Post on 24-May-2020
Rapport sur la flottaison
3000 VIES ET 6 MILLIARDS DE DOLLARS PERDUS
Les gilets de sauvetage/ vêtements de flottaison individuels et les décès liés à la navigation au Canada : 20 ans de recherche
Rapport sur la flottaisonLes gilets de sauvetage/ vêtements de flottaison individuels et les décès liés à la navigation au Canada : 20 ans de recherche
3 000 VIES ET 6 MILLIARDS DE DOLLARS PERDUS
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La présente recherche est dédiée aux 3 324 personnes qui sont décédées en naviguant au Canada entre 1991 et 2010, ainsi qu’aux familles
et aux amis qu’elles ont laissés dans le deuil. Espérons que la preuve des circonstances de ces décès sensibilisera à la sécurité les personnes
qui empruntent les voies navigables du Canada lors d’activités récréatives,professionnelles ou de la vie quotidienne et qu’elle éclairera les décideurs
et les professionnels ayant pour devoir de protéger les personnes vulnérables.
Des chasseurs inuits à bord de bateaux à moteur non pontés typiques – des canots de charge – chassent des narvals après qu’une bandeait été aperçue en train de pénétrer dans la baie, près de la rivière Clyde (Nunavut), 2015. Il est conseillé d’avoir à bord de l’équipementde survie en eau froide et des radeaux de sauvetage. (Source : « Opening the Canadian Arctic ». Par Leyland Cecco à Iqaluit, Canada,pour Al Jazeera America. Publié le 6 décembre 2015 au : http:/ / byers.typepad.com/ arctic/ )
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Ce rapport est dédié en particulier aux plus de 400 Autochtones – hommes, femmes,jeunes et enfants – qui ont péri pour cause d’immersion entre 1991 et 2010
et qui représentent 20 % des victimes dont l’ethnicité est connue, et au moins 15 % de l’ensemble des victimes. Les cultures des peuples autochtones, les embarcations et l’équipement qu’ils utilisent, les activités qu’ils mènent et les environnements dans lesquels ils vivent et se déplacent sur l’eau et sur la glace, tout cela s’inscrit
dans un contexte difficile et en rapide évolution. Puissent les collectivités et les professionnels collaborer à prévenir d’autres décès par leur travail inspirant
en faveur d’activités nautiques liées à la culture et de mesures de sécurité sur la glace(VFI, embarcations, radeaux de sauvetage, équipement de survie en eau froide,
matériel de communication), et par la promotion de la sécurité.
Une petite embarcation, transportée par traîneau, est utilisée pour récupérer des phoques tués par balle et flottant à cause de leurcouche de lard. Taloyoak (Nunavut), 1988-1990. (Source : People of the Arctic, Unit 2, Food Sources, Inuit Food, John Tyman, Tyman,John. « Inuit: People of the Arctic, » Bill Hillman’s EduTech Research Project, at Brandon University, Canada, 2008. © Pitt RiversMuseum, University of Oxford.)
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Rapport sur la flottaison – Les gilets de sauvetage/vêtements de flottaison individuels et les décès liés à la navigation au Canada : 20 ans de recherche
© Croix-Rouge canadienne, 2016
Le présent rapport a été élaboré et appuyé par la Croix-Rouge canadienne en collaboration avec le Fonds commémoratif Cook-Rees, qui a fourni un soutien financier en matière d’analyse desdonnées, de rédaction, de révision et de conception. Le Dr Peter Barss et Shelley Drake, directrice,Programmes de natation et de sécurité aquatique, Croix-Rouge canadienne, ont élaboré laproposition pour ce projet. Anne-Renee Blais, Ph. D., de Recherche et développement pour ladéfense Canada, à Toronto, a donné des conseils statistiques utiles sur les analyses de régression etd’autres questions connexes. La Dre Linda Quan, du Seattle Children’s Hospital, Michel DuCharme,Ph. D., de Recherche et développement pour la défense Canada, et le Dr Chris Brooks ont revu uneversion préliminaire du rapport et formulé des commentaires d’experts sur la recherche, ainsi quesur de futurs sommaires et éléments de promotion de la sécurité. Clara Reinhardt, de la Croix-Rouge canadienne, était chargée de l’entrée des données et de la coordination des rapports produitsdans les provinces et les territoires. L’examen, le codage, la vérification et la correction des donnéespour chaque décès ont été effectués par Peter Barss, Jane Hamilton et Karlyn Olsen.
Le Dr Peter Barss, M.D. D. Sc. M.S.P. FRCPC, était responsable des fonctions suivantes :planification, direction et coordination de la recherche; révision et rédaction finale du rapport écrit;coordination de la conception et des photos. Karlyn Olsen, M.S.P. Épidémiologie, et Jane Hamilton,M. Sc. Épidémiologie, ont fait l’analyse et la gestion des données, y compris le contrôle de laqualité. En outre, Karlyn Olsen a préparé les figures et les tableaux, a effectué les analyses derégression finales et a rédigé une version préliminaire du rapport. Clara Reinhardt a coordonné la production du rapport, sous la direction de Shelley Dalke.
Des bénévoles et des employés de la Croix-Rouge canadienne et de la Société de sauvetage ontrecueilli des données de 1991 à 2010 dans l’ensemble des provinces et des territoires. Cette collectea été rendue possible grâce à l’aide et à la collaboration des coroners et des médecins légistesprovinciaux et territoriaux, de leurs statisticiens et de l’Association nationale des coroners. Lestravaux ont été financés conjointement grâce au partage des ressources et du personnel. La collectedes données a été effectuée principalement par la Croix-Rouge canadienne, la Société de sauvetage,les coroners ou médecins légistes provinciaux et territoriaux, et les services de police.
La gestion des données a été appuyée par la Croix-Rouge canadienne de 1991 à 2010, et par la Société de sauvetage durant les années antérieures. Isabelle Masson et Sophie Lapointe ont grandement contribué à la gestion et à la vérification des données, ainsi qu’à la recherche de 1991 à 2004. Parmi les anciennes gestionnaires de la Croix-Rouge qui ont fait progresser le système de surveillance des traumatismes liés à l’eau, on compte notamment Cindy Lyon(Colombie-Britannique), Dawn Stegan (Nouvelle-Écosse), Caroline Gagnon (Québec) etRosemary Hong (Ontario).
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill a assuré le soutien administratif de la gestion des données, de l’analyse et de la rédaction des rapports durant les 15 premièresannées de recherche. Pendant les six premières années, le Rapport national sur les noyades etd’autres rapports connexes d’intérêt particulier ont reçu un soutien du Module de prévention des traumatismes de la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre,membre du Centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la Santé pour la promotion de la sécurité et la prévention des traumatismes.
Complément d’information sur les rapports de surveillance et de recherche de la Croix-Rouge enmatière de traumatismes liés à l’eau : http:/ / www.croixrouge.ca/ cours-et-certificats/ conseils-et-ressources-de-natation-et-de-securite-aquatique/ recherche-sur-les-noyades. Personnes-ressources :shelley.dalke@redcross.ca, clara.reinhardt@redcross.ca ou peter.barss@gmail.com.
Traduction : Monique EdwardsConception, mise en page, photo de couverture, et coordination de la traduction : Cait BeattieTraitement de l’image de couverture : Jean Louis Martin
This report is also published in English.
TABLE DES MATIÈRES
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APERÇU, SOMMAIRE ET RÉSUMÉ
Aperçu à l’intention du personnel de terrain et de la promotion de la sécurité . . . . . . . . . . . . 7
Sommaire à l’intention des décideurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Résumé scientifique à l’intention du personnel de recherche et de surveillance . . . . . . . . . . 13
RAPPORT DÉTAILLÉ
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
MÉTHODOLOGIE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
RÉSULTATS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Décès liés à l’eau. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Aperçu de la navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Activités récréatives et de la vie quotidienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Décès par immersion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Décès par traumatisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Populations particulières en matière de prévention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Navigateurs qui sont décédés malgré le port d’un VFI Faibles nageurs et non-nageurs Enfants et jeunes navigateurs Ethnicité autochtone
Activités professionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Décès par immersion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Décès par traumatisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Activités non liées à la navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Analyses de régression logistique multiple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Aperçu : évaluation simultanée des facteurs de risque multiples
Décès par immersion liés à la navigation
Activités récréatives et de la vie quotidienne
Activités professionnelles
TABLE DES MATIÈRES
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DISCUSSION ET REVUE DE LITTÉRATURE
Aperçu des principaux résultats de la surveillance et de la recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Décès survenus lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne Décès survenus lors d’activités professionnelles
Perceptions du port d’un VFI et obstacles au port . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Risques perçus Compétences perçues Responsabilité personnelle, pressions sociales et modélisation du rôle d’adultes Confort et esthétique
Méthodes d’encouragement du port d’un FVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
Programmes éducatifs Campagnes promotionnelles Législation Effets de la législation sur le port d’un VFI Effets de la législation sur les décès liés à la navigation
Efficacité des VFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Le port d’un VFI parmi la population générale pratiquant la navigation . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Tendances du port d’un VFI
Coûts économiques découlant du non-port de VFI au Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Réaction prévue à la législation canadienne en matière de VFI. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Limitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
RÉFÉRENCES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Annexe 1 : Tableaux des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Annexe 2 : Tableaux des résultats – Régression logistique multiple . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Annexe 3 : Revue comparative de la législation en matière de VFI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Annexe 4 : Coût au titre des pertes de salaire/revenu et d’avantages résultant des décès liés à l’eau et à la navigation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
APERÇU À L’INTENTION DU PERSONNEL DE TERRAIN ET DE LA PROMOTION DE LA SÉCURITÉ
77
La navigation représente plus d’un tiers des décès par immersion/ noyade au Canada, et aété l’activité la plus fréquemment pratiquée dans les 10 000 cas de décès par immersion/ noyade au cours des deux dernières décennies. La plupart des décès liés à la navigation sont associés à des activités récréatives.
Chez les décès liés à la navigation, le facteur de risque le plus courant a été le non-port d’un dispositif de flottaison, principalement un vêtement de flottaison individuel (VFI).Dans seulement 12 % des cas, on a rapporté que la victime portait correctement un dispositifde flottaison, alors que dans 24 % des cas – possiblement jusqu’à 50 % – un VFI n’était pasprésent. L’absence de VFI a constitué une violation des règlements en vigueur qui exigent la présence de VFI à bord de l’embarcation, même si leur port n’est pas requis. Autant que80 % des navigateurs autochtones auraient navigué sans qu’un VFI soit présent.
Les événements survenus le plus fréquemment lors de la navigation sont les chavirements,les chutes par-dessus bord et les submersions, qu’on associe à plus de 75 % des décès parimmersion. Seulement 4 % des personnes ayant fait une chute par-dessus bord portaient unVFI. La vaste majorité (88 %) des victimes étaient de sexe masculin et âgées de 15 à 74 ans.Le port d’un VFI était : trois fois moins élevé chez les adultes et les enfants de 5 ans et plusqui étaient de faibles nageurs ou de non-nageurs; quatre fois moins élevé chez les personnesde 15 ans et plus dont l’alcoolémie était supérieure à la limite légale fédérale; et cinq foismoins élevé chez les peuples autochtones. L’expérience de la navigation n’a pas constituéune protection. Parmi les petits nombres d’enfants victimes, près de la moitié d’entre euxétaient autochtones. Les événements impliquant des Autochtones ont plus souvent fait des victimes multiples, y compris les femmes et les enfants. Quant aux embarcations, les petits bateaux de pêche non pontés et les canots étaient le plus souvent en cause lors
Les jeunes et les adultes de sexe masculin constituent le principal groupe à risque d’immersion liée à la navigation, situation qui mériteune réglementation sur le port obligatoire de VFI. Ce type-ci est conçu pour les activités en eau calme, comme la pêche en embarcation.(Photo : Jean Louis Martin)
APERÇU
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d’événements mortels; cependant, il y a eu un taux élevé de non-port de VFI pour lesembarcations de tous types et de toutes tailles, tant motorisées que non motorisées. Desfacteurs environnementaux tels que l’eau froide, le vent et les vagues étaient courants.
De loin l’intervention la plus efficace en matière de sécurité nautique, à l’échelleinternationale, a été l’adoption de législation exigeant le port d’un VFI, renforcée par sonapplication effective. Les principaux groupes ciblés par la promotion du port d’un VFI et d’autres interventions prônant la sécurité nautique comprennent les jeunes et les adultesde sexe masculin, les enfants autochtones, les faibles nageurs et les non-nageurs, ainsi queles navigateurs consommant de l’alcool. L’enseignement de la natation et des mesures desécurité aquatique, dont le port d’un VFI à bord d’une embarcation, s’avère une pierreangulaire de la sécurité nautique.
SOMMAIRE À L’INTENTION DES DÉCIDEURS
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INTRODUCTION La navigation est l’activité la plus souvent associée aux décès par immersion et par traumatisme liés à l’eau au Canada. Le facteur le plus fréquemment lié aux décès par immersion/ noyade, au cours des deux dernières décennies, a été le non-port d’undispositif de flottaison tel qu’un vêtement de flottaison individuel (VFI). Le présent rapportcouvre 20 années de données relatives aux décès par traumatisme liés à l’eau au Canada,avec un intérêt particulier pour l’utilisation d’un dispositif de flottaison.
MÉTHODOLOGIE Les données du Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau ontété analysées pour la période 1991-2010. Cette source contient les données recueilliesannuellement auprès des coroners et médecins légistes provinciaux et territoriaux au moyend’un questionnaire structuré de 15 pages, administré par des bénévoles et du personnel dela Croix-Rouge et de la Société de sauvetage. L’analyse a surtout porté sur les typesd’activité et leur but, sur les facteurs personnels, environnementaux et liés à l’équipement,et sur les tendances.
RÉSULTATS (A) DES TRAVAUX DE SURVEILLANCE ET DE RECHERCHE DE LA CROIX-ROUGE Il y a eu10 511 décès liés à l’eau, 9 961 décès par immersion, y compris les cas de noyade etd’hypothermie, 513 décès par traumatisme et 37 décès résultant d’autres types de blessure.À l’exclusion des immersions associées au transport terrestre et aérien, 37 % des immersionsmortelles étaient liées à la navigation, 86 % des 3 324 décès liés à la navigation sontsurvenus lors d’activités récréatives ou de la vie quotidienne et 11 %, lors d’activitésprofessionnelles, les cas restants étant liés à des causes inconnues/ autres. Les chavirements,les chutes par-dessus bord et les submersions ont constitué les événements les plusfréquents, étant associés à plus de 75 % des décès liés à la navigation.
Seulement 12 % des victimes portaient correctement un VFI selon les rapports, et 3 %portaient mal un VFI; dans 21 % des décès, un VFI était présent mais non porté. Pour 24 %des cas, un VFI n’était pas présent, alors que pour 20 %, un VFI n’était pas porté et saprésence était incertaine, et pour 19 %, on ignorait si un VFI était présent ou porté. Parconséquent, pour de nombreux décès – possiblement dans 50 % ou plus des cas – un VFIn’était pas présent. Cette non-présence est en violation de la réglementation en vigueur qui exige la présence de VFI à bord d’embarcations, même si leur port n’est pas obligatoire.Chez les victimes autochtones, il y a eu violation (non-présence de VFI ou situationinconnue à ce sujet) dans 39 % des cas. En pourcentage, le nombre réel d’embarcationscontrevenant à la réglementation s’approche probablement des 80 %, la présence d’un VFIétant incertaine pour 44 % d’autres cas. Les embarcations motorisées étaient associées àenviron deux tiers des décès et les embarcations non motorisées, à un tiers; il s’agissait leplus souvent de petits bateaux à moteur non pontés et de canots, suivis de grands bateaux à moteur. On a observé un faible taux de port de dispositifs de flottaison chez les victimesd’une immersion pour la quasi-totalité des catégories d’activités, d’événements, denavigateurs et d’embarcations, avec une certaine variabilité. Seulement 4 % des personnesayant fait une chute par-dessus bord portaient un VFI.
La vaste majorité (80 %) des victimes d’une immersion liée à la navigation étaient de sexemasculin et âgées de 15 à 74 ans, tandis que les femmes et les enfants étaient rarement desvictimes. On a recensé le port d’un VFI chez 20 % des victimes de 15 ans et plus ayant unealcoolémie nulle et chez 5 % chez celles pour lesquelles l’alcoolémie était supérieure à lalimite fédérale de 80 mg %. Dans le groupe des 5 ans et plus, un VFI était porté par desnon-nageurs (4 %) et des faibles nageurs (9 %). Dans les rares cas où l’on a signalé le niveaud’expérience de la navigation, le port d’un VFI était moins fréquent chez les navigateursexpérimentés (15 %) que chez les navigateurs inexpérimentés (23 %). Il y a eu port d’un VFIchez 3 % des Autochtones et chez 15 % des autres ethnicités. Quant au type d’embarcation,un VFI était porté à bord de 10 % d’embarcations motorisées, contre 16 % d’embarcationsnon motorisées. Chez les victimes autochtones, 42 % ont péri lors d’événements à plusd’une victime, comparativement à 26 % chez d’autres ethnicités. Les femmes et les enfantsétaient plus souvent des victimes lors d’événements à multiples victimes que les hommes,qui naviguent seuls plus fréquemment. En matière d’intégralité des rapports relatifs au portd’un VFI parmi les victimes, le Nouveau-Brunswick, le Québec, l’Alberta et Terre-Neuve ontproduit les rapports les plus exhaustifs; la Colombie-Britannique et l’Ontario, les moins
SOMMAIRE
1010
exhaustifs. En matière de tendances, il n’y a eu aucun changement de 1991 à 2010 dans laproportion des VFI portés par les victimes; cependant, on a relevé une conformité accrue àla réglementation en vigueur qui exige la présence de VFI à bord (qu’il soit porté ou non),soit une hausse de 19 % à 25 %. Les éléments inconnus ont diminué, passant de 23 % à 11 %,vraisemblablement grâce à la production de meilleurs rapports par les services de police etles coroners.
Chez les enfants de 0 à 4 ans, 43 % des victimes de la navigation dont on connaissaitl’ethnicité étaient des Autochtones. Parmi ces victimes, aucune ne portait un VFI, contre33 % pour d’autres ethnicités. Dans 63 % des cas, les enfants autochtones étaient à bordd’embarcations en violation de la réglementation en vigueur (aucun dispositif de flottaisonprésent), par rapport à 21 % des cas pour d’autres ethnicités. Chez les jeunes âgés de 15 à19 ans, 23 % des victimes dont on connaissait l’ethnicité étaient des Autochtones. Aucun des jeunes autochtones ne portait un VFI, comparativement à 13 % pour d’autres ethnicités.
Fait étonnant, seulement 6 % des faibles nageurs et des non-nageurs âgés de 5 ans et plusportaient un VFI. Entre 36 % et 61 % des embarcations en cause contrevenaient à laréglementation, n’ayant aucun VFI à bord. Parmi les victimes, 43 % sont décédées à la suited’un chavirement et 31 % d’une chute par-dessus bord; elles ont probablement eu peu dechance (voire aucune chance) de récupérer un VFI même s’il y en avait un présent, encoremoins à portée de la main. La plupart de ces événements sont survenus en petit bateau non ponté et en canot. Par ailleurs, la constatation la plus surprenante qui importe – et pasnécessairement une constatation intuitive d’une analyse de régression – est que les non-nageurs et les faibles nageurs auraient été beaucoup moins susceptibles de porter un VFIque les nageurs moyens ou les bons nageurs.
Le port d’un casque est suggéré pour les opérations de sauvetage et les sports nautiques à haute vitesse en motomarine. Un casquespécialisé pour motomarines réduit la force d’impact sur le cou en cas d’immersion. (Photo : https:/ / boatinginstructornetwork. wikispaces.com/ Personal+Watercraft+and+other+Jet+Propelled +Watercraft)
SOMMAIRE
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Nous avons évalué la faible proportion des victimes qui portaient un VFI au moment du décès. Dans la plupart des cas, l’événement en cause était un chavirement ou unesubmersion; dans peu de cas, il était lié à une chute par-dessus bord ou à l’alcool. Diversfacteurs liés au froid ont souvent joué un rôle, notamment des eaux extrêmement froides, un mois froid et une hypothermie déclarée. Le port de vêtements de protection contrel’hypothermie, en plus d’un dispositif de flottaison, aurait été utile dans nombre de ces caset lors d’autres événements.
Au chapitre des décès par traumatisme, les embarcations les plus souvent utilisées étaientdes motomarines, suivies des grands et petits bateaux à moteur, et des embarcations nonmotorisées. Les types de traumatisme comprenaient les blessures à la tête (41 %), lesblessures à la colonne vertébrale (10 %), et des lacérations majeures (25 %). Bien que 24 %des victimes d’un traumatisme aient porté un VFI, d’autres mesures préventives auraientété judicieuses, comme des casques, des cabines à capacité d’absorption d’énergie et desceintures de sécurité pour prévenir des blessures à la tête et à la colonne vertébrale, ainsique des protège-hélices pour prévenir des lacérations majeures. Les décès par traumatismeétaient proportionnellement plus fréquents en Ontario, suivi de la Colombie-Britannique. Le port d’un VFI pour les décès par immersion liés à la navigation lors d’activitésprofessionnelles s’est établi à 11 %. La proportion d’embarcations contrevenant à laréglementation en vigueur et n’ayant aucun VFI à bord se situait dans la fourchette de 9 % à 64 %, avec de nombreux éléments inconnus. La plupart des bâtiments en cause étaientutilisés pour la pêche commerciale. On a relevé 31 % des décès attribuables à unchavirement, 27 % à une chute par-dessus bord et 25 %, à une submersion. Seulement 5 %des victimes qui ont péri en faisant une chute par-dessus bord portaient un VFI, contre 9 % lors d’un chavirement. Au moins 55 % des décès sont survenus en eaux très froides(< 10 °C). C’est en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labradorqu’on compte la plupart des décès survenus lors d’activités professionnelles.
RÉSULTATS (B) DES REVUES DE LITTÉRATURE ET DE LÉGISLATION COMPARÉE De loin l’intervention laplus efficace en matière de sécurité nautique, à l’échelle internationale, a été l’adoption delégislation exigeant le port d’un VFI, renforcée par son application effective. Le nombre desdécès évités ont été plus élevés que ceux prédits dans l’évaluation de l’impact possibled’une modification des diverses combinaisons de facteurs, y compris le port d’un VFI. Si, auCanada, on avait adopté des lois similaires à celles en vigueur dans l’État de Victoria(Australie) et renforcé leur application effective, selon les recommandations répétées de laCroix-Rouge canadienne dans ses rapports de surveillance sur la noyade au cours des deuxdernières décennies, on aurait pu prévenir de 2 115 à 3 140 décès par immersion liés à lanavigation entre 1991 et 2010. Le port obligatoire d’un VFI se serait traduit par deséconomies de coûts de plus de 4 milliards de dollars, basées sur le coût moyen de 2 millionsde dollars par victime de la navigation, au titre des pertes de salaire pour les familles, sur les coûts de friction relatifs au remplacement de personnel pour les employeurs, sur lesfrais médicaux et sur d’autres pertes variées associées aux décès prématurés de victimespassablement jeunes.
CONCLUSION Les constatations actuelles des travaux de surveillance et de recherche de laCroix-Rouge canadienne appuient la nécessité d’interventions efficaces favorisant le portaccru de dispositifs de flottaison chez les navigateurs canadiens, principalement les jeuneset les adultes de sexe masculin âgés de 15 ans et plus. Nous avons vu ailleurs quel’intervention la plus efficace a été l’adoption de législation exigeant le port d’un VFI,renforcée par son application effective. Le port de vêtements protecteurs contrel’hypothermie pourrait également être requis en eaux très froides, qui abondent dans lepaysage canadien. On compte assez peu d’enfants parmi les victimes, dont la protectionserait la mieux assurée en veillant à ce que les parents et d’autres adultes portent des VFI; en effet, en concentrant les mesures d’application essentiellement sur les enfants, on risquede détourner les ressources limitées du groupe principal à cibler, qui seraient alors plusdifficiles à administrer étant donné les diverses exigences de taille. Cependant, chez lespeuples autochtones – qui se déplaçaient plus souvent en famille – les adultes, les enfants et les jeunes méritent une attention spéciale pour faire augmenter les taux respectifs de portde VFI et de présence de VFI à bord.
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L’application de la réglementation en vigueur qui ne requiert que la présence d’un nombreapproprié de dispositifs de flottaison à bord est relativement inefficiente et inefficace, carelle est coûteuse, difficile à exécuter et intrusive. Cette réglementation exige qu’on arrête desembarcations, qu’on interroge les conducteurs et qu’on inspecte les dispositifs pour vérifierla présence à bord d’un nombre adéquat de dispositifs de flottaison de la bonne taille pourles passagers. Or, l’application d’une réglementation exigeant le port de dispositifs deflottaison impliquerait des mesures beaucoup plus faciles, rapides, moins intrusives etmoins coûteuses. En général, observer à distance les passagers à bord de l’embarcationdevrait suffire, au lieu d’arrêter, d’interroger et d’inspecter.
Si, au Canada, nos législateurs et d’autres décideurs reproduisaient les résultats obtenusdans l’État de Victoria (Australie), surtout à l’égard des jeunes et des adultes de sexemasculin dans leurs années productives et rémunératrices, les économies de coûts sesitueraient dans une fourchette de 200 millions de dollars à 1 milliard par année. Celareprésenterait la plus importante baisse des décès par immersion au Canada et, parconséquent, la plus importante hausse des économies de coûts jamais observée en raison de l’exécution d’une seule intervention en matière de sécurité aquatique. Les programmesde natation certifiant quiconque acquiert des compétences de base en milieu aquatiqueméritent d’être appuyés, pourvu qu’on y intègre le port d’un VFI comme principale mesurepréventive dans le cadre de la sécurité nautique. L’existence d’une coordinationinterprovinciale – entre les services juridiques en sécurité au travail qui sont responsables de la sécurité nautique dans chaque province et territoire – aiderait à prioriser le portconstant de VFI adaptés aux tâches.
RÉSUMÉ SCIENTIFIQUE À L’INTENTION DU PERSONNEL DE RECHERCHE ET DE SURVEILLANCE
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VINGT ANS DE NON-PORT ET DE PORT DE VFI AU CANADA : INCIDENCE SUR LES PLAISANCIERS ET LES NAVIGATEURS PROFESSIONNELS CONTEXTE La navigation est l’activité la plus fréquente qu’on associe aux décès parimmersion et par traumatisme liés à l’eau au Canada. Un élément central des casd’immersion/ de noyade est le non-port de vêtements de flottaison individuels (VFI). En cequi concerne la présence de VFI à bord d’embarcations, les mesures d’application sontinefficaces, coûteuses et intrusives.
OBJECTIFS Évaluer la conformité à la réglementation régissant les VFI chez les décès liés à la navigation; établir les tendances et les facteurs associés au non-port d’un dispositif deflottaison chez les décès liés à la navigation lors d’activités récréatives et professionnelles au Canada; examiner les pratiques internationales de prévention.
MÉTHODOLOGIE Entre 1991 et 2010, la Croix-Rouge a recueilli annuellement les données des coroners canadiens à partir d’un questionnaire structuré. L’analyse réalisée au moyende STATA portait notamment sur les types d’activité et leur but, les facteurs personnels,environnementaux et liés à l’équipement, et les tendances. Des chercheurs ont étudié lesinterventions faites dans le monde entier.
RÉSULTATS Les travaux de surveillance ont permis d’identifier 10 511 décès, y compris 9 961 cas d’immersion liée à la noyade et à l’hypothermie, 513 décès par traumatisme et37 décès résultant d’autres types de blessure. À l’exclusion des immersions associées autransport terrestre et aérien, 37 % (n=3 324) étaient liées à la navigation. Les chavirements,les chutes par-dessus bord et les submersions ont constitué les événements les plusfréquents, comptant pour plus de 75 % de l’ensemble des décès.
A) DÉCÉS LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE On a relevéque 12 % des victimes portaient correctement un VFI et 3 % portaient mal un VFI; dans 21 % des décès, un VFI était présent mais non porté. Pour 24 % des cas, un VFI n’était pasprésent, alors que pour 20 %, un VFI n’était pas porté et sa présence était incertaine, et pour19 %, on ignorait si un VFI était présent ou porté. Par conséquent, dans une fourchette de24 % à ≥ 50%, il y a eu absence de VFI, ce qui contrevient à la réglementation exigeant laprésence d’un VFI, même s’il n’est pas porté. Seulement 4 % des victimes ayant fait unechute par-dessus bord portaient un VFI. Ce taux de port est resté inchangé de 1991 à 2010,alors que le taux de présence de VFI a légèrement augmenté. Chez 88 % des décès parimmersion, les victimes étaient de sexe masculin et âgées de 15 à 74 ans. Parmi les victimesâgées de 15 ans et plus qui portaient un VFI, 62 % avaient une alcoolémie de nulle et 11 %,une alcoolémie supérieure à 80 mg % (la limite légale). Dans le cas des faibles nageurs/ non-nageurs âgés de 5 ans et plus, 6 % portaient un VFI; les victimes ont surtout chaviré,fait une chute par-dessus bord ou eu de la difficulté à récupérer un VFI. Selon uneconstatation clé d’une analyse de régression, les non-nageurs et les faibles nageurs auraientété beaucoup moins susceptibles de porter un VFI que les nageurs moyens ou les bonsnageurs. Les facteurs liés au froid ont souvent joué un rôle chez la faible proportion devictimes qui portaient un VFI. Dans 24 % des décès par traumatisme, les victimes portaientun VFI, mais n’ont pas été protégées contre des blessures à la tête, des blessures à la colonnevertébrale ou des lacérations majeures. Le port d’un VFI par des navigateurs autochtonesreprésentait 3 % des décès par immersion contre 15 % pour d’autres ethnicités; 39 % des victimes autochtones se sont noyées alors qu’aucun VFI n’était présent à bord,comparativement à 24 % pour d’autres ethnicités. Les femmes et les enfants ont souventperdu la vie lors d’événements à plus d’une victime. Chez les victimes âgées de 0 à 14 ans :43 % dont on connaissait l’ethnicité étaient des Autochtones; aucune (0 %) ne portait un VFI;et 33 % appartenaient à d’autres ethnicités. Aucun jeune autochtone ne portait un VFI,comparativement à 13 % pour d’autres ethnicités. À l’échelle internationale, le portobligatoire d’un VFI, renforcé par son application effective, s’est avéré l’intervention la plusefficace en matière de sécurité nautique. Les décès évités ont dépassé les prédictions.
RÉSUMÉ SCIENTIFIQUE
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B) DÉCÈS LIÉS À LA NAVIGATION PROFESSIONNELLE 11 % (n=376) des 3 324 décès liés à la navigationsont survenus lors d’activités professionnelles et 86 %, lors d’activités récréatives ou de lavie quotidienne. Les cas d’immersion liés à la navigation lors d’activités professionnellescomprenaient 297 noyades, 53 noyades avec hypothermie, 5 décès pour caused’hypothermie compliquée par la noyade, et 11 décès par hypothermie. Au moins 55 % desdécès sont survenus en eaux très froides (< 10 °C). La pêche commerciale était pratiquéedans 62 % des cas et le transport maritime, dans 14 %; 9 % des pêcheurs et 12 % des victimesdu transport maritime portaient correctement un dispositif de flottaison lors du décès. Dansl’ensemble, 11 % portaient correctement un VFI, 2 % portaient mal un VFI, et au moins 54 %n’en portaient pas, possiblement davantage, puisque le port d’un dispositif de flottaisonétait inconnu pour 33 % des cas. Pour 9 % des cas, un dispositif de flottaison était absent à bord; pour 55 % des cas, la présence d’un dispositif de flottaison était incertaine. Lespourcentages d’embarcations en violation de la réglementation en vigueur étaient variéspour l’absence d’un dispositif de dispositif de flottaison à bord, allant de 9 % à 64 % etcomptant de nombreux éléments inconnus. Parmi les événements en cause, on comptait leschavirements (31 %), les chutes par-dessus bord (27 %) et les submersions (25 %); seulement5 % des victimes ayant fait une chute par-dessus bord portaient un dispositif de flottaisoncontre 9 % lors d’un chavirement et 17 %, lors d’une submersion. Il n’y a eu aucunetendance du non-port d’un dispositif de flottaison pendant la période de surveillance. La plupart des décès sont survenus en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador. Les nombres de décès ont décliné, passant de 246 pendant la période 1991-2000 à 120 pendant la période 2001-2010.
Les modèles gonflables et ceux avec mousse sont réputés acceptables pour les pêcheurs commerciaux, selon le type de pêche. Le VFIci-dessus ne semble pas être un modèle commercial. Les FVI commerciaux peuvent être soumis à la législation provinciale ou fédérale.Les treuils présentent couramment un danger de prise à bord de nombreux bâtiments de pêche. (Photomatz/ Shutterstock.com)
RÉSUMÉ SCIENTIFIQUE
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CONCLUSION La surveillance effectuée appuie les interventions visant à accroître le port deVFI chez les navigateurs canadiens, principalement ceux de sexe masculin âgés de 15 ans et plus et tous les peuples autochtones. Une étude des diverses interventions en matière de navigation a révélé que les plus efficaces consistaient en l’adoption d’une législationexigeant le port de VFI, renforcée de son application effective. Le port de vêtementsprotecteurs contre l’hypothermie pourrait également être requis en eaux très froides, quiabondent dans le paysage canadien, surtout lors de la navigation professionnelle. Malgré ledéclin des décès survenus lors d’activités professionnelles pour diverses raisons, le défautde la part des victimes de porter un dispositif de flottaison demeure élevé. La législationrégissant le port varie, celui-ci étant laissé à la discrétion du conducteur. Une coordinationinterprovinciale des lois régissant un tel port devrait aider à prioriser le port constant deVFI adaptés aux tâches.
IMPLICATIONS POUR LES POLITIQUES La réglementation régissant le port des VFI devrait êtreappliquée de façon moins intrusive et plus rapide que par la simple observation de leurprésence à bord. Si le Canada reproduisait les résultats obtenus dans l’État de Victoria(Australie), ceux-ci correspondraient à 1 000 vies sauvées et à des économies de coûts allantde 2 à 10 milliards de dollars par décennie, soit les plus importantes économies et la plusimportante baisse des décès par immersion jamais observées, grâce à une seule interventionen matière de sécurité aquatique. L’enseignement de la natation devrait inclure uneformation sur l’utilisation des VFI comme volet obligatoire de la sécurité nautique.
INTRODUCTION
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Le Canada abonde en plans d’eau naturels et artificiels sur lesquels les Canadiens circulenttoute l’année pour des activités récréatives, le travail et les déplacements, y compris lanavigation. L’été, ils s’adonnent à des activités aquatiques récréatives comme la baignade et la pêche à gué; l’hiver, adultes et enfants se dirigent vers la glace pour profiter d’autresactivités.
Pourtant, de nombreux Canadiens et Canadiennes ne sont toujours pas sensibilisés auxprincipes fondamentaux, mais simples, de la sécurité aquatique ou n’en tiennent pascompte, et beaucoup meurent d’année en année. La navigation constitue l’activité la pluscourante pour les décès liés à l’eau, représentant 30 % des cas d’immersion et 40 % desdécès par traumatisme. Entre 1991 et 2010, 3 300 Canadiens et Canadiennes ont perdu la viepour cause de traumatismes subis lors de la navigation. Plus de 90 % des victimes étaient desexe masculin dans les groupes d’âge de 15 à 74 ans. Chaque événement a été tragique pourune ou plusieurs familles et pour notre société, ayant souvent des effets dévastateurs à longterme sur les plans émotionnel et financier.
Les dispositifs de flottaison comprennent les vêtements de flottaison individuels (VFI) et lesgilets de sauvetage. Les VFI sont conçus pour être portés confortablement en tout temps lorsd’activités spécifiques, tandis que les gilets de sauvetage sont censés être portés dans dessituations d’urgence comme l’abandon d’un navire (Transports Canada, 2012). Bien qu’ungilet de sauvetage assure une flottabilité suffisante pour maintenir la tête hors de l’eau et lesvoies respiratoires dégagées, il n’est pas forcément destiné au port régulier. Le port correctet constant d’un VFI – à la montée à bord d’une embarcation, durant la randonnée et à ladescente – peut sauver bien des vies. Tout type de dispositif de flottaison doit permettre auporteur de garder sa bouche hors de l’eau durant la brève période d’halètements intensesdès une immersion soudaine entraînant un état de choc hypothermique.
Une sortie sur l’eau en toute sécurité demande certains préparatifs, notamment évaluerminutieusement les conditions et prévisions météorologiques (température de l’eau, vent,vagues et obscurité). Si la température de l’eau est inférieure à 15 °C, il est conseillé auxnavigateurs d’enfiler des types de VFI offrant une protection supplémentaire contrel’immersion en eau froide. Selon le degré de risque présent, d’autres vestes de protection et combinaisons de survie, ainsi que des radeaux de sauvetage, seraient indispensables pour naviguer en toute sécurité. Un radeau de sauvetage peut prévenir l’exposition à uneimmersion; toutefois, sans VFI ou gilet de sauvetage, un navigateur immergé pourraitdifficilement atteindre sûrement un radeau de sauvetage et y embarquer (Chronicle Herald,2015). Des recherches ont démontré que les VFI faits de mousse ainsi que les VFI gonflablessont reconnus comme des modèles acceptables pour la pêche commerciale (NIOSH, 2015;Lucas et coll., 2012). Les préférences des utilisateurs variaient en fonction de l’activité et du type de bâtiment et d’équipement (crabiers, filets maillants, chalutiers et palangriers).
Les VFI gonflables sont confortables et facilitent l’exécution de certaines activités de pêchecommerciale comme le traitement du poisson. En général, ils coûtent plus cher et requièrentun entretien au moins une fois l’an. Les modèles gonflables ne sont pas approuvés pour lessports en eau vive et les motomarines, ni pour les navigateurs de moins de 16 ans ou quipèsent moins de 36,3 kg (80 lb) (Transports Canada, 2012). Malgré l’utilisation de dispositifsde flottaison depuis des millénaires, la fabrication d’un produit sécuritaire normalisé n’a vule jour qu’en 1952, initialement pour la marine britannique (Brooks CJ, 2008; Brooks CJ,1995). Des recherches avaient révélé qu’auparavant, les modèles de dispositifs de flottaison,gonflables ou autres, avaient contribué à la noyade pour avoir immergé le visage de lavictime dans l’eau, ou pour avoir simplement laissé caler la victime. Sans courroie desécurité à l’entrejambe, le dispositif risque de glisser au-dessus de la tête. Doté d’une tellecourroie, le dispositif permet de maintenir les voies respiratoires bien au-dessus de lasurface de l’eau lors d’une chute à l’eau, d’une entrée dans l’eau et d’une immersion dansles vagues (Lunt et coll., 2014). Cela réduit grandement l’inhalation d’eau, à tel point que la durée de survie pourrait doubler.
INTRODUCTION
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Parmi les décès liés à la navigation, les types d’événement les plus courants sont lechavirement, une submersion et une chute par-dessus bord, et pourtant les non-nageurs et les faibles nageurs continuent de naviguer sans porter un VFI. Ces décès auraient pu êtreévités dans une proportion de 50 à 85 % si tous les navigateurs en avaient porté un (Treser et coll., 1997; Croix-Rouge canadienne et Transports Canada, 2012; Cummings, Mueller etQuan, 2011). En outre, le nombre prévu de victimes par bâtiment baisse d’environ 80 %lorsque le conducteur porte un VFI (Gungor et Viauroux, 2014). Cependant, seulement un navigateur canadien sur cinq en porte un régulièrement (Starr Group Inc., 2001).
Les décès par immersion surviennent surtout pour cause de noyade et/ ou d’hypothermie.Un individu (nageur ou non-nageur) immergé qui ne porte pas un VFI risque de se noyerdès la submersion des voies respiratoires, accompagnée de halètements soudains stimuléspar le froid (Croix-Rouge canadienne, 2006). L’immersion en eau froide ajoute un autreélément de risque chez les décès par noyade et par hypothermie, et provoque parfois des effets comme une arythmie cardiaque. Un individu qui porte un VFI peut mourird’hypothermie mais, en général, uniquement s’il est immergé en eau froide pendant unepériode prolongée.
Malgré le port d’un VFI, les navigateurs immergés n’auraient peut-être pas assez de forcepour sortir de l’eau en grimpant dans l’embarcation ou en s’agrippant à un bateausubmergé ou chaviré, à moins de pouvoir le faire à l’aide d’équipement approprié qui estattaché à l’embarcation. Plus se prolonge la durée d’immersion en eau froide, plus la forcemusculaire des mains diminue rapidement. Il est particulièrement difficile de grimper surune motomarine, surtout pour deux personnes (NIOSH Fire, 2007). Pour prévenirl’intoxication au monoxyde de carbone, le moteur d’une motomarine ne devrait pas être en marche.
Ce rapport vise à dresser un profil épidémiologique du non-port et du port de VFI à partirde l’analyse des données recueillies, au cours de 20 ans de surveillance, sur l’ensemble desdécès par traumatisme liés à l’eau au Canada. Il porte surtout sur les activités et lesévénements associés aux décès, ainsi que sur les facteurs de risque personnels,environnementaux et liés à l’équipement. Les événements entourant les traumatismes sontsouvent multifactoriels. Or, un changement favorable d’un seul facteur peut suffire à écarterle danger et faire pencher la balance du côté de la sécurité afin de prévenir un événemententraînant un traumatisme. Il s’agit alors d’une mesure préventive à la phase pré-événement. Par ailleurs, l’utilisation d’équipement de sécurité approprié tel qu’un VFI et/ ou l’application d’une mesure adéquate peuvent prévenir un traumatisme même lorsquel’événement se produit; dans ce cas, le traumatisme est évité ou atténué à la phaseévénement. Enfin, les activités post-événement (p. ex. intervention rapide et sauvetage,premiers soins, RCR et ainsi de suite) après la survenance d’un traumatisme peuventréduire au minimum, arrêter ou renverser la progression des dommages de traumatismessubis pendant la phase événement.
Bien que la navigation constitue la principale activité durant laquelle le port d’un VFIaiderait à prévenir des traumatismes ou des décès, un VFI devrait aussi prévenir des décèsen cas de chutes dans l’eau à travers la glace ou depuis la rive. Nous fournissons donc del’information sur d’autres activités pertinentes et examinons aussi les tendances; toutefois,l’exhaustivité des rapports ayant été altérée d’année en année, il convient d’interpréter lesrésultats avec prudence.
Nous avons également examiné les publications sur la législation qui régit le port dedispositifs de flottaison visant la navigation. Ce rapport-ci s’adresse à quiconque est associéà la sécurité aquatique – surtout les décideurs, les législateurs et les organismes seconsacrant à la sécurité nautique –, et aux navigateurs conscients de la sécurité.
MÉTHODOLOGIE
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BASE NATIONALE DE DONNÉES DE SURVEILLANCELa source de données pour ce rapport est le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau. Cette base de données a été mise sur pied au début des années 1990 par laCroix-Rouge canadienne en collaboration avec des professionnels de la santé publique enmatière de prévention des traumatismes au sein de l’Unité de santé publique McGill de laDirection de santé publique de Montréal, de tous les coroners provinciaux et territoriaux(y compris l’Association nationale des coroners et des médecins légistes), et d’autresorganismes de sécurité aquatique (y compris la Garde côtière canadienne et la Société desauvetage). La base de données offre une base de recherche solide pour les programmesnationaux de sécurité aquatique, en surveillant l’incidence et les circonstances de tous lesdécès par traumatisme liés à l’eau au Canada. Cette base porte sur toutes les noyades nonintentionnelles et autres décès par traumatisme liés à l’eau ayant fait l’objet d’enquêtes pardes coroners ou des médecins légistes au Canada pendant la période 1991-2010. Il importede noter que toutes les données fournies dans ce rapport représentent les décès liés à l’eau,non pas les facteurs personnels, environnementaux et liés à l’équipement à l’égard de lapopulation générale « vivante » qui pratique la navigation. L’exhaustivité de la base dedonnées a été légèrement altérée pendant la période 2001-2008 pour les raisons expliquéesci-après.
POPULATION ET PÉRIODE ÉTUDIÉESToutes les noyades et autres décès par traumatisme non intentionnel liés à l’eau au Canadaont été enregistrés et examinés entre le 1er janvier 1991 et le 31 décembre 2010. Au cours de la période étudiée, la population canadienne a augmenté, passant de 27 millionsd’habitants, selon le recensement de 1991, à 33 millions en 2011 (Statistique Canada, 2013).Ainsi, les décès par immersion et par traumatisme liés à l’eau survenus entre 1991 et 2010ont en fait eu lieu sur une base approximative de 600 millions années-personnesd’exposition potentielle aux risques pour tous les âges dans la population canadienne.
DÉFINITIONSDÉCÈS PAR IMMERSIONPour les besoins de ce rapport, les décès par immersion comprennent les décès par noyadeet/ ou les cas d’hypothermie par immersion. Nous classions un décès par immersion commenoyade si le coroner indiquait une noyade dans son rapport, en se fondant sur l’autopsie oud’autres résultats. Le décès était classé comme hypothermie par immersion sans noyade si le froid constituait un facteur et que le rapport du coroner excluait la noyade comme l’unedes causes de décès en l’absence de résultats d’autopsie concluant à la noyade. Toutes lesimmersions analysées ont été regroupées en une seule catégorie – devant l’évidence desconclusions dégagées dans le module de la série décennale de la Croix-Rouge canadiennequi traite des immersions en eau froide (2006) – à savoir que le froid est un facteur dans au moins 35 % des décès par immersion et que l’hypothermie n’est pas enregistréesystématiquement, vu l’absence de critères explicites pour faire ce diagnostic en raison du manque de formation en diagnostic des décès par immersion chez certains coroners et policiers. Au Canada, les facteurs de risque pour les deux types de décès (noyade et hypothermie par immersion) tendent à être similaires. Il est possible que les personnesqui ne portent pas un VFI survivent ou ne survivent pas assez longtemps pour succomber à l’hypothermie.
DÉCÈS PAR IMMERSION EN EAU FROIDEPuisque de nombreux coroners, enquêteurs de traumatismes et pathologistes n’ont pas reçude formation spécifique en diagnostic des décès survenus à divers stades d’immersion eneau froide, et vu que les résultats d’autopsies n’étaient pas toujours définitifs même quandils étaient disponibles, nous avons établi des critères de sélection de cas pour les décès par immersion en eau froide (Voir Croix-Rouge canadienne, 2006). Pour les besoins de ce rapport, les décès par immersion en eau froide comprennent les cas suivants : la noyade
MÉTHODOLOGIE
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et l’hypothermie par immersion, telles que signalées par le coroner; l’hypothermie parimmersion sans noyade, telle que signalée par le coroner; l’hypothermie par immersion etune autre cause, selon le rapport d’autopsie; l’hypothermie et une autre cause, telles quesignalées par le collecteur de données de la Croix-Rouge; le décès par immersion enprésence de glace selon le rapport du coroner ou des services de police; le décès parimmersion en présence d’une température de l’eau extrêmement froide (< 10 °C), selon lerapport du coroner ou des services de police; le mois froid de survenance de l’événement(de novembre à avril); le déplacement en motoneige pour les décès non liés à la navigation.
DÉCÈS PAR TRAUMATISMESelon la Classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la Santé(OMS, 2013), les décès par traumatisme ont été recensés dans une catégorie distincte. Les types de traumatisme englobent les blessures à la tête et à la colonne vertébrale, lesfractures, les lacérations graves (comme celles causées par des hélices non protégées) et lesblessures multiples, résultant surtout de diverses collisions et chutes. Alors que lesprincipaux agents des décès par immersion sont le manque d’oxygène lors d’une noyadeet/ ou les effets du froid, l’agent premier des décès par traumatisme est l’énergie cinétique.
Les traumatismes graves – telles une blessure à la tête ou une perte de sang importante dueà des lacérations comme celles causées par des hélices – peuvent entraîner une perte deconnaissance suivie d’une noyade. Il en est de même pour une paralysie ou la perte defonction d’un membre de type pouvant résulter d’une blessure à la colonne vertébrale et de fractures. Par conséquent, les traumatismes graves de cette nature ont été classés commeayant pour principale cause de décès un traumatisme, même s’il y avait également preuvede noyade.
ETHNICITÉ AUTOCHTONELes peuples autochtones du Canada, qui comprennent les Premières nations, les Inuit et lesMétis, représentent environ 4 % de la population canadienne. Étant donné que les peuplesautochtones se déplacent davantage en embarcation, ce qui comporte un plus grand risqued’exposition, et vu l’emplacement de nombreuses collectivités ou habitations autochtonesprès de plans d’eau, nous présentons des données pertinentes sur les victimes autochtones.Nous avons considéré l’ethnicité autochtone comme explicite si la victime était reconnueainsi par le coroner, les services de police ou le pathologiste; nous l’avons considérée commeprobable si la victime vivait dans une réserve connue et si elle portait un nom de familleautochtone. Pour les besoins de ce rapport, les victimes dont l’ethnicité autochtone étaitprobable ont été classés comme des Autochtones.
L’Ontario, la plus vaste province du Canada, n’a pas systématiquement facilité laproduction de rapports sur l’ethnicité autochtone, donc ses données sont incomplètes. Par conséquent, la proportion réelle des victimes autochtones est sans doute plus élevée que celle indiquée dans les rapports, surtout depuis 1996. Cette lacune altère alorsl’interprétation des tendances chez les peuples autochtones.
VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL (VFI)Pour les besoins de ce rapport, un vêtement de flottaison individuel (VFI) comprend à lafois les gilets de sauvetage et les dispositifs de flottaison individuels. Bien que les termesgilet de sauvetage, dispositif de flottaison individuel, veste de sauvetage et ceinture de sauvetagesoient souvent utilisés de façon interchangeable, il existe néanmoins d’importantesdifférences. Un gilet de sauvetage normalisé approuvé au Canada, lorsque portécorrectement, est conçu pour tourner une personne inconsciente sur le dos, la tête hors del’eau, lui permettant ainsi de respirer et de garder les voies respiratoires libres d’eau. Un VFIapprouvé au Canada est conçu pour maintenir une personne à la surface de l’eau, mais sacapacité de la tourner sur le dos est limitée. Les VFI sont habituellement de plus petite taille,moins encombrants et plus confortables que les gilets de sauvetage. Étant donné que lescoroners ou les services de police ne font pas ces distinctions, il est difficile de déterminer si les victimes portaient un VFI ou un gilet de sauvetage.
MÉTHODOLOGIE
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TYPES D’EMBARCATIONPour les besoins de ce rapport, les embarcations motorisées désignent des bateaux qui sont principalement propulsés par un moteur. Les embarcations non motorisées sonthabituellement non propulsées par un moteur; elles sont principalement à propulsionhumaine ou vélique. Lorsque nous avons commencé à produire des rapports desurveillance en 1991, nous avons fixé à 5,5 mètres de longueur la limite pour distinguer les petits bateaux à moteur des grands bateaux à moteur. Depuis, Transports Canada etd’autres organismes ont changé ce critère, mais la classification originale a été retenue. Il estrare que les services de police ou les coroners notent la longueur exacte des embarcations.Par conséquent, la catégorie la plus courante d’embarcation motorisée qui est généralementprécisée est un petit bateau de pêche non ponté. Les embarcations que Transports Canadaappelle « motomarines » désignent des jet skis dans la dixième révision de la Classificationinternationale des maladies de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS, 1992).
ALCOOL ET DROGUESAu Canada, le protocole de dépistage d’alcool et/ ou de drogues varie selon la province ou le territoire. Par exemple, au Manitoba une analyse toxicologique est faite sur toutes les victimes de noyade, sauf dans les cas où on ne peut prélever aucun échantillon de sang,d’urine ou d’humeur vitrée en raison de l’état de décomposition du corps, ou qu’on nedispose pas d’échantillons ante-mortem de victimes qui meurent après une survieprolongée. Par conséquent, il se peut que les données dans ce rapport sous-estiment lenombre réel de victimes ayant consommé de l’alcool et/ ou des drogues.
AUTRES DÉFINITIONSLe terme navigation qualifie le fait d’être dans une embarcation, d’y embarquer et d’endébarquer, de tomber ou de sauter d’un bateau (pour récupérer une personne, un animal ou un objet) et d’être remorqué/tiré par un bateau (p. ex. un skieur nautique, un tubeur).Conformément à la Classification internationale des maladies (CIM), les personnes qui se baignent ou plongent volontairement depuis un bateau sont exclues de la navigation, puisqu’il s’agit d’activités aquatiques.
COLLECTE DE DONNÉESLa base de données de surveillance repose sur l’examen annuel structuré des rapportsobligatoires que doivent produire les coroners et les services de police pour tous les décèspar traumatisme liés à l’eau. Un questionnaire de 48 questions est utilisé pour obtenir lesdonnées relatives à la cause du décès, à l’activité et au but de l’activité, ainsi qu’aux facteursde risque personnels, environnementaux et liés à l’équipement. Les données sont recueilliespar des bénévoles dévoués associés à la Croix-Rouge canadienne, alors que desgestionnaires de projet collaborent avec les statisticiens des bureaux des coroners de chaqueprovince pour assurer l’inclusion de tous les décès non intentionnels liés à l’eau. Par contre,les traumatismes intentionnels comme le suicide et l’homicide sont exclus. On recueille lesdonnées sur les décès d’une année donnée à l’automne de l’année suivante, moment auquella plupart des coroners et médecins légistes ont terminé leurs rapports pour l’annéeprécédente. Bien qu’une seconde visite soit prévue pour garantir l’exhaustivité de lacollecte, il se peut que des rapports pour certains décès ne soient pas complets à cemoment-là, surtout si le corps de la victime n’a pas été récupéré. Le cas échéant, de telsdécès sont ajoutés à la base de données ultérieurement. De 2002 à 2007, la collecte dedonnées a été effectuée et/ ou supervisée par l’Alliance des traumatismes liés à l’eau. Nous croyons que ce groupe a cessé de recueillir des données plus tôt que dans le passé et qu’il a raccourci le questionnaire servant à la collecte. De 2001 à 2008, la proportion desdécès estimés manquants a augmenté considérablement; la Croix-Rouge a donc remédié à la situation en assumant de nouveau la responsabilité de la collecte des données.
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VÉRIFICATION DES DONNÉESTous les questionnaires remplis sont vérifiés et corrigés à l’échelon national par une petiteéquipe de chercheurs en traumatismes ayant une formation en santé publique, chargéed’assurer la validité et la cohérence des données à l’échelle du pays. La vérification est trèsstructurée et comprend des critères tels que l’admissibilité, l’exhaustivité, la cohérenceinterne des réponses et la cohérence d’année en année. On procède aux contrôles de laqualité appropriés pour la saisie des données, y compris la saisie de doublons et lacomparaison. Puisque les coroners prennent un an ou plus pour traiter et terminer tousleurs dossiers, et que la collecte et l’analyse des données exigent aussi beaucoup de temps,les rapports sont donc produits deux ans après la survenance des événements. Celan’entraîne pas de conséquence majeure en matière de prévention, car l’évolution desprincipales tendances est généralement lente.
ANALYSE DES DONNÉESLes analyses ont été réalisées au moyen du logiciel Stata (version 13) et de tableurs en Excelde Microsoft. Les pourcentages ont été arrondis au nombre entier le plus proche; parconséquent, il se peut que les totaux des pourcentages dans certains tableaux et graphiquesse montent à 99 % ou à 101 %.
MÉTHODES DE RÉGRESSION LOGISTIQUE ET D’IMPUTATION MULTIPLESOn a utilisé la régression logistique multiple pour déterminer quels facteurs personnels,environnementaux et liés à l’équipement étaient statistiquement associés au port correctd’un VFI pour les décès par immersion. Les coroners/ médecins légistes et/ ou les servicesde police ne disposent pas toujours de données complètes pour toutes les variables; parconséquent, le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau contient des donnéesmanquantes/ inconnues pour certaines variables. Le pourcentage de points de donnéesmanquantes/ inconnues variait de 0,1 % pour le sexe à 60 % pour la force des vents. Pourtraiter les valeurs manquantes, on a utilisé l’imputation multiple par équations enchaînées(MICE) pour imputer les données manquantes/ inconnues. L’imputation multiple génèredes valeurs imputées à partir de données existantes (Royston et White, 2011; Royston, 2009,2005b, 2005, 2004).
PRÉPARATION DES DONNÉESLe questionnaire servant à la collecte des données par la Croix-Rouge canadienne classe lesdonnées concernant le port d’un VFI en six catégories : VFI porté correctement; VFI mal porté;VFI présent mais non porté; VFI non présent; VFI non porté, présence incertaine; port d’un VFIinconnu. On a combiné les six catégories pour créer une nouvelle variable binomiale du portd’un VFI, soit VFI porté correctement et VFI non porté. On a créé la catégorie VFI non portéen combinant les catégories VFI mal porté; VFI présent mais non porté; VFI non présent; et VFI non porté, présence incertaine. On a supprimé les observations ayant des donnéesinconnues/ manquantes concernant le port d’un VFI avant de réaliser l’imputation.
STRATÉGIE DE MODÉLISATIONOn a établi un modèle de régression initial selon la stratégie de modélisation par régression ascendante proposée par Hosmer et Lemeshow (Hosmer et Lemeshow, 2000). On a considéré des variables indépendantes pour le modèle sur la base d’une revue de la littérature et de l’analyse du chi carré. À la lumière de cette revue de la littérature,15 variables ont été considérées épidémiologiquement pertinentes pour le modèle, soit : âge, sexe, ethnicité, alcool, expérience de la navigation, maîtrise de la natation, résidence en milieu urbain/ rural, lieu de l’événement en milieu rural/ urbain, accompagnement/ supervision, état des vagues, force des vents, courant, étendue d’eau, température de l’eau,et embarcation motorisée/ non motorisée.
MÉTHODOLOGIE
2222
Pour chacune des 15 variables, on a fait un test chi carré pour analyser la variabledépendante. Un seuil de coupure de p < 0,10 a été établi pour une variable à considérerpour le modèle. Sur les 15 variables, 13 ont été trouvées importantes au seuil de p < 0,10; le lieu de l’événement en milieu urbain/ rural et l’expérience de la navigation ont étéconsidérés comme des variables non significatives. On a néanmoins considéré le lieu del’événement en milieu urbain/ rural comme variable candidate au modèle, compte tenu des associations rapportées antérieurement dans la littérature.
IMPUTATION MULTIPLE PAR ÉQUATIONS ENCHAÎNÉESPour préparer les données aux fins de l’imputation multiple, on a combiné certainescatégories de variables indépendantes pour réduire le nombre de catégories en plus petitsnombres d’observations. Chaque variable a été spécifiée comme étant une variable continue,binomiale, multinomiale ou ordinale dans le modèle MICE. Le nombre de jeux de donnéesimputés a été fixé à 5. Une fois les données imputées, on a fait une analyse de régressionlogistique multiple afin d’obtenir un rapport de cotes pour mesurer l’association entre leport d’un VFI et les variables indépendantes. Les méthodes d’imputation multiple et derégression logistique ont été réalisées au moyen du logiciel Stata, version 13.
On a dû regrouper la variable mal porté avec soit porté correctement, soit non porté, parce quele nombre de cas sous mal porté était trop bas pour être analysé séparément. Un examen des fichiers textes contenant des renseignements détaillés sur le port incorrect a montréqu’environ la moitié des victimes n’avaient pas attaché/ zippé le VFI. Les intentions desvictimes portant correctement un VFI ont peut-être différé de celles qui portaient mal un VFI (un facteur personnel); toutefois, un VFI de la mauvaise taille (un facteur lié àl’équipement) a peut-être rendu le FVI difficile à attacher. Par conséquent, on a analysé lesdonnées pour vérifier l’effet des associations et les rapports de cotes du regroupement demal porté et non porté, contre porté correctement. Il n’y a eu aucun effet significatif. On a réalisédes analyses univariées des variables indépendantes avec les catégories combinées portécorrectement et mal porté, qu’on a ensuite comparées aux catégories combinées mal porté etnon porté. Les résultats obtenus ont été similaires. Il a alors été décidé de combiner lesvariables mal porté et non porté.
DÉCÈS LIÉS À L’EAU
2323
Entre 1991 et 2010, il y a eu 10 511 décès non intentionnels liés à l’eau, y compris 9 961 décèspar immersion, 513 décès par traumatisme et 37 autres décès de causes inconnues ou autres(figure 1; tableau 1).a
DÉCÈS PAR IMMERSION Les décès par immersion comprennent 8 927 noyades, 854 noyadescompliquées par l’hypothermie, 30 décès par hypothermie compliquée par la noyade et150 décès par hypothermie sans signes de noyade. L’activité la plus courante à être associéeaux décès par immersion au Canada était la navigation, suivie des activités aquatiquescomme la baignade; des chutes dans l’eau lors d’activités non aquatiques telles que jouerprès de l’eau ou marcher sur la glace; du transport terrestre, aérien et sur la glace; et du bainen baignoire.
DÉCÈS PAR TRAUMATISME La navigation était la principale activité associée aux décès partraumatisme liés à l’eau, suivie des activités aquatiques; du transport terrestre, aérien et sur la glace; et des activités non aquatiques entraînant une chute dans l’eau ou à travers la glace.
a Les tableaux des résultats figurent à l’annexe 1, à compter de la page 87.
BUT DE L’ACTIVITÉ DE NAVIGATION Sur l’ensemble des décès liés à la navigation, 77 % sontsurvenus lors d’activités récréatives, 11 % lors d’activités professionnelles, 9 % lorsd’activités de la vie quotidienne, 2 % lors d’une tentative de sauvetage, et 1% lors d’activitésdont le but était inconnu ou autre (tableau 2). Chez les cas d’immersion, 76 % des décès sont attribuables à des activités récréatives, 12 % à des activités professionnelles, 9 % à des activités de la vie quotidienne, 2 % à des opérations de sauvetage, et 1 % à des activitésdont le but était inconnu ou autre. Parmi les décès par traumatisme, 87 % sont survenus lors d’activités récréatives, 5 % lors d’activités professionnelles, 4 % lors d’activités de la vie quotidienne, et 3 % lors d’activités dont le but était inconnu ou autre (tableau 3). Des renseignements détaillés pour cet aperçu sont donnés aux tableaux 2 à 8.
APERÇU DE LA NAVIGATION
RÉSULTATS
* Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/ inconnue† Cette figure exclut 37 cas où la cause de décès était autre/ inconnue ‡ Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 1 DÉCÈS LIÉS À L’EAU* SELON L’ACTIVITÉ ET LA CAUSE DE DÉCÈS, CANADA, 1991-2010 (n=10 511)†
Aquatique (n=2 189)
Navigation (n=3 140)
Transport terrestre,aérien et sur la glace
(n=1 532)
Non aquatique(n=1 862)
Bain (n=736)Inconnue (n=502)
22%
32%15%
19%
7%5%
Immersion‡ (n=9 961)
Aquatique(n=127)
Navigation(n=183)
Transport terrestre,aérien et sur la glace
(n=105)
Non aquatique(n=84)
Bain 2 % (n=11) Inconnue 1 % (n=3)
25%
36%20%
Traumatisme (n=513)
19%
APERÇU DE LA NAVIGATION
2424
TYPE D’ÉVÉNEMENT SELON LE BUT Pour l’ensemble des décès liés à la navigation, les événementsles plus fréquents sont les chavirements (37 %), les chutes par-dessus bord (25 %), les submersions (13 %) et les collisions (8 %). Pour les décès survenus lors d’activitésrécréatives et de la vie quotidienne, 39 % résultent d’un chavirement et 26 % d’une chutepar-dessus bord. Pour les décès liés à la navigation professionnelle, 30 % sont attribuables à un chavirement, 27 % à une chute par-dessus bord, 25 % à une submersion et 5 %, à unecollision (figure 2; tableau 4).
* Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/ inconnue† Y compris 102 cas où le but de l’activité était sauvetage, autre, ou inconnu (50, 12, 40)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 2 DÉCÈS* LIÉS À LA NAVIGATION SELON LE BUT DE L’ACTIVITÉ ET LE TYPE D’ÉVÉNEMENT, CANADA, 1991-2010 (n=3 324)
Tous les buts(n=3 324)†
Activités récréatives et de la vie quotidienne(n=2 846)
Activités professionnelles(n=376)
Chavirement(n=1 240)Collision
(n=251)
Sauvetage 1 %(n=23)
Sauvetage 1 %(n=47)
Autre(n=153)
Autre(n=23)Autre
(n=120)
Inconnu(n=314)
Inconnu(n=355)
Inconnu(n=28)
Submersion(n=432)
Submersion(n=332)
Chute par-dessus bord(n=846)
Chute par-dessus bord(n=731)
Chute par-dessus bord(n=101)
Submersion(n=93)
Collision(n=226)
Collision(n=17)Chavirement
(n=1 100)Chavirement
(n=114)
37%
39% 30%25%
25%
26% 27%12%
8%
8%
5%
6%
5%
4%7%
11%
11%
13%
APERÇU DE LA NAVIGATION
2525
TYPE D’ÉVÉNEMENT SELON LA CAUSE DE DÉCÈS Pour les immersions, le chavirement étaitl’événement le plus courant (39 %), suivi d’une chute par-dessus bord (26 %) et d’unesubmersion (14 %). Au chapitre des décès par traumatisme, 70 % sont survenus à la suite de divers types de collision, 19 % d’une chute par-dessus bord et 4 %, d’un chavirement(tableau 5). Des collisions attribuables aux décès par traumatisme sont survenues commesuit : entre deux bateaux (43 %); entre un bateau et un objet fixe (41 %); et entre un bateau et une personne (6 %). Sur 8 des décès par traumatisme résultant d’une collision entre unbateau et une personne, 4 victimes étaient en train d’être tirées alors que 4 autres sebaignaient. Quant aux causes des divers types d’événement, le vent, les vagues, le courantet la surcharge d’une embarcation étaient fréquemment associés à la submersion et auchavirement. Une chute par-dessus bord résultait souvent du fait d’être debout dansl’embarcation et/ ou d’uriner, d’un virage abrupt, de démarrer un moteur, de la montée à bord ou de la descente d’un bateau; dans certains cas, lorsque le conducteur était seul, le bateau a continué à voguer sans la victime.
ACTIVITÉ SELON LE BUT Parmi les 2 553 événements liés à la navigation de plaisance, lesactivités en cause étaient la pêche en embarcation (36 %), le motonautisme (27 %), lecanotage (15 %) et la chasse (5 %). Pour les 293 événements liés à des activités de la viequotidienne, on comptait les déplacements en bateau (55%), la pêche de subsistance (19 %)et d’autres activités (26 %). Pour les 376 événements liés à la navigation professionnelle,l’activité pratiquée avait pour but la pêche (61 %), le transport/ trafic maritime (15 %) etservir de guide de pêche (3 %) (tableau 6).
DISPOSITIF DE FLOTTAISON Selon les rapports, seulement 12 % des victimes chez les navigateursportaient correctement un VFI, alors que 3 % portaient mal un VFI (figure 3; tableau 6). Pour 24 % des décès, un VFI n’était pas présent, alors que pour 39 % des cas, la présenced’un VFI était incertaine. Par conséquent, dans de nombreux décès (autant que 63 % descas), il y a eu non-respect de la législation en vigueur exigeant la présence d’un VFI à bordd’une embarcation, même s’il n’est pas porté.
La pêche sportive en petit bateau à moteur non ponté. Aucun VFI porté; un faible franc-bord vulnérable à l’effet du vent, des vagues et d’une surcharge. Lac Osoyoos (intérieur de la C.-B.). (Source : http://www.sportfishingbc.com/forum/forum/ sport-fishing-bc-forums/freshwater-fishing-forum/28818-osoyoos-lake/page3)
APERÇU DE LA NAVIGATION
2626
DISPOSITIF DE FLOTTAISON SELON LE BUT Un VFI était porté correctement par 14 % des victimeslors d’activités récréatives, par 11 % lors d’activités professionnelles, et par 5 % lorsd’activités de la vie quotidienne (tableau 6). Au chapitre des décès par immersion, 14 % des victimes portaient correctement un VFI lors d’activités récréatives, 11 % lors d’activitésprofessionnelles et 6 %, lors d’activités de la vie quotidienne. Pour les décès partraumatisme liés à la navigation, un VFI était porté correctement par 25 % des victimes lors d’activités récréatives/ de la vie quotidienne; cependant, une blessure à la tête étaitsouvent un facteur contributif à ces décès.
TYPE D’EMBARCATION 61 % des décès liés à la navigation mettent en cause une embarcationmotorisée et 33 %, une embarcation non motorisée, alors que pour 6 % des décès, on ignoresi l’embarcation était motorisée (figure 4; tableau 7). Les petits bateaux à moteur non pontésétaient en cause dans au moins 43 % des décès en embarcation motorisée, taux qui se monteprobablement à près de 60 %, compte tenu des nombreux facteurs inconnus. Les canotsétaient en cause dans 59 % des décès en embarcation non motorisée.
TYPE D’EMBARCATION SELON LE BUT Pour les décès survenus lors d’activités récréatives, 57 % des victimes étaient dans une embarcation motorisée et 39 %, dans une embarcation nonmotorisée; 50 % des embarcations motorisées étaient de petits bateaux non pontés. Lesembarcations non motorisées comprennent les canots (58 %), les kayaks (11 %) et les bateauxà rames (9 %). Lors d’activités de la vie quotidienne, 62 % des décès sont survenus enembarcation motorisée et 24 %, en embarcation non motorisée. Parmi les embarcationsutilisées lors d’activités de la vie quotidienne, 43 % étaient de petits bateaux de pêche d’une longueur de ≤ 5.5 mètres, 26 % de grands bateaux mesurant > 5.5 mètres et 23 %,d’une longueur inconnue. Quant aux embarcations non motorisées utilisées lors d’activitésde la vie quotidienne, 75 % étaient des canots. Chez les décès survenus lors d’activitésprofessionnelles, 94 % des victimes étaient dans une embarcation motorisée et 3 %, dans uneembarcation non motorisée; dans 66 % des décès survenus lors d’activités professionnelles,de grands bateaux à moteur d’une longueur de > 5.5 mètres étaient en cause (tableau 8).
* Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/ inconnue † Non attaché ou de la mauvaise taille
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 3 DÉCÈS* LIÉS À LA NAVIGATION SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=3 324)
Porté correctement (n=414)
Mal porté† (n=109)
Présent, non porté (n=712)
Non présent (n=784)
Non porté,présence incertaine
(n=666)
Inconnu (n=639)
19%
20%
3%
24%
21%
12%
APERÇU DE LA NAVIGATION
2727
* Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/ inconnueSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 4 DÉCÈS* LIÉS À LA NAVIGATION SELON LE TYPE D’EMBARCATION, CANADA, 1991-2010 (n=3 324)
Embarcation non motorisée(n=1 093)
Embarcation motorisée(n=2 039)
Motorisation inconnue (n=192)
33%
61%
6%
Canot (n=642)
Kayak (n=115)
Bateau à rames (n=107)
Voilier (n=94)
Pneumatique (n=79)
Pédalo 2 % (n=19) Autre/inconnu (n=37)
59%11%
10%
9%
7%3%
Petit bateau à moteur non ponté (≤5,5 m) (n=882)
Autre petite embarcation (≤5,5 m) (n=174)
Taille non précisée(n=377)
Grand bateau à moteur (>5,5 m) (n=496)
Motomarine (n=74)
Inconnu 2 % (n=36)
43%
9%
18%
24%
4%
Toutes les embarcations(n=3 324)
Embarcations motorisées(n=2 039)
Embarcations non motorisées(n=1 093)
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : DÉCÈS PAR IMMERSION
2828
Entre 1991 et 2010, il y a eu 2 678 décès par immersion lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne, y compris 2 229 noyades, 373 noyades avec hypothermie, 17 décès pourcause d’hypothermie compliquée par la noyade, et 59 décès pour cause d’hypothermie sanssignes de noyade (tableau 9). Un VFI était porté correctement : par 8 % des noyés qui étaientseuls; dans 25 % des cas où la noyade était le principal facteur de décès et l’hypothermie, le facteur secondaire; dans 53 % des cas où l’hypothermie était le principal facteur de décès et la noyade, le facteur secondaire; et dans 66 % des cas d’hypothermie sans noyade. Des renseignements détaillés pour cette section sont donnés aux tableaux 9 à 52.
ACTIVITÉ Pour les décès par immersion lors d’activités récréatives, 38 % des victimespêchaient en embarcation, 24 % pratiquaient le motonautisme, 16 % canotaient, et 6 %chassaient. Parmi les décès par immersion lors d’activités de la vie quotidienne, 54 % des victimes se déplaçaient en bateau, et 20 % pratiquaient la pêche de subsistance. Le port correct d’un VFI était le plus courant lors des descentes d’eaux vives en radeau, du kayakisme, de la voile, et pendant que les victimes étaient tirées par un bateau, parexemple en faisant un tour sur un tube ou en faisant du ski nautique (figure 5; tableau 10).
TYPE D’ÉVÉNEMENT Le chavirement était l’événement le plus courant pour les décès liés à la navigation, suivi d’une chute par-dessus bord et d’une submersion. Un VFI était portécorrectement surtout lors d’une submersion (20 %) et d’un chavirement (15 %), maisseulement par 4 % des victimes ayant fait une chute par-dessus bord (figure 6; tableau 11).Dans tous les types d’événement, il y a eu un taux élevé de non-présence, ou de présenceincertaine, d’un VFI à bord.
Une formation spécialisée en pagayage et en sauvetage, et le port d’équipement de sécurité, facilitent le pagayage en toute sécurité dans un courant. S’il est essentiel de porter un VFI approprié, il importe aussi d’emporter un casque, des sacs de pointe, une toile de pontage, des sacs étanches pour vêtements de rechange, une veste de protection thermique, une combinaison mouillée ou sèche, des cordages de sauvetage à la proue et à la poupe, et une balise de localisation personnelle. Les FVI munis de bandes de mousse plutôt que de panneaux larges facilitent le pagayage. (Photo : Wooden Boat Forum, Bruce Taylor, Wakefield, Québec)
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
2929
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 5 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNESELON L’ACTIVITÉ LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
8
14
9
38
27
76
24
38
2
5
17
6
7
4
4
12
4
4
3
4
2
5
3
5
13
6
4
1
1
1
4
23
30
28
15
23
10
17
26
5
33
2
12
17
9
12
5
33
4
22
22
23
22
40
23
17
10
12
43
33
38
13
17 17
50
23
33
33
46
25
27
19
19
19
18
20
9
30
8
22
19
13
38
33
27
26
17
23
19
32
24
20
15
12
17
9
23
20
13
4
9
14
50
14
30
50
29
28
14
67
41
16
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
13
12Pêche (n=914)Activités récréatives (n=2 393)
Motonautisme (n=576)Canotage (n=371)
Chasse (n=137)Kayakisme (n=98)
Voile (n=77)Descente en eau vive (n=25)
Aviron (n=23)Autre descente en radeau (n=21)
Baignade (n=8)Tiré par bateau (n=8)
Faire la fête (n=6)Autre, non mororisée (n=66)
Autre (n=57)Inconnue (n=6)
Déplacement en bateau (n=154)Activités de la vie quotidienne (n=285)
Pêche de subsistance (n=57)Déplacement, autre (n=3)
Autre (n=71)
Total (n=2 678)
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3030
Grand bateau à moteur à haute vitesse, avec cinq enfants à la proue. Au moins un enfant et deux adultes ne portent pas de dispositifsde flottaison. Trois-Rivières (Québec). Radio Canada International, 4 août 2015. (Photo : Mario Groleau, english@rcinet.ca)
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 6 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’ÉVÉNEMENT ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
15
4
20
11
8
15
12
4
2
5
4
4
5
4
4
19
26
25
16
35
23
20
22
32
22
26
24
30
17
23
27
18
26
16
19
30
17
14
20
12
19
8
26
30
25
16
Chute par-dessus bord (n=700)
Submersion (n=332)
Collision (n=106)
Sauvetage (n=23)
Autre (n=111)
Inconnu (n=314)
Total (n=2 678)
Chavirement (n=1 092)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3131
La proportion des décès résultant d’une chute par-dessus bord était nettement supérieurechez les victimes qui ne portaient pas de VFI que chez celles qui en portaient uncorrectement (figure 7). Les cas où un VFI était mal porté et ceux où le port était inconnusont exclus de cette figure, la taille de l’échantillon étant plus petite que celle de la figure 6.
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Comprend VFI présent, non porté; non porté, présence incertaine; et non présentSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 7 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’ÉVÉNEMENT ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VFI PORTÉ CORRECTEMENT CONTRE NON PORTɆ; n=2 155)
Chavirement (n=161)
Chute par-dessus bord (n=31)
Porté correctement(n=327)
Non porté(n=1 828)
Submersion (n=66)
Collision (n=12)
Autre (n=9)
Inconnu (n=48)
49%20%
15%3%
4%
9%
Chavirement (n=775)
Chute par-dessus bord(n=526)
Submersion (n=222)
Collision (n=62)
Sauvetage 1 % (n=22)
Autre (n=63)Inconnu (n=178)
29%
12%
10%3%
3%
41%
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3232
FACTEURS PERSONNELSÂGE ET SEXE À l’égard des décès par immersion survenus lors d’activités récréatives et de lavie quotidienne, 93 % des victimes étaient de sexe masculin, et 94 % étaient âgées de 15 à74 ans. Parmi les victimes masculines, le port correct d’un VFI était le plus souvent associéaux enfants de 1 à 14 ans; cependant, chez les navigateurs, la vaste majorité des victimesétaient âgées de 15 ans et plus et le port d’un VFI était peu fréquent chez les groupes d’âgede 15 ans jusqu’à 75 ans et plus (figures 8 et 9; tableau 12). Le nombre de décès parimmersion chez les femmes était peu élevé dans tous les groupes d’âge. Les victimesféminines portaient plus souvent un VFI que les victimes masculines, sauf dans le cas desjeunes et des personnes âgées. Les taux de non-présence et de présence incertaine d’un FVI à bord étaient élevés dans l’ensemble des cas, et encore plus élevés pour les 15 à 24 ans, etmême pour les enfants et les 25 à 44 ans.
ALCOOL L’alcool était présent ou soupçonné pour 17 % des victimes qui portaientcorrectement un VFI, comparativement à 49 % de celles qui ne portaient pas un dispositif deflottaison (figures 10 et 11; tableau 13). Les cas où un VFI était mal porté ou dont le port étaitinconnu sont exclus de la figure 11, la taille de l’échantillon étant plus petite que celle de lafigure 10.
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Sexe non précisé pour 3 victimes, présumées de sexe masculin; âge non précisé pour 8 victimes ‡ Non attaché ou de la mauvaise taille
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 8 DÉCÈS PAR IMMERSION*, CHEZ LES HOMMES, LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON L’ÂGE ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 491)†
23
23
11
7
11
13
15
11
10
8
12
8
7
3
4
2
4
4
5
5
4
15
15
13
13
20
22
24
28
27
33
22
100
23
30
41
44
29
25
20
18
20
25
27
15
13
19
21
18
23
18
26
19
18
20
15
20
9
12
19
15
19
13
20
11
16
<1 (n=4)
1 à 4 (n=13)
5 à 14 (n=40)
15 à 19 (n=198)
20 à 24 (n=232)
25 à 34 (n=475)
35 à 44 (n=487)
45 à 54 (n=413)
55 à 64 (n=332)
65 à 74 (n=210)
75+ (n=79)
Total (n=2 491)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Groupe d’âgeen années
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3333
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Âge non précisé pour 1 victime ‡ Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 9 DÉCÈS PAR IMMERSION*, CHEZ LES FEMMES, LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON L’ÂGE ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=187)†
24
14
29
28
14
24
11
13
19
20
10
12
3
20
18
19
24
31
38
6
25
40
23
20
47
29
18
28
25
12
28
13
40
25
10
18
4
11
18
28
13
20
12
40
12
19
24
16
19
9
28
38
18
1 à 4 (n=5)
5 à 14 (n=17)
15 à 19 (n=21)
20 à 24 (n=17)
25 à 34 (n=25)
35 à 44 (n=36)
45 à 54 (n=34)
55 à 64 (n=18)
65 à 74 (n=8)
75+ (n=5)
Total (n=187)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Groupe d’âgeen années
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † La figure exclut 173 victimes pour lesquelles l’état de décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang ‡ Non attaché ou de la mauvaise taille § « Limite » désigne la limite légale de 80 mg % au Canada; certaines provinces ont des limites inférieures
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 10 ALCOOLÉMIE DANS LES CAS DE DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉSRÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL,CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE 15 ANS ET PLUS; n=2 599)†
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
20
5
8
2
15
13
5
3
2
1
4
4
24
20
30
15
19
22
24
28
34
38
22
27
17
27
17
18
31
19
11
17
9
25
20
16
Nulle (n=930)
Supérieure à la limite§
(n=660)
Inférieure à la limite (n=233)
Alcool soupçonné (n=169)
Inconnue (n=434)
Total (n=2 426)
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3434
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion† Comprend VFI présent, non porté; non porté, présence incertaine; et non présent‡ « Limite » désigne la limite légale de 80 mg % au Canada; certaines provinces ont des limites inférieures§ Les diagrammes excluent 139 victimes pour lesquelles l’état de décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang
(porté correctement 7, non porté 132)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 11 ALCOOLÉMIE DANS LES CAS DE DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉSRÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL,CANADA 1991-2010 (VICTIMES DE 15 ANS ET PLUS; VFI PORTÉ CORRECTEMENT CONTRE NON PORTɆ;n=2 092)
Porté correctement(n=311)§
Non porté(n=1 781)§
Nulle (n=188)Supérieure à la limite
(n=32)
Inférieure à la limite‡ (n=18)
Alcool soupçonné 1 % (n=3)
Inconnue (n=63)
62%11%
21%
6%
Nulle (n=602)
Supérieure à la limite (n=497)
Inférieure à la limite (n=189)
Inconnue (n=240)
37%
30%
15%
11%
7%Alcool soupçonné
(n=121)
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3535
MAÎTRISE DE LA NATATION Le port correct d’un VFI était moins courant chez les victimesdéclarées des non-nageurs que chez les victimes qui étaient de bons nageurs. Seulement 4 %des non-nageurs portaient correctement un VFI, comparativement à 9 % des faibles nageurs,11 % des nageurs moyens, 13 % des bons nageurs, et 12 % de l’ensemble des navigateurslors d’activités récréatives et de la vie quotidienne.
EXPÉRIENCE DE LA NAVIGATION Elle n’a été précisée que pour 34 % des navigateurs. Parmiceux-ci, 23 % étaient des navigateurs inexpérimentés et 21 %, des navigateurs occasionnelsqui portaient correctement un VFI, contre 15 % de ceux qui étaient des navigateursexpérimentés. Au moins 34 % des navigateurs inexpérimentés, 33 % des navigateursoccasionnels et 22 % des navigateurs expérimentés contrevenaient à la législationcanadienne, qui exige la présence d’un VFI à bord (figure 14; tableau 16). Les navigateursinexpérimentés désignent ceux qui n’ont jamais navigué ou qui possèdent une expérienceantérieure très limitée. Les navigateurs occasionnels désignent ceux qui possèdent uneexpérience de la navigation antérieure mais peu fréquente.
DROGUES Des drogues illicites étaient présentes dans le sang ou soupçonnées chez 8 % desvictimes, bien que des tests de dépistage n’aient pas toujours été faits. Des drogues illicitesétaient associées au port moins fréquent d’un FVI, comparativement à l’absence de droguesillicites (figure 12; tableau 14). Le cannabis est la drogue illicite la plus souvent dépistée,représentant 59 % des cas de tests positifs, suivi de la cocaïne (17 %). Lorsque certainsmédicaments licites ont été trouvés – notamment des antidépresseurs, des anti psycho -tiques, des anxiolytiques et des médicaments antihistaminiques – ils peuvent avoir abaisséle niveau de conscience ou de vigilance de la victime. En règle générale, il n’y avait pas dedonnées pour les médicaments anticonvulsivants; cependant, il est probable qu’au moins27 victimes aient fait une crise d’épilepsie ou résultant d’autres causes, selon les conclusionsdes coroners ou médecins légistes et/ ou selon les antécédents médicaux de la victime.
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † La figure exclut 58 victimes pour lesquelles l’état de décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang ‡ Non attaché ou de la mauvaise taille
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 12 PRÉSENCE DE DROGUES DANS LES CAS DE DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE 15 ANS ET PLUS; n=2 599)†
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
15
11 5
8
8
12
10 3
4
8
6
22
18
20
28
24
22
2212 4
26
33
35
25
29
25
26
22
22
18
22
12
19
20 16
12
12
20
10
18
21
Aucune (n=1 065)
Drogues illicitesconsommées (n=155)
Drogues illicitessoupçonnées (n=40)
Drogues licitesconsommées (n=79)
Drogues licitessoupçonnées (n=17)
Inconnue (n=1 185)
Total (n=2 541)
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3636
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 13 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LA MAÎTRISE DE LA NATATION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE 5 ANS ET PLUS; n=2 656)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
4
9
11
13
14
14
12
3
3
5
5
4
4
3
32
27
30
29
24
18
22
34
41
36
30
26
23
27
21
19
11
17
18
21
20
7
2
7
7
14
20
16
Non-nageur (n=303)
Faible nageur (n=175)
Nageur moyen (n=106)
Bon nageur (n=105)
Nageur, maîtrisenon précisée (n=225)
Inconnue (n=1 742)
Total (n=2 656)
Pourcentage de décès
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise taille‡ Les navigateurs inexpérimentés n’avaient aucune expérience ou très peu
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 14 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON L’EXPÉRIENCE DE LA NAVIGATION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
23
21
15
10
12
6
1
3
4
4
20
25
24
21
22
34
33
22
27
27
9
14
20
21
20
8
6
17
17
16
Navigateur inexpérimenté‡
(n=142)
Navigateur occasionnel(n=165)
Navigateur expérimenté(n=604)
Inconnue (n=1 767)
Total (n=2 678)
Pourcentage de décès
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3737
ETHNICITÉ AUTOCHTONE 15 % des victimes non autochtones portaient correctement un VFI,comparativement à seulement 3 % de victimes autochtones. Au moins 43 % des victimesnon autochtones portaient un FVI ou en avait un à bord de leur embarcation, contre 17 %des victimes autochtones (figure 15; tableau 17).
FACTEURS LIÉS À L’ÉQUIPEMENTTYPE D’EMBARCATION Pour les décès par immersion associés à des embarcations motorisées,10 % des victimes portaient correctement un VFI, par rapport à 16 % des victimes enembarcation non motorisée. Par contre, la présence obligatoire d’un FVI à bord,conformément à la législation, était moins fréquente chez les victimes en embarcation nonmotorisée que chez celles en embarcation motorisée. Le port correct d’un FVI était le pluscourant dans le cas des kayaks (36 %), des pneumatiques non motorisés (32 %), des voiliersou planches à voile (24 %) et des motomarines (24 %), mais beaucoup moins associé auxtypes d’embarcation les plus souvent utilisés : les petits et grands bateaux à moteur, et lescanots (figure 16; tableau 18).
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUXÉTENDUE D’EAU 9 % des victimes naviguant sur un lac ou un étang portaient correctement un VFI, contre 17 % des victimes sur une rivière, un ruisseau, dans une crique ou une chuted’eau, et 17 % sur l’océan (figure 17; tableau 19).
COURANT Le mouvement des eaux d’une rivière – courant, rapides ou eau vive, chutes d’eau,courant hydraulique, réservoir et déversoir d’un barrage – était associé à au moins 58 % desdécès par immersion liés à la navigation en rivière, probablement davantage, étant donnéque la force du courant était inconnue dans 36 % des cas. Parmi les victimes naviguant surune rivière, 21 % portaient correctement un VFI (tableau 20).
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise taille ‡ Les peuples autochtones comprennent les Premières nations, les Inuit et les Métis § Y compris les victimes dont l’ethnicité autochtone était explicite ou probable (368, 32)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 15 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON L’ETHNICITÉ AUTOCHTONE ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
15
3
12
12
4
2
3
4
24
12
22
22
25
39
23
27
20
22
17
20
12
22
22
16
Non autochtone(n=1 616)
Autochtone‡
(n=400)§
Inconnue(n=662)
Total(n=2 678)
Pourcentage de décès
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3838
VENT ET VAGUES Un VFI était le plus souvent porté en présence de vents violents (19%), faibles ou modérés (16 %), et calmes (8 %). Quant à l’état des vagues, un VFI était portécorrectement dans le cas de vagues de tempête ou de coups de vent (16 %), de vagues fortesou crêtées d’écume (22 %), de vagues agitées (clapoteuses) ou petites (17 %), et de vaguescalmes (6 %) (figures 18 et 19; tableaux 21 et 22).
TEMPÉRATURE DE L’EAU Chez 20 % des décès par immersion liés à la navigation, les victimesportaient correctement un VFI en naviguant dans des eaux très froides ou glaciales (moins de 10 °C), 15 % dans des eaux fraîches (10 à 20 °C) et 6 %, dans des eaux tièdes ou chaudes(21 °C et plus) (figure 20; tableau 23).
GLACE Il y a eu trop peu de décès par immersion liés à la navigation selon l’état de la glacepour évaluer ces cas (tableau 24).
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 16 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’EMBARCATION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
10
12
11
14
24
5
16
12
36
6
24
32
4
5
12
3
2
3
6
6
2
4
4
6
3
2
4
12
4
3
4
29
31
32
29
9
21
13
15
11
12
16
4
6
7
13
22
22
13
24
21
42
20
35
38
17 21
53
9
31
65
52
20
60
9
27
19
16
17
20
15
23
20
20
10
18
34
14
12
22
60
20
31
20
17
26
12
10
3
28
12
10
7
14
15
6
17
20
13
39
16
Embarcations motorisées (n=1 481)
Grand bateau à moteur (>5,5 m) (n=203)
Petit bateau à moteur non ponté (≤5,5 m) (n=776)
Autre petite embarcation(≤5,5 m) (n=143)
Motomarine (n=33)
Taille inconnue (n=326)
Embarcations non motorisées(n=1 040)
Canot (n=624)
Kayak (n=107)
Bateau à rames (n=98)
Voilier ou planche à voile (n=87)
Pneumatique (n=74)
Pédalo/embarcation à pagaies (n=17)
Autre (n=23)
Inconnue (n=10)
Autre (n=15)
Inconnue (n=142)
Total (n=2 678)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
3939
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † « Lac » comprend étang et réservoir; « rivière » comprend crique, ruisseau, chute et barrage ‡ Non attaché ou de la mauvaise taille
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 17 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’ÉTENDUE D’EAU† ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
9
17
17
20
12
3
3
4
4
25
13
20
9
22
30
17
25
45
20
27
19
23
20
36
20
20
14
28
14
9
40
16
Lac (n=1 610)
Océan (n=406)
Rivière (n=646)
Autre (n=11)
Inconnu (n=5)
Total (n=2 678)
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 18 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LA FORCE DES VENTS ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
19
16
8
10
12
5
4
3
3
4
25
27
31
19
22
25
24
27
28
27
12
17
21
22
20
14
11
11
18
16
Vents violents (n=573)
Faibles/modérés (n=225)
Calmes (n=206)
Force inconnue (n=1 674)
Total (n=2 678)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4040
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 19 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON L’ÉTAT DES VAGUES ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Tempête/coups de vent (n=80)
Fortes, écume (n=574)
Agitées/petites (n=245)
Calmes (n=341)
Autre état (n=23)
État inconnu (n=1 415)
Total (n=2 678)
16
22
17
6
35
8
12
5
6
3
4
3
4
29
25
22
27
17
19
22
14
22
33
35
17
26
27
20
13
13
19
26
24
20
21
13
9
10
20
16
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 20 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LA TEMPÉRATURE DE L’EAU ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Très froide ou glaciale (<10 °C) (n=580)
Froide ou fraîche (10 à 20 °C) (n=511)
Tiède ou chaude (≥21 °C) (n=47)
Inconnue (n=1 540)
Total (n=2 678)
20
15
6
9
12
4
5
4
3
4
19
24
30
22
22
24
25
34
28
27
21
22
13
19
20
12
10
13
19
16
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4141
EAU FROIDE Selon les critèresa utilisés dans le Module 2 (La glace et l’eau froide) de la sériedécennale de la Croix-Rouge canadienne, l’eau froide a probablement joué un rôle dans aumoins 1 227 décès (46 %). Parmi ces cas, 20 % des victimes portaient correctement un VFI.Pour 19 %, un VFI n’était pas présent et pour 36 % des autres victimes, la présence d’undispositif de flottaison était incertaine (tableau 25).
CONDITIONS DE LUMINOSITÉ Au moins 26 % des décès par immersion liés à la navigation sontsurvenus lorsque la visibilité était réduite. Dans les cas où l’événement a eu lieu à la clartédu jour, 14 % des victimes portaient correctement un VFI, contre 7 % dans l’obscurité(la nuit) et 12 %, au crépuscule (tableau 26).
DISTANCE DE LA RIVE Chez les navigateurs, de nombreuses victimes qui sont décédées sans un VFI étaient près de la rive; elles auraient pu survivre si elles avaient porté un dispositifde flottaison (tableau 27).
PROFONDEUR DE L’EAU Au moins 35 % des victimes qui naviguaient en eaux d’une profondeurde moins de 2,5 mètres n’avaient pas un seul VFI à bord, par rapport à 28 % qui naviguaienten eaux d’une profondeur de plus de 2,5 mètres (tableau 28).
RÉSIDENCE RURALE/ URBAINE ET LIEU DE L’ÉVÉNEMENT 10 % des victimes d’événements survenus en milieu urbain et 13 % en milieu rural portaient correctement un VFI, alors que 14 % desvictimes résidant en milieu urbain et 8 % en milieu rural en portaient un correctement(tableaux 29 et 30).
MOIS 87 % des décès par immersion ont eu lieu entre mai et octobre. Le port d’un dispositifde flottaison variait peu au cours de l’année, bien que la proportion de VFI non portés maisprésents à bord de l’embarcation ait été plus élevée entre avril et septembre (tableau 31).
Un radeau de sauvetage peut prévenir le risque d’immersion en eau froide, ou réduire la durée d’exposition,pendant la navigation de plaisance et la navigation lors d’activités professionnelles. Son point d’attache doit êtreplacé de façon à faciliter la mise à l’eau rapide et/ ou automatique (Bureau de la sécurité des transports du Canada)(Pacific Coast Liferaft : http:/ / www.liferaft.ca/ index.html)
a Ces critères comprennent : l’hypothermie selon le rapport du coroner, selon le collecteur de données, ou selonl’autopsie; la présence de glace ou une température de l’eau extrêmement froide (< 10 °C) selon le rapport du coronerou des services de police; et la survenance de l’événement pendant un mois froid (novembre - avril).
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4242
JOUR DE LA SEMAINE 24 % des décès par immersion sont survenus le samedi et 20 %, ledimanche. Par ailleurs, la moyenne pour les autres jours de la semaine s’établissait à 11 %(tableau 32).
ACCOMPAGNEMENT Parmi les victimes accompagnées d’au moins un adulte, 14 % portaientcorrectement un VFI et parmi les victimes seules, 9 % (tableau 32). Dans le cas d’enfantsâgés de 0 à 14 ans qui étaient accompagnés d’au moins un adulte, 31 % portaientcorrectement un VFI; chez les jeunes de 15 à 19 ans accompagnés d’au moins un adulte, il y en avait 11 % (tableau 33).
ÉVÉNEMENTS À VICTIMES MULTIPLES Le port correct d’un VFI était plus courant chez des victimes multiples d’un mêmeévénement, dans les proportions suivantes : 11 % lors d’événements où la victime étaitseule, 15 % en situation de 2 victimes, 18 % en situation de 3 victimes, et 16 % en situationde 4 victimes ou plus (figure 21; tableau 34).
ÂGE ET SEXE 27 % des décès chez les hommes (44 % chez les femmes) ont eu lieu lorsd’événements à plus d’une victime (tableau 35). Parmi les décès en situation de victimesmultiples, 79 % étaient des navigateurs âgés de 15 à 54 ans (tableau 36).
ETHNICITÉ AUTOCHTONE 42 % des décès d’Autochtones sont survenus lors d’événements ayantfait plus d’une victime, comparativement à 26 % des décès d’autres Canadiens (tableau 37).
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les données ne sont pas disponibles pour 1991-1992 ‡ Non attaché ou de la mauvaise taille
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 21 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE NOMBRE DE VICTIMES ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1993-2010† (n=2 296)
Victime unique (n=1 650)
Multiples victimes (n=646)
2 victimes (n=456)
3 victimes (n=106)
≥ 4 victimes (n=61)
Inconnu (n=23)
Total (n=2 296)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
11
15
15
18
16
4
12
3
5
6
5
2
4
23
20
21
20
13
35
22
27
24
24
34
16
26
22
17
18
16
13
4
21
13
18
16
8
39
57
15
Porté correctementMal porté‡
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4343
CI-DESSUS : Descente d’eaux vives en radeau pneumatique sur une rivière – équipement et vêtements de sécurité essentiels,notamment : un VFI adapté à l’activité pratiquée, une combinaison isothermique, des gants et un casque. CI-DESSOUS : Chavirementen eau vive – une fois les rapides franchies, il faut suivre les méthodes appropriées de redressement, notamment en tirant sur le bas duradeau à l’aide d’un cordage ou d’une poignée de pagaie. Pendant l’immersion dans l’eau, l’équipement de sécurité protège contre ledanger d’immersion en eau froide et le risque de traumatisme crânien en heurtant des rochers. Kangiqsualujjuaq (rivière Georges),Nunavik, Canada (Photos : Jean-Philippe Paiement, http:/ / watercolorsimages.blogspot.ca/ 2012/ 09/ georges-river-and-other-adventures.html)
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4444
TYPE D’EMBARCATION 32 % des décès lors d’événements à victimes multiples ont eu lieu enembarcation motorisée, par rapport à 23 % en embarcation non motorisée (tableau 38).
ÉTENDUE D’EAU En ce qui concerne les décès lors d’événements à victimes multiples, 44 %sont survenus dans l’océan, contre 20 % dans des rivières et 26 %, dans des lacs et desétangs.
SURVIVANTSÀ l’égard des chavirements et des submersions, la collecte de données sur les réactions desurvie a été entreprise en 1996. Donc, ces données sont incomplètes pour l’entière périodeétudiée et n’ont pas été systématiquement consignées dans les dossiers des coroners et desservices de police. Sur les 1 805 décès par immersion liés à la navigation lors d’activitésrécréatives et de la vie quotidienne, de 1996 à 2000, on compte un ou plusieurs survivantspour 673 décès.
RÉACTIONS DES SURVIVANTS Sur les 673 cas de décès avec un ou plusieurs survivants : 27 % dessurvivants ont aussitôt nagé jusqu’à la rive; 12 % ont nagé jusqu’à la rive après un certaintemps; 15 % sont restés près de l’embarcation; 12 %, n’ayant pas le choix de rester près del’embarcation ou de gagner la rive à la nage après un chavirement, ont donc été emportésplus loin ou ont été pris dans l’embarcation; et 6 % ont réagi « autrement ». La réaction dusurvivant était inconnue dans 27 % des cas (tableau 40). Chez les victimes d’un chavirement ou d’une submersion : 11 % des survivants ont aussitôt nagé jusqu’à la rive; 6 % ont nagéjusqu’à la rive après un certain temps; 8 % sont restés près de l’embarcation; 30 % n’ont pas eu le choix de rester près de l’embarcation ou de gagner la rive à la nage; 8 % ont réagi« autrement ». La réaction du survivant était inconnue dans 37 % des cas (tableau 41).
RÉGIONEn matière de port correct d’un VFI par les victimes, le taux était faible dans l’ensemble des provinces et territoires, mais le plus élevé dans les territoires du Nord, en Alberta et en Colombie-Britannique. Le taux de port d’un VFI était le plus faible en Saskatchewan,au Manitoba, en Ontario et en Nouvelle-Écosse. Bien qu’il n’y ait eu que 17 décès à l’Île-du-Prince-Édouard au cours de la période de 20 ans, aucune des victimes ne sembleavoir porté un VFI (figure 22; tableau 42). En ce qui concerne l’exhaustivité dessignalements du port d’un VFI chez les victimes, des rapports complets ont été produits le plus souvent au Nouveau-Brunswick, au Québec, en Alberta et à Terre-Neuve, mais lemoins souvent en Colombie-Britannique et en Ontario, où les éléments inconnus étaientbeaucoup plus nombreux.
TENDANCESPour les décès par immersion liés à la navigation, la proportion des victimes portantcorrectement un VFI est restée faible, passant de 12 % à 13 % durant les périodes 1991-1995et 2005-2010 (figure 23; tableau 43). Dans les cas où un VFI était présent mais non porté, laproportion des décès a augmenté, passant de 19 % à 25 %. Par conséquent, bien que le portd’un VFI chez les victimes ne soit pas à la hausse, on constate une conformité croissante à la réglementation en vigueur exigeant la présence de VFI à bord. Il y a peut-être eu unléger déclin d’éléments inconnus, possiblement attribuable à une sensibilisation accrue des services de police et des coroners.
TYPE D’EMBARCATION Chez les victimes qui, selon les rapports, portaient correctement un VFI lors d’un événement de motonautisme, leur proportion n’a pas changé sensiblement au cours de la période de 20 ans. Cependant, la proportion de celles qui respectaient la réglementation en vigueur exigeant la présence de VFI à bord a augmenté, quant à elle.Le nombre d’éléments inconnus a aussi baissé (figure 24; tableau 43). Dans le casd’embarcations non motorisées, la proportion des victimes portant correctement un VFIvariait de 13 % à 18 % au cours de la période de 20 ans (figure 25; tableau 44).
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4545
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 22 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNESELON LA RÉGION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
15
9
14
14
8
7
6
16
17
22
12
7
2
6
5
2
4
3
4
3
4
4
11
14
29
30
21
30
19
11
20
17
15
22
25
17
29
21
39
25
41
31
22
16 21
36
27
29
39
6
20
9
17
13
33
28
27
10
20
13
19
35
9
12
18
16
16
11
14
16
Terre-Neuve-et-Labrador (n=136)
Nouvelle-Écosse (n=123)
Île-du-Prince-Édouard (n=17)
Nouveau-Brunswick (n=80)
Québec (n=80)
Ontario (n=828)
Manitoba (n=138)
Saskatchewan (n=112)
Alberta (n=152)
Colombie-Britannique (n=477)
Territoires (n=125)
Canada (n=2 678)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4646
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 23 TENDANCES DES DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DELA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, 1991-2010 (n=2 678)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
12
11
13
13
12
4
3
3
5
4
19
22
23
25
22
28
29
22
26
27
15
22
25
19
20
23
13
14
11
16
1991-1995 (n=873)
1996-2000 (n=719)
2001-2005 (n=565)
2006-2010 (n=521)
Total (n=2 678)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 24 TENDANCES DES DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION MOTORISÉE LORS D’ACTIVITÉSRÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL,CANADA, 1991-2010 (n=1 481)
10
10
12
10
10
4
3
3
4
3
24
29
30
38
29
24
25
17
18
22
13
21
23
20
19
25
12
15
9
17
1991-1995 (n=538)
1996-2000 (n=411)
2001-2005 (n=287)
2006-2010 (n=245)
Total (n=1 481)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : IMMERSIONS
4747
Il y a eu 167 décès liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne qui étaient dus à un traumatisme entre 1991 et 2010, ce qui représente 6 % de l’ensemble deces décès, 95 % étant survenus lors d’activités récréatives et 5 %, lors d’activités de la viequotidienne (tableau 3).
DISPOSITIF DE FLOTTAISON 24 % des victimes portaient correctement un VFI, et 2 % portaientmal un VFI; au moins 36 % n’en portaient pas, possiblement davantage, puisque le portd’un VFI était inconnu pour 38 % des cas (figure 26; tableau 45).
TYPE D’ÉVÉNEMENT 72 % des décès sont survenus à la suite de divers types de collision, 19 %d’une chute par-dessus bord, 4 % d’un chavirement et 5 %, d’autres types d’événement. Les collisions sont survenues comme suit : entre deux bateaux (43 %); entre un bateau et un objet fixe (43 %); entre un bateau et une victime (7 %). Parmi les 8 décès par traumatismeà la suite d’une collision entre un bateau et une victime, 4 des victimes se bagnaient et 4 autres étaient tirées par un bateau pendant une activité de ski nautique ou un tour sur un tube. Dans le cas des 31 décès par traumatisme à la suite d’une chute par-dessus bord,45 % des victimes ont été frappées et blessées par l’hélice du bateau (tableau 45).
NATURE DU TRAUMATISME Des événements traumatisants ont fréquemment causé des blessuresà la tête, ce qui a contribué à au moins 41 % des décès par traumatisme liés à la navigation.Parmi les victimes qui portaient correctement un VFI, 21 % ont subi une blessure à la tête,24 % une blessure à la colonne vertébrale, 23 % des fractures ou des luxations et 26 %, deslacérations majeures (figure 27; tableau 46). En général, l’utilisation de casques n’a pas étérapportée.
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : DÉCÈS PAR TRAUMATISME
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 25 TENDANCES DES DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION NON MOTORISÉE LORS D’ACTIVITÉSRÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL,CANADA, 1991-2010 (n=1 040)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
16
13
17
18
16
3
3
4
6
4
10
14
16
15
13
36
38
29
38
35
18
21
25
15
20
17
12
10
7
12
1991-1995 (n=289)
1996-2000 (n=273)
2001-2005 (n=245)
2006-2010 (n=233)
Total (n=1 040)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : TRAUMATISMES
4848
* Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 26 DÉCÈS PAR TRAUMATISME LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=167)
Porté correctement (n=40)
Mal porté* 2 % (n=3)
Présent, non porté (n=24)
Non présent (n=7)
Non porté, présence incertaine
(n=29)
Inconnu (n=64)
14%
17%
4%
38%
24%
* Il peut y avoir plus d’une blessure par victime † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 27 DÉCÈS PAR TRAUMATISME LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LA NATURE DU TRAUMATISME ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=167)*
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
21
24
23
26
31
3
20
5
16
40
14
17
14
7
24
5
7
2
13
40
6
18
19
10
40
47
36
31
43
Blessures graves à la tête(n=68)
Blessures superficielles à la tête(n=5)
Blessures, colonne vertébrale(n=17)
Fractures ou luxations(n=22)
Lacérations majeures(n=42)
Autres blessures(n=42)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : TRAUMATISMES
4949
FACTEURS PERSONNELSÂGE ET SEXE 76 % des victimes d’un traumatisme lié à la navigation étaient de sexe masculinet 24 %, de sexe féminin. Parmi celles qui portaient correctement un VFI, 20 % étaient desexe masculin et 35 %, de sexe féminin (tableau 47). 79 % des victimes étaient âgées de 15 à54 ans (tableau 48).
FACTEURS LIÉS À L’ÉQUIPEMENTTYPE D’EMBARCATION 22 % des victimes d’un traumatisme en embarcation motorisée portaientcorrectement un VFI, comparativement à 47 % des victimes en embarcation non motorisée(figure 28; tableau 49). Au moins la moitié de l’ensemble des victimes d’un traumatisme en motomarine portaient un FVI, contre seulement 10 % de celles en petit bateau à moteurnon ponté.
RÉGIONLa proportion des victimes d’un traumatisme portant correctement un VFI lors de lanavigation était la plus élevée au Québec et dans les Prairies, et la moins élevée en Ontario(figure 29; tableau 50)
* Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 28 DÉCÈS PAR TRAUMATISME LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’EMBARCATION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=167)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
22
15
10
19
53
6
47
24
1
3
13
2
15
18
20
13
5
22
7
14
4
6
11
7
4
18
24
20
31
25
13
17
40
38
47
38
32
47
13
100
38
Embarcations motorisées (n=150)
Grand bateau à moteur(>5,5 m) (n=34)
Petit bateau à moteur non ponté(≤5,5 m) (n=30)
Autre petite embarcation(≤5,5 m) (n=16)
Taille inconnue (n=32)
Motomarine (n=38)
Embarcations non motorisées (n=15)
Autre/inconnue (n=2)
Total (n=167)
Porté correctementMal porté*
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : TRAUMATISMES
5050
Des VFI spécialisés sont offerts pour les motomarines. Certains sont conçus pour protéger le torse en cas decollision. (Source : http:/ / www.discoverboating.ca/ buying/ boat/ personal-watercrafts?gclid=CLmj3_L8s8o CFYQ1a Qodsd8BaA)
* Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 29 DÉCÈS PAR TRAUMATISME LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LA RÉGION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=167)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
23
41
15
33
21
24
2
6
2
2
31
14
14
17
11
14
7
2
6
6
4
8
3
17
17
30
17
38
34
51
22
30
100
38
Atlantique (n=13)
Québec (n=29)
Ontario (n=59)
Prairies (n=18)
Colombie-Britannique (n=47)
Territoires (n=1)
Canada (n=167)
Porté correctementMal porté*
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
POPULATIONS PARTICULIÈRES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION
5151
NAVIGATEURS QUI SONT DÉCÉDÉS MALGRÉ LE PORT D’UN VFI Sur les 2 678 décès par immersion liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la viequotidienne durant la période 1991-2010, 327 victimes portaient correctement un VFI selonles rapports.
TYPE D’ÉVÉNEMENT 49 % des victimes qui sont décédées malgré le port correct d’un VFI setrouvaient dans l’eau à cause d’un chavirement, 20 % d’une submersion, 9 % d’une chutepar-dessus bord, et 4 % d’une collision, notamment entre deux bateaux ou entre un bateauet un objet fixe, ou du fait qu’un baigneur a été heurté par un bateau. Parmi les victimes quin’en portaient pas, 41 % se sont retrouvées dans l’eau à cause d’un chavirement, 29 % d’unechute par-dessus bord, 12 % d’une submersion et 3 %, d’une collision (figure 30; tableau 11).
ÂGE ET SEXE 72 % des victimes qui sont décédées malgré le port correct d’un VFI étaientâgées de 25 à 64 ans, et 89 % étaient de sexe masculin (tableau 12).
ALCOOL L’alcool était présent ou soupçonné pour 17 % des victimes qui portaientcorrectement un VFI, contre 49 % qui n’en portaient pas (figure 31; tableau 13).
MAÎTRISE DE LA NATATION Chez les victimes d’une immersion liée à la navigation, âgées de5 ans et plus et portant correctement un VFI, 4 % étaient des non-nageurs, 5 % de faiblesnageurs, 4 % des nageurs moyens, 4 % de bons nageurs et 10 % des autres victimes, desnageurs dont la maîtrise n’a pas été précisée. On ignore la maîtrise de la natation pour 73 %des victimes qui portaient correctement un VFI (tableau 15).
Ce VFI est conçu pour un kayak avec jupette : la veste est courte et les emmanchures sont échancrées pour une meilleure articulationdes épaules en pagayant. Le port d’un casque est essentiel pour prévenir les blessures à la tête en pagayant en eau vive. (Oleg Zabielin,Shutterstock.com)
POPULATIONS PARTICULIÈRES
5252
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Comprend VFI présent, non porté; non porté, présence incertaine; et non présent
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 30 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIEQUOTIDIENNE SELON LE TYPE D’ÉVÉNEMENT ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VFI PORTÉ CORRECTEMENT CONTRE NON PORTɆ; n=2 155)
Chavirement (n=161)
Chute par-dessus bord (n=31)
Porté correctement(n=327)
Non porté(n=1 828)
Submersion(n=66)
Collision(n=12)
Autre (n=9)
Inconnu (n=48)
49%20%
15%3%
4%
9% Chavirement (n=775)
Chute par-dessus bord(n=526)
Submersion(n=222)
Collision (n=62)
Sauvetage 1 % (n=22)
Autre (n=63)Inconnu (n=178)
29%
12%
10%3%
3%
41%
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Comprend VFI présent, non porté; non porté, présence incertaine; et non présent‡ « Limite » désigne la limite légale de 80 mg % au Canada; certaines provinces ont des limites inférieures§ Les diagrammes excluent 139 victimes pour lesquelles l’état de décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang
(porté correctement 7, non porté 132)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 31 ALCOOLÉMIE DANS LES CAS DE DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉSRÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL,CANADA 1991-2010 (VICTIMES DE 15 ANS ET PLUS; VFI PORTÉ CORRECTEMENT CONTRE NON PORTɆ; n=2 092)
Non porté(n=1 781)§
Porté correctement(n=311)§
Nulle (n=188)
Supérieure à la limite
(n=32)
Inférieure à la limite‡
(n=18)
Alcool soupçonné 1 % (n=3)
Inconnue (n=63)
62%11%
21%
6%
Nulle (n=602)
Supérieure à la limite (n=497)
Inférieure à la limite (n=189)
Inconnue (n=240)
37%
30%
15%
11%
7%Alcool
soupçonné (n=121)
POPULATIONS PARTICULIÈRES
5353
EAU FROIDE Selon les critèresa utilisés dans le Module 2 (La glace et l’eau froide) de la sériedécennale de la Croix-Rouge canadienne, l’exposition à l’eau froide a été un facteurprobable pour 73 % des victimes qui portaient correctement un VFI. L’eau froide a été unfacteur chez 51 % des victimes qui portaient mal un VFI, 41 % pour lesquelles un VFI étaitprésent mais non porté, 32 % pour lesquelles un VFI n’était pas présent, et 47 % qui neportaient pas un VFI mais pour lesquelles la présence d’un VFI était incertaine (tableau 25).
COURANT Le mouvement des eaux d’une rivière – courant, rapides ou eau vive, chutes d’eau,courant hydraulique, réservoir et déversoir d’un barrage – est associé à au moins 30 % desdécès de victimes qui portaient correctement un VFI, probablement davantage, puisque laprésence d’un VFI était incertaine dans 34 % des cas. Le courant d’un océan, y compris leressac et la marée, était associé à 11 % des décès de victimes qui portaient correctement unVFI (tableau 20).
FAIBLES NAGEURS ET NON-NAGEURSChez les victimes âgées de 5 ans et plus dont on a rapporté le décès selon la maîtrise de la natation, 303 étaient des non-nageurs, 175 de faibles nageurs, 106 des nageurs moyens,105 de bons nageurs; pour 225 victimes, la maîtrise de la natation n’a pas été précisée etpour 1 742, elle était inconnue. Parmi les nageurs moyens et les bons nageurs, 12 %portaient correctement un VFI; parmi les victimes dont la maîtrise de la natation n’a pas étéprécisée, 14 % en portaient un correctement (tableau 15). Cependant, chez les 478 victimesd’une immersion qu’on a identifiées comme étant de faibles nageurs ou des non-nageurs,seulement 6 % portaient correctement un VFI selon les rapports (figure 32; tableau 51). On a même relevé des différences entre les non-nageurs et les faibles nageurs : seulement4 % des non-nageurs portaient correctement un VFI, contre 9 % des faibles nageurs.
a Ces critères comprennent : l’hypothermie selon le rapport du coroner, selon le collecteur de données, ou selonl’autopsie; la présence de glace ou une température de l’eau extrêmement froide (< 10 °C) selon le rapport du coronerou des services de police; et la survenance de l’événement pendant un mois froid (novembre - avril).
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 32 DÉCÈS PAR IMMERSION*, CHEZ LES FAIBLES NAGEURS ET LES NON-NAGEURS, LIÉS À LA NAVIGATIONLORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DEFLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE 5 ANS ET PLUS; n=478)†
Mal porté† (n=13)
Porté correctement (n=28)
Présent, non porté (n=145)
Non présent (n=173)
Non porté,présence incertaine
(n=96)
Inconnu (n=23)
30%
36%
20%
5% 6% 3%
POPULATIONS PARTICULIÈRES
5454
TYPE D’ÉVÉNEMENT 43 % des faibles nageurs et des non-nageurs sont décédés lors d’unchavirement, 31 % lors d’une chute par-dessus bord ou après avoir été projetés par-dessusbord, 13 % d’une submersion, 3 % de collisions, 1 % de sauvetages et 8 %, de causesinconnues ou autres (tableau 51). Ces pourcentages variaient très peu de ceux d’autresnavigateurs : 40 % lors d’un chavirement, 25 % d’une chute par-dessus bord, 12 % d’unesubmersion, 4 % de collisions, 1 % de sauvetages et 17 %, de causes inconnues ou autres.
ÂGE ET SEXE 96 % des faibles nageurs et des non-nageurs étaient de sexe masculin, et 87 %étaient âgés de 15 à 64 ans. Seulement 8 % des faibles nageurs et des non-nageurs âgés de 5 à 14 ans portaient un VFI, et 3 % de ceux âgés de 15 à 19 ans (tableau 52).
TYPE D’EMBARCATION Les embarcations motorisées étaient associées à 56 % des décès de faiblesnageurs et de non-nageurs, et les embarcations non motorisées, à 42 %. Les plus nombreusesembarcations motorisées étaient de petits bateaux de pêche non pontés, qui représentent33 % de l’ensemble des décès de faibles nageurs et de non-nageurs. Le canot étaitl’embarcation non motorisée la plus courante, représentant 27 % des décès (tableau 53). Le type d’embarcation en cause était relativement similaire à celui utilisé par d’autresnavigateurs, à l’exception des kayaks, qui représentent seulement 1 % des décès de faiblesnageurs et de non-nageurs, par rapport à 5 % de tous les autres.
RÉSIDENCE URBAINE/ RURALE ET LIEU DE L’ÉVÉNEMENT 66 % des faibles nageurs et des non-nageursrésidaient en milieu urbain et 30 %, en milieu rural; le lieu de résidence était inconnu pour4 % (tableau 54). Parmi les faibles nageurs et les non-nageurs, 75 % des décès sont survenusen milieu rural, 23 % en milieu urbain et 2 %, en un lieu inconnu (tableau 55).
DISTANCE DE LA RIVE Chez les faibles nageurs et les non-nageurs qui se sont noyés à unedistance de 0 à 2 mètres de la rive, 8 % portaient correctement un VFI, 5 % à une distance de 2,1 à 15 mètres, 0 % à une distance de 16 à 50 mètres et 9 %, à une distance de plus de 50 mètres (tableau 56).
PROFONDEUR DE L’EAU Chez les faibles nageurs et les non-nageurs qui se sont noyés en eauxd’une profondeur 0 à 1 mètre, aucune (0 %) des victimes ne portait correctement un VFI; 3 % en eaux d’une profondeur de 1,1 à 2,5 mètres et 6 %, en eaux d’une profondeur de plusde 2,5 mètres (tableau 57).
ENFANTS ET JEUNES NAVIGATEURSChez les victimes âgées de 0 à 14 ans, 20 % portaient correctement un VFI, contre 11 % desjeunes âgés de 15 à 19 ans (figures 33 et 34; tableau 58). Pour 35 % des enfants pratiquant lanavigation, on rapporte qu’aucun VFI n’était présent, ce qui contrevient à la législation envigueur; pour 27 % d’autres victimes, la présence d’un VFI était incertaine. Par conséquent, il y a eu violation dans autant que 62 % des cas.
ÂGE ET SEXE Sur les 2 678 décès par immersion liés à la navigation lors d’activités récréativeset de la vie quotidienne entre 1991 et 2010, 4 victimes étaient des nourrissons âgés de moinsde 1 an, 18 des tout-petits âgés de 1 à 4 ans, 57 des enfants de 5 à 14 ans et 219, des jeunes de15 à 19 ans. Selon le sexe, les 4 nourrissons étaient de sexe masculin; il y a eu 13 tout-petitsde sexe masculin et 5, de sexe féminin; 40 enfants de 5 à 14 ans de sexe masculin et 17, desexe féminin; 198 jeunes de sexe masculin et 21, de sexe féminin.
ACTIVITÉ Chez les victimes âgées de 0 à 14 ans, l’activité de plaisance la plus fréquente était lemotonautisme; pour celles âgées de 15 à 19 ans, c’était le canotage. Lors du motonautisme,33 % des victimes de 0 à 14 ans portaient correctement un VFI; 18 % en portaient uncorrectement en pêchant en embarcation. Seulement 8 % des victimes âgées de 15 à 19 ansportaient correctement un VFI en canotant, 12 % en pêchant en embarcation et 10 %, lors dumotonautisme (tableau 58).
POPULATIONS PARTICULIÈRES
5555
SUPERVISION ET ACCOMPAGNEMENT 25 % des victimes âgées de 0 à 14 ans étaient seules oun’étaient accompagnées que de personnes mineures au moment de l’événement. Pour les75 % restants, au moins un adulte était présent. Chez le groupe des 15 à 19 ans, 20 % desvictimes étaient seules ou n’étaient accompagnées que de personnes mineures, 65 % étaientaccompagnées d’au moins un adulte, et 13 % étaient accompagnées d’autres personnes. Surles 17 victimes âgées de 0 à 19 ans qui étaient seules au moment de l’événement, une seuleportait un VFI. Parmi celles âgées de 0 à 14 ans accompagnées d’un adulte, 25 % portaientcorrectement un VFI, et 13 % chez le groupe des 15 à 19 ans (tableau 60).
ETHNICITÉ AUTOCHTONEParmi les enfants et les jeunes non autochtones, 18 % portaient correctement un VFI (33 % chez ceux âgés de 0 à 14 ans; 13 % chez ceux âgés de 15 à 19 ans). Cependant, selon les rapports, aucune des victimes autochtones âgées de 0 à 19 ans ne portait correctement un VFI au cours de la période de 20 ans (figures 33 et 34; tableau 59).
Parmi les enfants autochtones, aucun VFI n’était présent pour 63 % d’entre eux et laprésence d’un VFI était incertaine pour 17 %. Il y a donc eu violation de la législation en vigueur dans autant que 80 % des cas, comparativement aux autres ethnicités pourlesquelles un VFI n’était pas présent dans 21 % des cas, et la présence d’un VFI étaitincertaine dans 26 % des cas, ce qui représente une violation dans 68 % des cas. Chez lesjeunes autochtones, aucun VFI n’était présent pour 58 % d’entre eux, et la présence d’un VFI était incertaine pour 35 %. Il y a donc eu violation de la législation en vigueur dansautant que 93 % des cas. Pour les autres ethnicités, aucun VFI n’était présent pour 41 % des victimes, et la présence d’un VFI était incertaine pour 26 %.
Un jeune pagayeur portant un VFI de taille « enfant » pour petites embarcations, muni d’un grand col pour soutenir la tête. Centre-Nord de la Colombie-Britannique. (Source : PictureBC.ca; photo : Shannon Himmelright)
POPULATIONS PARTICULIÈRES
5656
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise taille ‡ Les peuples autochtones comprennent les Premières nations, les Inuit et les Métis § Y compris les victimes dont l’ethnicité autochtone était explicite ou probable (27, 3)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 33 DÉCÈS PAR IMMERSION*, CHEZ LES ENFANTS, LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVESET DE LA VIE QUOTIDIENNE SELON L’ETHNICITÉ AUTOCHTONE ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DEFLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE MOINS DE 15 ANS; n=79)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
33
30
20
5
3
15
20
15
21
63
10
35
5
10
20
9
21
7
40
18
Non autochtone(n=39)
Autochtone‡
(n=30)§
Inconnue(n=10)
Total(n=79)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise taille ‡ Les peuples autochtones comprennent les Premières nations, les Inuit et les Métis § Y compris les victimes dont l’ethnicité autochtone était explicite ou probable (40, 0)
Source : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 34 DÉCÈS PAR IMMERSION*, CHEZ LES JEUNES, LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ETDE LA VIE QUOTIDIENNE SELON L’ETHNICITÉ AUTOCHTONE ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISONINDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (VICTIMES DE 15 À 19 ANS; n=219)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
13
17
11
7
5
9
7
14
3
21
13
41
58
23
40
20
18
15
18
6
18
15
10
Non autochtone(n=132)
Autochtone‡
(n=40)§
Inconnue(n=47)
Total(n=219)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : DÉCÈS PAR IMMERSION
5757
Il y a eu 366 décès par immersion liés à la navigation lors d’activités professionnelles entre1991 et 2010, y compris 297 noyades, 53 noyades avec hypothermie, 5 décès pour caused’hypothermie compliquée par la noyade et 11 décès par hypothermie (tableau 61). Desrenseignements détaillés pour cette section sont donnés aux tableaux 61 à 76.
Parmi ces décès, 11 % des victimes portaient correctement un VFI et 2 % portaient mal unVFI; au moins 54 %, n’en portaient pas, possiblement davantage, puisque la présence d’unVFI était incertaine pour 33 % (figure 35; tableau 61). Pour 9 %, un VFI n’était pas présent à bord, alors que pour 55 % autres, la présence d’un VFI était incertaine. Par conséquent, ilest possible qu’un dispositif de flottaison ait été non présent dans autant que 64 % des cas.
ACTIVITÉ Pour 62 % des victimes, l’activité pratiquée était la pêche commerciale, pour 14 %,le transport maritime, pour 3 %, les fonctions de guide de pêche ou d’exploitant decircuit-pêche et pour 2 %, l’aquaculture. Parmi les victimes qui portaient correctement unVFI, il y en a eu 9 % lors de la pêche commerciale et 12 %, en cours de transport maritime(tableau 62).
TYPE D’ÉVÉNEMENT Le chavirement était l’événement lié à la navigation le plus fréquent, suivi d’une chute par-dessus bord et d’une submersion. Un VFI était porté correctement par 17 % des victimes dont l’embarcation a chaviré, mais seulement par 5 % de celles ayant fait une chute par-dessus bord (figure 35; tableau 63).
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 35 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES SELON LE TYPED’ÉVÉNEMENT ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=366)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
9
5
17
30
7
11
3
5
2
27
27
19
50
10
11
23
12
9
3
21
14
9
27
29
16
7
5
18
22
24
31
39
21
55
50
33
Chavirement (n=113)
Chute par-dessus bord (n=98)
Submersion (n=93)
Collision (n=14)
Autre (n=20)
Inconnu (n=28)
Total (n=366)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : IMMERSIONS
5858
Un chalutier-crabier terre-neuvien, de Port de Grave, dans une tempête sur les Grands Bancs. En mer, des radeaux de sauvetageappropriés sont nécessaires en cas de submersion et de chavirement. Un radeau de sauvetage peut prévenir le risque d’immersion eneau froide ou réduire au minimum la durée d’exposition. Toutefois, à moins de porter un VFI, il serait peut-être impossible de survivrepour pouvoir monter à bord du radeau de sauvetage. Les radeaux sont offerts dans diverses tailles, d’une capacité d’accueil de quatrepersonnes ou plus, et peuvent être utilisés depuis de plus grands bâtiments de plaisance et commerciaux. Un radeau de sauvetagedevrait être prêt à mettre à l’eau et flotter librement si le bâtiment coule. (Photo : Pinterest.com)
FACTEURS PERSONNELSÂGE ET SEXE 98 % des victimes d’une immersion liée à la navigation professionnelle étaientde sexe masculin (tableau 64). Parmi celles-ci, 79 % étaient âgées de 20 à 64 ans (tableau 65).
MAÎTRISE DE LA NATATION 11 % des victimes étaient de faibles nageurs ou des non-nageurs, 2 % des nageurs moyens ou de bons nageurs et 4 %, des nageurs dont la maîtrise de lanatation n’a pas été précisée. On ignorait la maîtrise de la natation pour 83 % des victimesd’une immersion lors d’activités professionnelles.
EXPÉRIENCE DE LA NAVIGATION Au moins 64 % des victimes étaient des navigateursexpérimentés et 1 %, des navigateurs occasionnels ou inexpérimentés. L’expérience de lanavigation était inconnue pour les 34 % restants (tableau 67).
FACTEURS LIÉS À L’ÉQUIPEMENTTYPE D’EMBARCATION Les embarcations motorisées étaient associées à 94 % des décès et lesembarcations non motorisées, à 3 %. Les grands bateaux à moteur d’une longueur de plusde 5,5 mètres représentent 66 % des décès par immersion lors d’activités professionnelles,les petits bateaux de pêche non pontés 15 %, les embarcations motorisées de longueurinconnue 10 %, et les autres petits bateaux non pontés comme les pneumatiques, 3 %(figure 36; tableau 68).
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : IMMERSIONS
5959
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 36 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES SELON LE TYPED’EMBARCATION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=366)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
11
13
13
3
13
11
2
3
2
9
2
24
24
22
45
16
8
17
50
38
23
8
4
22
16
33
33
40
9
21
16
24
45
41
42
33
60
50
25
22
34
40
18
100
24
17
17
100
25
33
Embarcations motorisées (n=344)
Grand bateau à moteur(>5,5 m) (n=240)
Petit bateau à moteur non ponté(≤5,5 m) (n=55)
Autre petite embarcation(≤5,5 m) (n=11)
Motomarine (n=1)
Taille inconnue (n=37)
Embarcations non motorisées (n=12)
Canot (n=6)
Bateau à rames (n=5)
Autre (n=1)
Autre (n=2)
Inconnue (n=8)
Total (n=366)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUXÉTENDUE D’EAU 78 % des décès ont eu lieu dans l’océan, 14 % dans des lacs et étangs et 8 %,dans des rivières, criques, ruisseaux et chutes d’eau. Dans le cas de l’océan, 12 % desvictimes portaient correctement un VFI, comparativement à 6 % dans les lacs et étangs(tableau 69).
VENT ET VAGUES Un VFI était le plus souvent porté en présence de vents violents et de ventsfaibles ou modérés. Selon les rapports, aucune victime ne portait un VFI par temps calme.En ce qui concerne l’état des vagues, un VFI était porté correctement en présence de vaguesde tempête ou de coups de vent (18%), de vagues fortes ou crêtées d’écume (13 %), devagues agitées (clapoteuses) ou petites (9 %), et de vagues calmes (7 %) (tableaux 70 et 71).
TEMPÉRATURE DE L’EAU Une température de l’eau très froide ou extrêmement froide (< 10 °C)était associée à au moins 55 % des immersions lors d’activités professionnelles,probablement davantage, car la température de l’eau était inconnue pour 32 % des cas. On rapporte que 14 % des victimes portaient correctement un VFI en naviguant en eauxextrêmement froides ou glaciales (< 10 °C), contre 9 % en eaux froides ou fraîches (10 à 20 °C) (tableau 72).
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : IMMERSIONS
6060
DISTANCE DE LA RIVE Au moins 57 % des victimes sont décédées à plus de 50 mètres de la rive,par rapport à 23 % des cas de décès par immersion lors d’activités récréatives et de la viequotidienne. Parmi les victimes décédées lors d’activités professionnelles à 50 mètres de larive ou plus, 11 % portaient correctement un VFI (tableau 73).
PROFONDEUR DE L’EAU Au moins 64 % des victimes sont décédées en naviguant en eaux d’uneprofondeur de plus de 2,5 mètres, par rapport à 28 % des cas de décès par immersion lorsd’activités récréatives et de la vie quotidienne. Parmi les victimes décédées lors d’activitésprofessionnelles, 12 % portaient correctement un VFI en eaux d’une profondeur de plus de2,5 mètres.
RÉGIONLe taux de VFI portés correctement parmi les victimes d’une immersion lors d’activitésprofessionnelle était faible dans l’ensemble des provinces et des territoires. Il était le plusélevé dans les territoires du Nord et en Colombie-Britannique, mais le moins élevé dans les Prairies, en Ontario et en Nouvelle-Écosse (figure 37; tableau 75). Le taux de dispositifsde flottaison non présents à bord variait de 5 % à 33 %, les éléments inconnus variant de 7 % à 76 %. L’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont produit très peu de rapports à ce sujet, alors que les territoires du Nord en ont produit le plus.
TENDANCESChez les victimes d’une immersion lors d’activités professionnelles, la proportion de victimes portant correctement un VFI est restée faible de la période 1991-1995 à la période2006-2010. Dans le cas des décès pour lesquels on n’a rapporté la présence d’aucundispositif de flottaison à bord, leur proportion variait de 2 % à 13 %, sans tendancessignificatives; cependant, le pourcentage d’éléments inconnus était élevé, passant de 50 % à 60 %. Il y a eu un déclin important du nombre de décès, qui serait possiblementattribuable en partie à une exposition réduite, surtout dans le secteur de la pêche de larégion de l’Atlantique (figure 38; tableau 76).
Sur le lac Osoyoos, des pêcheurs à bord du Marion Michelle, un senneur (12 mètres) de l’Alliance des Nations de l’Okanagan, mouillent lesfilets pour la pêche au saumon rouge. (Photo : Bruce Kemp; source : Canadian Geographic, juillet/ août 2013)
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : IMMERSIONS
6161
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 37 DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES SELON LA RÉGION ET LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=366)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
12
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5
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11
3
8
5
4
2
38
14
11
42
18
15
17
21
36
23
8
5
22
27
33
1
29
9
17
19
56
13
23
35
38
25
22
23
57
11
25
23
40
8
31
7
33
Terre-Neuve-et-Labrador (n=77)
Nouvelle-Écosse (n=96)
Île-du-Prince-Édouard (n=9)
Nouveau-Brunswick (n=24)
Québec (n=22)
Ontario (n=20)
Prairies (n=24)
Colombie-Britannique (n=80)
Territoires (n=14)
Canada (n=366)
Porté correctementMal porté*
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
Pourcentage de décès
* Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Non attaché ou de la mauvaise tailleSource : La Société canadienne de la Croix-Rouge et le Système canadien de surveillance des décès liés à l’eau, 2015
Figure 38 TENDANCES DES DÉCÈS PAR IMMERSION* LIÉS À LA NAVIGATION LORS D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLESSELON LE PORT D’UN VÊTEMENT DE FLOTTAISON INDIVIDUEL, CANADA, 1991-2010 (n=366)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Pourcentage de décès
9
15
10
10
11
3
2
1
2
2
21
21
28
29
23
7
13
12
2
9
15
29
22
29
22
45
21
28
27
33
1991-1995 (n=150)
1996-2000 (n=96)
2001-2005 (n=69)
2006-2010 (n=51)
Total (n=366)
Porté correctementMal porté†
Présent, non portéNon présent
Non porté, présence incertaineInconnu
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : DÉCÈS PAR TRAUMATISME
6262
Il y a eu 10 décès par traumatisme liés à la navigation professionnelle entre 1991 et 2010(tableau 61). Parmi les victimes, 9 étaient de sexe masculin, 9 étaient âgées de 25 à 54 ans, et 1 âgée de 65 ans ou plus. Les activités pratiquées comprenaient : la pêche commerciale (3),et le transport maritime (3); l’activité n’a pas été précisée pour les autres victimes.Seulement 2 victimes portaient correctement un VFI.
ACTIVITÉS NON LIÉES À LA NAVIGATION
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNEPLONGÉE AUTONOME Il y a eu 121 décès en plongée autonome entre 1991 et 2010. Les causescomprenaient : une immersion (57 %), une embolie gazeuse (36 %); un traumatisme dû à un plongeon dans l’eau ou à une collision lors de la navigation (2); et d’autres causes(5 %). Parmi les victimes, 35 % portaient correctement un VFI, 3 % portaient mal un VFI, et 2 % n’en portaient pas (tableau 77).
PÊCHE DANS L’EAU Il y a eu 52 décès de pêcheurs à gué dans l’eau, entre 1991 et 2010; 33 %portaient des cuissardes. On rapporte que 98 % des décès étaient attribuables à une noyadeet 2 %, à d’autres causes. Seulement 1 victime portait un VFI (tableau 77). On dénombre129 autres victimes d’une immersion qui pêchaient de la terre ferme. S’il est possible qu’unechute dans l’eau après avoir glissé sur des roches depuis une certaine hauteur ait été unfacteur dans ces décès, le port d’un dispositif de flottaison aurait pu prévenir un certainnombre, sinon un grand nombre, de tels décès. Aucun renseignement n’a été consigné ausujet du port d’un VFI pour ces cas.
MOTONEIGES Entre 1991 et 2010, il y a eu 379 décès en motoneige lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne pour lesquels la glace et/ ou l’eau était en cause. On rapporte que99 % étaient attribuables à une immersion et 1 %, à un traumatisme ou d’autres causes.Parmi les victimes en motoneige, 9 % portaient correctement un dispositif de flottaison, 3 % portaient mal un dispositif de flottaison et 36 %, n’en portaient pas. Pour les 51 % casrestants, l’utilisation d’un dispositif était inconnue (tableau 77).
Traversée d’une baie en motoneige, en traîneau et en VTT. Les voyageurs doivent choisir leur itinéraire prudemment, évitant les fissures.Il est recommandé de porter des vêtements protecteurs contre l’immersion en eau froide et des VFI, et d’emporter des pics à glace.Taloyoak (Nunavut), 1988-1990. (Source : John Tyman’s INUIT People of the Arctic Unit 1: INUIT: POLAR ENVIRONMENTS Part 2: Ice & Snow and Soils. © Pitt Rivers Museum, Oxford University, 2010.)
ACTIVITÉS NON LIÉES À LA NAVIGATION
6363
VÉHICULES TOUS-TERRAINS (VTT) Il y a eu 29 décès en VTT sur la glace entre 1991 et 2010. On dénombre 28 décès attribuables à une immersion et 1 décès, à un traumatisme subi lorsd’un accident de véhicule. Seulement 1 victime portait correctement un VFI (tableau 77).
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLESVÉHICULES MOTORISÉS SUR LA GLACE Entre 1991 et 2010, il y a eu 39 décès liés à la conduite surla glace en véhicules motorisés lors d’activités professionnelles, notamment des motoneiges(10), des machines lourdes (23) – tels des bulldozers, tracteurs et excavateurs –, des voituresou camionnettes (3), des camions de transport (2) et un véhicule non précisé (1). Selon lesrapports, seulement 1 victime portait correctement un VFI (tableau 77).
ANALYSES DE RÉGRESSION LOGISTIQUE MULTIPLE
6464
APERÇU : ÉVALUATION SIMULTANÉE DES FACTEURS DE RISQUE MULTIPLESLa régression multiple a pour but d’expliquer la relation entre une variable dépendante (à savoir si une victime d’une immersion portait un VFI ou non) et plusieurs variables (âge, sexe, consommation d’alcool, présence de vagues). La composante « logistique » de larégression logistique multiple porte sur la variable dépendante comportant deux catégories(porter correctement un VFI et ne pas porter un VFI). Une variable à deux catégories estcommunément appelée « variable binaire ».
Pour les besoins de cette recherche, on a utilisé la régression logistique multiple pourexaminer si les différents facteurs personnels, environnementaux et liés à l’équipement ontcontribué au port correct d’un VFI chez les victimes d’une immersion/ noyade. Les analysesde régression ont permis de générer de l’information aidant à déterminer quels facteurs sontles meilleurs prédicteurs d’une victime d’une immersion portant un VFI, compte tenu desdiverses relations qui peuvent exister entre les variables indépendantes.
Dans le cadre de la régression logistique, les mesures d’association sont déclarées comme un rapport de cotes (odds ratio). Les chances qu’une victime porte correctement un VFIdiffèrent de la probabilité qu’une victime porte correctement un VFI. La probabilitécorrespondrait au nombre de victimes qui portaient correctement un VFI divisé par lenombre total de victimes, tandis que les chances qu’une victime porte correctement un VFIreprésentent le nombre de victimes qui portaient correctement un VFI divisé par le nombrede victimes qui ne portaient pas un VFI. L’interprétation des chances et des probabilitésn’est interchangeable que dans des circonstances spécifiques.
L’intervalle de confiance représente une fourchette à l’intérieur de laquelle tomberavraisemblablement l’effet vrai avec un degré spécifié de certitude, habituellement 95 %; c.-à-d. qu’il y a seulement 5 % de probabilité (ou 1 contre 20) que la valeur vraie se situe à l’extérieur de la fourchette. Autrement dit, les intervalles de confiance nous indiquent les tailles possibles de l’effet qu’ont les facteurs personnels, environnementaux et liés àl’équipement sur le port correct d’un VFI. Les intervalles de confiance nous montrentégalement si la relation entre la variable dépendante et la variable indépendante eststatistiquement significative. Si l’intervalle de confiance n’inclut pas 1,0, elle est considéréecomme statistiquement significative; celle-ci nous indique alors que la relation est causéepar un élément autre qu’une chance aléatoire (due au hasard). Pour un meilleur aperçu, voir toutes les associations statistiquement significatives indiquées en caractères rougesdans les tableaux 78 à 80.
DÉCÈS PAR IMMERSION LIÉS À LA NAVIGATIONPour les décès par immersion liés à la navigation, le modèle de régression logistiquemultiple indique que l’âge de la victime (5-14 ans et 45-54 ans), le fait d’être un nageurmoyen, la survenance de l’événement en milieu rural, la présence de vagues et unetempérature de l’eau très froide ont tous augmenté de façon significative les chances que lavictime portait correctement un VFI, tandis que l’âge de la victime (20-24 ans), l’ethnicitéautochtone, l’alcool, la navigation sur un lac et l’utilisation d’une embarcation motorisée ontdiminué de façon significative les chances que la victime portait correctement un VFI. Lesassociations significatives sont indiquées dans le texte ci-dessous. Le tableau 78 contient lesrésultats complets de l’analyse de régression logistique multiple pour l’ensemble des décèspar immersion liés à la navigation. À noter dans les sections qui suivent : aux fins deconcision, « chances ajustées » désigne le rapport de contrôle des cotes pour toutes lesautres variables dans le modèle; tous les rapports de cotes dans la présente section sontajustés. Par « chances de porter », on entend les « chances de porter correctement un VFI ».
ANALYSES DE RÉGRESSION LOGISTIQUE MULTIPLE
6565
FACTEURS PERSONNELSÂGE Les victimes âgées de 5 à 14 ans avaient 2,60 fois de chances ajustées de portercorrectement un VFI contre celles âgées de 25 à 44 ans, avec un rapport de contrôle pourtoutes les autres variables dans le modèle (IC 95 % : 1,21-5,57). Les victimes de 20 à 24 ansavaient 0,58 fois de chances (42 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport auxvictimes de 25 à 44 ans (IC 95 % : 0,34-0,98). Celles âgées de 45 à 54 ans avaient 1,46 fois dechances de porter un VFI comparativement aux victimes de 25 à 44 ans (IC 95 % : 1,02-2,09).
ETHNICITÉ AUTOCHTONE Les victimes autochtones avaient 0,34 fois de chances ajustées (66 % de chances réduites) de porter un VFI comparativement aux victimes non autochtones(IC 95 % : 0,20-0,57).
ALCOOL Les victimes ayant un taux d’alcool dans le sang égal ou inférieur à 80 mg % avaient0,35 fois de chances (65 % de chances réduites) de porter un VFI contre celles ayant unealcoolémie nulle (IC 95 % : 0,22-0,57). Les victimes dont l’alcoolémie était supérieure à80 mg % avaient 0,27 fois de chances (73 % de chances réduites) de porter un VFI contrecelles dont l’alcoolémie était nulle (IC 95 % : 0,18-0,41). Les victimes présumées avoirconsommé de l’alcool mais non testées pour la présence d’alcool dans leur sang avaient0,14 fois de chances (86 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport à celles dontl’alcoolémie était nulle (IC 95 % : 0,05-0,41).
MAÎTRISE DE LA NATATION Les victimes qui étaient des nageurs moyens avaient 2,23 fois dechances de porter un VFI par rapport aux non-nageurs/ faibles nageurs (IC 95 % : 1,23-4,05).
FACTEURS LIÉS À L’ÉQUIPEMENTTYPE D’EMBARCATION Les victimes en embarcation motorisée avaient 0,63 fois de chancesajustées (37 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport à celles en embarcation non motorisée (IC 95 % : 0,48-0,83).
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUXLIEU DE L’ÉVÉNEMENT EN MILIEU RURAL/ URBAIN Les victimes décédées en milieu rural avaient 1,69 fois de chances ajustées de porter un VFI contre celles décédées en milieu urbain (IC 95 % : 1,20-2,37).
VAGUES Les victimes en présence de vagues de tempête ou crêtées d’écume avaient 1,86 foisde chances de porter un VFI comparativement à celles en eaux calmes ou sans action desvagues (IC 95 % : 1,31-2,63).
TEMPÉRATURE DE L’EAU Les victimes naviguant en eau très froide (< 10 ⁰C) avaient 1,40 fois de chances de porter un VFI par rapport à celles naviguant en eau tiède ou fraîche (IC 95 % :1,07-1,84).
ÉTENDUE D’EAU Les victimes naviguant sur les lacs ou étangs avaient 0,39 fois de chances(61 % de chances réduites) de porter un VFI comparativement à celles naviguant sur l’océan(IC 95 % : 0,21-0,74).
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNEPour les décès par immersion lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne, le modèlede régression logistique multiple indique que l’âge de la victime (5-14 ans), le fait d’être unnageur moyen, la présence de vagues de tempête ou crêtées d’écume et la survenance del’événement en milieu rural ont augmenté de façon significative les chances que la victimeportait correctement un VFI, tandis que l’âge de la victime (20-24 ans, et 65 ans et plus),l’ethnicité autochtone, l’alcool, la navigation sur un lac et l’utilisation d’une embarcationmotorisée ont diminué de façon significative les chances de port d’un VFI. Le tableau 79contient les résultats complets de l’analyse de régression logistique multiple pour les décèspar immersion lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne.
ANALYSES DE RÉGRESSION LOGISTIQUE MULTIPLE
6666
FACTEURS PERSONNELSÂGE Les victimes âgées de 5 à 14 ans avaient 2,50 fois de chances ajustées de porter un VFIcontre celles âgées de 25 à 44 ans (IC 95 % : 1,14-5,51). Les victimes de 20 à 24 ans avaient0,51 fois de chances (49 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport aux victimes de25 à 44 ans (IC 95 % : 0,29-0,91). Celles âgées de 65 ans et plus avaient 0,57 fois de chances(43 % de chances réduites) de porter un VFI comparativement aux victimes de 25 à 44 ans (IC 95 % : 0,35-0,92).
ETHNICITÉ AUTOCHTONE Les victimes autochtones avaient 0,22 fois de chances (78 % de chancesréduites) de porter un VFI comparativement aux victimes non autochtones (IC 95 % : 0,09-0,49).
ALCOOL Les victimes ayant un taux d’alcool dans le sang égal ou inférieur à 80 mg % avaient0,36 fois de chances (67 % de chances réduites) de porter un VFI contre celles ayant unealcoolémie nulle (IC 95 % : 0,19-0,57). Les victimes dont l’alcoolémie était supérieure à80 mg % avaient 0,23 fois de chances (77 % de chances réduites) de porter un VFI contrecelles dont l’alcoolémie était nulle (IC 95 % : 0,16-0,36). Les victimes présumées avoirconsommé de l’alcool mais non testées pour la présence d’alcool dans leur sang avaient0,11 fois de chances (89 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport à celles dontl’alcoolémie était nulle (IC 95 % : 0,03-0,43).
FACTEURS LIÉS À L’ÉQUIPEMENTTYPE D’EMBARCATION Les victimes en embarcation motorisée avaient 0,69 fois de chancesajustées (31 % de chances réduites) de porter un VFI par rapport à celles en embarcation non motorisée (IC 95 % : 0,51-0,93).
FACTEURS ENVIRONNEMENTAUXLIEU DE L’ÉVÉNEMENT EN MILIEU RURAL/ URBAIN Les victimes décédées en milieu rural avaient1,86 fois de chances ajustées de porter un VFI contre celles décédées en milieu urbain (IC 95 % : 1,32-2,62).
VAGUES Les victimes qui naviguaient en présence de vagues de tempête ou crêtées d’écumeavaient 1,84 fois de chances de porter un VFI par rapport à celles qui naviguaient en eauxcalmes (IC 95 % : 1,19-2,85).
ÉTENDUE D’EAU Les victimes naviguant sur des lacs ou étangs avaient 0,36 fois de chances(64 % de chances réduites) de porter un VFI comparativement à celles naviguant sur l’océan(IC 95 % : 0,18-0,73).
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLESSelon le modèle de régression logistique multiple, aucune variable indépendante considéréepour le modèle n’était statistiquement significative. Les résultats complets figurent autableau 80.
DISCUSSION ET REVUE DE LITTÉRATURE
6767
APERÇU DES PRINCIPAUX RÉSULTATS DE LA SURVEILLANCE ET DE LA RECHERCHELa navigation a compté pour 32 % de l’ensemble des décès par traumatisme liés à l’eauentre 1991 et 2010, et 37 % lorsqu’on excluait les décès en cours de transport terrestre etaérien. Les décès liés à la navigation sont survenus principalement lors d’activitésrécréatives, dont la pêche en embarcation, le motonautisme et le canotage. Sur l’ensembledes décès liés à la navigation, 77 % sont survenus lors d’activités récréatives, 11 % lorsd’activités professionnelles, 9 % lors d’activités de la vie quotidienne, et 2 % lors d’unetentative de sauvetage. Pour les 2 % restants, le but de l’activité était inconnu. Lesembarcations motorisées étaient associées aux deux tiers de l’ensemble des décès et lesembarcations non motorisées, au tiers. On a relevé que 94 % des décès sont survenus parsuite d’une immersion – y compris la noyade avec ou sans exposition au froid – et que 6 %étaient des décès par traumatisme – telles une blessure à la tête et des lacérations – résultantd’événements comme des collisions et des blessures par hélice.
Dans l’ensemble, seulement 12 % des victimes portaient correctement un VFI en naviguantselon les rapports, alors que 3 % portaient mal un FVI. Dans 21 % des décès, un VFI étaitprésent mais non porté; pour 24 % des cas, un VFI n’était pas présent, alors que pour 20 %,un VFI n’était pas porté et sa présence était incertaine. Pour les 19 % restants, on ignorait si un VFI était présent ou porté.
Les deux sections suivantes exposent sommairement les résultats combinés sur les décèssurvenus lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne, et ceux sur les décès survenuslors d’activités professionnelles.
A. DÉCÈS SURVENUS LORS D’ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNELes décès par immersion liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la viequotidienne ont représenté 85 % des décès par immersion liés à la navigation au cours de la période de 20 ans. Pour les décès par immersion lors d’activités récréatives, la pêcheen embarcation et le motonautisme étaient les activités les plus fréquentes. Lors d’activitésde la vie quotidienne, les déplacements en bateau et la pêche de subsistance étaient les plusfréquentes.
Dans l’ensemble, le port de VFI a été extrêmement bas, et de nombreuses victimes n’ontmême pas respecté la réglementation exigeant au minimum la présence d’un VFI à bord de l’embarcation. À l’égard de la réglementation en vigueur qui impose la présence à bord,mais pas le port, d’un dispositif de flottaison, pour 27 % des décès, on a enregistré lanon-présence d’un dispositif de flottaison; pour 36 % d’autres cas, la présence d’undispositif était incertaine. Par conséquent, chez autant que 62 % des décès, il y a eu violation de la réglementation. On a noté certaines différences dans le port correct de VFIselon divers facteurs de risque, dont les facteurs personnels comme l’âge, le sexe, l’alcool et les drogues, la maîtrise de la natation, l’expérience de la navigation et l’ethnicité.
Alors que 11 % des victimes de sexe masculin de 15 ans et plus portaient correctement unVFI, 21 % des garçons âgés de moins de 15 ans portaient correctement un dispositif deflottaison. Parmi les décès par immersion survenus lors d’activités récréatives et de la viequotidienne, 91 % des victimes étaient de sexe masculin de 15 ans et plus, et seulement 11 %portaient correctement un VFI. Chez les hommes, 12 % des victimes portaient correctementun VFI contre 19 % chez les femmes.
On a relevé que 20 % des victimes ayant une alcoolémie nulle portaient correctement un VFI, comparativement à 5 % pour lesquelles l’alcoolémie était égale ou supérieure à80 mg %. Le port d’un FVI était tout aussi peu probable chez les victimes consommant desdrogues illicites; 15% n’ayant pas consommé de drogues illicites portaient correctement un VFI, contre 11 % qui en ont consommées.
La prévalence du port correct d’un VFI était la moins élevée chez les non-nageurs (4 %), parrapport aux nageurs moyens (9 %) et aux bons nageurs (13 %). Dans les cas où l’expériencede la navigation était connue, 23 % des navigateurs inexpérimentés portaient un dispositif
DISCUSSION
6868
de flottaison contre 15 % des navigateurs expérimentés. Il y a eu aussi des différences dansle port de VFI selon l’ethnicité; alors que 15 % des victimes non autochtones portaientcorrectement un VFI, seulement 3 % des victimes autochtones en portaient un correctement.
Relativement aux facteurs liés à l’équipement comme le type d’embarcation, 10 % desvictimes d’une immersion en naviguant en embarcation motorisée portaient correctementun VFI, contre 16 % de celles en embarcation non motorisée. Parmi les décès par immersion,il y a eu port correct d’un VFI dans le cas des kayaks (36 %), des pneumatiques nonmotorisés (32 %), des voiliers et planches à voile (24 %) et des motomarines (24 %). Le portcorrect d’un VFI était le moins fréquent chez les victimes en grand bateau à moteur (12 %),en petit bateau à moteur (11 %), en embarcation à rames (6 %) et en pédalo (0 %).
En ce qui concerne les facteurs de risque environnementaux, les victimes étaient un peuplus susceptibles de porter un VFI dans des conditions défavorables. En présence de ventsviolents, 19 % des victimes portaient correctement un FVI, contre 8 % en présence de ventscalmes. Similairement, 22 % des victimes portaient correctement un VFI en présence devagues crêtées d’écume, contre seulement 6 % en présence de vagues calmes. Dans des eauxtrès froides ou glaciales (moins de 10 °C), 20 % des victimes portaient correctement un VFI,et seulement 6 % en portaient un correctement en naviguant dans des eaux tièdes (plus de20 °C).
En matière de port correct d’un VFI par les victimes selon la région, le pourcentage était leplus élevé dans les territoires du Nord (22 %), en Colombie-Britannique (17 %) et en Alberta(16 %). Le pourcentage de port d’un VFI était le plus faible à l’Île-du-Prince-Édouard (0 %),en Saskatchewan (6 %), au Manitoba (7 %) et en Ontario (8 %).
Il n’y a eu aucune tendance favorable du port de VFI chez les victimes pratiquant la navigation au cours de la période de 20 ans. Cependant, le taux de mortalité pour lesdécès par immersion liés à la navigation a décliné, ce qui laisse entendre que les pratiquesde sécurité – notamment le port d’un VFI – parmi la population générale pratiquant la navigation se seraient améliorées, ou qu’il y aurait eu un déclin de l’exposition à la navigation.
En résumé, le défaut de porter un VFI a été un facteur pour jusqu’à 88 % des victimes, et pour une proportion encore plus élevée de faibles nageurs et de non-nageurs,d’Autochtones, et de victimes ayant consommé de l’alcool ou des drogues. En matièred’intervention, le principal groupe ciblé est constitué de jeunes et d’adultes de sexemasculin âgés de 15 ans et plus, surtout ceux de 25 à 64 ans, ce groupe ayant compté le plus grand nombre de victimes et les coûts les plus élevés au titre de pertes de capitalhumain et de salaire.
Quelle valeur les résultats d’une régression multiple ajoutent-ils aux résultats ci-dessus? La régression aide à contrôler la confusion des effets des variables multiples de« prédicteurs » sur la variable de « résultat », à savoir si un VFI a été porté ou non. Certains diraient que le non-port est un processus menant vers le résultat, soit le décès parimmersion. Le terme confusion vient du verbe latin « confundere », qui veut dire confondre,mêler ensemble. Bon nombre des résultats de l’analyse de régression sont sensés sur le planintuitif, par exemple le fait qu’en présence de dangers comme les vagues, des eaux trèsfroides et des lieux isolés, les navigateurs avaient tendance à porter un VFI. Alors que lesdangers des océans sont manifestes pour la plupart des navigateurs, certaines personnespourraient sous-estimer la rapidité avec laquelle un lac en région rurale apparemmentinvitant peut se transformer en une « mer intérieure » dangereuse.
Quelles sont les conséquences pratiques des résultats d’une régression multiple? Dans les conditions décrites dans le paragraphe précédent, les navigateurs auraient dû être hors de l’eau ou être protégés non seulement par un VFI, mais aussi par de l’équipementcomme des combinaisons mouillées, des combinaisons de survie, et/ou des radeaux de sauvetage. Plus que jamais, il est clair que certaines populations – notamment lesnavigateurs parmi les jeunes hommes adultes, les navigateurs consommant de l’alcool, lesnavigateurs sur des lacs et les utilisateurs d’embarcations motorisées – doivent être ciblées
DISCUSSION
6969
par des programmes éducatifs et une réglementation soulignant le besoin crucial de porterun VFI. Pour de nombreux Autochtones, il est essentiel, en plus de porter un VFI, dedisposer d’équipement additionnel de sécurité et de radiocommunications permettant de prolonger la survie en eau froide et d’accélérer l’arrivée des sauveteurs.
Peut-être le résultat le plus surprenant, important, mais pas nécessairement intuitif, de l’analyse de régression est que les non-nageurs et les faibles nageurs étaientsignificativement moins susceptibles d’avoir porté un VFI que les nageurs moyens ou lesbons nageurs. Ce résultat laisse entendre, sans le prouver, que les personnes ayant unemaîtrise limitée de la natation ont aussi une connaissance et une pratique déficientes de la sécurité nautique à l’égard du principal indicateur clé d’utilisation d’équipement desécurité : le port d’un dispositif de flottaison. Une recommandation de politique y afférenteserait de soutenir largement et d’exiger systématiquement la maîtrise de la natation, maisuniquement dans la mesure où cette maîtrise fait partie intégrante non seulement descompétences en techniques de survie, mais aussi des connaissances en sécurité aquatique,des attitudes et comportements dans le contexte de la navigation ainsi que des activitésaquatiques. À tout le moins, cette recommandation soulignerait que le port constant d’undispositif de flottaison à bord d’embarcations est aussi essentiel que le port d’une ceinturede sécurité en véhicule automobile, puisque l’exposition/heure en bateau est aussidangereuse, sinon plus (Mitchell et coll., 2010; Maxim, 2015).
B. DÉCÈS SURVENUS LORS D’ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES
« Trois hommes sont morts dans le chavirement d’un bateau de pêchecommerciale alors qu’ils remontaient un filet. L’embarcation pêchait dansune région éloignée, à 55 kilomètres au large de la côte ouest de l’île deVancouver. Un quatrième homme dans un canot de sauvetage a été secouru– selon les informations préliminaires, le survivant était le seul membred’équipage à porter un gilet de sauvetage. »
– Bulletin d’informations, Presse canadienne, Canada, 6 septembre 2015
Entre 1991 et 2010, il y a eu 376 décès liés à la navigation professionnelle, dont 97 % avaientpour cause une noyade avec ou sans exposition au froid. Dans l’ensemble, 11 % des victimesde la navigation professionnelle portaient correctement un VFI, alors que 2 % portaient malun VFI. Pour 9 % des cas, on a rapporté qu’aucun dispositif de flottaison n’était présent à bord de l’embarcation et que pour 55 % des cas, la présence d’un dispositif de flottaisonétait incertaine.
Quant aux cas d’immersion liés à la navigation professionnelle, la pêche commerciale était pratiquée dans 62 % des cas et le transport maritime, dans 14 %. Les victimes étaient en grande majorité (98 %) de sexe masculin; lorsque l’âge était connu, 90 % avaient de 20 à 64 ans.
Parmi les victimes d’une immersion liée à la navigation professionnelle, 64 % étaient des navigateurs expérimentés; seulement 1 % étaient des navigateurs occasionnels ouinexpérimentés. Une embarcation motorisée était associée à 94 % des cas d’immersion liés à la navigation professionnelle, et une embarcation non motorisée, à 3 % des cas. Un VFI était correctement porté par 13 % des victimes en grand bateau à moteur mesurantplus de 5,5 mètres de longueur et par 13 % de celles en petit bateau à moteur d’unelongueur égale ou inférieure à 5,5 mètres.
En matière des décès survenus lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne, les victimes étaient plus susceptibles d’avoir porté un VFI dans des conditionsenvironnementales défavorables. Bien que 16 % des victimes aient porté correctement un FVI en présence de vents violents, aucune victime n’en portait un en présence de ventscalmes. À l’égard de l’état des vagues, 18 % des victimes portaient correctement un VFI
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en présence de vagues fortes contre 7 % en présence de vagues calmes. Dans des eaux trèsfroides ou glaciales (température de l’eau de moins de 10 °C), 14 % des victimes portaientcorrectement un VFI, alors que dans des eaux fraîches (température de l’eau de 10-20 °C),9 % des victimes en portaient un correctement en naviguant. Il n’y a eu aucun casd’immersion lié à la navigation professionnelle dans des eaux dont la température était de 21 °C et plus. La proportion des immersions liées à la navigation professionnellesurvenues à plus de 50 mètres de la rive était plus élevée que celle des immersions lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne. Similairement, les immersions lorsd’activités professionnelles sont survenues plus souvent en eaux d’une profondeur de plus de 2,5 mètres.
Selon la région, le port correct d’un VFI était proportionnellement plus élevé dans les territoires du Nord (29 %), suivis de la Colombie-Britannique (18 %). La plus faibleproportion a été enregistrée dans les Prairies, où seulement 4 % des victimes d’uneimmersion liée à la navigation professionnelle portaient correctement un VFI, suivies de l’Ontario et de la Nouvelle-Écosse (15 % respectivement).
Il n’y a eu aucune tendance favorable du port de VFI chez les victimes d’une immersion liée à la navigation professionnelle au cours de la période de 20 ans à l’étude. Cependant, le nombre de décès liés à la navigation professionnelle a décliné, peut-être en raison d’unediminution de l’exposition à la pêche par suite de l’effondrement de la pêche de la moruesur la côte atlantique, possiblement en raison d’une amélioration de l’équipement desécurité professionnelle et/ou d’autres mesures.
PERCEPTIONS DU PORT D’UN VFI ET OBSTACLES AU PORTLes travaux de recherche effectués pendant 20 ans à l’échelle du Canada indiquent que la majorité des navigateurs qui meurent ont négligé de porter un vêtement de flottaisonindividuel. Faute de réglementation exigeant le port de VFI par tous les navigateurs auCanada, chaque personne est libre de décider d’enfiler un VFI avant d’aller sur l’eau.
Dispositif de flottaison personnel commercial, avec mousse et bandes réfléchissantes, tel que porté lors d’activités d’aquaculturebiologique à Clayoquot Sound, près de Tofino (C.-B.). (Photo: Creative Salmon Co. Ltd, www.creativesalmon.com)
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La recherche démontre que les navigateurs prennent des décisions conscientes de porter un VFI ou non, en se fondant sur un large éventail de facteurs, notamment le risque perçu,les compétences perçues, les opinions sur la responsabilité personnelle, les pressionssociales et familiales, et le confort et l’esthétique.
a) RISQUES PERÇUSLes plaisanciers prendraient des décisions au sujet du port d’un VFI selon leur évaluationdes risques perçus. Le risque réel de noyade peut être exacerbé par les températures froidesde l’eau, des vents violents et des vagues fortes, la consommation d’alcool et/ou dedrogues, et l’activité considérée. Dans une enquête auprès de 300 navigateurs en Floride,45 % ont déclaré qu’ils porteraient très probablement un VFI par mauvais temps, 47 % eneaux agitées, 20 % la nuit, 19 % en eaux profondes et 23 %, en naviguant seuls (USF Centerfor Social Marketing, 2010).
Parmi la population de plaisanciers canadiens, 8 % croyaient que le port d’un VFI n’étaitexigé qu’en eaux froides et 12 %, par mauvais temps (notamment en présence de ventsviolents et de vagues fortes), selon les estimations issues d’une enquête pancanadienneréalisée auprès de 4 021 hommes et femmes (Environics, 2002). Cependant, 69 % étaientfermement d’accord sur l’impossibilité de prédire des incidents ou mésaventures lors de lanavigation, cette conviction étant plus probable chez les femmes que chez les hommes. Parconséquent, de futures campagnes devraient porter sur l’imprévisibilité des mésaventureslors de la navigation. Par ailleurs, 69 % des répondants étaient fermement d’accord sur lanécessité de porter un VFI lorsque l’embarcation était surchargée et 68 %, lorsque quiconqueà bord avait consommé de l’alcool. Par contre, 14 % des répondants n’étaient pas du toutd’accord sur la nécessité de porter un VFI lorsque l’embarcation était surchargée et 13 %,lorsqu’une autre personne à bord avait consommé de l’alcool.
Un enquête téléphonique distincte menée auprès de 501 navigateurs de sexe masculin dansl’Ouest canadien a révélé que 64 % des répondants se sentaient en sécurité tant qu’un VFIétait à portée de la main (Mark Trend, 2001); 30 % étaient d’accord pour dire qu’ils n’avaientpas besoin de porter un VFI si celui-ci était proche; aucun (0 %) répondant n’a déclaré sesentir en sécurité sans VFI tant que la rive était visible; et 29 % estimaient qu’un VFI étaitnécessaire seulement lorsque l’embarcation voguait. Même les navigateurs ayant suivi uneformation officielle tendaient à croire qu’il était suffisant d’avoir un VFI à portée de la main.
L’importance perçue du port de VFI est associée au type d’activité nautique. Dans le cas des embarcations à risque élevé de chavirement, comme les motomarines et les kayaks, le taux de port d’un VFI est plus élevé. Lorsqu’on a demandé à des plaisanciers canadiens si l’utilisation d’un VFI rendrait une activité nautique plus sécuritaire, 94 % ont répondu oui à l’égard des motomarines/jet skis, tandis que seulement 69 % ont répondu non pour la pêche en embarcation non motorisée et 64%, pour l’aviron (Environics, 2002).
b) COMPÉTENCES PERÇUESLes attitudes à l’égard de l’utilisation d’un VFI sont également fondées sur la perception des compétences personnelles. Selon une enquête réalisée par Environics en 2002, 5 % desnavigateurs canadiens étaient fermement d’accord pour dire qu’ils n’avaient pas besoind’un VFI parce qu’ils possédaient une expérience suffisante; 3 % ont dit être des navigateursassez prudents pour ne pas sentir le besoin de porter un VFI; et 4 % estimaient être d’assezbons nageurs pour ne pas être obligés de porter un VFI. Plus de navigateurs moins âgés quede navigateurs plus âgés étaient enclins à penser que leurs compétences se substituaientadéquatement au port d’un VFI.
Cette enquête a aussi montré que 85 % des plaisanciers n’étaient pas du tout d’accord pour dire que seuls les faibles nageurs avaient besoin de VFI, et 83 % n’étaient pas du toutd’accord pour dire que les personnes qui portent un gilet de sauvetage manquent deconfiance. Cependant, un groupe de discussion formé de 16 navigateurs du Nord-Ouestaméricain était d’accord pour affirmer que la personne « type » qui portait un VFI était unnavigateur inexpérimenté; toutefois, ce groupe est gros en tant que groupe de discussion
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mais petit en tant qu’échantillon, et il faudrait reproduire l’étude ailleurs sur un échantillonaléatoire (Quistberg et coll., 2014).
c) RESPONSABILITÉ PERSONNELLE, PRESSIONS SOCIALES ET MODÉLISATION DU RÔLE D’ADULTESLes conducteurs d’embarcations sont très bien placés pour promouvoir des comportementssécuritaires. En 2002, une étude observationnelle de plaisanciers canadiens de sexe masculina montré que le port d’un VFI par le conducteur constituait le facteur le plus significatifassocié au port d’un VFI par des passagers. Si le conducteur observé ne portait pas un VFI,il était alors probable qu’un passager observé n’en porte pas un non plus (Starr Group Inc.,2001). Dans l’étude, 89 % des plaisanciers canadiens ont indiqué qu’ils porteraient un VFI si le conducteur de l’embarcation le leur demandait, alors que 75 % étaient fermement ouplus ou moins d’accord pour dire qu’ils porteraient toujours un VFI si le conducteur del’embarcation en portait un (Environics, 2002). Seulement 20 % des Canadiens étaientfermement ou plus ou moins d’accord pour affirmer qu’ils se sentiraient mal à l’aise deporter un VFI si les autres n’en portaient pas (Environics, 2002).
Les enfants sont également plus susceptibles de porter un VFI si un ou plusieurs adultes àbord en portent un (Treser et coll., 1997). Dans l’État de Washington (É.-U.), le taux de portd’un VFI par des jeunes de 13 à 17 ans était 20 fois plus élevé lorsqu’au moins un adulte àbord de l’embarcation en portait un (Chung et coll., 2014). Chez les Canadiens, 68 % ontdéclaré avoir toujours porté un VFI si un enfant était à bord (Environics, 2002).
Ce conducteur d’embarcation démontre des pratiques exemplaires de sécurité nautique à son jeune passager en portant son FVI. Une autre mesure de sécurité serait un dispositif d’arrêt de moteur de type « homme mort » (absent ici) pour couper le moteur en casde chute par-dessus bord du conducteur (Photo : David Beattie)
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d) CONFORT ET ESTHÉTIQUEUn des obstacles au port d’un VFI les plus souvent signalés est l’inconfort. En effet, 28 % des navigateurs canadiens sont fermement ou plus ou moins d’accord pour dire que les VFIrestreignent trop les mouvements ou sont trop chauds. Les navigateurs moins âgés étaientplus susceptibles d’y croire que les navigateurs plus âgés (Environics, 2002). En Floride,70 % d’un échantillon de navigateurs considéraient l’inconfort comme le plus grandobstacle au port d’un VFI (USF Center for Social Marketing, 2010). Lors d’une enquêtemenée auprès de 501 navigateurs de sexe masculin dans l’Ouest canadien, 10 % desrépondants étaient d’accord pour affirmer que le fait d’avoir un VFI plus confortable lesencouragerait à en porter un en toutes circonstances (Mark Trend, 2001).
Les qualités esthétiques des VFI semblent moins préoccuper la majorité des navigateurs.Ainsi, 18 % des navigateurs canadiens sont fermement ou plus ou moins d’accord pour direque le port d’un VFI ne leur va pas bien, et seulement 5 % étaient fermement ou plus oumoins d’accord pour affirmer qu’ils ne portent pas un VFI parce que cela les empêche debronzer (Environics, 2002). Selon une enquête non publiée dans le cadre de laquelle desnavigateurs ont été interviewés au Québec au milieu des années 1990, il est ressorti que le confort et la fraîcheur (pas de surchauffe) s’avéraient les considérations clés tandis quele « look », le style et la couleur n’étaient pas jugés importants (Masson et Barss, 1996).
MÉTHODES D’ENCOURAGEMENT DU PORT D’UN VFI
a) PROGRAMMES ÉDUCATIFSLes programmes éducatifs ont servi d’approche fréquente pour encourager le port de VFI.Ils visent à sensibiliser les navigateurs aux risques associés à la non-utilisation de VFI. Au Canada, les conducteurs d’embarcations de plaisance munies d’un moteur de tout typedoivent avoir une connaissance de base de la sécurité nautique. Un conducteur est censéfournir, comme preuve de compétence, une carte de conducteur d’embarcation de plaisanceou une preuve attestant qu’il a suivi avec succès un cours de sécurité nautique au Canadaavant le 1er avril 1999. Pour obtenir cette carte, il faut suivre un cours de sécurité nautique en classe ou en ligne, puis réussir un examen à la fin du cours. Vingt-cinq prestataires sontagréés par Transports Canada pour offrir le cours de sécurité nautique et administrerl’examen en vue de la délivrance de la carte de conducteur d’embarcation de plaisance. Lecours et l’examen portent notamment sur les règles et règlements s’appliquant à la plaisanceau Canada, l’équipement de sécurité, les pratiques de navigation et le règlement sur le droitde passage, les marqueurs et bouées, et comment réagir en cas d’urgence. Ces règlementssont en vigueur depuis 2009.
Toutefois, il est préoccupant de voir les résultats suivants d’une enquête téléphoniquepancanadienne réalisée en 2001 auprès de plus de 4 021 Canadiens et Canadiennes. Engénéral, la fréquence de port d’un VFI était la même chez les répondants qui avaient réussiou non un cours de formation en sécurité nautique (Environics, 2002). En outre, après lecours, les seuls navigateurs ayant affirmé qu’ils portaient plus souvent un VFI étaient ceuxutilisant des motomarines/jet skis et ceux participant à des courses de motonautisme, cesdeux catégories ne représentant qu’une faible proportion de l’ensemble des victimes. Parailleurs, la réglementation en vigueur exige déjà le port d’un VFI à bord de motomarines.
b) CAMPAGNES PROMOTIONNELLESBien que les campagnes promotionnelles aient également été une méthode populaired’encourager l’utilisation de VFI, très peu d’études ont évalué leur efficacité (Treser et coll.,1997; Mangione et Chow, 2014). Exemple : la campagne Wear It California, une initiativeconjointe de la Garde côtière américaine, du California Department of Boating andWaterways et de deux groupes non gouvernementaux du delta de la baie de Californie entre 2006 et 2011. Cette campagne comprenait des présentations médiatiques de masse, des événements à des ports de plaisance, de la publicité radio, la signature de cartesd’engagement, et du personnel et des ambassadeurs d’exploitants de bateaux d’excursionqui sillonnaient le delta pour éduquer le public et donner des VFI gratuits. On estime que
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la campagne a atteint environ 10 000 navigateurs la première année. Avant son lancement, letaux de port de VFI par des adultes dans le delta était de 9 %; il est passé à 12 % la premièreannée, puis a chuté à 11 % la troisième année. Le taux de port chez les jeunes s’établissait à 16 % au départ, à 15 % la première année, et à 27 % la troisième année. Chez les moins de 13 ans, le taux de port était de 81 % au départ, de 77 % la première année, et de 91 % la troisième année (Mangione et Chow, 2014).
Au début des années 1990, la Seattle-King County Drowning Prevention Coalition, le SeattleChildren’s Hospital and Medical Center et le Washington State Department of Parks andRecreation ont lancé une campagne éducative étalée sur deux ans pour accroître l’utilisationde VFI et les pratiques de sécurité nautique dans le comté de King, dans l’État deWashington (Treser et coll., 1997). La campagne prévoyait la réalisation d’une vidéo sur lasécurité nautique à montrer dans les écoles primaires, un programme de prêt de gilets desauvetage, des activités communautaires, des dépliants, brochures et autre matérielpromotionnel, le tout étant axé sur la prévention des noyades. Au départ, le taux observéd’utilisation de VFI s’élevait à 20 % pour l’ensemble des navigateurs (y compris ceux dont lesexe n’était pas spécifié); au cours de la période post-intervention de deux ans, ce taux s’estétabli à 31 % : chez les hommes, le taux est passé de 18 % à 30 %; chez les femmes, de 20 % à 30 %; chez les adultes, de 14 % à 25 %. Tous ces changements ont été significatifs (p > 0,05).On a aussi noté que le taux d’utilisation de VFI parmi les enfants de 5 à 14 ans étaitbeaucoup plus élevé en présence d’un adulte qui en portait un; au cours de la périodepost-intervention, 70 % des enfants portaient un VFI lorsque l’adulte à bord n’en portait pas,contre 96 % si l’adulte portait un VFI.
Selon le type d’embarcation, le port d’un VFI a augmenté de façon significative (p > 0,05) au cours de la période post-intervention de deux ans. Les taux ont augmenté comme suitpour les types suivants : embarcations motorisées, de 10 % à 17 %; bateaux à rames, de 8 % à 31 %; kayaks, de 79 % à 90 %; et radeaux, de 10 % à 24 %. On a relevé la plus forte haussechez les personnes en bateau à rames, dont un bon nombre pêchait; ces personnesconstituaient en fait une des populations ciblées par la campagne éducative. Des haussesnon significatives du taux d’utilisation de VFI ont été observées pour les voiliers, les canotset d’autres types d’embarcation.
Il importe de considérer la source et le communicateur de l’information dans le cadre decampagnes promotionnelles. En Floride, une enquête auprès de 300 navigateurs a indiquéque 70 % ont le plus confiance en des figures d’autorité comme la Garde côtière en matièred’information sur les VFI, alors que 17 % ont confiance en les associations de nautisme, 10 % en d’autres navigateurs, 1 % en des membres de famille et 1 %, en des pêcheursprofessionnels (USF Center for Social Marketing, 2010). Par contre, lorsqu’il s’agit dessources d’information, les gens obtiendraient des renseignements plus souvent auprèsd’autres navigateurs que des figures d’autorité.
c) LÉGISLATIONLa législation imposant le port d’un VFI à bord d’une embarcation de plaisance s’avère une autre approche suivie pour en accroître le port. Un groupe de discussion formé deplaisanciers dans l’État de Washington, sur la côte ouest des États-Unis, a révélé dans uneenquête que l’application de lois exigeant l’utilisation de VFI changerait le comportementdes plaisanciers (Quistberg, 2014). Toutefois, parmi des navigateurs de sexe masculin dansl’Ouest canadien, seulement 11 % des répondants ont dit qu’ils porteraient toujours un VFIsi la loi l’exigeait (Mark Trend, 2001). Lors d’une enquête non publiée, réalisée par la Croix-Rouge canadienne en collaboration avec les Premières nations du Nord de la Saskatchewanet des chercheurs en santé publique, il est ressorti que la plupart des adultes appuyaient uneloi imposant le port, car ils croyaient que les passagers obéiraient au conducteur leurdemandant de porter un VFI (Sawyer et Barss, 1995).
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EFFETS DE LA LÉGISLATION SUR LE PORT D’UN VFIDans l’État de Victoria, en Australie, le port d’un VFI est devenu obligatoire pour tous les plaisanciers en petite embarcation de plaisance d’une longueur égale ou inférieure à4,8 mètres (Cassel et Newstead, 2014). Le taux de port s’est accru, passant de 22 % à 63 %entre 2005, année pré-intervention, et 2007, année post-intervention; pour les embarcationsde plus grande taille non visées par la législation, le taux de port était de 12 % et 13 %pendant les périodes pré-intervention et post-intervention respectivement. Les hausses chezce groupe en petite embarcation ont été significatives dans tous les groupes d’âge et lesdeux sexes, pour tous les types d’embarcation et toutes les activités, sauf les sportsaquatiques comprenant le remorquage.
Entre 2009 et 2011, dans le cadre d’un programme pilote dans le Nord-Ouest de l’État duMississippi, aux États-Unis, les autorités ont pris des règlements imposant le port de VFI à bord de certaines embarcations de plaisance. Tous les plaisanciers étaient tenus d’enporter un en tout temps à bord d’embarcations mesurant moins de 16 pieds de longueur(4,9 mètres) et pendant que le bâtiment faisait route dans le cas d’embarcations mesurant de 16 à 26 pieds (4,9–7,9 mètres). Le taux de port a monté chez les adultes, passant de 14 %au cours de la période pré-intervention (données de base), en 2008, à 68 % au cours de lapériode post-intervention, en 2011; chez les adolescents, le taux est passé de 38 % à 88 %. On a noté l’importance de la visibilité de la campagne : lorsque le nombre de patrouillesdiminuait à cause de compressions budgétaires, le port de VFI diminuait aussi (Mangione
Selon des données d’enquête sur le terrain, les membres des Premières nations dans le Nord de la Saskatchewan appuyaient une réglementation exigeant le port d’un VFI, car cela permet aux conducteurs d’embarcations d’inciter les passagers à en porter un. Dans cette photo, un VFI est porté, mais pas attaché correctement. Île Victoria, près de Cambridge Bay (Nunavut). (Photo : High Arctic Lodge)
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et Chow, 2014). Aux lacs de référence avoisinants où aucune politique semblable n’avait étéadoptée, le taux de port observé s’établissait à moins de 10 % au cours des mêmes annéesd’analyse (US Army Corps of Engineers, 2010).
Une étude observationnelle de 5 200 plaisanciers dans l’État de Washington a indiqué que31 % d’entre eux portaient un VFI (Chung et coll., 2014). Toutefois, le taux de port le plusélevé a été relevé parmi les groupes qui y étaient obligés par la loi de l’État, comme lesutilisateurs de motomarines (97 %), les personnes remorquées/tirées par bateau (95 %), et les enfants de 0 à 12 ans (82 %). Les enfants et les jeunes étaient plus susceptibles deporter un VFI si un adulte à bord en portait un aussi.
EFFETS DE LA LÉGISLATION SUR LES DÉCÈS LIÉS À NAVIGATION
À Victoria, en Australie, la réglementation imposant le port d’un VFI a vu le jour en 2005.Selon les données des coroners, il y a eu 59 décès de plaisanciers par noyade au cours dessix années précédant la prise des règlements, mais seulement 16 décès au cours des cinqannées post-intervention (p = 0,01), ce qui représente un changement statistiquementsignificatif passant d’une moyenne de 9,8 par année à 3,2 (Bugeja et coll., 2014). Aux États-Unis, on a estimé qu’environ la moitié des décès par noyade liés à la navigation de plaisanceaurait pu être évitée grâce au port d’un VFI (OR : 0,51; IC 95 % : 0,35-0,74) (Cummings etcoll., 2011). À la lumière des données provenant de l’Australie et des États-Unis, il semblequ’entre la moitié et les deux tiers de plaisanciers auraient pu être sauvés si le port d’un VFIavait été obligatoire. Par ailleurs, dans un pays au climat plus froid comme le Canada où, en matière de ceintures de sécurité en voiture, un confort accru serait souhaitable et le tauxd’utilisation est élevé, et où le risque/heure inhérent à une activité nautique est beaucoupplus élevé qu’en cours de transport routier, il devrait donc être possible de porter le taux deport d’un VFI au-dessus de celui de 63 % observé en Australie. Si le taux de port s’élevait au niveau actuel de l’utilisation de ceintures de sécurité en véhicule automobile (95 %), la proportion des décès évités pourrait alors atteindre une fourchette de 80 % à 90 %.
EFFICACITÉ DES VFILa théorie sous-jacente au FVI comme méthode de prévention de la noyade est relativementsimple : ce dispositif aide à maintenir une personne à la surface de l’eau et la tête hors de l’eau jusqu’à l’arrivée des secours, ou il permet à l’individu de gagner la rive à la nage.Certains modèles de VFI sont conçus pour ralentir la déperdition de chaleur corporelle dans l’eau environnante. Les données présentées dans ce rapport montrent que seulement12 % des victimes pratiquant la navigation portaient un VFI, tandis que les données issuesd’enquêtes indiquent que le taux de port est plus élevé chez la population générale denavigateurs que chez les victimes. Cependant, on ne peut pas nécessairement présumer que les victimes auraient survécu si elles avaient porté un VFI. D’autre part, bien que lesévénements entraînant un traumatisme soient souvent multifactoriels, un changementpositif dans un facteur de risque en particulier peut éviter une issue fatale. Si certainsfacteurs personnels (comme l’âge) et des facteurs environnementaux (comme le vent, les vagues et une température de l’eau froide) ne sont pas modifiables, enfiler un VFI en montant à bord d’un bateau l’est. Quelques études ont examiné l’efficacité des VFI, y compris la proportion des décès par immersion évitables dans les cas où les victimes en avaient porté un.
Dans une étude, on a utilisé des données sur la navigation de plaisance aux États-Unis pour estimer l’association entre le port d’un VFI et les décès par noyade en comparant les victimes et les survivants d’un même événement. Le risque de noyade diminuait de 50 % lorsqu’un VFI était porté, compte tenu de l’âge, du sexe et de tous les facteursenvironnementaux tels que la température de l’eau, le vent, les vagues et la distance de larive (Cummings et coll., 2011). Toutefois, les chercheurs n’ont pas pu spécifier la présenced’alcool ni la maîtrise de la natation à cause d’un manque de données, ce qui aurait pubiaiser les résultats et exagéré les avantages du port d’un VFI. En effet, lorsqu’on a contrôléles variables additionnelles, le risque de noyade a diminué de 36 % au lieu de 50 %.
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Néanmoins, une étude réalisée en Australie a révélé que les chances de se noyer étaientréduites de 53 % lorsque le navigateur portait un VFI (O’Connor et O’Connor, 2005).L’amélioration de l’exhaustivité des variables existantes consignées dans les sources de données relatives aux décès liés à la navigation, ainsi que la collecte de variablesadditionnelles comme la consommation d’alcool et la maîtrise de la natation peuventéventuellement faciliter la réalisation d’études à venir sur la prévention des traumatismes.L’efficacité des VFI a également été examinée dans situations non liées à la navigation. En Chine, des enfants de 1 à 4 ans qui portaient un VFI étaient moins susceptibles de senoyer en jouant près de l’eau que ceux du même groupe d’âge qui n’en portaient pas(rapport de cotes [OR] : 0,43; IC 95 %: 0,22-0,71) (Yang et coll., 2007). En Grande-Bretagne,un examen a indiqué qu’environ la moitié des 148 décès liés à l’eau survenus entre 2007 et 2013 auraient définitivement été évitée si les victimes avaient porté un dispositif deflottaison, et l’autre moitié aurait pu l’être; la pêche de la rive et la navigation étaient lesprincipales activités en cause (Maritime and Coastguard Agency, 2014).
LE PORT D’UN VFI PARMI LA POPULATION GÉNÉRALE PRATIQUANT LA NAVIGATION Selon les données du Système de surveillance de la Croix-Rouge en matière de décès liés à la navigation au Canada, seulement 12 % des victimes portaient un VFI. Des résultatssimilaires (15 %) ont été consignés aux États-Unis (Mangione et coll., 2012; Gungor etViauroux, 2014). Parmi les navigateurs qui se sont noyés dans l’État de New York à la findes années 1980 et au début des années 1990, 9 % des victimes portaient un VFI. Pour lafaible proportion de victimes ayant perdu la vie malgré le port d’un VFI, on a déterminé que les causes suivantes ont contribué aux décès : traumatisme contondant, hypothermie,courants forts, et le fait d’être piégé sous une embarcation partiellement submergée (Browne et coll., 1994). Au Canada, entre 1991 et 2010, 13 % (n=368) des victimes naviguantlors d’activités récréatives et de la vie quotidienne ont péri malgré le port d’un VFI. Dans 11 % de ces cas, la principale cause de décès était un traumatisme. Le froid a souventété un facteur chez les victimes qui ne portaient pas un VFI dans des situations oùl’utilisation d’équipement de protection additionnel aurait été indiquée.
Dans le cadre d’études par observation de navigateurs sur l’eau quant au port d’un VFI, les taux de port observé et autodéclaré étaient un peu plus élevés que chez les victimes.L’utilisation observée d’un VFI parmi les navigateurs sur l’eau variait de façon significativeselon le groupe d’âge et le type d’embarcation. Elle était beaucoup moins élevée chez lesadultes que chez les enfants. Des études observationnelles de navigateurs aux États-Unisont relevé un taux de port de 80 % à 95 % chez les enfants de moins de 5 ans, alors que chez les enfants et les jeunes de 5 à 18 ans, le taux d’utilisation a chuté pour représenter60 % à 70 %. Parmi les adultes, le taux de port observé d’un dispositif de flottaison variaitde 13 % à 25 % (Mangione et coll., 2012; Quan et coll., 1998; Treser et coll., 1997). La plusvaste étude, faite à la grandeur des États-Unis, ciblait plus de 480 000 navigateurs à bord de175 000 embarcations entre 1999 et 2010; elle a révélé que le taux moyen de port s’établissaità 22 % (Mangione et coll., 2012).
On ne peut déterminer clairement si l’utilisation d’un VFI est différente entre les hommes et les femmes. Parmi 4 000 navigateurs dans les États de Washington et de l’Oregon en 1995,on a observé 31 % de femmes et 21 % d’hommes qui portaient des VFI (Quan et coll., 1998).Cependant, une autre étude faite dans l’État de Washington de 1992 à 1994 n’a relevéaucune différence entre les sexes, soit 18 % et 20 % pendant la période pré-intervention pourles hommes et les femmes respectivement, et 30 % pour les deux sexes pendant la périodepost-intervention (Treser et coll., 1997). Comme nous l’avons signalé dans la section duprésent rapport qui présente les résultats, parmi les victimes, la proportion des femmesportant un VFI était effectivement différente de celle des hommes (19 % contre 12 % pour les décès par immersion lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne).
L’examen du port d’un dispositif de flottaison selon le type d’embarcation a enregistré letaux de port le plus élevé chez les navigateurs en motomarine, de 89 % à 96 % (Environics,2002; Mangione et coll., 2012). Ce fait est probablement attribuable aux lois en vigueur au
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Canada et aux États-Unis qui exigent le port d’un VFI pour les motomarines. Pour leskayaks, le port a été observé à 80 % et pour les canots, à environ 70 % (Mangione et coll.,2012; Quan et coll., 1998; Treser et coll., 1997). Certains des taux de port les plus bas ont étérelevés pour les bateaux de course et les caravanes flottantes, à 20 % et 17 % respectivement.Au Canada, le taux de port autodéclaré, mais non observé, d’un gilet de sauvetage pour une randonnée en petit bateau à moteur s’élevait à 51 % (Environics, 2002).
Au Canada, des études observationnelles indiquent que le port d’un VFI varie selon larégion. On a observé le pourcentage le plus élevé de navigateurs qui portaient un VFI dansla province de Terre-Neuve-et-Labrador (60 %), suivie des territoires du Nord (45 %), desPrairies (27 %), de la Colombie-Britannique (20 %), de l’Ontario (19 %), du Québec (17 %) etdes Maritimes (15 %) (Starr Group Inc., 2001). Ces différences seraient en partie attribuablesà des facteurs autres que la région, notamment la perception de dangers environnementauxplus importants dans certaines régions, comme les océans et le froid. Il est clair que le portd’un VFI constitue un facteur clé de survie en cas d’immersion. Dans des conditions froides,cependant, l’utilisation d’un VFI ne serait pas suffisant, le port de vêtements additionnelsétant requis pour offrir une protection contre l’hypothermie (Croix-Rouge canadienne, 1994,2006a, 2009a, 2009b, 2009c, 2011, 2013).
TENDANCES DU PORT D’UN VFI Selon les données recueillies aux États-Unis, le port de VFI est à la hausse chez certainssous-groupes de navigateurs depuis le début des années 1990. Entre 1999 et 2010, aucunchangement positif n’a été enregistré pour les adultes, alors que pour les enfants et lesjeunes de 0 à 17 ans, le taux de port est passé de 51 % à 65 % et pour les enfants de 0 à 5 ans,de 81 % à 95 % (Mangione et coll., 2012). Le taux de port a augmenté chez les jeunesnaviguant en bateau de course, skiff/bateau de service, et tous les types confondusd’embarcations motorisées. Entre 1992 et 1994, dans le comté de King, dans l’État deWashington, le taux de port par les navigateurs a augmenté, passant de 20 % à 31 %. Cettehausse sur une courte période était surtout due au port plus fréquent par des adultes et des enfants de 0 à 4 ans; elle était aussi attribuable aux campagnes éducatives faisant lapromotion des VFI (Treser et coll., 1997). Au Canada, toutefois, s’il y a peu de victimes dansle groupe d’âge de 0 à 4 ans, il y en a un grand nombre chez les jeunes âgés de 15 à 19 ans.
COÛTS ÉCONOMIQUES DÉCOULANT DU NON-PORT DE VFI AU CANADAPour évaluer les avantages d’interventions en matière de prévention de traumatismes, ilimporte de prendre en compte divers types de coûts. Pour quantifier les pertes inhérentes à un décès, il est essentiel de connaître le nombre de victimes, leur âge et leur sexe. Ceséléments facilitent alors le calcul des pertes de salaire et d’avantages pour chaque victime,c’est-à-dire les coûts au titre du capital humain. À l’aide des conseils d’experts, nous avonsfait ces calculs pour les deux décennies de décès comprises dans ce rapport; les résultatsprésentés à l’annexe 4 correspondent à une perte moyenne approximative de 1 million dedollars canadiens par victime, au titre des pertes de salaire et d’avantages.
Ce montant exclut toutefois les répercussions économiques, sur les familles et la société, ducoût global de ces décès. À titre d’illustration, si un homme ayant de jeunes enfants se noie,l’impact global sur sa famille et sa collectivité est beaucoup plus grand que la perte de sonpropre salaire. Par ailleurs, une mère de famille ayant un emploi exigeant qui l’oblige àvoyager ou à travailler par quarts aurait peut-être besoin de se trouver un emploi moinsbien rémunéré ou de ne pas travailler du tout, sinon elle aurait à payer des frais élevés degarde d’enfants le soir, la nuit et la fin de semaine en l’absence d’un autre parent. Pareillesdépenses peuvent facilement excéder une perte de salaire, conduisant à la pauvreté etcausant un stress élevé pour toutes les parties touchées, sans oublier les coûts du bien-êtresocial et de l’assurance emploi pour la société et tous les autres frais, pour certaines familles,qui peuvent s’élever jusqu’à 1 million de dollars pour un enfant (McMahon, 2015; Taylor,2013; Barss, 1991). À cela s’ajoutent d’autres dépenses : opérations de recherche etsauvetage; enquêtes policières et de coroners; frais d’ambulance et d’hôpital pour ceux quisurvivent assez longtemps pour y être transportés; et frais funéraires. Une dépense qui est
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rarement quantifiée est le coût de friction pour les employeurs, c’est-à dire le coût associé à une perte de productivité due à l’absence d’un employé, ainsi qu’au remplacement de l’employé et à la formation d’un remplaçant. Parfois, les économistes évaluent la sommed’argent qu’une famille serait prête à payer pour éviter le décès d’un de ses membres – à savoir « la disposition à payer »–, cette somme pouvant s’élever à des millions de dollars.
Par conséquent, lorsque des organismes gouvernementaux accordent une valeur à une viehumaine selon le concept de la « valeur statistique d’une vie humaine (VSV) », les chiffressont de plusieurs fois supérieurs à la valeur du salaire et des avantages perdus par lavictime. À titre d’illustration, la VSV mesurée en 2013 par le US Department of Transport,pour un décès d’automobiliste, est estimée à 9,1 millions de dollars américains par décès,avec une variation possible dans une fourchette allant de 5,2 millions à 12,9 millions de dollars (United States Secretary of Transportation, 2013). À l’égard des décès liés à la pollution de l’air, l’agence américaine pour la protection de l’environnement a établi la VSV à 9,1 millions de dollars en 2010, une hausse comparativement à 6,8 millions sous le gouvernement Bush (Appelbaum, 2011; Partnoy, 2012). En matière de prévention desdécès dus au tabagisme, la Food and Drug Administration américaine a établi le VSV à 7,9 millions de dollars en 2010, une hausse par rapport à 5 millions en 2008. En Alberta et en Colombie-Britannique, pendant les années 1990, on a estimé à 2,9 millions de dollarscanadiens les coûts globaux, pour l’individu et la société, d’un décès résultant d’un accidentde véhicule automobile, ce montant étant en partie basé sur les coûts en dollars américainsappliqués aux données canadiennes sur l’incidence (Anielski, 2001). Pour les décès liés à la navigation, les coûts ont été présumés similaires à ceux associés à un accident de la route(Lawrence et coll., 2006).
Quelle est donc une évaluation raisonnable du coût moyen d’une vie perdue par suite d’uneimmersion? Ce coût serait-il de 10 millions de dollars canadiens ou plus, ou se situerait-ilentre ce montant et 1 million de dollars canadiens, qui représente le coût moyen des salaireset avantages perdus? En moyenne, une victime du tabagisme ou de la pollution de l’airserait plus âgée qu’une victime de la navigation; ainsi, on s’attendrait à ce que les pertessoient plus élevées pour cette dernière. La somme de 1 million de dollars (au titre d’autrespertes économiques pour la famille et la collectivité) et de 1 million de dollars canadiens(uniquement au titre des pertes de salaire pour la victime) permettrait de réaliser deséconomies conservatrices de 2 millions de dollars canadiens pour chaque décès évité grâce à l’application d’une réglementation efficace exigeant le port d’un VFI.
Compte tenu des études disponibles, on a supposé que deux décès liés à la navigation sur trois auraient pu être prévenus si des lois exigeant le port d’un VFI avaient été adoptéesau Canada, où le climat est plus tempéré et le port d’un VFI est plus confortable que dans la plupart des régions en Australie et aux États-Unis. De telles lois ont été recommandées à maintes reprises dans d’autres rapports de surveillance sur la noyade que la Croix-Rouge a produits au cours des deux dernières décennies. Ce type d’intervention aurait pu prévenirde 2 115 à 3 140 décès par immersion liés à la navigation entre 1991 et 2010.
Si l’on accepte une valeur moyenne estimée de 2 millions de dollars canadiens par vieperdue, la perte d’économies attribuable à l’absence de port obligatoire aurait excédé4 milliards de dollars pour la période de 20 ans de surveillance, soit 200 millions de dollars par année. Cependant, si l’on considère les coûts beaucoup plus élevés d’une viequ’utilisent d’autres organismes, la perte réelle d’économies aurait pu s’élever jusqu’à20 milliards de dollars canadiens, soit environ 1 milliard par année. Dans tous les cas, il est clair que l’inaction continue des autorités de réglementation sera coûteuse, dans une fourchette allant de 200 millions à 1 milliard de dollars chaque année.
Au cours des 20 dernières années, on a observé un très faible taux de conformité auxrèglements en vigueur – souvent non respectés – qui exigent la présence de VFI à bord maispas leur port; sur le plan prospectif, les pertes quasi-inévitables sont trop grandes pour qu’on les passe sous silence. En revanche, le coût lié à l’application d’une législation exigeantle port d’un VFI serait minime, et pourrait être couvert par les recettes provenant de permisd’embarcation de plaisance, de programmes de formation obligatoire et d’amendes.
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RÉACTION PRÉVUE À LA LÉGISLATION CANADIENNE EN MATIÈRE DE VFISelon les recherches, la majorité des navigateurs canadiens sont en faveur d’une législationquelconque en matière de port obligatoire (Environics, 2002). Sur plus de 4 000 navigateursinterviewés, 59 % appuyaient des lois exigeant le port d’un VFI en tout temps sur l’eau et 27 % indiquaient que le port de VFI ne devrait être obligatoire que dans certainesconditions. Seulement 11 % estimaient qu’on ne devrait adopter aucune loi en matière deport obligatoire. L’enquête a trouvé que 60 % des navigateurs porteraient toujours un VFI,contre 30 % qui n’en porteraient un parfois, si le non-port compromettrait leur capacité deprésenter une demande d’indemnité d’assurance en cas de survenance d’un incidentnautique. Par ailleurs, 14 % des navigateurs croyaient ne pas avoir besoin de porter un VFI.Alors que la plupart des navigateurs adultes étaient d’accord pour dire que l’importance du port d’un VFI l’emporte sur tout motif de non-port, la majorité ne considérait pas le portd’un VFI comme une priorité.
Donc, malgré le soutien du public, tant avant la proposition de lois que pendant leur miseen œuvre et leur application, il y aurait lieu d’augmenter le taux d’acceptabilité de ces lois.Un des moyens possibles serait de diffuser de l’information valide sur les risques graves du non-port et sur les avantages importants du port – notamment les avantages observésdécoulant de l’application des lois dans l’État de Victoria (Australie) –, à l’aide de messagesciblés pertinents sur la promotion de la santé.
LIMITATIONSLe présent rapport est basé sur les navigateurs qui sont décédés par suite d’une immersionet/ou d’un traumatisme; il ne reflète pas nécessairement la population générale « vivante »pratiquant la navigation. La prévalence du port d’un VFI étant probablement plus faibleparmi ceux qui sont décédés que parmi la population de navigateurs en vie, il est doncconseillé de ne pas extrapoler les données figurant dans ce rapport à la population généralepratiquant la navigation.
Étant donné que les coroners/médecins légistes et/ou les services de police ne disposaientpas de renseignements complets au moment où l’événement s’est produit, des données sontmanquantes pour certaines variables. Ainsi, le pourcentage de données manquantes variaitde 0,2 % pour le sexe de la victime à plus de 50 % pour des variables comme la distance de la rive et la force des vents. Si l’on peut utiliser l’imputation multiple pour générer desvaleurs approximatives manquantes à partir d’autres données existantes, il serait toutefoisutile d’avoir des renseignements plus complets des enquêtes policières et des coroners pour faire progresser les études et les programmes visant à sauver des vies.
CONCLUSIONLes recherches de la Croix-Rouge et autres études s’étendant sur un quart de siècle étayentla nécessité d’interventions efficaces favorisant le port accru de dispositifs de flottaison chezles navigateurs canadiens. Pour les enfants et les jeunes, le port d’un VFI par les parents etd’autres adultes constitue un facteur clé de protection. À l’égard des conditions froides, uneprotection additionnelle est essentielle. Chez les peuples autochtones, les adultes de sexemasculin, les jeunes et les enfants méritent une attention spéciale. Il importe d’appuyer lesprogrammes de natation prévoyant la certification de compétences élémentaires en milieuaquatique, à condition qu’y soient intégrées des mesures préventives clés en matière desécurité nautique, comme le port d’un VFI.
Parmi les diverses interventions évaluées, il est ressorti que l’adoption de législationexigeant le port d’un VFI, renforcée par son application effective, est de loin l’intervention la plus efficace qui soit. L’application de la réglementation en vigueur est relativementinefficace et inefficiente, étant à la fois coûteuse, difficile à faire respecter et intrusive, carelle exige que les autorités arrêtent un bateau, interrogent le conducteur et fassent uneinspection pour vérifier s’il y a un nombre approprié de dispositifs de flottaison à bord.
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L’application d’une réglementation exigeant le port de dispositifs de flottaison seraitconsidérablement plus facile à faire respecter, moins intrusive et beaucoup moins coûteuse,car l’observation des passagers à bord devrait suffire dans la plupart des circonstances.
Si, au Canada, nos législateurs et d’autres décideurs reproduisaient les résultats obtenusdans l’État de Victoria (Australie), surtout à l’égard des jeunes et des adultes de sexemasculin dans leurs années productives et rémunératrices, les économies de coûts sesitueraient dans une fourchette de 200 millions de dollars à 1 milliard par année. Celareprésenterait la plus importante baisse des décès par immersion au Canada et, parconséquent, la plus importante hausse des économies de coûts jamais observée en raison de l’exécution d’une seule intervention en matière de traumatismes liés à l’eau.
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87
ANNEXE 1 TABLEAUX DES RÉSULTATS Nota – Les résultats de nombreux tableaux, détaillés en annexe, ont été présentés sommairement dans les figures intégrées au texte. DÉCÈS LIÉS À L’EAU Tableau 1. Décès liés à l’eau* selon l’activité et la cause de décès†, Canada, 1991-‐‑2010 (n=10 511) Navigation Activités
aquatiques Activités non aquatiques
Transport terrestre, aérien et sur la glace
Bain Inconnue Total
Cause de décès n % n % n % n % n % n % n Immersion 3 140 32 2 189 22 1 862 19 1 532 15 736 7 502 5 9 961 Noyade sans hypothermie 2 605 29 2 146 24 1 679 19 1 278 14 735 8 484 5 8 927 Noyade compliquée par l’hypothermie
438 51 36 4 150 18 215 25 0 0 15 2 854
Hypothermie compliquée par la noyade
22 73 2 7 0 0 6 20 0 0 0 0 30
Hypothermie seulement 75 50 5 3 33 22 33 22 1 1 3 2 150 Traumatisme 183 36 127 25 84 16 105 20 11 2 3 1 513 Autre 1 4 17 61 4 14 3 11 3 11 0 0 28 Inconnue 0 0 0 0 1 11 3 33 2 22 3 33 9 Total 3 324 32 2 333 22 1 951 19 1 643 16 752 7 508 5 10 511 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue † Les décès par immersion sont classés selon les causes principale et secondaire de décès; pour les traumatismes, seule la principale cause de décès a été prise en compte
Tableau 2. Décès liés à l’eau* selon l’activité et le but, Canada, 1991-‐‑2010 (n=10 511) Activités
récréatives Activités
professionnelles Activités de la vie quotidienne
Tentative de sauvetage
Autre Inconnue Total
Activité n % n % n % n % n % n % n Navigation 2 553 77 376 11 293 9 50 2 12 <1 40 1 3 324 Aquatique 2 126 91 46 2 15 1 100 1 26 4 20 1 2 333 Non aquatique 1 278 66 64 3 436 22 39 2 23 1 111 6 1 951 Transport terrestre, aérien et sur la glace
454 28 162 10 986 60 3 <1 13 1 25 2 1 643
Bain 5 1 0 0 744 99 0 0 0 0 3 <1 752 Inconnue 12 2 1 <1 4 1 0 0 3 1 488 96 508 Total 6 428 61 649 6 2 478 24 192 2 77 1 687 7 10 511 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue
88
APERÇU DE LA NAVIGATION Tableau 3. Décès* liés à la navigation selon la cause de décès et le but, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324) Activités
récréatives Activités
professionnelles
Activités de la vie
quotidienne
Tentative de
sauvetage Autre Inconnue Total
Cause de décès* n % n % n % n % n % n % n Immersion 2 393 76 366 12 285 9 49 2 9 <1 38 1 3 140 Traumatisme 159 87 10 5 8 4 1 1 3 2 2 1 183 Autre 1 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Total 2 553 77 376 11 293 9 50 2 12 <1 40 1 3 324 * Comprend les décès selon la principale cause de décès
Tableau 4. Décès* liés à la navigation selon le but et le type d’événement, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324) Chute par-‐‑
dessus bord Chavirement Collision Submersion Autre
Sauvetage d’une personne/d’un objet
Inconnu Total
But n % n % n % n % n % n % n % n Activités récréatives 647 25 1 003 39 203 8 301 12 99 4 21 1 279 11 2 553 Activités professionnelles
101 27 114 30 17 5 93 25 23 6 0 0 28 7 376
Activités de la vie quotidienne
84 29 97 33 23 8 31 11 21 7 2 1 35 12 293
Tentative de sauvetage 7 14 11 22 1 2 1 2 6 12 24 48 2 2 50 Autre 0 0 3 25 3 25 2 17 2 17 0 0 2 17 12 Inconnu 7 18 12 30 4 10 4 10 2 5 0 0 11 28 40 Total 846 25 1 240 37 251 8 432 13 153 5 47 1 355 11 3 324 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue
Tableau 5. Décès* liés à la navigation selon la cause de décès* et le type d’événement, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324) Chute par-‐‑
dessus bord Chavirement Collision Submersion Autre
Sauvetage d’une personne/d’un objet
Inconnu Total
Cause de décès*
n % n % n % n % n % n % n % n
Immersion 812 26 1 231 39 123 4 432 14 140 4 47 2 355 11 3 140 Traumatisme 34 19 8 4 128 70 0 0 13 7 0 0 0 0 183 Autre 0 0 1 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Total 846 25 1 240 37 251 8 432 13 153 5 47 1 355 11 3 324 * Comprend les décès selon la principale cause de décès
89
Tableau 6. Décès* liés à la navigation selon l’activité et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Activité n % n % n % n % n % n % n Activités récréatives 352 14 95 4 584 23 626 25 491 19 405 16 2 553 Pêche 110 12 41 4 272 29 208 22 177 19 117 13 925 Motonautisme 70 10 20 3 183 27 142 21 134 19 140 20 689 Canotage 53 14 14 4 55 15 147 40 67 18 36 10 372 Chasse 14 10 3 2 31 22 31 22 28 20 32 23 139 Kayakisme 39 38 6 6 10 10 18 18 9 9 20 20 102 Voile 23 29 2 3 13 16 8 10 23 29 11 14 80 Autre, non motorisée
1 2 4 6 2 3 33 49 18 27 9 13 67
Baignade 0 0 0 0 0 0 3 27 1 9 7 64 11 Autre activité 3 5 2 4 8 14 13 23 15 26 16 28 57 Inconnue 1 17 0 0 1 17 0 0 1 17 3 50 6 Activités professionnelles
41 11 8 2 89 24 32 9 81 22 125 33 376
Pêche 20 9 6 3 59 26 21 9 63 27 61 27 230 Transport maritime 7 13 0 0 5 9 0 0 2 4 41 75 55 Guide de pêche 1 10 0 0 3 30 2 20 3 30 1 10 10 Aquaculture 2 25 1 13 2 25 0 0 1 13 2 25 8 Autre activité 11 15 1 1 20 28 9 13 12 18 18 25 71 Inconnue 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 100 2 Activités de la vie quotidienne
16 5 2 1 25 9 96 33 66 23 88 30 293
Déplacement en bateau
11 7 1 1 18 11 52 32 31 19 48 30 161
Pêche de subsistance
2 4 0 0 3 5 26 46 18 32 8 14 57
Autre activité 3 4 1 1 4 5 18 24 17 23 32 43 75 Tentative de sauvetage
1 2 3 6 12 24 14 28 15 30 5 10 50
Autre activité 1 8 0 0 1 8 5 42 2 17 3 25 12 Inconnue 3 8 1 3 1 3 11 28 11 28 13 33 40 Total 414 12 109 3 712 21 784 24 666 20 639 19 3 324 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue
90
Tableau 7. Décès* liés à la navigation selon le type d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 231 11 59 3 549 27 370 18 386 19 444 22 2 039 Grand bateau à moteur (>5,5 mètres)
62 13 11 2 134 27 40 8 82 17 167 34 496
Petit bateau de pêche non ponté (≤5,5 mètres)
99 11 28 3 273 31 206 23 155 18 121 14 882
Autre petite embarcation (≤5,5 mètres)
23 13 10 6 48 28 30 17 39 22 24 14 174
Embarcation motorisée, taille inconnue
18 5 8 2 86 23 68 18 94 25 103 27 377
Motomarine 28 38 2 3 5 7 19 26 5 7 15 20 74 Embarcation motorisée, type inconnu
1 3 0 0 3 8 7 19 11 31 14 39 36
Embarcations non motorisées 175 16 44 4 140 13 383 35 233 21 128 12 1 093 Canot 76 12 24 4 97 15 250 39 129 20 66 10 642 Voilier ou planche à voile 24 26 2 2 14 15 8 9 32 34 14 15 94 Bateau à rames 7 7 3 3 13 12 55 51 22 21 7 7 107 Pneumatique 26 33 4 5 3 4 23 29 12 15 11 14 79 Kayak 41 36 8 7 12 10 20 17 12 10 22 19 115 Pédalo/embarcation à pagaies 0 0 2 11 1 5 12 63 3 16 1 5 19 Autre embarcation non motorisée
1 4 1 4 0 0 13 48 7 26 5 19 27
Embarcation non motorisée, type inconnu
0 0 0 0 0 0 2 20 6 60 2 20 10
Inconnu 8 4 6 3 23 12 31 16 57 30 67 35 192 Total 414 12 109 3 712 21 784 24 666 20 639 19 3 324 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue
Tableau 8. Décès* liés à la navigation selon le type d’embarcation et le but, Canada, 1991-‐‑2010 (n=3 324) Activités
récréatives Activités
professionnelles
Activités de la vie
quotidienne
Tentative de
sauvetage Autre Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 1 449 71 353 17 183 9 28 1 9 0 17 1 2 039 Grand bateau à moteur (>5,5 m) 189 38 248 50 48 10 4 1 3 1 4 1 496 Petit bateau non ponté (≤5,5 m) 728 83 56 6 78 9 11 1 3 0 6 1 882 Autre petit bateau non ponté (<5,5 m) 144 83 11 6 15 9 0 0 0 0 4 2 174 Motomarine 71 96 1 1 0 0 0 0 2 3 0 0 74 Embarcation motorisée, taille inconnue 317 77 37 9 42 10 13 3 1 0 3 1 413 Embarcations non motorisées 984 90 12 1 71 6 19 2 1 0 6 1 1 093 Canot 572 89 6 1 53 8 8 1 1 0 2 0 642 Kayak 109 95 0 0 2 2 4 3 0 0 0 0 115 Bateau à rames 91 85 5 5 9 8 1 1 0 0 1 1 107 Voilier ou planche à voile 88 94 0 0 3 3 1 1 0 0 2 2 94 Pneumatique 76 96 0 0 2 3 1 1 0 0 0 0 79 Pédalo/embarcation à pagaies 17 89 0 0 0 0 2 11 0 0 0 0 19 Autre embarcation non motorisée 22 81 1 4 1 4 2 7 0 0 1 4 27 Embarcation non motorisée, type inconnu 9 90 0 0 1 10 0 0 0 0 0 0 10 Autre 10 50 2 10 6 30 0 0 0 0 2 10 20 Inconnu 110 64 9 5 33 19 3 2 2 1 15 9 172 Total 2 553 77 376 11 293 9 50 2 12 0 40 1 3 324 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre/inconnue
91
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE
Tableau 9. Décès liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la cause de décès et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 846)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Cause de décès n % n % n % n % n % n % n Immersion 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 Noyade sans hypothermie 186 8 65 3 500 22 626 28 473 21 379 17 2 229 Noyade compliquée
par l’hypothermie 93 25 23 6 78 21 83 22 48 13 48 13 373 Hypothermie compliquée
par la noyade 9 53 4 24 1 6 0 0 3 18 0 0 17 Hypothermie seulement 39 66 2 3 6 10 6 10 4 7 2 3 59
Traumatisme 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167 Autre 1 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Total 368 13 97 3 609 21 722 25 557 20 493 17 2 846
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : DÉCÈS PAR IMMERSION
Tableau 10. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Activité selon le but n % n % n % n % n % n % n Activités récréatives 311 13 92 4 560 23 620 26 463 19 347 15 2 393 Pêche en embarcation 109 12 41 4 270 30 208 23 173 19 113 12 914 Motonautisme 46 8 19 3 163 28 138 24 112 19 98 17 576 Canotage 53 14 14 4 55 15 147 40 67 18 35 9 371 Chasse 13 9 3 2 31 23 31 23 28 20 31 23 137 Kayakisme 37 38 5 5 10 10 17 17 9 9 20 20 98 Voile 21 27 2 3 13 17 8 10 23 30 10 13 77 Autre navigation non motorisée 1 2 4 6 1 2 33 50 18 27 9 14 66 Descente en eau vive 19 76 0 0 0 0 3 12 2 8 1 4 25 Aviron 0 0 0 0 6 26 10 43 5 22 2 9 23 Autre descente en radeau 5 24 1 5 1 5 7 33 4 19 3 14 21 Baignade 0 0 0 0 0 0 3 38 1 13 4 50 8 Tiré par bateau 3 38 1 13 0 0 1 13 3 38 0 0 8 Faire la fête 0 0 0 0 2 33 1 17 2 33 1 17 6 Autre 3 5 2 4 7 12 13 23 15 26 17 30 57 Inconnu 1 17 0 0 1 17 0 0 1 17 3 50 6 Activités de la vie quotidienne 16 6 2 1 25 9 95 33 65 23 82 29 285 Déplacement en bateau 11 7 1 1 18 12 51 33 30 19 43 28 154 Pêche de subsistance 2 4 0 0 3 5 26 46 18 32 8 14 57 Déplacement, autre 0 0 0 0 1 33 0 0 0 0 2 67 3 Autre 3 4 1 1 3 4 18 25 17 24 29 41 71 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
92
Tableau 11. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’événement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’événement n % n % n % n % n % n % n Chavirement 161 15 43 4 206 19 350 32 199 18 133 12 1 092 Chute par-‐‑dessus bord 31 4 11 2 185 26 156 22 185 26 132 19 700 Submersion 66 20 18 5 82 25 87 26 53 16 26 8 332 Collision 12 11 4 4 17 16 25 24 20 19 28 26 106 Sauvetage 0 0 1 4 8 35 7 30 7 30 0 0 23 Autre 9 8 6 5 25 23 19 17 19 17 33 30 111 Inconnu 48 15 11 4 62 20 71 23 45 14 77 25 314 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 12. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne
selon l’âge, le sexe et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent Non porté, présence
incertaine Inconnu Total
Hommes† n % n % n % n % n % n % n <1 0 0 0 0 0 0 4 100 0 0 0 0 4 1 à 4 3 23 1 8 2 15 3 23 2 15 2 15 13 5 à 14 9 23 0 0 6 15 12 30 5 13 8 20 40 15 à 19 22 11 13 7 25 13 82 41 38 19 18 9 198 20 à 24 16 7 8 3 31 13 101 44 49 21 27 12 232 25 à 34 52 11 17 4 93 20 137 29 85 18 91 19 475 35 à 44 65 13 8 2 107 22 123 25 111 23 73 15 487 45 à 54 61 15 15 4 100 24 84 20 73 18 80 19 413 55 à 64 37 11 13 4 92 28 61 18 87 26 42 13 332 65 à 74 20 10 10 5 56 27 41 20 40 19 43 20 210 75+ 6 8 4 5 26 33 20 25 14 18 9 11 79 Inconnu 1 13 0 0 4 50 0 0 1 13 2 25 8 Total 292 12 89 4 542 22 668 27 505 20 395 16 2 491 Femmes <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 à 4 0 0 1 20 1 20 1 20 0 0 2 40 5 5 à 14 4 24 0 0 3 18 8 47 0 0 2 12 17 15 à 19 3 14 2 10 4 19 6 29 2 10 4 19 21 20 à 24 5 29 2 12 0 0 3 18 3 18 4 24 17 25 à 34 7 28 0 0 6 24 7 28 1 4 4 16 25 35 à 44 5 14 0 0 11 31 9 25 4 11 7 19 36 45 à 54 8 24 0 0 13 38 4 12 6 18 3 9 34 55 à 64 2 11 0 0 1 6 5 28 5 28 5 28 18 65 à 74 1 13 0 0 2 25 1 13 1 13 3 38 8 75+ 0 0 0 0 2 40 2 40 1 20 0 0 5 Inconnu 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 1 Total 35 19 5 3 43 23 47 25 23 12 34 18 187 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Sexe non précisé pour 3 victimes, présumées de sexe masculin
93
Tableau 13. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’alcoolémie et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 15 ans et plus; n=2 426)†
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Alcoolémie n % n % n % n % n % n % n Nulle 188 20 42 5 225 24 220 24 157 17 98 11 930 Supérieure à la limite légale 32 5 19 3 134 20 186 28 177 27 112 17 660 Égale ou inférieure à la limite 18 8 5 2 70 30 80 34 39 17 21 9 233 Alcool soupçonné 3 2 2 1 25 15 65 38 31 18 43 25 169 Inconnue 63 15 17 4 81 19 92 21 67 15 114 26 434 Total 304 13 85 4 535 22 643 27 471 19 388 16 2 426 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Le tableau exclut les victimes pour lesquelles l’état de décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang; auxquelles on n’a prélevé aucun échantillon de sang (n=62); auxquelles on a prélevé un échantillon de sang (n=111). « Limite » désigne la limite légale de 80 mg% au Canada; certaines provinces ont des limites inférieures
Tableau 14. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la présence de drogues et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 15 ans et plus; n=2 541)†
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Présence de drogues n % n % n % n % n % n % n Aucune 160 15 42 4 231 22 280 26 229 22 123 12 1 065 Drogue illicites Consommées 17 11 7 5 28 18 51 33 34 22 18 12 155 Cannabis 12 13 3 3 19 21 27 29 22 24 9 10 92 Cocaïne 1 4 1 4 5 19 9 35 6 23 4 15 26 Autre (PCP/opiacés) 0 0 3 20 3 20 5 33 3 20 1 7 15 Soupçonnées 3 8 0 0 8 20 14 35 7 18 8 20 40 Drogues licites Consommées 6 8 6 8 22 28 20 25 17 22 8 10 79 Anticonvulsivants 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 1 Analgésiques 0 0 0 0 1 20 1 20 1 20 2 40 5 Antidépresseurs 0 0 1 25 1 25 1 25 1 25 0 0 4 Soupçonnées 2 12 1 6 4 24 5 29 2 12 3 18 17 Inconnue 119 10 35 3 263 22 297 25 220 19 251 21 1 185 Total 307 12 91 4 556 22 667 26 509 20 411 16 2 541 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Le tableau exclut les victimes pour lesquelles la décomposition du corps a compromis la fiabilité de l’échantillon de sang (n=58)
94
Tableau 15. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la maîtrise de la natation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=2 656)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Maîtrise de la natation n % n % n % n % n % n % n Non-‐‑nageur 8 4 8 3 98 32 102 34 63 21 20 7 303 Faible nageur 16 9 5 3 47 27 71 41 33 19 3 2 175 Nageur moyen 12 11 5 5 32 30 38 36 12 11 7 7 106 Bon nageur 14 13 5 5 30 29 31 30 18 17 7 7 105 Maîtrise non précisée 32 14 8 4 55 24 58 26 41 18 31 14 225 Inconnue 238 14 61 4 320 18 407 23 359 21 357 20 1 742 Total 324 12 92 3 582 22 707 27 526 20 425 16 2 656 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 16. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon
l’expérience de la navigation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Expérience de la navigation n % n % n % n % n % n % n Navigateur inexpérimenté 32 23 9 6 28 20 48 34 13 9 12 8 142 Navigateur occasionnel 35 21 2 1 41 25 54 33 23 14 10 6 165 Navigateur expérimenté 92 15 16 3 145 24 130 22 120 20 101 17 604 Inconnue 168 10 67 4 371 21 483 27 372 21 306 17 1 767 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 17. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’ethnicité autochtone et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Ethnicité n % n % n % n % n % n % n Non autochtone 235 15 66 4 389 24 407 25 326 20 193 12 1 616 Autochtone† 13 3 8 2 48 12 154 39 88 22 89 22 400 Inconnue 79 12 20 3 148 22 154 23 114 17 147 22 662 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Comprend les victimes dont l’ethnicité autochtone était explicite (n=368) ou probable (n=32)
95
Tableau 18. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 154 10 49 3 428 29 327 22 275 19 248 17 1 481 Grand bateau à moteur (>5,5 m) 24 12 5 2 63 31 27 13 32 16 52 26 203 Petit bateau à moteur non ponté (≤5,5 m) 87 11 25 3 251 32 190 24 133 17 90 12 776 Autre petite embarcation (<5,5 m) 20 14 9 6 41 29 30 21 29 20 14 10 143 Motomarine 8 24 2 6 3 9 14 42 5 15 1 3 33 Taille inconnue 15 5 8 2 70 21 66 20 76 23 91 28 326 Embarcations non motorisées 166 16 41 4 138 13 366 35 206 20 123 12 1 040 Canot 76 12 24 4 96 15 240 38 124 20 64 10 624 Kayak 38 36 6 6 12 11 18 17 11 10 22 21 107 Bateau à rames 6 6 3 3 12 12 52 53 18 18 7 7 98 Voilier ou planche à voile 21 24 2 2 14 16 8 9 30 34 12 14 87 Pneumatique 24 32 3 4 3 4 23 31 10 14 11 15 74 Pédalo/embarcation à pagaies 0 0 2 12 1 6 11 65 2 12 1 6 17 Autre embarcation non motorisée 1 4 1 4 0 0 12 52 5 22 4 17 23 Embarcation non motorisée, type inconnu
0 0 0 0 0 0 2 20 6 60 2 20 10
Autre 0 0 0 0 1 7 9 60 3 20 2 13 15 Inconnue 7 5 4 3 18 13 13 9 44 31 56 39 142 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 19. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type
d’étendue d’eau† et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’étendue d’eau† n % n % n % n % n % n % n Lac ou étang 147 9 56 3 405 25 476 30 304 19 222 14 1 610 Océan 67 17 11 3 53 13 70 17 93 23 112 28 406 Rivière, ruisseau, crique, chute d’eau 112 17 27 4 126 20 163 25 126 20 92 14 646 Autre 0 0 0 0 1 9 5 45 4 36 1 9 11 Inconnu 1 20 0 0 0 0 1 20 1 20 2 40 5 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les événements survenus dans un réservoir/lac artificiel/fosse/bassin de rétention sont compris dans la catégorie lac/étang (n=27); les événements survenus à un barrage/passage ou un déversoir sont compris dans la catégorie rivière (n=9); autre étendue d’eau comprend les canaux (n=8)
96
Tableau 20. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le courant et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Courant n % n % n % n % n % n % n Aucun courant 81 9 33 4 239 26 276 31 186 21 89 10 904 Courant de rivière 97 21 17 4 95 20 126 27 75 16 59 13 469 Rapides, eau vive 53 35 6 4 22 14 30 20 28 18 13 9 152 Courant rapide 33 12 8 3 64 23 88 32 43 15 43 15 279 Courant hydraulique 7 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 0 12 Déversoir de barrage 1 9 1 9 3 27 3 27 2 18 1 9 11 Chute d’eau 3 20 1 7 5 33 4 27 1 7 1 7 15 Courant d’océan 35 20 6 4 27 16 17 10 55 32 31 18 171 Ressac 2 0 0 0 3 0 3 0 6 0 7 0 21 Marée 33 22 6 4 24 16 14 9 49 33 24 16 150 Autre 3 9 1 3 9 28 3 9 8 25 8 25 32 Inconnu 111 10 37 3 215 20 293 27 204 19 242 22 1 102 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 21. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne
selon la force des vents et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent Non porté, présence
incertaine Inconnu Total
Force des vents n % n % n % n % n % n % n Vents violents 109 19 28 5 141 25 144 25 70 12 81 14 573 Faibles/modérés 37 16 10 4 61 27 55 24 38 17 24 11 225 Calmes 16 8 6 3 63 31 55 27 44 21 22 11 206 Inconnue 165 10 50 3 320 19 461 28 376 22 302 18 1 674 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 22. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne
selon l’état des vagues et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
État des vagues n % n % n % n % n % n % n Tempête/coups de vent 13 16 0 0 23 29 11 14 16 20 17 21 80 Fortes, écume 127 22 28 5 144 25 129 22 72 13 74 13 574 Agitées, petites 42 17 14 6 55 22 80 33 33 13 21 9 245 Calmes 20 6 9 3 92 27 121 35 64 19 35 10 341 Autre état 8 35 1 4 4 17 4 17 6 26 0 0 23 État inconnu 117 8 42 3 267 19 370 26 337 24 282 20 1 415 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
97
Tableau 23. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la température de l’eau et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Température de l’eau n % n % n % n % n % n % n Très froide (<10 °C) 114 20 21 4 113 19 138 24 123 21 71 12 580 Froide/fraîche (10 à 20 °C) 75 15 25 5 121 24 126 25 112 22 52 10 511 Tiède ou chaude (≥21 °C) 3 6 2 4 14 30 16 34 6 13 6 13 47 Inconnue 135 9 46 3 337 22 435 28 287 19 300 19 1 540 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 24. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’état de la glace et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
État de la glace n % n % n % n % n % n % n Non pertinent 271 12 80 4 507 23 599 27 455 20 323 14 2 235 Intacte, mais mince ou molle 1 13 0 0 2 25 3 38 1 13 1 13 8 Trou découvert 1 17 0 0 0 0 3 50 2 33 0 0 6 Glace flottante 7 24 0 0 3 10 14 48 2 7 3 10 29 Glace fissurée, brisée 1 25 1 25 0 0 0 0 0 0 2 50 4 Autre 1 17 1 17 0 0 4 67 0 0 0 0 6 Inconnu 45 12 12 3 73 19 92 24 68 17 100 26 390 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 25. Décès par immersion* en eau froide liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’immersion n % n % n % n % n % n % n Immersions en eau froide 240 20 48 4 240 20 229 19 236 19 234 19 1 227 Immersions, toutes catégories 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 26. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon les
conditions de luminosité et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Conditions de luminosité n % n % n % n % n % n % n Clarté 203 14 57 4 358 25 387 27 272 19 151 11 1 428 Crépuscule 3 9 1 3 7 21 9 27 7 21 6 18 33 Aube 6 19 1 3 4 13 10 32 8 26 2 6 31 Brunante 22 12 4 2 40 21 64 34 41 21 20 10 191 Obscurité 30 7 13 3 74 17 115 26 93 21 109 25 434 Inconnues 63 11 18 3 102 18 130 23 107 19 141 25 561 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
98
Tableau 27. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la distance de la rive et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Distance de la rive n % n % n % n % n % n % n 0 à 2 mètres 10 9 1 1 11 10 17 16 26 25 41 39 106 2,1 à 15 mètres 28 14 4 2 42 20 68 33 50 24 13 6 205 16 à 50 mètres 9 4 5 2 50 24 82 39 37 18 26 12 209 Plus de 50 mètres 86 14 32 5 151 25 172 28 112 18 60 10 613 Inconnue 194 13 52 3 331 21 376 24 303 20 289 19 1 545 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 28. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la
profondeur de l’eau et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Profondeur de l’eau n % n % n % n % n % n % n 0 à 1 mètre 6 19 0 0 6 19 3 9 9 28 8 25 32 1,1 à 2,5 mètres 12 8 3 2 22 15 59 41 33 23 14 10 143 Plus de 2,5 mètres 102 11 27 3 219 23 264 28 208 22 116 12 936 Inconnue 207 13 64 4 338 22 389 25 278 18 291 19 1 567 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 29. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne
selon le lieu de l’événement en milieu rural/urbain et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Lieu de l’événement n % n % n % n % n % n % n Milieu urbain† 68 10 27 4 129 20 200 30 122 19 111 17 657 Milieu rural 257 13 67 3 448 23 501 25 400 20 306 15 1 979 Inconnu 2 5 0 0 8 19 14 33 6 14 12 29 42 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les milieux urbains sont des villes et des villages de plus de 1 000 habitants Tableau 30. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le lieu de
résidence de la victime et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Résidence de la victime n % n % n % n % n % n % n Milieu urbain† 233 14 69 4 388 24 437 27 289 18 227 14 1 643 Milieu rural 72 8 19 2 158 18 259 29 202 23 168 19 878 Inconnu 22 14 6 4 39 25 19 12 37 24 34 22 157 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les milieux urbains sont des villes et des villages de plus de 1 000 habitants
99
Tableau 31. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le mois de l’événement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Mois n % n % n % n % n % n % n Janvier 4 14 1 3 6 21 4 14 6 21 8 28 29 Février 4 18 0 0 4 18 1 5 1 5 12 55 22 Mars 9 16 6 11 10 18 7 12 15 26 10 18 57 Avril 16 13 3 2 31 25 31 25 32 26 10 8 123 Mai 58 14 9 2 92 22 134 32 66 16 54 13 413 Juin 67 14 16 3 114 24 125 27 91 19 57 12 470 Juillet 60 13 15 3 105 22 153 32 73 15 67 14 473 Août 39 10 12 3 95 24 92 24 81 21 72 18 391 Septembre 29 9 18 6 71 23 79 25 69 22 49 16 315 Octobre 26 10 11 4 41 16 60 23 59 23 59 23 256 Novembre 12 14 3 4 13 15 17 20 24 28 16 19 85 Décembre 3 13 0 0 0 0 5 22 7 30 8 35 23 Inconnu 0 0 0 0 3 14 7 33 4 19 7 33 21 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 32. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne
selon le jour de la semaine et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent Non porté, présence
incertaine Inconnu Total
Jour de la semaine n % n % n % n % n % n % n Lundi 27 9 14 5 66 23 71 25 55 19 54 19 287 Mardi 35 13 11 4 39 14 76 28 61 22 53 19 275 Mercredi 32 12 8 3 59 22 69 26 50 19 50 19 268 Jeudi 35 12 10 3 71 24 72 24 78 26 34 11 300 Vendredi 47 14 12 4 69 21 87 27 58 18 52 16 325 Samedi 88 14 20 3 163 25 153 24 115 18 104 16 643 Dimanche 59 11 19 4 111 20 177 33 106 20 70 13 542 Inconnu 4 11 0 0 7 18 10 26 5 13 12 32 38 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 33. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la
supervision/l’accompagnement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Accompagnement n % n % n % n % n % n % n Victime seule 66 9 17 2 166 23 172 23 154 21 162 22 737 Au moins un adulte 221 14 63 4 360 23 417 26 301 19 219 14 1 581 Adultes et mineurs 19 13 2 1 39 27 44 30 16 11 25 17 145 Témoins adultes 8 18 3 7 7 16 12 27 8 18 6 14 44 Mineurs seulement 7 9 5 6 8 10 44 55 12 15 4 5 80 Autres, âge non précisé 6 8 4 5 4 5 20 27 32 44 7 10 73 Inconnu 0 0 0 0 1 6 6 33 5 28 6 33 18 Total 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
100
Tableau 34. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le nombre de victimes et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Nombre de victimes n % n % n % n % n % n % n Victime unique 188 11 54 3 382 23 445 27 363 22 218 13 1 650 Victimes multiples 97 15 35 5 132 20 156 24 110 17 116 18 646 2 victimes 67 15 29 6 95 21 110 24 84 18 71 16 456 3 victimes 19 18 5 5 21 20 36 34 17 16 8 8 106 ≥4 victimes 10 16 1 2 8 13 10 16 8 13 24 39 61 Inconnu 1 4 0 0 8 35 0 0 1 4 13 57 23 Total 285 12 89 4 514 22 601 26 473 21 334 15 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992 Tableau 35. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le sexe et
l’événement à victime unique/victimes multiples, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296) Victime unique Victimes multiples Total
Sexe n % n % n Hommes 1 562 73 577 27 2 139 Femmes 88 56 69 44 157 Total 1 650 72 646 28 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992 Tableau 36. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le groupe
d’âge et l’événement à victime unique/victimes multiples, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296) Victime unique Victimes multiples Total Groupe d’âge n % n % n <1 1 100 0 0 1 1 à 4 6 46 7 54 13 5 à 14 23 45 28 55 51 15 à 19 114 63 68 37 182 20 à 24 136 68 64 32 200 25 à 34 267 64 151 36 418 35 à 44 318 69 141 31 459 45 à 54 296 78 85 22 381 55 à 64 257 81 59 19 316 65 à 74 169 88 23 12 192 75+ 63 82 14 18 77 Inconnu 0 0 6 100 6 Total 1 650 72 646 28 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992
101
Tableau 37. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’ethnicité autochtone et l’événement à victime unique/victimes multiples, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296)
Victime unique Victimes multiples Total Ethnicité n % n % n Non autochtone 1 105 74 393 26 1 498 Autochtone‡ 189 58 136 42 325 Inconnue 356 75 117 25 473 Total 1 650 72 646 28 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992 ‡ Y compris les victimes dont l’ethnicité était explicite ou probable Tableau 38. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon
le type d’embarcation et l’événement à victime unique/victimes multiples, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296) Victime unique Victimes multiples Total Type d’embarcation n % n % n Embarcations motorisées 839 68 402 32 1 241 Embarcations non motorisées 704
77 210
23 914
Inconnue 107 76 34 24 141 Total 1 650 72 646 28 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992
Tableau 39. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’étendue d’eau† et l’événement à victime unique/victimes multiples, Canada, 1993-‐‑2010† (n=2 296)
Victime unique Victimes multiples Total Type d’étendue d’eau‡ n % n % n Lac ou étang 1 011 74 364 26 1 375 Océan 193 56 153 44 346 Rivière, crique, ruisseau ou chute d’eau 437 78 126 22 563 Autre 5 63 3 37 8 Inconnu 4 100 0 0 4 Total 1 650 72 646 28 2 296 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992 ‡ Les événements survenus dans un réservoir/lac artificiel/fosse/étang de rétention sont compris dans la catégorie lac/étang (n=22); les événements survenus à un barrage/passage ou un déversoir sont compris dans la catégorie rivière (n=8); autre étendue d’eau comprend les canaux (n=6) Tableau 40. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la réaction
du survivant et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1996-‐‑2010† (n=1 805) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Réaction du survivant n % n % n % n % n % n % n Aucun chavirement ou submersion, ou aucun survivant 120 11 37 3 273 24 257 23 269 24 176 16 1 132 Pas le choix de rester près de l’embarcation ou de nager jusqu’à la rive 18 21 3 4 32 38 16 19 13 15 2 2 84 Est resté près de l’embarcation 18 18 6 6 15 15 37 37 18 18 7 7 101 A aussitôt nagé jusqu’à la rive 19 11 7 4 29 16 75 42 39 22 11 6 180 A nagé jusqu’à la rive après un certain temps 6 7 3 4 25 30 28 33 17 20 5 6 84 Autre 7 17 1 2 7 17 14 33 11 26 2 5 42 Inconnue 37 20 6 3 40 22 45 25 30 16 24 13 182 Total 225 12 63 3 421 23 472 26 397 22 227 13 1 805 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992
102
Tableau 41. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la réaction de la victime et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1996-‐‑2010† (n=1 805)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Réaction de la victime n % n % n % n % n % n % n Aucun chavirement ou submersion 67 8 24 3 210 26 163 20 209 26 140 17 813 Pas le choix de rester près de l’embarcation ou de nager jusqu’à la rive 63 21 15 5 79 27 77 26 45 15 18 6 297 Est restée près de l’embarcation 14 17 6 7 15 18 24 29 16 19 8 10 83 A aussitôt nagé jusqu’à la rive 8 7 2 2 24 21 50 45 22 20 6 5 112 A nagé jusqu’à la rive après un certain temps 8 14 3 5 12 21 23 40 11 19 1 2 58 Autre 15 19 1 1 11 14 31 40 16 21 3 4 77 Inconnue 50 14 12 3 70 19 104 28 78 21 51 14 365 Total 225 12 63 3 421 23 472 26 397 22 227 13 1 805 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Données non disponibles pour 1991-‐‑1992
Tableau 42. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la région
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Région n % n % n % n % n % n % n Terre-‐‑Neuve 20 15 10 7 15 11 34 25 39 29 18 13 136 Nouvelle-‐‑Écosse 11 9 3 2 17 14 21 17 48 39 23 19 123 Île-‐‑du-‐‑Prince-‐‑Édouard 0 0 0 0 5 29 5 29 1 6 6 35 17 Nouveau-‐‑Brunswick 11 14 5 6 24 30 17 21 16 20 7 9 80 Québec 68 14 24 5 105 21 190 39 46 9 57 12 490 Ontario 70 8 17 2 249 30 204 25 142 17 146 18 828 Manitoba 10 7 6 4 26 19 56 41 18 13 22 16 138 Saskatchewan 7 6 3 3 12 11 35 31 37 33 18 16 112 Alberta 24 16 6 4 30 20 34 22 42 28 16 11 152 Colombie-‐‑Britannique 79 17 15 3 83 17 74 16 127 27 99 21 477 Territoires 27 22 5 4 19 15 45 36 12 10 17 14 125 Canada 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 43. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne par période
de 5 ans et selon le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence
incertaine Inconnu Total
Période n % n % n % n % n % n % n 1991-‐‑1995 102 12 31 4 164 19 243 28 131 15 202 23 873 1996-‐‑2000 79 11 19 3 161 22 209 29 158 22 93 13 719 2001-‐‑2005 76 13 18 3 128 23 125 22 141 25 77 14 565 2006-‐‑2010 70 13 26 5 132 25 138 26 98 19 57 11 521 1991-‐‑2010 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
103
Tableau 44. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne par période de 5 ans et selon le type d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 678)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 154 10 49 3 428 29 327 22 275 19 248 17 1 481 1991-‐‑1995 53 10 19 4 131 24 130 24 71 13 134 25 538 1996-‐‑2000 42 10 11 3 119 29 103 25 88 21 48 12 411 2001-‐‑2005 34 12 8 3 86 30 49 17 67 23 43 15 287 2006-‐‑2010 25 10 11 4 92 38 45 18 49 20 23 9 245 Embarcations non motorisées 166 16 41 4 138 13 366 35 206 20 123 12 1 040 1991-‐‑1995 46 16 10 3 28 10 104 36 52 18 49 17 289 1996-‐‑2000 36 13 8 3 37 14 103 38 57 21 32 12 273 2001-‐‑2005 41 17 9 4 38 16 71 29 61 25 25 10 245 2006-‐‑2010 43 18 14 6 35 15 88 38 36 15 17 7 233 Tous types confondus† 327 12 94 4 585 22 715 27 528 20 429 16 2 678 1991-‐‑1995 102 12 31 4 164 19 243 28 131 15 202 23 873 1996-‐‑2000 79 11 19 3 161 22 209 29 158 22 93 13 719 2001-‐‑2005 76 13 18 3 128 23 125 22 141 25 77 14 565 2006-‐‑2010 70 13 26 5 132 25 138 26 98 19 57 11 521 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Pour 157 décès, on ignorait si l’embarcation était motorisée ou non; ils sont inclus dans la catégorie tous types confondus mais exclus des catégories embarcations motorisées et embarcations non motorisées
ACTIVITÉS RÉCRÉATIVES ET DE LA VIE QUOTIDIENNE : DÉCÈS PAR TRAUMATISME
Tableau 45. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’événement et le port d’un vêtement de flottaison individuel , Canada, 1991-‐‑2010 (n=167)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’événement n % n % n % n % n % n % n Chute par-‐‑dessus bord 6 19 0 0 6 19 0 0 13 27 6 19 31 Victime frappée par hélice 0 0 0 0 3 21 0 0 9 27 2 14 14 Chavirement 3 43 1 14 1 14 0 0 2 29 0 0 7 Collision 27 23 2 2 17 14 6 5 13 11 55 46 120 Entre deux bateaux 14 27 0 0 11 22 3 6 2 4 21 41 51 Bateau et objet 10 19 2 4 6 12 3 6 10 19 21 40 52 Bateau et une personne 1 13 0 0 1 13 0 0 0 0 6 75 8 Victime se baignait 0 0 0 0 1 25 0 0 0 0 3 75 4 Victime était tirée 1 25 0 0 0 0 0 0 0 0 3 75 4 Autre 4 44 0 0 0 0 1 11 1 11 3 33 9 Total 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167
Tableau 46. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la nature du traumatisme* et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=167)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Nature du traumatisme n % n % n % n % n % n % n Blessures graves à la tête 14 21 2 3 11 16 5 7 9 13 27 40 68 Blessures superficielles à la tête 0 0 1 20 2 40 0 0 2 40 0 0 5 Blessures, colonne vertébrale 4 24 0 0 0 0 4 24 1 6 8 47 17 Fractures ou luxations 5 23 1 5 3 14 1 5 4 18 8 36 22 Lacérations majeures 11 26 0 0 7 17 3 7 8 19 13 31 42 Autres blessures 13 31 0 0 6 14 1 2 4 10 18 43 42 * Il peut y avoir plus d’une blessure par victime
104
Tableau 47. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le sexe et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=167)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Sexe n % n % n % n % n % n % n Hommes 26 20 3 2 21 17 6 5 27 21 44 35 127 Femmes 14 35 0 0 3 8 1 3 2 5 20 50 40 Total 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167 Tableau 48. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’âge et le
port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=167) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Groupe d’âge n % n % n % n % n % n % n <1 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 0 0 1 1 à 4 2 50 0 0 0 0 0 0 0 0 2 50 4 5 à 14 7 64 0 0 0 0 0 0 0 0 4 36 11 15 à 19 3 15 0 0 1 5 1 5 5 25 10 50 20 20 à 24 3 18 0 0 2 12 2 12 5 29 5 29 17 25 à 34 8 24 1 3 8 24 1 3 7 21 8 24 33 35 à 44 11 32 0 0 3 9 1 3 4 12 15 44 34 45 à 54 3 11 0 0 4 14 2 7 5 18 14 50 28 55 à 64 1 11 1 11 3 33 0 0 1 11 3 33 9 65 à 74 2 33 1 17 0 0 0 0 1 17 2 33 6 75+ 0 0 0 0 2 50 0 0 1 25 1 25 4 Total 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167 Tableau 49. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type
d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=167) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées, total 33 22 1 1 23 15 6 4 27 18 60 40 150 Grand bateau à moteur (>5,5 m) 5 15 0 0 6 18 2 6 8 24 13 38 34 Petite bateau de pêche non ponté (≤5,5 m) 3 10 1 3 6 20 0 0 6 20 14 47 30 Autre petite embarcation (≤5,5 m) 3 19 0 0 2 13 0 0 5 31 6 38 16 Motomarine 20 53 0 0 2 5 4 11 0 0 12 32 38 Embarcation motorisée, taille inconnue 2 6 0 0 7 22 0 0 8 25 15 47 32 Embarcations non motorisées, total 7 47 2 13 1 7 1 7 2 13 2 13 15 Canot 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Kayak 2 50 1 25 0 0 1 25 0 0 0 0 4 Bateau à rames 1 50 0 0 1 50 0 0 0 0 0 0 2 Voilier ou planche à voile 2 50 0 0 0 0 0 0 1 25 1 25 4 Pneumatique 2 50 1 25 0 0 0 0 1 25 0 0 4 Autre/Inconnue 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 100 2 Total 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167
105
Tableau 50. Décès par traumatisme liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la région et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=167)
Porté correctement
Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Région n % n % n % n % n % n % n Atlantique 3 23 0 0 4 31 0 0 1 8 5 38 13 Québec 12 41 0 0 4 14 2 7 1 3 10 34 29 Ontario 9 15 1 2 8 14 1 2 10 17 30 51 59 Prairies 6 33 1 6 3 17 1 6 3 17 4 22 18 Colombie-‐‑Britannique 10 21 1 2 5 11 3 6 14 30 14 30 47 Territoires 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Canada 40 24 3 2 24 14 7 4 29 17 64 38 167
POPULATIONS PARTICULIÈRES EN MATIÈRE DE PRÉVENTION
PROFIL DES FAIBLES NAGEURS ET DES NON-‐‑NAGEURS Tableau 51. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités
récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’événement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’événement n % n % n % n % n % n % n Chavirement 14 7 6 3 48 23 86 42 47 23 5 2 206 Chute par-‐‑dessus bord 5 3 3 2 60 40 35 23 36 24 11 7 150 Submersion 8 13 3 5 20 32 26 42 4 6 1 2 62 Collision 1 7 0 0 4 27 5 33 3 20 2 13 15 Saut par-‐‑dessus bord 0 0 0 0 2 33 2 33 2 33 0 0 6 Autre 0 0 0 0 8 44 5 28 2 11 3 17 18 Inconnu 0 0 1 5 3 14 14 67 2 10 1 5 21 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
106
Tableau 52. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le groupe d’âge, le sexe et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Hommes n % n % n % n % n % n % n 5 à 14 1 11 0 0 0 0 5 56 1 11 2 22 9 15 à 19 1 3 1 3 7 20 16 46 10 29 0 0 35 20 à 24 3 7 2 4 6 13 26 58 7 16 1 2 45 25 à 34 5 6 2 2 26 29 38 43 15 17 3 3 89 35 à 44 3 3 2 2 24 27 34 38 23 26 3 3 89 45 à 54 9 11 3 4 27 33 23 28 15 18 6 7 83 55 à 64 2 3 2 3 22 36 16 26 16 26 3 5 61 65 à 74 3 8 1 3 17 45 8 21 7 18 2 5 38 75+ 0 0 0 0 6 67 2 22 1 11 0 0 9 Inconnu 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 0 0 1 Total 27 6 13 3 136 30 168 37 95 21 20 4 459 Femmes 5 à 14 0 0 0 0 1 33 2 67 0 0 0 0 3 15 à 19 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 20 à 24 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 25 à 34 0 0 0 0 2 67 1 33 0 0 0 0 3 35 à 44 0 0 0 0 2 100 0 0 0 0 0 0 2 45 à 54 1 17 0 0 3 50 0 0 1 17 1 17 6 55 à 64 0 0 0 0 0 0 2 100 0 0 0 0 2 65 à 74 0 0 0 0 1 50 0 0 0 0 1 50 2 75+ 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Inconnu 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Total 1 5 0 0 9 47 5 26 1 5 3 16 19 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
107
Tableau 53. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon le type d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 18 7 9 3 109 41 61 23 55 21 15 6 267 Grand bateau à moteur (>5,5 mètres) 0 0 2 8 15 58 4 15 4 15 1 4 26 Petit bateau de pêche non ponté (≤5,5 mètres) 14 9 3 2 68 43 41 26 27 17 4 3 157 Autre petite embarcation (≤5,5 mètres) 4 15 2 8 10 38 3 12 6 23 1 4 26 Motomarine 0 0 0 0 1 17 2 33 3 50 0 0 6 Embarcation motorisée, taille inconnue 0 0 2 4 15 29 11 21 15 29 9 17 52 Embarcations non motorisées 10 5 4 2 33 16 111 55 39 19 4 2 201 Canot 5 4 2 2 22 17 74 58 23 18 2 2 128 Kayak 2 33 1 17 1 17 1 17 1 17 0 0 6 Bateau à rames 0 0 0 0 5 19 17 63 5 19 0 0 27 Voilier ou planche à voile 1 8 0 0 4 33 2 17 4 33 1 8 12 Pneumatique 2 13 0 0 1 6 10 63 2 13 1 6 16 Pédalo/embarcation à pagaies 0 0 0 0 0 0 6 75 2 25 0 0 8 Autre embarcation non motorisée 0 0 1 33 0 0 1 33 1 33 0 0 3 Embarcation non motorisée, type inconnu 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 1 Inconnu 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 1 Autre 0 0 0 0 3 33 0 0 2 22 4 44 9 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 54. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités
récréatives et de la vie quotidienne selon le lieu de résidence en milieu urbain/rural et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Résidence n % n % n % n % n % n % n Milieu urbain† 19 6 13 4 96 30 108 34 62 20 17 5 315 Milieu rural 8 6 0 0 41 29 59 42 29 20 5 4 142 Inconnu 1 5 0 0 8 38 6 29 5 24 1 5 21 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les milieux urbains sont des villes et des villages de plus de 1 000 habitants
Tableau 55. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités
récréatives et de la vie quotidienne selon le lieu de l’événement en milieu urbain/rural et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Lieu n % n % n % n % n % n % n Milieu urbain† 2 2 5 5 28 25 43 39 20 18 12 11 110 Milieu rural 26 7 8 2 117 33 123 34 74 21 11 3 359 Inconnu 0 0 0 0 0 0 7 78 2 22 0 0 9 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Les milieux urbains sont des villes et des villages de plus de 1 000 habitants
108
Tableau 56. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la distance de la rive et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Distance de la rive n % n % n % n % n % n % n 0 à 2 mètres 1 8 0 0 1 8 4 33 2 17 4 33 12 2,1 à 15 mètres 3 5 2 3 18 31 22 38 12 21 1 2 58 16 à 50 mètres 0 0 0 0 18 31 26 44 10 17 5 8 59 Plus de 50 mètres 10 9 2 2 37 32 46 40 18 16 2 2 115 Inconnue 14 6 9 4 71 30 75 32 54 23 11 5 234 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 57. Décès par immersion*, chez les faibles nageurs et les non-‐‑nageurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon la profondeur de l’eau et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=478)
Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Profondeur de l’eau n % n % n % n % n % n % n 0 à 1 mètre 0 0 0 0 1 25 0 0 1 25 2 50 4 1,1 à 2,5 mètres 1 3 0 0 5 13 22 58 9 24 1 3 38 Plus de 2,5 mètres 11 6 3 2 58 29 73 37 45 23 8 4 198 Inconnue 16 7 10 4 81 34 78 33 41 17 12 5 238 Total 28 6 13 3 145 30 173 36 96 20 23 5 478 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
109
PROFIL DES ENFANTS ET JEUNES NAVIGATEURS Tableau 58. Décès par immersion*, chez les enfants et les jeunes navigateurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives
et de la vie quotidienne selon l’activité et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=298)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
But et activité n % n % n % n % n % n % n Enfants de 0 à 14 ans 16 20 2 3 12 15 28 35 7 9 14 18 79 Activités récréatives 16 25 2 3 11 17 16 25 7 11 12 19 64 Pêche en embarcation 2 18 1 9 1 9 4 36 0 0 3 27 11 Motonautisme 8 33 1 4 7 29 2 8 0 0 6 25 24 Canotage 3 43 0 0 0 0 2 29 2 29 0 0 7 Chasse 1 25 0 0 3 75 0 0 0 0 0 0 4 Voile 1 50 0 0 0 0 0 0 1 50 0 0 2 Autre navigation non motorisée 0 0 0 0 0 0 3 43 4 57 0 0 7 Aviron 0 0 0 0 0 0 2 100 0 0 0 0 2 Autre descente en radeau 1 25 0 0 0 0 2 50 0 0 1 25 4 Autre 0 0 0 0 0 0 1 33 0 0 2 67 3 Activités de la vie quotidienne 0 0 0 0 1 7 12 80 0 0 2 13 15 Déplacement en bateau 0 0 0 0 0 0 6 75 0 0 2 25 8 Pêche de subsistance 0 0 0 0 1 25 3 75 0 0 0 0 4 Autre 0 0 0 0 0 0 3 100 0 0 0 0 3 Jeunes de 15 à 19 ans 25 11 15 7 29 13 88 40 40 18 22 10 219 Activités récréatives 25 12 15 7 29 14 83 41 35 17 17 8 204 Pêche en embarcation 6 12 4 8 7 14 12 24 15 30 6 12 50 Motonautisme 4 10 4 10 12 30 13 33 3 8 4 10 40 Canotage 6 8 4 5 7 9 38 51 15 20 4 5 74 Chasse 0 0 0 0 1 25 2 50 1 25 0 0 4 Kayakisme 3 33 0 0 1 11 5 56 0 0 0 0 9 Voile 3 75 0 0 0 0 1 25 0 0 0 0 4 Autre navigation non motorisée 0 0 3 23 0 0 8 62 1 8 1 8 13 Descente en eau vive 2 67 0 0 0 0 1 33 0 0 0 0 3 Aviron 0 0 0 0 1 33 2 67 0 0 0 0 3 Autre descente en radeau 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 1 Baignade 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Autre 1 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 Inconnue 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Activités de la vie quotidienne 0 0 0 0 0 0 5 33 5 33 5 33 15 Déplacement en bateau 0 0 0 0 0 0 1 17 4 67 1 17 6 Pêche de subsistance 0 0 0 0 0 0 4 80 1 20 0 0 5 Autre 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 100 4 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
110
Tableau 59. Décès par immersion*, chez les enfants et les jeunes navigateurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives et de la vie quotidienne selon l’ethnicité autochtone et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=298)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Ethnicité n % n % n % n % n % n % n Enfants de 0 à 14 ans 16 20 2 3 12 15 28 35 7 9 14 18 79 Non autochtone 13 33 2 5 6 15 8 21 2 5 8 21 39 Autochtone† 0 0 0 0 6 20 19 63 3 10 2 7 30 Inconnue 3 30 0 0 0 0 1 10 2 20 4 40 10 Jeunes de 15 à 19 ans 25 11 15 7 29 13 88 40 40 18 22 10 219 Non autochtone 17 13 9 7 18 14 54 41 26 20 8 6 132 Autochtone† 0 0 2 5 1 3 23 58 7 18 7 18 40 Inconnue 8 17 4 9 10 21 11 23 7 15 7 15 47 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion † Y compris les victimes dont l’ethnicité autochtone était explicite ou probable Tableau 60. Décès par immersion*, chez les enfants et les jeunes navigateurs, liés à la navigation lors d’activités récréatives
et de la vie quotidienne selon la supervision/l’accompagnement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=298)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Supervision n % n % n % n % n % n % n Enfants de 0 à 14 ans 16 20 2 3 12 15 28 35 7 9 14 18 79 Victime seule 0 0 0 0 0 0 2 40 1 20 2 40 5 Au moins un adulte 9 31 1 3 5 17 8 28 2 7 4 14 29 Adultes et mineurs 6 20 1 3 7 23 11 37 0 0 5 17 30 Mineurs seulement 1 7 0 0 0 0 7 47 4 27 3 20 15 Jeunes de 15 à 19 ans 25 11 15 7 29 13 88 40 40 18 22 10 219 Victime seule 1 8 0 0 2 17 3 25 3 25 3 25 12 Au moins un adulte 14 11 6 5 21 17 48 39 21 17 13 11 123 Adultes et mineurs 4 21 1 5 4 21 3 16 3 16 4 21 19 Témoins adultes 1 25 1 25 1 25 1 25 0 0 0 0 4 Mineurs seulement 3 10 5 16 1 3 20 65 2 6 0 0 31 Autres, âge non précisé 2 7 2 7 0 0 12 41 11 38 2 7 29 Inconnue 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 1 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
111
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES
Tableau 61. Décès liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la cause de décès et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=376)
Porté correctement
Mal porté Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Cause de décès n % n % n % n % n % n % n Immersion 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 Noyade sans hypothermie 22 7 6 2 70 24 26 9 64 22 109 37 297 Noyade compliquée par l’hypothermie 9 17 2 4 13 25 3 6 15 28 11 21 53
Hypothermie compliquée par la noyade 5 100 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5
Hypothermie seulement 3 27 0 0 3 27 3 27 1 9 1 9 11 Traumatisme 2 20 0 0 3 30 0 0 1 10 4 40 10 Total 41 11 8 2 89 24 32 9 81 22 125 33 376
ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES : DÉCÈS PAR IMMERSION
Tableau 62. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon l’activité et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté correctement
Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Activité n % n % n % n % n % n % n Pêche commerciale 20 9 6 3 59 26 21 9 62 27 59 26 227 Transport maritime 6 12 0 0 4 8 0 0 2 4 40 77 52 Guide de pêche ou exploitant de circuit-‐‑pêche 1 10 0 0 3 30 2 20 3 30 1 10 10 Aquaculture 2 25 1 13 2 25 0 0 1 13 2 25 8 Autre 10 15 1 1 18 27 9 13 12 18 17 25 67 Inconnue 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 100 2 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 63. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon le type d’événement et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Type d’événement n % n % n % n % n % n % n Chavirement 10 9 3 3 30 27 13 12 30 27 27 24 113 Chute par-‐‑dessus bord 5 5 0 0 26 27 9 9 28 29 30 31 98 Submersion 16 17 5 5 18 19 3 3 15 16 36 39 93 Collision 0 0 0 0 7 50 3 21 1 7 3 21 14 Autre 6 30 0 0 2 10 0 0 1 5 11 55 20 Inconnu 2 7 0 0 3 11 4 14 5 18 14 50 28 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 64. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon le sexe et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Sexe n % n % n % n % n % n % n Hommes 38 11 7 2 84 24 30 8 80 22 118 33 357 Femmes 1 11 1 11 2 22 2 22 0 0 3 33 9 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
112
Tableau 65. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon l’âge et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Groupe d’âge n % n % n % n % n % n % n <1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 à 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 à 14 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 15 à 19 0 0 1 11 2 22 2 22 3 33 1 11 9 20 à 24 3 14 1 5 8 36 2 9 3 14 5 23 22 25 à 34 7 11 1 2 21 32 10 15 10 15 16 25 65 35 à 44 6 7 3 3 17 19 4 4 28 31 33 36 91 45 à 54 10 15 1 2 14 22 6 9 16 25 18 28 65 55 à 64 8 18 1 2 13 29 5 11 11 24 7 16 45 65 à 74 3 18 0 0 6 35 1 6 3 18 4 24 17 75+ 0 0 0 0 0 0 1 20 4 80 0 0 5 Inconnu 2 4 0 0 5 11 1 2 2 4 37 79 47 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 66. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la maîtrise de la natation
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (victimes de 5 ans et plus; n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Maîtrise de la natation n % n % n % n % n % n % n Non-‐‑nageur 2 7 0 0 8 29 3 11 13 46 2 7 28 Faible nageur 3 27 0 0 6 55 0 0 1 9 1 9 11 Nageur moyen 0 0 0 0 3 50 2 33 1 17 0 0 6 Bon nageur 0 0 0 0 1 50 0 0 0 0 1 50 2 Nageur, maîtrise non précisée 1 7 2 13 5 33 0 0 6 40 1 7 15 Inconnue 33 11 6 2 63 21 27 9 59 19 116 38 304 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 67. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon l’expérience de la navigation
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Expérience de la navigation n % n % n % n % n % n % n Navigateur inexpérimenté 1 25 0 0 2 50 0 0 1 25 0 0 4 Navigateur occasionnel 0 0 0 0 1 100 0 0 0 0 0 0 1 Navigateur expérimenté 29 12 6 3 67 28 19 8 62 26 53 22 236 Inconnu 9 7 2 2 16 13 13 10 17 14 68 54 125 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
113
Tableau 68. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon le type d’embarcation et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté correctement
Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’embarcation n % n % n % n % n % n % n Embarcations motorisées 38 11 8 2 81 24 28 8 72 21 117 34 344 Grand bateau à moteur (>5,5 mètres) 30 13 6 3 58 24 10 4 39 16 97 40 240 Petit bateau de pêche non ponté (≤5,5 mètres) 7 13 1 2 12 22 12 22 13 24 10 18 55 Autre petite embarcation (≤5,5 mètres) 0 0 1 9 5 45 0 0 5 45 0 0 11 Motomarine 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Embarcation motorisée, taille inconnue 1 3 0 0 6 16 6 16 15 41 9 24 37 Embarcations non motorisées 0 0 0 0 1 8 4 33 5 42 2 17 12 Canot 0 0 0 0 1 17 2 33 2 33 1 17 6 Bateau à rames 0 0 0 0 0 0 2 40 3 60 0 0 5 Autre embarcation non motorisée 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 Autre 0 0 0 0 1 50 0 0 1 50 0 0 2 Inconnu 1 13 0 0 3 38 0 0 2 25 2 25 8 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 69. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon le type d’étendue d’eau
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Type d’étendue d’eau n % n % n % n % n % n % n Lac ou étang 3 6 1 2 11 22 12 24 16 32 7 14 50 Océan 33 12 7 2 65 23 17 6 58 20 105 37 285 Rivière/crique/ruisseau/chute d’eau 3 10 0 0 10 33 3 10 5 17 9 30 30 Autre 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 0 0 1 Inconnu 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 70. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la force des vents
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Force des vents n % n % n % n % n % n % n Vents violents 22 16 6 4 25 18 6 4 27 20 51 37 137 Faibles/modérés 5 12 1 2 20 48 4 10 7 17 5 12 42 Calmes 0 0 0 0 7 37 2 11 6 32 4 21 19 Inconnue 12 7 1 1 34 20 20 12 40 24 61 36 168 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
114
Tableau 71. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon l’état des vagues et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada , 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté correctement
Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
État des vagues n % n % n % n % n % n % n Vagues calmes 2 7 0 0 11 39 2 7 9 32 4 14 28 Vagues agitées/petites 2 9 1 4 11 48 1 4 4 17 4 17 23 Vagues fortes 9 13 3 4 18 26 6 9 18 26 16 23 70 Vagues de tempête/coups de vent 16 18 3 3 15 17 1 1 11 13 41 47 87 Autre 0 0 0 0 1 25 0 0 2 50 1 25 4 Inconnu 10 6 1 1 30 19 22 14 36 23 55 36 154 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
Tableau 72. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la température de l’eau
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Température de l’eau n % n % n % n % n % n % n Très froide (<10 °C) 29 14 5 2 51 25 13 6 31 15 73 36 202 Froide/fraîche (10 à 20 °C) 4 9 0 0 17 36 1 2 15 32 10 21 47 Tiède ou chaude (≥21 °C) 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Inconnue 6 5 3 3 18 15 18 15 34 29 38 32 117 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 73. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la distance de la rive
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine Inconnu Total
Distance de la rive n % n % n % n % n % n % n 0 à 2 mètres 0 0 0 0 4 31 0 0 3 23 6 46 13 2,1 à 15 mètres 1 9 0 0 4 36 1 9 2 18 3 27 11 16 à 50 mètres 1 6 1 6 6 33 4 22 4 22 2 11 18 Plus de 50 mètres 23 11 6 3 53 25 11 5 37 18 78 38 208 Inconnue 14 12 1 1 19 16 16 14 34 29 32 28 116 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 74. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la profondeur de l’eau
et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Profondeur de l’eau n % n % n % n % n % n % n 0 à 1 mètre 0 0 1 25 0 0 2 50 0 0 1 25 4 1,1 à 2,5 mètres 0 0 0 0 1 20 1 20 1 20 2 40 5 Plus de 2,5 mètres 29 12 6 3 62 26 14 6 44 19 81 34 236 Inconnue 10 8 1 1 23 19 15 12 35 29 37 31 121 Total 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion
115
Tableau 75. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles selon la région et le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366)
Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Région n % n % n % n % n % n % n Terre-‐‑Neuve-‐‑et-‐‑Labrador 9 12 2 3 29 38 6 8 13 17 18 23 77 Nouvelle-‐‑Écosse 5 5 0 0 13 14 5 5 18 19 55 57 96 Île-‐‑du-‐‑Prince-‐‑Édouard 0 0 0 0 1 11 2 22 5 56 1 11 9 Nouveau-‐‑Brunswick 3 13 2 8 10 42 0 0 3 13 6 25 24 Québec 2 9 0 0 4 18 6 27 5 23 5 23 22 Ontario 1 5 1 5 3 15 0 0 7 35 8 40 20 Prairies 1 4 0 0 4 17 8 33 9 38 2 8 24 Colombie-‐‑Britannique 14 18 3 4 17 21 1 1 20 25 25 31 80 Territoires du Nord 4 29 0 0 5 36 4 29 0 0 1 7 14 Canada 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion Tableau 76. Décès par immersion* liés à la navigation lors d’activités professionnelles par période de 5 ans
et selon le port d’un vêtement de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=366) Porté
correctement Mal porté Présent, non
porté Non présent
Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Période n % n % n % n % n % n % n 1991-‐‑1995 13 9 4 3 32 21 11 7 22 15 68 45 150 1996-‐‑2000 14 15 2 2 20 21 12 13 28 29 20 21 96 2001-‐‑2005 7 10 1 1 19 28 8 12 15 22 19 28 69 2006-‐‑2010 5 10 1 2 15 29 1 2 15 29 14 27 51 1991-‐‑2010 39 11 8 2 86 23 32 9 80 22 121 33 366 * Comprend les noyades et les cas d’hypothermie par immersion ACTIVITÉS NON LIÉES À LA NAVIGATION Tableau 77. Décès* liés au port potentiel d’un vêtement de flottaison individuel selon l’activité et le port d’un vêtement
de flottaison individuel, Canada, 1991-‐‑2010 (n=620) Porté
correctement Mal porté
Présent, non porté
Non présent Non porté, présence incertaine
Inconnu Total
Activité n % n % n % n % n % n % n Activités récréatives et de la vie quotidienne
Plongée autonome 42 35 4 3 2 2 0 0 1 1 72 60 121 Pêche dans l’eau 1 2 0 0 4 8 14 27 5 10 28 54 52 Motoneige† 35 9 13 3 5 1 116 31 17 4 193 51 379 VTT sur la glace‡ 1 3 0 0 0 0 4 14 1 3 23 79 29 Activités professionnelles Véhicules motorisés sur la glace 1 3 0 0 1 3 2 5 1 3 34 87 39 Voiture ou camionnette 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 100 3 Camion de transport 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 100 2 Motoneige 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 100 10 Machines lourdes 1 4 0 0 1 4 0 0 1 4 20 87 23 Inconnu 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 100 1 * Comprend les décès, toutes causes confondues : noyade, hypothermie par immersion, traumatisme, et autre /inconnue † Les décès survenus en motoneige comprennent ceux pour lesquels l’activité pratiquée a été consignée comme étant une randonnée récréative en motoneige, un déplacement en motoneige lors d’une activité de la vie quotidienne, ou pour lesquels un rapport indiquait une motoneige comme type de véhicule/ mode de transport ‡ Les décès en VTT comprennent ceux pour lesquels l’activité pratiquée a été consignée comme étant une randonnée récréative en VTT, ou pour lesquels un rapport indiquait un VTT comme véhicule/mode de transport, et qu’il y avait mention de la présence de glace
116
ANNEXE 2 ANALYSES DE RÉGRESSION LOGISTIQUE MULTIPLE Table 78. Résultats d’analyse de régression logistique multiple pour les décès par immersion liés à la navigation,
Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 572) Rapport
de cotes Erreur standard t P> |t| Intervalle de confiance
à 95 % Facteurs personnels Sexe Femmes 1,176 0,281 0,68 0,499 0,735 1,880 Hommes (référence) 1,0 Âge de la victime 0-‐‑4 1,227 0,887 0,28 0,777 0,296 5,088 5-‐‑14 2,596* 1,010 2,45 0,014 1,211 5,567 15-‐‑19 0,874 0,230 -‐‑0,51 0,609 0,521 1,464 20-‐‑24 0,581* 0,155 -‐‑2,04 0,043 0,344 0,982 45-‐‑54 1,459* 0,267 2,06 0,040 1,017 2,092 55-‐‑64 0,916 0,185 -‐‑0,43 0,666 0,617 1,362 65+ 0,702 0,164 -‐‑1,51 0,131 0,444 1,111 25-‐‑44 (référence) 1,0 Ethnicité autochtone Oui 0,335* 0,091 -‐‑4,04 0,000 0,196 0,573 Non (référence) 1,0 Alcoolémie Égale/inférieure 0,352* 0,086 -‐‑4,29 0,000 0,218 0,567 Supérieure 0,274* 0,056 -‐‑6,35 0,000 0,183 0,410 Alcool soupçonné 0,135* 0,073 -‐‑3,68 0,001 0,045 0,406 Nulle (référence) 1,0 Maîtrise de la natation Nageur moyen 2,230* 0,574 3,12 0,015 1,228 4,047 Bon nageur 1,612 0,565 1,36 0,208 0,724 3,588 Non-‐‑nageur/faible nageur (référence)
1,0
Facteurs environnementaux Résidence en milieu rural/urbain Milieu rural 0,709 0,136 -‐‑1,80 0,082 0,481 1,047 Milieu urbain (référence) 1,0 Événement en milieu rural/urbain Milieu rural 1,690* 0,290 3,06 0,003 1,203 2,373 Milieu urbain (référence) 1,0 Vagues Vagues de tempête/crêtées d’écume 1,860* 0,317 3,64 0,001 1,314 2,633 Sans action des vagues/calmes (référence)
1,0
Température de l’eau Très froide 1,401* 0,196 2,42 0,016 1,065 1,844 Tiède/chaude/fraîche (référence) 1,0 Courant Présence de courant 0,708 0,226 -‐‑1,08 0,291 0,365 1,371 Aucun courant (référence) 1,0
117
Étendue d’eau Lac/étang 0,391 0,123 -‐‑2,98 0,005 0,207 0,738 Rivière 1,080 0,201 0,42 0,678 0,750 1,557 Océan (référence) 1,0 Supervision Au moins un adulte 1,079 0,184 0,44 0,657 0,772 1,507 Au moins un mineur 0,538 0,238 -‐‑1,40 0,161 0,227 1,279 Autre(s) – âge non précisé 0,606 0,298 -‐‑1,02 0,309 0,231 1,591 Victime seule (référence) 1,0 Facteurs liés à l’équipement Type d’embarcation Motorisée 0,630 0,087 -‐‑3,34 0,001 0,481 0,827 Non motorisée (référence) 1,0
* Le rapport de cotes est statistiquement significatif au seuil de p < 0,05; les intervalles de confiance ne dépassent pas 1,0; les résultats présentés en rose sont statistiquement significatifs, contrôlant les autres variables dans le modèle
118
Tableau 79. Résultats d’analyse de régression multiple pour les décès par immersion liés à la navigation lors d’activités récréatives/de la vie quotidienne, Canada, 1991-‐‑2010 (n=2 276)
Rapport de cotes Erreur standard t P> |t| Intervalle de confiance
à 95 % Facteurs personnels Sexe Femmes 0,985 0,254 -‐‑0,06 0,955 0,592 1,640 Hommes (référence) 1,0 Âge de la victime 0-‐‑4 1,126 0,910 0,15 0,883 0,226 5,614 5-‐‑14 2,500* 1,008 2,28 0,023 1,135 5,509 15-‐‑19 0,858 0,233 -‐‑0,56 0,573 0,504 1,462 20-‐‑24 0,511* 0,149 -‐‑2,30 0,022 0,287 0,908 45-‐‑54 1,433 0,278 1,86 0,064 0,980 2,097 55-‐‑64 0,695 0,163 -‐‑1,55 0,122 0,438 1,102 65+ 0,569* 0,140 -‐‑2,28 0,022 0,351 0,923 25-‐‑44 (référence) 1,0 Ethnicité autochtone Oui 0,219* 0,084 -‐‑3,95 0,001 0,089 0,487 Non (référence) 1,0 Alcoolémie Égale/inférieure 0,327* 0,091 -‐‑4,03 0,000 0,189 0,567 Supérieure 0,234* 0,049 -‐‑6,88 0,000 0,155 0,355 Alcool soupçonné 0,113* 0,072 -‐‑3,42 0,003 0,030 0,432 Nulle (référence) 1,0 Maîtrise de la natation Nageur moyen 2,969* 0,924 3,50 0,010 1,425 6,185 Bon nageur 2,122 1,072 1,49 0,189 0,607 7,413 Non-‐‑nageur/faible nageur (référence)
1,0
Facteurs environnementaux Résidence en milieu rural/urbain Milieu rural 0,786 0,147 -‐‑1,28 0,202 0,542 1,140 Milieu urbain (référence) 1,0 Événement en milieu rural/urbain Milieu rural 1,861* 0,324 3,57 0,000 1,322 2,619 Milieu urbain (référence) 1,0 Vagues Vagues de tempête/crêtées d’écume 1,836* 0,380 2,93 0,009 1,185 2,845 Sans action des vagues/calmes (référence)
1,0
Température de l’eau Très froide 1,331 0,280 1,36 0,197 0,844 2,100 Tiède/chaude/fraîche (référence) 1,0 Courant Présence de courant 0,741 0,280 -‐‑0,79 0,438 0,334 1,641 Aucun courant (référence) 1,0
119
Étendue d’eau Lac/étang 0,360* 0,127 -‐‑2,90 0,006 0,177 0,730 Rivière 0,986 0,203 -‐‑0,07 0,945 0,658 1,478 Océan (référence) 1,0 Supervision Au moins un adulte 1,106 0,218 0,51 0,612 0,746 1,638 Au moins un mineur 0,540 0,283 -‐‑1,18 0,242 0,191 1,526 Autre(s) – âge non précisé 0,631 0,338 -‐‑0,86 0,391 0,220 1,810 Victime seule (référence) 1,0 Facteurs liés à l’équipement Type d’embarcation Motorisée 0,686* 0,106 -‐‑2,45 0,015 0,506 0,930 Non motorisée (référence) 1,0
* Le rapport de cotes est statistiquement significatif au seuil de p < 0,05; les intervalles de confiance ne dépassent pas 1,0; les résultats présentés en rose sont statistiquement significatifs, contrôlant les autres variables dans le modèle
120
Tableau 80. Résultats d’analyse de régression multiple pour les décès par immersion liés à la navigation lors d’activités professionnelles, Canada, 1991-‐‑2010 (n=245)
Rapport de cotes Erreur standard t P> |t|
Intervalle de confiance à 95 %
Facteurs personnels Âge de la victime 15-‐‑24 1,144 1,092 0,14 0,889 0,159 8,242 45-‐‑54 2,368 1,546 1,32 0,199 0,617 9,091 55+ 2,290 1,130 1,68 0,093 0,870 6,029 25-‐‑44 (référence) 1,0 Ethnicité autochtone Oui 2,175 1,240 1,36 0,173 0,711 6,649 Non (référence) 1,0 Maîtrise de la natation Nageur moyen/bon nageur 0,383 0,488 -‐‑0,75 0,482 0,016 9,134 Non-‐‑nageur/faible nageur (référence)
1,0
Facteurs environnementaux Résidence en milieu rural/urbain Milieu rural 0,474 0,318 -‐‑1,11 0,283 0,114 1,965 Milieu urbain (référence) 1,0 Événement en milieu rural/urbain Milieu rural 1,450 0,971 0,56 0,583 0,368 5,723 Milieu urbain (référence) 1,0 Vagues Vagues de tempête/crêtées d’écume 2,837 2,099 1,41 0,179 0,588 13,695 Sans action des vagues/calmes (référence)
1,0
Température de l’eau Très froide 2,801 1,991 1,45 0,161 0,642 12,224 Tiède/chaude/fraîche (référence) 1,0 Courant Présence de courant 1,068 0,846 0,08 0,935 0,202 5,651 Aucun courant (référence) 1,0
* Le rapport de cotes est statistiquement significatif au seuil de p < 0,05; les intervalles de confiance ne dépassent pas 1,0; les résultats présentés en rose sont statistiquement significatifs, contrôlant les autres variables dans le modèle
121
ANNEXE 3 REVUE COMPARATIVE DE LA LÉGISLATION DE 2014-‐‑2015 EN MATIÈRE DE VFI Tableau 81. Législation canadienne exigeant le port ou la présence d’un gilet de sauvetage/VFI pour plaisanciers
selon la région
Région Circonstances
Terre-‐‑Neuve-‐‑ et-‐‑Labrador
Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Nouvelle-‐‑Écosse Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Île-‐‑du-‐‑Prince-‐‑Édouard
Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Nouveau-‐‑Brunswick
Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Québec Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Ontario Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Manitoba Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Saskatchewan Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Alberta Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Calgary À moins de porter un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé en permanence sur l’eau et dans l’eau, nulle personne ne doit : a) entrer ou rester dans; b) embarquer ou demeurer sur; c) s’agripper à : un bâtiment naviguant ou se trouvant dans les eaux de toute partie d’un plan d’eau naturel ou artificiel (rivière, ruisseau, crique, canal, lac, réservoir) ou autre voie navigable ou étendue d’eau à l’intérieur des limites de la ville. […] Le terme « bâtiment » désigne un dispositif de tout type utilisé comme mode de transport sur l’eau, y compris un quelconque dispositif gonflable en caoutchouc ou canevas capable de faire flotter une personne sur l’eau.
Colombie-‐‑Britannique
Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Territoires du Nord-‐‑Ouest
Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Yukon Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
Nunavut Un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage approuvé au Canada et de taille appropriée pour chaque personne à bord
122
Tableau 82. Législation canadienne exigeant le port ou la présence d’un gilet de sauvetage/VFI pour navigateurs professionnels selon la région
Région Circonstances Terre-‐‑Neuve-‐‑ et-‐‑Labrador
Lorsqu’un travailleur travaille dans des conditions qui l’expose à un risque de noyade, il doit porter un vêtement de flottaison individuel adapté au milieu de travail ou prévenant les risques de danger.
Nouvelle-‐‑Écosse Lorsqu’une personne est exposée au risque de noyade en milieu de travail, l’employeur doit prendre l’une des mesures suivantes : a) fournir à cette personne un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel et s’assurer qu’elle l’utilise; b) offrir un autre moyen de protection qui procure un niveau équivalent de sécurité pour prévenir une noyade.
Île-‐‑du-‐‑Prince-‐‑Édouard Lorsqu’un travailleur est exposé à un risque de noyade, l’employeur doit s’assurer que celui-‐‑ci : a) utilise un gilet de sauvetage ou un dispositif de flottaison qui est conforme aux normes et spécifications applicables de l’Office des normes générales du Canada (ONGC), que l’employeur doit lui fournir; ou b) est protégé par un filet de sécurité ou un dispositif de protection contre les chutes, ou encore par une plateforme solide munie d’un garde-‐‑corps et d’un accès sécuritaire qui empêche le travailleur de tomber dans l’eau ou dans un autre liquide.
Nouveau-‐‑Brunswick Lorsqu’un salarié est exposé à un risque de noyade, le propriétaire d’un lieu de travail, l’employeur et l’entrepreneur s’assurent chacun que le salarié utilise : a) soit un dispositif de protection contre les chutes; b) soit un gilet de sauvetage; c) soit un vêtement de flottaison individuel; d) soit un vêtement de flottaison individuel autogonflable; e) soit un filet de sécurité individuel. L’employeur et l’entrepreneur s’assurent chacun qu’un salarié porte un gilet de sauvetage ou un dispositif flottant lorsqu’il est transporté en bateau.
Québec Lorsqu’il y a risque de noyade en milieu de travail, l’employeur fournit à toute personne autorisée à avoir accès au milieu de travail : a) un gilet de sauvetage ou un dispositif flottant qui satisfait aux normes de l’Office des normes générales du Canada; b) un filet de sécurité ou un dispositif de protection contre les chutes.
Ontario Tout travailleur qui est exposé au risque de chute dans l’eau doit porter un gilet de sauvetage. Manitoba L’employeur fournit à chaque travailleur qui est transporté par bateau ou qui travaille sur un bateau un
gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel que le travailleur garde à portée de la main en tout temps.
Saskatchewan Un employeur ou un entrepreneur doit s’assurer de fournir un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel à chaque travailleur qui est transporté par bateau ou qui travaille sur un bateau, et veillera à ce que chaque travailleur utilise le gilet de sauvetage ou le vêtement de flottaison individuel en tout temps à bord du bateau.
Alberta En cas de danger qui exposerait vraisemblablement un travailleur au risque de noyade, l’employeur doit s’assurer que celui-‐‑ci porte un gilet de sauvetage. Ce règlement ne s’applique pas si d’autres mesures de sécurité jugées acceptables sont en place pour protéger les travailleurs contre les risques de noyade. Malgré les paragraphes (1) et (2), si un travailleur travaille à partir d’un bateau pendant une période prolongée, il peut porter un vêtement de flottaison individuel si l’employeur veille à ce qu’un gilet de sauvetage soit aussi facilement accessible à chaque travailleur à bord du bateau.
Colombie-‐‑Britannique Un travailleur qui travaille dans des conditions présentant un risque de noyade doit porter un vêtement de flottaison individuel (VFI) approuvé ou un gilet de sauvetage offrant une flottabilité suffisante pour maintenir la tête du travailleur hors de l’eau Ce règlement ne s’applique pas si d’autres mesures de sécurité jugées acceptables sont en place pour protéger les travailleurs contre les risques de noyade, ou si l’eau n’est pas assez profonde pour permettre d’utiliser efficacement un vêtement de flottaison individuel.
Territoires du Nord-‐‑Ouest
Si un travailleur est obligé de travailler à un endroit à partir duquel il pourrait tomber et se noyer et qu’il n’est pas protégé par un garde-‐‑corps, l’employeur prend l’une des mesures suivantes : a) il fournit au travailleur un gilet de sauvetage et s’assure que le travailleur l’utilise, et il veille à ce que le matériel et le personnel de sauvetage décrits au paragraphe (3) soient disponibles à bref délai; […] L’employeur s’assure qu’un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel est fourni à chaque travailleur qui est transporté par bateau ou qui travaille à partir d’un bateau, et que chaque travailleur utilise le gilet de sauvetage ou le vêtement de flottaison individuel lorsqu’il se trouve dans le bateau.
Yukon Tous les travailleurs recevront et devront utiliser un vêtement de flottaison individuel approprié avec une capacité de flottaison adéquate lorsqu’il y a un risque de noyade, à moins que : a) d’autres mesures de sécurité jugées acceptables par le directeur ne soient en place pour protéger les travailleurs contre les risques de noyade; b) l’eau ne soit pas assez profonde pour permettre d’utiliser efficacement un vêtement de flottaison individuel.
123
Nunavut Si un travailleur est obligé de travailler à un endroit à partir duquel il pourrait tomber et se noyer et qu’il n’est pas protégé par un garde-‐‑corps, l’employeur prend l’une des mesures suivantes : a) il fournit au travailleur un gilet de sauvetage et s’assure que le travailleur l’utilise, et il veille à ce que le matériel et le personnel de sauvetage décrits au paragraphe (3) soient disponibles à bref délai; […] L’employeur s’assure qu’un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison individuel est fourni à chaque travailleur qui est transporté par bateau ou qui travaille à partir d’un bateau, et que chaque travailleur utilise le gilet de sauvetage ou le vêtement de flottaison individuel lorsqu’il se trouve dans le bateau.
124
Tableau 83. Législation exigeant le port d’un gilet de sauvetage/VFI par les personnes pratiquant la navigation
selon le pays/l’État
Pays/État Âge Circonstances Irlande <16 ans À bord d’une embarcation non pontée ou sur le pont d’une embarcation pontée, sauf lorsque le
bâtiment est amarré à la rive ou à l’ancre.
Tous âges Embarcation de plaisance de < 7 mètres de longueur – À bord d’une embarcation non pontée ou sur le pont d’une embarcation pontée, sauf lorsque l’embarcation est amarrée à la rive ou à l’ancre; à bord d’une motomarine ou lorsque remorqué par une motomarine; lorsque remorquée par une embarcation de plaisance.
États-‐‑Unis* <13 ans À bord d’une embarcation de plaisance, lorsque le bâtiment fait route, sauf lorsque sous le pont ou dans une cabine fermée.
Australie Nouvelle-‐‑Galles du Sud <12 ans À bord d’embarcations de < 4,8 mètres de longueur; à bord de bâtiments de < 8 mètres de longueur
en eaux libres lorsque le bâtiment fait route. Tous âges À bord de canots ou kayaks en eaux libres, en eaux vives ou à > 100 mètres de la rive en eaux
fermées; à bord de tout bâtiment qui traverse une barre côtière, d’une motomarine lorsque remorquée par un bâtiment ou un bâtiment de la plage; à bord d’une planche à voile à cerf-‐‑volant et de planches à voile lorsqu’à > 400 mètres de la rive; sur des eaux alpines, lorsqu’à bord d’un bâtiment de < 4, 8 mètres de longueur ou lorsque portant des cuissardes de pêche; à bord de tout bâtiment, à la demande du capitaine.
Territoire du Nord Tous âges Pendant la conduite d’une motomarine qui remorque un skieur nautique; skieurs nautiques. Terre de la Reine
<12 ans À bord de bâtiments non pontés de < 4,8 mètres de longueur lorsque le bâtiment fait route. Tous âges Pendant la traversée d’une barre côtière désignée à bord d’embarcations non pontées de
< 4,8 mètres; à bord d’une motomarine; skieurs nautiques. Australie-‐‑Méridionale Tous âges À bord d’un canot, kayak, bateau à rames, canot pneumatique, de bâtiments ne pouvant
transporter que le conducteur, d’une planche à voile, planche à voile à cerf-‐‑volant, lorsque remorquée derrière un bâtiment, de motomarines; de bâtiments annexes lorsqu’à ≥ 1 500 mètres de la rive.
Tasmanie <12 ans Embarcation de plaisance motorisée ou embarcation annexe propulsée par un moteur, de toutes longueurs, lorsque le bâtiment navigue, sauf lorsque dans une cabine fermée.
Tous âges Embarcation de plaisance motorisée ou embarcation annexe propulsée par un moteur, de < 6 mètres de longueur et en cours de navigation.
Victoria <10 ans En tout temps à bord de tout bâtiment, peu importe la taille, lorsqu’en eaux libres et faisant route. Tous âges Bateaux à moteur de ≤ 4,8 mètres de longueur; lorsqu’en eaux libres et faisant route dans le cas des
yachts et des bateaux à moteur de > 4,8 mètres de longueur, mais de ≤ 12 mètres de longueur; yachts à voile de la plage, motomarines, canots, kayaks, bateaux à rames, radeaux, pédalos, bateaux de divertissement, planches à pagaies stand-‐‑up, planches à voile à cerf-‐‑volant, planches à voile, et embarcations annexes de plaisance.
Australie-‐‑Occidentale Tous âges À bord d’une motomarine. Nouvelle-‐‑Zélande Tous âges Dans des situations à risque élevé, comme pendant la traversée d’une barre, en eaux agitées, lors
d’une urgence, et par les non-‐‑nageurs.
* Note : Les lois étatiques ont préséance sur la loi fédérale américaine; les lois étatiques varient selon l’âge et les circonstances en matière de port obligatoire d’un gilet de sauvetage/VFI par des enfants.
125
Tableau 84. Réglementation exigeant le port d’un gilet de sauvetage/VFI par les personnes pratiquant la navigation selon le pays/l’État/la municipalité
Lieu Âge Circonstances
Canada
Calgary (Alberta) Tous âges Un bâtiment naviguant ou se trouvant dans les eaux de toute partie d’un plan d’eau naturel ou artificiel (rivière, ruisseau, crique, canal, lac, réservoir) ou autre voie navigable ou étendue d’eau à l’intérieur des limites de la ville.
Nouvelle-‐‑Zélande Auckland Tous âges En tout temps à bord d’un petit bâtiment (< 6 mètres), sauf lorsque sous le pont ou lorsque le
bâtiment est amarré à un quai ou, si âgée de plus de 15 ans, à bord d’un bâtiment servant d’annexe; à bord d’un bâtiment de > 6 mètres en présence de marées, débits de rivière, mauvaise visibilité, mers agitées, mauvais temps, lors d’une urgence, ou dans d’autres situations présentant un danger ou menaçant la sécurité des personnes à bord; lorsque remorquée par un bâtiment.
Bay of Plenty Tous âges Lorsque remorquée par une embarcation de plaisance; en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, pendant la traversée d’une barre, par mauvais temps, mauvaise visibilité, ou lors d’une urgence.
Canterbury Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; à bord de bâtiments de < 6 mètres qui sont entièrement propulsés par aviron ou par pagaies, lorsque le bâtiment fait route, à moins que la personne responsable du bâtiment qui est âgée de plus de 15 ans n’ait donné la permission de ne pas porter de VFI; lorsque remorquée par un bâtiment.
Gisborne Tous âges Lorsque remorquée par une embarcation de plaisance; en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, pendant la traversée d’une barre, par mauvais temps, mauvaise visibilité, ou lors d’une urgence.
Hawke’s Bay Tous âges En tout temps à bord de toute petite embarcation de ≤ 6 mètres et de toute embarcation à pagaies, lorsque l’embarcation fait route ou s’apprête à le faire; lorsque remorquée par un bâtiment.
Lake Taupo Tous âges À bord d’un bâtiment de < 6 mètres de longueur, à moins que le capitaine n’ait donné la permission de ne pas porter de VFI; à bord d’un bâtiment de ≥ 6 mètres de longueur, si le capitaine le juge nécessaire; lorsque remorquée par un bâtiment; à bord d’une embarcation de plaisance.
Marlborough Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
Manawatu-‐‑Wanganui Tous âges Embarcation de plaisance de < 6 mètres de longueur, à moins que la personne responsable de l’embarcation n’ait donné la permission de ne pas porter de VFI. La personne responsable de l’embarcation ne doit donner cette permission que si les conditions sont favorables et qu’en l’absence d’un risque fort accru de menace à la sécurité de quiconque; embarcation de plaisance de ≥ 6 mètres de longueur lorsque les conditions sont favorables et en l’absence d’un risque fort accru de menace à la sécurité.
Nelson City Tous âges À bord d’un bâtiment de plaisance de < 6 mètres de longueur, à moins que la personne responsable du bâtiment n’ait donné la permission de ne pas porter de VFI, étant donné les conditions favorables et l’absence d’un risque fort accru de menace à la sécurité de quiconque ne porte pas un VFI; à bord de bâtiments de plaisance en présence de marées, débits de rivière, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
Northland Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; à bord de bâtiments de < 6 mètres qui sont entièrement propulsés par aviron ou par pagaies, lorsque le bâtiment fait route, à moins que la personne responsable du bâtiment qui est âgée de plus de 15 ans n’ait donné la permission de ne pas porter de VFI; lorsque remorquée par un bâtiment.
Otago Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, ou lors d’une urgence.
Queenstown Tous âges À bord d’une embarcation de plaisance de < 6 mètres de longueur; à bord d’une embarcation de plaisance de ≥ 6 mètres de longueur en présence de marées, débits de rivière, mauvais temps, mauvaise visibilité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
Southland Tous âges À bord d’une embarcation de < 6 mètres de longueur; à bord d’une embarcation de ≥ 6 mètres de longueur en présence de marées, débits de rivière, mauvaise visibilité, mers agitées, mauvais temps, lors d’une urgence, ou dans d’autres situation présentant un danger ou menaçant la sécurité des personnes à bord; lorsque remorquée par un bâtiment.
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Taranaki
Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
Tasman Tous âges Les enfants de moins de 15 ans qui ne savent pas nager, en tout temps lorsqu’à bord de tout bâtiment; lorsqu’un bâtiment motorisé navigue sur une rivière à des vitesses excédant 10 nœuds; lorsque traversant une barre durant la marée descendante; pendant la conduite d’un bâtiment non muni d’une place du barreur fermée à des vitesses excédant 30 nœuds dans l’obscurité; à bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
Waikato Tous âges À bord de bâtiments de ≤ 6 mètres, ou de moindre longueur lorsque le bâtiment fait route; à bord de bâtiments de > 6 mètres, à moins que le capitaine n’ait évalué le risque et ne juge qu’il n’est pas nécessaire de porter un VFI; le port est cependant obligatoire pendant la traversée d’une barre, en présence de mauvaise visibilité, mers agitées, mauvais temps, navigation la nuit, débits de rivière élevés, et lors d’une urgence.
Wellington Tous âges À bord de bâtiments de < 6 mètres de longueur, à moins que le capitaine ne décide que les passagers peuvent l’enlever sans danger; à bord de gros bâtiments, doit être porté dans des conditions à risque, comme lorsque le bâtiment franchit des brisants, par mauvais temps, mauvaise visibilité, et lors d’une urgence.
Côte ouest Tous âges À bord de bâtiments en présence de marées, débits de rivière, mers agitées, mauvais temps, mauvaise visibilité, obscurité, ou lors d’une urgence; lorsque remorquée par un bâtiment.
127
ANNEXE 4
COÛT AU TITRE DES PERTES DE SALAIRE/REVENU ET D’AVANTAGES RÉSULTANT DES DÉCÈS LIÉS À L’EAU ET À LA NAVIGATION
Tableau 85. Coût au titre des pertes de salaire/revenu et d’avantages* résultant des décès liés à l’eau et à la navigation, à l’exclusion de tous les autres coûts,† Canada, 1991-‐‑2010
Âge Coût moyen par décès ($)
Nombre de décès Coûts associés aux décès liés à
l’eau ($) Coûts associés aux décès liés à la
navigation ($) Décès liés à l’eau
Décès liés à la navigation
0 884 661 68 5 60 156 947 4 423 305 1 906 580 126 3 114 229 140 2 719 741 2 924 760 179 7 165 532 083 6 473 322 3 943 252 131 4 123 566 072 3 773 010 4 962 071 132 8 126 993 368 7 696 568 5 981 235 70 8 68 686 474 7 849 883 6 1 000 766 74 8 74 056 712 8 006 131 7 1 020 676 60 3 61 240 555 3 062 028 8 1 040 966 50 6 52 048 292 6 245 795 9 1 061 664 49 10 52 021 558 10 616 645 10 1 082 775 43 5 46 559 310 5 413 873 11 1 104 305 39 3 43 067 880 3 312 914 12 1 126 268 48 8 54 060 880 9 010 147 13 1 215 998 63 8 76 607 897 9 727 987 14 1 171 592 95 11 111 301 210 12 887 509 15 1 194 990 107 26 127 863 925 31 069 739 16 1 218 935 148 43 180 402 428 52 414 219 17 1 236 172 189 56 233 636 562 69 225 648 18 1 253 845 206 60 258 292 032 75 230 689 19 1 271 951 220 69 279 829 328 87 764 653 20 1 290 471 222 59 286 484 518 76 137 777 21 1 298 727 232 60 301 304 612 77 923 606 22 1 307 171 199 65 260 127 071 84 966 129 23 1 315 795 175 55 230 264 103 72 368 718 24 1 324 602 210 62 278 166 319 82 125 294 25 1 333 568 159 57 212 037 283 76 013 366 26 1 323 432 160 61 211 749 078 80 729 336 27 1 313 091 180 62 236 356 454 81 411 668 28 1 302 543 180 62 234 457 672 80 757 643 29 1 291 788 159 60 205 394 248 77 507 264 30 1 280 849 168 61 215 182 593 78 131 775 31 1 269 708 176 63 223 468 683 79 991 631 32 1 258 401 180 77 226 512 209 96 896 889 33 1 246 897 174 69 216 960 071 86 035 890 34 1 235 217 156 56 192 693 810 69 172 137 35 1 223 356 173 65 211 640 573 79 518 134 36 1 201 642 168 56 201 875 775 67 291 925 37 1 179 551 176 69 207 600 935 81 389 003 38 1 157 080 160 65 185 132 733 75 210 173 39 1 134 218 180 71 204 159 164 80 529 448 40 1 110 960 176 72 195 528 938 79 989 111 41 1 087 312 204 78 221 811 734 84 810 369 42 1 063 264 176 74 187 134 380 78 681 500 43 1 038 812 156 61 162 054 676 63 367 534 44 1 013 961 165 60 167 303 618 60 837 679 45 988 703 159 60 157 203 825 59 322 198 46 960 494 162 56 155 600 011 53 787 658 47 931 819 167 60 155 613 845 55 909 166 48 902 677 134 51 120 958 731 46 036 532 49 873 063 154 61 134 451 642 53 256 819
128
50 842 970 143 54 120 544 732 45 520 388 51 812 401 144 52 116 985 740 42 244 851 52 781 350 138 46 107 826 266 35 942 089 53 749 809 162 70 121 469 056 52 486 629 54 717 765 122 50 87 567 329 35 888 250 55 685 221 124 49 84 967 363 33 575 813 56 675 201 127 49 85 750 527 33 084 849 57 662 310 94 38 62 257 181 25 167 797 58 639 198 102 42 65 198 199 26 846 317 59 615 838 107 51 65 894 665 31 407 737 60 592 214 102 39 60 405 825 23 096 345 61 568 343 97 33 55 129 311 18 755 332 62 544 215 94 39 51 156 222 21 224 390 63 519 839 96 33 49 904 591 17 154 703 64 495 208 93 37 46 054 366 18 322 705 65 470 318 88 37 41 387 974 17 401 762 66 454 244 88 31 39 973 513 14 081 579 67 438 169 72 26 31 548 166 11 392 393 68 422 104 81 32 34 190 462 13 507 343 69 406 075 85 28 34 516 404 11 370 110 70 390 093 72 20 28 086 671 7 801 853 71 374 171 68 21 25 443 659 7 857 601 72 358 331 70 17 25 083 150 6 091 622 73 342 587 76 26 26 036 590 8 907 255 74 326 956 54 12 17 655 609 3 923 469 75 311 452 60 13 18 687 131 4 048 878 76 296 091 60 16 17 765 480 4 737 461 77 280 886 50 8 14 044 284 2 247 085 78 265 850 41 9 10 899 837 2 392 647 79 250 991 63 8 15 812 408 2 007 925 80 236 311 35 11 8 270 890 2 599 423 81 221 822 35 6 7 763 758 1 330 930 82 207 515 34 7 7 055 499 1 452 603 83 193 382 39 7 7 541 881 1 353 671 84 179 405 37 4 6 637 996 717 621 85 165 558 19 1 3 145 599 165 558 86 151 793 25 2 3 794 816 303 585 87 138 049 16 0 2 208 789 0 88 124 228 16 0 1 987 644 0 89 110 195 14 1 1 542 723 110 195 90 95 750 10 2 957 505 191 501 91 80 612 11 0 886 728 0 92 64 326 6 0 385 958 0 93 46 207 7 2 323 448 92 414 94 25 257 4 0 101 030 0
≥95 0 11 0 0 0 Inconnu 713 397‡ 82 56 58 498 519 39 950 208 Total 10 511 3 324 10 182 727 451 $ 3 263 785 061 $
* Les calculs par les auteurs, les méthodes et les coûts partiels selon l’âge et le sexe pour le Canada sont fondés sur des suggestions de Ted Miller, Ph. D., Pacific Institute for Research and Evaluation. Les données sur les pertes de salaire sont tirées du tableau 202-0407, « Revenu des particuliers, selon le sexe, le groupe d’âge et la source de revenu », de Statistique Canada, pour une moyenne de 1991 à 2010 pour les deux sexes; les avantages/prestations correspondent à 25 % du salaire perdu; l’espérance de vie en santé a été prise en compte.
† Le tableau exclut : la perte de production des ménages; les frais hospitaliers ou autres frais médicaux pour les victimes ayant survécu jusqu’à l’hôpital; les frais d’enquêtes policières et de coroners et les frais d’opérations de recherche et sauvetage; les coûts pour la société et la famille associés à élever un enfant; la disposition à payer; les coûts de friction pour l’employeur associés au remplacement d’un employé; les frais au titre des prestations de bien-être social et d’assurance emploi pour le gouvernement; la valeur statistique d’une vie humaine; les frais juridiques, funéraires et autres. Ces autres pertes économiques sont prises en compte et illustrées d’exemples dans la section Discussion.
‡ Pour les cas de décès où l’âge était inconnu, on a utilisé le coût moyen par décès.