La crise, les crises, les cycles de crises

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La crise, les crises, les cycles de crises. Formation PCF, 4 septembre 2014. Une crise du capitalisme financiarisé. La crise a commencé en 2007 sur un marché particulier, la spéculation sur les crédits immobiliers titrisés… - PowerPoint PPT Presentation

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La crise, les crises, les cycles de crises

Formation PCF, April 21, 2023

Une crise du capitalisme financiarisé

La crise a commencé en 2007 sur un marché particulier, la spéculation sur les crédits immobiliers titrisés…Mais elle a immédiatement touché l’ensemble du système financier occidental :c’est un résultat de la « mondialisation financière » inaugurée en 1979

La responsabilité essentielle des banques et des banques centrales

La spéculation se fait toujours à crédit

Le crédit a été mobilisé pour la finance, contre l’emploi, les salaires, la croissance réelle, l’environnement

L’effet de levier

2 M$

8 M$ 12 M$

Un « investisseur »a de l’argent à placer

Il emprunte4 fois plus à une banque

La spéculation

réussit !

Rendement : 20 %

8 M$

L’effet de levier (suite)

12 M$

2 M$

1,6 M$

0,4 M$Le spéculateurrembourse la banquepaie les intérêts de l’emprunt à 5 %…

… et garde le reste !

Rendementpour le spéculateur : 80 % !

Inefficacité du crédit en France

Crédits 209,9

PIB en volume 136,4

PIB en valeur 172,0

Emploi 119,2

100

120

140

160

180

200

220

1994

1995

1996

1997

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1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

Hausse des prixà la consommation

Gains de productivitédu travail

Inflation financière

Une crise causée par l’accumulation de masses énormes de capitaux financiers

PIB mondial 179,1

Total finance 685,1

0

100

200

300

400

500

600

700

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008

L’exploitation capitaliste

Une journée de travail

Valeur créée

Salaire (valeur de la force de travail)Profit

La dynamique d’accumulation du capital

Circulation simple (le but de l’échange est de se procurer des biens ou des services utiles) : M – A – M Accumulation capitaliste (on produit pour le maximum de taux de profit : A – M – P – M’ – A’Le profit : A’ – A.Le taux de profit : (A’-A)/A

Suraccumulation et dévalorisation du capital

Accumulation de capital matériel pour augmenter la productivité du travail vivantLimites à l’augmentation du taux de profitNécessité de dévaloriser une partie du capital pour restaurer le taux de profit des capitaux dominantsCycle des affaires

Suraccumulation - dévalorisation

100

20

Taux de profit : 20 %

Taux de profit :

40 %

Capital

Profit

50

20

Suraccumulation - dévalorisation

50 50

18

2

100

20

Taux de profit : 20 %

Taux de profit :

36 %Taux de profit : 4 %

Capital

Profit

Cycles courts et cycles longs

L’inflation financière, phénomène caractéristique des phases longues de difficultés de l’accumulation capitaliste

1800 1820 1840 1860 1880 1900 1920 1940 1960 1980 2000

1817

1844 1851

1870 1875

1890 1896

1914 1920

1940 1946

1967 19731810

Expansion

de la financeExpansion

de la financeExpansion

de la finance

L’inflation financière a répondu à une crise systémique durable

Dégradation de l’efficacité du capital dès le milieu des années 1960Inefficacité des mesures de soutien de l’activité jusqu’à la fin des années quatre-vingt« Révolution financière » pour restaurer la rentabilité des capitaux les plus puissants

Le « coup d’État » monétaire de 1979

0

2

4

6

8

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12

14

16

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20

1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000

%

Taux du marché monétaire américain

La prise du pouvoir par les marchés financiers

France : taux « réel » des obligations d'État à long terme

-3

-2

-1

0

1

2

3

4

5

6

7

1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008

% l'

an

Source: OCDE, Perspectives économiques

La crise ne résulte pas d’une violation des lois du système mais de leur logique poussée au paroxysme

La titrisation : on achète et on vend… de l’argent qui rapporte

Un seul critère : le taux de profit maximal

Les marchés financiers sont la quintessence du capitalisme

Les avantages de la croissance financière pour la rentabilité

Des restructurations capitalistes facilitées

Une pression accrue sur les gestions d’entreprises

Conséquences dans la gestion des entreprises

Surveillance des actionnaires et des marchésPriorité renforcée à la rentabilité des fonds propresPression accrue sur les salaires et sur l’emploiPrécarisation des emplois, externalisations

France : part des profitsdans la valeur ajoutée des sociétés

17%

19%

21%

23%

25%

27%

29%

31%

33%

1949 1954 1959 1964 1969 1974 1979 1984 1989 1994 1999 2004Source : INSEE, comptes nationaux

%

1983 : début de la libéralisationfinancière

1990 : le système financier françaisest complètement libéralisé

France : part des salaires dans la VA des sociétés

56%

57%

58%

59%

60%

61%

62%

63%

64%

1980 1985 1990 1995 2000 2005Source : INSEE, comptes nationaux

%

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90

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110

120

130

140

1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007

La troisième crise de la financiarisation contemporaine…

Krach boursier

“Crise asiatique”,LTCM

Mais une crise beaucoup plus grave que les précédentes

Des faillites de banques et de compagnies d’assuranceUn blocage complet du marché interbancaireDes interventions massives des banques centrales et des gouvernementsUn risque pesant sur le système monétaire international

L’inflation financière, phénomène caractéristique des phases longues de difficultés de l’accumulation capitaliste

Source : J. Beinstein

Et maintenant ?

Et maintenant ?Les plans de relance massifs peuvent stimuler l’activité mais…Le système financier mondial est toujours fragileLa situation financière des États et des banques centrales est angoissanteLa crise peut mettre en cause la confiance dans le dollarLes prochains krachs risquent d’être encore plus graves.

Différents scénarios de crise

80

90

100

110

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130

140

150

1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011

L’extension du marché capitaliste se heurte à l’exigence d’une révolution écologique

Les débuts de la révolution informationnelle rendent perceptible la perspective d’un dépassement de l’économie de marché

La révolution monétaire conduit à mettre en cause l’hégémonie du dollar

Les limites systémiques du capitalisme

La cohérenced’une alternativesystémique

La cohérence d’une alternative systémique

Un « levier » stratégique : réorienter le crédit bancaire

Des pouvoirs nouveauxpour les salariés et les citoyens

Au service d’objectifs sociaux ambitieux

Pour mobiliser les moyens(juridiques, économiques, financiers…)

S’attaquer au capitalisme sur tous les terrains

Marché des « biens et services »

Nouveaux services publics

Nouveaux critères de gestion des entreprises

« Marché du travail »

Sécurité d’emploi ou de formation

Marché de l’argent et de la finance

Un nouveau crédit

Marché mondial

Du local au mondial, un autre crédit

Financements de marchés et financement bancaire : une comparaison

Les marchés de titres

Utilisation d’une « épargne » préalablement accumulée

Le créancier peut à tout moment céder sa créance

Des marchés organisés pour faire prévaloir l’objectifs de rentabilité financière, à l’exclusion de tout autre

Le crédit bancaire

Création de monnaie ex nihilo

Relation durable entre la banque et son débiteur

Des organisations complexes, sensibles à la pression sociale

Contre les marchés financiers, un nouveau crédit sélectif

Priver l’inflation financière de son alimentationPermettre le financement d’investissements à long terme, porteurs de créations d’emplois, d’élévation de la qualification de la main-d’œuvre et du potentiel de création de valeur ajoutée.Les banques, une porte d’entrée pour contester le pouvoir de la finance.

Du cercle vicieux de la finance à un cercle vertueux de la sécurisation de l’emploi et des financements

des débouchés plus stablespour les entreprises

Sécuriser l’emploi et la formation

des entreprises plus efficaces de meilleurs

salaires

Plus de dépôts stables dans les banques

Moins de faillites

Davantage de ressources pour les services publics

Moins de surendettement

De nouvelles institutions

Des pouvoirs nouveaux pour les salariés et les citoyensDu local au mondial

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formationUn pôle financier publicUne politique monétaire sélectiveUne monnaie commune mondiale, contre l’hégémonie du dollar et l’impuissance de l’euro

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, pour qui ?

des luttes sociales

…en faveur d’un projet d’investissement…

… soutenu par la population

… et les élus

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, pourquoi ?

Les banques

ne veulent pas prêter

… pas assez rentable!

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, comment ?

réunit dans un fonds régional

La région

Les différentes forces sociales

et des moyens d’action économique :

réaffectation des aides publiques aujourd’huigaspillées

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, comment ?

Soutien au projet

Bonification d’intérêtsou garantie d’emprunt

Ce que fait le FREFLe FREF ne finance pas l’investissement,

il aide la population à agir pour que les banques le financent

Bonification d’intérêt : la région paye une partie des intérêts d’un emprunt consenti par une banque ;

Garantie d’emprunt : la région remboursera le prêt si le projet échoue (moins d’un cas sur dix).

Ainsi, avec 1 million d’euros d’argent public, on peut mobiliser 10 millions de crédit, au moins 10 millions d’investissement !

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation : pour être encore plus efficaces

Un fonds national décentralisé

Un pôle financier public

Un pôle financier public

Mobiliser les institutions financières publiques encore existantes : CDC, La Poste, OSEO, Banque de France…Mais aussi de nouvelles banques nationalisées et mutualistesAutour d’une nouvelle mission : mobiliser le crédit et l’épargne au service de l’emploi et de la formation !En coopération avec les pouvoirs publics, les banques et les entreprises publiques ou privéesAvec de nouveaux pouvoirs pour les usagers… nous tous !

Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation : pour être encore plus efficaces

Un fonds national décentralisé

Un pôle financier public

Un soutien de la Banque centrale européenne

Financement et refinancement…

crédits

dépôts

Marchéinterbancaire

Refinancement

Les moyens d’une politique monétaire sélective

Les banques centrales exigent des garanties :bons du Trésor et obligations d’État

Crédits aux entreprises cotées AAA+

… BBB- dans la crise !?Crédits immobiliers ??????

Elles devraient réserver leurs refinancements

aux investissements favorables à l’emploi et à la formation

Les moyens d’une politique monétaire sélective

Le crédit sert à des opérations financières, des sorties de capitaux, des délocalisations

pas de refinancement ! (ou refinancement à un taux prohibitif)

Le crédit finance des investissements favorables à l’emploi, à la formation, au développement maîtrisé des territoires

refinancement à 0 % !(ou à un taux faible, voire négatif)

Un refinancement sélectif,c’est possible

Facilité marginale de refinancement

Dépôts

“Refi”

EONIA

La Banque centrale européenne pratique déjà des taux différenciés

Comment la Banque de France a combattu les spéculations contre le SME tout en préservant les conditions de financement des entreprises

4

8

12

16

20

24

1992 1993 1994 1995

Taux de l’argent au jour le jourTaux des appels d’offres

D’autres instruments pour un crédit au service de l’emploi et du développement des êtres humains

Les réserves obligatoires

La réglementation « prudentielle » (« ratio de Bâle »)

Lutter dès à présent pour une autre Europe

Placer la Banque centrale européenne sous le contrôle du Parlement européen et des Parlements nationauxDonner à la BCE une nouvelle mission au service de l’emploi et de la croissance réelleAbolir le « Pacte de stabilité et de croissance »Un engagement de l’Union européenne pour une mondialisation de codéveloppement

Une stratégiemondiale

Une stratégie mondiale

La politique monétaire américaine, une des causes de la criseS’émanciper de l’hégémonie du dollarUne alliance de l’Union européenne avec les pays du Sud

L’hégémonie monétaire

des États-Unis

90

110

130

150

170

1957 1967 1977 1987 1997

1944 - 1973 : régime des changes fixes

1971 - 1976 : effondrement

du système de Bretton Woods

1979-1982 : politique Reagan - Volcker ;

« révolution financière » et restauration de l'hégémonie

du dollar

1985 : le G3 organise le repli du dollar. Spéculations et confrontation dollar - yen - mark

1997: la remontée du dollar

déclenchela « crise asiatique »

Taux de change effectif du dollar

Taux de change effectif des principales monnaies

Source : FMI

ETATS-UNIS

UNION MONETAIRE EURO

CHINE (REP. POPULAIRE)

0,8

0,85

0,9

0,95

1

1,05

1,1

1,15

1,2

1,25

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Une menace sur le système monétaire international

Solde de la balance des paiements US (en millions de dollars)

-900 000

-800 000

-700 000

-600 000

-500 000

-400 000

-300 000

-200 000

-100 000

0

100 000

1960 1964 1968 1972 1976 1980 1984 1988 1992 1996 2000 2004 2008

Une monnaie commune mondiale contre l’hégémonie du dollar

Une alternative à la domination américaine dans le domaine monétaireUne création monétaire mondiale régulée pour favoriser de façon sélective les crédits à long terme finançant des investissements favorables au développement de tous les êtres humainsUne opportunité historique: la montée des pays émergents et la nécessité d’une alliance avec l’Union européenneUn moyen technique : les droits de tirage spéciauxUne condition : réformer profondément le FMI

Droits de vote au FMI

Japon 6,1Reste du monde 40,7

Allemagne 6,0

France 4,9

Royaume-Uni 4,9

Autres pays de l'UE 16,5

Chine 3,7

Etats-Unis 17,1

En pourcentage

Pour en savoir plus…

www.cgtbanquedefrance.org