Les grandes tendances de la création artistique...

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Les grandes tendances de la

création artistique

Licence CMOPC - année 2005-2006

Le cinéma moderne - III

Récapitulatif des séances

1. Les avant-gardes muettes en Europe2. Les Nouvelles Vagues en Europe3. Le cinéma moderne après 1960

- USA- Europe- Asie

Le cinéma moderne après 1960

� USA : Le "Nouvel Hollywood" (1971-1981)

� Europe : - Le cinéma social britannique- Le cinéma français des années 80- Le DOGME 95 du cinéma danois

� En Asie :- Bollywwod

1. USA

1971-1981 : Le « Nouvel Hollywood »

Le Nouvel Hollywood de Peter Biskind, 2002

Le « Nouvel Hollywood »

� A la fin des années 60, la jeunesse dorée se révolte (> Virgin suicides, S. Coppola, 2002) La légende = Ils essayèrent tout : Sex, drogues, rock'n'roll et caméras. Une contre-culture en action

� Les anciens assistants ou étudiants en cinéma décidèrent de pousser la porte du vieux système (> Duel, Spielberg, 1971)

� Les réalisateurs se constituèrent en société de production, en association (G.Lucas / S. Spielberg). Ils inventent de nouvelles façons de filmer plus proches de la TV et du documentaire.

� > Ils s’inspirent de ce que fut la Nouvelle Vague en France et du néoréalisme en Italie

� Les nouveaux maîtres s'appelèrent alors Martin Scorsese, George Lucas, Francis Ford Coppola, Oliver Stone, et les acteurs Robert de Niro, Al Pacino, Jack Nicholson...

� > Les vétérans comme Don Siegel, SamPeckimpah et John Huston trouvent la libertéde réaliser certains de leurs chef-d'œuvre : l'Inspecteur Harry, les chiens de paille, Billy the Kid.

� > Mise en valeur de réalisateurs indépendants : Sidney Pollack, Sidney Lumet, Clint Eastwood…

Un film de débutant : Duel (1971)

Grand prix au festival d’Avoriaz 1972

Sur une route californienne, un modeste employé de commerce se voit pris en chasse par un énorme camion. Une course-poursuite effrénée s'engage...

Les thèmes

� la vision de l'homme contre la machine � la masculinité défaillante, fragile, une virilité

orgueilleuse et impotente. � Spielberg utilise pour personnifier le mâle

contemporain affaiblit un « américain moyen ». C'est le héros " spielbergien " par excellence > Il est confronté à une situation extraordinaire, qui le dépasse, qu'il se doit de surpasser.

� Le camion rappelle les menaces non humaines des films à venir : robots, dinosaures, requins, serpents, avions…

Le thème de la dévirilisation du père

Steven Spielberg - The Sugarland Express - 1974

Basé sur un fait divers réel, le film se penche sur l'histoire de deux jeunes délinquants, Lou Jean et Clovis Poplin. Lou Jean parvient àfaire évader son mari d'une prison du Texas dans le but de reprendre leur fils, dont la garde lui a étéretirée et qui a été placé dans une famille d'accueil de la petite ville de Sugarland. Désespéré, le couple va prendre en otage un jeune policier, se retrouvant ainsi au centre d'un véritable phénomène médiatique.

Prix du Meilleur Scénario, Festival de Cannes 1974

Les européens émigrent à Hollywood

� La révolution facilite l'accès à Hollywood et aux studios des cinéastes britanniques : - John Schlesinger (Macadam cowboy, 1969), - l’irlandais John Boorman (Délivrance, 1972), - Ken Russel (Love, 1971)

…ou issus d'autres pays d'Europe comme : - le tchécoslovaque Milos Forman avec Vol au dessus d'un nid de coucou,1975) - le français Roman Polanski (Rosmary's baby et Chinatown, 1975) - le français Louis Malle ( La petite et Atlantic city)- l’italien Bernardo Bertolucci (Le dernier tango à Paris, 1972)- l’italien Sergio Leone.

Martin Scorsese - Mean Streets - 1974

� Dans le quartier de Little Italy à New York, la vie d'une bande de petits truands aux destins opposés. Entre respect des règles, loi du milieu et obsession religieuse, la paix ne pourra retrouver sa place qu'après l'exécution du plus gênant de la bande.

2. Europe

En Europe

� a) Angleterre

- Le cinéma social britannique

Ken Loach� Kenneth Loach, dit Ken Loach, est né le 17 juin 1936 à Nuneaton (Angleterre)

Ce fils d'un responsable du service entretien d'une usine, devient comédien et assistant metteur en scène au Northampton Repertory Theater. En 1966, son docurama " Cathy Come Home " pour la BBC qui obtient le Prix Italia en 68.

� Il devient l'un des fondateurs de la vague néo-réaliste britannique avec Mike Leigh et Stephen Frears .

� En 1980, Ken Loach est très virulent à propos de la Dame de Fer; Mme Thatcher. C'est le début de la censure pour Ken Loach : son reportage " Questions of Leadership " basé sur le mouvement syndical sera interdit de diffusion; et " Which Side Are You On? " documentaire relatant les grèves des mineurs de 1984.

� L'univers de prédilection du cinéaste est le monde du travail . - Avec " Riff Raff ", il s'intéresse aux travailleurs précaires de Londres. - Dans " Bread and Roses ", il décrit la vie du personnel de nettoyage d'un grand hôtel de Los Angeles :

J’ai pensé que je devais tenter l’expérience. Le sujet traitait des travailleurs immigrés, syndiqués, hispaniques, très vulnérables, facilement exploitables et qui pourtant réussissaient à s’en sortir. "Le cinéma ignore généralement le monde du travail. C'est pourtant là que se joue la moitié de la vie des gens ! Suivre les personnages sur leur lieu de travail, c'est un moyen trop souvent sous-exploité de montrer comment ils fonctionnent ensemble et comment ils réagissent aux conflits"

Cathy Come Home (Ken Loach, 1966)

Cathy et Reg ont la vie devant eux et des projets d'avenir plein la tête. Mais à la suite d'un accident, Reg se retrouve invalide, sans travail et à la rue avec sa femme et leurs trois enfants.Le film fait l'effet d'une bombe à sa diffusion. Son impact est tel qu'il provoque une prise de conscience de la part de la population et du gouvernement anglais de la réalité des problèmes de logement dans le pays.

� b) France

La dernière « nouvelle vague » : les

« BBC » (Besson, Beineix, Carax) et

satellites (Jeunet, Annaud) 1980-90

� Influences esthétiques

- publicité (couleurs contractés, montage court)- influence de la « nouvelle objectivité »- cinéma américain- affiches (paquebots, ports… de Paul Colin- patrimoine industriel (usines désaffectées)

� Caractéristiques :

- esthétique publicitaire (effet « clip »)- forme provocante du retour à la « belle image »- couleurs vives (rouge, bleu)- ambiances nocturnes- fascination pour le monde industriel / souterrain (parkings, garages, égouts, ports, docks, lofts…)- BD, graffitis

= cinéma de la post-modernité (L. Jullier)

Les personnages d’un univers narcissique

� Personnages mus par des passions violents et profondes (le facteur de Diva, le frère dans La lune dans le caniveau…)

� Personnages qui ont des difficultés àcommuniquer - absence de racines affectives- pas de famille

Un cinéma des valeurs du couple

� Cinéma du mariage = années 50 � Cinéma de l’érotisme = années 60� Cinéma du sexe = années 70� Cinéma de l’amour = années 80

Deux auteurs « néo-baroques » : Besson, Beineix

� Beneix : - Diva (1981)- la lune dans le caniveau (1983)- 37°2 le matin (1986)

� Besson - le dernier combat (1983)

Un auteur solitaire et incompris de la critique : Carax

�Carax- Boy Meets Girl (1985)- Mauvais sang (1986)- Les Amants du Pont Neuf (1991)

Les satellites

� Jean-jacques Annaud- La Victoire en chantant (1976)- Coup de tête (1979)- La Guerre du feu (1982)

� Gilles Béhat- Urgence (1984)- Rue barbare (1983)- Putain d'histoire d'amour (1980)

� Jean-Pierre Jeunet

La « nouvelle objectivité »

� Entre 1922 et 1930 se développe en Allemagne la Nouvelle Objectivité « NeueSachlichkeit », premier mouvement à se détourner de la ligne principale de l’avant-garde. Les artistes de la Nouvelle Objectivités’orientent vers une peinture figurative àforte connotation sociale, parfois proche de l’expressionnisme et de la caricature.

Paul Colin, affichiste (1892-1985)

Diva (Jean-Jacques Beneix, 1981)

Jules, jeune facteur passionné d'art lyrique, a piraté sur cassette le concert parisien de Cynthia Hawkins, une cantatrice qui a toujours refusé d'être enregistrée. Mais il ignore qu'il est aussi en possession d'une autre cassette, glissée à son insu dans une sacoche de son vélomoteur. Or, cette bande contient des révélations accablantes pour un certain Saporta, haut fonctionnaire de police impliqué dans un vaste réseau de prostitution. Jules ne tarde pas à être pris en chasse à la fois par des Chinois désireux de commercialiser la K7 'pirate' de la diva et par les hommes de mains de Saporta, en quête de la bande compromettante...

Un souci de la « belle image »

Leos carax (Mauvais sang, 1986)

Conte surréaliste et oppositions de couleurs (rouge / bleu)

Rue Barbare (Gilles Béhat, 1983)

� Le soir, la rue, l'indifférence, la peur... Daniel Chetman, alors qu'il avait juré de ne plus jamais s'occuper des affaires des autres, porte secours àune petite Chinoise qui vient d'être violée par celui qui tient le quartier : Hagen.

Geste de solidarité qui le condamne : en transgressant la loi non écrite du lieu où il vit, Chet a rompu le pacte avec la peur qui lie Hagen à la foule soumise et moutonnière. Il est intervenu dans les affaires de celui qui impose son ordre à une bande toute àsa dévotion : les Barbares.

Delicatessen (JP Jeunet, M. Caro, 1991)

Russie

� L’arche russe (A. Sokurov, 2004)

Danemark � DOGME 95

Le manifeste technique du nouveau cinéma danois : l e "Dogme 95"

" Aujourd'hui, une tempête technologique s'est levée, dont le résultat est la démocratisation du cinéma. Pour la première fois, n'importe qui peut faire des films. Mais au plus le média devient accessible, au plus est l'importance de l'avant-garde. Ce n'est pas par hasard si l'expression " avant-garde " a des connotations militaires. La discipline est la réponse. nous devons mettre nos films en uniforme, parce que le film individuel sera décadent par définition ! [...]Le Dogme 95 s'oppose au cinéma individuel par le fait de présenter un ensemble de règles connues sous le nom de " vou de chasteté ". [.] Pour le Dogme95, lecinéma n'est pas une illusion ! "

Lars Von Trier & Thomas Vinterberg, Dogme 95

� Thomas Vinterberg est né à Copenhague en 1969.Réalisateur, scénariste et producteur, il s'est d'abord essayé à la vidéo expérimentale, puis au court métrage : Le garçon qui marchait à reculons en 1994, et est enfin passé au long métrage avec Les Plus Grands Héros en 1996, et Festen en 1998. Il a été primé àClermont-Ferrand et Toronto pour son court métrage et obtint le prix du jury à Cannes pour Festen en 1998. Il est aussi l'un des quatre signataires du manifeste " Dogma 95 ".

Avant le Dogme, Lars Van Trier a réalisé deux courts métrages avant de se lancer dans la réalisation de clips vidéos et spots publicitaire. En 1984, il sort son premier long métrage Element of Crime, premier volet d'une trilogie du "E", l'Europe et la perte de la personnalité. Element of Crimesera récompensé par le Grands prix de la commission supérieure technique à Cannes. Suivront Epidemic en 1987 et Europa en 1990. Avec Breaking the Waves en 1996, Von Trier entame une nouvelle triologie"Coeurs d'or". Les idiots en 1997 et Dancer in the Dark en 2000 clôturent ce tryptique.Réalisateur expérimental avant tout, Lars Von Trier, réalise -depuis 1991, trois minutes de son film Dimension par an. Ce film portera sur l'évolution d'un groupe de personnes, et devrait sortir en... 2024

légende des illustrations : certificats délivrés pour un film argentin et un film espagnol par le secrétariat général du DOGME 95. Une vingtaine de films extérieurs aux pays scandinaves (USA, Argentine, Corée, Suisse, Espagne, Italie...) ont été ainsi "labélisés" par le Dogme depuis 1995 dont un seul film français : Lovers de Jean-Marc Barr, avec Elodie Bouchez (1999).

Qu'est-ce que le Dogme 95 ?

� Au début de l'année 1995 Lars von Trier & Thomas Vinterberg, cinéastes alors peu connus en dehors de leur pays d'origine, ont proposé un texte en forme de manifeste comme nouvelle base de leur cinéma,. Ce texte, le Dogme 95, s'inspire dans sa forme des dogmes religieux prônés par l'église catholique. Dogme 95, fait de l’esthétique des films à petit budget un principe cinématographique provocant et fructueux.

� Son application a abouti au grand succès de Festen (Fête de famille), de Thomas Vinterberg, prix spécial du jury au Festival International du film, à Cannes, en 1998, et acheté par plus de vingt-cinq pays. Idioterne (Les Idiots, 1998), film de Lars von Trier, a étéégalement remarqué. Lors du Festival de Berlin 1999, un Ours d’argent a été décerné àMifunes sidste sang (Mifune, Dogme III, 1999), réalisé par Søren Kragh-Jacobsen. Une nouvelle génération semble avoir marqué son territoire dans le cinéma danois. Controversé, et parfois taxé d'être une manoeuvre commerciale déguisée, le Dogme a produit et "labélisé" depuis 1995 une quinzaine de long métrages respectant les préceptes esthétiques, au Danemark bien sûr, mais aussi en Espagne, en Argentine, et aux USA.

Un manifeste "Anti-Dogma" a été diffusé par des réalisateurs et techniciens du cinéma scandinave, qui se sont déclarés "inquiets de la tendance actuelle à la paresse de mise en scène et aux équipements de vidéo digitale de mauvaise qualité qui envahissent le cinéma". Le manifeste énumère dix commandements contredisant mot pour mot "le voeu de chasteté" de Lars von Trier. Le premier film avancé par les anti-Dogma a été "God", du norvégien Johnny Markussen.

Le texte du manifeste Dogme 95 est le suivant :

� «Je jure de me soumettre aux règles suivantes, établies et confirmées par Dogme 95 :

1. Le tournage doit avoir lieu en extérieurs. Accessoires et décors ne peuvent être fournis (si un accessoire est nécessaire àl'histoire, il faut choisir un des extérieurs où se trouve cet accessoire).

2. Le son ne doit jamais être produit séparément des images et vice versa (Il ne faut pas utiliser de musique, sauf si elle est présente là où la scène est tournée).

3. La caméra doit être tenue à l'épaule. Tout mouvement — ou immobilité — faisable à l'épaule est autorisé. (C'est le tournage qui doit avoir lieu là où le film a lieu).

4. Le film doit être en couleurs. L'éclairage spécial n'est pas acceptable. (S'il y a trop peu de lumière, la scène doit être coupée, ou bien il faut monter une seule lampe sur la caméra.)

5. Trucages et filtres sont interdits.

6. Le film ne doit contenir aucune action superficielle; (Meurtres, armes, etc. en aucun cas).

7. Les aliénations temporelles et géographiques sont interdites. (C'est-à-dire que le film a lieu ici et maintenant).

8. Les films de genre sont inacceptables.

9. Le format du film doit être un 35 mm standard.

10. Le réalisateur ne doit pas être crédité.

De plus, je jure comme réalisateur de m'abstenir de tout goût personnel ! Je ne suis plus un artiste. Je jure de m'abstenir de créer "une oeuvre", car je considère l'instant comme plus important que la totalité. Mon but suprême est de forcer la vérité àsortir de mes personnages et du cadre de l'action. Je jure de faire cela par tous les moyens disponibles et en dehors de tout bon goût et de toutes considérations esthétiques. Ainsi je prononce mon voeux de chasteté.»

Copenhague, Lundi 13 mars 1995.Au nom de Dogme 95, Signatures : Lars von Trier, Thomas Vinterberg

Festen (Thomas Vinterberg, 1998)

� Tout le monde a été invité pour les soixante ans du chef de famille. La famille, les amis se retrouvent dans le manoir d'Helge Klingenfelt. Christian, le fils aîné de Helge, est charge par son père de dire quelques mots au cours du dîner sur sa soeur jumelle, Linda, morte un an plus tôt. Personne ne se doute de rien, quand Christian se lève pour faire son discours et révéler de terribles secrets.

Festen (Thomas Vinterberg, 1998)

Les idiots (Lars Von Trier, 1995)

3. Asie

Le cinéma indien contemporain : Bollywood

Bollywood Remixed - Cinema Indien (ARTE, soirée Thema, 25.02.2005

L’esthétique du cinéma indien

•Chorégraphies

•Décors somptueux

•Stars populaires

•Musiques entraînantes

•Sujets romantiques