Post on 20-Nov-2018
Les substances psychoactives (cours du Dr Layer)
Alcool, tabac, cannabis, cocaïne, héroïne sont des substances psychoactives qui agissent sur le cerveau.
Elles modifient l'activité mentale, les sensations. L'usage expose à des risques et dangers variables selon le produit.
Elles peuvent aussi entraîner une dépendance
– définition OMS de la dépendance= Un état, psychique et parfois physique, résultant de l� interaction entre un organisme vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l� inconfort de son absence (sevrage). La tolérance peut être présente ou non)
– Tolérance = C'est une adaptation à la drogue et à ses effets qui entraîne une augmentation des doses.
Il y a 3 catégories de produits :
➢ Les drogues illicites Cannabis,cocaïne,héroïne,ecstasy,etc..
➢ Les drogues licites dont la vente est contrôlée et la consommation réglementée de + en + strictementTabac et alcool
➢ Les médicaments psychoactifs anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques... prescrit par un médecin pour traiter des troubles spécifiques(anxiété,dépression...).la production et la délivrance sont contrôlées mais il y a parfois un usage détournés.
Connexion entre 2 neurones
Il y a 4 neurotransmetteurs :
➢ Dopamine➢ sérotonine➢ Noradrénaline➢ GABA
La dopamine active chez l'homme un circuit appelé le circuit de la récompense. Lorsque la dopamine augmente, nous ressentons du plaisir et considérons que tout va bien, même si par ailleurs notre corps souffre.
Ainsi les drogues modifient la conscience que nous avons de notre environnement et de nous même==>recherche de plaisir==>dépendance
différents comportements de consommation
La consommation a pour effet de modifier les perceptions, l'humeur et le comportement. Ces effets varient selon les produits, les quantités, la fréquence et la durée de la consommation et selon les individus.
La consommation régulière peut avoir un retentissement sur les activités, la vie relationnelle et personnelle de l'individu, c'est ce qui définit un usage nocif.
La dépendance est la situation dans laquelle se trouve une personne qui ne peut plus se passer d'un produit sans ressentir une manque d'ordre physique et/ou psychique. De plus certaines substances comportent des risques à court termes.
Usage simpleC'est une consommation de substances psychoactives qui n'entraînent pas de complication
pour la santé, ni trouble du comportement ayant des conséquences pour soi ou pour les autres.C'est le cas de gens qui essayent des drogues par curiosité ou qui consomment par effet
d'entraînement. Il s'agira d'une prise unique ou très occasionnelle(NB: l'escalade n'est pas systématique)
Usage nocifC'est une consommation qui même sans dépendance, provoque des dommages physiques,
affectifs, psychologiques ou sociaux pour le consommateur et/ou ses proches(familles..)
La dépendance, quand commence-t'-elle ?Quand le sujet ne peux plus se passer de consommer sous peine de souffrances physiques
et/ou psychique(syndrome de manque)Sa vie tourne désormais autour de la prise et la recherche de produits.
Dépendance psychiqueLa privation de produit entraîne une sensation de malaise, d'angoisse pouvant aller jusqu'à la
dépression.Une fois qu'elle a cessé de consommer, la personne mettra du temps à s'adapter à une vie
sans produit. Cet arrêt laisse un vide et peut favoriser la réapparition d'un mal être que le consommateur visait à supprimer
Dépendance physiqueLa privation de certains produits, comme les opiacés, le tabacs, l'alcool ou certains
médicaments psychoactifs entraîne un état de manque caractérisée par des symptômes variables selon les produits: douleurs avec opiacés, tremblements avec alcool, convulsions avec les barbiturique et les benzodiazépines.
Ces symptômes sont souvent accompagnés de troubles du comportement( anxiété, irritabilité, agitation).
Le besoin de consommer devient irrépressible. Quand quelqu'un artère la prise d'une substance psyché-active, on parle de sevrage.
Pharmacodépendance selon l'OMS
La pharmacodépendance est un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et une substance, caractérisée par des réponses comportementales et autres qui comportent toujours une compulsion à prendre la substance de façon continue ou périodique afin d'en ressentir de nouveau ses effets psychiques (perçus comme agréables)et pour parfois éviter l'inconfort de son absence (ou "manque").
La compulsion est une pulsion irrésistible à accomplir un acte contre sa raison et contre sa volonté.[
Certaines substances peuvent ou non induire un phénomène de tolérance, c'est la diminution des effets d'une substance au fur et à mesure de son administration qui conduit généralement l'individu à augmenter la dose qu'il se prescrit. Dans l'état actuel de nos connaissances il convient donc de séparer pharmacodépendance et tolérance
Syndrome de dépendance selon la classification internationale des maladies 10 ème révision 1993(CIN10)
Le CIM-10 présente la dépendance comme la manifestation d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an et ayant persisté au moins un mois ou étant survenus de manière répétée.
• un désir compulsif de consommer le produit. • des difficultés à contrôler la consommation. • l'apparition d'un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou de diminution des doses ou une prise
du produit pour éviter un syndrome de sevrage. • une tolérance aux effets (augmentation des doses pour obtenir un effet similaire). • un désintérêt global pour tout ce qui ne concerne pas le produit ou sa recherche. • une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre.
La dépendance selon le DSM-IV
Le DSM-IV présente la dépendance comme un mode d'utilisation inapproprié d'un produit entraînant des signes physiques et psychiques. Elle se manifeste par l'apparition d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an.
• une tolérance qui se traduit soit par une augmentation des doses pour un effet similaire, soit par un effet nettement diminué si les doses sont maintenues à leur état initial.
• un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage.
• une incapacité à gérer sa propre consommation, l'usager consomme plus longtemps ou plus qu'il ne le voulait.
• des efforts infructueux pour contrôler la consommation. • un temps de plus en plus important est consacré à la recherche du produit. • les activités sociales, culturelles ou de loisir sont abandonnées en raison de l'importance que
prend le produit dans la vie quotidienne. • une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre.
Classification selon Delay et Deniker (1957)
Notion de tonus psychique
– selon le niveau de vigilance (état d'éveil)
– selon le niveau de l'humeur(ou thymie)
A) Psycholeptiques
Ils diminuent la vigilance : ce sont les nooleptiques
ex les hypnotiques
Ils diminuent la thymie: ce sont les thymoleptique
B) Psychoanaleptiques
Ils augmentent la vigilance nooanaleptique
ex amphetamine, ecstasy
Ils augmentent la thymie thynoanaleptique
Classification selon Delay et Deniker (1957) sur wikipedia
En 1957, Jean Delay (un psychiatre français) a élaboré avec son assistant Pierre Deniker une classification des drogues qui sera validée par le congrès mondial de psychiatrie en 1961. Cette classification distingue les substances psychotropes en fonction de leur activité sur le système nerveux central (SNC):
• Les psycholeptiques ou sédatifs psychiques, ralentissant l'activité du système nerveux, comprennent:
• les nooleptiques tels que les hypnotiques (barbituriques); • les thymoleptiques tels que les neuroleptiques; • les régulateurs de l'humeur tels que les sels de lithium; • les psycholeptiques divers tels que les tranquillisants (anxiolytiques), les sédatifs
classiques (benzodiazépines) et les antiépileptiques; • Les psychoanaleptiques ou excitants psychiques, accélérant l'activité du système nerveux,
comprennent: • les nooanaleptiques tels que les stimulants de la vigilance (amphétamines); • les thymoanaleptiques antidépresseurs tels que les stimulants de l'humeur
(antidépresseurs); • les stimulants divers tels que le khat et la caféine;
• Les psychodysleptiques ou perturbateurs psychiques, perturbant l'activité du système nerveux, comprennent:
• les hallucinogènes (mescaline, peyotl, kétamine, phencyclidine, LSD); • les stupéfiants (morphine, héroïne, opium); • l'alcool et ses dérivés.
Le cannabis
Qu'est ce que c'est?
C'est une plante. Le principe responsable des effets est le THC(Tetra Hydro Cannabinol), inscrit sur la liste des stupéfiants(=produits qui provoque un étourdissement). Sa concentration est très variable selon la préparation et la provenance du produit
A quoi ça ressemble ?
➢ L'herbe (marijuana)
Ce sont les feuilles,tiges et sommités fleuries simplement séchées, elles se fument en général mélangée à du tabac(joint)
➢ La résine(haschich, hasch, shit, chichon..)
Obtenue à partir des sommités fleuries de la plante, se présente sous forme de plaques compressés
Effets du cannabis
Faible dose Forte dose
Effets Psychiques
- État d'euphorie- Levée d'inhibitions- Hyperesthésie sensorielle- Augmentation de l'acuité visuelle,auditive- Trouble de la vigilance- Ataxie,trouble de l'équilibre-Trouble de la mémoire à court terme-modification de la perception du temps- Anxiété -comportement rêveur
- Trouble psychosensoriels avec hallucination avec hallucination auditives, visuelles- anxiété, parfois agressivité avec réaction de type parano- Dysphorie état de malaise et d'anxiété
Effets physiques
- Hypertonie conjonctivale(conjonctives injectées) avec pupilles inchangées- Baisse de la tension intra-oculaire- tachycardie- sécheresse de bouche- augmentation de l'appétit après une phase d'anorexie
- Hypotension orthostatique- Incoordination motrice- Altération de la conscience possible
La cocaïne
C'est un psychostimulant qui provoque une forte dépendance psychique, le crack est l'un de ses dérivés
La cocaïne est un alcaloïde extrait des feuilles du cocalier(surtout Amérique du sud), elle se présente sous forme d'une poudre blanche
Elle se compose de 3 façon :➢ Sniffée (voie nasale), c'est la ligne ou le rail de coke➢ Injectée en IV seule ou mélangée à de l'héroïne, c'est le « speedball »➢ Fumée, c'est le crack qui est fumé, ce nom lui a été donné à cause du
craquement qui se produit lors de la combustion
Mécanisme d'action de la cocaïne
Implique la dopamine par le blocage de la recapture de la dopamine et donc augmentation des concentrations dans la synapse, il a aussi action sur d'autres neuromédiateurs(la sérotonine, la noradrénaline) dont les concentrations sont également accrues
Effet de la cocaïne
Euphorie immédiate, sentiment de toute puissance, indifférence à la douleur et à la fatigue. Ces effets laissent la place à un état d'anxiété et de déprime (la descente) que certains calme en prenant de l'héroïne ou des psychotropes
Mydriase bilatérale (augmentation du diamètre pupillaire), à comparer avec le myosis (réduction du diamètre de la pupille que l'on observe avec les opiacés.)
Effets indésirables et danger de la cocaïne
Les organes cibles sont essentiellement le système cardio-vasculaire et le système nerveux, accessoirement le foie et les poumons
Vasoconstriction de la plupart des vaisseaux sanguins, ce qui diminue l'irrigation des tissus pouvant provoquer une anoxie et une nécrose(des cloisons nasales en particuliers à force de sniffer)
Spasmes coronariens pouvant entraîner des IDM surtout en phase initiale de consommation
HTA systémique et pulmonaire du fait de cette vasoconstriction violente, ceci peut être à l'origine d'accidents vasculaires cérébraux
Hémorragie ou hémiplégie ischémique(par défaut d'irrigation)
Risque de décés en phase initiale par rupture aortique ou hémorragie cérébrale
Hypertension pulmonaire pouvant entraîner 1 OAP
Action sur le tissu de conduction cardiaque : provoque des tachycardies, des troublez du rythme(syncopes)
Troubles psychiques très fréquents sont le plus souvent liés à une consommation chronique avec :
➢ Délire d'interprétation paranoïde(sentiment de persécution)➢ hallucinations auditives, visuelles, olfactives➢ Attaques de panique (angoisse massive, sensation de mort imminente)➢ état d'épuisement psychique et physique du fait de l'insomnie associé à
l'hyperactivité
Conduite à tenir devant une intoxication cocaïnique sévère
Survient suite à la consommation de coke IV ou de crack, c'est une urgence médicale, il faut hospitaliser et réanimer s'il y a lieu
Le bilan immédiat après bilan médical et biologique comporte :➢ 1 volet psychiatrique, agitation qui sera calmée par des
tranquilisants comme le tranxene ou le valium ; si réaction paranoïde et hallucinatoire => antipsychotique( zyprexa/loxapac)
➢ 1 volet neurologique => éviter des crises convulsives(valium ou rivotril en IV lente)
➢ 1 volet cardio-vasculaire => si HTA, on donne des anti-hypertenseurs
Le crack
Qu'est ce que c'est?
C'est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d'ammoniaque qui se présente sous forme de petits cailloux
Effets et dangers
• intenses et + brefs => usage multiple (plusieurs dizaines de prises par jours)• La dépendance est accélérée et très forte(psychique)• L'usage régulier du crack peut provoquer très rapidement des troubles psychiques( paranoïde,
hallucination, comportements violents ou suicidaires lors des passages dépressifs très fréquents• Il y a donc forte dépendance psychique et neurotocixité(altération des neurones)• L'usager qui arrête reste très longtemps soumis aux troubles de l'humeur
Prise en charge de la dépendance à la coke et au crack
Rien si occasionnel(peut être une prise en charge psychothérapique à la demande)
En usage chronique :
– Pas de Ttt de substitution– Sevrage total et immediat en milieu hospitalier– Ttt psychotropes pour prévenir ou traiter les complications psychiques(antidépresseurs,
anxiolytiques)– Selon la présence d'autres, complications psychiatriques (syndrome délirant paranoïde)=>
antipsychotiques– Accompagnement psycho-socio-éducatifs par une équipe pluridisciplinaire (intersecteur
toxicomanie)
Les opiacés
La fabrication de la morphine débute par l'extraction de l'opium à partir d'une plante : Le pavot papaver somniferum)
3 grandes région de production :– Le croissant d'or, dans le sud ouest asiatique(Iran, Pakistan, Inde;
Afghanistan)– Le triangle d'or, dans le sud est asiatique (Birmanie, Laos, Thaïlande)– Le proche Orient (Turquie et Liban)
À partir de la morphine, plusieurs dérivés :– Héroïne– Codeïne– Codethyline
Autre substance :– Subutex (Buprenorphine)– Palfium/doloral– Le Dextroprpoxyphène (Antalvic, Diantalvic, Propofan) et la
Méthadone de structure proche
Pharmacologie de la Morphine et de l 'Héro ïne
– La morphine et l'héroïne sont utilisée par voie parentérale– La demivie de la morphine et de l'héroïne est de 4h environ, elle diffuse dans tous les
tissus, y compris la barrière placentaire qu'elle traverse..– L'effet max est obtenu en 7mn en IV, 30 mn en IM et 90mn en SC– Les opiacés agissent par l'intermédiaire de récepteurs membranaires (Mu et Kappa), On
parle de AGONISTE ou ANTAGONISTE ou AGONISTEs PARTIELS en fonction de l'activité intrinsèque des opiacés sur ces récepteurs
– Les agonistes purs sont des molécules dont la liaison avec le récepteur produit un effet max, parmi ces agonistes purs, on distingue des agonistes forts ( méthadone, Héroïne, morphine) et des agonistes faibles (codéïne, antalvic)
– Les antagonistes sont des produits dont la liaison avec le récepteur ne produit aucun effet(ex= Naloxone=Narcan, antidote de l'héroïne)
– Les agonistes partiels dont la liaison avec le récepteur produit un effet toujours < à l'effet max(effet plafond), ex : La Buprémorphine(Subutex/Temgesic)
– Les agonistes/antagonistes qui sont agonistes pour certains récepteurs(Kappa) et antagonistes pour d'autres(Mu) ex Fortal/NUBAIN (antalgiques)
NarcanSubutex
MetadoneCodeine
MorphineHéroïne
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
Substitution
Action des Morphiniques
Centres respiratoires Dépression respiratoire
Centre de la toux Inhibition du réflexe de la toux
Système cardiovasculaire Dépression myocardique, diminution de la PA
Fibres musculaires lisses Diminution du tonus et du peristatisme
Thalamus, tronc cérébral, système extra lemiscal neurone de la corne dorsal et de la moelle epiniere
Analgésie centralAnalgésie spinale
Ganglion spinal du nerfs trigéné Prurit
chemoreceptostriger sone et appareil vestibulaire Nausée, vomissement
Tronc central Myosis
Les stades de la toxicomanie à l 'héro ïne
Stade 1 : Initiation, contact avec l'héroïne, la majorité des jeunes(90%) s'arrêteront là s spontanément
Stade 2 : Usager occasionnelni conséquences physique (somatique, dépendance, tolérance, etc...) ni psychique, relativement aisé de s'arreter
Stade 3 : Utilisateur habituel =>– modification des pôles d'intérêts– réaménagement psychique progressif– majoration des quantités de drogues consommées avec souvent changement
du mode d'administration– début de gestion de la dépendance, recours à d'autres substances– activité délinquantye( revente/prostitution, vol, trafic...)– L'utilisation du svrage
Stade 4: Toxicomanie évoluée =>Il s'agit d'une polytoxicomanie et la dépendance physique et psychique est très
prononçée, avec une altération de l'état général et psychique=> nécessité d'utiliser des produits de substitution
L'héro ïne
Qu'est ce que c ' est?
Un opiacé puissant, obtenu par synthèse de la morphine
À quoi ça ressemble
Popudre blanche ou brune (« le brown sugar »), elle peut être shoutée en IV ou sniffée voir fumée.
Effets et dangers
L'héroïne entraîne très vite quand elle est shootée, un « flash » avec plaisir intense, rapidement suivi d'une somnolence(piquer du nez); l'héroïne agit comme un anxiolytique puissant avec une sensation d'apaisement, d'extase, d'euphorie. Chaque prise s'accompagne donc d'une brève sensation euphorique(30 mn), suivie d'une phase de somnolence de plusieurs heures
Sur le plan somatique :– Myosis serrée aréactif – Ptose palpebreale(paupières qui tombent)– Parfois nausées, vomissements– Hypotension, bradycardie
L'héroïne possède un haut pouvoir addictif et, rapidement si la consommation se répète apparaissent des signes de dépendances( addiction) avec :
– Besoin d'augmenter les doses pour ressentir le même plaisir (tolérance)– Besoin d'augmenter la fréquence des prises (jusqu'à 10 à 12 shoots par 24h, même la
nuit)– La dépendance installée, le sujet oscille entre l'état euphorique et l'état de manque avec
cortège de troubles :
– Instabilité d'irritabilité, agressivité(si pas de produit), insomnie, anorexie
– Dénutrition, infection, prise de psychotrope pour pallier la période de manque(alcool, BZD, autres drogues...)
– Ce qui aménera le sujet à devenir polytoxicomanie avec des complications :
– somatiques (VHC,VIH...)– Problèmes psychologique
Héroïne Métadone
Délai d'attente
Imédiat 30 mn
Duréed'action
4 à 6 h 24 à 36h
Sécurité Mortelle(OD) Médicalement sûr
Le Traitement de la toxicomanie aux opiacés
2 façons de traiter :
1) Le sevrage classique qui peut se faire au cours d'un séjour hospitalier(pour une toxicomanie modérée et récente)
2) Le traitement de substitution qui consiste à remplacer la consommation de drogue par la prise par voie orale de médicaments opiacés, la métadone ou le subutex(Buprenorphine)
I Le sevrage
– La lutte contre les conséquences du manque d'opiacés : antalgiques non opiacés, antispasmodiques( spasfon) ; alpha 2 sympathomimétique (catapressan,estulie), décontractant( valium), hypnotiques
– Anticiper sur les suites du traitement
Sevrage aux opiacés
Stade 0 Anxiété débutante, Tension excessive,appétence aux opiacés 4 à 8 h après
Stade 1 Bâillement, Rhinorée, hypeéalorrhée(trop de salive), larmoiement, hypersudation, irritabilité
La derniere prise d'héro
Stade 2 Mydriase, piloérection(chair de poule), frissons avec tremblements, sensation de chaud et de froid, Anorexie, Malaise général, Anxiété croissante, Syndrome pseudogrippal
12 h après
Stade 3 Insomnie, Nausée, Douleur abdo, Spasmes musculaire, polypnée, HTA, tachycardie, Lombalgie, Agitation dans un contexte d'irritabilité (akhatsie)
Stade 4 Angoisse intense, Douleur abdo (coliques et intestinales) spasmodiques, Diarrhées, Vomissements, Prolongement de l'insomnie
Général ité sur le sevrage
Dure environ 7 à 10 jours en ambulatoire ou en milieux hospitalier, nécessite l'arrêt complet du toxique
La décision incombe au toxicomane, c'est la 1ere étape de sortie de la toxicomanie.
Modalité définit sur un mode contractuel, contrat librement consenti définissant les limites de ce qui est acceptable par chacun :
– durée d'hospitalisation– Contact avec l'extérieur– Arrêt total de toute prise de toxique
Le non respect des engagements mutuels entraîne l'arrêt de la cure de sevrage, mais n'indique pas la rupture de toute prise en charge, ce qui fait l'intérêt du contrat, le patient peut alors être réorienté vers un autre projet thérapeutique.
Ce contrat est la plupart du temps préparé, il ne s'improvise pas car le temps de préparation permet au toxicomane d'élaborer sa demande de soin et de sortir d'une demande imprécise, ambiguë, dictée par d'autre et qui serait vouée à l'échec.
II Le traitement de substitution
1) Déf init ion
L'idée de la substitution est aussi vieille que la toxicomanie. Malheureusement la substance,ce s'est révélé identique, voir pire que la drogue elle même, l'héroïne à d'abord été utilisé pour soigner les morphinomanes...
Le principe est de remplacer une drogue par un autre opiacé avec des avantages pharmacologiques, social, comportemental, médical et économique. La plus utilisé est la métadone
2) La métadone
Pharmacologie– Agoniste opioïde d'action semblable à la morphine.– Liaison spécifique sur récepteur morphiniques qui provoque l'antalgie, effet
depresseur respiratoire et myosis– Activité sur récepteurs Delta, Kappa, Sigma (effet complémentaire)– La métadone a cependant 1 effet MU prépondérant, ce qui exclut l'euphorie ou les
convulsions– Tous les effet de la metadone sont réversible par noloxone(narcan)
Type de récepteur Effet de la stimulation du récepteur
Mu Effet antinociceptif, Depression respiratoire, Bradycardie, Myosis
Delta Effets comportementaux, Euphorie, Convulsions
Kappa Effets antinociceptifs, effets endocriniens, Effets comportementaux, Sudation
Pharmacocynetique
– Bonne biodisponibilité orale (60 – 90%)½ vie longue : 24 à 36 h => permet 1 seule prise par jour
Héroïne Métadone
Délai d'attente
Immédiat 30 mn
Duréed'action
4 à 6 h 24 à 36h
Sécurité Mortelle(OD) Médicalement sûr
=> c'est le Ttt ++ de la toxicomanie La métadone prévient l'apparition du syndrome de manque; elle supprime les effets
euphorisants de la morphine ou de l'héroïne lors de nouvelles injections éventuelles
Posologie moyenne => 80 mg/jr (60 à 120 mg/jr) déterminée au coup par coup
3) Intérêt de la substitution par métadone
Avantages pharmacologiques, social, comportemental, médical, économique
pharmacologique :– Absence d'effet secondaire– Absence d'effets euphorisants
Social et comportemental :Permet de diminuer le comportement de quête compulsive( la galère)
=> diminution de la délinquance, meilleure intégration sociale et une forte diminution de la consommation de drogues illicites.
Pour fixer la dose de métadone, on remarque si celleci est insuffisante, la consommation réapparaît
Médical Les maladies infectieuses sont le pb principal chez les toxicomanes(HIV
hépatite B), sous métadone, on constate une amélioration des conditions de prise en charge sanitaire avec diminution du taux de contamination
ÉconomiqueUn toxicomane sous métadone coûte moins cher
4) Autres subsrtances
Étant donné le faible nombre de place en métadone en France d'autres Ttt substitutif ont été proposé
– La Buprenorphine(Temgesic)– La morphine– Le Laam
5) La Buprenoprphine(Subutex,Temgesic )
Le subutex = agoniste/antagoniste – La toxicité est très faible cat la dose létale est 10 000 fois la dose efficace– Durée d'action longue => prise une fois /jour– Dépendance physique faible– Toxicité < métadone– Atténue effets des autres morphiniques pris en m temps
Modalité des Ttt/Buprenorphine– Intérêt majeur = profil agoniste/antagoniste– supprime la plupart des symptômes du sevrage– Aucun symptôme de dépression,de sevrage si Ttt poursuivi longtemps– pas d'euphorie– action lente– faible degré de dépendance( effet plafond)– diminution de l'effet de l'héroïne (la prise rapprochée peut m provoquer
des manques)
• Dosage 1 prise de subutex au minimum 12h après la dernière prise d'héro Dose initiale sera d'autant plus élevée que la cons d'héro était élevée
• Durée Ttt Qques semaines à plusieurs mois ou années
Le problème est que l'usage en est parfois détourné : les cp sont pilé et injecté avec souvent des complications locales
6) Conclusion
Les thérapeutiques de substitutions constituent un apport certain. Elles peuvent améliorer la situation sanitaire et sociale des toxicomanes en réduisant les risques individuels, la substitution permet au toxicomane de modifier son comportement (arrêt de l'usage de drogue illicite et de la délinquance) et permet la désinsertion sociale avec reprise de projets(professionnels, formations). Elle contribue à lui faire retrouver sa dignité, à changer l'image qu'il a de lui et que les autres ont de lui. Par contre elle ne résout pas les problèmes de dépendances aux drogues en général et à l'héroïne en particulier. Elle ne guérit pas la toxicomanie mais elle traite le toxicomane. Il est important de noter que son intérêt s'inscrit dans le cadre psychologique et social qui limite l'ouverture de centres qui ne doivent pas être de simple centre de distribution
Le syndrome amotivationnel
Survient quelques jours après l'arrêt d'une substance psychoactive, se traduit par :
– Hyperphagie– Hypersomnie– Chute de l'activité
Risque de TS
Comportement :
– désintérêt affectif, intellectuel et vie relationnelle– Asthénie physique et psychique
Conduite à tenir
– Avis spécialiste => psychothérapie, antidépresseurs