Griffonnier034 4octobre2006

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Emploirégional

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Pavillonétudiant

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Spécial écolo

p.6-7

No 34 .Mercredi le 4 octobre 2006 .16 pages .3000 copies .gratuit

SÉCURITÉ À L’UQAC

SOMMES-NOUS ÀL’ABRI ? p.5

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Ministre de l’Éducation du Sportet des Loisirs, Jean-Marc Fournier.

Seul au monde

«Vous savez, dans le film Seulau monde, avec Tom Hanks, l’ac-teur qui travaillait pour Fedex seramasse seul sur une île et il voit lelogo We Deliver. Eh bien We deliv-ered too, s’est-il exclamé pourdécrire le travail effectué pour lepavillon de médecine. On livreaussi et vous également Monsieurle Ministre, vous avez livré lamarchandise. Nous avons prismoins d’un an pour construire lePavillon, tous étaient déterminéset tous ont mis du leur. Notre pro-jet est le double de ce que nousvoyons, a fait remarquer M. Belley.L’inauguration de la phase deuxest à nos portes.» -Recteur del’UQAC, Michel Belley.

Merci Charest

«Même si l’éducation n’est pasnotre mission, nous nous sommesdemandés comment nous devrionsnous y prendre pour faire notrepart. L’an dernier, nous avonsconstruit un terrain de soccer etmaintenant, nous faisons un lienentre ici et l’hôpital de Chicoutimi.Mais aujourd’hui, il faut remercierune personne très importante quiest absente. Merci à Jean Charestqui a dit oui au projet.» -Maire deSaguenay, Jean Tremblay.

Les coûts et partenaires

Jusqu’à présent, le projet duPavillon de médecine constitue uninvestissement gouvernemental del’ordre de 3 562 000 $, au seulchapitre des infrastructures. Laprésence de M. Fournier, le 11 sep-tembre dernier, symbolisait nonseulement l’inauguration officielledu Pavillon, mais également l’attri-bution d’une aide additionnelle de685 000 $ à l’UQAC. «Cette aidevient compléter le financement duprojet de même que la mise enplace d’une salle de vidéocon-férence. Elle s’inscrit dans le cadredu plan quinquennal d’investisse-ments universitaires du ministèrede l’Éducation qui a permis d’in-jecter plus de 150 millions addi-tionnels dans les disciplines de lasanté», a lancé le député Blackburn.. M

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L’UQAC augmente son expertise

Plus de dix orateurs ont pris la parole lors de l’inauguration du Pavillon.

Le programme demédecine à l’UQAC arrive àpoint dans la régionpuisque les services desanté requièrent des profes-sionnels voulant s’établir enrégion et que la région, quise vide, espère garder etattirer des habitants. Sa con-crétisation a dessiné unnouvel attrait pour les deuxparties. Elle a fait d’unepierre deux coups enaccueillant des futursmédecins qui sont déjàdans la région. Toutefois, larégion devra mettre en évi-dence ses atouts, notam-ment en procédant à uneopération charme, pourséduire ces 24 espoirs.

Le 11 septembre dernier a étéune date mémorable. Non seule-ment parce qu’elle soulignait lesattentats de 2001, mais égalementparce qu’elle marquait le débutd’un nouvel avenir pour la région.

C’est un pas de géant qu’a faitl’Université du Québec àChicoutimi (UQAC) en accueillantle programme de doctorat enmédecine de l’Université deSherbrooke. Tous les partenaires etSaguenéens sont unanimes. Cevent de fraîcheur aidera à comblerle déficit des ressources humainesen santé que vivent les Centres desanté et de services sociaux (CSSS)de la région. Encore faut-il que cesfuturs médecins adoptent la régionet s’y établissent pour exercer. Laballe est dans le camp des gens dela région, mais elle l’est davantagedans celui de l’UQAC, entre lesmains des étudiants et professeurs.

La conférence et les invités

Lors de la conférence marquantl’inauguration officielle duPavillon de la médecine et des sci-ences de la santé, des intervenantsmajeurs et importants dans la con-crétisation du projet ont salué laparticipation de tous. On notait laprésence du ministre de l’Éduca-tio, du Sport et des Loisirs, Jean-Marc Fournier, des députés KarlBlackburn et Stéphane Bédard, dumaire de Saguenay, Jean Tremblay,de la directrice générale de

l’Agence de Santé et des Servicessociaux, Martine Couture, durecteur de l’UQAC, Michel Belley etdu doyen de la Faculté de médecinede l’Université de Sherbrooke,Réjean Hébert. Chacun des parte-naires a pris la parole afin desouligner l’importance de la réali-sation de cette étape.

La réalisation du Pavillon se faiten collaboration avec différentspartenaires que sont l’Université deSherbrooke, l’UQAC, le CSSS deChicoutimi, l’Agence de santé et desservices sociaux de la région, le gou-vernement du Québec, Ville deSaguenay et le Cégep de Chicoutimi,qui a accepté de louer son terrainpour l’emplacement du Pavillon.

Opération séduction

«Nous allons mettre desmécanismes, le moment venu,pour que ces étudiants s’installentdans la région. Il faudra les fairetomber en amour avec notre coinde pays.» -Député provinciallibéral de Roberval, KarlBlackburn. «C’est certain que lapremière cohorte d’étudiants vatomber en amour. Soit avec larégion, soit avec les gens.» -

Les installations

Tout a été mis en œuvre et pensépour que les étudiants de médecineapprennent à l’aide d’outils à la finepointe de la technologie et exercentdans un environnement propice àla réussite. Ainsi, des salles d’opéra-tion font partie intégrante duPavillon ainsi que plusieurs locauxd’enseignement ventilés et clima-tisés. La superficie totale duPavillon est de 2 040 mètres carrésincluant les deux étages. Le coûttotal de construction est de 3 050000 $, en plus du coût de lapasserelle qui est de 900 000 $.

100% régional

Construit en un temps recordde cinq mois, le Pavillon, en plusd’encourager la discipline demédecine, encourage la région.«Nous avons favorisé l’utilisationdu bois de notre région. Au lieude l’exporter, surtout avec lesproblèmes de bois d’œuvre avec lesÉtats-Unis, nous l’utilisons, précisele recteur, M. Belley. L’aluminiumest également utilisé.»

Le programme

Le programme d’études dispenséaux étudiants de médecine est iden-tique à celui offert à Sherbrooke. Lesapproches pédagogiques, les mé-thodes d’évaluation et les exigencessont les mêmes. Au total, lesapprentis médecins seront en for-mation durant 167 semaines, c’est-à-dire durant quatre années. Unpeu plus de deux années serontdédiées à la formation précliniquetandis qu’une année et demie seconcentrera sur la formation cli-nique, communément appelée l’ex-ternat. C’est-à-dire que tout ce quisera théorique s’effectuera sur lecampus de l’UQAC. La formationclinique se donnera dans les nou-veaux locaux du CSSS deChicoutimi (Hôpital universitaire).

Puisque ce programme est issude l’Université de Sherbrooke, lesprofesseurs qui dispensent lescours proviennent également decet endroit. En ce qui a trait à laformation clinique, ce sont desmédecins du CSSS qui partagerontleur temps de travail à leurenseigner la tâche.

Julie Gagnon

Les étudiants ont voté en faveur de la réalisa-tion du Pavillon étudiant. Estimé à près de cinqmillions de dollars le projet ne fait toutefois pasl’unanimité. En assemblée générale spécialedu MAGE UQAC le 26 septembre dernier, lapopulation étudiante a fait part de ses opinions.

Les étudiants del’UQAC étaient appelésà voter sur le projet. Lamajorité était en faveur,trois se sont abstenus et13 se sont prononcés

contre. Si les manœuvres prévues par le MAGE s’en-clenchent telles qu’anticipées, le Pavillon étudiant seraérigé en septembre 2007.

Le schéma consiste à mettre en place une bâtisse d’uneproportion équivalente à celle du Pavillon de médecineavec un étage en plus. L’emplacement retenu sur les troisoptions présentées se trouve derrière le terrain de football,du côté adjacent au Pavillon sportif. À l’intérieur, des vesti-aires pour les équipes sportives ainsi que des salles d’eauprendraient place au sous-sol, des aires de repos, desbureaux et des salles de bain camperaient au rez-de-chaussée. Une cuisine, une aire de restauration, des sallesavec des murs amovibles, un espace de rangement, un bal-con avec terrasse adonnant sur le terrain de football et unbar seraient situés à l’étage, en plus d’une terrasse sur le toitqui est envisagée. Le tout pour un total d’investissementsde cinq millions de dollars, dépassement de coûts inclus.

Avec une présence d’environ 150 personnes, plus d’unevingtaine d’étudiants se sont levés pour obtenir des infor-mations et des clarifications sur le pourquoi du commentde la réalisation du Pavillon étudiant. Voici ce qu’ont man-ifesté les intervenants.

«Avez-vous pensé à encourager l’économie locale? Larégion ce n’est pas que l’université. On se tire dans le pied(en construisant le Pavillon). Le lieu (prévu à la construc-tion) est loin et moins rassembleur. On divise les gens.J’étais à l’UQAM et je trouvais que c’était un manque. Ona de quoi ici. Pourquoi ne pas investir dans ce que nousavons déjà? Je me questionne jusqu’à quel point on veutfaire compétition aux autres universités. Il y a un an etdemi en assemblée générale (portant sur le même projet),les étudiants exigeaient une étude qui demandait aux étu-diants de répondre à la question : croyez-vous vraimentqu’on ait besoin d’un pavillon étudiant? Et la question quevous posez dans cette étude n’est pas celle que nous avonsdemandée (Étude complétée par Élie-Bérenger Lebatto enmaîtrise en gestion de projet portant sur les besoins dupavillon et sur lequel le MAGE base le projet). Nous avons

d’autres préoccupationsqu’un bar. Il y a des par-ents ici, la notion degarderie n’a pas été évo-quée». –Rosée Lalonde

Rappelons que le pro-jet du Pavillon étudiantdate de 1970, selon unmembre permanent duMAGE, Frédérick Simardet que sa réalisationéchouait du fait qu’il y aun taux de roulement trop élevé pour assurer le suivi et ledéveloppement du dossier.

«Je ne vois pas pourquoi le projet nuirait par sa proxim-ité. C’est plutôt rassembleur. Ce serait un endroit où onpourrait se réunir et faire place à la camaraderie.» -Louis-Philippe Côté

«On peut bonifier les services que l’UQAC offre déjà,mais nous avons besoin d’espace physique, lance un étudi-ant très impliqué, Christian Bélanger, en réponse àquelques interrogations du public. La construction per-mettrait l’embauche d’étudiants et j’invite surtout les étu-diants à participer à leur association pour développer…»

«Je remet en question la validité de l’étude (celle d’ÉlieLebatto qui classifie les services les plus à améliorer etdemandés par les étudiants de l’UQAC). L’étude démontreque 87% des étudiants sont satisfaits des services et que

80% ne comprenaient pas dequoi il était question. Il y adéjà un endroit pour les ordi-nateurs avec Internet etchaque fois que je m’y rends,je ne manque jamais deplace. La venue d’un espacepour travailler avec une con-nexion haute vitesse est,selon moi, un dédoublementde services. De plus, l’appel-lation Pavillon étudiant estune erreur de sémantiqueparce que le tout se ferait enpartenariat. On se retrou-verait à payer ce que l’UQACdevrait payer parce que, selonvos chiffres, l’UQAC n’in-vestit pas. J’en appelle à abat-tre la proposition (de man-

dater le MAGE à poursuivre la réalisation du Pavillon).–Étienne David Bellemare

«Quand le train passe, il faut le prendre. On devrait, selonmoi,donner une couleur étudiante à ce pavillon.» -Janick Lavoie

«J’ai l’impression que le MAGE nous propose un projetbiaisé. À entendre ce projet, le choix est déjà fait et on neparle que de la troisième option. J’ai l’impression qu’onpeut aussi regarder le train passer.» -Guillaume Dumas

«Pour les emplois étudiants, ça vaut la peine qu’on y porteune attention particulière. Mais ici, nous avons fait appel à desfirmes privées pour ne pas que le projet soit biaisé. Je parie quela majorité d’entre vous (étudiants) ne savent même pas où setrouvent les locaux de vos associations.» -Martin Brouin

Les chiffres

Selon les chiffres de l’étude, faite par la firme Cégertecet les évaluations de l’agent de développement, Éric

Gauthier, le MAGE UQAC investirait la somme de 550000$, Ville de Saguenay s’engage à 1 400 000 $, le Cégepde Chicoutimi 275 000 $, la Commission scolaire desRives-du-Saguenay 275 000 $ en plus d’une subventionespérée du gouvernement de 2 500 000 $.

Inquiétude financière

Les étudiants ont fait part de leurs inquiétudes finan-cières. «Qui vous (MAGE) dit qu’on (étudiants) est pas entrain de vous donner un chèque en blanc et qu’on va seramasser avec un problème», a souligné Alexandre Fecteauen assemblée. Il est considéré, dans la résolution, que l’étudede faisabilité financière effectuée par l’agent de développe-ment, Éric Gauthier, démontre un déficit d’opérationimportant en raison de la prise en charge des coûts reliés àla bâtisse et par l’absence de nouveaux revenus autres queceux que le MAGE génère déjà. Ceci dit, le MAGE expliqueque c’est pour cette raison que la troisième option a étéfavorisée dû à la participation de partenaires.

Christian Bélanger a questionné le MAGE lors dudernier conseil central spécial à savoir qui allait défrayer lemontant des frais de chauffage et d’électricité du Pavillonaprès construction. Selon Guillaume Dubreuil, puisque lepavillon sera relié à l’UQAC, le chauffage et l’électricitéseront gérés par l’UQAC.

Participation étudiante

Rappelons que le MAGE obtient son budget d’opéra-tion avec la cotisation étudiante qui représente environ 16$ per capita. Le 550 000 $ que le MAGE promet d’investirà la réalisation de ce projet ne parviendrait pas de cotisa-tions étudiantes, mais de la Corporation de recherche etd’intervention socio-économique (C.R.I.S.E) qui était lalibrairie de l’UQAC en 1979. Lorsqu’elle a été vendue à laCoopsco, en 1998, un montant a été amassé. Selon RéjeanGodin, qui est mandaté au développement du projet, prèsde 600 000 $ dorment dans le coffre. Donc, le MAGEpromet ne pas augmenter les cotisations.

Certification LEED

La certifictation LEED (Leadership in Energy andEnvironmental Design) du Pavillon étudiant a fortementété recommandée par plusieurs intervenants, si pavillon ily a lieu. Selon le porte-parole du dossier et vice-présidentau MAGE UQAC, Guillaume Dubreuil, la certification aété étudiée, mais n’est toutefois pas envisageable du faitqu’elle requiert la venue de spécialistes certifiés LEED quicoûte une fortune. Toujours selon lui, il en coûterait 400000 $ de plus pour obtenir la certification.

Lors de l’assemblée, Vincent Gagnon a proposé unamendement à la résolution abordant en ce sens. Saproposition a été rejetée presque unanimement. Les mem-bres du MAGE UQAC, représentés par la personne deGuillaume Dubreuil, ont affirmé prendre en considérationla demande et effectuer la construction du bâtiment desorte qu’il soit le plus Vert possible.

Pas tous unaniment

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

uébec à Chicoutimi .

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Pavi l lon é t udiant

Les étudiants furent nombreux à se prononcer sur le Pavillon étudiant. Le projet a été adopté avec l’amende-ment que tous les emplois créés devront être à 100% étudiants (proposé par Étienne David Bellemare).

Guillaume Dubreuil s’est fait le porte-parole du MAGE-UQAC afin d’expliquer les détails du Pavillon étudi-ant. Il a du répondre à bon nombre de questions.

Julie Gagnon

École Polytechnique de Montréal : 14 morts, écolessecondaires de Columbine (Littleton, Colorado) : 13morts, Heath (West Paducah, Kentucky) : 3 morts, écolematernelle de Cleveland (Stockton, Californie) : 5 morts,Université Concordia : 4 morts, collèges Westside(Jonesboro, Arkansas) : 5 morts et Dawson : 1 mort… Desnoms parmi plusieurs autres qui évoquent des souvenirstragiques. Pour nous, impuissants spectateurs, cesévénements resteront à jamais empreints d’une grandeviolence, ainsi que d’une profonde incompréhensionenvers ceux qui ont commis ces actes irréparables.

Pour tout étudiant, impossible derester de marbre devant la souf-france de nos confrères. Chaque foisque je franchis les portes de l’univer-sité, je fais un pas de plus vers monavenir. Comme plusieurs, j’ai choiside faire des études universitaires afinde réaliser mes rêves. La seule pensée

que l’avenir de tous ces gens s’est brisé en une fraction de seconde esttrès douloureuse. Une autre réalité est encore pire : sommes-nous àl’abri d’une telle tragédie? (voir article sur la sécurité en page 5)

Le 5 septembre dernier, l’Université du Québec à Chicoutimi(UQAC) a été victime d’une alerte à la bombe. Quoique l’interventionde la sécurité et des forces policières a été efficace, en serait-il autant siun tueur fou entrait armé d’un fusil de calibre 12? Peu importe laréponse, car ce que nous devons retenir de ces moments funestes estque la vie peut s’arrêter à tout moment, même dans un lieu où nousnous croyons parfaitement en sécurité.

Des événements tels que la fusillade du 14 septembre dernier àDawson font ressortir des sentiments communs partagés par unegrande majorité de gens. Il est même dommage que nous ayons tou-jours besoin de morts pour se rendre compte à quel point nous sommeschanceux de vivre. Depuis quelques semaines, un seul et unique ques-tionnement résonne de part et d’autre de la province : pourquoi?

Malheureusement, impossible d’y apporter une réponse, même si denombreuses tentatives ont été effectuées : «Le tueur était gothique ettous les gothiques sont des marginaux antisociaux!», «Il écoutait duMegadeth, un groupe violent quiencourage à tuer», «C’est la loi 101qui encourage la haine desQuébécois francophones envers lesanglophones»… Bref, des réflexionssans fondement diffusées dans lesmédias qui ne mènent strictementnulle part. Pourtant, le meurtrier,Kimveer Gill, avait laissé des signesavant-coureurs tangibles de sahaine, à prendre beaucoup plus ausérieux qu’un style vestimentaire ouqu’un groupe de musique.

L’édition de La Presse du jeudi 14septembre a fourni un portraitcomplet du tueur. Le journalisteTristan Péloquin cite plusieurs pas-sages troublant du blogue de Gill:«Transforme ce maudit monde encimetière. Écrase tous ceux qui tebarrent le chemin. Laisse un fleuve

de sang dans ton sillage. Traverse cette rivière avec fierté. Tu es lehéros, le vrai héros. N’aimes-tu pas les tombes fraîchement creusées.Moi oui […]». Il ne faut pas être un psychiatre pour déceler chez luiun mal de vivre intense ainsi qu’une haine inimaginable envers larace humaine.

Certains sont incapables d’accepter la société dans laquelle ils sesentent prisonniers. Ils vivent dans un monde parallèle totalementdéconnecté du nôtre. C’était évidemment le cas de Kimveer Gill,comme le montre cet autre extrait tiré de La Presse: «C’est la fautede la société qui fait comme si c’était normal pour les gens d’agir entrous du cul avec les autres. La société me dégoûte. C’est la faute detout le monde qui ne fait rien à moins que ça les atteigne person-nellement […]».

Provenant de son fameux blogue, des photos du meurtrier avecdes armes ont largement été diffusées à la télévision et dans les jour-naux. Le fait qu’un jeune homme de 25 ans, potentiellementdérangé, possède des armes, dont l’une automatique illégale auCanada, a remis le dossier du registre des armes à feu sur la table desparlementaires fédéraux.

Rappelons qu’en juin dernier, le projet de loi C-21, abolissantl’obligation d’enregistrer certaines armes de chasse, a été adopté enpremière lecture à la Chambre des communes. Les événements trag-iques de Dawson pèseront lourd dans la balance lors de la deuxièmelecture, qui aura lieu dans les prochaines semaines. Selon Radio-Canada, le taux d’homicide au Québec a diminué de 30% depuis lamise en place de ce registre en 1995. Jusqu’à maintenant, les trois par-tis d’opposition sont contre l’abolition d’une partie du registre.Stephen Harper continue de maintenir «que le registre des armes à feune ferait rien pour prévenir ces événements».

La fusillade au collège Dawson a des conséquences politiquesimportantes. Les répercussions sociales le sont également. Dans lesdernières semaines, malgré la douleur collective des Québécois, des«alertes à la fusillade» se sont déclarées dans plusieurs écoles. Selon leJournal de Québec du 21 septembre, des telles alertes ont été lancées àl’école Samuel de Champlain de Beauport, à l’école alternative LeRelais de Donnacona ainsi qu’au Quebec High School. Il estdéplorable de voir qu’une telle tragédie entraîne un mouvement deviolence plutôt qu’une remise en question qui s’oriente vers la paix.

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Trop de sang dans les écoles

Ariane Gagnon Simardarani_gs@hotmail.com

Stéphanie Boivin

Ariane Gagnon-Simard

Julie Gagnon

Julie Sheinck

Stéphanie BoivinKaty DuchesneJulie GagnonAriane Gagnon-Simard

Anne-MarieRacine

Stéphanie BoivinThierry Gagnon

Stéphanie BoivinChristian BélangerÉtienne David-BellemareKaty DuchesneJulie GagnonAriane Gagnon-SimardJulie HervieuxOlivier Riffon

Séreyrath SrinAlexandre Vézina

Étienne DavidBellemareKaty DuchesneAriane GagnonSimardJulie GagnonRéjean GodinDavid GuillemetteJulie HervieuxOlivier Riffon

Imprimerie LeRéveil3000 copies

Les propos contenus dans chaque arti-cle n’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légal-Bibliothèque Nationale du CanadaBibliothèque Nationale du Québec

Le Griffonnier est publié par lesCommunications Étudiantes

Universitaires de Chicoutimi (CEUC)

Prochaine parution:Le mercredi 1er novembre 2006

Tombée des textes:Le lundi 23 octobre, 17h

Tombée publicitaire:Le lundi 23 octobre, 17h

*D'abord, si vous avez connaissance d'uneodeur inha bituelle, de la présence d'unincendie ou d'une situation pouvant mettrela vie de personnes en danger, vous devezcommuniquer le plus rapidement possibleavec la sécurité au 5015. Composez le 911dans ce cas-ci n'est pas mal en soit, maiscomme la centrale se trouve à Québec, celapourrait porter à confusion. Par exemple: sivous mentionnez qu'il y a un feu à l'univer-sité, les intervenants pourraient se dirigervers l'Université Laval.

*Si vous êtes la première personne àdécouvrir un début d'incendie et que vousêtes apte à utiliser un extincteur, vous pouveztenter d'éteindre le feu. Si vous doutez de voscompétences, communiquez immédiatementavec le 5015 et partez.

*Si vous vous retrouvez dans un local quin'a pas eu le temps d'être évacué et que lafumée commence à s'infiltrer, vous devezcalfeutrer la porte et briser la fenêtre pourpouvoir vous échapper. De plus, si vous devezouvrir une porte, vérifiez avec le dos de votremain si cette dernière n'est pas chaude.Advenant le cas, ne l'ouvrez point et tentez delocaliser un autre chemin qui vous mèneravers la sortie, car l'université est construite defaçon à toujours vous offrir au moins deuxpossibilités d'itinéraire.

*Sachez qu'en cas d'émanations dematières dangereuses, ce sont les professeursde laboratoire et employés de soutien quiassureront la sécurité des lieux.

*Si pour une raison ou pour une autre votrevie est menacée, réfugiez-vous dans un bureauou tout autre endroit où vous serez en mesured'informer la sécurité de votre présence et,dans le meilleur des cas, où vous sortirez de cepétrin le plus rapidement possible.

*Lors du déclenchement de l'alarme, ladernière personne à quitter un local doitéteindre la lumière et fermer la porte.

*Sachez qu'il est undevoir et une obligationde quitter les lieux aus-sitôt que l'alarme se fait entendre et ce, mêmesi votre enseignant(e) refuse de laisser sortirle groupe. Vous vous levez et vous quittezcalmement (à moins d'avis contraireprovenant de la sécurité).

*Au son du signal d'évacuation, ramassezrapidement vos effets personnels (clés, cellu-laire, portable, manteau etc.) qui se trouventà votre disposition, car vous ne pourrezrevenir les chercher avant que la situation soitréglée. Surtout, évitez de remonter des étagespour aller chercher vos effets, cela pourraitvous mettre en danger. Si jamais vous n'êtespas convenablement vêtu pour sortir dehorslors du déclenchement de l'alarme, tentez devous habiller le plus vite possible lorsque vosvêtements sont à proximité. Sinon, quittez etrapportez-vous aux intervenants.

*Lors d'évacuation, ayez le réflexe derepérer les gens qui portent une casquetterouge afin qu'ils puissent vous diriger versla sortie la plus près de l'endroit où vousvous trouvez.

*Évidemment, pendant l'évacuationabstenez-vous de courir et de bousculer lesgens devant vous, cela pourrait occasionnerdes blessures et rendre la situation encoreplus difficile. Si toutefois vous apercevez unblessé alors que vous n'êtes pas en dangerimmédiat et que vous avez les connaissancespour lui porter assistance faites-le. Sinon,transmettez l'information aux personnesvêtues d'une casquette rouge.

*Si vous voyez une personne à mobilitéréduite, amenez-là près des escaliers enprenant garde de ne pas nuire au flotde circulation. Trouvez ensuitequelqu'un qui porte la casquette rougepour l'aviser de l'endroit où se trouvecel le-ci , les intervenants pourrontainsi tenter de la secourir.

*Pendant l'évacuation, pour tous vosdéplacements, utilisez les corridors princi-paux, évitez de circuler à contre-courant.Ne remontez jamais d'étages et ne prenezjamais l'ascenseur, car il pourrait être lasource de l'incendie ou bien il pourrait vousprendre au piège. De plus, restez attentif aucas où un message donnant des directivesserait diffusé par l'interphone de l'univer-sité. Sachez que si une zone n'est plus acces-sible, des dispositions seront prises en con-séquence et vous ne devez en aucun cas ten-ter de pénétrer dans cette zone.

*Une fois rendu à l'extérieur, dirigez-vouscalmement vers le point de rassemblementsitué au milieu des stationnements, ou, s'il ya lieu, à l'extérieur du périmètre de sécuritépour laisser les experts faire leur travail. Dansle cas où vous constatez qu'une personneavec qui vous vous trouviez plus tôt n'est pasprésente au point de rassemblement, avisezrapidement un intervenant.

*Lorsque vous serez en sécurité, utilisezle moins possible votre cellulaire pour nepas surcharger les lignes téléphoniques etles boîtes vocales, car de nos jours, la plu-part des intervenants exécutent leur travailavec des cellulaires.

*Encombrer les lignes inutilement lorsde pareilles situations pourrait diminuerl'efficacité des opérations entreprises parles experts. Alors, communiquez simple-ment à l’un de vos proches que vous êteshors de danger et que vous le rappellerezplus tard.

Bref, la prévention et la sécurité du cam-pus passe par tout le monde. «Il est peuprobable qu'un événement comme celui deDawson se produise ici, mais nous nesommes pas à l'abri de la bêtise humaine»,conclut monsieur Chatigny.

D'abord, rassurez-vous, oui,l'UQAC possède un plan exhaus-tif sur les procédés d'évacuationet les mesures d'urgence à mettreen application et ce, peu importeles circonstances: un incendie,un déversement de produitschimiques, une catastrophenaturelle, un colis suspect, unhomicide, un attentat, etc. Afind'être conforme, le Codenational de sécurité-incendieoblige que ce plan d'évacuationsubisse des mises à jour annuellespour ajouter, s'il y a lieu, des nou-velles modifications ou marchesà suivre. Cependant, comme l'af-firme l'officier responsable desservices de sécurité, RéjeanChatigny : «La sécurité est prête àfaire face aux imprévus, maiscomme chaque situation qui seprésente diffère d'une fois àl'autre, nous ne pouvons toutprévoir à l'avance. Il faut doncs'adapter lorsque le moment estvenu. Malgré tout, nous avonsune situation géographique par-faite, nous sommes à proximitédu poste de police, de la casernedes pompiers et l'hôpital est rela-tivement près».

Il ajoute : «Pour l'instant, il n'ya pas de nouveauté à intégrer auplan des mesures d'urgence, maisavec ce qui s'est produit au col-lège Dawson, des rencontresseront prévues afin de détermi-ner s'il n'y a pas moyen de trou-ver d'autres actions qui pour-raient être envisagées lors de telsévénements, afin d'améliorer lasécurité de tous et chacun».

Les propos de M. Chatignysont rassurants. L'an dernier, lasonnerie de l'alarme a été modi-fiée afin d'éviter toute confusionpossible avec le bruit d'uncamion qui recule. De plus, vousdevez savoir qu'il n'y a plus depréalarme et que si elle sedéclenche, elle retentira à raisonde 120 coups par minute. Sachezque les cages d'escaliers sont lesendroits les plus à l'épreuve dufeu, étant donné que nous pas-sons par ce chemin pour faire l'é-vacuation. Si la fumée n'a pasatteint les cages d'escaliers, ellesdemeurent très sécuritairespuisque ces dernières sontmunies d'éclairage d'urgence et

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

uébec à Chicoutimi .

Mercredi le 4 octobre 20

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Éviter le pire

Katy Duchesne

Que ce soit de près ou de loin, la communauté étudiante de la province a été très bouleversée et perturbée par les récents événements survenusen septembre dernier. Il s'agit de l'affolante, sauvage et sanguinaire intrusion du tueur fou du collège Dawson. Plus près de notre réalité, bien qu'in-comparable à ce qui s'est produit à Montréal, une fausse alerte à la bombe a forcé l'évacuation de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).Mais sommes-nous réellement prêts à faire face à de tels événements? Qu'en est-il des mesures d'urgence et du plan d'évacuation de notre étab-lissement scolaire? Que doit-on faire dans de telles situations?

de portes coupe-feu. Plusieursgicleurs et trousses de premierssoins sont présents dans lesendroits à risque (laboratoires etateliers).

Lorsqu'un appel est acheminéà la sécurité, un agent se déplaceaussitôt sur les lieux poureffectuer des vérifications avantde déclencher l'alarme. Si desprocédures d'évacuation venaientqu'à être enclenchées, deux

opérations se dérouleraientsimultanément: d'abord l'évacu-ation et la sécurisation des lieux,en commençant par l'endroit leplus près de la raison de l'évacu-ation, en se dirigeant au plus loinde manière à sécuriser tous lespavillons de l'université. De plus,une équipe d'assistance d'environ80 personnes, formée du person-nel de l'université est en lien avecle centre de coordination pourfaciliter l'évacuation. Cette

équipe, munie d’une casquetterouge exécute deux fonctionsprincipales, soit diriger les gensvers les sorties les plus près et

vérifier que toutes les personnesse trouvant dans les locaux del'établissement ont bel et bienété évacuées.

Quoi faire en situation d'urgence

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Nourrir ses poubelles à l’UQACLe concept de déchet est étranger aux espèces

animales, sauf à l’être humain qui en produit àla tonne. Au Québec, chaque habitant produitplus d’une tonne de déchets par année.Pourtant,il est possible de transformer pratiquement100% des déchets en ressources en réduisantnotre consommation, en réutilisant nos biens,en recyclant et en valorisant nos rebus. Àl’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC),des gens se sont attaqués au problème.

L’ABC des 3RV

La gestion des déchets représente tout un casse-tête auQuébec. La question à poser est : qu’en fait-on? Chaquesolution entraîne d’autres problèmes. On peut enfouir nosdéchets, mais il faut trouver où, puis gérer les odeurs, la pol-lution de l’eau et du sol, les espèces envahissantes, etc. Onpeut aussi brûler les déchets, mais sans négliger les prob-lèmes de qualité de l’air et de pollution atmosphérique ainsique la gestion des cendres. Puis, il y a la solution en amont.

Quiconque veut régler le problème des déchets à lasource peut appliquer le principe des «3RV». Premièreaction à poser : réduire sa consommation, acheter des pro-

duits en vrac et peu emballés, des produits durables plutôtque des produits jetables. En second lieu, réutiliser, trouverdes articles usagés, donner ou échanger ses vieux articles,réparer les articles brisés. Le troisième «R» est le plus connu,c’est le recyclage. Recycler, c’est récupérer les matières pre-mières afin de leur donner une nouvelle vie : papier, carton,verre, plastique et métal sont des matières recyclables.

Puis, il y a le mystérieux «V», valoriser ses déchets. Larécupération du méthane sur les sites d’enfouissement estune forme de valorisation, tout comme l’utilisation de lachaleur d’un incinérateur à déchet pour le chauffage.Finalement, le compostage des déchets organiques est uneexcellente forme de valorisation, puisqu’on transforme nosdéchets en engrais naturel.

La mise en œuvre des «3RV» est souhaitable, mais com-plexe. Cette solution impose une éducation populaire,puisqu’il revient à chaque citoyen de faire sa part en triantses déchets. À l’UQAC, un projet a déjà été réalisé par unstagiaire en éco-conseil afin d’installer plus de 60 îlots derecyclage dans les différents pavillons. Il s’agit d’un systèmedit «à trois voies», soit le papier et le carton (qui ne doiventpas être souillés), le plastique, le verre et le métal (seuls lesplastiques de type 1, 2 et 5 sont recyclables et ils doiventégalement être propres) en plus des déchets ultimes. La plu-part des gens sont déjà familiers avec ce système de collectesélective à trois voies.

Le petit nouveau, le compost

Comme on commençait à s’y faire, voici qu’on nouscomplique la vie. Selon les objectifs du gouvernement duQuébec, en 2008, 65% de nos déchets devront aller ailleursqu’au dépotoir ou à l’incinérateur. Le recyclage à lui seul nepermet pas d’atteindre cet objectif. Les municipalités n’ontd’autre choix que de s’attaquer à ce qui compose plus de40% de la masse de nos poubelles résidentielles : lesmatières putrescibles ou organiques.

Avec le temps et de bonnes conditions, les matièresputrescibles se transforment en compost, un engraisnaturel. Plusieurs personnes font déjà du compost domes-tique. Cette activité ne rejoint qu’une partie de la popu-lation en raison de contraintes bien évidentes commel’espace ou le manque d’utilisation pour le compost. C’estpourquoi des collectes de matières putrescibles vont

Îlot de récupération au centre social. À gauche pour les déchets, aucentre pour le recyclage et à droite pour le compost.

Olivier Riffon

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

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Changer le monde, un geste à la foisLe 26 septembre

dernier, le Saguenay rece-vait la visite de la prési-dente et cofondatriced’Équiterre, LaureWaridel. Des gens de toutles âges se sont déplacésafin de l’entendre discourirau sujet de la consomma-tion responsable. L’activitéétait organisée par legroupe Équiterre-Saguenay, en collaborationavec le Cégep deChicoutimi, maintenantCégep Vert.

Laure Waridel a écrit deslivres sur la consommationresponsable (L’envers de l’assi-ette, Acheter c’est voter). Elle aégalement été chroniqueuse àl’émission Indicatif Présent deRadio-Canada, en plus deprofiter de toutes les tribunespour faire passer son message:chaque consommateur peutfaire évoluer la société en faisantdes achats plus responsables.

Elle a commencé sa con-férence en nous demandant devérifier de quel pays venait notrechandail : Chine, Mexique,Bengladesh, parfois Canada.Puis, elle a répété l’exercice pournos petits déjeuners: jus d’or-ange de la Floride, bananesd’Afrique et café d’Amérique duSud. L’objectif est de nous faireréaliser que chaque achat nousrelie à des travailleurs de partoutsur la planète. Ce sont des gensqu’on ne connaît pas, mais cesont eux qui nous permettent devivre confortablement. Dans un

monde de plus en plus mondial-isé, les gens qui produisent nosbiens de consommation sont deplus en plus loin de nous, ce quidemande plus d’énergie simple-ment pour le transport. Parexemple, la nourriture dans notreassiette parcours en moyenneplus de 2500 Km…

Laure Waridel s’inquiète ausside la propagation rapide d’unemaladie dangereuse: «la fièvreacheteuse». Cette maladie, quiprovoque des symptômescomme «le voisin gonflable»,nous amène à nous identifier parnos possessions plutôt que parnos réalisations. Dans un mondeoù les objets se brisent plus rapi-dement et où il est souvent pluséconomique d’acheter en neufque de réparer, on se retrouve àexercer une pression très grandesur des écosystèmes essentiels ànotre survie. Sur une planète oùles ressources sont limitées, nosbesoins illimités et notre soif deconsommation nous conduisentdirectement dans un cul-de-sac.

La source de ces problèmesréside en partie dans la logiqueéconomique. Par exemple, leprincipal indicateur deprospérité d’un pays est souventle PIB, soit le produit intérieurbrut. Cet indicateur se calcule enadditionnant les dépenses faitesdans un pays. Bref, en ne compt-abilisant que ce qui est mon-nayable. Par conséquent, un pèrede famille qui décide de tra-vailler moins pour passer plusde temps avec sa famille va fairebaisser le PIB de son pays, maisla construction d’une prison oula multiplication des poursuitesjudiciaires va le faire gonfler.Malgré tout, on nous fait croireque pour prospérer, il faut con-sommer.

Si le système ayant bien desdéfauts, la solution passe engrande partie par des change-ments dans nos habitudes. Cesgrandes compagnies quiexploitent les ouvriers ou quidétruisent l’environnement nepourraient exister si nous n’a-chetions pas leurs produits,d’où le principe «acheter, c’estvoter». L’exemple de LaureWaridel est le cas du cafééquitable. Plutôt que d’encour-ager la filière traditionnelle qui

imposent de très faibles revenusaux travailleurs du sud et qui lesentraînent souvent dans la spiralede l’endettement, la filièreéquitable vise à offrir un justeprix aux producteurs et à lesregrouper pour augmenter leurpouvoir de négociation. Leurregroupement en coopérativesleur permet souvent d’investirdans leur communauté en con-

struisant des écoles et des hôpi-taux, en développant de nou-veaux produits et de nouvellesentreprises.

En faisant un geste aussi sim-ple que de choisir le cafééquitable, chaque consommateurpeut avoir un impact concretsur la vie de ses communautés.Il est aussi possible d’effectuerdes achats équitables enencourageant nos producteurslocaux, les gens de notre région.Notre argent va ainsi dans lespoches de nos voisins plutôt quedans celles d’actionnairesétrangers, créant en même tempsplus d’emplois dans la région.

Laure Waridel a égalementtenu à mentionner les autresactivités d’Équiterre, soit la pro-motion de l’agriculture soutenuepar la communauté, du trans-port écologique et de l’efficacitéénergétique, en plus de proposerplusieurs petits gestes qui, ens’additionnant, finissent parchanger le monde. Elle a terminéen citant Victor Hugo: L’utopied’aujourd’hui est la réalité dedemain. De tous les temps, l’hu-main a rêvé d’un mondemeilleur: la fin de l’esclavage, l’é-galité des femmes, l’accessibilitéà l’éducation. On vit aujour-d’hui dans un monde qui seveut réaliste, concret, efficace,au point où l’on oublie souventde rêver. Il faut pourtant s’ac-crocher à cette utopie: unmonde meilleur et juste esttoujours possible et c’est parl’action de chacun de nous qu’ilse réalisera.

Pour en savoir plus, consultezle site d’Équiterre au www.equi-terre.qc.ca ou écrivez à l’équiped’Équiterre-Saguenay au sague-nay@equiterre.qc.ca

apparaître au Québec dans lesprochaines années.

L’UQAC, en avance sur sontemps, a introduit l’an dernier lacollecte de compost entre sesmurs. Deux îlots ont été aménagéspour recevoir les matièresputrescibles. Ils sont installés dansle centre social, là où presque tousles déchets organiques de l’écolesont produits.

Tant pour le compost quepour le recyclage, vous devez triervos déchets et ne jeter que lesmatières putrescibles: les végé-taux, les résidus de viandes, lesserviettes de papier et les tassesen carton. Il faut surtout éviterd’y jeter du verre, du métal, ducarton ciré, du plastique et dustyromousse, qui peuvent détru-ire complètement une recette decompost. On vous demandeencore un effort, soit de viser lebon trou avant de jeter dans lesîlots à l’UQAC. Vous devez vous yfaire, le tri des déchets n’est pasune mode, c’est une nouvellehabitude qui devra être acquisepar toute la population.

Le phénomène du «tout àjeter» est nouveau dans l’histoirehumaine et il faut souhaiter qu’ilsoit éphémère. Pour l’instant, nospoubelles regorgent de trésors,fruits de notre ère industrielle. Cemode de consommation n’est pasviable sur une planète auxressources limitées. Le concept de«déchet» est voué à disparaîtredans les prochaines décennies,pour être remplacé par le conceptde «ressource». L’humain doitrenouer avec cette façon de con-cevoir sa relation à son environ-nement dans une vision plusécologique, plus cyclique. Le suc-cès de ce projet humain dépenddes actions de chacun de nous,sans exception.

Pour en savoir plus: ComitéEnvironnemental de l’UQAC :cenviro@uqac.ca ou Recyc-Québec : www.recycquebec.cq.ca

Olivier Riffon

Recherchez ces logos pour consommerde façon plus responsable. Le premierindique qu’un produit provient de larégion du Saguenay-Lac-St-Jean, lesecond certifie que le produit estéquitable.

Plus qu’un simplejoueur de hockey,Maurice Richard a été lehéros d’un peuple.Encore aujourd’hui, il estplus qu’une inspiration,mais un véritable sym-bole de détermination.

Contrairement à ce que cer-tains peuvent penser, ce film nes’adresse pas seulement aux ama-teurs de hockey. Le Rocket estdevenu célèbre sans aucun doutegrâce à ses talents sportifs, mais

surtout pour le message d’e-spoir qu’il livrait auxCanadiens-Français. Le filmnous raconte beaucoup plusl’histoire de l’homme que celledu hockeyeur. Un homme pas-sionné par un sport où il n’estpas le bienvenu. Malgré lesobstacles, il persévère et devientun modèle pour le peuple.

Une excellente réalisation deCharles Binamé, surtout pour ladirection photo et la mise enscène. Les images composées decouleur terre nous ramènent avecsuccès en 1950. Afin d’intégrercertaines scènes, le réalisateur autilisé des images d’archives aux-quelles il a donné vie. L’effet estvraiment intéressant, faisant une

transition remarquable entre lesimages réelles et fictives.

Le scénario de Ken Scott estpar contre un peu décevant. Lefilm n’est en fait qu’une suited’événements importants de lavie du Rocket. Il ne faut pas s’at-tendre à une histoire construitemais plutôt une démonstrationbiographique de ses momentsmarquants. Maurice Richard esttout de même un film très diver-tissant et surtout très intéressantpour ceux qui en connaissent peude cette légende.

Le personnage principal estbrillamment interprété par RoyDupuis qui nous présente unhomme réservé et déterminé.

Celui-ci forme un superbe duoavec Julie LeBreton, interpré-tant le rôle de sa femme. Cetteactrice que nous avons vu dansQuébec-Montréal, nous reviensici dans un rôle beaucoup plusdramatique nous laissantdécouvrir une autre facette deson talent. Il est importantaussi de souligner la per-formance de Stephen

McHattie qui est excellentdans le rôle de Dick Irvin.

Autre point négatif : latrame sonore. Composée parMichel Cusson, elle nous rap-pelle, par moment, l’ambiancede Séraphin, un homme et sonpéché. Même lorsqu’elle estappropriée, la trame musicaleest très présente, parfoismême trop.

Malgré tout, MauriceRichard demeure une réussitecinématographique. Jeunes etmoins jeunes apprécieront.Pour certains, c’est l’occasionde revoir un idole et pourd’autres, une très belle oppor-tunité d’en connaître un peuplus sur ce grand homme.

Le dvd de Maurice Richardest maintenant disponible enlocation et en vente dans tousles Première Vidéo de la région.www.clubpremierevideo.com

Cote Griffon : 4/5

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Le Rocket raconté

Julie Hervieux

La Rentrée a été un francsuccès grâce à la participa-tion de nombreux étudiantsdésireux de bien com-mencer l’année scolaire.Nous tenons à vousremercier de votre partici-pation aux nombreusesactivités prévues poursouligner cette rentrée2006. Nous sommesheureux de constater quecette année encore,plusieurs étudiants ontdémontré un intérêt mar-qué pour participer auxdivers comités et rencon-tres concernant les dif-férents dossiers quitouchent le MAGE-UQAC.

Pavillon étudiant

Comme vous le savez sansdoute, une assemblée généralespéciale s’est déroulée mardi le 26septembre dernier et le sujet prin-cipal portait sur le Pavillon étudi-ant. Cette assemblée générale s’estbien déroulée et elle a décidé quele MAGE-UQAC s’engageait dansla réalisation de l’option trois du

projet du Pavillon étudiant et ce,jusqu’à concurrence d’un montantde 550 000 $ et de mandater leconseil d’administration duMAGE-UQAC de voir à l’exécu-tion de ce mandat dans une per-spective profitable à ses membres.Le MAGE-UQAC devra rendrecompte du déroulement desactions entreprises au conseil cen-tral avant la réalisation des étapes.

ADUR (Association des uni-versités en région)

Le MAGE-UQAC accueillera aucours de la fin de semaine du 7octobre la rencontre des ADUR.Cette rencontre a pour but d’in-former la FEUQ (Fédération desétudiants universitaires duQuébec) sur les préoccupationsrégionales pour la prochaine élec-tion provinciale.

Nouveauté

Dans le but de satisfaire à lademande, le Baruqac a mis à la dis-position de ses clients six superbes

divans aménagés en banquettes.Une nouveauté appréciée: un rabaissur le prix de la bière et du fortrégulier avant minuit dans le centresocial lors des partys du jeudi. Cetteinnovation est très appréciée de lapopulation étudiante.

Camp de formation MAGE-UQAC

En raison des assembléesgénérales et conseils centraux spé-ciaux du MAGE-UQAC, l’infor-mation pour le camp de forma-tion du MAGE-UQAC a été plusdifficile à diffuser. Nous le remet-tons donc au vendredi 13 octobreprochain à compter de midi. Vouspouvez vous inscrire en touttemps au secrétariat du MAGE-UQAC, auprès de la technicienneen bureautique.

Calendrier des partysOctobre 2006

Le lundi 2 octobre: Chimie, lemardi 3 octobre: Science de la terre,le mercredi 4 octobre: Science poli-

tique, le jeudi 5 octobre:Psychologie et Travail social, lemardi 10 octobre: Informatique, lemercredi 11 octobre: Chimie, lejeudi 12 octobre: Chimie, Bio etRESEER, le vendredi 13 octobre:Camp de formation, le lundi 16octobre: Science de la terre, lemardi 17 octobre: Art, le mercredi18 octobre: AEMSA, le jeudi 19octobre: Informatique et AEMSA,le vendredi 20 octobre: ConseilCentral, le lundi 30 octobre: Psychoet le mardi 31 octobre: ACT.

Festival étudiant

Encore cette année, le festivalétudiant aura lieu du 18 au 23mars prochains. Vous êtesintéressés à faire partie du comité?Vous êtes les bienvenus! Venez ren-contrer notre v.-p, Jean-DanielFortin, au bureau des affaires étu-diantes du MAGE-UQAC ou lerejoindre au 545-5011 poste 5019.

MAGE-UQAC 101

Comme vous le savez, le MAGE-UQAC a instauré un concours avecplus de 1 000 $ en prix. Le concourss’est très bien déroulé et nous prof-itons de cet espace pour remercierles nombreux commanditaires quiont permis de faire de ce concoursun succès. Le Valinouet, le Zoosauvage, le Pavillon sportif del’UQAC, les Chiens et Gîte dugrand Nord, le Montagnais, laCoopsco, le Traiteur plus, le Centreéquestre du plateau et le Club degolf le Ricochet.

Rentrée 2006

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

uébec à Chicoutimi .

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La région offre des possibilités d’emploi aux universitaires

Les deux fermetures majeures qu’a subiesla région en 2004 se fait sentir au terme de l’é-tat de l’emploi. Actuellement, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est, après la Gaspésie, larégion la plus touchée par le haut taux dechômage avec 10,1%, selon l’Institut de lastatistique Québec (ISQ). Voici ce qui attendles professionnels qui quitteront les bancsde l’UQAC, d’ici 2009.

Selon les perspectives professionnelles d’emploi 2005-2009 d’Emploi Québec, le scénario des prévisions pources années est un mouvement à la baisse de l’emploi.D’après les projections de la Régie des rentes du Québec(RRQ) et du Système de projection des professions duCanada (SPPC), Emploi Québec a publié le nombred’emploi qu’il prévoit disponible d’ici 2009, ainsi qu’uneapproximation des domaines en demande dans la région.

«Le niveau de compétence professionnel bénéficierad’une demande au-dessus de la moyenne, soit 18%. Oncompte plus de 17 000 postes pour ce niveau de compé-tence dans la région, ce qui correspond à 14% desemplois. Comme le taux de chômage moyen de ces pro-fessions est d’environ 5%, les perspectives pour bonnombre de professions seront généralement favorablesou acceptables.»

L’étude entend par «favorable» ou «acceptable» quel’intégration au marché du travail est bonne ou satis-faisante en considérant l’évolution de la demande et letaux de chômage en début de période. Cependant, lespersonnes de ce groupe professionnel subiront une con-currence importante et elles pourront obtenir un posteen adoptant une stratégie de recherche d’emploi appro-priée.

Affaires, finances et administration

Considérant les changements technologiques impor-tants au niveau de logiciels et des autres progrès, lamobilité interprofessionnelle et le vieillissement de lamain-d’œuvre, Emploi Québec prévoit environ 2 200postes qui deviendront disponibles pour de la nouvellemain-d’œuvre pendant la période 2005-2009. Les per-spectives pour des emplois tels que vérificateurs etcomptables, analystes financiers, agents financiers et spé-cialistes en ressources humaines sont considérées commeacceptables.

Sciences naturelles et appliquées

Ce groupe de professions requiert au deux tiers uneformation technique. L’autre tiers des postes est comblépar des professionnels possédant une scolarité de niveauuniversitaire. Bien que cette catégorie d’emploireprésente 6% de l’emploi total au Saguenay-Lac Saint-Jean, elle offrira une possibilité de 900 postes disponibles,dont le quart sera comblé par de nouveaux emplois. Lespersonnes à la recherche d’un emploi dans ce domaineferont face à une concurrence et certaines d’entres elles

devront acquérir de l’expérience au préalable. Leschimistes, ingénieurs civils, ingénieurs électriciens,ingénieurs d’industrie, ingénieurs métallurgistes, archi-tectes, analystes informatique et programmeurs enmédias interactifs trouveront leur compte. Les profes-sionnels en sciences forestières et les arpenteurs devronttravailler plus fort pour trouver des débouchés.

Santé

La moitié des travailleurs de ce domaine relèved’une formation universitaire. La santé est le secteurqui connaîtra l’une des croissances les plusdynamiques pour la période 2005-2009. Ainsi, lesmédecins spécialistes, les omnipraticiens, les dentistes,les vétérinaires, les diététistes, les physiothérapeutes,les infirmiers en chef et superviseurs en plus des infir-miers autorisés ont des conditions de placementfavorables. Pour ce qui est des optométristes et despharmaciens, elles sont très favorables.

Sciences sociales, enseignement, administra-tion publique et religion

Sept postes sur dix sont de niveau professionnel dansces secteurs d’emploi. Considérant que le secteur publicet parapublic est un des plus gros employeurs, les fortesbaisses de la population scolaire joueront en défaveur decertains groupes professionnels. Toutefois, les perspec-tives d’Emploi Québec prévoient que la région aurabesoin de 2 000 personnes pour pourvoir aux postes. Lamodernisation de la fonction publique et la baisse démo-graphique n’est également pas de bon augure.

Ceci mentionné, les emplois avec peu de débouchéssont essentiellement les enseignants de tous les niveauxet les experts-conseils en marketing et en politiquesociale. Les travailleurs sociaux, les psychologues, lesconseillers familiaux et les experts-conseils en politiquede l’enseignement offrent des possibilités favorables etacceptables.

Arts, culture, sports et loisirs

Ces secteurs d’emploi sont considérés comme lesmoins importants dans la région, puisqu’ils représententmoins de 2% de l’emploi total et que quatre profession-nels sur dix occupent ce type d’emploi. Toutefois, la pro-gression de la demande de nouvelle main d’œuvre estplus élevée que la moyenne pour la période 2005-2009.Les journalistes, les relationnistes, les traducteurs etinterprètes et les assistants bibliothécaire auront droit àune bonne percée dans la région sauf qu’Emploi Québecprévoit une vive compétition pour les postes qui s’of-friront.

Les causes

Toujours selon les analyses d’Emploi Québec, la valeurélevée du dollar canadien, la loi 71 de 2005 qui restreintles exportations du bois d’œuvre, la fermeture de lapapeterie Port Alfred d’Abitibi Consolidated (600emplois) combinée à celle des cuves Söderberg à l’alu-minerie Arvida d’Alcan (500 emplois) en plus de la baissedémographique constante sont les principales causes de

la baisse de l’emploi dans la région.

Les facteurs indicatifs

Mais comment cela se fait-il que la demande d’emploiaffiche tout de même une croissance et que certainsdomaines sont moins en demande que d’autres? D’aprèsl’étude, tout repose sur la mobilité interprofessionnelle,la démographie, les générations, la scolarisation et laposition stratégique de la région.

Voici un extrait du discours de l’actuel maire deSaguenay, Jean Tremblay, sur le problème démo-graphique.

«C’est en 1971 que le regretté sociologue Gérald Fortinalignait ces idées toutes simples. Selon lui, le développe-ment régional n’était pas autre chose que le fruit de l’ap-plication à des populations régionales d’une politiquebasée sur le développement de tout l’ensemble. C’étaitune époque où l’on concevait encore le développementcomme une croissance économique sans générationd’inégalités. On était donc loin des concours de pauvretéet des marathons de problèmes pointus qui serventmaintenant systématiquement à quémander les subsidesde l’État. Trente ans après Gérald Fortin, que constate-t-on par rapport au développement de l’ensemble desrégions qui s’appellent encore le Québec? On constateque la situation des régions, loin de s’approcher d’undéveloppement de l’ensemble, se caractérise par desécarts économiques qu’on ne retrouve pas dans les autresprovinces à l’ouest du Québec. On constate que ces écartsont grugé dans la population jeune de plusieurs régionsau point où celles-ci ont pratiquement perdu leurcapacité naturelle de reproduction et sont désormais endépopulation. Depuis au moins 1986, ces faits sont con-nus des décideurs du Québec et le gouvernement n’a pasencore jugé bon d’assumer à cet égard sa responsabilité.Aussi, constate-t-on qu’il n’y a eu aucun redressementdepuis lors», a expliqué Jean Tremblay en novembre 2002au sortir du Rendez-vous national des régions.

«On n’a donc pas affaire à un petit problème à fairerégler par quelques bons administrateurs. On a affaire àun problème qui menace l’avenir du Québec : c’est unproblème politique qu’aucune région ne pourra résoudreavec quelques oboles électorales. C’est peut-être la plusgrande épreuve que la société québécoise n’aura jamaiseu à traverser au plan de sa solidarité», a-t-il ajouté.

Mais

Selon l’économiste à Emploi Québec, ClémentDesbiens, le haut taux de chômage de la région s’an-nonce bénéfique à long terme pour les chercheursd’emplois. Puisque la génération des baby-boomers,âgée de 45 à 60 ans, achève son règne, leur retrait dumarché du travail laisse beaucoup de place aux jeunesentre 18 et 35 ans, pour leur part beaucoup moinsnombreux. La relation, selon M. Desbiens, est simple. Ily en a plus qui partiront, laissant beaucoup d’emploisvacants et puisqu’il y a un fort taux de chercheursd’emplois, les jeunes pourront combler ces postes.Toutefois, l’économiste met un bémol sur le fait que cene sont pas tous les chercheurs d’emploi ont les quali-fications requises pour colmater les postes libérés parce mouvement démographique).

Julie Gagnon

Selon le sociologue MichelFreitag, la signification his-torique dont l’université étaitporteuse apparaît justement leplus clairement au moment oùs’accomplit sa subversion (Mainbasse sur l’éducation, 1999). Eneffet, depuis la naissance de l’uni-versité en Occident, à l’époque

des Lumières, la mission de cetteinstitution reposait sur unfondement premier, la réflexioncritique sur les objectifs et lesfinalités de la société dans uneperspective de progrès et d’é-mancipation. On suggérait alorsque l’université, à travers tous sesdomaines d’études, soit sciences

appliquées et sociales, devait êtreun espace critique servant à don-ner une orientation individuelleet collective sur le déroulementde notre histoire. En ce sens, onla considérait comme un lieupermettant une certaine distancevis-à-vis la société et visant à sepositionner sur les valeurs quidevraient nous imprégner entant que collectivité.

Il nous semble que l’universitédevrait continuer à incarner celieu où les étudiants et les pro-fesseurs peuvent et doiventporter un regard réflexif et cri-tique sur le monde. Cependant, àl’heure actuelle, la dimensioncivilisationnelle et historiqueainsi que les questionnementssur les finalités de l’éducation etdu progrès sont dorénavant figésou encore évacués dans une sup-posée «fin de l’histoire», dont ladémocratie libérale et le libre-marché en sont les aboutissantsimmuables. De cette manière, laréalité est appréhendée commeune fatalité à laquelle l’universitéainsi que les étudiants et étudi-antes doivent inévitablements’intégrer. Il n’est donc pas ques-tion de faire une analyse radicale

(aller à la racine du problèmepour en comprendre les fonde-ments) ou globale des enjeux desociété pour créer une réaliténouvelle. Il ne s’agit pas non plusde cultiver l’esprit critique dansl’optique de remettre en questionla société elle-même. Il fautplutôt la décrire dans l’immédiatet évacuer son prolongement. Larecherche d’une perspectiveglobale axée sur le développe-ment d’ensemble de la société esten ce sens complètement évacuéede la réflexion.

Ce sont désormais les exigencesdu marché qui dictent les orienta-tions de l’université. Par exemple,de plus en plus, on entend sur leslèvres de plusieurs d’entre nous laquestion suivante: Dans queldomaine vais-je étudier pourtrouver un bon travail? Cetteinquiétude est légitime, mais elletraduit très bien l’idée selonlaquelle ce sont les impératifs du«dehors» qui ont pris le dessussur le «dedans». On le remar-que, entre autres, à travers leschoix de cours et programmesofferts, par les secteurs priori-tairement subventionnés pour larecherche, par les partenariats

économiques entre les univer-sités et certaines entreprisesprivées ayant comme intérêt fon-damental le profit. En place etlieu de considérer la formationuniversitaire principalementcomme un pont vers le «marchédu travail», ne vaudrait-il pasmieux de se questionner sur lesens que prend la notion mêmede «marché du travail»?

Enfin, l’ère dans laquelle nousvivons est caractérisée par unepénétration encore plus pro-fonde de la logique marchandecapitaliste, de la privatisation etde la marchandisation dans nosinstitutions d’enseignement. Eneffet, même le vocabulaire utilisérappelle celui de l’entrepriseprivée. «L’université ne penseplus que recrutement, position-nement, performance, compéti-tivité, comme si les «forces del’intelligence» se prêtaient à la«militarisation» (Hébert, Pierre,La nouvelle université guerrière,2001). Il est grand temps de met-tre un terme à cette dérive enquestionnant le rôle et lefinancement de l'institution uni-versitaire à travers une perspec-tive sociétale.

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L’université : un lieu de réflexion critique ou d’adaptation aux impératifs

de son environnement économique?

(Étienne D-Bellemare) Aujourd’hui la majorité des jeunes femmes ne se sent pasinterpellée par les enjeux féministes. Beaucoup croient que les femmes qui les ontprécédées ont mené les luttes nécessaires à leur libération de l’oppression patriar-cale. Elles semblent persuadées qu’elles évoluent dans un monde où existe l’égalitéentre les sexes. À première vue, nous pourrions croire en cette égalité puisque lesfemmes ont désormais accès à l’éducation, elles travaillent, elles ont le droit de voteet de propriété, etc. Or, si nous regardons la situation de plus près, en regard de leurpoids démographique, les femmes possèdent un pouvoir, tant économique que poli-tique, manifestement inférieur à celui des hommes.

En janvier 2006, le Conseil du Statut de la femme a publié un document sur la situation des femmesquébécoises dans certains domaines de leur vie. Celui-ci met en lumière certaines des inégalités tou-jours présentes dans notre société qui empêchent les femmes de prendre le pouvoir qui leur revient. Eneffet, nous constatons que les femmes sont légèrement moins scolarisées que les hommes. De plus, ellesreçoivent dans l’ensemble un salaire inférieur à celui des hommes pour un même niveau de scolarité. Parexemple, pour les femmes ayant un diplôme de niveau universitaire, le salaire hebdomadaire brut est de712 $ par rapport 804 $ pour les hommes. Par ailleurs, elles travaillent davantage dans les secteursd’emplois à statut précaire. Elles sont donc majoritairement plus pauvres que les hommes.

Parallèlement, plus de 75% des familles monoparentales sont dirigées par des femmes alors que dansl’ensemble, elles accordent davantage de temps que les hommes aux tâches domestiques. Par conséquent,elles ont moins de temps que les hommes à consacrer aux loisirs et activités physiques. De ces constats, iln’est pas surprenant d’apprendre qu’un plus grand nombre d’hommes que de femmes se considèrent entrès bonne santé. Il n’est pas plus surprenant d’apprendre que les femmes sont moins présentes dans lesinstances où se situent les leviers des pouvoirs économiques et politiques. À cet effet, nous remarquonsqu’en 2006, seulement 32% des députés à l’Assemblée nationale sont de sexe féminin et que dans les qua-tre cours du Québec, seulement 24,3% des juges sont des femmes. Enfin, environ un mince 10% du totaldes sièges dans les conseils d’administration des grandes firmes québécoises sont occupés par des femmes.Finalement, nous sommes encore loin de l’égalité entre les sexes.

Les inégalités entre les sexes existent toujours!

L’université est-elle une entité «en soi» ou une usine de production pour répondre aux préoccupations et besoins du «dehors»? Les soi-disantimpératifs du marché ont-ils pris le dessus sur le développement de la réflexion critique et autonome, vocation initiale de l’université en tant qu’in-stitution historique? L’université connaît actuellement une mutation, c’est-à-dire que son mandat consistant à répondre aux besoins immédiatsde notre société, entraîne celle-ci vers une dérive de sa mission première

Étienne David Bellemare

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

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Les 22,23 et 24 septembre derniers, le pre-mier grand rassemblement régional a eu lieuen plein cœur de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. En tant que «Saglacien» d’adoption,je peux vous dire que cet évènement a été nonseulement une réussite, mais aussi un départpour un futur meilleur, viable et réaliste.

Face à l’impérialisme, certains hommes et certainesfemmes se lèvent depuis toujours pour proclamer hautet fort leur désir de vivre dans la joie et la paix. Cesgens ont compris, d’une certaine façon, pourquoi ilssont sur Terre. Cette raison est simple: il faut profiterde la vie… tant qu’on est en vie. Pour cela, il faut tra-

vailler dur, mais il faut aussi s’amuser. Le juste milieu!

La trentaine d’organisateurs de ce Forum SocialRégional (FSR02) n’ont qu’un mot à dire suite au succèsde cet évènement : réussi! Lors de ces trois jours, plus de150 activités, tels que des conférences, tables rondes, ate-liers et spectacles se sont déroulés. Répondant à l’appel,un très grand nombre de citoyens se sont déplacés àMétabetchouan-Lac-à-la-Croix, point quasi-central de larégion. En fait, ils ont été plus de 1 600 jeunes et moinsjeunes à venir assister à des conférences sur le réchauffe-ment planétaire ou la démocratie participative, à écouterles idées contraires d’hommes et de femmes respectésdans la région lors de tables rondes au sujet de la gestionde nos forêts ou encore de nos rivières, à participer à desateliers sur la construction d’un four solaire ou sur com-ment adopter une rivière, à danser sur le rythme desmeilleurs groupes d’ici, à visiter des kiosques d’artisans ouà visionner des films engagés et régionaux.

Après plus de six mois de dur labeur, lesorganisateurs on été, lors de l’évènement, à lahauteur de la situation, ainsi qu’à la hauteur deleurs propres aspirations. Sans anicrochesmajeures, cet évènement permis aux citoyens dela région de s’informer et d’échanger sur l’actu-alité régionale, d’ailleurs au pays de même quecelle du reste du monde. Plusieurs ont constaté

qu’il y avait plein d’initiatives dont ils ignoraient l’exis-tence, que cela avait été pour eux un lieu et un momentpour échanger et tisser des liens. Cet évènement a doncété pour eux un espace de discussion, une vitrine pourpasser un message. Cela a permis de nous apercevoir quenous étions beaucoup à travailler fort pour construire unmonde meilleur à notre image.

Des participants ont également mentionné que cela lesavait motivés et peut-être même donné le goût d’habiterici afin de s’investir dans la région. Certaines entreprisesrégionales ont eu la chance de se faire connaître, d’avoirde la visibilité et de conquérir une nouvelle clientèle. Deplus, le FSR02 a permis un mixage, non seulement entreles générations, mais également entre les groupes d’indi-vidus et les secteurs d’activités. Selon d’autres commen-taires reçus, les intervenants ont été d’une qualité et d’unepertinence remarquable.

En conclusion, cet évènement peut être qualifié de suc-cès à tous les niveaux. Dans la région, le collectif de travaila réussi à initier le mouvement des Forums Sociaux,enclenché depuis cinq ans à travers le monde. À larecherche d’alternatives, nous avons réussi à redonnerespoir à plusieurs citoyens, à donner au peuple un moyende reprendre le contrôle de sa Terre et à discuter commedes êtres normaux, civilisés, sans armes. Faites un effort:pensez globalement et agissez localement.

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Et voilà, c’est commencéForum So cial Ré gi onal

Réjean Godin

Calendrier étudiant octobreMercredi 4 octobre et jeudi 5 octobre

12:15 Les «Grands talents» d’Université sur scèneMidi spectacle de Guillaume Tremblay, auteur, compositeur et interprète.

Local : salle polyvalente (BARUQAC)

Vendredi 6 octobre09:00 Atelier d’information CEE-UQAC

«De passif à interactif : l’univers médiatique se métamorphose»Conférenciers : M. René et Pierre Bouchard, Comunimage.net

Local : P1-5070 Coût : 30 $Pour information : 545-5011 poste 4654

Samedi 7 octobre 200620:00 Spectacle de Mike Ward

Présenté par Producson au Théâtre Palace Arvida, l’humoriste provocateur saura vous faire mourir de rire.

Pour information : 548-0130

Mardi 10 octobre12:15 Conférence

Cornélia Krause : «À la recherche des racines».Local : P0-5000

Jeudi 12 octobre12:15 Conférence

Louis Favreau : «De Sacré-Cœur au Québec à Dakar au Sénégal : itinéraireéconomique et politique des initiatives d’économie sociale et solidaire».

Local : H1-1140

Mercredi 18 octobre12:30 Conférence

Utilisation et valeur de la gestion de projet en entreprise avec Mme Francine Dorion.Local : H1-1110

Le griffonnier .

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Les petits hommes Certains se demandent comment la guerre peut

encore trouver preneur. La guerre ne pourra pas s’arrêtertant que la cupidité sera dans le cœur des hommes et desfemmes. Mais parlons plutôt des petits hommes, ceux quivoient grand, mais qui oublient qu’ils sont petits.

Les petits hommes ont beaucoup d’idées. Ils croient souvent qu’ilssont les seuls à les avoir et ne comprennent pas pourquoi les autrespensent différemment. Ils pensent qu’ils ont compris. Les petitshommes pensent parfois que la guerre a du bon. Ils pensent qu’il fautparfois tuer un peu pour rétablir l’ordre. Ils croient que certains peuventdonner la mort, car leurs intérêts sont menacés. Les petits hommescroient souvent que l’argent est un mal nécessaire et qu’il faut bien faireavec. Ils pensent que nous ne pouvons rien faire et qu’il ne faut doncrien essayer. Les petits hommes sont rarement heureux.

Te l l e e s t mon opinion

L’illogisme

Parfois, il arrive d’entendre quelqu’un tenir un discours aberrant de par sa contradiction d’effet. Parexemple, les gens disent : «tout le monde pense que l’art ne sert à rien…». Il y a ici une contradiction depensée et un illogisme clair.

En tenant un tel discours, la personne entretient l’idée que cela est vrai. Ainsi, la cause que vous croyezcritiquer est en fait entretenue par vous-même. Le discours qui généralise une idée que vous n’aimez pasne la fait pas avancer, mais l’entretient. Ainsi, je crois que vous comprenez que tenir un discours degénéralité nourri, dans les faits, celle-ci. Vous êtes donc partie prenante du problème que vous critiquez.

Les petits hommes

J’en reviens donc aux petits hommes. Les petits hommes sont parfois conscients de cet état de fait et ilsl’utilisent. Ils critiquent haut et fort une situation et l’entretiennent donc par leur discours. Au nom d’unecritique, ils sont en fait les meilleurs ambassadeurs. Il faut donc apprendre à ne pas discuter avec les petitshommes, car cela les fait jouir.

Les petits hommes aiment bien jouir. En fait, je crois que c’est justement la jouissance qui fait d’un petithomme un petit homme. La gloire, le prestige, le regard des autres, la visibilité, la jalousie, l’envie, tout celafait qu’un petit homme se sent bien. Toutefois, la différence entre un humain et un petit homme est que lespetits hommes deviennent tellement dépendants de leur jouissance qu’ils commencent à haïr tous ceux etcelles qui les empêchent de jouir en paix. Ainsi, les petits hommes rentrent progressivement dans unmonde guidé par la haine où ceux et celles qui pensent de manière différente deviennent automatiquementdes ennemis. Et ces ennemis, les petits hommes ne lésinent pas pour les éliminer, entraînant ainsi un sur-plus de puissance et de jouissance, ainsi qu’un recours sans cesse répétitif à la violence, au mépris, aux sar-casmes… un cercle de pouvoir dont les petits hommes sont souvent victimes.

À toute action, il y a réaction. À toute grandeur, il y a petitesse. Nous sommes tous égaux et tous dif-férents. La théorie de l’équilibre, du juste milieu, est ma doctrine. En tant qu’humain, vous avez le choix devos actions et de vos gestes. Pour combattre votre cupidité, pensez à vous et en même temps aux autres,dans un équilibre dont vous êtes seul arbitre. Il est possible de croire en un monde meilleur. Toutefois, «sansaction, les idées ne sont que des rêves». Nous pouvons «changer le monde, un geste à la fois». Mais voilàque je me pose soudainement une question : Suis-je, moi aussi, un petit homme?

Bien que le sujet soit relativement connu dans ledomaine journalistique, les médias de masse québé-cois ne semblent pas vouloir s’acharner sur l’un desdossiers controversés de la réforme scolaire libérale,soit le cours «Histoire et éducation à la citoyenneté».

Le débat a fait ravage dans les journaux dits «intellectuels»comme Le Devoir, mais il est resté pratiquement inexistant dansle commun des foyers. Voici donc, dans les grandes lignes, enquoi consistera ce nouveau cours qui remplacera l’actuel«Histoire du Canada» d’ici la rentrée 2007.

Échelonné sur deux ans (secondaire 3 et 4), le cours «Histoire etéducation à la citoyenneté» aura comme objectif de faire «compren-dre le présent à la lumière du passé et préparer les élèves, futurscitoyens, à participer au débat démocratique. On (le professeur) veutaussi exercer le jugement critique de l’élève, lui présenter plusieursoptions, l’amener à interpréter les faits, à s’intéresser aux enjeux quiinterpellent la société» (Le Devoir, 25 août 2006 – écrit par quatreprofesseurs d’histoire de l’Université de Sherbrooke).

Nous ne pouvons qu’applaudir cet effort du gouvernement àvouloir monter d’un cran l’engagement social des jeunes.Cependant, les moyens utilisés sont des plus nébuleux..

N’évoquant pas une fois le Québec comme étant une nation, lenouveau programme semble survoler, voire éviter, quelques grandspoints de l’histoire nord-américaine. Parlons ici du déportement desAcadiens, de l’Acte d’Union de 1840, des trois référendums duQuébec, de la conscription forcée de 1917, etc. Le tout, bien qu’il nesoit pas interdit aux professeurs d’en parler, aurait comme objectif derendre l’histoire moins «conflictuelle» aux yeux des jeunes.

Comment vouloir amener l’élève à s’intéresser «aux enjeux quiinterpellent la société», si on l’empêche d’avoir un jugement critiquesur sa propre histoire? Si les manuels évitent les points chauds denotre passé, il en revient aux professeurs d’en divulguer le contenuhistorique, dit «conflictuel», verbalement.

L’avenir du passé

Réjean Godin

David Guillememette

Le griffonnier .

Journal étudiant de l’Université du Q

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Animateurs (trices)Radio

RecherchésViens nous rencontrer

pour nous présenter ton projet d'émission

Monte ta propre émission radio avec l'horaire de ton choix.

Possibilité d'avoir des entrevues radioavec des groupes de la relève.

L'implication rapporte beaucoup, tant au plan personnel que scolaire.

Contactez Stéphanie Boivin Agente de développement de la CEUCTéléphone 545-5011 poste 2011 Bureau P0-5110

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Description du poste :Sous la supervision de l’agent(e) de développe-ment, le (la) graphiste devra voir à la mise enforme du journal en utilisant les ressources misesà sa disposition. Effectuer, en collaboration avecles représentants publicitaires, le montage despublicités vendues par ceux-ci. Établir les con-tacts avec la maison d’impression du journal etvoir à l’impression et au respect des échéances.Conseiller le conseil d’administration dans l’ac-quisition de matériel lié au développement de laCEUC. Effectuer, avec l’agente de développe-ment et le rédacteur en chef, la tenue du bureau.Toutes autres tâches reliées au poste.

Profil recherché :La personne choisie devra être minutieuse, capa-ble de travailler en équipe, être créative et fairepreuve d’initiative. Elle devra également posséderun bon français oral et écrit. La personne devraêtre capable de maîtriser les logicielsQuarkXPress, Photoshop et Illustrator. Une con-naissance du milieu étudiant ainsi qu’une forma-tion en graphiste seront considérées comme desatouts. La personne devra obligatoirement êtreinscrite à l’UQAC. Ce poste est d’une durée d’unan renouvelable.

Conditions :Date de l’embauche: 31 octobre 2005Travail d’environ une semaine par mois (35-40 heures).Salaire: à discuter.

Lieu de travail : Chicoutimi.

Marche à suivre :Les personnes intéressées doivent faire parvenirleur curriculum vitae à l’attention de StéphanieBoivin.

Par courrier :Communications Étudiantes Universitaires deChicoutimi555, boul. de l’université, casier 25Chicoutimi, (Québec)G7H 2B1Par courriel : ceuc@uqac.caPar télécopieur : (418) 545-5336

Date limite : 27 octobre 17 heures

Offert pour la première fois depuis sa création,l’Université du Québec à Québec à Chicoutimi (UQAC)accueillera cette année «Les Grands Talents d’Universitésur Scène». Activité organisée afin de faire connaître lesartistes parfois méconnus dans l’université, «Les GrandTalents» fera réapparaître les performeurs qui ont par-ticipé l’an passé à «Université sur Scène».

«Université sur Scène» est un évènement qui a refait surface auprintemps 2006 après trois années d’absence. Parallèlement à «Cégepen Spectacle», qui a lieu au niveau collégial, le spectacle universitairemélange également les différents arts de la scène tels que le chant, lamusique, le théâtre, les sketchs d’humour, etc. Cet activité a pour butde faire monter sur scène des étudiants friands de présenter un spec-tacle qui leur est propre et d’une durée d’environ dix minutes chacun.

L’an dernier, parmi les dix numéros qui ont été présentés lorsde l’Université sur Scène, trois ont été sélectionnés pour répéterleur performance. Nous verront donc Guillaume Tremblay etAlexi Gaudreault-Larouche, respectivement accompagnés de leurguitare acoustique et finalement, Caroline Tremblay avec sonrépertoire de chant d’opéra. Chacun de ces artistes montera surscène, le temps d’un midi, le 4 octobre, le 1er novembre ainsi quele 6 décembre. Les spectacles débuteront à 12h15 au BARUQACet l’entrée est gratuite.

Les organisateurs d’Université sur Scène prendront les candida-tures pour l’édition 2007 à partir du mois de décembre. Désireuxde montrer votre savoir faire sur scène? Alors, ferez-vous partiedu spectacle?

Les Grands Talentsd’Université sur

Scène

David Guillememette

Offre d’emploiGraphisteImpliquez-vous!

Capsule linguistique:

Winnebago: Winnebago est une marque decommerce. Comme il s’agit ni plus ni moinsd’une caravane à moteur, on peut appeler cegenre de véhicule CARAVANE MOTORISÉE ou,mieux encore, AUTOCARAVANE.

Sentir bonne: Quand on veut dire à unefemme qu’on aime le parfum qu’elle porte, on luidira qu’elle sent bon et non qu’elle sent «bonne».En effet, «bon» est utilisé comme adverbe et noncomme adjectif, dans cette phrase.

Source: tiré des 400 capsules linguistiques deGuy Bernard

Citation:

«Écrire simplement, c’est la chose la plus com-pliquée qui soit»

Énigme:

Peu souvent je suis total et aussitôt nommé jedisparaît… (solution à voir dans le prochainjournal)

Cap sule l ingui st i qu e e t aut r es truc s

Sav i ez -vous q u e?Selon le livre Guiness des records 2000

*L’Allemand Walter Stolle a parcouru à bicy-clette 646 960 km et a visité 159 pays entre 1959et 1976.

*Treize jours après la sortie du médicamentViagra en magasin, il s’est vendu 788 millionsd’unités aux États-Unis seulement.

*La plus haute pyramide constituée debouteilles de champagne mesurait 7,20 mètres eta été réalisée avec pas moins de 23 200 bouteilles.