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Plus :• Santo 2006 — La plus grande étude d’un écosystème jamais réalisée• Ma plante parfaite• Déménagez vos plantes à l’extérieur pour le printemps• Philosophie du jardinage : Qu’est-ce qui est « naturel » ? Qu’est-ce qui est « organique » ?
LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUELe tour de 15 systèmes les plus infl uents.
Mars / avril 2007
Volume 2 – Numéro 2 Prix : 5,95$
www.indoorgardenermagazine.comISSN : 1718-1097 – Bimestriel
Volume 2 – Numéro 2Mars / avril 2007
Publié par : Green Publications Vertes
Directeur de la publication :
J.M.
Rédacteur en chef : Bruno Bredouxeditor@indoorgardenermagazine.com
Comité de rédaction : Helene Jutras, Jessy Caron
Director artistique : Anna Kanaras
Coordination éditoriale : Bruno Bredoux
Ont collaboré à ce numéro :
Kari Bayne, Bruno Bredoux, Jessy Caron, Stan Daimon, Jim Gall (Rotogro Garden), Hedi Green, Paul Henderson, Edward Jackson, Helene Jutras, T.K., R. LaBelle, Fred Leduc, M.M., Ted Marchildon (Jardins Omega), Josh Morell (Growing Crazy – Hooked On Hydroponics), Réjean (EcoSystem), Jesse Ruiz, William Sutherland, vieux bandit.
Publicité et ventes : Stan Daimonstan@indoorgardenermagazine.comsales@indoorgardenermagazine.com
Traduction : Helene Jutras, trad. a.
Couverture : Anna Kanaras à partir d’une photographie prise par Jessy Caron
Distribution en kiosques :
Benjamin Limitée, Bois-des-Filion, QC
Distribution en boutiques
hydroponiques:
Voir notre site internet :www.indoorgardenermagazine.com
Illustrations : Anna Kanaras, Christopher Shepperd & USDA
Administration : R. LaBelle
Information : submit@indoorgardenermagazine.com
Le Jardinier d’IntérieurCase postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADATéléphone : 450 628-5325 Télécopieur : 450 628-7758www.indoorgardenermagazine.com
© 2007, Les Publications Vertes, Montréal, Qc, Canada Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur.
Dépôt légal : 1er trimestre 2006.Bibliothèque nationale du Canada, No D927565.Bibliothèque nationale du Québec.ISSN : 1718-1097
Imprimé par DMP Communications 2000, Canada
4LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Jardins Om
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Table de conversionMesures linéaires (impérial à métrique)1 pouce 2,54 centimètres 1 pied (= 12 pouces) 0,3048 mètre 1 verge (= 3 pieds) 0,9144 mètre
Mesures linéaires (métrique à impérial)1 millimètre 0,0394 pouce 1 centimètre (= 10 mm) 0,3937 pouce 1 mètre (= 100 cm) 1,0936 verges
Volume (impérial à métrique)1 once liquide (impériale) (= 1/20 chopine impériale) 28,41 ml 1 once liquide (US) (= 1/16 chopine US) 29,57 ml 1 chopine (impériale) (= 20 onces liquides impériales) 568,26 ml 1 chopine (US) (= 16 onces liquides US) 473,18 ml1 gallon (impérial) (= 4 pintes) 4,546 litres 1 gallon (US) (= 4 pintes) 3,785 litres
Volume (métrique à impérial)1 millilitre 0,176 chopine 1 litre (= 1000 ml) 1,76 chopines
Masse (impérial à métrique)1 once (= 16 drams) 28,35 grammes1 livre (= 16 onces) 0,45359237 kilogramme 1 stone (= 14 livres) 6,35 kilogrammes
Masse (métrique à impérial)1 milligramme 0,015 grain1 kilogramme (= 1000 g) 2,205 livres
Température Pour convertir de Fahrenheit à Celsius, soustraire 32 degrés et diviser par 1,8. Pour convertir de Celsius à Fahrenheit, multiplier par 1,8 et ajouter 32 degrés.
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SOMMAIRE
6 ÉDITORIAL Tournez, jardins rotatifs! Le XXIe siècle sera-t-il le siècle de l’hydroponie? Par Bruno Bredoux
8 INTRODUCTION Déménagez vos plantes à l’extérieur pour le printemps Quel est le meilleur moment pour sortir vos plantes favorites au soleil et quelle recette leur administrer pour leur faire supporter le choc? Par Fred Leduc
12 NOUVELLES & BRÈVES Juan Valdez, vos papiers! par Rose Laforêt L’histoire méconnue de la carotte, par Helene Jutras Notules diverses, par B.B.
18 TRUCS & ASTUCES Ma plante favorite Par Fred Leduc
20 NOTIONS DE JARDINAGE : Étapes à suivre pour réussir vos plantations Par Jesse Ruiz (Zone de l’eau de la vallée de Coachella)
21 BON DE COMMANDE
22 LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE Un tour des systèmes de jardinage intérieur les plus influents Par William Sutherland
28 TECHNIQUES
Cinq éléments pour un jardinage amélioré dans un ÉcoSystem bien utilisé Par Réjean M.
29 GALERIE Le jardin Écosystem en photos Par Réjean
Les jardins Oméga en photos Par Ted Marchildon
36 GALERIE Le jardin Rotogro en photos Par Jim Gall
38 EXPÉRIENCE DE PRÉVENTION DE LA FLÉTRISSURE Comment éviter que vos clones ne flétrissent en 30 minutes après avoir quitté le dôme de propagation? Par Josh Morell
40 CHOISIR SON SITE DE CULTURE POUR LE PASSAGE À L’EXTÉRIEUR — 2E PARTIE Par Paul Henderson
Protéger ses cultures et arrangements paysagers à l’extérieur Par B.B., P.H., H.J. & W.S.
46 SANTO 2006 La plus grande étude d’un écosystème jamais réalisée Par B.B.
50 NUTRITION & SANTÉ Vitamine C – La panacée? Par Jeff
Restauration : Dans le Noir?, l’endroit le plus branché à Paris, bientôt à Londres et Bruxelles! Par B.B.
52 DÉCOUVERTE Philosophie du jardinage : Qu’est-ce qui est « naturel » ? Qu’est-ce qui est « organique »? Par B.B.
56 EXPÉRIENCE DE CULTURE Ne laissez pas vos salades monter en graine (enfin, si vous voulez les consommer et non les reproduire)! Par V. Green
60 MAGASINAGE Une sélection des produits qui ont attiré notre attention ce printemps Par B.B., Kari Bayne, Jessy Caron, T.K., M.M., W.S. & P. Steph
64 QUESTIONS & RÉPONSES Envoyez-nous vos questions! Par Edward Jackson, B.B. & H.G.
VOLUME 2 — NUMÉRO 2 / MARS — AVRIL 2006
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6LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Bruno Bredoux & Fast Cool Cars
ÉDITORIAL
Le XXe siècle a permis à l’homme d’élever son habitat dans les
airs afi n de gagner de la place sur les terrains constructibles à la
valeur exponentielle, et aussi tout bonnement de mieux répartir
la densité de la population des mégapoles. Le symbole de
cette tendance reste le gratte-ciel, toujours plus haut, toujours
plus créatif, tours de verre qui semblent si fragiles et qui sont si
résistantes! Toutes les tours infernales imaginables n’ont jamais
infl échi la construction de nouvelles tours défi ant chaque fois les
lois de la physique.
Un autre symbole du XXe siècle, la voiture, a vu, au contraire, après
la folie des VUS et des Hummer retombée, la tendance revenir
vers des véhicules compacts, plus petits, moins consommateurs
d’essence, mais extrêmement bien dessinés pour gagner un
maximum d’espace intérieur. Quand mes amis nord-américains
voyageaient en Europe, ils ne manquaient jamais de se faire
photographier devant une Smart, le symbole du ridicule en
matière de véhicule selon eux. Depuis que la Smart a débarqué
au Canada, il y a maintenant deux ans, les mêmes ne cessent
cependant de s’enthousiasmer devant les grandes dimensions
intérieures du véhicule.
Rien n’est plus tendance qu’une Smart, une Mini-Cooper ou
une New Beetle. D’ailleurs les publicitaires sont prêts à vous
embaucher, si vous possédez un tel véhicule, pour vous faire
rouler dans une véritable banderole publicitaire, votre véhicule
branché véhiculant apparemment à merveille les messages
bariolés de publicitaires toujours avides de nouveaux supports.
Pourquoi m’étendre sur ces clichés du XXe, me direz-vous? Tout
simplement parce qu’avec les jardins rotatifs, les systèmes de
pipelines aéroponiques et les tours ou carrousels hydroponiques,
nous tenons peut-être l’équivalent de la tendance même de ce
qui défi nira le nouveau siècle.
J’ai récemment été frappé par le design d’un nouveau jardin
rotatif canadien. En effet, le B-Pod
de la compagnie H2O Dynamic
est tout aussi beau qu’une
Smart, sinon plus, avec
ses cerceaux de maintien
jaune métallisé : un
cercle complet pour
le support de la roue
proprement dite et un
demi-cercle emboîté
dans le premier pour les
pieds. Comme un énorme bonhomme sourire dont la lampe HPS
centrale serait l’œil de cyclope! Je ne peux malheureusement pas
encore vous présenter ici une photo de ce bijou rigolo, mais allez
consulter le site Internet (en construction) www.h2odynamic.com
: un premier prototype fi gure sur la page d’ouverture.
Et comme les gratte-ciel ou les mini-voitures, les systèmes
hydroponiques spécifi quement conçus pour les espaces
intérieurs les plus réduits ont aussi
leurs détracteurs. Mais d’autres
rêvent déjà debout. Et
leur vision utopique se
réalisera certainement
un jour. Ainsi, Ted
Marchildon, des
Jardins rotatifs
Omega, voit les rues
des banlieues futures se
transformer en véritables
fermes hydroponiques avec
sous des bâches de camoufl age
style guérilla, des superpositions de roues de culture, les fameux
« carrousels », capables de produire de la nourriture pour des
quartiers entiers dans les grandes métropoles. Il
a même déjà calculé qu’on peut nourrir trois personnes avec
un pied linéaire de route occupée par un tel jardin! Et dans les
centres-villes, il prévoit d’empiler les systèmes pour créer de
véritables jardins verticaux. Science-fi ction?
Pas vraiment. L’Environmental Health Science de l’Université
Columbia et le Dr. Dickson Despommier planchent déjà sur le sujet
avec le projet de ferme verticale (www.verticalfarm.com), une
approche scientifi que qui se targue de redéfi nir l’agriculture du
XXIe siècle et après… Le défi ? En 2050, 80 % de la population
mondiale sera entassée dans des centres urbains, alors que l’homme
utilise déjà 80 % de toutes les terres fertiles et actuellement
disponibles pour l’agriculture. Ces terres épuisées, il faudra bien
trouver de nouveaux moyens de nourrir la population mondiale.
C’est maintenant qu’il faut commencer à faire du XXIe siècle le
siècle de l’avènement mondial des techniques hydroponiques,
qu’elles soient simplifi ées ou sophistiquées. Chacun d’entre nous,
soit l’humanité toute entière, y trouvera son compte!
Bruno Bredoux
Le Jardinier d’Intérieur
Février 2007
Tournez, jardins rotatifs !
Le XXIe siècle
saura-t-il prendre le
virage de l’hydroponie?
8LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Fred LeducINTRODUCTION
Avant tout, prenez votre temps. Ne vous pressez pas. Si vous déplacez vos plantes de l’abri et de l’ombre de votre salon au soleil brûlant de votre balcon sans les acclimater à leur nouvel environnement, bien des plantes subiront de graves dommages et certaines en mourront. Tout comme vous, les plantes peuvent attraper des coups de soleil. Par contre, elles ne peuvent pas se déplacer vers l’ombre. Des dommages sérieux peuvent se produire en quelques heures à peine sous le soleil de midi.
Le déplacement des plantes se fera de façon beaucoup plus sécuritaire et satisfaisante si vous avez un plan pré-établi. Je commence habituellement la saison avec un grand ménage de la cour et du balcon et de tous les endroits où des plantes en pots seront placées. J’utilise le même produit à vaporiser qu’à l’automne quand je ramène les plantes à l’intérieur (voir la recette plus bas). J’utilise ce liquide à vaporiser pour tout nettoyer : les briques, le ciment, le bois, le gazon, les arbres, les arbustes – tout. Je porte une attention particulière aux endroits où j’ai connu des problèmes l’année dernière. Par exemple, dans un coin j’ai eu un problème d’acariens tétranyques et contre une clôture où j’ai vécu une poussée de blanc (oïdium). Après le nettoyage et la vaporisation initiaux, je retourne à ces endroits et je vaporise cette fois une solution de soufre. Si vous avez identifi é des
D É M É N AG E Z V O S P L A N T E S
À L’ E X T É R I E U R P O U R L E P R I N T E M P S
Par Fred Leduc
9LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
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endroits où vous avez eu des problèmes par le passé, vous le savez : il vaut mieux prévenir que guérir!
Le processus d’endurcissement ou d’acclimatation se déroule habituellement sur une période de deux semaines. Commencez par déplacer vos plantes à un endroit ombragé
qui ne reçoit absolument aucune lumière directe de 10h30 à 14h30. C’est à ce moment que le soleil est à son plus fort et qu’il peut causer le plus de dommages à vos plantes. Si vous n’avez qu’un balcon ou qu’un endroit qui n’a pas d’ombre le protégeant du soleil de midi, il faudra en créer. Pour créer
10LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Fred Leduc & BRuno Bredoux
INTRODUCTION
un écran temporaire en tissu, les meilleurs choix sont la mousseline, le chevron, l’organdi ou le coton à fromage. Ces tissus sont faciles à trouver et peu dispendieux. Il existe également des toiles à ombrer professionnelles, que vous trouverez chez les fournisseurs d’équipement pour serres. Chaque deux ou trois jours, exposez vos plantes un peu plus longtemps, les déplaçant graduellement vers leur emplacement d’été. Si vous remarquez des brûlures, il faut ralentir le processus. Il est très important de connaître les besoins en éclairage de chacune de vos plantes : certaines plantes aiment naturellement l’ombre, et aucune acclimatation ne pourra les préparer à l’ensoleillement direct.
RecetteDix cigarettes ou une pincée de tabac fort500 ml d’eau bouillanteUne once de gin Une once de rince-bouche antiseptique250 ml de savon à vaisselle à senteur de citron
Faites un thé avec le tabac et l’eau. Laissez infuser jusqu’à ce que l’eau soit froide, puis fi ltrez le tabac. Ajoutez tous les autres ingrédients au thé de tabac et mélangez bien. Utilisez à raison de 5 ml par litre d’eau.
Le tabac est l’ingrédient poison de cette mixture; le gin interrompt le cycle reproducteur de plusieurs insectes. Le
rince-bouche antiseptique attaque les bactéries et les spores de champignons. Le savon à vaisselle au citron agit comme agent mouillant en aidant le produit à coller aux plantes. Il donne aussi la diarrhée aux insectes et son odeur de citron aide à les éloigner.
Soyez patient et amusez-vous.
Mikalia devant les plants de haricots verts fraîchement transplantés.
Photos : Federacion Nacional de Cafeteros de Colom
bia — Illustration Christopher Shepperd
NOUVELLES & BRÈVES
Bogotà, Colombie : à couper le souffl e. De tout ce que j’ai vu en
Amérique latine, c’est sincèrement la plus belle ville. Les montagnes
sont majestueuses, ainsi que les arbres (des pins canadiens) et les
fl eurs. Il fait frais et bon. Il y a des pistes cyclables et beaucoup
de parcs. Il y a de petits cafés avec terrasse, des boutiques, des
friperies, des marchés aux puces.
La nourriture est bonne. Quelques spécialités locales, histoire de
vous mettre en appétit : morcilla (boudin frit), saucisses de porc,
bedaine de bœuf (partie du ventre de l’animal) et des soupes
savoureuses.
Il y a une très forte présence de l’armée et des forces de l’ordre. Il
n’est pas rare de rencontrer la police militaire postée aux coins des
rues. Cela provoque une impression de sécurité et d’insécurité en
même temps. Jusqu’à maintenant, rien à signaler.
Est-ce que j’ai rencontré l’homme de ma vie? Eh bien, j’en ai
rencontré un… mais j’espère que ce n’était pas lui, parce qu’il
avait à peu près 75 ans et une seule dent... En fait, je préfère de
beaucoup son chien, un beau gros toutou chow-chow (raison
de notre rencontre). Le toutou, lui, n’a que cinq ans et toutes ses
dents.
Deux jours plus tard, le gouvernement
décide de bombarder la zone de
« distancia », zone « neutre » entre
la ville de Bogotà et une enclave
tenue par les Forces Armées
Révolutionnaires de Colombie.
Cette zone est située non loin
de Bogotà. Le gouvernement
ayant rompu la « paix » avec les
bombardements de la zone neutre,
il faut s’attendre à des représailles
de la part des FARC.
Le temps de remettre sur pied leurs
communications et de se regrouper...
Notre avion part demain, nous
avons dû attendre l’approbation des
instances de sécurité canadiennes
en Colombie pour partir.
En principe il ne devrait pas y avoir de problèmes car les FARC n’ont
pas encore eu le temps de se regrouper... Toutes les forces de
sécurité du pays sont sur un pied d’alerte, on s’attend à ce que
les FARC frappent dans Bogotà même par des actions terroristes.
On rapporte également la capture de trois membres de l’IRA qui
seraient venus en Colombie pour entraîner les FARC.
Et Juan Valdez dans tout ceci ?
Pour ceux qui ont passé des nuits blanches à se demander si ce
fameux petit personnage existait pour vrai… Eh bien, enfi n, le
suspense achève… la réponse est : oui.
Juan Valdez, le petit monsieur qui se promène avec son âne
et ramasse les graines de café une à une existe pour vrai. Il est
cultivateur de café, comme la légende le veut. Juan a été découvert
par une agence de publicité qui a décidé d’en faire le symbole
personnifi é du café de Colombie. Juan, selon la rumeur populaire,
serait encore dans les montagnes à récolter ses grains de café. Soit
il aime ça, soit l’agence ne lui ait pas donné un seul peso pour prêter
son image au produit d’exportation numéro un de la Colombie.
L’autre produit qui symbolise la Colombie (non, pas la cocaïne!) :
les émeraudes. Il y en a partout, un magasin à chaque coin de rue
(petite exagération), mais paraît-
il qu’il faut faire attention, car il y
aurait beaucoup de fausses pierres
sur le marché. La différence entre
les grains de café et les émeraudes
est que d’une part, celles-ci ne
peuvent être moulues pour en faire
une infusion, et d’autre part, elles
coûtent un peu plus cher que les
grains de Juan. Mais plus que tout,
ces merveilleuses petites pierres
vertes ne semblent pas avoir fait
l’objet d’une campagne de publicité
comme leurs compatriotes les grains
de café. Probablement parce qu’il
est diffi cile de peindre une belle
image de la récolte des émeraudes
dans ce pays. Les conditions de
Juan Valdez : vos papiers!Enquête au pays du plus célèbre des récolteurs de café
par Rose Laforêt
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NOUVELLES & BRÈVES
vie dans lesquelles évoluent les chercheurs d’émeraudes sont
équivalentes aux pires mines de charbon ou de diamants.
Cela étant dit, les producteurs de café ne sont pas aussi heureux
que veut nous le faire croire notre ami Juan. Le café est une
des ressources premières de la Colombie, mais de celles qui
rapportent le moins d’argent aux producteurs. Le café rapporte
aux multinationales qui achètent le café aux producteurs à des
prix dérisoires et le vendent ensuite aux consommateurs à des prix
beaucoup plus élevés. La raison pour laquelle les producteurs sont
obligés d’accepter les prix des multinationales tient à ce que ces
dernières possèdent le monopole de vente et de distribution du
produit à travers le monde. De plus, la Colombie n’est pas le seul
producteur de café. Des accords entre les multinationales et les
gouvernements des pays producteurs de café ont imposé une limite
ridicule aux prix de vente du produit brut. Donc, tout ceci a pour
effet que Juan est peut-être le seul cultivateur de café heureux en
Colombie. Les autres sont pauvres, exploités et démunis.
Pourquoi alors mettre l’effort à redorer l’image du café et non
celle des émeraudes? Parce que ceux qui achètent des émeraudes
font partie des classes très riches de cette planète, et sont devenus
riches en exploitant leur prochain, ou sont du moins des héritiers
des exploitants et acceptent sans problème l’ordre des choses. De
plus, les émeraudes ne sont pas une denrée aussi populaire que
le café, qui se boit dans toutes les classes de la société. Du plus
pauvre au plus riche. Il est plus facile de priver la classe moyenne,
possédant le plus grand pouvoir d’achat, d’émeraudes que de son
café quotidien. C’est pourquoi Juan est né.
Maintenant, si vous voulez continuer à croire au rêve de Juan, allez-y.
Sinon, vous pouvez aider les cultivateurs de café du monde en
achetant du café « équitable », c’est-à-dire un produit dont une
part équitable des profi ts va directement aux producteurs. Aidez à
créer d’autres Juan Valdez qui seront vraiment heureux de continuer
à ramasser leurs graines de café une par une. Chaque gorgée sera
plus savoureuse car vous saurez qu’elle contribue à encourager le
dur travail d’un cultivateur de café quelque part dans le monde.
Merci, au nom de tous les Juan Valdez du monde!
Visitez www.juanvaldez.com
14LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : D.R
.NOUVELLES & BRÈVES
Demandez à n’importe quel jeune enfant de quelle couleur est une
carotte et c’est avec enthousiasme qu’il s’exclamera : « Orange! ».
Maintenant, sautez dans la machine à voyager dans le temps
et posez la même question à un enfant de l’Égypte ancienne
ou, il y a 2000 ans, à un
enfant vivant là où se trouve
maintenant l’Afghanistan.
Ces enfants répondront :
« Blanc! Mauve! Jaune! Vert!
Noir! » Et ils auront raison.
Nos belles Daucus carota
(du celte pour « de couleur
rouge » et du grec pour
« brûler »), nos beaux légumes
racines orange, ne sont orange
que depuis les années 1600!
Il y a 5000 ans, et très probablement des millénaires auparavant,
la carotte sauvage était utilisée
en Asie centrale comme plante
médicinale, et ses racines étaient le
plus souvent blanches ou mauves. La
racine, les feuilles et les graines sont
depuis longtemps utilisées comme
diurétique, comme antiseptique et
comme stimulant. Au Xe siècle, les
carottes mauves étaient cultivées
en Afghanistan, au Pakistan et dans
le nord de l’Irak. Dès le XIVe siècle,
des carottes mauves, blanches et
jaunes ont été importées dans le
sud de l’Europe. Il y a 2800 ans, les
Égyptiens utilisaient les feuilles de
carotte comme fi nes herbes, et les
carottes, ainsi que d’autres herbes et
légumes, ont ensuite suivi l’Empire
romain jusqu’en Grande-Bretagne.
Comment
donc est
apparue la
carotte orange, gorgée de bêtacarotène? L’histoire veut que ce
soit grâce à des horticulteurs hollandais, qui ont croisé différentes
couleurs de carottes pour en obtenir une qui soit orange – et qui
puisse ainsi servir d’emblème à la Maison d’Orange et du combat
pour l’indépendance hollandaise. Au XVIe siècle, les territoires
hollandais étaient contrôlés par l’Espagne, ce qui a mené à la
Guerre de quatre-vingts ans (1586-1648), qui a pris fi n avec
l’accession hollandaise à l’indépendance. La carotte orange ainsi
développée contient quatre fois la quantité de bêtacarotène de
ses prédécesseurs.
Cette histoire, romantique à souhait, est remise en question
par les historiens, qui croient plutôt que la couleur orange a été
développée simplement parce que la carotte mauve donnait
une couleur brune peu appétissante aux soupes et aux plats.
Il est intéressant de noter que les
peintures hollandaises du XVIe
siècle présentent de longues
carottes mauves et jaunes puis,
plus tard, des carottes orange et de
toutes les couleurs entre les deux.
On a rapidement compris, par
ailleurs, que les vaches nourries aux
carottes donnaient un lait plus riche
et un beurre plus doré.
Dès les années 1700, la Hollande
est le plus grand pays éleveur de
carottes, et toutes les variétés
modernes de carottes orange
sont dérivées des quatre variétés
de l’époque : semi-longue hâtive,
semi-longue tardive, corne rouge
et orange longue. La carotte
moderne a également bénéfi cié
des labeurs du botaniste français
L’histoire méconnue de la
carottepar Helene Jutras
Phot
os :
D.R
.NOUVELLES & BRÈVES
Vilmorin-Andrieux, qui a développé des types de carottes de
jardin bisannuelles à la racine charnue.
La carotte mauve, qui contient des pigments mauve-rouge
appelés anthocyanes, est de retour dans certains supermarchés.
Certains parlent d’une nouvelle couleur de carottes, mais vous
ne vous y laisserez pas prendre! Plusieurs entreprises offrent
maintenant des semences vous permettant de cultiver vos propres
carottes blanches, jaunes,
mauves ou rouges, chacune
ayant ses propres effets
sur la santé. Les carottes
orange « ordinaires » de
votre potager, cependant,
pourraient spontanément
devenir mauves et changer
de texture si leur épaulement
se trouve au-dessus du sol et
qu’il est exposé au soleil.
Chine : Le super maïs donne de super récoltes
Des chercheurs chinois ont récemment produit de nouvelles espères de maïs, dont les caractéristiques s’approchent d’un « super maïs ». Zhao Jiuran,
directeur du centre de recherches sur le maïs qui fait partie de l’Académie d’agriculture et de foresterie de Beijing, a dit aux journalistes que le centre a choisi quatre combinaisons
de maïs hybride parmi environ 10 000 espèces. Les combinaisons choisies ont enregistré une récolte de 900 kg, soit très près de la marque de 1000 kg/mu (1 mu = 0,0667 ha) établie pour un super maïs. Les autres caractéristiques des hybrides, y compris la qualité, la résistance et la capacité d’ensemencement, se
sont également rapprochées de celles du super maïs.
Sous l’égide du projet municipal de Beijing pour promouvoir les initiatives liées au super maïs et pour établir une base de données normative de l’ADN du maïs, la Chine crée de nouvelles espèces de maïs en utilisant des espèces de qualité extrêmement élevée, tant domestiques qu’étrangères, afi n de dénicher une vraie espèce de super maïs.
Source : Bulletin du ministère de la science et de la technologie,
République populaire de Chine, numéro 392.
Russie :La plus grande collection de variétés de maïs au monde
La banque de semences de l’Institut botanique Komarov de Saint-Pétersbourg, rattachée au Jardin botanique de l’Académie des sciences de Moscou et troisième plus grande réserve de semences au monde, se targue d’avoir au fi l des années réuni la plus importante collection de semences des diverses variétés de maïs au monde (y compris des espèces disparues depuis le début de la collecte dans
les années 1950). Si le maïs compte actuellement environ 400 espèces originales encore exploitées (loin derrière la pomme de terre et ses 4 000 espèces), mais pas loin de
10 000 hybrides, c’est aussi la plante qui voit le nombre de ses variétés sans cesse augmenter avec l’apparition des nouvelles espèces transgéniques (voir ci-contre).
Les Russes font donc face à une course contre la montre pour retrouver et préserver les variétés ancestrales les plus
rares que certaines tribus d’Amérique centrale et du Sud cultivent encore, mais qui ne sont pas loin de disparaître! Il faut d’ailleurs souligner que cette banque de semences s’est toujours spécialisée dans
les plantes cultivées dans leur habitat natif. La banque de semences russe fait cependant face à des diffi cultés croissantes pour pouvoir préserver sa collection : budget réduit, méthodes de congélation encore parfois expérimentales, vétusté des locaux, etc.
– B.B. (d’après Libération)
Afrique australe : Des variétés de maïs VPO contre la pauvreté et la famineDe nouvelles variétés de maïs VPO (variétés à pollinisation ouverte) ont été mise au point par les chercheurs de la Direction du développement et de la coopération suisse en partenariat avec le projet « New Seed Initiative for Maize in Southern Africa » (NSIMA) et la banque de semences de la CIMMYT (Centre international d’amélioration du maïs et du blé de Mexico). Les croisements de variétés conservées à la CIMMYT ont permis d’obtenir de nouvelles variétés de maïs résistantes à la sécheresse, offrant un meilleur rendement que les espèces traditionnelles, et cela même dans des sols arides ou peu fertiles.
Les performances de ces nouvelles variétés (de 30 à 40 nouvelles souches chaque année) sont testées directement sur le terrain par les paysans de l’Afrique australe. Les variétés VPO ont été préférées car les semences ont l’avantage, comparativement aux autres
16LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Bruno Bredoux & D
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NOUVELLES & BRÈVES
variétés traditionnelles ou hybrides, de pouvoir être stockées et ressemées d’une année à l’autre sans que leurs caractéristiques et leurs performances ne diminuent. Avec les variétés hybrides ou traditionnelles, les paysans devaient racheter de nouvelles semences tous les ans car ensuite, les semences conservées ne donnaient pas un rendement équivalent à celui de la première année.
Actuellement, de 9 à 12 millions d’hectares de maïs sont cultivés pour la subsistance en Afrique australe. Le projet NSIMA ne couvre cependant qu’un million d’hectares des terres cultivées pour le maïs depuis 1996, date d’origine du projet. La sécurité alimentaire de cette région du monde dépend donc largement de l’expansion et du succès de ce projet. Source : www.sdc.admin.ch/index.php
– B.B.
Irak : Destruction dʼune banque de semences inestimable Washington voulait planter les « semences de la démocratie » en Irak en lançant l’offensive militaire de 2003. En réalité, le véritable trésor semencier irakien n’y a pas survécu! Pendant des années, les Irakiens avaient collecté et référencé des échantillons de toutes leurs précieuses variétés naturelles dans une banque nationale de semences située – ironie du sort – à Abu Ghraib, ville tristement célèbre pour sa prison et les tortures qui y ont été infl igées aux détenus par les militaires en 2004. À la suite de l’occupation du site et de divers bombardements, cette inestimable banque de semences a disparu. Source : www.horizons-et-debats.ch/actuel/32_12.htm
Médecine douce : Les « toques pipiques » contre bien des mauxLa bardane (Arctium lappa), communément surnommée « toque pipique » au Québec, est une plante très vigoureuse subsistant sur les terrains incultes, pouvant atteindre de 0,50 à deux mètres de hauteur et dont on utilise surtout les racines. En effet, les méprisées « toques pipiques » traitent bien des maux. En infusion de racines, la bardane débarrasse le corps de ses impuretés. En cataplasme de feuilles fraîches, elle excelle pour traiter les problèmes dermatologiques comme l’acné, les furoncles, les abcès, l’eczéma ou le psoriasis. D’autre part, elle contient une substance hypoglycémiante qui contribue à aider le taux de sucre en cas de diabète.
Elle est également recommandée pour soulager la goutte, la lithiase vésiculaire, les rhumatismes, la sudation excessive et la rougeole. Enfi n, d’après le guide La nature à votre service de l’AFEAS Mauricie, les fl eurs de « toques pepiques (sic) » en infusion seraient excellentes contre l’insuffi sance cardiaque.
Dosages :
En infusion, comptez 30 grammes de racines pour 1/2 litre d’eau. Faire bouillir 3 minutes, puis laisser infuser 10 minutes.
En décoction, faire bouillir 10 grammes de racines dans 750 ml d’eau, laisser réduire d’un tiers, fi ltrer; boire 250 ml tiède avant chaque repas.
En infusion de fl eurs séchées, ébouillanter une poignée de ces fl eurs par pinte d’eau, infuser pendant 20 minutes, laisser refroidir et fi ltrer; boire froid.
Sources : www.lepetitherboriste.net et La nature à votre service, AFEAS Mauricie éditeur.
– B.B. Phot
o : V
IPNOUVELLES & BRÈVES
18LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Fred LeducTRUCS & ASTUCES
Contrairement à la
plupart des jardiniers, je
traite mes plantes d’intérieur
— en fait, toutes
mes plantes — sans
ménagement. Je veux
des plantes robustes
qui ne m’en demandent
pas beaucoup. Pour moi,
la plante parfaite est celle que
je peux oublier pendant des mois
et qui, quand j’y reviens, a l’air d’avoir reçu des soins attentifs
ininterrompus. Lorsque est venu le temps d’obtenir de nouvelles
plantes, je veux le genre de plante dont on peut couper un bout, le
jeter par terre et piler dessus, et ce bout de plante prendra vie. Je
veux aussi une plante assez résistante
pour faire face à toutes les conditions
météorologiques, qu’il fasse froid,
chaud, humide, sec, peu importe,
et que les insectes détestent. J’en
demande beaucoup, mais j’ai trouvé tout un groupe de plantes
qui me convient parfaitement : les cactus.
Il existe environ 8000 cactus différents, de
toutes les formes et de toutes les grandeurs. Les
formes uniques de certains cactus peuvent être
très spectaculaires. Le plus souvent, les cactus
croissent si lentement qu’ils garderont la même
apparence pour plusieurs années : il est donc
facile de créer une présentation permanente. Il
existe également bien des cactus qui croissent
à un rythme plus rapide, et certains peuvent
pousser de 30 centimètres en une seule année!
Certains sont également très fragiles et ne
peuvent tolérer d’être maltraités.
Il est facile de cultivar un magnifi que cactus qui vous donne
des airs de jardinier émérite. La plupart des cactus
requièrent si peu de soins que je dois inscrire
une note au calendrier pour me rappeler de
les nourrir. Le plus grand problème avec les
cactus est l’arrosage surabondant. Je n’arrose
pas mes cactus de décembre à mars et si l’un
d’entre eux meurt, je me dis qu’il n’était pas fait
pour moi. Après des années de ce régime, j’ai une
collection de plantes qui s’occupent d’elles-mêmes
et qui me donnent l’air d’un jardinier doué!
Voici certaines des plantes qui se sont retrouvées sur ma liste
de plantes robustes :
L’Echinocereus adustus, de
la famille des cactus arc-
en-ciel ou échinocierges,
est mon préféré pour la
propagation. Il produit
de nombreux rejets. Il
vous sera facile de vous
procurer un échinocierge
mature dans un pot de 10 à
15 centimètres et qui peut
avoir plus de 40 rejets
pour moins de 20 dollars.
Pour obtenir de nouvelles plantes, vous n’avez qu’à séparer les
rejets et à laisser la blessure guérir au soleil direct de deux à
trois jours. Vous pouvez ensuite les planter dans un mélange de
terreau pour cactus ou
tous les placer debout
dans un pot vide; au
bout de quatre à six
semaines, ils auront
développé des racines. Vous pouvez également attendre jusqu’à
six mois avant de les planter. Si vous ne les plantez pas dans
les trois semaines après la récolte, cependant,
gardez-les à l’ombre.
Cette plante convient parfaitement au novice.
Pour un professeur, elle devient un projet scolaire
intéressant et peu onéreux, produisant facilement
de 25 à 50 plantes dans un espace restreint.
Pour ses formes uniques et étranges, mon préféré
est l’Opuntia monacantha ‘Variegata’. J’en ai
plusieurs qui sont simplement bizarres. On peut
voir du rose, du jaune et du vert sur la même
branche.
MA PLANTE PARFAITE
PAR FRED LEDUC
Echinocereus adustus (échinocierges)
IL EXISTE ENVIRON 8000 CACTUS DIFFÉRENTS, DE TOUTES LES FORMES ET DE TOUTES LES GRANDEURS.
Opuntia monacantha ‘Variegata’
Phot
os :
Fred
Led
ucTRUCS & ASTUCES
Pour faire de nouvelles plantes, coupez une branche, laissez la
blessure guérir au soleil pour quelques jours et plantez dans un
mélange de terreau pour cactus.
Le meilleur cactus pour la croissance
rapide est sans contredit le Trichocereus
Peruvianus, qui croît souvent de plus
de 30 centimètres par an. Mon record
personnel est de 45 centimètres de
croissance en une saison. Dans la nature,
ce cactus peut atteindre les six mètres.
Tout près derrière vient le San Pedro
(Trichocereus Panchanoi), qui croît
souvent de près de 30 centimètres par
an. Ce qui rend ce cactus différent,
ce sont ses épines très petites et peu
piquantes.
Ces deux plantes sont parfaites pour les
greffes, qui permettent d’accélérer la
croissance des autres variétés jusqu’à dix
fois. Pour multiplier ces cactus, vous pouvez procéder comme
avec les précédents. Coupez-en un bout, laissez la blessure
guérir et plantez.
Toutes les plantes mentionnées ici sont des dures de dures. Elles
peuvent supporter le froid, jusqu’au point de congélation, et la
plupart des Trichocereus resistant jusqu’à -5°C. On peut induire
la dormance chez toutes ces plantes en les entreposant à une
température de 5°C sans eau ni lumière pour au moins trois
mois. Lorsque vous entreposez des plantes, il est crucial d’avoir
une température entre 3 et 5°C.
SOINS ET LUMIÈRE Un éclairage fort est essentiel aux cactus en croissance.
L’éclairage ne doit pas nécessairement être un ensoleillement
direct, mais quatre heures d’éclairage puissant par jour au moins
sont requises.
SOINS, ALIMENTATION ET ARROSAGELa meilleure croissance se produira avec un apport en engrais
et en eau régulier durant la saison de croissance. N’arrosez vos
cactus que lorsque le quart du haut du pot est sec; si votre pot
est haut de 10 centimètres, vous devez attendre que les premiers
2,5 centimètres du terreau soient desséchés avant d’arroser.
Vous obtiendrez de bons résultats en utilisant un engrais soluble
15-30-15 à demi-concentration toutes les deux semaines durant
la saison de croissance.
Si vous avez besoin d’être sans cesse actif dans votre jardin,
ces plantes ne vous satisferont pas, et vous devriez essayer les
orchidées ou un autre type de plantes. Si, toutefois, comme
la plupart d’entre nous, vous manquez toujours de temps, les
cactus sont la solution!
Cactus San Pedro
Opuntia monacantha ‘Variegata’ vu de près
Opuntia monacantha ‘Variegata’ et cactus San Pedro
20LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
TRUCS & ASTUCES
Choisissez des plantes vigoureuses et saines. Lorsque vous
magasinez des plantes en pots, cherchez des plantes à l’apparence
vigoureuse ayant un feuillage bien développé. Évitez les plantes
dont les racines poussent à travers le fond du contenant. Entreposez
les plantes à l’ombre jusqu’à la plantation, et arrosez-les chaque
jour jusqu’à ce que vous les enleviez de leurs pots.
Évitez les engrais, sauf un engrais à libération prolongée, lors de la
plantation, qui n’endommagera pas les racines. Faites une nouvelle
application d’engrais uniquement lorsque les plantes ont été mises
en terre depuis trois ou quatre semaines, et n’utilisez alors qu’un
engrais organique.
Espacez les plantes suffisamment pour leur taille à maturité
et leur hauteur, afi n de réduire la compétition pour l’espace et
l’humidité et pour réduire la nécessité de l’élagage. Il faut fournir
ces soins d’espacement pour donner un air naturel aux plantes
indigènes.
Plantez dès que possible. Planifi ez de faire la mise en terre aussitôt
que possible après l’achat des plantes afi n d’éviter que la masse
racinaire ne se dessèche. Avant la plantation, remplissez d’eau le
contenant plusieurs fois afi n de garder humide la masse racinaire.
Enlevez la plante de son contenant. Si le contenant est en métal,
coupez ses côtés juste avant la plantation. S’il est en plastique,
retournez-le et donnez un coup, avec le côté, sur une surface dure,
afi n de permettre aux racines de se glisser hors du pot. Manipulez
la plante par ses racines, et non par sa tige, pour prévenir les
dommages aux racines.
Préparez un trou de la bonne grandeur. Creusez un trou, pour les
nouvelles plantes, qui soit au moins trois fois plus large que la masse
racinaire, avec des côtés en pentes. Ne creusez le trou qu’aussi profond
que la masse racinaire. Dans un sol argileux, il vaut mieux ameubler
le sol tout autour de la plante, jusqu’à son point d’égouttement.
Remplissez le trou d’eau
afi n d’humidifi er le sol
environnant avant la
plantation. Si l’eau ne se
draine pas en une heure
ou deux, faites un drain
cheminée au centre du
trou, à une profondeur
de deux mètres, pour
améliorer le drainage.
Préparez le sol pour les plantes non indigènes. Mélangez la terre
sortie du trou avec 2/3 du terreau et 1/3 de mélange de remplissage.
Placez le mélange sous et autour de la plante. Compactez le sol
autour de la masse racinaire. Faites couler de l’eau dans le mélange
en remplissant les côtés afi n d’éliminer les poches d’air. Une fois
la terrer en place, remplissez le trou jusqu’au dessus des racines.
Pour les plantes indigènes, remplissez avec la terre existante,
puis placez une couche de
paillis organique de 5 à 10
centimètres d’épaisseur.
Bâtissez un bassin
pouvant contenir au
moins huit centimètres
d’eau. Faites un fossé autour
du trou de plantation, deux
fois plus gros que la masse
racinaire, avant d’y placer
de l’eau.
(Source : site Web de la Zone de l’eau de la vallée de Coachella – www.cvwd.org, extrait de l’article « Lush and Effi cient: A guide to Coachella Valley landscaping », reproduit avec la permission de l’auteur.)
Notions de jardinage :Notions de jardinage :Suivez ces étapes pour Suivez ces étapes pour réussir vos plantationsréussir vos plantations
Par Jesse Ruiz (Coachella Valley Water District)Par Jesse Ruiz (Coachella Valley Water District)
Gauche : Jardin oasis de piscine – Palmiers à l’horizon: Bougainvillée (rouge, à l’arrière), Roses (à gauche, devant), Cercidium fl oridum (arbre à l’avant à gauche), Citrus (à droite à l’arrière).
Photos : Robert Keeran & CV
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Magazine expédié directement chez vous!
Pour l’amour du jardinage intérieur!Jardiner à l’intérieur, ce n’est pas seulement materner quelques cactus dans son salon, c’est aussi produire des tomates, des fraises ou des laitues en quantité industrielle. Voilà la clé de voûte de
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NUMÉRO 1 - JANVIER 2006NUMÉRO 2 - MARS 2006NUMÉRO 3 - MAI 2006NUMÉRO 4 - JUILLET 2006
NUMÉRO 6 - NOVEMBRE 2006NUMÉRO 5 - SEPTEMBRE 2006
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VOL. 2 No. 2 - MARS 2007VOL. 2 No. 1 - JANVIER 2007
VOL. 2 No. 3 - MAI 2007
Photos:RobertKeeran&
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22LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : GP Technology, Sunleaves, Ecosystem
, W
.S. & D
.R.
INDUSTRIE
A) PLATEAUX FLUX ET REFLUX
Les tables à fl ux et refl ux ou tables à marée ont été conçues pour
retirer la solution nutritive du substrat à l’aide de cannelures
qui retirent l’eau du substrat. L’eau stagne sur des surfaces
planes, et les racines reposent dans une fl aque. Comme la
cannelure de drainage est en pente, l’eau se retire du substrat,
ce qui procure davantage d’oxygène au système racinaire.
Protégez les racines de la lumière : elles ne vont pas ensemble. Si
vous bloquez la lumière, vous augmentez l’humidité au niveau des
racines. Comme la masse racinaire de sèche pas, elle peut prendre
de l’expansion en cherchant à se nourrir. Plus de racines signifi ent
une plante plus grosse et plus saine. C’est un excellent système
pour l’aéroponie. Vous n’avez qu’à percer des trous dans
la plaque du haut et à insérer des tubes de brumisation.
On peut également l’utiliser pour la technique de culture
sur fi lm nutritif : vous n’avez qu’à pencher la table et à
verser l’eau à un bout, l’eau s’accumulant à l’autre bout.
Chaque système complet est vendu comprenant un plateau
fl ux et refl ux, un drain, un raccord de remplissage, des tuyaux, une
pompe, un réservoir et du substrat de culture. Vous pourriez avoir
besoin d’un plus grand réservoir pour un plus grand volume d’eau
(des modèles de 160 ou de 240 litres sont disponibles).
B) L’ECOSYSTEM
Voir en page 28 l’article sur ce système.
LE JARDINAGE HYDROPONIQUE ET AÉROPONIQUE
PAR W.S.
I – JARDINAGE HYDROPONIQUE
Qu’est-ce que l’hydroponie? C’est l’eau qui travaille pour vous! La culture hydroponique consiste à garder le système racinaire humide avec une solution d’eau enrichie qui contient les éléments minéraux nécessaires à la croissance végétale.
Cela peut être fait avec ou sans substrat de culture. Si vous utilisez un substrat, il devrait être inerte et avoir un pH neutre afi n de ne pas causer d’interférence avec les éléments minéraux fournis aux plantes. Si vous remplacez la solution nutritive régulièrement, le taux de croissance et le rendement seront plus élevés en hydroponie.
En hydroponie, une nouvelle solution nutritive est constamment livrée au substrat de croissance, lessivant l’ancienne solution et amenant de nouveaux éléments minéraux aux racines. Plus la solution nutritive est remplacée fréquemment, plus la croissance sera saine. Dès que la solution entre en contact avec les racines, les éléments minéraux qui ont été dissous dans l’eau commencent à être absorbés. Si vous enlevez complètement l’ancienne solution nutritive et faites une nouvelle solution, vous
verrez la croissance accélérer. Si vous utilisez la même solution, vous verrez chaque jour la croissance ralentir peu à peu. Remplacez la solution, et la vitesse de la croissance augmentera de nouveau. Après trois ou quatre jours, vous constaterez un ralentissement. En général, il ne faut pas donner aux plantes la même solution pour plus de quatre jours. Lorsque vous ajoutez du liquide à une solution nutritive, n’utilisez que de l’eau plate au pH ajusté. N’utilisez pas de solution nutritive, même diluée, pour augmenter le volume de la solution du réservoir. En remplaçant la solution nutritive souvent, nous avons la chance de cultiver des plants plus rapprochés. Cela nous donne également des plants plus sains, plus grands et des groupes de fl eurs qui poussent plus rapidement : nous utilisons donc au mieux notre espace de culture.
SYSTÈMES HYDROPONIQUES
Garden of Ease de Sunleaves
Phot
os :
Euro
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ega
Gar
den
& D
.R.
INDUSTRIE
C) JARDIN COLISEUM
Pourquoi cultiver sur le plat quand vous pouvez faire meilleur
usage de l’espace avec ce jardin, le Coliseum? Il utilise la
lumière au mieux. Il ne nécessite aucun réfl ecteur, puisque
la lumière y est emprisonnée. Le Coliseum est cylindrique,
sans recoin dans l’ombre. Toutes les plantes reçoivent la
même quantité de lumière.
Chaque unité mesure 104 cm de haut et 170 de large,
sur cinq niveaux. On offre également le Coliseum
à deux niveaux, de 40 centimètres. Le Coliseum
est vendu avec sa plomberie et prêt à être utilisé. Il
contient des tuyaux de drain spéciaux qui font que
lorsque l’on installe les systèmes les uns par-dessus
les autres, la solution nutritive donnée à l’unité du
haut ne contamine pas l’unité du bas. Remplissez d’un
mélange moitié vermiculite, moitié perlite (non inclus).
Chacune des sections du Coliseum devrait être éclairée
par une lampe de 1000 watts à refroidissement par
air. Nourrissez vos plantes deux fois par jour pendant
cinq minutes et n’utilisez la solution nutritive qu’une
fois, en drainant l’excédant. Chaque section du
Coliseum est vendue avec sa plomberie et jusqu’à
75 emplacements de culture où installer vos pots
NFT. Tous les trous sont prépercés.
Le Coliseum est offert en deux modèles : à cinq
niveaux (104 par 170 cm) ou à deux niveau (40 x 170 cm). Il est
livré avec un réservoir en fer à cheval de 30 gallons (18 x 170 cm),
des paniers de 7,6 cm et une lampe à refroidissement par air de
104 cm. Les unités peuvent être empilées.
D) SYSTÈME ROTATIF BONZAÏ – 96, 240 ET 360
EMPLACEMENTS
Le système rotatif Bonzaï est un jardin en rotation
continue où les plantes bougent autour de la source
lumineuse. Avec une rotation complète par heure,
vos plantes ne tomberont pas de la roue de culture.
La rotation du système Bonzaï crée des plantes plus
courtes et plus fortes. Selon un utilisateur satisfait, « Le
Bonzaï est en fait un système hydroponique à fl ux et refl ux
sur les stéroïdes. » Il existe trois modèles différents, accommodant
96, 240 ou 360 plantes. Il faut environ deux heures pour installer
le système et les plantes.
E) LE JARDIN AUTOMATISÉ ROTOGRO (J.G.)
Le jardin Rotogro est un système à fl ux et refl ux. Les plantes sont
insérées dans des cubes de laine de roche qui sont fi xés aux plateaux
à drainage rapide. Le jardin est motorisé et les plateaux tournent
24 heures par jour autour de deux lampes DHI fi xées au centre. Les
plateaux font une rotation complète en environ une heure. Une
pompe fi xée au fond du réservoir principal s’active et remplit le
réservoir du haut au niveau choisi. Les plateaux à drainage
rapide passent par le mélange de solution nutritive,
nourrissant ainsi les plantes. Une fois toutes les plantes
nourries, la pompe s’arrête, laissant la solution nutritive
retourner au réservoir principal. Le système Rotogro utilise
un tiers de l’espace et de l’énergie des tables à marée
traditionnelles. Il en existe deux modèles : celui de 122 cm
pouvant contenir 240 plantes et celui de 122 cm pouvant
contenir 312 plantes.
F) LE VOLKSGARDEN™ D’OMEGA GARDEN™ INC.
Le Volksgarden™ est un nouveau système en plastique de l’entreprise
Omega Garden™. Il est fait de plastique moulé, et les autres
éléments de la structure sont faits d’acier recouvert d’un revêtement
en poudre. Le cylindre est commandé par chaîne et effectue des
rotations continues, mettant environ 45 minutes pour une rotation
complète. Le Volksgarden™ est conçu pour accueillir des cubes de
substrats de 7,6 cm et peut recevoir jusqu’à 80 plantes.
Ce nouveau système à une seule lampe comprend :
- Cylindre en plastique en un morceau;
- Porteurs individuels de substrat en plastique;
- Moteur et pompe;
- Boîtier de lampe en verre;
- Plateau d’alimentation en acier inoxydable;
- Support en acier recouvert d’un revêtement
en poudre;
- (Lampe et réservoir non compris);
- S’assemble en quelques minutes – facile à
utiliser;
- Dimensions : 130 cm de longueur, 81 cm de profondeur, 162 cm
de hauteur.
G) LE JARDIN ROTATIF GI-GROW (C.A.)
Cet appareil injecte la quantité exacte de liquide requise
par site de croissance. Les plateaux sont faits d’acier
inoxydable ultra-résistant. À l’opposé des plateaux de
plastique, ces plateaux ne brisent pas, et n’émettent
aucun contaminant. On peut passer de 144 à 240 ou
à 336 plantes en achetant un ensemble additionnel de
plateaux et d’accessoires en utilisant le même cadre. La
lampe n’est pas réfl échie, ce qui la rend plus effi cace.
La rotation fonctionne avec des lampes HPS ou MH de
400, 600 ou 1000 watts. La chaleur est évacuée à travers
un tube de verre qui prévient la déshydratation des plantes et la
brûlure du bout de leurs feuilles.
H) LE MULTI GARDEN DE B&B HYDROPONICS GARDENS
Le Multi Garden est fait de seaux de plastique, de paniers en
treillis, de tuyaux et de substrat de culture. Il peut contenir deux
grosseurs différentes de drains et une quantité variable de substrat
de culture; son prix est donc variable. Le Multi Garden existe depuis
s
23Le jardinier d’intérieur VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Grow
World, Chiang M
ai University, A
ero Rooter & W
.S.INDUSTRIE
20 ans et sera toujours un favori des amoureux
de l’hydroponie.
Le seau du bas (B et C) sert de réservoir, contenant
environ 10 litres de solution nutritive par plante.
Le panier du haut contient votre substrat de
culture favori. Les seaux du bas sont reliés par
un anneau jumelé à des pièces en T de 1,3 cm, des angles de 90
degrés de 1,3 cm ou, pour plus de débit d’eau, par des raccords de
drain de 2,9 cm (E) des deux côtés du seau. Tous les paniers du haut
ont une ligne de raccord et de plus petits tuyaux qui fournissent la
solution nutritive à chaque plante.
Le Multi Garden est vendu complet et prêt à utiliser. Il est parfait
pour de grandes plantes. Le centre de contrôle (A) vous donne
accès à la pompe et à la solution nutritive. Le module d’expansion
(B) sert pour chaque plante que vous désirez. L’unité de la fi n (C)
complète le système avec la dernière plante. Choisissez une pompe
qui fournira un débit suffi sant pour livrer la solution nutritive au
dernier seau. Le système fournit 30 centimètres entre les seaux,
mais si vous souhaitez plus d’espace, achetez plus de tuyaux. Je
vous recommande d’utiliser les raccords de drain de 2,9 cm pour
des années de jardinage sans tracas. Remplacez la solution nutritive
tous les quatre jours pour de meilleurs résultats.
I) LES RÉSERVOIRS DE B&B HYDROPONICS
GARDENS
Tous nos réservoirs ont des couvercles dans lesquels
on peut percer des trous pour insérer des paniers en
treillis. Cela donnera un excellent système goutte-
à-goutte, car le réservoir entrepose la solution
nutritive et son couvercle tient les plantes.
Ce système est parfait pour la culture
en placard, car les réservoirs mesurent
60 cm sur 1,2 m, 90 cm sur 1,2 m et 1,2
m sur 1,2 m. Placez-les ensemble selon vos besoins.
J) JARDINS-RÉSERVOIRS COMPLETS
Différentes entreprises offrent différents modèles (Highlander de
Hi-Tech Grow Systems, Coolkast de Grow World, Casa Box de Casa
Grow, etc.) de jardins-réservoirs complets. Ils utilisent une lampe
HPS de 600 watts installé sous une monture à refroidissement par
air, et offrent de l’espace pour 16 plantes. Le réservoir est placé
sous le système, fournissant un accès facile à la solution nutritive.
Le système a son propre système
de ventilation, apportant
du dioxyde de carbone aux
plantes. Le fi ltre au charbon est
derrière le système, purifi ant
l’air de la chambre de culture.
Ajoutez un régulateur de CO2
pour augmenter les taux de
CO2 du jardin et obtenir des rendements
incroyables. C’est si facile que les élèves
du primaire utilisent ces systèmes pour les
expo-sciences et obtiennent d’excellents
légumes et d’excellentes notes. Si vous
rencontrez un problème avec votre
jardin, n’attendez pas que le problème
soit grave et sans retour : demandez de
l’aide dès que vous remarquez le problème.
II – JARDINAGE AÉROPONIQUE Qu’est-ce que l’aéroponie? C’est la pulvérisation des gouttelettes d’eau. La solution nutritive, c’est-à-dire l’eau, est pompée
sous pression à travers une petite ouverture, ce qui ajoute à la pression, que l’on force contre un panneau, explosant l’eau en minuscules gouttelettes. Plus les gouttes sont petites, mieux c’est. Une fois l’eau pulvérisée en brouillard, l’air et l’eau sont absorbés beaucoup plus rapidement par les plantes.
L’aéroponie est une catégorie d’hydroponie où les racines de la plante sont suspendues dans un brouillard de solution nutritive, et où ces racines ne sont jamais dans l’eau. Comme les racines sont baignées dans une eau bien oxygénée et riche en nutriments, elles ne pourriront pas. En terreau, trouver le bon mélange d’air et d’eau a toujours été un problème. Lorsque vous arrosez le terreau, il est habituellement trempé de solution et d’eau, qui remplissent toutes les poches d’eau
sous la surface du terreau. Lorsque le terreau sèche, le mélange d’air et d’eau s’améliore, mais bientôt, en quelques heures, l’air remplace l’eau et le terreau se dessèche, et la croissance végétale ralentit.
Lorsque les éléments minéraux idéaux ont été dissous dans l’eau avec suffi samment d’oxygène, les plantes n’ont pas à étendre leurs racines pour chercher ces éléments, ce qui leur permet de se concentrer sur la croissance et la fl oraison ou le développement de fruits. Le terreau ne permet au mélange idéal d’être disponible que pour une période très courte avant de retourner vers l’un des extrêmes, trop humide ou trop sec. En aéroponie, cette condition idéale peut être atteinte de la plantule ou de la bouture jusqu’à la fi n de la vie de la plante.
Phot
os :
W.S
., F.
H.D
. & D
.R.
II BIS – JARDINAGE AIROPONIQUE
Qu’est-ce que l’airoponie? Des nébuliseurs ultrasoniques qui diffusent des nutriments. L’airoponie est une variante de
l’aéroponie : « Cette technique emploie des nébuliseurs ultrasoniques au lieu de pulvérisateurs pour fournir la solutionnutritive. Cette technique est plus effi cace que l’aéroponie. Les racines se trouvent réellement suspendues
dans les airs. Cela encourage le développement d’une masse racinaire saine, alors qu’en aéroponie traditionnelle, les racines peuvent se lier et se prendre » (extrait de http://en.wikipedia.org/wiki/Aeroponics). Directopedia fournit une autre défi nition : « L’aéroponie est la classe d’hydroponie où les racines de la plante sont suspendues dans un brouillard riche en solution nutritive. Les techniques aéroponiques traditionnelles utilisent des pompes et des pulvérisateurs que l’on retrouve habituellement dans les systèmes à micro-irrigation, alors que les techniques à la fi ne pointe (airoponie) utilisent des nébuliseurs ultrasoniques qui transforment la solution nutritive en brouillard extrêmement fi n. »
Les brumisateurs ultrasoniques sont la nouvelle méthode d’airoponie. Certains suggèrent de combiner les brumisateurs aux systèmes aéroponiques habituels pour obtenir les mêmes résultats. Une autre différence entre l’airoponie et l’aéroponie est que, dans le cas de l’airoponie, les racines se meuvent sous l’impulsion du nébuliseur ultrasonique, alors qu’en aéroponie, les racines sont inertes et simplement suspendues dans le brouillard de solution nutritive fourni par le système choisi. En airoponie, les gouttelettes doivent être inférieures à 0,1 micron pour fertiliser les racines, et on court toujours le risque qu’une si petite goutte s’évapore avant d’atteindre sa cible. En comparaison, les systèmes aéroponiques acceptent des gouttes de cinq microns.
SYSTÈMES AÉROPONIQUES
A) SYSTÈMES PIPE DREAMS BALCONY,
PIPE DREAMS WALL GARDEN, PIPE
DREAMS MINI 32, PIPE DREAMS V 96,
PIPE DREAMS 192
Les systèmes aéroponiques de Pipe Dreams sont faits de
matériaux de qualité, y compris une injection de titane dans
les tubes de culture, ce qui recouvre l’intérieur des tubes de
titane et arrête les spores de champignons qui se reproduisent
de culture en culture. Les systèmes sont vendus avec un
support unique qui place les tubes de culture en escalier, ce
qui permet au jardinier de mieux utiliser son espace. Ils sont
vendus prêts à être utilisés : tous les systèmes comprennent
des tubes de culture, une pompe aéroponique, un réservoir,
un support, les raccords de plomberie, les brumisateurs, une
minuterie pour l’eau, des paniers en treillis, les tuyaux et un
manuel d’instructions. Ils sont emballés dans des boîtes de
INDUSTRIE
Photos : W.S.
INDUSTRIE
A) TUYAUX ET RACCORDS
La plupart des magasins hydroponiques tiennent en stock toutes sortes de
tuyaux et de raccords, des tuyaux de
0,16 cm à ceux de 5 cm, les raccords
pour relier un tuyau à un autre ou à
un système hydroponique. Laissez les
employés vous aider avec vos besoins
en plomberie.
Une pompe fera monter l’eau à travers les
tuyaux jusqu’à la salle de culture. En utilisant
des adaptateurs, on peut joindre deux tuyaux
de grosseurs différentes (A). pour que l’eau
retourne à la pompe, on joint deux raccords
au contenant et on attache les tuyaux aux
raccords (B). Si vous avez besoin de plus d’eau dans le système, comme
pour un système à fl ux et refl ux, joignez les raccords.
B) GOUTTEURS
La quantité d’eau qui est versée sur le substrat peut être
contrôlée par des goutteurs. On trouve des goutteurs avec
différents taux d’écoulement, et on peut les utiliser sur de
longs tuyaux pour d’assurer d’envoyer une quantité égale de
liquide à chaque plante, de la première à la dernière.
C) POMPES À EAU
On utilise les pompes à eau pour déplacer l’eau du réservoir
à la salle de culture ou au rebut. Il existe différents types et
différentes grandeurs de pompes à eau. Certaines pompes
ont un débit de 90 gallons; d’autres peuvent vous fournir
plus de pression que la plomberie de votre maison.
carton pour un transport facile. L’installation
demande quelques heures, puis les systèmes
sont prêts. Je vous conseille d’ajouter une demi-
dose de Aroma Formula de Growing Edge
Technologies.
B) JARDIN AÉROPONIQUE SINGLE MULTI
Vous n’avez besoin que de quelques grosses plantes? Voici le système
pour vous. L’air pousse la solution nutritive à la chambre de culture,
donnant vie et oxygène dissous à la solution nutritive. C’est le type
de système que l’on recommande depuis longtemps aux écoliers
qui veulent réaliser des projets pour l’école. Un père est récemment
passé, cherchant un système abordable pour un projet scolaire à
faire à la maison par sa fi lle. Elle a fi ni par représenter Ottawa à la
Toronto School Fair. C’est un excellent système, qui vous procurera des
années de plaisir.
C) GROW TUBE
Le Grow Tube est un jardin vertical qui vous permet d’installer
autant de Grow Tubes que vous le souhaitez dans votre salle de
culture. Vissez les crochets fermés au plafond et suspendez les
tubes. Placez-les où vous voulez, dans n’importe quelle forme.
Chaque tube peut accueillir 16 plantes et possède un rebord
spécial empêchant le plastique de couper la tige des plantes.
Utilisez une bonne pompe pour soulever la solution nutritive
jusqu’en haut des tubes. Reliez le dessous des tubes à un tuyau fl exible
de 2,9 centimètres et laissez la solution retourner au réservoir.
Dans ces Grow Tubes, on peut cultiver des fraises, de la laitue, des herbes
ou des fl eurs. Utilisez-les sur le côté d’une maison de ville pour obtenir
un jardin à haut rendement et profi ter de votre cour. On peut les utiliser
pour diviser l’espace de bureau : amenez un peu de beauté au travail! Les
tubes sont vendus seuls : il vous faut choisir le substrat (schiste expansé,
billes d’argile), la pompe, le réservoir, les adaptateurs et les tuyaux, qui
sont vendus séparément.
D) SYSTÈME À AUGE
Le Trough System est parfait pour la culture de petites plantes. Deux
plants aux 30 centimètres, placées aussi loin ou aussi proche l’une de
l’autre que nécessaire. Pour en faire un système au goutte-à-goutte,
ajoutez un tuyau et des lignes de couvert à chaque plant, ou utilisez la
technique de culture sur fi lm nutritif : placez les unités en pente, environ
tous les deux centimètres sur 1,5 mètre, et nourrissez
à partir du côté le plus élevé, en permettant aux
racines de tremper dans un à deux centimètres de
solution nutritive enrichie.
Le Trough Garden peut même être utilisé en
airoponie : il suffi t de percer des trous dans
le dessus entre chaque plante et d’utiliser
une pompe plus puissante avec des têtes de
brumisateur. C’est un système versatile, qui vous
permet de le confi gurer selon vos besoins.
Pièces disponibles : auges de trois mètres, couvercles de 30 cm, paniers
de 7,6 cm, bouchons de fi n d’auge et couvercles de trous. À y ajouter :
réservoir, pompes, tuyaux, têtes de brumisateur, raccords de drain,
œillets et pièces en T à 90 degrés.
III – LE MOUVEMENT DE L’AIR ET DE L’EAU
Comme je l’ai mentionné au tout début, l’hydroponie, c’est l’eau qui travaille pour vous. Si vous voulez qu’elle le fasse, il vous faudra entreposer une quantité d’eau dans un réservoir et joindre les pompes, les raccords, les tuyaux, le réservoir et le jardin ou le système. Il peut être diffi cile de trouver des raccords sans fuite et des méthodes pour joindre différents tuyaux.
26LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Table à marée
Émetteur
Pompe à eau
Phot
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D) POMPE À AIR, PIERRE À AIR, RIDEAU D’AIR
Les pompes à air sont utilisées pour pomper de l’air dans l’eau afi n
d’enrichir celle-ci en oxygène dissous. Il existe trois façons d’enrichir
l’eau d’oxygène :
1 – Utiliser des pompes à air et des pierres
à air. Les pierres à air réduisent l’arrivée
d’air en bulles aussi petites que possible.
Si une grosse bulle et une petite bulle
sont relâchées dans l’eau, lorsqu’elles
briseront la surface, elles ajouteront la
même quantité d’oxygène à l’eau. Nous
pouvons créer beaucoup plus de petites
bulles que de grandes avec le même
équipement. Les pierres à air réduisent l’air en bulles moyennes.
Les rideaux d’air les brisent en petites bulles, sont lavables et ne
brisent pratiquement jamais.
2 – Les pompes à eau, en relevant l’eau et en la forçant à retomber
sur elle-même comme une chute, offrent la meilleure façon
d’ajouter de l’oxygène à l’eau.
3 – On peut utiliser des produits chimiques qui réagissent avec la
matière organique dans l’eau pour créer de l’oxygène chimique (en
utilisant, par exemple, O2 Power de Growing Edge Technologies).
Des tuyaux spéciaux existent qui divisent en quatre ou plus la
direction de l’air (voir les images).
INDUSTRIE
Pompe à air
Pierre à air
Rideaux d’air
Les photographies des systèmes hydroponiques illustrant cet article ont éte prises chez B&B Hydroponics Garden: www.bandhydroponics.com
28LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Stan Daim
onTECHNIQUES
Premier élément :
L’eau descend le long d’une plaque qui pend à la verticale, ce qui
force les nutriments et l’oxygène à descendre et permet à la plante
de s’alimenter plus effi cacement.
Deuxième élément :
Comme les plantes poussent à la verticale, elles doivent constamment
se battre contre la gravité qui les pousse vers le haut et contre les
lampes qui les tirent vers le bas. En se battant constamment, les
plantes deviennent plus vigoureuses et ont tendance à produire
plus de fruits, qui ont un taux de sucre plus élevé.
Troisième élément :
La chambre de culture circulaire de
l’Écosystem permet une utilisation maximale
de la lumière. Augmentez la capacité du
système en utilisant deux ampoules de
1000 watts et un déplacement d’air d’au
moins 800 pieds cubes à la minute. Plus
d’oxygène passe par le système, plus vos
plantes absorberont de CO2, ce qui vous
donne une récolte plus abondante.
• Plus d’oxygène = plus de CO2;
• 1000 watts = plus de lumens;
• Vous permet d’augmenter les taux de NPK;
• CO2 + éclairage + NPK = système plus performant;
• Qualité + quantité = rentabilité.
Quatrième élément :
Deux façons d’irriguer l’Écosystem :
• La façon économique : remplissez la base du système avec de
l’eau. Ajustez le pH et les ppm. Ajoutez du Grozyme. Insallez la
pompe sur la minuterie. Arrosez pendant une demi-heure toutes
les trios heures lorsque les lampes sont allumées. Remplacez
l’eau chaque semaine ou, ce qui est préférable, tous les trois
jours. Videz complètement le réservoir. Enlevez tout résidu.
Remplissez-le à nouveau.
• La façon sens unique : installez un drain au bas du réservoir.
Installez le réservoir externe. Branchez la ligne du couvert de
l’Écosystem à la pompe du réservoir externe, et remplissez celui-
ci d’eau. Ajoutez les engrais et le Grozyme. Ajustez le pH. Arrosez
de 1,5 à 3 minutes à chaque heure. Vous devez verifi er que les
plantes reçoivent suffi samment d’eau. Démarrez la pompe
lorsque l’eau descend le long de la plaque. Arrêtez la pompe.
Cinquième élément :
NPK :
Pendant les premiers jours, la plante aura besoin d’un agent
d’enracinement qui l’aidera également à développer une croissance
vigoureuse. Nous utilisons une enzyme lors de chaque étape. Vous
n’avez qu’à l’ajouter au moment de changer l’eau. Si vous cultivez
des plantes exotiques ou de très grosses plantes, vous devrez utiliser
un produit qui fait cesser la croissance lorsque la taille souhaitée est
atteinte. Nous recommandons l’utilisation d’un agent de fl oraison
lors des deux ou trois dernières semaines. Il faut toujours rincer les
plantes à l’eau claire durant au moins une semaine à la fi n.
Simple, efficace, compact et rentable;
voici six bonnes raisons de choisir
l’Écosystem :
• Nul besoin d’acheter un coûteux équipement pour le CO2;
• Nul besoin d’un système de régulation de la croissance;
• Résultats professionnels, dès la première fois;
• Le premier système hydroponique mathématique qui peut se
placer presque n’importe où : une pièce, un grand placard, une
remise, un garage, au sous-sol, à la
cuisine, etc.;
• La technologie la plus avancée
développée avec l’aide de l’Université
Laval et des HEC de l’Université de
Montréal. Le système le plus simple
et le plus effi cace disponible;
• Pour obtenir les mêmes résultats en
utilisant un autre système, il faudrait
trois fois plus d’espace.
Avec l’Écosystem, vous sauvez du temps et récoltez d’excellents
résultats. Pour plus d’information, visitez www.ecosystemonline.com.
Cinq éléments pour un jardinage amélioré
dans un Écosystem bien utilisé Par Réjean
Phot
os :
Écos
yste
mGALERIE
ÉCOSYSTEM EN PHOTOS PAR RÉJEAN
Des bettes et du persil.
Des pensées et du persil plat.
Des fi nes herbes prospèrent dans l’ÉcoSystème.
30LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Om
ega Gardens™
GALERIE
Échantillons de pois cultivés dans le jardin Omega.
Laitue rouge Révolution dans le jardin OmegaPois dans le jardin Omega.
LES JARDINS OMEGA EN PHOTOS PAR TED MARCHILDON
31LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Phot
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dens
™GALERIE
La photo du haut montre des bettes Komatsuna et celles du bas montrent des bettes à cardes. Elles sont dans le jardin Omega 10001 en acier inoxydable.
Photos : Om
ega Gardens™
GALERIE
L’agriculture urbaine est maintenant possible grâce au caroussel vertical Omega.
Bas :Cette photo est ce que j’appelle mon idée « au milieu de la rue », et c’est ma réponse à la consommation de pétrole. Quand le transport des aliments sur de longues distances sera trop coûteux, nous pourrons convertir les rues en fermes — sur l’image, on voit l’électricité, l’eau, les bouches à nourrir et les travailleurs. Mes calculs me disent qu’on peut nourrir trois personnes avec chaque pied linéaire de route convertie. Avec moins de 10% des routes, donc, on peut nourrir la banlieue, couper les émissions de gaz à effet de serre, accroître la sécurité alimentaire, la diversité économique et régler plusieurs enjeux sociaux. Au centre-ville, on pourrait bâtir en hauteur et faire des fermes verticales en empilant les systèmes les uns sur les autres. Visitez le site www.verticalfarm.com de l’Université Columbia.
Bettes à cardes dans le Volksgarden.
Phot
os :
Om
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Gar
dens
™GALERIE
Haut : Une variété de laitue frisée rouge appelée Révolution dans le Volksgarden.
Droite: Jardinage urbain avec le caroussel Omega
Pour en savoir plus au sujet des jardins Omega, visitez : www.omegagarden.com.
Pour plus d'information et pour commander, contact: 1.888.747.4769 604.882.7699
visite notre site Web au:www.grotek.net
Re plantes avecplantes aveclisez vosTMTM
Photos : Jim G
all
LE JARDIN ROTOGRO EN PHOTOSPar Jim Gall
LAITUE ET BASILIC CULTIVÉS DANS LE JARDIN ROTATIF ROTOGRO.
Pour en savoir plus sur le jardin rotatif Rotogro, consultez
notre article dans le Jardinier d’Intérieur, Vol.1, Numéro 6,
page 32 ou visitez www.rotogro.com (info@rotogro.com).
GALLERIE
38LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Am
erican Agriculture &
D.R
.TECHNIQUES
Je n’ai jamais eu besoin de ces
produits jusqu’à il y a quelques
années. Après être passé à une
nouvelle méthode de clonage, j’ai
découvert que les plantes avaient
davantage tendance à se fl étrir.
J’ai décidé d’essayer deux des
produits les plus populaires contre
la fl étrissure.
Pendant plusieurs années, j’ai choisi, pour mes clones, les systèmes
de clonage aéroponiques. Cette méthode n’utilisait pas de dôme
préservant l’humidité, donc les plantes étaient toujours adaptées
au climat ambiant. La culture aéroponique est un style hybride
d’hydroponie, l’une des meilleures méthodes, mais qui peut
s’avérer diffi cile. Il y a plusieurs systèmes de clonage aéroponique
sur le marché, et la plupart donnent des résultats équivalents. Le
clonage aéroponique était la meilleure technique que j’avais vue à
l’œuvre : j’ai trouvé diffi cile de décider de passer à une autre.
Pourquoi ai-je décidé d’utiliser un dôme d’humidité pour le
clonage? La réponse est simple : à cause de la température
élevée.
Quand la culture se fait par temps chaud, tout ce qui ajoute
de la chaleur est un autre problème potentiel. Les systèmes
hydroponiques requièrent l’utilisation de réservoirs d’eau. L’eau
chaude et la culture font un mélange dangereux. Les systèmes
hydroponiques qui utilisent des pompes à eau sont sujets à des
températures plus élevées dans le réservoir. Le moteur des pompes
dégage de la chaleur additionnelle, augmentant la température
de l’eau du réservoir... plus ou moins, selon les modèles. Prenez
un moteur dans vos mains quand il a opéré pendant un bout de
temps et vous sentirez la chaleur qui s’en dégage. Ce problème
m’a forcé à repenser ma façon de cloner.
Un ami m’a démontré sa technique de clonage, utilisant simplement
un bac avec un dôme retenant l’humidité. J’ai été témoin de
plusieurs bacs ayant un taux de succès de 100% : j’ai donc
rapidement voulu essayer
cette méthode.
Lorsque l’on clone sous un
dôme, on crée une barrière
environnementale. Ces
clones sont à l’abri du
monde extérieur, et s’adaptent au climat du dôme. Sous un
dôme, attendez-vous à l’évidence : de l’humidité, pas de vent ou
de circulation d’air, et une température élevée. La technique a
été aussi effi cace pour moi : 100% des boutures ont survécu!
Mais après avoir enlevé les clones bien enracinés du dôme, ils se
fl étrissaient en 30 minutes. Mon ami n’avait pas eu ce problème,
car son environnement de culture avait un taux d’humidité plus
élevé. J’ai commencé à chercher des solutions...
On m’a recommandé les produits No Wilt de Grotek et Anti-Wilt
de Vita Grow. Je me suis dit que j’avais là une bonne occasion de
faire des tests, et j’ai acheté les deux. J’ai réalisé mes
expériences sur plusieurs séries de clones, de plusieurs
variétés. Je comparais les produits
l’un à côté de l’autre, et voici
mes résultats. Les deux produits
se ressemblaient, me laissant
croire qu’ils avaient été
fabriqués à partir des
mêmes ingrédients.
J’ai cru que tous
deux donneraient les
mêmes résultats. Les
fabricants ne révèlent
Expérience de prévention de la fl étrissure
Par Josh Morell
« Après avoir enlevé les clones
bien enracinés du dôme, ils se
fl étrissaient en 30 minutes. »
Phot
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rote
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pas le contenu des produits; j’ai toutefois trouvé le site Web de
Grotek beaucoup plus informatif que ceux d’autres fabricants que
j’avais visités.
J’ai débuté la première série de tests avec Anti-Wilt, de Vita Grow,
simplement parce que le produit est fabriqué en Oregon, où
j’habite. Anti-Wilt n’a pas fonctionné lors de mon premier essai,
par contre, et la bouture a fl étri. Je l’ai remise sous le dôme, mais
elle n’a pas survécu au stress. À mon second essai, j’ai remarqué
la fl étrissure et j’ai continué de pulvériser plus souvent. Frustré,
j’ai abandonné, et j’ai remis le clone sous le dôme; il a survécu.
Avant d’abandonner Anti-Wilt complètement, j’ai essayé une
nouvelle formule : j’ai doublé la quantité recommandée. Mon
troisième essai, avec ce mélange plus puissant, m’a donné le
premier clone qui a survécu à sa transplantation, mais j’ai dû le
pulvériser fréquemment pendant environ une heure. Ce n’était
toujours pas le résultat que je recherchais. J’étais découragé, et
sceptique : le No Wilt de Grotek ne fonctionnerait pas davantage.
Peut-être qu’avec le bon mélange, Anti-Wilt fonctionnerait à la
perfection?
Le No Wilt de Grotek s’est révélé bien différent : il a tout de suite
mieux performé que son compétiteur. Les plantes avaient besoin
de deux pulvérisations avant de se rétablir complètement. Avec
le temps j’ai réalisé que j’avais fait une erreur stupide. En relisant
les instructions, je me suis aperçu que je n’utilisais pas la dose
complète recommandée. Une fois l’erreur corrigée, le produit s’est
avéré encore plus effi cace. Après avoir perdu tant de clones à la
fl étrissure, je préfère maintenant utiliser No Wilt et me sentir en
confi ance. Assurez-vous simplement de bien lire les instructions !
Comment les produits anti-fl étrissure fonctionnent-ils? On
y intègre du latex, et parfois de la résine de pin. Une fois les
plantes pulvérisées avec le produit, un fi lm transparent se crée
lorsque l’eau et le latex sèchent. Ce fi lm protecteur prévient la
transpiration d’humidité (perte d’eau) du tissu végétal. Si vous ne
voulez pas de fl étrissure, éliminez la transpiration avec No Wilt
de Grotek.
Grotek Manufacturing Inc.284-505-8840
BC, Canada
www.grotek.net
American Agriculture, Vita Grow Anti-Wilt800-433-6805
www.americanag.com
TECHNIQUES
40LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
TECHNIQUES
La première partie de cet article a été publiée dans le Volume 2 – No. 1 (Jan./Fév. 2007).
E – Au chapitre de l’engrais
Ceux qui me connaissent, comme ceux avec qui
j’ai eu la chance de discuter du sujet, savent que
je prône les engrais chimiques pour nos cultures
intérieures. Par souci pour l’environnement,
cependant, lorsque je cultive à l’extérieur, j’utilise
principalement des engrais biologiques. Comme
les engrais organiques sont plus encombrants et
diffi ciles à transporter que les poudres des engrais
chimiques, j’opte pour l’utilisation conjointe
d’engrais chimique et biologique.
La première chose à faire, pour être en mesure de
réduire l’apport en engrais que vous apporterez
à votre jardin extérieur, est de choisir un site de
culture préalablement fertile. Mon article paru
dans le Jardinier d’Intérieur Vol. 2, No. 1 (pages
8 à 12) résume bien le sujet. En ayant un site
préalablement fertile, vous réduirez les efforts
physiques que nécessite le transport de lourds sacs
d’engrais organiques.
Les engrais organiques ont la faculté de se libérer
lentement, contrairement aux engrais chimiques,
qui sont directement absorbés par la plante.
Pour cette raison, lorsque l’on utilise des engrais
organiques non compostés (non décomposés),
il est important de les appliquer à la fi n de la
saison précédente, à l’automne, pour qu’ils se
décomposent pendant l’hiver. Il faut appliquer les
matières compostées au début de la saison, soit au
printemps, et par la suite refaire des applications
avec des matières organiques à libération rapide.
1 – Quelques matières organiques que
l’on peut utiliser pour nos plantations
a) Les fumiers frais
Généralement riches en azote et en oligoéléments.
La plupart des fumiers frais offrent une bonne
base pour tout type de sol.
• Fumiers de mouton et de lapin : très riches,
peut-être les plus riches des fumiers.
Ils améliorent les sols lourds. En raison de leur
composition, ils améliorent le drainage du sol.
• Fumiers de vache et de bœuf : ils contiennent
beaucoup d’eau; ils améliorent donc les sols
légers, ayant une faible capacité à retenir l’eau.
Ils sont par contre généralement assez pauvres
en N (azote) – P (phosphore) – K (potassium).
• Le fumier de poule et autres volailles : il se
Vers l’automne, quand leur nourriture habituelle s’épuise, les chevreuils affamés font des ravages considérables dans les jardins, aménagements paysagers et prairies en bordure des bois. L’entreprise américaine Nature Technologies a conçu un appareil qui émet des ultrasons permettant de tenir ces mammifères voraces à distance. Le Deer Tech 880 utilise une technologie à ultrasons brevetée afi n de saturer le système de détection des prédateurs des chevreuils. L’appareil est sans danger pour les animaux de compagnie et les oiseaux et de plus, il est plus esthétique et ne déparera pas votre aménagement paysager extérieur. Voir www.naturetechnologies.com.
Choisir son site de culture pour le passage à l’extérieur IIPar Paul Henderson
Avez-vous déjà vu ces malpolis courir sur les fi ls électriques, vos magnifi ques fl eurs de tournesols entre les dents? Moi, oui! Pour les éloigner de votre jardin, on peut
asperger les plantes qu’ils convoitent avec un produit appelé Ro-Pel. Ce produit est sans danger pour les plantes et non toxique pour les animaux domestiques, mais il a un goût épouvantable pour les écureuils. On peut aussi jeter du poivre en grains autour des plantes ou des boules à mites (naphtaline), ce dernier moyen ne marchant pas à tous les coups... (de même que les épouvantails ou les mobiles bruyants). Les boules à mites, cependant, sont toxiques, tant pour vous que pour les animaux et les voisins, que la forte odeur peut incommoder. Mais dans tous les cas, il faut vaporiser à nouveau Ro-Pel après la pluie, ou repoivrer vos plates-bandes après une averse!
PROTÉGER SES CULTURES ET ARRANGEMENTS PAYSAGERS À L’EXTÉRIEUR
PAR B.B., H.J., W.S. & P.H.
Que faire contre les intrus, les animaux petits et grands qui repèrent nos plates-bandes, nos arrangements fl oraux ou nos beaux légumes dès qu’ils sont prêts pour la récolte? Voici quelques moyens d’éloigner les inopportuns ou de protéger vos animaux domestiques, qui eux, pourraient s’intoxiquer en goûtant vos plantes favorites (voir notre Vol. 1 – No. 2).
A) CONTRE LES CHEVREUILS
Photo : Bruno Bredoux
B) CONTRE LES ÉCUREUILS
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L’onagre (Œnothera tetragonal), une vivace tenace et invasive.
41LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
TECHNIQUES
décompose plus rapidement que les autres
fumiers. Une fois séché, il agit très rapidement.
Riche en N (azote) et P (phosphore).
• Le fumier de cheval : Se décompose lentement;
améliore les sols lourds. Il est riche en N (azote)
et P (phosphore). Attention cependant aux
graines de mauvaises herbes viables qu’il peut
encore contenir!
b) Les composts
Le compost devrait faire partie de tout jardin
bio. Comme le fumier frais, le compost est une
des bases du jardin bio. De plus, il est très simple
de fabriquer son propre compost à l’aide d’un
composteur. Des composteurs se vendent dans
le commerce et ils ne sont pas très chers. Il suffi t
d’y introduire, par couches, différentes matières
organiques. Le compostage dure environ six mois.
Vous pouvez ensuite utiliser le compost. Il serait
quand même préférable de l’introduire au sol à
l’automne, pour que le processus de décomposition
soit complété. Un bon compost sera constitué de
plusieurs éléments, pour qu’il puisse ainsi contenir
tous les nutriments nécessaires aux plantes.
Les bonnes conditions de compostage sont :
une bonne humidité, de la chaleur, des vers et
de l’air; les bactéries feront alors leur travail de
décomposition! Les instructions de compostage
sont habituellement livrées avec le composteur; je
vous conseille de les lire attentivement.
Voici quelques éléments que l’on devrait retrouver
dans un composteur (avant de les incorporer
au composteur, il serait plus effi cace de broyer
les matières pour ainsi accélérer le processus de
décomposition) :
• Du gazon et des végétaux;
• Des sciures et copeaux de bois;
• Des cendres de bois;
• Les restes de légumes et de fruits (sans la peau
ou la pelure pour éviter les produits chimiques);
• Les journaux que vous déchirerez au préalable;
• Les fumiers d’animaux;
• Les litières animales;
• Les coquilles d’œufs;
• Les aiguilles de conifères;
• Des fl eurs et des feuilles fanées et saines;
• La plupart des restes de table végétaux.
J’utilise les engrais organiques les plus concentrés
possible, tel les guanos et fumiers frais de lapin.
J’opte aussi pour les matières qui se libèrent le
plus rapidement possible, tels les fumiers de poule
séchés et les cendres de bois. Je façonne un bon
mélange avec du compost et des fumiers frais,
un mélange qui se drainera bien tout en retenant
une bonne humidité. J’incorpore par la suite ce
mélange au sol de mon futur jardin. La farine de
sang et les algues marines sont aussi d’excellents
engrais biologiques que j’utilise pour équilibrer
mon mélange.
Mes applications d’engrais chimiques se limitent
à un stimulant de début de croissance, un
stimulant de début fl oraison et un stimulant de
fi n de fl oraison. Au début de la croissance, lors
de la transplantation en extérieur, j’utilise du 10-
Comme pour les écureuils, il existe un produit spécialement conçu pour dissuader Jeannot Lapin de visiter votre jardin : Rabbit Repell de Wilson. Juste à appliquer au pinceau sur la tige des plantes pour éloigner lièvres, mais aussi chevreuils ou souris. Ce produit les expulse et les empêche de dévorer vos plantes. Vous pouvez aussi essayer les produits étudiés pour la préservation de l’environnement de Dr. T’s Nature Products / The Repellent Co. à www.repell.com.
Le système Nixalite® Premium Bird Control forme une barrière en acier inoxydable qui repousse les oiseaux de presque toute surface. Le système fonctionne contre tous les oiseaux, y compris les pigeons, les moineaux, les étourneaux, les hirondelles, etc. (source : www.nixalite.com). Voir aussi les différents produits de la compagnie Bird-B-Gone, Inc. à www.birdbgone.com.
Phot
o : B
runo
Bre
doux
C) CONTRE LES LIÈVRES
D) CONTRE LES PIGEONS, LES GOÉLANDS, LES MOINEAUX, LES ÉTOURNEAUX ET LES HIRONDELLES
Photo : Wilson
Photo : Nixalite
®
Ces soucis, à gauche, sont prêts à être transplantés à l’extérieur. Ceux de droite sont très faibles (le contenant n’a pas été bien drainé après la germination).
42LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
TECHNIQUES
52-10, qui contribue à fortifi er les racines. Par la
suite, soit un mois plus tard, j’utilise un engrais
hydroponique liquide en deux parties pour la
croissance, que j’applique à une concentration de
1 200 ppm. Et pour terminer avec le chimique, ma
dernière application se fait trois semaines avant
la récolte, j’applique un stimulant de fl oraison,
comme Monster Bloomer de Blue Magic. Les
effets de cette dernière application se font voir
assez rapidement!
F – « Protection » de votre
environnement de culture
Il n’est pas rare que nos plantes cultivées à l’extérieur
soient victimes de l’attaque de prédateurs. La
prévention reste toujours le meilleur moyen de
minimiser les dégâts d’une future invasion de
nos plantes. Lorsque l’on cultive à l’extérieur,
par souci pour l’environnement et l’écosystème
qui nous entoure, il est préférable d’utiliser
des moyens et des produits biologiques afi n
de se prémunir contre les prédateurs. Je
vous ferai ici un très bref résumé de
quelques techniques biologiques que j’emploie à
l’extérieur.
1 – Les insectes
Les attaques d’insectes sont tout à fait normales,
il ne faut donc pas s’alarmer lorsque l’on voit
des insectes ou leurs traces sur nos plantes. Les
jeunes plantes, par contre, sont plus vulnérables
aux attaques d’insectes puisqu’elles n’ont pas
beaucoup de feuilles pour se protéger, il faut donc
bien les observer.
Les savons insecticides comme End All, qui sont
tous non chimiques, offrent une protection
relativement bonne contre la plupart des insectes,
et plus particulièrement contre les aleurodes (très
petites mouches blanches) et les thysanoptères
(thysanoptera), que l’on appelle également
thrips (petits bâtonnets blanc-beige de un à trois
millimètres).
Les pièges collants sont très effi caces contre les
sciarides (petites mouches noires).
Les infestations de tétranyques (petites araignées
rouges ou blanc-beige avec deux points noirs
dans le dos, faisant comme des yeux) sont plutôt
rares à l’extérieur, car ces bestioles n’aiment pas
la pluie, mais lorsque l’été est chaud et sec, elles
sont dangereuses. Un produit comme Vendex sera
alors pulvérisé sur les feuilles avec beaucoup d’eau.
Les savons insecticides comme Safer’s sont aussi
de bons outils de prévention biologique contre les
tétranyques.
Les limaces mangent les feuilles, et même les
Rien de mieux que les pièges à fourmis, comme ceux de Maxforce FC Ant Bait Stations – vendus en paquets de 24. Ces pièges sont certifi és sécuritaires pour les enfants, et leur utilisation en tout lieu est approuvée. Ils sont effi caces contre un large éventail de fourmis. Les points d’appât sont petits et faits de plastique translucide, ce qui permet d’en faire une inspection rapide. Cela vous permet de savoir lorsque l’appât doit être renouvelé. (Source : www.diypesticides.com).
Ces petits animaux hémophiles sont trop souvent victimes des pièges cruels qui les laissent mourir au bout de leur sang. Il existe des moyens respectueux de l’environnement pour protéger ses cultures contre les taupes. Par exemple, vous pouvez planter des plants de ricin et mouiller le sol d’huile de ricin autour des taupinières. Les taupes ne franchiront pas un barrage d’huile de ricin. Vous obtiendrez les mêmes résultats en diluant l’huile de ricin dans de l’eau. Vers la fi n de l’automne, vaporisez d’huile de ricin le périmètre de votre pelouse. Une bande de cinq centimètres devrait suffi re. On peut aussi utiliser contre les taupes et quelques autres rongeurs un purin de sureau bien concentré, qui sera pulvérisé directement dans les galeries ou autres trous. On prête aussi la vertu aux racines de l’incarvillée rose (Incarvillea delavayi) de faire fuir les taupes. C’est de plus une belle vivace qui agrémentera votre jardin.
E) CONTRE LES FOURMIS
Photo : Stock Exchange Image
F) CONTRE LES TAUPESLe fumier de cheval : Attention aux graines de mauvaises herbes viables qu’il peut encore contenir!
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44LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
TECHNIQUES
adorent. On reconnaît leur passage par la bave
visqueuse qu’elles laissent derrière elles aux
alentours du site et sur les plantes. On peut
facilement prévenir leur passage en entourant
la base des plantes avec de la coquille d’œuf
grossièrement broyée, ce qui agira comme une
véritable barrière anti-limace.
2 – Les animaux sauvages
Les attaques d’animaux sur nos cultures extérieures
sont habituellement très ravageuses et engendrent
souvent la perte d’une très grande partie de la
récolte. Les chevreuils sont les plus gourmands,
suivis des castors.
Il existe quelques produits effi caces, tel Skoot, qui
donne aux plantes un goût très amer, ce que les
animaux n’aiment pas! Pour cette raison, il ne faut
le pulvériser que sur les plants en croissance, et
ne jamais le pulvériser en période de fl oraison, car
ce genre de produit goûtera très mauvais lorsque
le temps viendra de consommer la plante ou le
légume!
La méthode que je préfère pour empêcher les
chevreuils de manger mes plants, c’est de faire une
clôture tout autour du site de culture avec du fi l de
pêche de force 20 livres.
Servez-vous d’arbres comme poteaux, faites trois
barreaux verticaux en fi l de pêche, le premier à
30 centimètres du sol, les deux autres distanciés
d’un 30 centimètres chacun. Vous aurez ainsi une
barrière effi cace et presque invisible, ce qui est
important pour ne pas attirer l’attention!
3 – Les intrus
Je parle ici des voleurs et des randonneurs. Rien ne
sert de mettre des pièges à ours ou autres pièges
violents anti-intrus. Vous risqueriez d’attraper un
randonneur innocent qui, de toute façon, n’aurait
probablement pas touché à votre plantation.
Cependant il faut parfois être très vigilant, car
même en pleine ville, certains n’hésitent pas à
partir avec vos bacs de géraniums ou à déterrer
tel ou tel arbuste décoratif s’il est encore jeune et
facilement transportable et transplantable!
Les chats et les chiens du quartier se retrouvent peut-être dans votre potager. Attention : dans ce cas, vous devrez songer à protéger vos plants sans pour autant nuire aux animaux domestiques des voisins ou aux vôtres! Il vous faudra protéger les plantes qu’ils préfèrent, mais aussi les protéger des plantes qui peuvent les empoisonner. Pour que les chats du coin ne confondent plus votre potager avec une litière à ciel ouvert, éparpillez des grains de café moulus usagés et des pelures d’orange. Vous pouvez également imbiber de vinaigre blanc des linges que vous placerez au pied de vos plantes : le vinaigre repousse les chats, les chiens, les ratons laveurs et les lapins. Plusieurs solutions mécaniques et chimiques sont également disponibles, allant du vaporisateur au citron aux clôtures invisibles liées à un système de senseurs et à un collier que doit porter votre chien, que ce soit à l’animalerie ou au centre de jardin. Il existe même des arroseurs automatiques qui se déclenchent selon les mouvements détectés au jardin. Si vous souhaitez une solution toute naturelle, il paraît qu’une certaine variété de coléus (Coleus canina Sumcol 01) repousse à la fois les chats, les chiens et les lapins. Pour vous procurer cette plante, dont vous voudrez installer quelques spécimens à travers le potager, visitez www.scardy-cat.com.
On peut réaliser soi-même une huile répulsive entièrement naturelle contre les mouches. Procurez-vous deux onces de citronnelle (en pharmacie), quatre onces d’huile d’olive et trois petits carrés de camphre. Faire fondre le camphre dans l’huile d’olive, puis y ajouter la citronnelle lorsqu’il est entièrement fondu. Vaporisez ensuite sur les plantes sujettes à attirer les mouches. Source : La Nature à votre Service, AFEAS Mauricie.
Arrosage des fêves au début de la fl oraison.
Calendula marocanna en fl oraison.
Le Begonia Rex malade du numéro précédent est maintenant (deux mois plus tard) sain depuis son
transfert à l’extérieur.
G) CONTRE LES MOUCHES
H) CONTRE LES CHIENS ET CHATS ET (AUSSI) POUR LES PROTÉGER CONTRE EUX-MÊMES
Photos : Bruno BredouxPh
oto
: D.R
.Ph
oto
: B.B
.
46LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
ENVIRONNEMENT
D’août à décembre 2006, l’île d’Espiritu
Santo (ou Santo), la plus grande dans
l’archipel du Vanuatu (Pacifi que Sud)
avec ses 4 010 km2, a servi de cadre au
plus imposant inventaire de la biodiversité
réalisé à ce jour dans le monde.
L’expédition, baptisée Santo 2006,
réunissait 160 scientifi ques originaires
de plus d’une vingtaine de pays sous
l’égide du Muséum d’histoire naturelle
de Paris, de l’Institut de recherche pour
le développement (www.ird.fr) et de
l’organisation non gouvernementale
(ONG) Pro-natura International.
Qui et pourquoi?On retrouvait, au sein de cette expédition, des naturalistes à la
recherche d’oiseaux rares côtoyant des éthologistes spécialisés dans le
comportement animal, côtoyant d’autres naturalistes recherchant des
guêpes solitaires, un ornithologue qui imite le cri des oiseaux de l’île
d’Espiritu Santo pour les leurrer à sortir de leur cachette, un entomologiste
ne se séparant jamais de son épuisette à papillon, qui lui sert aussi bien
à capturer des crevettes que des insectes volants ou rampants : voilà les
personnages que rassemblait cette expédition inédite!
Le reporter Vincent Tardieu, du quotidien français Libération, a suivi
pas à pas différents membres de cette expédition pour en rapporter
à son journal les faits et gestes dans plusieurs articles captivants. Si
c’est la richesse de la faune aquatique qui a fait la gloire du Vanuatu
dans le Pacifi que, il faut aussi savoir que son avifaune compte plus de
120 espèces recensées, dont une dizaine seulement est strictement
endémique au Vanuatu. En plus des oiseaux, l’archipel abrite une
variété exceptionnelle de papillons, de reptiles et de crustacés. Et bien
sûr, une colonie inestimable de coraux… à protéger.
Maintenant, on comprend mieux pourquoi, après le Panama et
l’Australie, le Vanuatu a été choisi pour cet inventaire gigantesque.
Beaucoup d’espèces du Vanuatu sont connues pour leurs qualités
gastronomiques : le fameux crabe de cocotier, la roussette ou « fl ying
fox », une chauve-souris exotique au goût délicat, tout comme
le nautou (ou notou, un gros pigeon des îles), et encore les thons,
barracudas, requins, marlins, espadons ou bonites qui foisonnent dans
les eaux territoriales… De plus, les reptiles locaux ont le privilège d’être
parfaitement inoffensifs, que ce soit le lézard vert, le boa du Pacifi que
ou le margouillat… Les Îles Banks abritent même quelques spécimens
de caïmans fort bien protégés car leur taux de reproduction est en chute
constante. Enfi n, vaches, cochons, poules ou chevaux, s’ils sont tous
présents dans l’archipel, sont loin d’être indigènes. Ils furent importés
par les colons au cours des premières explorations de ces îles. Mais
la géographie complexe de l’île cache aussi de nombreuses espèces
encore inconnues qu’il faut répertorier, analyser et référencer.
Et la fl ore n’est pas en reste. Qu’elle soit d’origine ou qu’elle se distingue
dans les jardins locaux sous la forme d’une fl ore décorative galopante
– se fondant parfaitement dans les paysages de rêve qu’offre Espiritu
Santo, avec ses plages de sable blanc bordées de cocotiers, s’exhibant
aussi, à quelques mètres du rivage seulement, sur une multitude de
petits îlots également couverts de la végétation la plus dense et la
plus variée – on peut admettre qu’il y a sujet d’étude pour bien plus
qu’un seul naturaliste. Au centre de l’île, une jungle dense recouvrant
de splendides montagnes abritant cavernes souterraines et ravins ou
précipices humides et verdoyants donne aussi le spectacle/terrain de
jeu d’une luxuriance sans équivalent pour les scientifi ques. La forêt
i i i éi i i éPhotos : V
irtual Tourist, Laughlin Web &
Santo 2006
ENVIRONNEMENT
tropicale, outre la multitude d’oiseaux et d’insectes qui y a élu domicile,
est le terrain de prédilection de magnifi ques orchidées qui attendent
encore qu’un petit malin les adapte à la culture d’intérieur.
Au jour le jour avec les scientifiquesL’île d’Espiritu Santo offre, de par sa géographie, un terrain unique pour
l’observation de l’habitat des insectes. En effet, l’éthologiste Bruno
Corbara expliquait au journaliste de Libération, tout en passant au tamis
un échantillon de terrain : « La force de ce programme est de travailler
à quatre altitudes, de la litière du sol à la canopée des arbres, avec
une dizaine de méthodes (pièges enterrés, fi lets d’interception, appât,
pulvérisation, collecte manuelle sur tronc...), et en visant différents
groupes d’arthropodes. » Il faut dire que la jungle est tellement dense
qu’on y retrouve encore les carcasses rouillées de vieux B-17 ou Dakotas
tombés au combat lors de la Seconde Guerre mondiale. Et les restes des
huttes Quonset qui servaient d’abris aux 100 000 soldats basés dans
l’île lors de la guerre du Pacifi que sont toujours présents au coin d’une
clairière, formant même l’habitat principal de la banlieue de Luganville,
seul centre urbain de l’île…
La récolte des insectes se fait sous une pluie tropicale torrentielle, mais cela
n’empêche pas les entomologistes de s’affairer. Un engin spécifi que a été
conçu pour permettre aux chercheurs d’explorer sans danger la canopée
des arbres soigneusement sélectionnés pour leur propension théorique à
abriter le plus d’espèces possible. Les botanistes sont venus à l’aide de leurs
confrères entomologistes pour identifi er les habitats. Chacun se soutient
et se retrouve dans cette sorte d’aéronef fonctionnant à l’hélium et baptisé
« Arboglisseur ». Le travail est collectif et on partage ses découvertes. Ainsi
Pete Lowry, botaniste dépêché sur place par le Jardin botanique du Missouri
(www.mobot.org, Saint-Louis, MO) explique à Vincent Tardieu :
« [La méthode, c’est d’abord], jouer collectif et ne pas récolter que
ses petites bêtes ou sa famille de plantes fétiches! » Les échantillons
d’insectes prélevés sur place sont ensuite envoyés en laboratoire pour
identifi cation.
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48LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
ENVIRONNEMENT
Le spécialiste des fourmis au
sein de l’expédition, Hervé
Jourdan, s’enthousiasme, auprès
du journaliste français, de la
diversité offerte par l’île d’Espiritu
Santo : « Les plantations, les
pâturages, les maisons ont fi ni par
multiplier les niches écologiques
dont profi tent de nombreuses
espèces. » Son collègue, Bruno
Corbara surenchérit : « Cette
démarche permet de comprendre
les assemblages et les interactions
entre espèces, et de restituer
une photographie dynamique du
site. » Voilà donc ce qui caractérise
parfaitement cette gigantesque
étude de la biodiversité, c’est bien
davantage les interactions entre les
espèces plutôt que leur présence
même sur l’île. Et le fait que les
hommes y ont aussi introduit une faune et une fl ore non indigènes joue
un rôle non négligeable dans cette recherche. Comment celles-ci se
sont adaptées à leur nouvel environnement et comment elles ont réagi
par rapport aux espèces locales ou fait réagir ces dernières importe
autant pour les scientifi ques de l’expédition.
Des oiseaux peu coopératifs…Le seul ornithologue de l’expédition, Nicolas Barré, a moins de chance
que ses collègues éthologistes, entomologistes ou botanistes. En
effet, même si l’avifaune est pléthorique sur l’île, peu de ses membres
estiment qu’il est de bon goût de se montrer au scientifi que. Il faut
donc ruser! Ainsi, si l’ornithologue les reconnaît presque tous au son,
comme il en fait la démonstration au reporter du quotidien français qui
le suit : « Tip-tip, tip-tip : ça, c’est le zostérops de Vanuatu, un petit
oiseau vert endémique de l’archipel. Celui qui vient de passer, c’est
l’échenilleur pie des Loyautés. Écoute-le : chui-chuiii, chui-chuiii. »; il a
tôt fait d’apprendre à imiter leur chant pour mieux les approcher. Son
oreille s’est mise au diapason du chuintement des oiseaux du Pacifi que
et vice-versa. Ses cordes vocales sont devenues celles des oiseaux
du Pacifi que et il « parle » leur langue. Il lui faudra tout de même
bien de la patience et bien des « chui-chuiii » pour faire sortir, par
exemple, le monarque de Vanuatu de son repaire... Si celui-ci engage
la conversation, cela ne veut pas dire pour autant qu’il montrera sa
frimousse blanche. Le dialogue avec cet oiseau endémique de l’île peut
s’éterniser et la journée fi nir avec un ornithologue bredouille.
La démarche scientifi que de l’ornithologue consiste à déterminer des
« points d’écoute » sur diverses localisations de l’île. Pour cela, avec
l’aide de guides locaux, il défi nit des sites précis où l’écoute a lieu
toutes les quinze minutes. En compilant les sons d’oiseaux entendus au
cours d’une journée, le scientifi que peut établir un indice d’abondance
locale et calculer, par comparaison, la présence des espèces sur les sites
étudiés. Le mauvais temps contrarie parfois ses efforts. « Les oiseaux
se planquent et la pluie couvre leur chant. Deux à trois individus par
point d’écoute, c’est pas terrible! » se plaint-il dans un des articles
de V. Tardieu, après un orage torrentiel. Cependant, ses premières
constations prennent forme, même si elles n’ont pas encore de valeur
scientifi que : « Sur les 39 espèces d’oiseaux terrestres observées sur
l’île, on en trouve 100% dans la zone la plus anthropisée, autour d’une
station agricole, mais seulement 65% en forêt de Boutmas. » Il faut
dire que le premier recensement exhaustif des oiseaux de Vanuatu ne
remonte qu’à 1989 et qu’il reste encore bien du travail à accomplir (et
peut-être de nouveaux oiseaux à découvrir).
Les résultats des différents modules de recherche de Santo 2006
(module « marin », module « forêts, montagnes, rivières », module
« karst » et module « friches et aliens ») sont publiés sur le site Internet
www.santo2006.org. Et pour voir toutes les découvertes faites au
jour le jour par les scientifi ques, visitez le blogue de l’expédition sur :
www.ird.fr/recherche/santo2006/blog (en anglais et en français). Les
fonds marins du Vanuatu ont déjà révélés 15 espèces de poissons
inconnues à ce jour, de même que 200 nouvelles espèces de crustacés,
soit au total près de 1 000 nouvelles espèces sous-marines (faune et
fl ore confondues). Quand on sait que l’on ne connaît qu’à peine 10%
des espèces vivant actuellement sur Terre, et que beaucoup sont en
voie de disparition, il reste du pain sur la planche avant que des pans
entiers de la biodiversité ne nous échappent à jamais! La course contre
la montre est déjà engagée…
– B.B.
Réf. : articles de Vincent Tardieu : « Écoute-le : chui-chuiii, chui-chuiii... » et
« Ne pas ramasser que ses plantes fétiches », novembre 2006, Libération, Paris ;
« La faune du Vanuatu », sur le site www.vanuatuparadise.com; « L’île d’Espiritu
Santo » sur le site www.vanuatutourism.com; Journal télévisé de France
2 du 23 nov. 2006, ainsi que le dossier de presse de l’Expédition Santo 2006 en ligne
à : www.ird.nc/actualites/060901_santo_presse.pdf.
Photos : D.R
. & D
anny Vendramini
50LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : D.R
. NUTRITION & SANTÉ
Au cœur de l’hiver, l’être humain a plus que jamais besoin de la vitamine C.
QUEL EST SON RÔLE?Un manque de vitamine C occasionne une
fatigue physique ainsi qu’une sensation
de lassitude psychologique, pouvant aller
jusqu’à un état dépressif. L’effort physique
et le stress augmentent les besoins en
vitamine C. Une étude confi rme que la
vitamine C peut augmenter la capacité
à l’effort, tout en réduisant la dépense
énergétique et l’accélération du pouls. La vitamine C permet
également une récupération plus rapide après l’effort. Elle a, de
plus, un effet bénéfi que sur l’énergie psychique et elle permet une
meilleure adaptation au stress, tout en réduisant la fréquence des
grippes. Cette vitamine décidément bonne à tout faire, intervient
dans la stimulation des défenses anti-infectieuses et présente des
qualités anti-virales directes. On sait aujourd’hui que la vitamine C
réduit également la fréquence et la durée des rhumes,
ainsi que leur sévérité. Par ailleurs, elle joue un
rôle important contre les radicaux libres,
la prévention des pathologies cardio-
vasculaires, cancéreuses, respiratoires et
ophtalmiques. Des expériences récentes
ont démontré que cette vitamine, dosée
de façon importante, est associée à une
augmentation de la longévité de 5,5 ans
en moyenne pour les hommes et de 2,3 ans
pour les femmes. Associée au magnésium et
aux vitamines B et en l’absence de carences,
elle peut optimiser les capacités physiques de
performance et d’endurance, ainsi que réduire le coût de
l’effort et faciliter la récupération. La solidité de la trame osseuse et
la santé dépendent aussi en partie de cette vitamine.
Les apports recommandés en vitamines et minéraux sont
traditionnellement calculés dans le but d’éviter des carences
sévères. La dose de vitamine C recommandée offi ciellement par
Santé Canada est de 60 mg par jour. En fait, l’apport quotidien
nécessaire serait beaucoup plus important, en particulier pour
les fumeurs. D’ailleurs, la vitamine C non utilisée par l’organisme
peut encore contribuer aux défenses anti-infectieuses des voies
urinaires. Mais attention, le pouvoir d’absorption de la vitamine C
est limité. C’est pour cette raison qu’on recommande de la prendre
en petites doses, plusieurs fois dans la journée et à la fi n des repas.
Une étude américaine a mis en évidence que les hommes absorbant
en moyenne 800 mg de vitamine C par jour
voient une réduction de la mortalité globale de
29% par rapport à la mortalité moyenne, et leur
espérance de vie augmentée de 5,5 ans. Mais
avant de vous lancer dans une prise sauvage de
vitamines, consultez votre médecin traitant ou
un nutrithérapeute. Mieux que le Botox…
LA VITAMINE C PART EN FUMÉEII est aujourd’hui établi que le tabac entraîne
une destruction intense de la vitamine C. Les
fumeurs ont donc des apports recommandés
au moins doublés par rapport aux non-fumeurs.
Mais fumer altère également la vitamine E, le carotène, la vitamine B9
et la vitamine B12. Le tabagisme passif s’accompagne également d’une
destruction de la vitamine C.
OÙ TROUVER NATURELLEMENT DE LA VITAMINE C?
L’acide ascorbique, ou vitamine C, est présent dans la plupart
des fruits et légumes (principalement dans les agrumes,
le persil, les piments et les poivrons), ainsi que dans
les céréales et dans certaines chairs animales,
comme celles des poissons tels que le saumon,
l’anguille ou le thon. La vitamine C permet
de faciliter l’absorption du fer des végétaux
ou des chairs de poisson (par exemple,
arroser des épinards avec un fi let de citron
augmente la bio-disponibilité du fer)…
Cependant, il faut savoir que la cuisson des
fruits et légumes diminue de 50% leur teneur en
vitamine C. Pour un apport quotidien en vitamine
C, il est donc recommandé de consommer le
plus souvent possible des fruits et légumes crus.
Les jus du commerce (à condition qu’il s’agisse
bien de jus naturels) contiennent en général
suffi samment de vitamine C pour les
besoins quotidiens, mais une fois le
contenant ouvert, il faut consommer
sans tarder le jus car les vitamines C
se perdent rapidement au contact
de l’air. Par contre, contrairement
aux croyances populaires, la
lumière n’affecte pas la vitamine
C et on peut acheter sans danger
des jus de fruits ou de légumes en
contenants transparents.
VITAMINE C : LA PANACÉE? Par Jeff
Photo : Docum
ent d’artistes
Restauration : Dans le Noir?, l’endroit le plus branché à Paris, bientôt à Londres et Bruxelles!*
Inspiré par une expérience zurichoise remontant à quelques années, un jeune entrepreneur français vient de lancer une chaîne de restaurants en Europe où les convives dînent dans l’obscurité la plus complète. Les serveurs ont été recrutés auprès d’une association
de jeunes non-voyants. L’expérience de manger dans le noir décuplerait les sens réservés à l’appréciation d’un repas, le goût et l’odorat. Et ceux qui aiment voir ce qu’ils mangent? Apparemment, ils repasseront! Le succès est énorme. Voici ce qu’en dit un internaute (sur www.restoparis.com) : « J’y ai passé une excellente soirée avec des amis, on est un peu
mal à l’aise au début : couverts à gauche, verre en face, etc., on essaie de repérer ses amis autour de soi. Mais ensuite les premières vannes fusent et puis ça repart comme si de rien n’était. Les jeux de devinettes commencent avec leur menu surprise. Ben oui, on ne sait pas ce que l’on a dans la bouche, c’est bouleversant! À vous de couper votre viande ou poisson (sans arête, quand même!)! Un seul défaut : le prix, il faut compter 40 € le menu complet et ce sans les boissons. Là, je trouve cela très exagéré. Une expérience à recommander aux plus riches d’entre vous. »
Le prix du menu refl ète peut-être le fait qu’aucune banque n’a voulu aider à fi nancer le projet. Cependant, le concept s’étend à l’Europe. Si les jeunes serveurs non-voyants organisaient ce genre de repas dans le noir à Zurich depuis 1999 pour sensibiliser le public à leur handicap, ce n’est pourtant pas le but du propriétaire de Dans le Noir? Pour lui, il s’agit avant tout d’une expérience sensorielle et culinaire totale, sans interférence extérieure. Reconnaître le bon goût d’un poivron ou d’une tomate… sans pouvoir voir ce que c’est, voilà l’expérience ultime pour tout jardinier qui cultive ses plantes avec amour! Alors à essayer lors de votre prochain voyage en Europe?
Adresse : 51 rue Quincampoix – 75004 Paris – Tél. : 01 42 77 98 04 – Web : www.danslenoir.fr.
NUTRITION & SANTÉ
* Montréal vient de rejoindre la liste avec le restaurant O.Noir, 1631, rue Sainte-Catherine O. 514 937-9727
Photo : D.R
. — Illustration par A
nna Kanaras d’après une photographie du Penseur, de Rodin (D
.R.)
DÉCOUVERTE
Dans le no 3 du Jardinier d’Intérieur, j’avais déjà abordé la question de ce qui
distingue les termes « bio », « biologique », « écologique » et « organique »
(Nouvelles & brèves, page 14). Maintenant, on me pose la question de la différence
entre « naturel » et « organique ». Pourquoi? Peut-être parce que plus souvent à
notre époque et à la lecture de ce magazine, nos lecteurs s’interrogent et opposent
les méthodes de culture en terre aux méthodes de culture hydroponique, tout en se
berçant de l’illusion que ces dernières seraient plus naturelles, voire plus assurément
organiques.
Pour expliquer cela (eh oui, mettez à profi t les souvenirs de vos cours de philosophie
et le choc que vous aviez reçu en entendant parler de la théorie des « animaux
machines »!), je dois remonter jusqu’à la philosophie de René Descartes (1596-
1650), et rapporter le texte ci-dessous, qui pose bien la défi nition de ce qui est,
selon lui, naturel et qui rejoint ici l’association entre un mode de production
« naturel » en terre et un mode de production dans une machine mécanique –
fabriquée par un artisan ou un industriel – et qui n’en reste pas moins lui-même
(ce mode de culture) « naturel », ce qui aboutira donc également à une production
« naturelle », qui sera de plus « organique » si on n’utilise que des produits
issus de matières organiques biologiques, c’est-à-dire sans aucun ajout
de substances chimiques (mais cela aussi reste plus que théorique,
comme nous le verrons plus loin), pour assurer une culture dite au
fi nal « organique ». Vous me suivez?
Voici la citation de René Descartes qui, selon moi, éclaire le
paragraphe qui précède : « Je ne connais aucune différence entre
les machines que font les artisans et les divers corps que la nature
seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que
de l’agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments,
qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont
toujours si grands que leurs fi gures et mouvements se peuvent voir, au lieu
« L’Univers, en faisant l’homme, s’est donné à la fois une victime et un juge. »
Jean Rostand, biologiste, 1894-1977
Philosophie du jardinageQu’est qui est « naturel »?
Qu’est qui est « organique »?Par Bruno Bredoux
53Le jardinier d’intérieur VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Phot
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doux
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ratio
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DÉCOUVERTE
que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels
sont ordinairement trop petits pour être aperçus de nos sens. Et il
est certain que toutes les règles des mécaniques appartiennent à la
physique, en sorte que toutes les choses qui sont artifi cielles, sont
avec cela naturelles. Car, par exemple, lorsqu’une montre marque les
heures par le moyen des roues dont elle est faite, cela ne lui est pas
moins naturel qu’il est à un arbre de produire des fruits. »
Si l’on s’en remet à ce que dit Descartes, il n’est donc pas moins
« naturel » pour une machine hydroponique de produire des plantes
qu’il n’est « naturel » pour la terre de donner naissance à une plante,
ou à un arbre de porter des fruits. La nature a le pouvoir de générer
sa propre production de plantes, d’êtres biologiques, de substances
minérales ou chimiques. Tout cela est donc naturel. Ces productions
« naturelles » ont la capacité de se générer par elles-mêmes. Cela est
d’ailleurs corroboré par l’étymologie latine de « nature » qui vient
de nascere, c’est-à-dire « naître ». Ce qui pousse dans une machine
hydroponique est par contre produit par le moyen d’une invention
humaine (la roue de culture hydroponique, par exemple). Il n’en
reste pas moins, selon Descartes, que le résultat, soit la production
fi nale, reste naturel. Si dans son texte il nie la différence entre
production mécanique et croissance organique, il va encore de soi
que la croissance organique dans une unité de production mécanique
reste naturelle. Ainsi sur son blogue, Le Labyrinthe, le philosophe
contemporain Jérôme Coudurier-Abaléa va jusqu’à affi rmer que chez
Descartes « naturel » signifi e en dernier ressort « normal », de facto,
on peut donc dire que tout ce qui est produit dans le monde est
naturel, que l’humain comme l’artifi ciel sont naturels.
Seule la différence des domaines d’études de ses différents résultats
de production naturels restera spécifi que à chacun. Les objets
inanimés seront soumis aux sciences physiques, tandis que le vivant
sera l’apanage de la biologie et de la médecine. Reste alors à savoir ce
qui, en plus, est organique!
La défi nition de ce qui peut être qualifi é d’organique en agriculture est
beaucoup plus récente que la défi nition de qui est naturel par Descartes.
C’est en effet au début des années 1970 que le concept de l’alimentation
« cultivée organiquement » a été inventé et c’est l’éditeur du
magazine Organic Gardening and Farming qui en a jeté les bases
lors d’une audition publique le 1er décembre 1972 à New
York : « Les aliments cultivés sans pesticides; cultivés sans
engrais artifi ciels; cultivés dans un sol dont le contenu
en humus est augmenté par l’addition de substance
organique; cultivés dans un sol dont le contenu
en minéraux est augmenté par l’application
d’engrais minéraux naturels; non traités
avec des préservatifs, hormones, ou
antibiotiques, etc. […] » Cependant,
cette défi nition n’a pas survécu plus
de huit ans en raison de la trop
grande diversité de méthodes dites « organiques » qui existaient
dans les années 1970. Et en 1980, le U.S. Department of Agriculture
(USDA) a revu cette défi nition – « à la baisse » si l’on peut dire – dans
un rapport qui réfutait l’idée même qu’il puisse y avoir une unique
défi nition de la « culture organique » acceptée universellement.
Le rapport de l’USDA stipulait en effet : « Le mouvement organique
représente un spectre de pratiques, d’attitudes, et de philosophies.
D’un côté se trouvent ces pratiquants organiques qui n’utilisent
les engrais chimiques ou pesticides dans aucune circonstance. Ces
producteurs sont fermes sur leur philosophie puriste. De l’autre
côté du spectre, les fermiers organiques ont une approche plus
fl exible. Tout en s’efforçant d’éviter l’usage d’engrais chimiques et
les pesticides, ces pratiquants ne les éliminent pas totalement. À la
place, quand absolument nécessaire, certains engrais et aussi des
herbicides sont très sélectivement et parfois utilisés comme deuxième
ligne de défense. Néanmoins, ces cultivateurs, aussi, se considèrent
des fermiers organiques » (Source : USDA Study Team on Organic
Farming. Report and Recommendations on Organic Farming. USDA,
juillet 1980). Après le purisme et l’intransigeance des années 1970,
la réalité reprenait fi nalement le dessus pour nous servir une
défi nition beaucoup plus réaliste de ce qui se passe vraiment
dans les unités de production dites organiques.
Bien qu’en décembre 1997, l’USDA a proposé et
mis au point une série de règles spécifi ques pour
réglementer la production et la manipulation des
produits dits « organiques » (National Organic
Program; Proposed Rule. Federal Register
62:65850/65967, 1997) aux États-Unis,
il existe actuellement 11 agences de
l’état et 33 agences privées qui ont le
pouvoir de certifi er la production
des quelques 4 000 fermiers
54LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Bruno Bredoux & D
.R.
DÉCOUVERTE
et 600 établissements de manipulation (revendeurs, distributeurs,
transformateurs) qualifi és d’« organiques ». Chacune de ses
agences évalue donc ses propres substances
autorisées ou interdites, ses normes spécifi ques
et ses propres agents qualifi ant et disqualifi ant.
Les substances permises ne répondent donc à
aucune entente préalable au niveau national,
ni au niveau de l’industrie agro-alimentaire
américaine. Le sceau de l’USDA n’en est qu’un
parmi d’autres. Ainsi, dans le programme de
l’USDA, si après avoir tout essayé pour parvenir
à mener une production à son terme en ayant
suivi le cahier des charges (recyclage des déchets
organiques en compost, lutte intégrée contre
les parasites par leurs prédateurs naturels ou
des microorganismes bénéfi ques, manipulation
des plantes sans additifs synthétiques, etc.), on
échoue quand même, le Département américain de l’agriculture
autorise alors l’utilisation de certains produits chimiques
répertoriés dans une liste très sélective qui exclut toutefois tout
produit chimique cytotoxique dont
la base est carbonique. Donc, même
avec l’ajout des produits chimiques
de sa liste, l’USDA apposera son sceau
« organique » sur les produits ainsi traités.
Le débat sur les produits organiques
est donc loin d’être clos. Maintenant
entrent en jeu d’autres associations – de
consommateurs, environnementalistes,
politiques, etc. – qui se penchent sur d’autres aspects encore :
les produits organiques sont-ils plus nutritifs, sont-ils plus sûrs,
ont-ils meilleur goût, préviennent-ils certains types de cancer? Une
insatisfaction grandissante règne face aux normes en vigueur et aux
nouvelles réglementations proposées. Chacun y va de son propre
petit dada, essayant de rajouter ou de faire prendre en compte
son approche, comme l’OTA (Organic Trade Association) qui
déclare : « La défi nition d’organique comme décrite dans les normes
organiques nationales ne tient pas compte de l’approche holistique
au cœur des pratiques organiques. Les règles proposées accordent
une approche réductionniste à la production d’aliments organiques
qui élimine les principes clés comme la santé de l’agro-écosystème
et la biodiversité sur la ferme. » Faudra-t-il appeler ces produits
« organiques-holistiques »? Une certaine pression pèse aussi de
l’autre bord sur l’USDA, car il n’y a pas que les consommateurs à
être concernés, voire consternés. En effet, si les quelques 4 000
fermiers agréés « organiques » aux États-Unis ont bien un pouvoir,
c’est celui de dicter leur loi. Et si les règles de l’USDA se font trop
précises et le contrôle trop restreignant, les fermiers menacent de
s’approvisionner en matières premières organiques dans des pays
étrangers où les règles seront moins drastiques. Il y va alors du
protectionnisme agricole américain et de sa mise en danger.
Le problème dépasse aussi la production et la
manipulation. Est-ce qu’un produit organique qui
quitte son site de production (la ferme organique)
pourra encore être qualifi é d’organique lorsqu’il
arrivera dans l’assiette du consommateur? Par quel
réseau de distribution circule-t-il? Est-ce que toutes
les règles (et lesquelles?) sont respectées à toutes les
étapes? Y a-t-il d’autres étapes de transformation,
de lustrage, d’embellissement du produit qui ne
nous sont pas dévoilées? Pour en revenir au début
de ce texte, un petit retour par la science et la
philosophie s’impose en guise de conclusion. Ainsi
selon le biologiste Jean Rostand (1894-1977) : « Le
biologique ignore le culturel. De tout ce que l’homme
a appris, éprouvé, ressenti au long des siècles, rien
ne s’est déposé dans son organisme […]. Chaque génération doit
refaire tout l’apprentissage […]. » (Pensées d’un biologiste, Stock,
1966, réédition J’ai Lu, 1973) Il faut combiner ce qui est inné avec
notre héritage culturel et nos perspectives d’avenir. Le grand dessein
de l’homme est sa survie dans un monde qui se délite. Est-ce que les
produits organiques pourront nous sauver? Est-ce que nous saurons
les préserver suffi samment purs, naturels et organiques pour
notre plus grand bien? Le débat est en constant bouleversement.
Nature ou culture? Naturel ou organique? Des philosophes du
XVIIIe siècle à ceux d’aujourd’hui… De Jean-Jacques Rousseau à
Claude Levi-Strauss. La culture complète-t-elle la nature ou
supplée-t-elle à la nature?
Ainsi, l’organique se substitue-t-il peu à peu dans nos société à ce qui est
naturel, à ce qui est né de la terre? En arrivons-nous à vouloir un produit
tellement « bien / correctement transformé » qu’on ne pourra plus le qualifi er
de naturel, mais uniquement d’organique? Et alors, nous serons satisfaits et
l’homme pourra se reposer… et déguster (sans arrières pensées)!
Avec des références au blogue de Jérôme Coudurier-Abaléa, Le Labyrinthe, sur http://lelabyrinthe.over-blog.net (article « Descartes : Le corps est une machine déterminée ») et un texte du docteur Stephen Barrett, M.D. (Aliments « organiques » : est-ce que la certifi cation va protéger le consommateur?) publié sur la version française de son site, Quackwatch: Your Guide to Quackery, Health Fraud, and Intelligent Decisions (www.quackwatch.org), disponible à www.allerg.qc.ca/quackwatchfrancais.html.
56LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
EXPÉRIENCE DE CULTURE
Que l’on accuse la lune, les mauvaises semences ou je ne sais quel farfadet malicieux, les salades ont souvent tendance à monter rapidement en fl eurs puis en graines avant qu’on n’ait eu le temps de croquer à pleines dents dans leur vert feuillage! On appelle une belle salade bien dodue une laitue « pommée » quand elle arbore cette forme de gros chou, qu’on l’ait aidée ou forcée à se transformer ainsi.
Voici quelques astuces pour empêcher vos batavias, laitues frisées ou romaines de se prendre trop rapidement pour le haricot magique!
1. La récolte intensive avec nouveau
repiquage
Après avoir effectué deux à trois récoltes hâtives de votre laitue à couper, vous prendrez soin d’ôter délicatement les racines du substrat de culture en faisant bien attention de ne pas les abîmer. Puis, repiquez les racines entourant le collet (ou base
du tronc) dans une terre fraîche ou un substrat adéquat bien préparé. Le résultat est fantastique, la laitue n’est plus capable de monter en graines et
vous aurez toujours de belles salades à consommer!
2. Coupez le collet aux trois-quarts
Une autre astuce consiste à sectionner les salades à récolte tardive aux trois-quarts au niveau du collet et de laisser la rosette inférieure de feuilles qui s’y rattachent tout autour. Non seulement vos salades ralentiront leur croissance, mais la nouvelle pousse sera plus fournie car l’apport en eau et en éléments nutritifs nécessaires à la plante continuera à se faire, plus lentement, mais de façon plus équilibrée. Vous obtiendrez de
belles salades pommées!
3. L’effet de « serre »
Quand les plants de salade sont encore jeunes, soit peu de temps après le repiquage, vous pouvez les entourer d’une bouteille d’eau minérale dont vous aurez coupé le fond et le haut, créant ainsi une petite serre qui
aidera à la croissance. L’effet de serre assure une pousse plus rapide mais garantit également que la laitue ne se lancera dans aucune escalade!
4. Étendre un filet en arc de cercle
En récupérant vos vieilles roues de bicyclette démunies des rayons, vous pouvez, après avoir coupé les cadrans en deux, dresser au dessus des salades un support en demi-cercle sur lequel vous tendrez un fi let textile ou synthétique. Non seulement vous maintiendrez vos plants de salade à l’abri des attaques des oiseaux, mais leur tendance à monter en graines sera réduite.
5. Repiquage hâtif
Pour obtenir de belles salades pommées, vous pouvez aussi pratiquer le repiquage hâtif des jeunes plants en faisant attention de bien placer les racines, et uniquement les racines, en terre ou dans le substrat de culture, en dégageant les feuilles les plus basses sans les détacher du
plant pour leur donner toute latitude de croître en diamètre en emmagasinant le plus de lumière possible.
6. Laissez-les monter et mangez-les quand
même!
Certains jardiniers ne s’embêtent pas avec le fait que les salades montent! Ils les oublient un bon bout de temps et lorsque la tige est devenue bien grosse et que le cœur est dans les airs au lieu d’être au ras du sol, ils consomment la tige bien croquante et le cœur tendre à point!
7. Enfin, laissez-les monter pour récolter
les graines!
Lorsque la salade est montée en fl eurs, attendez que la moitié des fl eurs se fanent, puis coupez la tige. Attachez les salades, têtes
en bas sur un fi l, et laissez sécher. Lorsqu’elles sont sèches, secouez-les vigoureusement au
dessus d’une bâche. Puis ramassez les graines en les séparant bien des feuilles mortes. Stockez les semences bien sèches dans des sachets de papier.
Ne laissez pas vos salades monter en graines(enfin, si vous voulez les consommer et non les reproduire!)
Par V.G.
Photos : D.R
.
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58LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : D.R
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Livre : Le Printemps silencieux,L’origine de la lutte contre les pesticidesC’est dans son ouvrage Le Printemps silencieux (Silent Spring)
paru en 1962 aux États-Unis que Rachel Carson décrivit et exposa
pour la première fois les effets dévastateurs des pesticides. Dans
ce brillant exposé, elle passe en revue des pesticides comme les
organophosphates, les organochlorés (qui
regroupent le DDT et la dieldrine) et surtout
elle dénonce leur action dévastatrice sur les
écosystèmes, les populations d’animaux et
les milieux sensibles comme les rivières, lacs
et étangs. Ainsi, elle donne en particulier
l’exemple de la Californie au début des
années 1960, où l’on a utilisé le DDT contre
les moucherons qui gênaient les pêcheurs
sur certains lacs. La population locale de
grèbes fut ainsi décimée en quelques
temps. Autour des lacs traités, on avait
par ailleurs pu mesurer une concentration
de 2 500 ppm chez les carnivores, alors
que l’eau consommée ne contenait qu’une
concentration de 0,02 ppm de DDT et que
le plancton vivant dans cette eau atteignait
une concentration de 5 ppm. Dans la nature,
on le sait, rien ne se perd, rien ne se crée! Hélas pour les animaux,
les plantes… et pour l’homme!
Aux États-Unis, l’ouvrage est toujours un best-seller. Imaginez, un
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Carson comporte une nouvelle introduction
de l’ancien vice-président et nouveau héraut
de la lutte contre le réchauffement de la
planète et de nombreuses autres causes
environnementalistes, Al Gore, dont le
fi lm An Inconvenient Truth a été un des
grands succès du fi lm documentaire durant
l’été 2006 (voir www.climatecrisis.net).
* Le Printemps Silencieux, Éditions Plon, Paris, 1963, 284 pp.,
réédité par Le Livre de Poche en 1968.
* En anglais : Silent Spring, 40th Anniversary Edition, Mariner Books
Publisher, New York/Boston, paperback, 400 pages, 2002.
B.B. (Source : L’Alimentation de demain, par Colin Tudge, Collection
Focus Sciences, Pearson Éducation France, Paris, 2003)
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MISE À JOUR – COLLECTE DE FONDS[Rappel des faits : en septembre dernier, Philippe Lefèvre-Potvin et Alex Marin-Roy travaillaient dans un garage lorsque l’objet qu’ils manipulaient leur a explosé au visage. Alex est décédé peu après son transport à l’hôpital. Philippe a survécu à ses nombreuses brûlures et est actuellement en convalescence. À la suite de notre première annonce parue il y a quatre mois dans ce magazine, les dons des lecteurs du magazine Le Jardinier d’Intérieur et des membres de l’industrie ont affl ué. Nous vous remercions et vous donnons ici les dernières informations concernant Philippe.]
Photo prise en janvier 2007 : de gauche à droite, Marie-Pier (amie de Philippe), Chantal Marin (mère d’Alex Marin-Roy, qui n’a malheureusement pas survécu), et Philippe Lefèvre-Potvin.
Voici un petit résumé de l’état de Philippe Lefèvre-Potvin. Après plusieurs greffes, il récupère très vite grâce à son jeune âge. Il a été transféré dans un centre de réadaptation à Montréal au début de décembre. La chirurgie des yeux a grandement amélioré son apparence. Les soins pour sa réadaptation sont échelonnés sur une période de un an et demi, à raison de cinq jours par semaine.
Philippe fait preuve d’un grand courage. Il côtoie d’autres grands brûlés et se considère très chanceux d’être en mesure de le faire. Il dit merci à la vie! Pour aider la famille, les membres de l’industrie hydroponique ont offert un montant de 4 842$. Vous pouvez envoyer vos chèques, au nom de Philippe Lefèvre-Potvin à MégaWatt, 636, Route 364, Morin Heights (Québec) J0R 1H0.
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60LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
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62LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
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de produits de jardinage de l’entreprise SaferGro qui sont
certifi és par l’Institut d’évaluation des produits et substances
de l’agriculture biologique (OMRI). La formule non toxique du
Weed Zap, à base d’huile de cannelle et de vinaigre, prévient
la croissance des mauvaises herbes et en contrôle
la propagation. Sécuritaire pour les humains et les
animaux domestiques, Weed Zap est un herbicide
foliaire non sélectif, prêt à vaporiser, disponible en
format d’un litre, ainsi que sous forme concentrée
(une pinte ou un quart). De son côté, le pH Down
contient des acides organiques qui améliorent
l’absorption des nutriments en abaissant le pH des
sols alcalins et des solutions hydroponiques. Visitez votre centre
de jardinage préféré pour plus d’information sur les produits
de SaferGro.
K.B.
Sunleaves présente son produit Soil Sweetener L’adoucisseur de sol entièrement naturel de
Sunleaves est une solution intelligente pour les
jardiniers environnementalistes qui cherchent
à augmenter le pH de sols trop acides ou à
faire rougir leurs hortensias bleues. La chaux
dolomitique pulvérisée de l’adoucisseur fait
une libération prolongée de calcium et de magnésium afi n
de prévenir les brûlures. Chaque emballage économique de
2 kg d’adoucisseur couvre environ 4,6 mètres carrés. Visitez
www.sunleaves.com pour en apprendre davantage et savoir où
acheter ce produit dans votre région.
K.B.
Des minuteries qui se souviennent de tout pour vousAssurez-vous de n’oublier aucune de vos tâches horticoles
avec les Digital Timer Strips et les minuteries Raindrip
Dual Station Water. Elles excellent à faire fonctionner
plusieurs ventilateurs, les tapis de
propagation et les autres
équipements électroniques
d’intérieur. Chacune des bandes Digital
Timer de 125 volts contient huit prises,
dont quatre peuvent être programmées
par tranches de 24 heures jusqu’à sept jours à
l’avance. Pour simplifi er les tâches de l’arrosage à l’extérieur,
la minuterie Raindrip Dual Station Water permet d’arroser
automatiquement deux surfaces de jardins séparément à partir
d’une seule source d’eau en réglant la fréquence et la durée
de chaque prise individuellement. Ces deux produits sont
disponibles partout — visitez votre centre horticole favori pour
en apprendre davantage.
K.B.
Le guano Organa d’HigrocorpNous savions qu’il était organique — maintenant nous
savons que l’Institut d’évaluation
des produits et substances de
l’agriculture biologique est d’accord
avec nous.
Le guano Organa d’Hydrocorp,
certifi é OMRI, est un stimulant de
fl oraison naturel dérivé du guano
de chauve-souris frugivores. Hydrocorp fait le travail de Mère
Nature en prédigérant le phosphore, le rendant ainsi disponible
pour les plantes. Le produit lie le calcium, le fer et le zinc, ce qui
fait que 100% du phosphore est disponible. Le guano Organa
stimule la fl oraison hâtive, contient des bactéries bénéfi ques,
accroît le nombre de sites de fl oraison, améliore l’arôme et la
saveur. Ce produit ne brûle pas les plantes et ne contient aucune
poussière ni aucune odeur nocives. Le liquide est effi cace et
son prix est abordable (3,8 litres = 5 kilos de poudre fossilisée).
Même dans des conditions idéales, le guano fossilisé en poudre
n’est disponible pour les plantes qu’après au moins un an. Si
vous cherchez à donner du punch à votre récolte, vous pouvez
le faire organiquement. Pour plus d’information et une liste des
distributeurs, veuillez visiter organaponics.com.
T. K.
64LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : Canna & D
.R.
Q & R
Q Q Salut,
J’ai des soucis avec une plante d’intérieur au stade de jeune bouture : les
feuilles jaunissent irrégulièrement aussi bien sur leurs extrémités que sur leur
surface. Ce sont surtout les feuilles qui apparaissent entre les plus vieilles et
les nouvelles. Voici mes conditions de culture : terreau, pH 6, néon MH 250,
température moyenne 23 degrés, âge des boutures : un mois.
Merci d’avance
Manu
RR Bonjour Manu, Le jaunissement des feuilles peut être dû à quelques facteurs. Il est possible que la
plante reçoive trop d’eau, ce qui noie les racines et étouffe donc les feuilles qui leur
correspondent sur la plante. La plupart des plantes ont besoin de voir leurs racines
s’assécher un peu avant de recevoir plus d’eau. Si le sol est humide lorsque vient le temps
d’arroser, laissez-le sécher pour une journée et revérifi ez. J’ai vu des plantes noyées
s’en remettre à merveille lorsqu’on les laissait sécher suite au surarrosage.
Si le problème n’est pas causé par un arrosage excessif et que la bouture est bien
enracinée, elle peut être à la recherche de nutriments qui ne lui sont pas fournis.
Essayez de lui donner un engrais pour la croissance végétative et ajoutez de la
vitamine B1 afi n de corriger une possible carence (suivez les instructions de l’engrais
et soyez patient – ne doublez pas la dose, car trop est pire que pas assez). Une
fois la bouture bien enracinée, elle peut se mettre à croître très rapidement et ses
besoins nutritifs vont changer. Une plante enracinée saine retire tous les nutriments
du sol beaucoup plus rapidement qu’une bouture sans racines. Si l’alimentation est
bonne, la croissance subséquente peut avoir causé la spiralisation des racines et il faut
alors transplanter la plante dans un contenant plus grand afi n que les racines puissent
s’étendre. Pour savoir si les racines sont spiralées, soulevez le contenant et regardez
les trous de drainage. Si des racines en sortent, il est temps de changer de contenant.
Si le contenant n’a pas de trous de drainage, tapez gentiment les côtés du contenant
pour en dégager le terreau et faites glisser la plante et le terreau du contenant. Si les
racines forment un fi let entremêlé, serré tout autour du fond ou des côtés du terreau,
vous avez besoin d’un plus grand contenant. Lors de la transplantation d’une plante
aux racines spiralées, vous pouvez la tremper dans le produit Cannazym de Canna,
qui aide à décomposer les racines vieilles ou inutiles, ce qui permet la croissance de
nouvelles racines et une plante en santé. Je recommande également d’ajouter de la
vitamine B1 afi n de minimiser le stress de la transplantation.
Vos conditions de culture semblent bonnes, alors pensez à l’arrosage, à la nutrition et
à la transplantation. Tout deviendra plus facile quand vous saurez à quelle fréquence la
plante a besoin d’être arrosée.
Edward Jackson
Q Q Bonjour,
Quelle est l’action de l’engrais soluble Miracle-Gro ou de ce genre de « boost »
de fl oraison (si ça existe...)? Et connaîtriez-vous un bon magasin ou deux, ou des
compagnies, qui offrent des fertilisants naturels pour les plantes d’intérieur?
Merci
Seb
RR Bonjour,
Miracle-Gro Ultra Bloom est un engrais soluble pour les plantes en fl oraison,
qui leur fournit les nutriments dans une proportion autre que celle requise
pour les plantes en croissance. La plupart des « boosts » de fl oraison
procurent à la plante de faibles taux d’azote et des taux plus élevés
de potassium et de phosphore, qui donnent des fl eurs et des fruits
plus volumineux et améliore parfois leur odeur et leur saveur.
L’un des meilleurs suppléments naturels que l’on peut ajouter à
une diète de fl oraison normale est le guano de chauve-souris,
que vous trouverez chez la plupart des boutiques de jardinage ou
d’hydroponique.
Edward Jackson
Q Q Bonjour!
J’aimerais en savoir plus au sujet du fameux produit « Diva » (petite bouteille de
suspension concentrée contre les acariens tétranyques, etc.).
Merci bien.
M.T.
RR Bonjour,
« Diva », intrant(*) phytosanitaire créé en 1994, n’est plus commercialisé depuis trois
ans (retrait défi nitif du commerce : 6 juin 2003). Le produit a été retiré du marché
suite à une demande d’abandon de sa commercialisation par la fi rme qui le fabriquait
elle-même, Aventis Cropscience UK Ltd. Cette suspension concentrée fl uidifi able,
composée de 333 gr/L de chlorothalonil et de 167 gr/L d’iprodione, était aussi vendue
sous son second nom commercial, Bolide (fabriqué par Rhône Poulenc Agro France
d’après le produit de référence anglais « Diva » après que les deux compagnies aient
fusionné en 1999). Contrairement à ce que vous croyez, ce produit destiné au traitement
des parties aériennes des petits pois, pois protéagineux et autres variétés de pois n’était
pas conçu pour lutter contre les parasites de type acarien tétranyque, mais pour prévenir
et traiter les infestations fongiques comme l’anthracnose et la pourriture grise (voir les
deux photos en haut de la page 65). Les risques associés à ce produit étaient très élevés :
• dangereux pour les organismes aquatiques;
• risque et possibilité d’effets irréversibles;
• pouvait entraîner une sensibilisation par contact avec la peau;
• risque de toxicologie : nocif.
Il existe de nombreux moyens, biologiques ou chimiques, pour lutter contre les acariens
tétranyques. Consultez nos anciens numéros : nous avons déjà souvent abordé la
question. Bonne récolte!
B.B.(Source : Catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages, des matières fertilisantes et des supports de culture homologués en France / Ministère de l’agriculture et de la pêche / http://e-phy.agriculture.gouv.fr).
QU ESTIONS & R ÉPONSESQU ESTIONS & R ÉPONSESNos experts en jardinage intérieur et en hydroponie sont là pour vous aider. Vous avez des questions, nous avons des réponses. Dans ce numéro, nos collaborateurs Fred Leduc et Herb Gardner répondent tous deux à la même question. Un jardinier conseillé deux fois est mieux armé! Posez votre problème (ou vos suggestions) à : submit@indoorgardenermagazine.com.
(*) En agriculture, on appelle « intrants » les différents produits apportés aux terres et aux cultures, ce terme comprend les engrais, les amendements (éléments améliorants les propriétés physiques et chimiques du sol, tels que le sable, la tourbe, la chaux...), les produits phytosanitaires, les activateurs ou retardateurs de croissance (défi nition de Wikipedia).
Phot
o : I
NR
A, D
.R. &
Dan
ièle
Q Q Bonjour!
Il est très facile de cultiver des courgettes en hydroponie, mais souvent on ne
sait pas comment les utiliser et on ne trouve pas de façon de faire ressortir
leur goût délicat et savoureux. Bien des cuisiniers les cuisent trop, alors elles
deviennent gorgées d’eau et un peu amères. Pourriez-vous me conseiller une
recette pour utiliser ma dernière récolte?
Merci!
Suzanne
RR Bonjour Suzanne,
Voici la recette d’un pain aux courgettes délicieux. Elle vous demandera de hacher
grossièrement les courgettes avant de les intégrer au mélange. Même après plus d’une
heure de cuisson, elles resteront croquantes à l’intérieur de ce délice moelleux.
• 500 ml de farine tout usage;
• 4 ml de poudre à pâte;
• 4 ml de bicarbonate de sodium;
• 4 ml de sel;
• 4 ml de cannelle;
• 3 oeufs;
• 250 ml de sucre;
• 165 ml d’huile végétale (ou encore mieux, de beurre, si vous ne suivez pas une
diète à faible taux de cholestérol!);
• 4 ml d’extrait de citron;
• 330 ml de courgettes non pelées, hachées grossièrement;
• 170 ml de noix de pacane hachées (ou de noisettes);
• 170 ml de raisins secs.
Tamiser ensemble la farine, la poudre à pâte,
le bicarbonate de sodium, le sel et la cannelle.
Mettre de côté. Battre les œufs et le sucre pour
deux minutes. Ajouter l’huile (ou le beurre fondu)
graduellement et battre pour deux autres minutes.
Ajouter l’extrait de citron. Incorporer graduellement
le mélange de farine et les courgettes jusqu’à ce que tout le
mélange soit humecté. Incorporer les noix de pacane ou les noisettes et les raisins secs.
Ne pas trop mélanger. Verser dans un moule
à pain graissé de 23 x 13 x 7 cm. Cuire à
350° F de 70 à 75 minutes, jusqu’à ce que
le pain soit cuit. Laisser refroidir dix minutes,
démouler et laisser refroidir complètement
sur une grille. Donne un pain.
Bon appétit!
Danièle
Q & R
Gauche : pois sains; droite : pois infestés.
66LE JARDINIER D’INTÉRIEUR VOLUME 2 – NUMÉRO 2
Photos : T.I.G., Jungle Products, Enviro-Lite &
D.R
.Q & R
Q Q Messieurs, mesdames,
Je vous remercie de m’avoir fait parvenir un exemplaire gratuit du Jardinier
d’Intérieur (vol. 1 – no. 4). Les sujets me semblaient intéressants,
mais j’ai eu de la diffi culté à lire la plupart des articles. Il n’y
avait pas suffi samment de contraste entre le texte et le fond de
la page. J’inclus l’une de ces pages pour référence.
Je ne comprends pas pourquoi il faut utiliser tant de couleurs
lors de l’impression des articles, car cela distrait du sujet
traité. Un gras surligné suffi rait pour une adresse Web et
l’identifi erait beaucoup mieux. Pour les photos des items, la
couleur est correcte.
Je me serais abonnée à votre magazine mais pas sous son format
actuel.
Sincèrement,
Evelyn A. Hoyt, Mt. Shasta, Californie
RR Chère Evelyn,
J’espère que vous avez remarqué que nous avons engagé une
nouvelle graphiste, Anna Kanaras, depuis le numéro précédent
(Vol. 2 – no. 1) afi n de remédier à ce problème de lisibilité dont
plusieurs autres lecteurs nous ont aussi fait part. Nous allons de
toute façon vous faire parvenir gratuitement ces deux derniers
numéros en espérant que vous les trouverez à votre goût et que
cette fois, vous n’hésiterez pas à vous abonner.
Sincères salutations,
La RédactionQ Q Bonjour
Je vis en Suisse et j’ai découvert votre revue dans un magasin hydroponique
à la frontière française. J’aimerais beaucoup m’abonner mais je ne vois
pas de tarifs pour l’Europe, et j’aimerais aussi savoir en quelle devise je
peux payer.
Merci,
Charles
RR Bonjour Charles,
Nous avions effectivement interrompu notre offre d’abonnement pour l’étranger
ces quatre derniers mois, mais devant la demande nous sommes revenus sur
notre décision. Cependant, les demandes d’abonnement provenant d’Europe
ou d’Amérique ne sont pas suffi santes pour nous permettre d’obtenir un tarif
préférentiel auprès de la poste. Envoyer une revue tous les deux mois coûte cher
et nous sommes obligés d’appliquer un tarif de 95,00$ pour 6 numéros, ou de
15,95$ à l’unité. En effet, même si le prix de vente de la revue (5,95$ en kiosque)
est divisé par deux, on ne peut malheureusement pas réduire le coût des 12,00$
demandés par la poste canadienne pour l’expédition en Europe au numéro. Nous
acceptons les mandats postaux internationaux qu’ils soient en Euros, en dollars
américains ou canadiens.
Sincèrement,
La Rédaction
Q Q Bonjour,
Je suis un jeune homme de 18 ans et je viens à peine de quitter la maison
de mes parents. J’ai toujours aimé la nature, les plantes, le jardinage,
etc., et j’ai été très heureux de découvrir le magasin hydroponique le plus
proche, « Waterworks ». Je ne fais que commencer en horticulture et je
me suis dit que je ne perdais rien en écrivant pour poser une question. Je
n’ai que quelques plantes en ce moment, en terreau, et je me demandais si
vous aviez une suggestion pour une lampe qui me ferait économiser tout
en donnant à mes plantes l’éclairage dont elles ont besoin. J’ai entendu
dire qu’une lampe à sodium à haute pression serait la plus effi cace, mais
quel est la bonne intensité pour un petit nombre de plants?
Je voudrais aussi m’abonner à votre magazine.
Merci,
Dillon Fauser, Lethbridge, AB
RR Cher Dillon,
Les lampes à sodium à haute pression (ou HPS) fournissent un excellent éclairage
mais émettent également beaucoup de chaleur (la lampe
et le régulateur en émettent). Si vous choisissez de les
utiliser, il faudra ventiler le jardin pour permettre l’entrée
d’air frais et évacuer l’air chaud et humide, ou vous
risquez de faire cuire vos plantes. L’intensité à choisir
n’est pas liée au nombre de plantes, mais à la surface du
jardin. Une lampe HPS de 400 watts couvre une surface
d’environ 0,3 m2, une 600 watts couvre environ 0,4 m2
et une 1000 watts couvre environ 0,5 m2. Souvenez-
vous que plus l’intensité est élevée, plus la chaleur le sera. Les
lampes fl uorescentes compactes Enviro-Lite offrent une solution
à la chaleur dégagée par les lampes à sodium à haute pression
et les lampes à halogénures métallisés. Il s’agit de lampes de
125 watts qui éclairent une surface d’environ 0,2 m2 et dégagent
très peu de chaleur (les plantes peuvent même entrer en contact avec les lampes
sans brûler). Deux Enviro-Lite vous donnera environ la même couverture qu’une
HPS de 400 watts mais avec beaucoup moins de chaleur. Je trouve qu’elles
fonctionnent bien pour les plantules, la croissance végétative et la fl oraison pour la
plupart des plantes. Certaines, par contre, auront besoin d’une lampe additionnelle
à la fl oraison. Les lampes fl uorescentes compactes sont moins chères, dépensent
moins d’électricité et n’émettent pas autant de
chaleur que les HPS. Les lampes à sodium à haute
pression fournissent une luminosité plus intense
que les fl uorescents compacts, ce qui permet une
croissance et une fl oraison plus vigoureuse. Parlez
aux vendeurs de votre magasin de jardinage,
dites-leur la grandeur de votre jardin et posez des
questions sur les avantages et les inconvénients de
chacune des options d’éclairage disponibles.
Edward Jackson
Voìlà de quoi les vrais producteurs du Québec discutent en ce moment
Fier distributeur de l'ÉcoSystème et des produits Technaflora Plant Products. Visitez www.megawatthydro.com pour de plus amples renseignements.
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