Post on 16-Mar-2021
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Une surprise au cœur du familier
La puissance transformatrice de l’engagement contemplatif
Que pouvons-nous apprendre et découvrir
en progressant dans la contemplation ?
par Catherine Bertrand, SSND
Nous sommes le lundi de Pâques. Y a-t-il un exemple plus poignant de transformation que
ce que nous avons commémoré et célébré pendant les quatre derniers jours? Les scènes, les
récits, les questions, la tristesse, la joie… autant d’aspects du drame évangélique de la
résurrection… le récit de transformation par excellence. Nous l’avons déjà entendu. Et nous
le connaissons bien. Alors, comment l’écoutons-nous, cette année? Avec quelles oreilles? De
quels yeux le voyons-nous? Et notre cœur, où en est-il?
Il n’y a rien comme la familiarité pour nous dérober la joie, nous rappelle Ron Rohlheiser.
C’est le cancer qui ronge le plus fréquemment les couples, les familles, les communautés, les
amitiés, et tout simplement la joie que nous donnerait le simple fait de vivre. Nous pensons
savoir, nous pensons comprendre, nous pensons voir venir, et nous finissons par n’avoir
plus de place en nous pour la nouveauté, pour la surprise, pour l’insolite, pour la
résurrection.
La résurrection nous invite à regarder les choses qui nous sont familières
jusqu’à ce qu’elles redeviennent insolites parce qu’en fin de compte, il se
trouve une surprise étonnante, délicieuse, au cœur du familier1.
Ces dernières années auront été sans précédent pour la LCWR : un temps de
transformation. Temps de défi pour faire une place à la nouveauté, à la surprise, à la
résurrection… en laissant redevenir insolite et se renouveler encore et encore ce qui était
devenu familier. Or il ne s’agit pas seulement d’un temps nouveau pour la LCWR, mais aussi
pour les leaders et pour de nombreux instituts, sans parler des réalités de notre monde.
Le présent article voudrait explorer la nature évolutive de l’engagement contemplatif et le
potentiel, la puissance qu’il recèle pour transformer les personnes, nos congrégations et
beaucoup plus encore. Que découvrent et qu’apprennent les membres de la LCWR et leurs
communautés en faisant l’expérience de la contemplation? Y a-t-il des suggestions pratiques
à suivre pour s’engager plus profondément dans le « travail » de la contemplation? Qu’est-ce
1 Ron Rohlheiser, OMI, The Passion and the Cross, Cincinnati (OH), Franciscan Media, 2015; p. 104.
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qui fait que ça en vaut la peine? En avançant ensemble sur cette voie, pouvons-nous
vraiment découvrir « une surprise au cœur du familier »?
Contemplation et transformation
La vie évangélique, c’est d’accueillir le cadeau de l’énergie divine et de proférer un « oui »
conscient pour accepter l’énergie de Dieu, l’énergie qui nous transforme et qui transforme le
monde2.
Croyons-nous vraiment que l’énergie divine transformatrice est à l’œuvre en nous et parmi
nous? Il y a des années que je travaille avec des congrégations et j’ai été témoin de
nombreux virages, mais je pense qu’aucun ne présente un plus grand potentiel de
transformation que le choix délibéré qu’ont fait plusieurs instituts d’adopter une approche
contemplative dans leur animation, leurs réunions, leur prière, leur prise de décision et le
règlement de leurs différends. Le mouvement semble s’être implanté dans les congrégations
religieuses, mais aussi dans beaucoup d’autres milieux – qu’il s’agisse de grandes
entreprises ou de classes du primaire : il suppose qu’on soit déterminé à vivre de manière
plus contemplative au milieu de la violence et des fractures du monde qui nous entoure,
mais aussi et d’abord en nous-mêmes et entre nous.
Ceci dit, j’ai reçu des échos et des commentaires de responsables et de membres de
congrégations, qui expriment leur malaise et les difficultés que leur donne cette façon de
mettre l’accent sur la dimension contemplative. Elles évoquent des pierres d’achoppement.
Certaines voient dans l’engagement contemplatif une mode, une passade qui sera bientôt
remplacée par la nouvelle « saveur du mois ». Certaines sont accaparées par ce qu’elles
tiennent pour les « vrais problèmes » et cherchent des solutions qui doivent être avant tout
« concrètes et pratiques ». D’autres perçoivent la valeur de l’engagement dans la
contemplation, mais soulignent que tout en mettant l’accent sur l’initiative divine, il faut du
temps, de l’entraînement et de la patience pour intégrer la contemplation à sa vie. D’autres
encore semblent percevoir une contradiction entre la réflexion et l’action dans la
contemplation, et ne veulent qu’une chose : « s’y mettre » pour répondre aux urgences.
Enfin, quelques-unes demandent simplement ce qu’est réellement la contemplation,
comment « ça se fait » et en quoi serait-ce différent de ce qu’on fait déjà? Ces commentaires,
il ne faut surtout pas les prendre à la légère, comme il n’est pas question de nier les
nombreux problèmes auxquels sont confrontées celles qui exercent le leadership.
Alors, en quoi consiste véritablement l’exercice de l’autorité, le travail du leadership à ce
moment-ci de notre histoire? Qu’est-ce que c’est qu’embrasser la dimension contemplative
comme un élément constitutif du leadership? Ne serait-ce pas le rôle des religieuses,
aujourd’hui, que de promouvoir l’engagement contemplatif non seulement dans nos
communautés, mais dans tous les contextes où interviennent les supérieures et les
2 Ilia Delio, OSF, Making All Things New – Catholicity, Cosmology, Consciousness, Maryknoll (NY), Orbis
Books, 2015; p. 158.
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membres? N’y aurait-il pas là une nouvelle façon d’entrer en dialogue, d’affronter les
conflits, de prendre des décisions dans le monde qui est le nôtre? Les lignes qui suivent
s’adressaient à des responsables de congrégation, elles évoquent un défi de cette nature :
Entrez dans le mystère du processus de maturation de votre vie de
congrégation en pénétrant dans la caverne de la contemplation. Écrivez sur
la sagesse que vous y apprenez, et parlez-en. Faites constamment le lien
entre les blessures personnelles et ce qui déchire notre monde3.
Les leaders peuvent s’embourber dans le moment présent… répondre aux
urgences [emergencies] alors que ce qu’il faut, c’est appuyer et soutenir ce
qui est en émergence4 [emergent].
De quoi parlons-nous?
Qu’est-ce que la contemplation?
Bref, qu’entendons-nous par contemplation ou par engagement contemplatif? Que signifie
« vivre dans un espace plus contemplatif »? Parlons-nous ici d’un mouvement, d’une
approche, d’une démarche? S’agit-il d’une méthode d’oraison, d’un mode de vie, d’une forme
d’écoute? Ces deux expressions sont-elles synonymes de « conscience », voire de « pleine
conscience »? S’agit-il d’approfondir? De discerner? Pour répondre d’un mot à toutes ces
questions : oui. Il s’agit effectivement de tout ce qui précède et de plus encore.
Il n’y a pas de réponse définitive, mais la réponse est peut-être plus simple que nous le
pensons. Il s’agit d’« être présentes au présent », présentes à la Présence, d’être pleinement
conscientes, attentives au don et à la grâce de Dieu, qui se révèle dans l’instant présent, quoi
qu’il arrive en cet instant. Habiter un espace plus contemplatif [littéralement « vivre depuis
un espace contemplatif »], les mots le disent, c’est réagir à partir d’un lieu dégagé où réside
l’Esprit de Dieu. Cette réaction peut être celle d’un individu ou d’une communauté. La
contemplation est, par nature, multidimensionnelle et, pour être transformatrice, elle doit
intégrer ce qui relève de la réflexion et ce qui est de l’ordre de l’action. L’approche « ou bien,
ou bien » qui voudrait choisir entre le contemplatif et l’actif nie en fait l’essence même de la
contemplation qui est un tout unifié, fusion du repos et du mouvement.
Le repos est ce qui crée l’amour. Le mouvement est ce qui crée la vie. Être à
la fois au repos et en mouvement. Tout est là5.
3 Nancy Schreck, OSF, « What’s a Leader to Do? », communication donnée au congrès national 2014 de la
Leadership Conference of Women Religious (LCWR), placé sous le thème « Le saint mystère révélé parmi nous ». 4 Barbara Marx Hubbard, « The Transformation of Consciousness and Religious Life Leadership »,
conférence principale au congrès 2012 de LCWR, placé sous le thème « Le mystère se déploie : diriger dans un aujourd’hui en évolution ». 5 Do Hyun Choe, poète chinois. La citation est tirée du site Heart Light (6/9/09).
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À quoi tient l’importance de l’engagement contemplatif?
Dans une société où les normes de la réussite se fondent sur le résultat, où les formules-
chocs et la pensée dualiste sont la règle, l’engagement contemplatif parle une autre langue
en mettant l’accent autant, et même plus, sur la façon d’arriver au résultat que sur le
résultat lui-même. Il suffit de considérer l’expérience récente de l’évaluation doctrinale de la
LCWR par la Congrégation pour la doctrine de la foi pour observer un exemple profond de
ce à quoi peut ressembler une réaction à partir d’un espace de contemplation. Ce que disent
le plus souvent les membres de la LCWR, et aussi des gens de l’extérieur de la Conférence,
c’est que ce qui a le plus touché les esprits et les cœurs, ce fut la décision de réagir à la
situation « de manière contemplative ». Voilà qui illustre comment l’écoute contemplative
de la vérité à l’intérieur de chacune de nous et à l’intérieur du groupe que nous formons
toutes, exprimée dans la prière et le dialogue, peut dire le mouvement de l’Esprit d’une
manière qui reste hors de la portée des stratégies et de la confrontation. L’engagement
contemplatif est important et il peut avoir une efficacité transformatrice pour nous comme
religieuses, mais aussi pour notre monde.
Pourquoi l’engagement contemplatif est-il important? Parce que, comme religieuses, nous
faisons profession de jouer notre vie sur un Dieu amour, en qui nous plaçons notre
confiance, comme sur la solidarité entre nous, qui sommes le peuple de Dieu, et sur nos
liens à toute la création. Il est important d’approcher la vie sous l’angle de la contemplation
parce qu’aux plus mauvais jours, quand tout semble s’écrouler, la conscience que nous
avons du mouvement de l’Esprit de Dieu comporte la possibilité d’une transformation
intérieure – pour les individus, pour les communautés, pour d’autres groupes – ce qui
suscite des réactions aussi simples qu’étonnantes. Il ne s’agit pas de « spiritualiser » ce qui
est concret et difficile, mais bien d’être conscientes de l’Esprit qui se révèle dans le concret
et le difficile, et de s’ouvrir à lui. Sommes-nous ouvertes aux surprises cachées dans le
familier? Allons-nous remuer les cendres?
Je pensais que mon feu était éteint,
j’ai remué les cendres…
et je me suis brûlé les doigts6!
Des indices de la nature transformatrice de la contemplation
Les membres d’une communauté avec laquelle je travaillais m’ont avertie tout de suite :
elles voulaient vraiment vivre leur chapitre d’une manière plus contemplative, mais elles ne
se jugeaient pas « très habiles ». Après plus de deux ans de travail ensemble, au moment où
le Chapitre allait se terminer, une sœur m’a posé la question : « avez-vous remarqué
quelque chose de différent chez nous au fil de tous les efforts que nous avons faits pour
préparer et vivre notre Chapitre de manière contemplative? » J’ai aussitôt retourné la
6 Antonio Machado, Times Alone : Selected Poems of Antonio Machado, trad. par Robert Bly; Middletown
(NY), Wesleyan University Press, 1983; le poème cité ici s’intitule « Proverbes et chansons ».
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question à la communauté : « accepteriez-vous de me dire ce que vous, vous avez observé,
et ce que vous avez vécu pendant toute cette période?
Voici ce dont elles m’ont fait part. « Ce fut un vrai défi que de ralentir et de s’arrêter. Nous
avons appris qu’il faut travailler dur pour habiter un espace contemplatif et que cela exige
de l’entraînement, de la pratique, pour les personnes comme pour les communautés. Nous
sommes plus attentives à nous écouter vraiment les unes les autres. Nous avons essayé de
nous poser les unes aux autres des questions qui ouvrent la voie à des conversations plus
profondes. Nous avons apprivoisé le silence et nous sommes plus sensibles aux
mouvements de l’Esprit. Même si nous avons nos idées et nos préférences, nous semblons
plus disposées à y renoncer pour le bien du groupe. Nous avons eu des échanges sur ce qui
est le plus important pour nous : ils nous ont aidées à mieux nous connaître, nous apprécier
et nous faire confiance les unes aux autres. Nous n’avons pas eu à produire de nouveaux
documents communautaires qui auraient exigé d’innombrables révisions. Nous avons plutôt
formulé de nouvelles orientations qui vont nous pousser à l’action. C’est dorénavant de
cette façon que nous espérons travailler ensemble et collaborer avec les personnes que
nous côtoyons dans notre activité apostolique. »
Il n’y a pas de chapitre ou d’assemblée qui n’ait son lot de difficultés, et l’engagement dans
une démarche contemplative ne garantit pas le paradis sur terre. Mais les membres de cette
communauté ont pu identifier les « fruits » de l’Esprit qu’elles avaient remarqués dans leur
vie personnelle et au niveau communautaire. Ce fut pour elles un temps de transformation
qu’elles ont su nommer, revendiquer et célébrer!
Ce n’est là qu’un exemple, mais c’est une expérience qui se répand non seulement dans les
chapitres et les assemblées, mais chez les personnes, les conseils/équipes de leadership, les
communautés locales et les regroupements régionaux. Il est également encourageant de
voir les efforts qui se font pour intégrer la dimension contemplative au fonctionnement des
conseils d’administration, des employés, des groupes de travail, des équipes apostoliques,
etc. Imaginez un peu l’effet d’entraînement.
L’amour n’est pas quelque chose que nous faisons; l’amour, c’est ce que Dieu
fait en nous quand nous accueillons comme un don chaque instant concret
de la réalité7.
* * *
Oui, l’amour est bien ce que Dieu accomplit en nous. Le fait de réagir de manière
contemplative peut créer en nous cet « espace dégagé » : l’ouverture qui rend possible la
transformation. Ce ne sera peut-être pas facile, pratique, vite fait. Et nous pourrions bien
7 Delio, Op. cit., p. 171.
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avoir des surprises. Dans un de mes poèmes préférés, le poète soufi Hafiz recourt à une
image assez robuste pour décrire le processus de la transformation.
Dieu veut nous secouer!
Le Bien-aimé se plaît parfois à nous faire une grande faveur :
il nous tient par les pieds, cul par-dessus tête,
et nous secoue pour nous libérer de nos lubies.
Mais quand nous entendons dire que le Bien-aimé
a le goût de jouer de la sorte, presque tous les gens que je connais
s’empressent de plier bagage et de quitter la ville8.
Si on vous suspend par les pieds, vous voyez les choses sous un autre angle. Il est certain
que les voies de l’Esprit de Dieu sont aussi mystérieuses qu’insondables. Nous pouvons
choisir de rester là ou prendre nos jambes à notre cou. Mais c’est l’heure. L’heure de nous
éveiller et de nous ouvrir à la surprise qui se trouve autant dans le familier que dans
l’insolite. Telle est la puissance transformatrice de la contemplation. C’est peut-être en nous
retrouvant pendues par les pieds que nous serons exactement au bon endroit au bon
moment.
Cathy est une Sœur des Écoles de Notre-Dame qui vit à Saint-
Paul (Minnesota). Elle est animatrice et experte-conseil pour
les communautés et les organisations, dont la LCWR.
Comment nourrir le mouvement contemplatif
dans sa vie personnelle
1. Prenez conscience du rythme auquel vous vivez vos journées. Qu’est-ce que votre
« tachymètre » intérieur indique à telle ou telle heure? Ralentissez!
2. Faites une chose à la fois, et essayez d’y mettre toute votre attention.
3. Marquez une pause de temps à autre, et prenez quelques moments de silence.
Demandez-vous : « qu’est-ce qui est en train de m’arriver à ce moment-ci? Qu’est-ce
que je remarque en moi et autour de moi? »
4. Comment est-ce que je fais l’expérience du mouvement de l’Esprit de Dieu à ce
moment-ci?
5. Y a-t-il quelque chose dont j’aie du mal à me détacher?
6. Quelle est la peine du monde à laquelle je veux être présente?
7. Y a-t-il quelque chose qui me soit demandé à ce moment-ci?
8 Hafiz, trad. de Daniel Ladinsky, The Gift, Arcana, Penguin Group, 1999; extrait du poème « Tired of
Speaking Softly ».
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La conversation contemplative
Guide d’animation
Visualisez la réunion comme un tout (un vêtement sans couture) avec diverses
composantes
Inscrivez toute la réunion dans un contexte de prière avec une ouverture de 5 à 10
minutes
Situez l’événement dans un contexte plus ample en invitant tout le monde à se
représenter la douleur de la Terre, les gens sur la planète, l’univers (le cosmos)
Ralentissez… soyez présentes au moment présent
Invitez chacune (deux par deux ou en groupe) à répondre à la question : « dans quel état
arrivez-vous à la réunion? Quels sont les sentiments qui vous habitent au moment de
commencer la rencontre? »
Prévoyez un court moment de silence à l’intérieur de la prière du début, puis des pauses
pendant la réunion, notamment entre les différents points à l’ordre du jour
Favorisez l’attention et la concentration pendant la réunion avec des questions comme
celles-ci (tout dépendant du point à l’étude et du résultat recherché) :
Qu’est-ce que vous entendez?
Qu’est-ce que vous ressentez?
Comment éprouvez-vous le mouvement de l’Esprit?
Qu’est-ce que nous devons faire pour réagir?
Encouragez l’écoute en profondeur, le partage réfléchi, dans l’ouverture à se laisser
changer et transformer personnellement et communautairement
Cultivez la curiosité en rappelant aux participantes qu’elles auront des échanges plus
profonds si elles se posent des questions les unes aux autres
Terminez la réunion par un bref moment de réflexion en silence pour faire retour sur
l’expérience vécue
Invitez les gens à répondre à deux ou trois questions comme celles-ci :
En deux mots, comment décririez-vous votre expérience?
Comment avez-vous perçu le mouvement de l’Esprit pendant la rencontre?
Qu’est-ce qui émerge?
Qu’est-ce que vous retenez de la rencontre?
De quoi voulez-vous rendre grâce?
Terminez par une prière ou un mantra.
Quand nous sommes assises en contemplation et que nous abordons de
manière contemplative les problèmes et les défis du quotidien, notre
capacité mystique de trouver et d’aimer Dieu en nous-mêmes, dans toutes
les circonstances de la vie et dans toutes les personnes ne cesse de
s’approfondir. Lentement, mais sûrement, nous sommes guidées vers une
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présence faite de dépouillement et de pleine conscience, qui est à la fois
incarnée et spacieuse, ouverte sur l’Amour, sur « Je suis », sur le Christ9.
Liz Sweeney, SSJ
9 Liz Sweeney, SSJ, « The Evolutionary Task Now : To Raise the Powers of Love Upward », LCWR Occasional
Papers, hiver 2016, p. 5.