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GEORGES JOUBERT. DÉSIRÉ ROSSI PROFESSEURS EPS
SKI APPRENTISSAGE éléments techniques
LA NOTION « D'ELEMENT TECHNIQUE »
A la suite de plusieurs réunions de la Commission de travail ski pour la Formation continuée des Professeurs d'EPS de l'Académie de Grenoble, il a été décidé de présenter un projet de définition pour la notion d'Elément technique.
ESSAI DE DEFINITION
Elément. D'après le Larousse « chose concourant avec d'autres à la formation d'un tout ». Egalement « fraction indécomposable d'un ensemble » (Ex. : l'oxygène est un élément de l'eau).
Technique. D'après le Larousse : Adjectif : « qui appartient en propre à un art, à une science ou à ses applications à un métier ». Substantif : « La technique : ensemble de procédés techniques ».
La technique d'un sportif : ensemble des comportements moteurs d'un sujet pratiquant un sport.
Elément technique (dans le domaine du ski) : fraction assez facilement discernable du comportement moteur de la plupart des skieurs. Cette « fraction » du comportement semble constituer une unité en soi. Elle peut être présente ou absente dans le comportement de tels ou tels sujets bons skieurs. Le comporte-ment global d'un sujet (ou en d'autres termes sa technique) peut être considérée comme un puzzle d'éléments techniques. Au niveau de l'apprentissage du ski, l'acquisition de chaque élément technique semble constituer une étape. Toutefois ces étapes ne doivent pas nécessairement être franchies dans un ordre déterminé. Aucune d'entre elles n'est vraiment obligatoire ; des éléments techniques voisins peuvent se substituer les uns aux autres dans le comportement du skieur. La technique de celui-ci peut alors être considérée comme incomplète, bien que cohérente ; un certain « manque » pourra être perçu dans des situations particulières.
L'élément technique peut revêtir des formes diverses - Il peut être une synergie musculaire (association de contractions musculaires) se traduisant, vue de l'extérieur, par un véritable geste sportif. Ex. : L'effort brutal de braquage qui produit l'arrêt-braquage. Dans ce cas on peut pratiquement confondre l'élément technique « braquage brutal » avec la capacité d'effectuer le geste « arrêt braquage » alors que ce dernier implique, en plus de l'action musculaire, un élément psychologique (esprit de décision) et la solution de délicats problèmes d'équilibration à la suite du pivotement des skis (il s'agit en fait d'un dérapage freinage). - Il peut être une synergie musculaire ne produisant aucun déplacement segmentaire perceptible. Ex. : Capacité de piloter le ski extérieur pour la conduite des courbes. Il s'agit en fait de doser des efforts successifs de pivotement et de contre-pivotement en fonction des forces de frottement skis-neige. - Il peut être un rythme de geste. Ex. : Le rythme de « rebond », ou mouvement « aller-retour » dans l'utilisation des appuis. - Il peut être la capacité de percevoir des pressions ou des mobilisations passives et celle de supprimer toute réponse musculaire réflexe à ces sollicitations. Capacité d'une « conduite
souple » des skis. Capacité d'absorber les bosses de façon passive. Découverte et acceptation des premières amorces de dérapage. - L'élément technique peut être de nature psychologique : Ex. : Au niveau du débutant, vaincre des inhibitions pour accepter le glissement. Au niveau bon skieur, lors de l'exécution de véritables virages coulés vers l'aval, accepter au milieu du virage de glisser face à la pente, au lieu d'escamoter cet instant du virage. - Il peut aussi consister à ne pas perdre un comportement humain instinctif. Ex. : « L'équilibre bipède », qui dans la pratique du ski correspond à l'indépendance des jambes l'une par rapport à l'autre. Autre exemple : l'équilibration par mobilisation des bras.
Elément technique dans le domaine d'autres spécialités sportives. Cette notion semble pouvoir être transférée à d'autres spécialités. Toutefois, il convient de noter que plusieurs particulari-tés propres au ski facilitent dans son domaine particulier la définition d'éléments techniques : - Son aspect « mécanique ». Il s'agit de la conduite d'engins standards (les skis) sur un terrain qui est le même pour tous, dans une situation donnée. Les variations des comportements indivi-duels pour résoudre les problèmes mécaniques posés dans chaque cas particulier sont très réduites, et cela à tous les niveaux de progression, y compris dans celui de la haute compétition où le matériel et les tracés façonnent la technique des coureurs. - L'aspect exceptionnellement « directif » créé par le choix des situations que peut effectuer l'éducateur. Sur un terrain de pente et de qualité de neige données, la réponse de l'élève ne pourra être que ce qu'a voulu l'éducateur. - Les objectifs de l'élève sont faciles à discerner et à utiliser : glisser, s'arrêter, tourner, godiller, aller plus vite, passer partout... - Les inter-relations individus-groupe ne sont pas déterminantes. L'élève se trouve dans un cadre plus ou moins facilitant mais il doit découvrir seul les solutions aux problèmes que lui pose la pratique du ski. - L'adaptation globale, c'est-à-dire à la fois corporelle, affective et psychique de l'élève au milieu environnant ne peut éviter, dans le domaine du ski, l'acquisition progressive de certains comporte-ments moteurs (avec ou sans l'aide d'un éducateur). Ce n'est qu'au niveau supérieur de l'évolution que la recherche d'une adaptation aussi parfaite que possible au milieu sera un élément décisif de perfectionnement.
Elément technique et « fondamental » Presque chacun des éléments techniques dont on a effectué l'inventaire peut être perçu par un individu donné, placé dans une situation donnée comme un « fondamental », c'est-à-dire comme un « élément clef » jouant un rôle déterminant dans l'ensemble que constitue la technique du ski. Seule une très large expérimentation conduite sur les terrains les plus variés, suivie d'une étude statistique poussée, pourraient permettre de savoir si certains éléments techniques méritent plus que d'autres l'appellation de « fondamentaux ». Il est en tous cas certain que les éléments perçus comme « fondamentaux » par des éducateurs bons skieurs découvrant la technique actuelle des meilleurs skieurs ne sont pas perçus comme tels par des débutants s'initiant au ski en direction de cette technique.
51 Revue EP.S n°137 Janvier-Février 1976. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés
ESSAI D'INVENTAIRE
GENERALITES
- Nous rappelons que le terme « élément technique » désigne ce que nous aurions pu appeler « unité d'acquisition », c'est-à-dire un acquis précis, facilement cernable, qui interviendra dans l'exécution de divers gestes ou évolutions, parfois jusqu'au plus haut niveau de la technique. L'acquis global d'un skieur formé peut être considéré comme un puzzle d'éléments techniques. On constate fréquemment, même chez d'excellents skieurs, l'absence d'un élément technique (Ex. : le rebond ou le renvoi latéral).
- Le vocabulaire employé pour présenter ces éléments tech-niques devra être revu. Il manque d'homogénéité. La formulation de l'élément technique s'appuie souvent sur le geste ou sur l'évolution du skieur qui, en fait, ne constituent que l'aspect « extérieur » de l'élément technique.
- Cet inventaire ne saurait être définitif. Il apparaîtra peut-être que certains éléments doivent être regroupés, d'autres au contraire fractionnés. Certains ont pu être oubliés ...
- L'ordre de présentation n'est pas rigoureux. Suivant les terrains, les neiges, l'enseignant et tout ce qui constitue au sens large l'environnement du skieur, ces acquisitions peuvent se faire suivant un ordre propre. Pour un enseignement collectif, dans des conditions assez « standard », il existe cependant une certaine ligne d'évolution qui s'apparente à l'ordre que nous avons adopté, (sauf en ce qui concerne les prises d'appui).
- Nous ferons parfois suivre l'énoncé de l'élément technique du nom d'un exercice bien connu dont l'exécution implique très exactement la possession de l'élément technique.
- Nous avons classé ces éléments techniques dans 5 catégories : A, B, C, D, E, en plaçant devant le № de chacun d'eux l'une des 5 lettres : A - Eléments techniques jouant un rôle déterminant dans les traces directes de la glissade du débutant jusqu'aux descentes de compétition. B - Eléments techniques permettant d'évoluer en virages longs ou courts près de la ligne de pente : - longs serpents - serpents prenant le rythme de la godille - godille C - Eléments techniques permettant des évolutions utilitaires : - freinages, arrêts, dérapages utilitaires - tournants (dans le sens de changements de direction rudimen-taires) D - Eléments techniques mis en œuvre dans les virages : - l'élément conduite - la précision dans les déclenchements différencie les virages des tournants E - Eléments techniques composant les prises d'appui (vertical, latéral, ou pivotement) : - ces éléments se conjugent nécessairement avec les éléments D (virages) ou B (godilles). Nous pourrons écrire : E.D. ou E.B. F - Eléments techniques permettant d'évoluer sur terrains bosse-lés.
• Le travail dissymétrique des jambes dans une godille freinage.
• Prise d'appui par stem aval et utilisation d'un renvoi latéral, pour partir en virage vers l'aval.
Photos : G. Joubert
52 Revue EP.S n°137 Janvier-Février 1976. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés
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ÉLÉMENTS Nous ne traiterons pas ici des éléments techniques complémentaire
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54 Revue EP.S n°137 Janvier-Février 1976. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés
TECHNIQUES peu nombreux d'ailleurs, que doit acquérir le skieur de haute compétition.
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REPRÉSENTATION SCHÉMATIQUE D'ÉVOLUTIONS CITÉES DANS LE TABLEAU DE LA PAGE 53
I - GLISSADES DANS LA PENTE
1 TRACE DIRECTE
skis « tenus » (par le skieur
ou par la neige)
2 TRACE DIRECTE skis « flottants » conduite souple
des skis
3 TRACE DIRECTE en stem glissé -
skis « flottants » stem stem
peu ouvert plus ouvert
4 CHASSE-NEIGE
freinage (skis tenus
sur les carres)
5 EFFETS DIRECTIONNELS
A d'un stem
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B d'un stem
freinage (demi chasse-neige)
C d'un chasse-
neige
l'effet direc-tionnel n'est pas proportion-nel au freinage
l'effet direc-tionnel des 2 skis s'oppose, l'un est dominant
II - PLONGER DANS LA PENTE SORTIR DE LA PENTE
avec légère ouverture
skis parallèles flottants
1. plonger
chercher à remonter
compression sur le ski ext.
2. glisser dans la pente
3. sortir de la pente
III - LONGS SERPENTS DANS LA PENTE
1 en stem glissé
2 skis parallèles
IV - SERPENTS RYTHMÉS RYTHME DE GODILLE 1
en stem, pivo-tement de la jambe extérieure
2 skis parallèles par braquage
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V - GODILLES AVEC PRISES D'APPUI
1 - godille stem avec prise d'appui
latéral
2 - idem avec appui stem et retour skis parallèles
3 - idem avec planté de canne à l'instant de la prise d'appui
GODILLES SKIS PARALLELES
4 - en trace large sans, puis avec planté
5 - en trace serrée
6 - godille freinage classique
7 - godille freinage coupée (avalement)
VI - ARRETS ET TOURNANTS
1 - arrêt braquage dans la pente
idem avec effet directionnel des skis
2 - arrêt stem-braquage
3 - tournant stem-braquage
4 - tournant skis parallèles par braquage
VII - PREMIERS VERITABLES VIRAGES
1 - virage stem-amont (faible vitesse)
- ouverture ski amont
I - la pente aspire le skieur
- face à la pente, pivo-tement de 1 ou 2 skis
Il - le skieur glisse face à la pente
III - le skieur sort de la pente
57 Revue EP.S n°137 Janvier-Février 1976. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés
VII - PREMIERS VÉRITABLES VIRAGES (Suite) vitesse plus grande
ouverture ski amont
la force centrifuge oblige le skieur à s'équilibrer sur le ski amont
2 - virage stem-amont
I - la pente aspire le skieur
Il - le skieur glisse dans la pente
III - le skieur sort de la pente
écart latéral du ski amont
3 - virage skis parallèles avec écart amont
force centrifuge + effort de pivotement
VIII - LES PRISES D'APPUI EN TRAVERSÉE
1 - freinage par demi stem/aval
2 - ici le demi stem/aval est à la fois freinage et directionnel
3 - freinages répétés par demi stems/aval plus courts
A - demi stems/aval freinage réduits à une ouverture et une fermeture per-mettant une véritable prise d'appui
5 - idem précédent, mais l'appui pris sur le ski aval permet un rebond au cours duquel les skis sont ramenés parallèles
6 - freinages brefs par amorce de dérapage et braquage vers l'amont
7 - idem avec prise d'appui en fin de braquage, rebond et retour des skis dans la traversée ini-
tiale
IX - LES VIRAGES AVEC DÉCLENCHEMENT PAR PRISE D'APPUI
1 - par stem/aval, puis ouverture amont
2 - par stem/aval, puis plongée dans la pente
3 - par stem/aval, puis retour skis parallèles
4 - par stem/aval, rebond et retour skis parallèles
5 - par contre-virage skis parallèles (id. VI I I -7) puis
rebond et plongée dans la pente
6 - idem en trace serrée (virage aval F.F.)
7 - idem avec centre-virage glissé (jet-virage glissé ou virage S)
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COMMENTAIRES RELATIFS A LA PROPOSITION DE PROGRAMMATION DU TABLEAU Réf. F. 23
A - CONDITIONS DE TERRAIN
Cette proposition de programmation n'est valable que si l'ensei-gnant dispose de pistes larges à pente très faible (5 à 7 %) et faible (7 à 10 %) sans fraction de pentes plus fortes, pour les évolutions des niveaux 2 et 3 et même pour les godilles du niveau 4. L'existence de fractions de pentes plus fortes obligatoirement empruntées par les débutants rend impérative une étude plus précoce du dérapage freinage. L'existence de chemins creux rend obligatoire l'acquisition d'un chasse-neige freinage efficace. Si aucune station adéquate ne peut être trouvée : 1° les serpents sont abandonnés au niveau 2 ; 2° les dérapages freinages prennent de l'importance ; 3° les tournants sont encore utilisés au niveau 4, ils peuvent être associés aux prises d'appui ; le passage des tournants aux véritables virages est retardé.
B - LES COLONNES DU TABLEAU
Verticalement : les 6 niveaux (ou classes) - Ils sont établis à partir de critères basés sur le comportement du skieur sur la neige et non d'après la connaissance de tels ou tels exercices. Ces critères de comportement correspondent à des objectifs à court terme que se fixent consciemment ou non la plupart des skieurs. - Le niveau 6 aurait pu être incorporé au 5. Il est présenté plutôt dans l'esprit d'une spécialisation conduisant à la performance à partir d'une base commune indispensable à tous acquise au niveau 5. - Les objectifs ski expression, ski acrobatique, ski toutes neiges tous terrains, compétition, ont déjà pu être ceux des niveaux 5 et 4. En particulier, suivant leur tempérament, les élèves ont pu s'orienter d'eux-mêmes, soit vers un ski expression, soit vers une forme de ski rendement qui peut être la compétition ou le toutes neiges tout terrain.
Horizontalement : 3 types d'élèves. La différenciation un peu arbitraire entre dynamique, moyens et non dynamiques, a été préférée à bons, moyens, faibles ou très doués, assez doués, peu doués, pour 2 raisons essentielles : - Ces types d'élèves différents découvrent la technique du ski par des voies différentes. - Le groupe des non dynamiques, en particulier chez les enfants, n'a pas une perspective de progrès plus limitée que le groupe des dynamiques. Les dynamiques devront eux aussi emprunter la voie des non dynamiques pour s'affiner dans le domaine du glissement. - Dans le programme établi pour chaque groupe à chaque niveau, l'encadré représente l'évolution qui singularise ce programme. Au niveau 2, il s'agit de 3 types d'arrêt ; au 3, de tournants ; au 4, de virages. L'évolution encadrée n'a toutefois pas une valeur dominante par rapport aux autres évolutions citées dans chacun des programmes. - Les flèches horizontales attirent l'attention sur la présence simultanée d'une même évolution dans la colonne des A, B ou même C.
- Le tableau propose une programmation collective pour un ensemble d'élèves appartenant aux 3 groupes A, B et C. Les évolutions citées en C sont proposées à tous les élèves mais tous ne peuvent les assimiler. Malgré ces disparités un travail collectif peut être poursuivi : côte à côte les élèves s'arrêtent au moyen de l'un des 3 arrêts, serpentent ou enchaînent des virages.
C - LES EVOLUTIONS PROPOSEES
- Il ne peut être question de les décrire ici de façon détaillée. - Les schémas I 1 à VIII 7 ci-joints facilitent la compréhension et aident à percevoir l'enchaînement logique des évolutions dans chacune des grandes familles retenues. - La possibilité de progresser rapidement uniquement à l'aide d'évolutions skis parallèles par braquage n'a pas été retenue car l'expérience a prouvé : 1° que de tels élèves intégraient plus difficilement les départs glissés en virage et même, de façon générale, ne devenaient pas de bons glisseurs ; 2° le ski parallèle par braquage donne à l'élève l'habitude d'un travail symétrique et synchronisé de pivotement des 2 jambes, mauvais pour l'acquisi-tion de l'indépendance des jambes, et non conforme au travail habituel des très bons skieurs. - Au niveau 4, élèves dynamiques, on aurait pu intercaler, avant la godille trace large avec appui, la godille stem avec appui, plus facile à réaliser et permettant mieux de trouver la prise d'appui en godille. - Au niveau 5, l'introduction de l'avalement est sous-entendue : 1° sous sa forme d'avalement avec reploiement dans les bosses ; 2° sous sa forme d'avalement avec poussée des pieds vers l'avant lors des contre-virages et des godilles. - La formule « ski expression » recouvre une forme de pratique du ski très répandue : le skieur cherche à être élégant et efficace, et lorsqu'il réussit, il perçoit la griserie du danseur ou du patineur artistique. - L'attitude de base (niveau 2), légèrement fléchie, bras en balanciers (mains à hauteur de ceinture, plus écartées que les épaules, coudes en avant du plan de la poitrine) par rapport aux anciennes attitudes à la particularité suivante : vu de profil l'axe de segment buste est un peu plus incliné vers l'avant que l'axe du segment jambe (tibia). Cette attitude permet, lors du déclenchement de bosses, une remontée des pieds devant le corps et non sous le corps. - L'attitude dite « d'appui sur la carre du ski aval » (niveau 3) est une adaptation de l'attitude de base. Elle comporte l'angulation de hanche provoquée par l'équilibration sur la carre et le maintien de l'angle de prise de carres. Cette angulation est particulière pour chacun. Cette attitude se retrouve en traversée sur neige dure, en stem aval freinage, en dérapage freinage, lors des contre-virages, durant la conduite des courbes ... Les 2 attitudes citées couvrent l'ensemble du comportement du skieur. Le fait de planter la canne ne modifie pas l'une ou l'autre de ces attitudes, la main du skieur n'ayant pas à se déplacer pour effectuer le planté.
G. JOUBERT D. ROSSI
• Un virage avec avalement typique de Gustavo THOENI, vainqueur de la Coupe du Monde 1975.
Revue EP.S n°137 Janvier-Février 1976. ©Editions EP&S. Tous droits de reproduction réservés