Post on 01-Oct-2020
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
Exposition réalisée par le Service Archives - Camille Caron et le Service Communication - Dominique Gérard Communauté d’Agglomération du Soissonnais
Remerciements à Karine Jagielski du Service Patrimoine et au Musée de la Ville de Soissons, ainsi qu’aux particuliers pour le prêt de cartes postalesDroits d’image : Service Communication et collections privées sauf mention contraire
GOURAUD,des origines au parc
Ier-Xème siècles occupation funéraire
XVIème-XIXème siècleszone défensive
Fin XIXème siècledestruction des fortifications
1913-1930construction de la Caserne Jeanne d’arc
1993départ des militaires
2001achat d’une 1ère partie de la friche par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais
2003-2004lancement des fouilles archéologiques
2003réhabilitation du Mess des sous-officiers
2004-2008travaux de réhabilitation des bâtiments et aménagement du Parcet de ses plantations
2006achat de la seconde partie du site et inauguration du Parc Gouraud
2005-2015construction du parc tertiaire, de logements, d’un hôtel 3 étoiles et d’une clinique
2009livraison du Parking «les Yeux Verts»
2015inauguration de la Cité de la Musique et de la Danse
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
Le site de la colline Saint-Jean, sur laquelle nous nous trouvons, faisait partie d’une vaste nécropole gallo-romaine reconnue depuis le XIXème siècle. Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des sépultures du I et IIème siècles de notre ère.
Au cours du Moyen-Âge, le site a été mis en culture et ne semblerait pas avoir été occupé avant le XIXème siècle.
I et Xème siècles
©Deneba systems
La nécropolegallo-romaine
D’importantes fouilles archéologiques ont été entreprises sur le site avant le démarrage des travaux
Fouilles archéologiques 2003 - 2004
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
Au cours du XVIème siècle, des remparts bastionnés englobèrent l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
La date de construction de ces ouvrages devrait se situer entre 1552 et 1580, période de modernisation et d’extension de l’enceinte de la ville.
La colline Saint-Jean était un lieu stratégique dominant la ville de Soissons. Prise par l’ennemi, cette position surélevée permettait de bombarder la cité.
Entre 1843 et 1847, un ouvrage à cornes fut construit pour contrôler et occuper les hauteurs de la ville. L’ouvrage Saint-Jean était un élément militaire défensif qui était disposé en avant des fortifications.
© Gallica, Soissons, carte du génie militaire 1853.
Les fortificationset l’ouvrage à cornes
XVIème-XIXème siècles
GOURAUD des origines au parc
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Dans les années 1870, Soissons présentait une enceinte de 4,5 km de périmètre, comprenant un mur de 9 à 11 m de haut précédé d’un fossé de 25 m de large.
En 1885, la ville fut déclassée. N’étant plus considérée comme une place de guerre, les fortifications et l’ouvrage à cornes furent démantelés et laissèrent place au boulevard Jeanne d’Arc et à la Caserne Gouraud.
Les fouilles archéologiques entreprises lors de la reconversion du site révélèrent des restes des fortifications, notamment du bastion Mion et de l’ouvrage à cornes.
Aujourd’hui, vous pouvez apercevoir un extrait du mur de cet ouvrage et ses graffitis, au sein de la Cité de la Musique et de la Danse.
© Musée de Soissons, Collection Guy Lafleur
Les fortificationset l’ouvrage à cornes
XVIème-XIXème siècles
Démantèlement des fortifications, vers 1885.
GOURAUD des origines au parc
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Avant 1870, Soissons accueillait deux casernes. La plus grande, comptant 1423 hommes, était la Caserne Charpentier.
Cette caserne fut installée dans les bâtiments de l’ancienne Abbaye Notre-Dame, au cours des années 1790. Elle était située rue Saint-Martin/Rue du Commerce, et fut détruite lors de la Grande Guerre 1914-1918.
Elle se nommait caserne «Charpentier » en référence au Général Henri Charpentier, né à Soissons.Aujourd’hui, son emplacement accueille notamment le Palais de Justice et la Poste.
Le 5 novembre 1874, la ville passa un accord avec l’armée pour restaurer les casernes ruinées par le siège de 1870 et accueillir les hommes du 67ème Régiment d’infanterie.
© Musée de Soissons, Collection Guy Lafleur
Le casernement à Soissons
XVIIIème-XIXème siècles
la Caserne Charpentier-1914
La porte de la Caserne Charpentier, retour d’une manoeuvre en 1912.
GOURAUD des origines au parc
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Suite à la convention du 30 septembre 1913 signée entre la ville de Soissons et l’autorité militaire, une caserne fut édifiée aux abords de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.Elle prit place sur les anciennes fortifications de la ville.
L’objectif était de créer une caserne moderne permettant de maintenir les bataillons militaires installés à Soissons.
Les travaux de construction furent interrompus par la guerre 1914-1918, puis terminés en 1930.
La caserne accueillait le 67ème régiment d’infanterie.
Après la Grande Guerre, elle prit le nom du Commandant Gouraud en souvenir du chef de bataillon Pierre Gouraud, tombé au champ d’honneur en 1916.
La caserneGouraud
XXème siècle - 1913-1930
La caserne juste après 1914
La place d’Armes vers 1920
Pose devant Saint-Jean-des-Vignes-vers 1920
GOURAUD des origines au parc
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XXème siècle - 1913-1930
La réorganisation des forces armées françaises et la mise en place du plan « Armées 2000 » entraîna la dissolution de l’Etat Major de la 8ème division d’infanterie et de l’ensemble des régiments qui lui étaient rattachés, dont le 67ème.
La Caserne Gouraud fut désaffectée en 1993.
Le site fut acheté en 2001 par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais, pour y installer un parc d’activité tertiaire au cœur de la ville.
La caserneGouraud
XXème siècle - 1930-1993
La caserne vers 1970
GOURAUD des origines au parc
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En juillet 2001, la Communauté d’Agglomération du Soissonnais devient propriétaire de la friche (8 ha 44) et lance des études pour sa réhabilitation.
Le projet est de créer un nouveau lieu de vie dans Soissons (bureaux, commerces, logements, équipements culturels et de santé) et d’accueillir des activités dans le domaine des nouvelles techonologies.
Le parc tertiaire
XXIème siècle - 2001-2004
Suite au concours lancé par la Communauté d’Agglomération du Soissonnais, le jury choisit le projet de reconversion du groupement WILMOTTE Architecte, NEVEUX-ROUYER Paysagistes et Infra-Services Bureau d’études.
Leur proposition était de réhabiliter la Caserne tout en conservant les bâtiments existants et la mémoire des lieux.
Le Mess des officiers
La place d’Armes et les bâtiments juste avant les travaux
Un bâtiment de cantonnement
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2001-2004
Le Cabinet Jean-Michel WILMOTTE & Associés (architecte natif de Soissons) est en charge de la conception globale de la reconversion.
La composition architecturale proposée intégrait les bâtiments du XXème siècle, en les allongeant et les rehaussant, autour d’une esplanade, en profitant de la perspective de l’Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
Les matériaux retenus sont traditionnels avec : des façades en moellon, enduites à la chaux, plaquées de pierre ; des toitures à pans en ardoise et tuiles ; et du verre pour habiller les façades principales des bâtiments.
Le Cabinet NEVEUX-ROUYER, quant à lui, souhaitait fortement paysager le site pour améliorer le cadre de vie, en y plantant plusieurs centaines d’arbres (hêtres, charmes, érables, chênes, pins, …).
Le parti pris archi-tectural etenvironnemental
XXIème siècle - 2001-2004
Le Mess des officiers Extrait de la proposition de reconversion du site
© WILMOTTE et Associés et NEVEUX-ROUYER Paysagistes, 11 mars 2002
Présentation aux élus du projetde reconversion
Le début des travaux est marqué par une présentation du Président de la Communauté d’Agglomération de l’époque, Jean-Marie PAULIN, aux élus communautaires
Les pavillons d’entrée avant les travaux
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2006
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2006
Le site de l’ancienne Caserne ayant pris le nom de « parc », les voies devinrent des « allées ».
Les dénominations choisies correspondaient à l’implantation d’une technopole, centrée sur les nouvelles technologies, et d’un conservatoire de musique.
Les allées Pierre-Gilles de Gennes et Georges Charpak font références à deux physiciens français qui ont obtenu le prix Nobel de physique dans les années 1990.
Les allées Claude Debussy et Olivier Messiaen rendent hommage à de grands compositeurs français du XIXème et XXème siècles.Pour l’anecdote, Claude Debussy connaissait le Soissonnais et avait séjourné chez des amis à Mercin-et-Vaux.
Enfin, l’allée du Bastion de la Bergerie rappelle la présence des anciennes fortifications.
Repérez vousdans le parc
Parc Gouraud, plan masse 2012
allée P. Gilles de Gennes
allée des Internautes
allée des Nobel
allée Georges Charpak
allée du Bastion de la Bergerie allée de l’Innovation
allée de l’Innovation
allée Olivier Messiaen
allée Claude Debussy
Maison source
Résidence Jeanne d’Arc
Les Ambassadeurs
L’Envol
Les Alizées
Pavillon nord
Pavillon sud
Hôteldes Francs
Résidence Jardin Fleuri
LOGIVAM
Résidence des Vignes
Résidence Debussy
CliniqueLa Roseraie
Parking
Cité de la Musiqueet de la Danse
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2003-2008
Les bâtiments de la Caserne Gouraud étaient agencés de façon fonctionnelle. Un côté gauche pour le premier bataillon du régiment et un côté droit pour le second.Ils étaient disposés en peigne de part et d’autre de l’esplanade.
Chaque bataillon avait sa cuisine, son réfectoire et ses bâtiments de logement.
Les bâtiments de cantonnement présentaient deux étages, de larges baies et des façades alternant la brique et la pierre.
L’entrée du Parc Gouraud et les bâtiments réhabilités.
L’entrée de la caserne et les bâtiments de cantonnement, vers 1930
Réhabilitationdes bâtiments
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2003-2008
Les premiers travaux commencèrent par la réhabilitation de l’ancien Mess (restaurant ou cantine) des sous-officiers. Il fut transformé en « Maison Source » pour accueillir la technopole.
Puis, ce fut le tour des anciens bâtiments de cantonnement, avec le bâtiment 11, appelé « Les Ambassadeurs », livré en 2006.
Pour la reconversion de ce type de bâtiment, il fut décidé de les développer sur 3 niveaux et de les moderniser avec des façades contemporaines en verre.
Pour Les Ambassadeurs, la pépinière d’entreprises du Parc Gouraud, le bâtiment comprend des espaces d’accueil et de services partagés, des surfaces techniques pour la gestion du bâtiment et des espaces privatifs de bureaux.
Par la suite, les bâtiments « Les Alizés », « L’Envol », ainsi que celui de LOGIVAM, furent réhabilités selon le même style architectural.
Les anciens postes de contrôle militaire, disposés à l’entrée de la caserne furent également réhabilités.
Les travaux se déroulèrent au cours de l’année 2006. Le pavillon gauche fut dédié à Picardie en Ligne, un espace public numérique et lieu de formation à l’informatique, spécialisé dans les logiciels libres.Le pavillon droit, quant à lui, fut destiné à la promotion du parc, en accueillant des manifestations.
XXIème siècle - 2003-2008
Réhabilitationdes bâtiments
Les postes de contrôle situés à l’entrée du parc sont aujourd’hui occupés, l’un par l’espace public numérique Picardie en Ligne et l’autre est dédié aux expositions.
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2003-2008
Réhabilitationdes bâtiments
Le premier bâtiment de cantonnement est réhabilité et livré en 2006. Il porte aujourd’hui le nom des «Ambassadeurs».
Réhabilitation du bâtiment «Les Ambassadeurs»
Bâtiment de cantonnement du 1er bataillon, vers 1935
GOURAUD des origines au parc
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XXIème siècle - 2003-2008
En février 2007, la Communauté d’Agglomération du Soissonnais lança un concours pour la construction d’un parking aérien.Le jury choisit le projet « Les Yeux verts » de Jacques FERRIER (architecte du Pavillon français de l’Exposition universelle de Shanghai en 2010).
Le projet présentait un parking de 600 places sur 9 demi-niveaux, mais surtout végétalisé.Le nom des « Yeux verts » provient de son enveloppe de bois plissée, se déchirant en fenêtres végétales sur les côtés du parking.La végétation verticale vient se mêler à celle déjà présente sur le Parc et les ouvertures permettent d’entrevoir le paysage et les monuments de la ville de Soissons.
Le parking
XXIème siècle - 2007-2009
©R. Schoehuys
Le parking fut inauguré le 20 novembre 2009, en présence d’élus locaux, du département et de la région
Le parking végétalisé «Les Yeux verts» vu de la terrasse de la Cité de la Musique-2015
©L. Boegly
Entrée du parking, rue Jean-Jacques Rousseau
Enveloppe de bois plissée
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La Citéde la Musiqueet de la danse
Surnommée la « cathédrale des arts », la Cité de la Musique et de la Danse fut inaugurée le 7 février 2015.Elle est située en vis à vis de l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
Le bâtiment, dessiné par les architectes Henri et Bruno Gaudin (ayant réalisé antérieurement le Stade Charlety à Paris), est conçu comme un centre d’échanges, d’apprentissage, de création et de diffusion de la musique et de la danse.
Le bâtiment dispose d’un auditorium de 513 places et porte son rayonnement au-delà du niveau départemental.
XXIème siècle - 2007-2015
© Antonio Martinelli, la Cité de la Musique et de la Danse, 2015.
© philmon.fr
© philmon.fr
Inauguration le 7 février 2015
Le grand auditorium de 513 places
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La Cité de la Musique et de la Danse est la dernière oeuvre de l’architecte Henri Gaudin, passionné du style gothique.
Elle est bâtie en écho à l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes.A l’instar de cet ancien monument, la Cité est traversée par une nef qui sert de lieu central d’accueil et de distribution des espaces. De plus, elle génère un système de voûtes qui s’ouvrent au ciel, pour répondre à Saint-Jean-des-Vignes.
La Cité de la Musique et de la Danse est un véritable témoignage architectural du début du XXIème siècle.
XXIème siècle - 2007-2015 XXIème siècle - 2007-2015
La Citéde la Musiqueet de la danse
© Antonio Martinelli, la Cité de la Musique et de la Danse, 2015.
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
Tout en conservant les bâtiments existants, le Parc Gouraud poursuivit son aménagement sur les terrains nus, en y implantant des logements, ainsi qu’un hôtel 3 étoiles et une clinique de santé. Ces bâtiments furent conçus pour se fondre au tissu existant du Parc. Les logements sont situés sur le boulevard Jeanne d’arc, la rue Ernest Lavisse et bientôt la rue Jean-Jacques Rousseau. Le premier immeuble fut livré en 2007 et d’autres projets sont en cours de construction.
Un nouveau quartier dans la ville
XXIème siècle - 2005 à nos jours
Résidence Debussy
Clinique la Roseraie
Résidence Jeanne d’Arc, livrée en 2007
Résidence Le Jardin Fleuri
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
L’Hôtel des Francs fut dessiné par l’architecte axonais Eric PACE.Cet équipement fut livré en 2010.
Il s’insère dans le projet d’aménagement du Parc Gouraud, tant dans le style architectural que dans le respect de la mémoire des lieux, en faisant référence à l’histoire de la ville de Soissons.
XXIème siècle - 2005 à nos jours
Un nouveau quartier dans la ville
© David Arraez
XXIème siècle - 2005 à nos jours
GOURAUD des origines au parc
GrandSoissons - Agglomération du Soissonnais
Un nouveaulieu de vie
Garden Party du cercle des Ambassadeurs
©E. Bloquet
Lieu de rencontre des lycéens et étudiants
©E. Bloquet