Le mythe est le produit d’une idéalisation, qui elle-même ... · Le mythe est une fiction (de...

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Le mythe est le produit d’une idéalisation, qui elle-même est le produit d’un désir, c’est-à-dire d’un manque.

Le mythe est le produit d’une idéalisation, qui elle-même est le produit d’un désir, c’est-à-dire d’un manque.

L’idéalisation est un processus par lequel l’objet d’un désir, par exemple une personne aimée, est investie de caractéristiques exemplaires qu’elle ne possède pas de manière objective.

Le mythe est le produit d’une idéalisation, qui elle-même est le produit d’un désir, c’est-à-dire d’un manque.

L’idéalisation est un processus par lequel l’objet d’un désir, par exemple une personne aimée, est investie de caractéristiques exemplaires qu’elle ne possède pas de manière objective.

L’idéalisation peut se faire autour d’un personnage, d’un phénomène, d’un événement historique (Napoléon, le Déluge, la Révolution française).

Le mythe est le produit d’une idéalisation, qui elle-même est le produit d’un désir, c’est-à-dire d’un manque.

L’idéalisation est un processus par lequel l’objet d’un désir, par exemple une personne aimée, est investie de caractéristiques exemplaires qu’elle ne possède pas de manière objective.

L’idéalisation peut se faire autour d’un personnage, d’un phénomène, d’un événement historique (Napoléon, le Déluge, la Révolution française).

Mais elle porte surtout sur un personnage réel ou imaginaire (ou entre les deux) dont plusieurs traits correspondent à un idéal humain, un modèle exemplaire (Don Juan, Casa Nova, Maurice Richard, Mohamed Ali, Jésus, Mahomet, Siddharta).

Idéalisation =  ce qui est plus beau/laid (l’homme éléphant, Élizabeth Taylor), bon/méchant (Mère Thérésa, Jack l’éventreur), juste/injuste (Einstein, Hitler) que nature.

Idéalisation =  ce qui est plus beau/laid (l’homme éléphant, Élizabeth Taylor), bon/méchant (Mère Thérésa, Jack l’éventreur), juste/injuste (Einstein, Hitler) que nature.

L’idéalisation a toujours quelque chose de faux, elle mystifie, elle trompe. Elle peut donc être associée à ce qui est dénué de valeur, de réalité (dans notre société, la justice et la liberté sont considérées par plusieurs comme des mythes).

Idéalisation =  ce qui est plus beau/laid (l’homme éléphant, Élizabeth Taylor), bon/méchant (Mère Thérésa, Jack l’éventreur), juste/injuste (Einstein, Hitler) que nature.

L’idéalisation a toujours quelque chose de faux, elle mystifie, elle trompe. Elle peut donc être associée à ce qui est dénué de valeur, de réalité (dans notre société, la justice et la liberté sont considérées par plusieurs comme des mythes).

Quand un mythe devient collectif, sa part de fausseté peut retarder la découverte de la réalité (la Terre est plate, la Terre est le centre de l’univers, les catastrophes naturelles sont l’expression de la colère de Dieu, les noirs sont moins intelligents que les blancs, la femme est faite pour obéir à l’homme, etc.).

Si le mythe est déplorable parce qu’il mystifie, il est en revanche salutaire parce qu’il permet d’apprivoiser une incapacité qui est le propre de l’humanité.

Si le mythe est déplorable parce qu’il mystifie, il est en revanche salutaire parce qu’il permet d’apprivoiser une incapacité qui est le propre de l’humanité.

L’être humain n’est pas parfait, sa sensibilité, sa pensée et son action ont des limites. Le mythe est une façon de composer avec ce manque.

Si le mythe est déplorable parce qu’il mystifie, il est en revanche salutaire parce qu’il permet d’apprivoiser une incapacité qui est le propre de l’humanité.

L’être humain n’est pas parfait, sa sensibilité, sa pensée et son action ont des limites. Le mythe est une façon de composer avec ce manque.

La littérature est son terrain de prédilection. Comme elle exploite l’anormalité (contenu, contexte, langage [poésie, narration, argumentation, information, réduction/amplification]), elle est hautement compatible avec le mythe, qui lui aussi traite de ce qui est en dehors de la norme.

En littérature, le mythe peut s’incarner dans des genres manifestement fictionnels (le conte, la légende, le mystère) ou dans des genres qui misent davantage sur la vraisemblance et des effets de réel (la nouvelle, le roman, le texte argumentatif, le texte descriptif).

En littérature, le mythe peut s’incarner dans des genres manifestement fictionnels (le conte, la légende, le mystère) ou dans des genres qui misent davantage sur la vraisemblance et des effets de réel (la nouvelle, le roman, le texte argumentatif, le texte descriptif).

Le mythe profite de la force énergétique de l’esthétique que produit la littérature. C’est ce qui explique que les mythes qui s’y incarnent ont beaucoup d’impact sur la perception de la réalité.

En littérature, le mythe peut s’incarner dans des genres manifestement fictionnels (le conte, la légende, le mystère) ou dans des genres qui misent davantage sur la vraisemblance et des effets de réel (la nouvelle, le roman, le texte argumentatif, le texte descriptif).

Le mythe profite de la force énergétique de l’esthétique que produit la littérature. C’est ce qui explique que les mythes qui s’y incarnent ont beaucoup d’impact sur la perception de la réalité.

Le réel n’est jamais anormal en lui-même, il existe tout simplement. C’est l’être humain qui le rend tel par ses représentations (altérité/anormalité).

Le mythe est une fiction (de l’ordre du récit, de l’argumentation ou de la description) qui ne perd jamais le contact avec la réalité.

Le mythe est une fiction (de l’ordre du récit, de l’argumentation ou de la description) qui ne perd jamais le contact avec la réalité.

Quand il porte sur l’inconnaissable, l’incontrôlable, l’insupportable, le mythe appelle la foi, qui elle-même gouverne la sensibilité, les comportements et la pensée. Des rituels et une liturgie sont alors le prolongement naturel de ce qui est cru (rituels funéraires au Québec). Voilà une bonne façon de contrôler ce que l’homme ne peut apprivoiser.

Le mythe est une fiction (de l’ordre du récit, de l’argumentation ou de la description) qui ne perd jamais le contact avec la réalité.

Quand il porte sur l’inconnaissable, l’incontrôlable, l’insupportable, le mythe appelle la foi, qui elle-même gouverne la sensibilité, les comportements et la pensée. Des rituels et une liturgie sont alors le prolongement naturel de ce qui est cru (rituels funéraires au Québec). Voilà une bonne façon de contrôler ce que l’homme ne peut apprivoiser.

Il y a toujours quelque chose de spéculatif dans un mythe: les extraterrestres, la religion, la mort, la télépathie, la magie noire, l’alchimie, la sorcellerie, l’homéopathie, l’acupuncture, le véganisme, etc.

Tout compte fait, sa façon d’interpréter ses limites en dit beaucoup sur l’être humain, ce pourquoi les mythes sont aussi étudiés. Il est intéressant de définir l’homme par ce qu’il peut faire, mais aussi par ce qu’il ne peut pas faire.

Tout compte fait, sa façon d’interpréter ses limites en dit beaucoup sur l’être humain, ce pourquoi les mythes sont aussi étudiés. Il est intéressant de définir l’homme par ce qu’il peut faire, mais aussi par ce qu’il ne peut pas faire.

Formule du mythe: limites du sentir, du faire ou du savoir de l’être humain + recherche de solution + absence de résultat = compensation par le mythe (qui profite de la force énergétique de l’esthétique pour renforcer les valeurs fondamentales de la société).

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôler ce qui est hors de sa portée.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôler ce qui est hors de sa portée. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôler ce qui est hors de sa portée. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité. • Il idéalise et édifie pour concrétiser ce qui est surhumain.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôler ce qui est hors de sa portée. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité. • Il idéalise et édifie pour concrétiser ce qui est surhumain. • Il représente l’homme par ce qu’il ne peut pas sentir, faire ou penser.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôler ce qui est hors de sa portée. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité. • Il idéalise et édifie pour concrétiser ce qui est surhumain. • Il représente l’homme par ce qu’il ne peut pas sentir, faire ou penser. • Il mystifie pour donner l’envie d’un dépassement impossible.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir de contrôle qu’il n’a pas. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité. • Il idéalise et édifie pour concrétiser ce qui est surhumain. • Il représente l’homme par ce qu’il ne peut pas sentir, faire ou penser. • Il mystifie pour donner l’envie d’un dépassement impossible. • Il est la représentation curative d’un désir irréalisable.

En somme:

• Le mythe exprime une aspiration fondamentale de l’être humain. • Il découle d’un désir qui ne peut être comblé. • Il est un produit de l’imagination qui compense sa faillibilité. • Il idéalise et édifie pour concrétiser ce qui est surhumain. • Il représente l’homme par ce qu’il ne peut pas sentir, faire ou penser. • Il mystifie pour donner l’envie d’un dépassement impossible. • Il est la représentation curative d’un désir irréalisable. • Il est la représentation curative d’une anormalité aliénante.

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

•L’information esthétique par opposition à l’information sémantique

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

•L’information esthétique par opposition à l’information sémantique

•La poésie par oppositon à la prose

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

•L’information esthétique par opposition à l’information sémantique

•La poésie par oppositon à la prose

•Les niveaux de langue populaire et littéraire par opposition au niveau standard

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

•L’information esthétique par opposition à l’information sémantique

•La poésie par oppositon à la prose

•Les niveaux de langue populaire et littéraire par opposition au niveau standard

•L’objet dynamique et l’objet final par opposition à l’objet immédiat

L’anormalité est plus qu’une caractéristique de la littérature, elle est son

mode de fonctionnement. Elle n’existe jamais en elle-même, elle est

toujours un écart par rapport à une norme:

•L’information esthétique par opposition à l’information sémantique

•La poésie par oppositon à la prose

•Les niveaux de langue populaire et littéraire par opposition au niveau standard

•L’objet dynamique et l’objet final par opposition à l’objet immédiat

•L’esthétique, l’éthique et la logique par opposition à ses contraires

L’attrait de toutes ces formes explique que les auteurs exploitent

l’anormalité dans le contenu, le contexte et le langage de leurs oeuvres.

L’attrait de toutes ces formes explique que les auteurs exploitent

l’anormalité dans le contenu, le contexte et le langage de leurs oeuvres.

Mais l’anormalité est un travers social qui provoque une réaction de

défiance. Le beau/laid, le bon/mauvais, le juste/injuste sont des idéaux

en partie inatteignables par l’être humain, ce qui est dérangeant.

L’attrait de toutes ces formes explique que les auteurs exploitent

l’anormalité dans le contenu, le contexte et le langage de leurs oeuvres.

Mais l’anormalité est un travers social qui provoque une réaction de

défiance. Le beau/laid, le bon/mauvais, le juste/injuste sont des idéaux

en partie inatteignables par l’être humain, ce qui est dérangeant.

L’attrait de l’anormalité doit être réfréné pour assurer le bon

fonctionnement de la société. À cette fin, le mythe sert de modèle: il incarne

une tension entre un désir d’anormalité et une crainte de ses effets.

Le mythe est une oeuvre d’imagination qui traite de ce qui s’écarte de la

moyenne. Il porte sur ce que l’homme arrive difficilement ou même

échoue à éprouver, à faire ou à comprendre.

Le mythe est une oeuvre d’imagination qui traite de ce qui s’écarte de la

moyenne. Il porte sur ce que l’homme arrive difficilement ou même

échoue à éprouver, à faire ou à comprendre.

Mais il ne faut pas se leurrer. Même si le mythe est ouvertement une fiction,

il ne perd jamais le contact avec la réalité: il sert un véritable modèle.

Le mythe est une oeuvre d’imagination qui traite de ce qui s’écarte de la

moyenne. Il porte sur ce que l’homme arrive difficilement ou même

échoue à éprouver, à faire ou à comprendre.

Mais il ne faut pas se leurrer. Même si le mythe est ouvertement une fiction,

il ne perd jamais le contact avec la réalité: il sert un véritable modèle.

Le mythe idéalise pour représenter ce qui est hors de la portée de l’homme

aux plans de la sensibilité, de l’action et de la réflexion. Il n’est jamais

innovateur puisqu’il s’inscrit dans le prolongement des valeurs dominantes de

la société.

Son statut de fiction fait en sorte que sa part de mystification n’empêche

pas son contenu de servir de modèle dans une relation iconique,

indiciaire ou symbolique avec la réalité.

Son statut de fiction fait en sorte que sa part de mystification n’impêche

pas son contenu de servir de modèle dans une relation iconique,

indiciaire ou symbolique avec la réalité.

Le mythe n’existe pas directement dans la réalité, il s’incarne plutôt dans

l’interprétation qu’on en fait. Un grand sportif comme Wayne Gretzsky

n’est pas mythique en lui-même, c’est plutôt l’image qu’on en fait qui le

devient. L’idéalisation est alors servie par une esthétique dont la force

énergétique est toujours très grande.

Le mythe est un modèle de ce qui est idéalement désirable ou indésirable.

Il incite à une réflexion sur l’anormalité qui a pour effet d’opposer un désir

de dépassement à une conscience accrue des limites de l’homme.

Le mythe est un modèle de ce qui est idéalement désirable ou indésirable.

Il incite à une réflexion sur l’anormalité qui a pour effet d’opposer un désir

de dépassement à une conscience accrue des limites de l’homme.

L’idéal d’amour que sert Tristan et Iseut, par exemple, est admirable en

soi, mais il est si déviant socialement qu’il ne peut être vécu que dans le

secret, la réclusion et la mort.

Le mythe représente ce à quoi il faut aspirer, mais il nous en dissuade en

même temps pour que nous acceptions mieux nos limites. Il est à la fois

un incitatif et un répulsif dans une opposition où des valeurs

conservatrices sont toujours bien servies.

Le mythe représente ce à quoi il faut aspirer, mais il nous en dissuade en

même temps pour que nous acceptions mieux nos limites. Il est à la fois

un incitatif et un répulsif dans une opposition où des valeurs

conservatrices sont toujours bien servies.

L’amour et la fidélité absolus, par exemple, n’existent pas, mais ils sont

tout de même rendus désirables par Tristan et Iseut étant donné qu’ils

servent très bien une valeur fondamentale de la société: la famille.