Mâcon est une ville, préfecture du département de Saône-et-Loire, dans la région Bourgogne. L'agglomération mâconnaise tire son origine de l'établissement d'un oppidum et d’un port fluvial par le peuple celte des Éduens, sans doute au début du 1er siècle av.J.C.. Connue alors sous le nom de Matisco, la ville se développe rapidement au cours des deux premiers siècles de notre ère. Ensuite la ville se fortifie.

Charles IX, venant de Chalon, s’arrête le 3 juin 1564 dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la Cour et des Grands du royaume : son frère le duc d’Anjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine. La ville est stratégique : c’est une porte potentielle d’entrée du royaume pour les Suisses ou les mercenaires allemands dans le contexte des guerres de religion. Il y est accueilli par la reine Jeanne de Navarre, dite la « reine des Protestants », et mille cinq cents huguenots.

Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né à Mâcon le 21 octobre 1790 et mort à Paris le 28 février 1869, est un poète et prosateur en même temps qu'un homme politique français. Il représente l'une des grandes figures du romantisme poétique en France. Il naît dans une famille de petite noblesse attachée au roi et à la religion catholique à Mâcon.Après un voyage en Italie et une éphémère fonction militaire auprès de Louis XVIII, il revient en Bourgogne où il mène une vie de jeune homme oisif, séducteur et perdant beaucoup d'argent au jeu. En 1833, il est élu député et le restera jusqu'en 1851. Il se retire de la politique après sa lourde défaite lors de l'élection présidentielle qui porte au pouvoir Louis Napoléon Bonaparte en décembre 1848.

Lamartine

Mairie : façade donnant sur le quai Lamartine

L’hôtel Montrevel a été bâti en 1750. Monsieur le Comte de Montrevel, propriétaire en 1767, fit rajouter deux ailes. En 1880, François Martin, maire de l’époque, fit construire deux autres ailes en retour sur la rue Carnot (ci-

dessus). En dépit de nombreux travaux dont il a été l’objet au fil des siècles, l’Hôtel de Ville a gardé de multiples témoignages de son origine ; boiseries, tableaux, escalier …. Il accueille des manifestations temporaires diverses .

Mairie : façade donnant sur la rue Carnot

En 1790, Mâcon devint chef-lieu du département de Saône-et-Loire nouvellement créé.En 1814, la ville fut envahie par les armées autrichiennes puis libérée deux fois par les troupes françaises avant d'être définitivement occupée jusqu'à la chute de l'Empire. Après le retour de Napoléon et les Cent-Jours, Mâcon et le Mâconnais furent à nouveau pris par les Autrichiens.Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville de Mâcon était la première ville en zone libre entre Paris et Lyon. La ville est libérée le 4 septembre 1944 par les troupes débarquées en Provence.

Construite entre 1490 et 1510, la Maison de Bois est la plus ancienne et célèbre maison de Mâcon. Sa façade entièrement construite en bois est

décorée de statuettes d’inspiration souvent grivoise.

Les décorations de la Maison de Bois sont des personnages à masques d’hommes et de singes plus

ou moins grimaçants. Ils sont debout, assis, ailés, nus ou parfois vêtus seulement d’une écharpe ou d’un

bonnet.La Maison de Bois fut comparée par les frères

Goncourt à un gigantesque bahut de bois que les Mâconnais ne devaient regarder qu’en échappade, en raison des sculptures truculentes qui ornent les murs.

L’église Saint-Pierre fut érigée dans les années 1860.L’édifice de style néo-roman présente une façade à trois étages.Trois portails en plein cintre surhaussés, aux tympans ornés de bas-reliefs en pierre, donnent accès à l’intérieur.Dominé par deux clochers d’une rare élégance, coiffés d’une flèche en pierre, l’ensemble est remarquable.

Détails du clocher et des voussures

des portails.

Marbre funéraire d’époque Renaissance

du tombeau de la famille Beauderon Sennecé.

Orgue de chœur, œuvre de l’illustre facteur Aristide-

Cavaillé-Coll (1866).

Dès le VIe siècle, il y eut à Mâcon une église cathédrale qui fut reconstruite à plusieurs reprises entre le VIIe et le XIIIe siècle. Après de nombreux ravages au XVIe siècle, ce n’est qu’au début du XVIIe que des travaux de restauration, en particulier des clochers, sont entrepris. Cependant, le gros œuvre, fortement ébranlé par les multiples démolitions et constructions, inspire de sérieuses inquiétudes. Malgré d’importants travaux, la démolition commence en mars 1799. Seuls le narthex, les deux tours et la travée qui les relie sont conservés, parties les plus anciennes de l’église et uniques vestiges que l’on peut voir actuellement. La base des tours, de forme carrée, semble remonter au XIe siècle, alors que la partie supérieure, octogonale, peut être datée du XIIIe.

Vieux Saint-Vincent

L’église du Vieux Saint-Vincent

L’église du Vieux Saint-Vincent.

Le musée des Ursulines

Cet ancien cloître de religieuses, construit pendant la seconde moitié du XVIIe siècle, a connu une histoire mouvementée. D’abord

pensionnat pour les jeunes filles de la noblesse et de la bourgeoisie, il sert de prison pendant la Révolution puis de caserne jusqu’à l’entre-deux-guerres, avant d’être restauré par la ville de

Mâcon. Actuellement musée, il comprend trois sections : archéologie, arts et traditions populaires, beaux-arts.

Construit d’après les plans de Soufflot à partir de 1761, l’Hotel-Dieu se caractérise par son dôme d’une ampleur, une ligne et une

hauteur remarquables. Toutes les salles du bâtiment convergent sous le dôme où était située la chapelle. Au rez-de-chaussée une apothicairerie qui présente une très belle collection de pots de

pharmacie.

L’Hôtel-Dieu

Square de la Paix, une façon écologique et pratique de vider et ramasser les corbeilles

du jardin ainsi que les feuilles mortes.

Cette cathédrale doit sa construction à Napoléon 1er. C’est ici que furent célébrées les obsèques d’Alphonse de Lamartine le 4 mars 1869. Depuis

1994, elle est classée « Monument Historique ».

Cathédrale Saint-Vincent

Ornements de l’intérieur de la

cathédrale Saint-Vincent.

L’Hôtel Senecé (1710-1720), musée Lamartine, Siège de l’Académie des Arts, Science et Belles Lettres de Mâcon

dont Lamartine fut l’illustre président, abrite aujourd’hui un musée où sont rassemblés de nombreux documents et témoignages sur la vie de l’homme politique et du poète.

Cet édifice est de pur style Régence.

La poste

Les plans de ce bâtiment avaient été demandés à des ingénieurs français par le gouvernement d’Alger en 1912 pour construire une poste

dans la capitale algérienne. Ceux-ci ne furent pas retenus et c’est Mâcon qui les

récupéra et érigea ce magnifique édifice.

La boite à lettres originelle.

Saint-Clément a pour origine un petit édifice religieux créé au début du VIe siècle, qui accueillait les sépultures des

premiers évêques du diocèse de Mâcon.

Le site archéologique de Saint-Clément

Statue de vendangeurs élevée place de la Barre pour rappeler que la

Bourgogne est une terre qui recèle de grands crus. Mâcon est entourée

d'un vignoble de 5 000 ha .

Avant même que Mâcon n’existe, on traversait déjà la Saône par un gué. Les légions romaines construisirent un pont de bois pendant la conquête de la Gaule, et ce n’est qu’au XIe siècle que fut édifié un pont en pierre comportant seulement six arches. Il fut fortifié dès 1221.D’importants travaux sont réalisés jusqu’en 1550. L’allongement du pont semble dater de cette époque bien que l’on ignore le nombre exact de ses arches au XVIe siècle.Pendant les guerres de religion, il connut des heures tragiques, Guillaume de Saint-Pont, gouverneur de Mâcon, précipitant les prisonniers huguenots dans la Saône.Le pont de Saint-Laurent fut l’un des rares ponts de la région à ne pas être détruit durant la deuxième guerre mondiale.Depuis cette période, le pont n’a pas changé d’aspect, il a désormais douze arches.

Le pont Saint-Laurent