Griffonnier041 27aout2007

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Il faudra du tempsBAC en communications à l’UQAC

Contrairement à ce qui avait été mentionné dans l’édition du Griffonnier du 18 avril 2007, les débuts d’un bac en communications à l’Univer-sité du Québec à Chicoutimi (UQAC) n’auront pas lieu dans un avenir rapproché car aucu-ne date précise ne peut encore être fixée.

«Monter un programme d’études universitaire est très complexe. Il est trop tôt pour

dire dans quel module le bac en communication se situera et à quel moment il sera of-fert», explique l’agente de re-cherche au décanat des études de 1er cycle à l’UQAC, Josée Bourassa. Les rumeurs rap-portées dans l’édition d’avril du Griffonnier selon lesquelles le bac ferait partie du module de sociologie, n’existant pas à l’UQAC, sont donc fausses.

Il faudra plusieurs mois pour finaliser le concept du programme ainsi que pour ré-diger un dossier. Après cela, il doit être présenté à diffé-rentes instances internes et externes. «Dès le dépôt à la première instance, nous de-vons compter un an avant que

le projet ait fait le tour de l’en-semble d’entre elles, revienne à l’UQAC pour son adoption finale et soit implanté», pour-suit-elle.

Malgré cela, beaucoup de travail a été abattu et les dé-marches continuent de bon train. Actuellement, des études d’opportunités sont en cours afin de valider l’importance d’offrir un tel programme ainsi que pour prouver qu’il répond aux besoins du milieu. Selon l’agente de recherche, cette étape se déroule très bien. «Nous en sommes maintenant à l’étape des consultations à l’interne», ajoute-t-elle.

Il existe une volonté com-mune entre l’UQAC et le Cégep de Jonquière pour créer le bac en communication. «Ce pro-jet est une priorité qui tient à cœur aux deux institutions», affirme Mme Bourassa. Le pro-gramme devra donc répondre aux attentes de celles-ci. «Le bac en communication devra être original par rapport aux autres universités. Il devra également éviter d’être une répétition de ce qui se fait au Cégep de Jonquière», indique-t-elle. Josée Bourassa pilote le dossier et travaille en col-laboration avec la conseillère pédagogique à la qualité de la formation au service d’anima-tion et de développement pé-dagogique, Sylvie Garant, sa vis-à-vis du cégep. Il faut éga-lement spécifier que le projet «d’École nationale en commu-nication», tel que mentionné dans le numéro 40 du Griffon-nier, concerne uniquement le Cégep de Jonquière et non pas l’UQAC.

Pour construire un dossier complet et pertinent sur le bac en communication, beaucoup d’informations dites secondai-

res ont été récoltées. Par exem-ple, les programmes en com-munications qui existent déjà ont été répertoriés et la clien-tèle potentielle a été évaluée. «Nous avons examiné tout ce qui est nécessaire pour situer cette nouvelle création dans l’offre actuelle ainsi que pour faire en sorte qu’elle se démar-que par son originalité», assure Josée Bourassa. La structure du bac n’est pas encore établie. À ce stade, l’équipe-projet qui participera à son élaboration est en voie d’être créée.

Au cours de l’été, des soi-rées de discussion se sont te-nues afin de prendre le pouls, de voir les attentes et de recueillir les commentaires au sujet d’un bac en communication à l’UQAC. Les personnes ciblées étaient précisément des professeurs du Cégep de Jonquière en Art et technologie des médias (ATM), des professionnels dans les mé-dias, dans les communications, dans des entreprises ainsi que des pigistes. Des diplômés en ATM ont également été consul-tés. Les témoignages de ces personnes ont donné de bonnes pistes de travail.

Calendrier des activités Septembre 2007

Mardi 4 Arts

Mercredi 5 Plein air et Administration (Aemsa)

Jeudi 6 Génie

Lundi 10 Linguistique langue moderne

Mardi 11 biologie

Mercredi 12 Chimie

Jeudi 13 Chimie-bio-reserr

Vendredi 14 Camp de formation du MAGE-UQAC

Lundi 17 Génie

Mardi 18 Maître dev. régional (aemeir)

Mercredi 19 Info

Jeudi 20 Travail social

Vendredi 21 Conseil central

Lundi 24 Aemsa

Mardi 25 Sciences politiques

Mercredi 26 Psycho

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riffonnier • Lundi le 27 août 2007 •••

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L’éducation? Oui, mais à quel prix?Hausse des frais de scolarité

Le 21 juin 2007, John Ja-mes Charest, ancien conser-vateur et maintenant chef du parti Libéral et premier minis-tre du Québec, annonçait en conférence de presse le dégel des frais de scolarité pour les études supérieures. Ajoutez à cela la hausse et l’indexation des frais afférents de l’Uni-versité du Québec à Chicou-timi (UQAC) et vous aurez un nouveau portrait des coûts de votre éducation, supposément l’une des priorités du gouver-nement actuel.

Le dégel des frais de sco-larité, gelés depuis 1994, est maintenant décrété par le gou-vernement libéral. «Ce ne sera pas un combat de chiffres, mais un combat de principes» affirme le vice-président aux affaires externes du Mouve-ment des Associations Géné-rales Étudiantes de l’Univer-sité du Québec à Chicoutimi (MAGE-UQAC), Jean-Daniel Fortin. «L’augmentation des frais nuit systématiquement à l’accessibilité aux études et un dégel des frais ne règle pas le problème de sous-finance-ment des établissements sco-laires», ajoute-t-il.

Les chiffres

Dans les faits, le gouver-nement libéral annonce une augmentation récurrente sur cinq ans de 3,33$ par cré-dit, par année. Initialement à 55,61$ par crédit, les frais de scolarité seront donc cette an-née de 58,94$. Votre session de 15 crédits passe donc main-tenant de 834,15$ à 884,10$. Il faut ajouter à cela les frais afférents, qui comprennent les frais d’inscription de 40$ (augmentés de 20$ à 40$ cette année), la cotisation aux services aux étudiants et au pavillon sportif de 3,15$ par crédit, jusqu’à un maximum de 77,25$ par session (possible augmentation de 27,75$ en janvier), la cotisation pour les droits d’auteurs de 0,60$ par crédit, un don volontaire de 8$ à la campagne de financement

de l’UQAC, la cotisation à la FEUQ (Fédération étudiante des universités du Québec) de 2,50$ et finalement, la co-tisation au MAGE-UQAC de 30$, qui comprend un retour aux associations modulaires de 9,00$, une contribution aux fonds monétaire spécial pour des projets étudiants de 3,50$, une part sociale aux Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) de 1,00$, une part so-ciale à la galerie L’Œuvre de l’autre de 0,50 $ et 16$ pour le fonctionnement du MAGE-UQAC et de ses services.

À cela s’ajoute des nou-veaux frais afférents de 4$ par crédit pour la technologique (donc de 60$ par session de 15 crédits). Votre facture vient donc d’être augmentée de 3,33$ par crédit pour les frais de scolarité, de 4$ par crédit pour des frais dits technologi-ques et de 20$ (donc le dou-ble) pour l’inscription.

Pour un étudiant à temps complet à 15 crédits, cela si-gnifie une facture de 1110,85$ par session au lieu de 980,90$ l’an passé. Dans cinq ans, si la tendance se maintient, vous pourriez payer environ 1500$ par session. Mais y aura-t-il d’autres augmentations? Pour Jean-Daniel Fortin, il est im-possible de faire confiance à ce gouvernement : «Souvenez-vous de la grève de 2005», rappelle-t-il. Il ne faut pas oublier les étudiants des cycles supérieurs en recherche qui viennent d’être pénalisés s’ils ne produisent pas leur mémoire assez vite. En effet, après le 7e trimestre pour la maîtrise et le 9e pour le doctorat, les frais de scolarité exigés par l’administration de l’UQAC triplent presque, pas-sant de 70$ à 200$, une aug-mentation de 185%.

Indexation

La nouveauté des frais afférents, c’est qu’ils sont maintenant indexés. L’indexa-tion, c’est une augmentation constante des frais basée sur un indice, dans ce cas-ci l’IPC, soit l’indice des prix à la con-sommation, qui est l’indicateur généralement utilisé pour me-surer l’inflation. Donc, il serait

logique de penser que ceux qui ont permis l’indexation des frais de scolarité (i.e. dégel) et l’indexation des frais afférents considèrent l’éducation comme un produit de consommation soumis aux lois du marché.

Prêts et bourses

Le gouvernement libéral a bonifié le régime des prêts et bourses. Ainsi, les étudiants qui ont accès au régime auront le droit de s’endetter un peu plus pour payer l’augmentation. Cette majoration de 2,1% n’est toutefois pas indexée, donc non-récurrente et ne suivra pas l’augmentation des frais.

Évolution de la situation

Pour l’instant, pas de grè-ve en vue, du moins pour sep-

tembre. «Pour faire une grève, les gens doivent savoir pour-quoi et connaître tous les dé-tails, souligne M. Fortin. On ne fait pas une grève seulement pour faire une grève. Les gens doivent d’abord comprendre la situation et se faire une opinion. C’est pourquoi une campagne d’information et de mobilisation est en branle. Si le mouvement étudiant décide ensuite de poser des actions, celles-ci seront mûries.» À ce jour, deux coalitions ont été mises sur pied et d’autres sont en cours. Mais le mouvement est déjà en marche.

Débat de société

Pour Jean-Daniel Fortin, le combat n’appartient pas seule-ment au secteur de l’enseigne-ment supérieur, mais ratisse

plus large. «Les problèmes en éducation sont variés et à tous les niveaux. Il faut donc un débat de société et tous les acteurs y sont conviés», lance-t-il. Ce combat n’est donc pas seulement sectoriel (étudiants universitaires contre gouverne-ment), mais plutôt social (peu-ple contre néolibéralisme).

Une campagne d’informa-tion est maintenant enclenchée car pour choisir, les gens doivent être informés. Plus vous serez informés, mieux vous compren-drez les différentes positions et votre opinion en sera ainsi gran-dement enrichie. Le financement de l’éducation est complexe et en être conscient est un bon dé-but. Mais l’éducation est la plus grande richesse d’un peuple. Ce combat concerne tous les ci-toyens. Serez-vous du nombre?

La radio prend de l’expansion!

Les Communications Étudiantes Universitaires de Chicoutimi (CEUC) optent pour offrir une ra-dio étudiante plus actuelle. Effectivement, des démarches sont enclenchées pour faire l’achat de nouveau matériel radiophonique, rendant la radio étudiante de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) , CEUC FM, plus dynamique et vivante.

De nombreuses possibilités s’offrent donc aux étudiants désirant s’impliquer. Désor-mais, il vous sera plus facile de créer votre propre émission de radio selon votre style personnel et vos intérêts.

Humour, société, politique, musique, problèmes sociaux, entrevue... Les ondes seront enfin à vous pour exprimer ce que vous pensez. Voilà ce que vous pouvez créer en affichant vos couleurs sur CEUC FM.

Vous pouvez également participer activement à l’expansion de votre radio en collaborant au comité de développement.

Impliquez-vous pour faire de l’UQAC une université ouverte sur les communications!

Pour informations et suggestions, contactez :Virginie Tremblay, chargée de projet radio étudiante

Téléphone : 545-5011, poste 2011/2079Local : P0-3100/ P0-4020

Courriel : radioetudiante.ceucfm@hotmail.com

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C’est une rentrée pas comme les autres qui attend les étu-diants ainsi que les nouveaux arrivants à l’Université du Qué-bec à Chicoutimi (UQAC). En effet, malgré les nombreuses protestations qui se sont faites entendre de toutes parts lors de l’année scolaire 2006-2007, les étudiants verront tout de même leur facture augmenter de la somme de 80$ seulement en frais afférents cet automne. Selon le MAGE-UQAC, cette hausse combinée à celle des frais de scolarité totalisera une hausse substantielle de 130$ pour la rentrée 2007.

Le terme «hausse substantielle» est cependant très relatif se-lon les personnes concernées. Pour le personnel cadre et syn-diqué de la fonction publique ainsi que pour les décideurs politiques et gestionnaires des différentes universités, 130$, ce n’est pas grand-chose, voire même des «peanuts». Pour l’étudiant moyen, la somme de 130$ représente environ deux semaines d’épicerie... Cela por-te à réflexion. De plus, il ne faut pas négliger qu’une nouvelle augmentation est à prévoir pour la session d’hiver. Alors là, il va falloir en manger pour de vrai des «peanuts»!

Une pierre deux coups

La logique derrière cette augmentation de 130$ n’est pas bien difficile à comprendre. Le système d’éducation au Québec n’est vraiment pas au meilleur de sa forme, surtout au niveau post-secondaire. Pour l’État, le dégel des frais de scolarité représen-terait la solution facile. De leur côté, les universités, sous-finan-cées depuis bien longtemps, ont opté pour une hausse des frais afférents (qui représentent les

services ne concernant pas l’en-seignement). Concrètement, les étudiants subissent une seule augmentation, qui fait mal, mais qui résout deux problèmes. Dans tous les cas, ce sera aux étudiants de notre génération que reviendra la lourde tâche de payer pour les mauvaises décisions du passé et ainsi ren-flouer les coffres vides. Dans le but de mieux vous informer à ce sujet et d’avoir tous les chif-fres, Le Griffonnier vous trace un portrait complet de la situation dans l’article «Hausse des frais : L’éducation? Oui, mais à quel prix» réalisé par notre journa-liste Réjean Godin en page 3.

Hier devenu aujourd’hui

Lors de la session passée, plusieurs actions ont été menées afin de sensibiliser les hauts placés de l’UQAC et l’ensemble de la population sur les consé-quences pour les étudiants de cette soudaine hausse de la facturation. Bien que plusieurs membres de la communauté étudiante sont à féliciter pour leur implication de près ou de loin, d’autres ont feint l’indiffé-rence. Pourtant, le 130$ de plus n’épargnera personne. Certains ont semblé avoir une menta-

lité réductrice au point de croire que leurs actions n’aillaient en rien changer ce processus décisionnel. D’autres ont tout simplement considéré que la session d’automne 2007 était encore loin et qu’ils s’arrange-raient pour payer la facture une fois le temps venu. Surprise! Les vacances sont terminées, la ses-sion commence et le temps des comptes à payer approche!

L’escalier sans fin

Il existe dans le domaine des illusions d’optique la re-présentation très célèbre de «l’escalier sans fin», qui n’a ni point de départ ou d’arrivée. De manière imagée, plusieurs étudiants subiront la «torture» mentale et physique de cet es-calier. Les prêts et bourses n’ar-rivent déjà pas à combler adé-quatement toutes les dépenses qu’engendrent la scolarité d’un grand nombre d’étudiants. Même avec la maigre bonifica-tion qui accompagnera la haus-se des frais de scolarité, celle-ci se révèlera probablement insuf-fisante pour garantir un revenu répondant aux besoins des bé-néficiaires. Afin de subvenir à leurs besoins, plusieurs options se présenteront aux étudiants :

se trouver un emploi, travailler un plus grand nombre d’heures ou s’endetter encore plus. Pour les étudiants qui sont suppor-tés financièrement par leurs parents, ce n’est pas plus évi-dent de demander de l’argent de plus. Dans plusieurs cas, la solution choisie aura une inci-dence sur les études. Il ne faut pas oublier que travailler plus, c’est étudier moins!

Accès à l’éducation

La hausse de 130$ cause un souci de plus à des étudiants qui n’ont vraiment pas besoin de cela. Dans une logique québé-coise qui se dit garantir l’accès à l’éducation à tout le monde, les faits actuels semblent pour-tant prouver le contraire. Ce qui est le plus déplorable, c’est que la solution du problème de financement des universités passe par le principe de l’utili-sateur-payeur. Dans ce cas-ci, l’utilisateur n’a vraiment pas les moyens de payer ou de s’endet-ter plus. L’accès à l’éducation devient alors une utopie. Pour-quoi? Parce qu’une telle hausse dont l’ascension n’est pas ter-minée en privera plusieurs de leur rêve de poursuivre des étu-des universitaires.

Réjouissante la rentrée?555, boulevard de l’UniversitéChicoutimi (Québec) G7H 2B1Local P0-3100, Casier #25

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auteurs. - Dépôt légal-

Bibliothèque Nationale du QuébecBibliothèque Nationale du Canada

Le Griffonnier est publié par les Communications Étudiantes Univer-

sitaires de Chicoutimi (CEUC).

Prochaine parution:Le mercredi 26 septembre 2007

Tombée des textes:Le vendredi 14 septembre, 17h

Tombée publicitaire:Le lundi 17 septembre 2007, 17h

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Taxes et impôtsTelle est mon opinion

«Dans cinq ans, les Québécois ne seront plus les citoyens les plus taxés du continent.» Cette phrase, prononcée par John Ja-mes Charest, est intéressante à ramener, car il semble que certains mélangent taxes et impôts. Et John James semble y être du nombre.

Après une hausse de coût du permis de conduire (501 millions de moins dans nos poches), une hausse des ré-gimes de congés parentaux (124 millions), une hausse des frais de garde (170 millions), une hausse des taxes scolai-res (165 millions), une hausse du régime d’assurance-médi-caments (173 millions), une hausse du prix de l’électricité (971 millions) et maintenant avec une hausse des frais de scolarité, on comprend bien comment John a pu décréter des baisses d’impôts.

L’impôt, par définition, c’est une prestation pécuniai-re requise des particuliers par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges pu-bliques et destiné à alimenter le budget d’une collectivité. Donc, l’impôt, c’est ce que chaque citoyen donne pour s’assurer que les fonctions reliées au gouvernement, tel que l’éducation, les soins de santé, la justice, l’emploi, les routes, etc., seront effectuées selon les désirs de la popula-tion. Les élus sont normale-ment des exécutants.

Lorsque les besoins d’un petit groupe influent priment sur les besoins de la masse, il est à se demander ce que font encore en place ces élus, mais il semble que nous soyons une nation pacifique... Normal, nous sommes éduqués. Un peuple éduqué est un peuple pacifique, car sa pensée est mieux articulée, un peu plus libre. Quoique encore là, il y a danger. Une mauvaise édu-cation peut parfois nuire plus qu’aucune. Pensons au cœur pur. Désolé, je m’égare.

L’impôt est essentiel dans un système de capital de col-lectivité élargi et une juste re-distribution des richesses doit y être effectuée. L’impôt est un moyen que nous nous don-nons collectivement, en terme de société, pour parvenir au besoin de la dite société. Lors-que l’on pense d’un point de vue individualiste, les impôts peuvent être mal perçus, mais ce qui nous appauvri, ce n’est pas l’impôt, mais les taxes.

Pour plusieurs, les taxes et impôts sont la même chose et bien qu’ils n’aient pas néces-sairement tort, les taxes s’ap-pliquent localement à tous les niveaux de notre société et nous appauvrissent : taxe de douane, taxe à la consommation, taxe de vente, taxe d’essence, etc. Ces taxes se justifient souvent sur le principe de l’utilisateur-payeur. C’est beau, mais le message que l’on reçoit semble être : « si tu veux être dans société, mon gars, paye, pis si tu peux pas, ben, pas grave, t’auras juste à pas chauffer ton char, pis avoir frête l’hiver, pis pas trop man-ger, pis tes enfants, au pire, arrêteront d’aller à l’école de bonne heure pis y vont travailler dans nos usines, pis si y vivent au crochet de la société, compte su moi mon gars, y vivront pas longtemps au crochet, y vont décrocher, y vont tomber, pis où y vont tomber, ça, mon gars, c’est pas mon problème».

Face à cette idée unidi-mensionnelle de gérance de société, il va sans dire qu’il faut se raccrocher à quelque chose. Quand j’entends des gens à ma gauche et à ma droite me dire que dans le fond, la plus gran-de force, c’est le peuple, je me dis qu’il y a de l’espoir. Mais il est parfois difficile d’y croire lorsque l’on voit que le pouvoir démocratique est maintenant aux mains de gens...hum...mettons, pour regrouper tous les qualificatifs peu flatteurs que je pourrais trouver, on va les qualifier de «conserva-teurs», je me dis que cela va vraiment mal. Il est temps que l’on se lève avec ceux déjà de-bout. Oubliez votre télévision un peu, elle ne représente en rien la réalité. La vraie vie est dehors, comme dirait l’autre et elle est aussi avec les gens que vous côtoyez. Cessez de regar-dez votre nombril. Agissez.

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Depuis l’annonce du dé-gel des frais de scolarité universitaires, des coalitions d’associations étudiantes s’or-ganisent afin de faire reculer le gouvernement. Mais l’uni-té des étudiants québécois sera-t-elle au rendez-vous? D’un côté, la Fédération étu-diante universitaire du Qué-bec (FEUQ) choisit de lancer un cri de ralliement sous le slogan «Contre toute hausse des frais» et préconise pour l’instant son approche tra-ditionnelle de lobby auprès des politiciens. De l’autre, l’Association pour une soli-darité syndicale étudiante (ASSÉ), forte de son potentiel de mobilisation, opte pour une coalition sous le thème «Contre le dégel, pour la gra-tuité scolaire» et appelle ses membres à se mobiliser en vue d’une grève générale il-limitée. Quelles perspectives pour le mouvement étudiant à l’automne 2007?

Deux tendances différentes

Rendons-nous à l’éviden-ce, des divisions profondes tant au niveau des idées que des stratégies existent en-tre la FEUQ et l’ASSÉ. Néan-moins, cela ne veut pas dire que les deux organisations nationales doivent travailler chacune de leur côté. Bien au contraire! Elles devront autant que possible lutter ensemble afin de bloquer le dégel des frais de scolarité.

Sur le plan des idées

La FEUQ s’est toujours por-tée à la défense du statu quo

selon l’état actuel de l’éduca-tion et ce, sans porter une vi-sion globale de transformations sociales. En ce sens, elle tente d’influencer le mouvement étu-diant vers des revendications sectorielles et pragmatiques. Guidée par l’agenda du gou-vernement, elle ne cherche pas à sortir des cadres de réflexion établis par ce dernier et se voit contrainte à adopter une ap-proche «raisonnable». Son dis-cours est donc dénudé de tout parti pris idéologique. Résul-tat: une organisation étudiante nationale dont le discours ne dérange pas trop le gouverne-ment, mais qui arrive tout de même à faire quelques sorties médiatiques sur les enjeux liés à l’éducation.

Quant à l’ASSÉ, sa princi-pale revendication, la gratuité scolaire, reflète le reste de son contenu idéologique. En ef-fet, c’est vers un projet de so-ciété plus global que l’ASSÉ se tourne. Dans cette optique, l’organisation et ses membres questionnent les objectifs et le financement de l’éducation, le rôle de l’État, l’emprise de l’entreprise privée sur nos ins-titutions d’enseignements et la démocratisation du savoir. Qui plus est, elle se démarque

nettement de la FEUQ par ses réflexions sur les enjeux spéci-fiques qui touchent les femmes dans les universités. En somme, l’ASSÉ se demande : Quelle so-ciété voulons-nous construire ?

Sur le plan de la stratégie

La FEUQ se réclame d’une perspective «responsable» qui vise à établir des liens avec le gouvernement et à ouvrir un dialogue afin de trouver des solutions communes aux pro-blèmes liés à l’éducation uni-versitaire. De belles sonates, diront certains.

L’ASSÉ proclame l’idée que l’on ne peut pas remporter les grandes batailles étudiantes avec une stratégie de «serrage de mains» et de concertation. En d’autres mots, la négocia-tion ne vaut rien sans une large mobilisation étudiante. En effet, la bataille entre le mouvement étudiant et l’État ne se gagne pas sur le terrain de l’approche «copain-copain», mais bien par le rapport de force (mobilisa-tion) que l’on crée face aux gou-vernements. De façon plus clai-re, c’est par l’action de milliers d’étudiants que l’on peut réelle-ment faire changer les choses et obtenir gain de cause.

Vers une lutte commune?

Il faut se souvenir du passé pour envisager le futur. Cette fois-ci, il est impératif que la FEUQ ne se présente pas comme la seule porte-pa-role de l’ensemble du mouve-ment étudiant. N’oublions pas qu’en 2005, c’est l’ASSÉ et les associations étudiantes indé-pendantes qui avaient lancé la campagne contre la réforme des prêts et bourses (103 mil-lions). Culminant sur la grande grève de 2005, l’ASSÉ avait été écartée de la table des négo-ciations par le gouvernement Charest. En effet, ce dernier uti-lisait la question des «actions violentes» (occuper un bureau du gouvernement) pour mettre de côté l’ASSÉ et surtout, pour diviser le mouvement étudiant. La stratégie allait fonctionner. D’un côté, l’ASSÉ refusait de dénoncer les militants qui organisaient ces actions, en vertu du principe de diversité des tactiques. De l’autre, ne témoignant d’aucune solida-rité, la FEUQ avait accepté de discuter avec le gouvernement sans la présence de l’ASSÉ à la table de négociation. Résultat: les étudiants avaient été con-traints d’accepter uniquement le statu quo (reprendre les 103 millions) tandis que le rapport de force (la mobilisation) était à son plus haut niveau.

Nous sommes donc passés à côté de la possibilité d’obte-nir une réforme progressiste du régime de prêts et bourses qui tenterait de mettre fin à l’endettement étudiant, tout en rendant l’aide financière plus accessible. Espérons qu’une telle situation ne se re-produise pas, faute de quoi le mouvement étudiant en entier en sortira perdant.

Enfin, ce qu’il faut souhai-ter plus que tout, c’est qu’une grande mobilisation contre le dégel des frais de scolarité puisse s’organiser à l’automne 2007. Si des grèves générales sont lancées à la grandeur du Québec, nous serons interpel-lés. Les étudiants de l’UQAC devront faire preuve d’audace afin de barrer la route aux po-litiques de droite du gouver-nement. Le dégel ne doit pas passer. Levons-nous et disons: «Assez c’est assez, l’éducation n’est pas à vendre!»

Mouvement étudiant québécois: unité et grève générale?Dégel des frais de scolarité

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Le Comité Environne-mental profite de la rentrée pour vous inviter à faire de l’UQAC une université tou-jours plus verte.

À l’UQAC, l’environnement et le développement durable sont à l’ordre du jour depuis longtemps. Vous pouvez déjà recycler papier, carton, verre, plastique et métal partout dans l’université. Il est égale-ment possible de composter vos restes de table à la cafété-ria et à la cantine étudiante.

Nous avons la chance d’avoir une administration mo-tivée par les projets de nature environnementale. Plusieurs départements ou programmes reliés de près ou de loin à cette discipline, ainsi qu’un Comité Environnemental dynamique

et sérieux. L’an dernier, le comité a fait plusieurs acti-vités de sensibilisation, dont la campagne Recto Verso et le marché d’échange béné-fice pour Noël. Les membres du comité ont reçu une cen-taine de représentants étu-diants pour un colloque sur le développement durable. Le comité a également lancé le projet Campus Durable. Ce ne sont là que quelques-unes de leurs réalisations.

Engagez-vous!

Plusieurs de ces projets vont se poursuivre cette an-née. De nouveaux vont voir le jour et il reste toujours du temps et de l’énergie pour vos propres projets. Si vous êtes motivés par l’action environne-mentale ou le développement durable, profitez de la rentrée pour vous informer sur ses ac-tivités. Toute implication pour l’environnement est saluée.

Les membres du comité tiendront un kiosque à la jour-née de la rentrée le lundi 27

août. Une première réunion générale aura lieu le jeudi 6 septembre de 11h30 à 13h. En-fin, une fin de semaine d’acti-vités environnementales est également prévue les 21, 22 et 23 septembre. Cette fin de semaine sera l’occasion de rencontrer les nouveaux mem-bres et de planifier les projets de l’année.

Si vous voulez vous impliquer au Comité Environnemental ou dans le projet Campus Dura-ble, inscrivez ces dates à votre agenda. Consultez le site In-ternet ou passez au local pour savoir tous les détails.

Comité Environne-mental de l’UQAC

P0-5060545-5011 #2447

www.uqac.ca/cenviro

Écrivez à cenviro@uqac.ca pour des questions re-latives à l’environnement, pour partager vos idées ou pour vous inscrire sur la lis-te de diffusion des activités environnementales.

À la mi-avril 2007, d’importan-tes activités artistiques ont eu lieu en Amérique du Sud. Ces activités ont été initiées en grande partie par la galerie «Le Lieu, centre en art actuel» si-tuée à Québec, Clemente Padin (artiste uruguayen pionnier de l’art performance et du Mail Art dans les années 70), Zona de Arte et Silvio De Gracia. L’idée était d’organiser une série d’événements artistiques dans lesquels des artistes de diver-ses provenances et influences se rencontraient pour présenter des activités artistiques.

La venue d’artistes québécois (Richard Martel, Marie-Ève Pet-tigrew, Francis Arguin, Francis O’Shaughnessy, Christian Mes-sier, Henri Louis Chalem et Julie Andrée T.) et étrangers (Argenti-ne, Cuba, Brésil, France, Irlande du Nord, et Uruguay) dans ces événements avait pour but d’ap-puyer les pratiques hybrides actuelles telles que l’art per-formance et l’installation ainsi que de construire de nouvelles réflexions, de nouveaux ques-tionnements sur les valeurs, l’espace social et mental, que nous retrouvons dans des prati-ques alternatives à l’échelle de la planète entière.

L’art performance est peu déve-loppé en Argentine et Uruguay, puisque les murs de la culture de l’institution muséologique em-boîtent l’art selon des conven-tions strictes et indiscutables. La performance, aujourd’hui en

2007, est considérée en Argen-tine et en Uruguay comme une pratique marginale que l’insti-tution muséologique et univer-sitaire refuse d’encourager, de diffuser, de publiciser, etc. La plupart des interventions perfor-matives de ces événements ont été exécutées dans des parcs, dans des lieux alternatifs et des appartements. Les artistes d’Amérique du Sud ont concré-tisé dans des lieux et non-lieux de la ville, une écriture corpo-relle qui se rattache autant aux pratiques traditionnelles qu’aux pratiques actuelles. Ils revendi-quent sans cesse le droit d’ex-pression à travers ces activités artistiques actuelles.

Francis O’Shaughnessy, étudiant à la maîtrise en Art à l’UQAC, a été invité à présenter une série de performances artis-tiques dans les villes de Monte-video (Uruguay), Buenos Aires pour le festival «Zona de Arte», Junin et Pergamino pour le fes-tival «Interferencia» et enfin à construire une installation artis-tique à «SOS Tierra» au Musée Guillermo Enrique Hudson (Ar-gentine). Au cours de sa maîtrise en 2005 et 2007, M. O’Shaugh-nessy s’est produit dans 28 vil-les étrangères de 10 pays : Por-tugal, Espagne, France, Irlande, Pologne, Indonésie, Philippines, États-Unis et enfin en Argentine et en Uruguay. Son intention en allant en Amérique du Sud en tant qu’artiste/organisateur, était de créer des contacts utiles au rayonnement de la commu-nauté des artistes du Saguenay dans l’actuelle dynamique de la mondialisation. Il souhaite dans les années à venir organiser des rencontres internationales d’art performance au Saguenay, afin de développer un public critique à cette pratique en région.

Passez au vertL’art d’aujourd’huien Amérique du Sud

Photo: Marie-Ève Pettigrew

Francis O’Shaughnessy est allé découvrir l’art performance en Amérique du Sud.

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Il ne reste que quelques jours pour profiter de la comédie musicale «Expressio». Ce spectacle, ayant un concept unique en région, est présenté au Théâtre Palace Arvida jus-qu’au 1er septembre prochain, laissant bien peu de temps à de nouveaux spectateurs d’admirer ce chef-d’œuvre.

Une fois de plus, la troupe de Québec Issime nous im-pressionne par l’originalité et la qualité des spectacles qu’elle présente. «Expressio», présenté depuis le 4 juillet 2006, permet de constater que nos talents culturels régionaux

n’ont rien à envier aux grandes productions montréalaises et d’ailleurs.

Après le succès du specta-cle, «De Céline Dion... à la Bol-duc», la troupe a choisi d’inno-ver. Ce n’est plus un spectacle axé que sur la chanson et la danse, mais bien qui raconte une histoire. «Expressio» est de l’art accompli, il séduit les spectateurs par le chant, la danse et le jeu de ses acteurs au talent indiscutable.

Cette histoire chantée presque du début à la fin, ra-conte la vie trépidante d’un groupe de jeunes camarades qui se rencontre de façon ré-gulière au café Expressio. An-gela (Caroline Riverin), une jeune chanteuse d’envergure internationale, débute sa car-rière et doit amener avec elle son «band», dont fait partie le guitariste Rick (David Leblanc).

Tous voguent donc vers de nouveaux horizons, mais cette aventure ne se fera pas sans heurts. L’amour que porte la propriétaire du café, Céline (Marie-Ève Riverin), à Rick se verra anéanti par la sépara-tion. Après dix longues années, les camarades se retrouvent et voient ressurgir le passé en de-vant affronter le présent.

L’âme de la pièce s’adres-se à un public plus jeune et moins diversifié que les spec-tacles faits antérieurement par Québec Issime. Dans le premier acte, on sent le vent de la jeunesse : des fêtes qui se terminent aux petites heu-res du matin, l’amour est saint et jeune. On reconnaît l’aspi-ration de la jeunesse de vou-loir se tailler une place dans le vaste monde. Dans le deuxiè-me acte, on sent l’ambiance plus lourde, plus morose : les regrets de ne pas avoir fait les

bons choix, la dure réalité du vedettariat et les conséquen-ces de l’amour sur les per-sonnages. Le spectacle s’est clôturé par une ovation de-bout. Donc, l’œuvre a été très appréciée et bien reçue par les spectateurs. On constate que le public est divisé par rapport à leur préférence pour l’un ou l’autre des deux actes. Malgré cela, l’appréciation positive est générale.

Le jeu des acteurs est flui-de et très organisé. Le choix des chansons véhicule très bien l’émotion tout en se col-lant à merveille à l’histoire. Les changements de scène, enchaînés de manière conti-nue, réussissent à se fondre au spectacle. Les décors ne sont pas lourds, mais très im-pressionnants et créent l’im-pression de faire partie de la bande. La logistique, quant à elle, est très précise et deman-

de une coordination parfaite afin qu’il n’y ait pas d’éléments venant gâcher la magie de la pièce. Une mention spéciale à ces personnes derrière les ac-teurs, car les décors bougent beaucoup et les entrées en scène se font très rapidement. Il y a donc un travail de moine qui se fait à l’arrière-scène.

Les critiques du spectacle sont plutôt bonnes, mais très mitigées selon les journalistes. Cela n’a pas empêché la troupe de faire bonne figure devant le public montréalais et celui du reste du Québec. L’histoire d’«Expressio» prend malheu-reusement fin en septembre, ce qui est très dommage pour les personnes qui n’ont pas vu le spectacle. Pour ceux qui voudraient voir ou revoir cette comédie musicale, il vous reste tout de même quelques jours afin de pouvoir prendre place dans cette aventure.

La fin de l’aventure approcheExpressio

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Le 31 juillet dernier sortait le film québécois pour les ado-lescents tant attendu : «À vos marques... Party!». Outre son style innovateur pour le cinéma québécois, celui-ci a surtout fait jaser pour le placement publicitaire peu subtil, très présent tout au long du film.

Bien que le film en question ait reçu d’excellentes critiques, on ne peut s’empêcher de men-tionner l’exposition évidente des logos de ses commanditai-res. Ce dernier a principalement été critiqué pour cette méthode de financement. Or, cette tech-nique est pratiquée depuis fort longtemps, certains réalisateurs sont seulement plus habiles que d’autres pour la camoufler.

L’avenir du placement de produits en tant que stratégie publicitaire efficace a été con-firmé en 1982 avec la scène cruciale du film «E.T. l’extra-terrestre», qui montrait les friandises «Reese’s Pieces». Les ventes du produit ont bon-di de 65 % après que l’extra-terrestre en ait dévorées dans le film! E.T n’est pas le seul à avoir joué le jeu. Souvenons-nous dans «Cast Away», le mot «FedEx» inscrit partout, sans compter l’ami de Tom Hanks, un ballon de marque «Wilson».

Le placement de produits dans les films, à la télé et de plus en plus dans les jeux vidéo est devenu une technique couran-te de marketing.

Certaines entreprises qui utilisent cette technique ga-gnent jusqu’à 50 millions de dollars par année. N’est-ce pas alléchant comme profit? Cela est donc une technique très attiran-te pour les réalisateurs sollicités qui peuvent financer leur film.

Au départ, le concept vou-lait qu’on introduise de vrais produits au cinéma plutôt que d’inventer une marque quel-conque. Ainsi, pendant un dîner, on peut voir à l’écran une bouteille de «Coke» sur la table plutôt qu’une liqueur sans nom. C’est un accessoi-re parmi d’autres qui permet d’accroître le financement et d’ajouter une part de réalisme en introduisant des produits connus de tous! Il y a toutefois des limites à ne pas dépasser, car il y a un risque de placer les créateurs au service de la pu-blicité. Dans la scène d’ouver-ture du film «À vos marques...Party», on peut clairement voir que les plans de caméra ont été pensés en fonction du logo Super Écran apparaissant sur la serviette de bain.

Le cinéma est-il devenu une stratégie de marketing? Le septième art vise-t-il toujours à divertir le spectateur ou à stimuler le consommateur?

Rappelons-nous «Josie et les Pussycats» sortit en 2001, une petite production

en apparence inoffensive, qui dénonçait des techniques semblables. Déguisé en film d’adolescents, les réalisateurs nous exposaient les dangers des messages subliminaux dans la musique, en appliquant eux-mêmes le procédé à leur film de façon grotesque. Un long métrage léger en surface, mais ô combien intelligent sur la publicité camouflée menant à la surconsommation.

Sans aucun doute, le pla-cement de publicité dans un film peut avoir une très grande influence sur les habitudes de consommation des specta-teurs. Beaucoup de messages publicitaires n’atteignent pas

le public. Avec le placement de produits, les agences de publicité ont trouvé le moyen de cibler efficacement.

La présence publicitaire vient-elle gâcher nos œuvres cinématographiques ou sim-plement les aider à survivre?

Divertissement ou publicité?Le cinéma

Est-ce que l’industrie du cinéma nous incite à consommer des produits?

Bas de vignette SVP

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Depuis environ une ving-taine d’années, les élites bien pensantes nous martèlent que l’heure de la paresse est termi-née, qu’il est maintenant temps de se serrer la ceinture, que le temps des choux gras est révolu car maintenant... l’État n’a plus d’argent! «Désolé, mais nous sommes dans l’obligation de couper dans ces si beaux pro-grammes sociaux dont notre beau coin de pays s’était doté après tant de luttes sociales. Excusez-nous, mais on n’a pas le choix...», nous rétorque ces «gens biens».

De plus en plus de «luci-des», tels que Lucien Bouchard et ses acolytes du milieu des affaires, tentent de nous con-vaincre, avec l’aide des médias et des représentants politiques bien sûr, que l’heure est grave. Selon eux, le Québec est main-tenant arrivé à un moment de son histoire où la richesse fait défaut. Le seul moyen de retrou-ver cette prospérité disparue est de sabrer dans les programmes considérés comme inutiles. Il est maintenant temps de faire du ménage : coupe dans l’assu-rance chômage, dans la santé ou dans l’éducation, comme on le voit actuellement avec le dé-gel des frais de scolarité. Mais comment expliquer que dans une société où la production des richesses ne cesse d’augmenter, à l’intérieur de laquelle les com-pagnies ne cessent d’afficher des profits records, nous soyons si brusquement acculés au pied du mur, faute d’argent? Cette tendance sociale n’est pas tom-bée du ciel, non plus dictée par une soit disant main invisible. Au contraire, il s’agit bien de dé-cisions pensées et voulues de la part de politiciens, de finan-ciers, etc. L’économie ne roule pas toute seule. L’économie est avant tout «politique». Notre situation économique actuelle s’inscrit dans un projet histo-rique bien précis, celui de dé-

truire l’État et nos programmes sociaux pour laisser libre cours au marché... et aux conséquen-ces que cela amène. Pour nous, en tant qu’étudiants, peut-être que ces conséquences parais-sent se répercuter seulement au niveau des frais de scolarité. Par contre, les coupes néo-li-bérales sont globales, car elles sont dues, entre autres, à un problème plus vaste : un trans-fert progressif vers les citoyens de l’impôt que les entreprises payaient auparavant.

Redistribution des richesses

Ce n’est pas l’argent qui fait défaut au Québec, mais bien la volonté politique de la redis-tribuer équitablement. Quand nous parlons de redistribution de la richesse, c’est évidemment par le biais de la fiscalité, c’est-à-dire par les impôts. C’est par l’impôt que l’État va chercher l’argent nécessaire afin de créer des programmes sociaux tel que l’éducation. Depuis que le dis-cours néo-libéral s’est introduit bien profondément dans nos institutions publiques, le poids relatif de la recette fiscale, c’est-à-dire l’argent que l’État doit al-ler chercher par les impôts, est de plus en plus dirigé vers les travailleurs afin de réduire le plus possible le taux d’imposition des entreprises. En 1964, les particu-liers contribuaient pour 62% à la recette fiscale de l’État québécois et les compagnies pour 38%. En 2004, ce comparatif est de 88% pour les citoyens et 12% pour les entreprises, bien que le profit de ces dernières, pour la période 1963-2003, ait triplé, passant de 8,2 milliards à 24 milliards! De l’autre coté, le salaire moyen des travailleurs, entre 1984 et 2004, est passé de 17,20$ l’heure à 16,70$.1 Ce qui veut dire que la majorité des salariés québécois doivent sacrifier un montant de plus en plus important de leur salaire, qui décroît à l’impôt, afin que les entreprises augmentent leur taux de profit. Au Canada, de 1990 à 2003, les actifs dans les paradis fiscaux, lieux exemp-tés d’impôt, sont passés de 11 milliards à... 88 milliards.2 Alors, ce n’est pas l’argent qui est le problème, mais bien le fait qu’il soit concentré de plus en plus dans quelques mains privilé-

giées. Comme l’affirme Raymond Favreau dans son article Mais où est donc passé la recette fiscale?: «Le fisc s’en prend aux petits poissons coupables de travail au noir pendant que les requins de la finance échappent au filet ». 3

La solution au problème.

Donc, l’argent est présent au Québec, mais c’est au stade de sa redistribution que la machine fait défaut. Pour régler le pro-blème, il faut alors réorganiser la fiscalité pour qu’elle soit juste et équitable. Comment? En réglant le problème à la source, c’est-à-dire en équilibrant le poids fiscal des entreprises et des citoyens. Il n’est aucunement question d’augmenter l’impôt des ci-toyens, au contraire. Il est ques-tion ici de rééquilibrer l’écart qui se creuse de plus en plus entre ces derniers et les entreprises. Selon la fiscaliste Brigitte Alpin, en 2004, il y avait 4191 grandes entreprises au Québec qui ne payaient qu’un maigre taux d’im-pôt de 1,7%. Cependant, le taux normal, du moins considéré com-me officiel, imposé aux autres en-treprises variait de 8,9 à 16,25%. En ramenant ce taux d’imposi-tion de 1,7% à 8,9%, c’est-à-dire

à son taux normal, niveau qui est encore très bas en comparaison de l’impôt qu’un citoyen doit débourser, l’État gagnerait qua-tre milliards de plus par année.4

Cet exemple est très modeste comparé à l’année 1964 durant laquelle les entreprises étaient imposées à un taux de 38%. Par contre, il démontre que l’argent, s’il est mieux redistribué, peut véritablement être générateur de richesses collectives.

Pourquoi pas alors ?

Si la solution est si facile, pourquoi alors notre société ne se dirige pas vers une meilleure redistribution de la richesse? Le problème est que notre imagi-naire collectif est en panne de possibilités. On tente tellement de nous convaincre que le néo-libéralisme est la seule façon de faire, que le capitalisme sau-vage est la seule solution, qu’on oublie qu’un autre monde est possible. Bien que depuis une vingtaine d’années tous les «lu-cides» de ce monde déclarent la nécessité du désengagement de l’État, de la déréglementation du travail et des syndicats, il est possible de renverser la va-peur et de remettre la vie avant

le profit. L’économie, qu’elle soit mondialisée ou non, est une question de «politique», de rapports de force, c’est-à-dire de l’implication politique entre des acteurs sociaux comme, par exemple, les travailleurs syn-diqués ou non syndiqués, les États, les diverses organisations internationales ou locales et même les entreprises. L’écono-mie n’est pas une entité auto-nome ou incontrôlable. Son po-tentiel créateur ou destructeur doit être mis en relation avec les rapports de force décrits ci-haut. Il est possible de déclarer que nous ne voulons pas d’un monde dirigé par les intérêts capitalistes. Quand le peuple se mobilise contre les élites de l’économie dominantes et les politiciens à leur solde, le chan-gement est réalisable. Les luttes sociales du Québec des 60 et 70, ou encore de la grève de 2005, ont bien prouvé que la solidarité est un agent de transformation et de construction d’un monde meilleur. Il faut décoloniser l’imaginaire, et «commencer à penser la vie autrement qu’avec des monceaux de dollars deve-nus inutiles lorsque la moindre goûte d’eau sera devenue hors de prix».5

Où est passé notre argent?

1- Chaire d’études socio-économique de l’UQAM, L’autre déséquilibre fiscal, p.5, 7,11 2- Collectif d’auteurs d’ATTAC-Québec, Où va notre argent? Une fiscalité pour les riches, Écosociété, Montréal, 2006, p.743- Idem, p.74 4- Alpin Brigitte, Journal de Montréal, 9 mars 20055- Où va notre argent? Une fiscalité pour les riches, p.126

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Depuis bientôt quatre mois, je suis en Inde dans le cadre d’un stage de dévelop-pement international avec l’AIESEC. L’Inde est un pays fascinant et choquant à la fois. Il m’est difficile de vous décrire ce pays aux mille et un visages. N’oublions pas qu’il y a plus d’un milliard d’habi-tants. Ici, du monde, il y en a partout! Alors oubliez la no-tion d’individualisme. Il faut mettre son petit monde nord-américain bien aseptisé de côté afin de s’ouvrir à ce peu-ple rempli de richesses. Voici le récit de mon adaptation (toujours en cours d’ailleurs!) et du choc culturel que j’ai vécu jusqu’à maintenant.

Toute une aventure d’arri-ver ici et quel exploit person-nel! Je suis arrivée le 6 mai 2007 à 6h30 à Delhi, capitale de l’Inde. Tout juste à ma sor-tie de l’avion et de l’aéroport... tout un choc, mais surtout, quel dépaysement. La pre-mière chose qui frappe, c’est la chaleur si humide et si écra-sante. Ensuite, tout est écrit en hindi pour trouver la sortie et les gens vous sautent litté-ralement dessus pour un taxi ou pour une carte de la ville. En moins de deux, c’est la sa-leté et la poussière qui s’in-cruste sur votre peau de façon permanente... Pour ma part, je devais me rendre directement à Chandigarh. Toute une his-toire rocambolesque me ren-dre jusque-là. Trois arnaques et huit heures plus tard (plus mes 38 heures d’avion et d’aé-roport), j’arrive complètement épuisée, mais en un morceau. J’ai été chanceuse d’avoir eu un comité d’accueil à destina-tion finale. Je suis restée une semaine dans une famille d’ac-cueil d’un membre d’AIESEC. Les premiers jours ont été com-plètement dépaysants. Tout est nouveau, tout est beau! Tout est différent, mais si fas-cinant. Voici un exemple qui le montre bien. Les toilettes et la douche étaient à l’extérieur de la maison où je logeais. En parlant de toilette, voici une petite anecdote à ce sujet, en

Inde on n’utilise pas de papier de toilette... Un autre choc a été la nourriture qui est assez différente du Québec. Toute-fois, elle est délicieuse ainsi qu’exotique... et huileuse. Ce-pendant, il est difficile pour n’importe quel estomac qué-bécois de s’adapter aux épices qui vous «décapent» l’œso-phage. Je n’ai jamais autant eu de brûlures d’estomac. Les premières semaines, il se doit de manger dans des restau-rants plus chers, mais alors là, pas recommandés pour les es-tomacs fragiles québécois! Le choc était tellement intense, tout était si différent que ça m’a pris deux jours pour sortir dehors seule sans ma famille d’accueil. Mon premier défi a été de trouver un guichet automatique dans la jungle urbaine indienne. Après quel-ques détours inutiles et trois heures plus tard, j’ai fini par le trouver. Bref, au début tout est nouveau, on absorbe. Les hauts et les bas de l’adaptation et le choc culturel dans un pays étranger, c’est quelque chose. Dans les pre-miers temps en terre inconnue, on est en pleine découverte et on est sur l’adrénaline. Cette période s’appelle la «lune de miel», mais elle ne dure pas éternellement. Ensuite, il y a une période un peu plus sombre qui s’installe, le choc culturel en soi. On réalise que tout est différent du Québec : la mentalité, la nourriture, la culture, la langue, la religion, la température, le statut de la femme, son travail, le trans-port, la pauvreté, la circula-tion, la pollution, son patron et bien d’autres choses enco-re. Au début, on est maladroit avec les «us et coutumes». On vit beaucoup de frustrations et par moment, on désire prendre le premier avion pour le Qué-bec. Mais tout ça fait partie du jeu. Aussi, on se sent mal à l’aise et pas en sécurité au point d’être toujours en état d’alerte vu que tout est incon-nu. Il y a eu beaucoup de mo-ments où je me suis demandée pourquoi j’avais choisi l’Inde.

Pour ce qui est de l’Inde dans son ensemble, il faut mettre ses grandes attentes québécoises de côté. Ici, tout fonctionne de façon distincte, tout est lent et «broche à foin» par moment. Il faut demander

la même chose plusieurs fois et tout ça gruge son énergie... déjà limite par la chaleur. En tant que femme occidentale, en Inde ce n’est pas facile tous les jours, car je ne suis pas traitée de la même façon qu’au Québec. C’est un pays conservateur et ici, la plupart des femmes restent à la mai-son et ne travaillent pas. Ça vous donne une idée? C’est toute une adaptation pour la femme indépendante québé-coise que je suis, surtout que je viens d’un pays où la femme est libre.

Malgré toutes ces embû-ches, j’essaie de m’adapter à l’Inde comme je peux. La preuve est que je m’habille comme les femmes d’ici en portant la tuni-que Punjabi. Afin de respecter la culture locale, j’ai mis de côté mes camisoles. C’est en essayant de penser comme les Indiens et d’adopter leurs attitudes qu’on s’intègre plus facilement.

Une autre différence qui saute aux yeux c’est la surpo-pulation et la notion de vie pri-vée. Ici, la notion de «bulle», ça n’existe pas. À vrai dire, je n’ai pas de vie privée. Tout le mon-de sait dans mon voisinage qui je suis, d’où je viens et pour-quoi je suis ici. Lorsque je me promène dans la rue, les gens ont tendance à me regarder avec curiosité et intérêt. Très bon pour son estime! Non, mais sérieusement, ce n’est pas tou-jours drôle et même dégradant, voire insultant.

Un mois après son arrivée, c’est le cafard qui nous rattra-pe. On s’ennuie de ses proches et on veut retourner à la mai-son. Ça fait partie du processus d’adaptation. Être loin de chez soi et de se retrouver dans un univers inconnu hum... pas évi-dent au quotidien. C’est souvent dans les moments les plus durs qu’on se sent incompris et frus-tre parce que les autres étran-gers (je fais allusion aux autres stagiaires AIESEC) ne sont pas au même niveau d’adaptation. Mais tout finit par s’arranger avec le temps.

Un autre contraste qui frappe c’est la pauvreté et ses extrêmes. Un mélange de char-rettes tirées par des chevaux, de vaches et de voitures dernier cri, tout ça dans la même rue. Ça donne une bonne idée! Les écarts entre riches et pauvres sont difficiles à encaisser au début. Pour ce qui est de cette extrême pauvreté, j’ai appris à me faire une carapace envers les plus démunis. Il n’y a rien d’égoïste ou de prétentieux là-dedans, c’est une question de survie et de bien-être mental. Sinon, on n’avance pas dans son cheminement. Je me dis tous les jours que je ne peux pas tous les sauver. C’est ce que j’appelle le «mode de sur-vie indien»!

Pour ce qui est de mon tra-vail, s’adapter comme béné-vole dans une ONG indienne est un défi de taille. Il y a tout d’abord la barrière de la lan-gue entre mes collègues et

moi. Ils ne parlent pas anglais et moi, je ne parle pas hindi. Vive les dictionnaires, le lan-gage corporel et les dessins sur des bouts de papier. Tous les matins, les enfants des bi-donvilles avec qui je travaille m’accueillent avec un sourire qui fait chaud au cœur et qui me rappelle pourquoi je suis venue ici : apporter un peu de bonheur dans leur vie. Par contre, il m’est difficile d’in-tégrer mes aptitudes et mes connaissances au sein de l’or-ganisme. Dans les standards nord-américains, mon ONG est mal organisée, manque de structure, n’a aucune connais-sance des ses tâches et de ses responsabilités professionnel-les. Aussi, il est déconseillé de ne pas parler salaire et condi-tions de travail avec son su-périeur. Mauvaise expérience à l’appui. Je vis des hauts et des bas tous les jours au tra-vail. Mais en bout de ligne, je prends cela comme une expé-rience enrichissante. Intérieu-rement, on grandit et nos yeux s’ouvrent sur le monde et sur la vie.

Dans tout cela, je peux dire que j’apprécie petit à pe-tit l’Inde. Il y a des aspects du Québec que j’apprécie encore plus. Des petits riens qui en disent long!

Dans un prochain article:

«Mes premières fois en Inde».

Les débuts de cette aventure indienneEn direct de l’Inde!

Cette scène de rue typiquement indienne représente bien le choc culturel qu’a pu vivre notre journaliste, Andréanne Caissy.

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La rentrée universitaire est toujours un moment fort de l’année. C’est une période où les étudiants cherchent dans quels projets ils s’impliqueront. Tous les comités étudiants sont en recrutement pendant que les horaires contiennent encore quelques périodes libres. Cha-que comité est à la recherche de la perle rare, les super-im-pliqués, ceux qui passent plus de temps à réaliser des projets qu’à assister aux cours.

Il est vrai que la majorité des personnes vont à l’université

pour acquérir des compétences en vue d’une future profession. Mais il y a une catégorie de per-sonnes au sujet desquelles on se demande si elles sont à l’école pour étudier, tellement elles s’im-pliquent dans des activités con-nexes. Ce n’est pas les occasions qui manquent à l’UQAC : la radio, le journal, les conférences, collo-ques, festivals et évènements en tous genres demandent des cen-taines d’heures d’implication bé-névole de la part des étudiants. En ce sens, l’UQAC est vraiment un laboratoire où on peut ap-prendre encore plus que ce que l’on voit dans les cours. Et les compétences développées dans ces activités sont reconnues et recherchées par les employeurs qui considèrent ces réalisations lors des embauches. Quand quelqu’un choisit de s’impliquer,

il le fait habituellement toute sa vie, pas seulement à l’université. Certaines personnes ont telle-ment bien compris cette réalité qu’elles considèrent presque les cours comme une surcharge. Il y a trop de projets à réaliser pour étudier... Vous vous reconnais-sez?

Impliquons nous en classe!

Et s’il était possible de jume-ler les deux, réaliser nos projets étudiants dans le cadre de nos cours ou d’axer nos travaux aca-démiques vers des applications pratiques dans l’université. Si, dans nos cours, on appliquait les notions théoriques dans des pro-jets concrets dans la communau-té, tout le monde serait gagnant.

D’abord, ceux qui aiment s’impliquer le ferait avec un sup-port professoral et apprécieraient certainement plus leurs cours. Ceux pour qui l’apprentissage du métier importe plus que l’impli-cation étudiante ne seraient pas en reste. L’application concrète dans un milieu qu’ils connais-sent des notions vues dans leur programme les outillerait davan-tage pour le marché du travail.

Les professeurs bénéficie-raient également de cette situa-tion. D’abord, par le rayonne-ment des projets réalisés dans le cadre de leur cours, mais égale-ment par la quantité de compé-tences transversales qui pour-ront être développées dans leurs travaux. En effet, les aptitudes de communication, de gestion, de financement, de rédaction et plu-sieurs autres sont essentielles à la pratique de tout métier. Ces aptitudes se développent plus facilement dans l’action. Enfin, la communauté universitaire en général va bénéficier des retom-bées de tous ces projets qui ne manqueront pas d’améliorer la qualité de vie sur le campus.

L’implication académique : mode d’emploi

Réaliser des activités étudiantes dans ses cours, c’est peu com-mun. Ça ne se prête pas à tous les cours non plus. Mais on ne part pas de rien. Il existe déjà plusieurs exemples de cours qui intègrent des travaux qui se réa-lisent dans l’école. Dans la for-mation en éco-conseil, par exem-ple, un cours est entièrement consacré à l’organisation d’un colloque et d’une campagne de sensibilisation sur un thème re-lié au développement durable à l’UQAC. Dans d’autres program-mes, des travaux font l’objet de

kiosques au centre social, de sondages auprès de la commu-nauté, de réalisations artistiques ou d’autres évènements. La plu-part de ces projets sont à l’initia-tive des professeurs qui croient au potentiel de cette expérience.

Dans plusieurs disciplines, des projets au choix sont offerts aux étudiants. Dans ces cas, l’élève peut choisir un sujet qui l’intéresse, tant que le sujet est sérieux et relié à la discipline et que la démarche suivie est rigou-reuse. Donc, il est souvent possi-ble de trouver un projet qui peut être réalisé dans l’université ou dans le cadre d’un projet étu-diant de plus grande envergure. Dans les programmes ou les cours qui n’intègrent pas ce genre d’activité, rien n’est perdu. L’élève motivé par un projet étu-diant à potentiel académique peut s’asseoir avec son profes-seur et discuter des opportunités d’apprentissage et d’évaluation. Le projet doit être sérieux. Il ne s’agit pas d’obtenir des crédits dans un cours de gestion pour avoir organisé un party. On parle plutôt de réaliser une étude d’ef-ficacité énergétique en génie, de proposer des projets d’aménage-ment du campus en géographie, de faire des études de marché ou des plans d’affaires pour des ser-vices universitaires, d’intégrer des dimensions artistiques aux nouvelles constructions.

On parle aussi de réaliser une démarche professionnelle complète. Dans les cas des scien-ces, on pose une hypothèse, on observe et on collecte de l’infor-mation, on analyse et on valide nos hypothèses, etc. On peut ensuite proposer et réaliser un projet qui découle de nos démar-ches. Des projets peuvent même être réalisés sur plusieurs ses-sions, dans des cours différents. Et il est même possible qu’un projet étudiant devienne un pro-jet de maîtrise ou de doctorat, il suffit de saisir les opportunités. De nombreux travaux pourraient se concrétiser à l’UQAC dans le cadre des cours, améliorant le milieu de vie et faisant ainsi bé-néficier la communauté universi-taire des compétences et réalisa-tions des étudiants.

À l’aide!

L’UQAC est un laboratoire idéal pour ce genre d’expérien-ce. D’abord, l’université a choisi de valoriser l’apprentissage mul-tidisciplinaire et la transmission de compétences transversales, tel que mentionné dans le sché-ma directeur 2006-2011. L’UQAC

héberge plusieurs programmes variés et originaux, amenant déjà des compétences diversi-fiées chez les étudiants. L’UQAC est aussi une université à échelle humaine, où les professeurs, em-ployés ainsi que les gens en gé-néral sont disponibles, ouverts, curieux et généreux.

Un étudiant motivé trouvera plusieurs ressources pour l’aider à réaliser un projet étudiant dans le cadre d’un de ses cours. Le projet Campus Durable vise, en-tre autres, à intégrer des notions de développement durable dans le cadre des cours de différentes disciplines. C’est une ressource à utiliser si vous êtes intéressés par l’application des principes de développement durable dans une organisation universitaire.

Un laboratoire modèle

Les membres du Comité Envi-ronnemental ont souvent rêvé que certains de leurs projets soient réalisés dans le cadre des cours, en mettant en valeur les compé-tences des professeurs de l’UQAC et de leurs élèves. L’environne-ment étant multidisciplinaire, pratiquement tous les domaines d’études sont concernés, tant les arts que les sciences fondamen-tales, l’éducation que la gestion, l’aménagement que la théologie. Le développement durable, qui vise à intégrer la protection de l’environnement, les réalités éco-nomiques et l’amélioration des conditions sociales, sollicite en-core plus de disciplines qui sont enseignées à l’UQAC. Si l’environ-nement ou le développement du-rable vous intéresse, vous pouvez intégrer cette passion à la prati-que de votre profession. Passez au Comité Environnemental pour trouver comment en discutant avec les membres.)

De toute façon, pour rendre votre métier plus stimulant, vous devriez toujours chercher à y in-tégrer vos passions et vos aspira-tions personnelles. Si vos projets peuvent être réalisés dans vos cours et à l’intérieur des murs de l’UQAC, c’est un plus pour toute la communauté. À long terme, les études y deviendraient plus sti-mulantes et les formations plus ri-ches, le sentiment d’appartenance à la communauté serait plus grand et la qualité de vie universitaire aussi. L’université deviendrait un laboratoire modèle répondant encore plus à sa mission sociale. C’est donc à un grand projet que vous êtes invités à participer, à votre échelle, en faisant profiter la communauté de vos compéten-ces. Merci d’avance!

L’implication étudiante, jusque dans vos cours

#41 •••• Journal étudiant de l’U

QAC • Jounal Le g

riffonnier • Lundi le 27 août 2007 •••

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