Grammaire/séquence lautobiographie (textes p.10 -19)

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Grammaire/séquence l’autobiographie(textes p.10 -19)

La valeur des temps de l’indicatif

I Le présent

Mémoires d'une jeune fille rangée Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre

aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers et de panamas qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. je tourne une page de l'album ; maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma soeur vient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je me souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite soeur : ce poupon ne m'avait pas. Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

je tourne une page de l'album: présent d’énonciation (moment de l’écriture)

maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi: présent de narration (moment de l’histoire )

Mémoires d'une jeune fille rangée Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre

aux meubles laqués de blanc, qui donnaitdonnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers et de panamas qui sourientsourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. je tourne une page de l'album ; maman tienttient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porteporte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma soeur vient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je me souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite soeur : ce poupon ne m'avait pas. Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

Imparfait/présent:

Temps de la description: faits de second plan

Mémoires d'une jeune fille rangée Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre

aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers et de panamas qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. je tourne une page de l'album ; maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma soeur vientvient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je me souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite soeur : ce poupon ne m'avait pas. Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

Vient: présent = passé proche

Je tournetourne une page de l’album, je le refermereferme tout de suite, je le reposerepose sur l’étagère et je sors de la pièce, pleine d’émotion devant ce passé perdu.

• Tourne

• Referme

• Sors

• = faits de premier plan (actions ponctuelles/ font avancer l’histoire)

Je tourne une page de l’album, je le referme tout de suite, je le repose sur l’étagère et je sors de la pièce, pleine d’émotion devant ce passé perdu. J’ai pris une décision: demain je l’enfermel’enferme dans le placard des archives familiales, et je me débarrasseme débarrasse de la clef.

D’après Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

• Je l’enfermeJe l’enferme

• je me débarrasseje me débarrasse

• Présent = futur proche

Mémoires d'une jeune fille rangée Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre

aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers et de panamas qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. je tourne une page de l'album ; maman tienttient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porteporte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma soeur vient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je me souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite soeur : ce poupon ne m'avait pas. Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

Maman tient:

Je porte:

Présent de narration (coupe un récit au passé)

Mémoires d'une jeune fille rangée Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre

aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers et de panamas qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. je tourne une page de l'album ; maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma soeur vient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je me souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite soeur : ce poupon ne m'avait pas. Simone de Beauvoir, Mémoires d’une jeune fille rangée (1958)

• Quand j’ai j’ai un peu de temps, je m’installeje m’installe tranquillement dans le fauteuil que mon père occupe quand il fumeil fume son cigare dont la fumée envahit le salon, je tourneje tourne une page de l'album et je faisje fais la sourde oreille chaque fois qu’ on m’appelleon m’appelle pour passer à table.

j’ai j’ai

je m’installe je m’installe

il fume il fume

je tourne je tourne

je fais je fais

on m’appelleon m’appelle

Présent d’habitude (ou de répétition)

• Quand j’ai un peu de temps, je m’installe tranquillement dans le fauteuil que mon père occupe quand il fume son cigare dont la fumée envahit le salon, je tourne une page de l'album et je fais la sourde oreille chaque fois qu’ on m’appelle pour passer à table: les souvenirs intimes remontentremontent toujours quand on est seul.

Remontent: présent de vérité générale.

• Quand j’ai un peu de temps, je m’installe tranquillement dans le fauteuil que mon père occupe quand il fume son cigare dont la fumée envahit le salon, je tourne une page de l'album et je fais la sourde oreille chaque fois qu’ on m’appelle pour passer à table: « tu lâcheslâches un peu ces souvenirs, et tu te dépêchestu te dépêches d’arriver: ton père est déjà à table!.. » j’entends ma mère hurler dans l’escalier, mais je reste bien calée dans mon fauteuil: les souvenirs intimes remontent toujours quand on est seul. Si mes parents viennent me chercher, c’est décidé: je m’enferme dans le salon.

• « tu lâcheslâches un peu ces souvenirs, et tu te dépêchestu te dépêches d’arriver »

• Présent de commandement (exprime un ordre)

Quand j’ai un peu de temps, je m’installe tranquillement dans le fauteuil que mon père occupe quand il fume son cigare dont la fumée envahit le salon, je tourne une page de l'album et je fais la sourde oreille chaque fois qu’ on m’appelle pour passer à table: « tu lâches un peu ces souvenirs, et tu te dépêches d’arriver: ton père est déjà à table!.. » j’entends ma mère hurler dans l’escalier, mais je reste bien calée dans mon fauteuil: les souvenirs intimes remontent toujours quand on est seul. Si mes parents viennentmes parents viennent me chercher, c’est décidé: je m’enfermeje m’enferme dans le salon.

• Si mes parents viennent …je m’enfermemes parents viennent …je m’enferme

• Présent d’hypothèse

• Synthèse/leçon:

valeurs exemples

présent d’énonciation (moment de l’écriture)

je tourne une page de l'album:

présent de narration (moment de l’histoire )

maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi:

Imparfait/présent:Temps de la description: faits de second plan

qui donnait sur le boulevard Raspailmaman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porte une jupe plissée

présent = passé proche ma soeur vient de naître

faits de premier plan (actions ponctuelles/ font avancer l’histoire)

Tourne/ Referme / Sors

Présent = futur proche Je l’enferme/je me débarrasse

Présent de narration (coupe un récit au passé)

Maman tient/ Je porte

Présent d’habitude (ou de répétition) j’ai /je m’installe/il fume /je tourne / je fais /on m’appelle

présent de vérité générale. les souvenirs intimes remontent toujours quand on est seul.

Présent de commandement (exprime un ordre)

« tu lâches un peu ces souvenirs, et tu te dépêches d’arriver »

Présent d’hypothèse Si mes parents viennent …je m’enferme

Exercices (livre de grammaire):

1,2,4 p. 138