Bricolé, ressoudé et décoré, le véhicule s’empreigne et prend des couleurs en transportant des messages tirés de notre quotidienneté.

26

LE CAR RAPIDE

Des artistes peintres entrain de décoré un car qui retrouve une éniéme jeunesse.

27

JEAN MICHEL A. ZIE / CHEIKH A.T SY

28

C.T.C Coopérative des Transporteurs en Commun

R.T.Y.ERegroupement des Transporteurs de Yoff et Environs

LE CHEVALSymbole de liberté et de rapidité en référence à AL BOURAKH la monture du Prophète Mahomet lors de son voyage céleste pour d’autres dessinateurs on l’assimile à Malaw le cheval de Lat. Dior DIOP.

Le Car Rapide

29

ÉLEMENTS DÉCORATIFSavec des formes et couleurs

LES AUTRES SIGNESparlent de religion, de sport, de culture, etc.

LE MAUVAIS ŒIL Les yeux devant et derrière.

AIGLESymbole de la force et du courage

SALL NGAARY

30

Vue extérieur du complexe culturel Léopold Sédar Senghor, face à l’entrée et de la salle principal. Photo : Ina Ndeye Fatou ThiamCouleur design : Jaune & Bleu

Ô cœur de Senghor

Ô CŒUR DE SENGHOR

31

Vue de la façade arrière du Complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine.

Coté gauche de la salle principale du complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine.

Coté droit de la alle de spectacle complexe culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine. Cossaan, xam xam, ngëm ak gëstu moy défar rew (La culture, le savoir, la foi et la recherche sont les fondements d’un état). Photo: Daouda Fall «BËS BOUTON»

Le complexe culturel Léopold Sédar Senghor est un centre culturel basé à l’entrée de Pikine. Il a été construit en 1996 dans le cadre de coopération Séné-galo-Canadienne. Il a été battis pour les acteurs cultu-rels de banlieue pour leurs offrir un cadre d’expression, d’échange et de partage afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement de leurs arts.

Au début, il était occupé par la municipalité qui y avait élie domicile pendant plus de 5 ans. Au vu de cette situation et non content de l’utilisation du complexe à des fins politique, les culturels de la banlieue se sont fédérés pour demander au Maire et à son équipe de trouver un autre lieu où élire domicile et de laisser le complexe culturel aux artistes.

C’est à cause de ses précédents occupants que le complexe fut peint tout en blanc et cela lui donnait un aspect un peu trop institutionnel pour une maison d’art. Cela m’a interpellé en tant qu’artiste comme cela a interpellé beaucoup d’autres et je me suis posé la question ; comment faire pour rendre le bâtiment un peu plus vivant.

A partir de là, je me suis focalisé sur les couleurs et un design pour donner plus d’éclat, plus de vie au bâtiment culturel. J’ai repeins réalisé un design que j’ai incorporé sur les murs, les fenêtres, les portes à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment.

MBAYE FALL

32

L’histoire des Jumeaux

Pourquoi font-ils la manche ?

L’HISTOIRE DES JUMEAUX

33

Selon les seereer, les jumeaux sont des êtres plus extraordinaires , en plus mystérieux. Ils attribuent aux jumeaux une double caractéristique. Ils pensent que les jumeaux appartient à deux mondes à la fois: au monde visible dans lequel nous vivons, insi qu’au monde invisible réservé aux esprit.

Lorsque les jumeaux tombent malades, on leur donnera à manger l’aumône du vendredi considérée comme le seul moyen de les apaiser. La mère, accom-pagnée d’une domestique les portera successivement devant sept maison pour demander l’ aumône.

Les occupants de ces sept concessions leur feront de menus cadeaux avec lesquels la mère préparera un repas rituel pour ses petits malade. Bien pratiquée par les seereers, nous considérons ce pendant que cette demande d’ aumône rituelle est un emprunte à la société wolof, la société traditionnelle réprouvant fortement la mendicité (avant l’Islam c’est le lundi que cette mendicité rituelle avait lieu).

PAPE DIOGOP NDAO

Dakar est une ville de couleur, et cela se traduit dans son paysage urbain. On ne peut s’empêcher de remarquer les charrettes qui déambulent dans les rues de la capitale avec leur couleur et leur 'maquillages'. Quelques photos pour voir un peu l’aspect et l’utilisation de ce noble animal dans ce cadre urbain.

Poupée de cire pase poupée de son

34

Noblesse Urbanisée

NOBLESSE URBANISÉE

PAPE DIOGOP NDAO

La VDN de Dakar est un cadre urbain assez vaste. Il ya beaucoup d’espace entre les deux grandes routes et même autour. Si on imaginait comment on pourrait aménager cet espace pour la rendre plus agréable à regarder ou même à pratiquer.

36

VDN Espace vert

VDN ESPACE VERT

37

MAME SELEMANE DIEYE

Faut-il changer de comportements ?

38

FAUT-IL CHANGER DE COMPORTEMENTS ?

39

Dégrader l’environnement est-il une priorité pour toutle monde ? Est-il venu le moment de mettre en place des poubelles et toilettes publiques ?

EL HADJI ILAM CAMARA

Se droguer pour êtredans quel état ?

40

SE DROGUER POUR ÊTRE DANS QUEL ETAT ?

41

42

EL HADJI ILAM CAMARA

SE DROGUER POUR ÊTRE DANS QUEL ETAT ?

RESTONS LUCIDE

LA DROGUE, MEILLEUR MOYEN POUR FAIRE DE SA VIE UN ECHEC

44

ICAN RAMAGELI

Une autre vie résiste

D A K A R

B I E N V E N U E A U S E N E G A L

45

UNE AUTRE VIE RÉSISTE

D A K A R

D E C R O U V R E Z D A K A R

Une beauté (…) sombre, pauvre, incolore et inodore !Résister quotidiennement aux eaux pluviales devrait-elle nous faire perdre ma force et votre espoir ?Le déplacement des personnes et le mouvement des débris nous donnent-ils le droit de penser à de nou-veaux codes de vie ?

46

ICAN RAMAGELI

UNE AUTRE VIE RÉSISTE

Human Street Art

48

MALYKA DIAGANA LINGUÈRE

Nous sommes la racine et le fruitLa posture et la formeDe ces obstacles qui viennent de l’intérieureDe l’amour que nous offrons avec cœurDe toutes ces choses qui donne tort ou raison Nous sommes ce vers quoi nous tendonsD’une autre vie fantasméeD’un amour désiréD’un rayon de soleil coloré (…)Nous sommes et resterons enfin,Pour chaque chose,La suspension avant le pointLa réflexion avant l’actePour des perles azur au cœur de chaque motEncore plus loin, nous partirons s’il le faut

HUMAN STREET ART

MALYKA DIAGANA LINGUÈRE

50

HUMAN STREET ART

Cette publication est le résultat d’un atelier dirigé par andrews:degen, un studio de conception graphique basé à Amsterdam en coopération avec Green Eyez Design de Dakar.

Pendant une semaine quelques jeunes créateurs de Dakar ont eu l’occasion de redécouvrir leur ville sous de nouveaux angles. Dakar, capitale et ville la plus importante du Sénegal, se trouve à la péninsule du Cap-Vert au bord du l’Atlantique et est le point qui est situé le plus à l’ouest du continent africain.

Dakar revête une grande importance au niveau de la vie sociale, culturelle, académique, économique et artistique de toute l’Afrique de l’ouest. L’agglomération de Dakar compte environ 2,45 millions d' habitants. Les sujets des créateurs sont basés sur des urgences sociales, des histoires personnelles ou encore sur la communication visuelle dans la ville. Les créateurs ont développé leurs propres idées, leurs documentations, des interventions, des campagnes et aussi des déclarations visuelles poétiques. Ils ont pu également se faire une idée de ce qu'est le « Design Thinking », la méthode de rechercher, explorer, développer et proposer des solutions pour une agglomération à fort peuplement comme Dakar. Ce projet a pu être réalisé grâce au soutien de Goethe-Institut Sénégal.

EN COOPÉRATION AVEC