Gestion differenciée des espaces verts publics urbains

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Conférence

Gestion différenciée

des espaces verts publics urbains

Comité Départemental du Tourisme

Haute Bretagne - Ille et Vilaine

GOVEN - 5 mai 2015

Louis DIARDFlore et Nature

LA GESTION DIFFÉRENCIÉE

Consiste à développer la biodiversité en milieu urbain avec la notion de conception différenciée des espaces des espaces vertsverts. Cette démarche concerne tous les types d’espaces … des plus horticoles aux plus champêtres.

Faire varier la conception et l’entretien des espaces en fonction de leur situation et de leurs usages

Une gestion plus respectueuse de l’environnement.

Nouvelle perception de la nature en ville

Evolution des métiers territoriaux du paysage

LA GESTION DIFFERENCIEE

DES ESPACES VERTS

UNE REPONSE….

…. DE NOMBREUX ENJEUX

A

des enjeux sociaux

des enjeux culturels

des enjeux économiques

des enjeux environnementaux

LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Préserver la biodiversité des espaces verts et naturels;

Réduire les pollutions en limitant les intrants, voire en les supprimant : produits phytosanitaires, engrais ;

Gérer les ressources naturelles : économies d’eau, gestion des déchets verts…

Prairie fleurie ZAC Prieuré

L’UTLISATION DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES

DANS LES ESPACES VERTS

… VERS UNE INTERDICTION

23 janvier 2014 – Modification de la loi Labbé Objectif « ZERO phyto » au 1er janvier 2020 (Collectivités)et 2022 (particuliers)Plan Eco Phyto 2008-2018 non concluant . 26 septembre 2014 – Echéance avancée au 31 décembre 2016

Extrait : lagazettedescommunes.fr

LA NECESSITE D’UNE VOLONTE POLITIQUE

POUR

METTRE EN OEUVRE DURABLEMENT LA GESTION

DIFFERENCIEE

LA GESTION DIFFERENCIEE

UNE APPROCHE PLURIDISCIPLINAIRE

… qui nécessite d’associer, élus, responsables techniques et administratifs, services techniques de la collectivité, à chaque étape de la réflexion sur un projet d’aménagement urbain ainsi que sur les principales modalités d’entretien des espaces à gérer.

DEFINIR UNE TYPOLOGIEDES TYPES D’ESPACES VERTS

… des plus horticoles au plus naturels !

- les jardins de prestige (code 1)

- les jardins traditionnels (code 2)

- les jardins mixtes (code 3)

- les espaces champêtres (code 4)

- les espaces de nature (code 5)

Ville de Rennes – Parc du Thabor

Parc de prestige très fleuri – Code 1

Ville de Cesson-Sévigné

Parc de Bourgchevreuil

Ville de Dinard

Ville de Rennes – Parc de Maurepas

Parc historique – code 2

Ville de Rennes (Zup sud)

Accompagnement de voirie – code 3

Ville de Rennes – E.V. des Longs Champs – code 4

Ville de Rennes – Prairies St-Martin

Espace champêtre – code 5

EVOLUER VERS……

….. UN FLEURISSEMENT DIVERSIFIE

D’un fleurissement purement esthétique, les collectivités sont invités à passer progressivement à un fleurissement raisonné. Garder dans l’esprit cette recherche du beau… tout en respectant, voire en restaurant les équilibres naturels, et surtout s’intégrant au paysage local, urbain ou rural, qui en constitue la toile de fond

UN FLEURISSEMENT RAISONNE DANS LES COLLECTIVITES

Pour demain…. un fleurissement durable et désirable

D’un fleurissement de prestige à un fleurissement champêtre un zonage de l’espace vert communal et une gestion différenciée du fleurissement, on obtient des petits plus pour la nature en ville.

DES ESPACES HORTICOLES…

EN CONSTANTE…

… EVOLUTION

Massif de plantes annuelles à l’entrée du bourg de Plélan-le-Grand (35)

Massif à l’entrée du bourg de Plélan-le-Grand (35)

Massif modifié avec plantation de plantes vivaces au lieu de plantes annuelles à Perros-Guirec.

Suspension fleurie à Noyal-sur-Vilaine

Décembre 2011 Avril 2012

Juin 2013

Evolution d’un massif fleuri à Perros-Guirec

Une végétation opulente et variée

Un foisonnement de plantes couvre-sol

LES APPLICATIONS DE LA GESTION DIFFÉRENCIÉE

PAR BIOTOPE

La gestion différenciée englobe tous les types d'espaces verts, du plus soigné au plus champêtre.

Toutefois, nous présenterons ici ceux qui ont trait aux espaces dits " plus naturels ou plus champêtres "

LES PRINCIPAUX MILIEUX PRÉSENTÉS :

- les zones enherbées

- les zones minéralisées

LES MILIEUX ENHERBES

- Les gazons traditionnels

- Les pelouses fleuries

- Les prairies fleuries

On distingue 3 grands types :

Les milieux ouverts regroupent l’ensemble des espaces verts herbacés de la collectivité : gazons, pelouses, prairies, friches enherbées, pâturages.

La gestion de ces milieux ouverts représentesouvent une charge de travail importante pour la commune.

On a tout intérêt à ce que leur entretien soit pensé au plus juste tant pour l’intérêt écologique que pour l’utilisation optimale des moyens : les plans de gestion prennent ici tout leur sens.

Gazons, pelouses hautes, prairies …

Accroître la diversité de la flore et de la faune.

Réduire la fréquence des tontes.

Enrayer le développement spontané des ligneux (arbres, arbustes).

Créer des ambiances paysagères prairiales.

Objectifs d’un entretien différencié dans les zones enherbées (milieux ouverts) :

Gazon ras Pelouse haute Prairie

Le jardin du Thabor à Rennes en 1907 et 1927

Gazon ras au parc du Thabor à Rennes

Pelouse densément fleuriePrès de l’avenue F. Château à Rennes

Floraison : Lamier pourpre – Pâquerette vivace - Pissenlit

Parc de Bréquigny à Rennes – Pelouses hautes

Pelouse fleurie à primevères et à violettes dans un jardin privé à Acigné

Rives de Penfeld – Traitement différencié de la zone enherbée

Rue du Cdt Charcot– Traitement différencié de la zone enherbée

Massif de plantes sauvages à l’entrée de la prairie de Gouesnou (29)

Espace enherbé à Bain-de-Bretagne

LES PRAIRIES

Zone de prairie à Cesson-sévigné

Prairie à Rumex à Acigné = sol très riche en éléments nutritifs

Prairie à Orchis brûlé (Orchidée) à St-Jacques-de-la-Lande

Prairie à Orchis pyramidal (Orchidée) sur sol calcaire à Chartres-de-Bretagne

Traitement différencié de la zone enherbée à Acigné (35)

Evolution de la végétation entre 2007 et 2013

LES MILIEUX MINERALISES

- Les trottoirs sablés et gravillonnés

- Les aires sablées

- Les cimetières

Après l’abandon des désherbants chimiques, il faut parfois attendre 2 à 3 ans pour que la nature reprenne pleinement ses droits.

3 ans après l’abandon des traitements chimiques

Plantation en pied d’arbreBd de la T.A. à Rennes

l’Achillée millefeuille

Plantation d’origan, d’achillée millefeuille et d’un Géranium hybride

A la ville de Rennes…..

…. le pied tond !

QUELLE PLACE POUR L’HERBE

DANS LA VILLE ?

Avant

Après

Square F. Mistral - Rennes

Réaménageons nos espaces

Avant

Après

Place Henri IVRennes

Pentes douces et végétalisées facilitant les interventions.

La bande d’herbe supérieure est tondue régulièrement. (12 à 15 tontes/an)

La bande intermédiaire et tondu plus haut et moins fréquemment. (6 à 8 tontes / an)

Les saules au bord du chemin nécessitent un rabattage tout les 2 ou 3 ans

Les plantes en fond de noue sont nettoyées tous les hivers

Noue assez large dans le quartier de Beauregard à Rennes

EMBELLISSONS

NOS RUES

….. La nature à notre porte !

Plantation au pied du mur du cimetière à Broons-sur-Vilaine

Mur végétalisé dans le bourg de Bazouges-la-Pérouse

Bourg de La Gacilly (56)

Campanule des murs - (Campanula portenschlagiana) à Rimou (35)

COMMENT RAMENER DE LA VIE….

…. DANS LES CIMETIERES !

Cimetière de Cesson-Sévigné

Face à une réglementation de plus en plus stricte dont l’objectif est de protéger l’environnement et la santé, les collectivités seront amenées à considérer les cimetières comme des espaces gérés sans produit phytosanitaire.

Face aux nouvelles réglementations pour l'entretien des espaces publics, le cimetière, lieu très minéral chez nous, reste souvent la dernière frontière en matière de gestion écologique. Confronté aux exigences de "propreté" de la population, l'objectif "zéro phyto" semble difficile à atteindre, par le recours aux différentes méthodes alternatives de désherbage, dans ce lieu définitivement très sensible.

En conséquence, leur conception et leur entretien doivent être pensés et réalisés de façon différenciée.

La présence de végétation spontanée dans les cimetières est encore souvent mal perçue par la population qui l’associe à un manque d’entretien et de respect envers les défunts et leurs familles. Une bonne communication s’avère primordiale pour faire évoluer la perception de la végétation dans les cimetières.

Les agents techniques en charge de l’entretien des cimetières doivent être sensibilisés afin de pouvoir répondre aux questions des usagers.

Cimetière de l’Est – Rennes - Années 1970

Avant

Après

Cimetière de l’Est - Rennes

Amener du vert maîtrisé dans les cimetières… de façon progressive

La végétalisation dans les cimetières

QUAND LA VIE REFAIT SURFACE !

Pousse-pousse et herse à Cesson-Sévigné

CIMETIERE DE L’EST A RENNES

Surface : 16 hectares

Main d’oeuvre - Coût d’entretien au m2

Désherbage chimique = 2 à 3 passages

2011 = 1000 heures = 34000 € = 0,21 €/m2

Désherbage mécanique :

2012 : 4500 heures – 135000 € - 0,85 €/m2

2013 : 6000 heures – 181500 € - 1,13 €/m2

2014 : 4000 heures – 135000 € = 0,80 € /m2.

2015 : l’objectif est de réduire la main d’œuvre à 3500 heures (abandon du binage et utilisation du rotofil)

GESTION DIFFERENCIEE

DES

BORDS DE ROUTE

Un milieu naturel à préserver !

LES BORDS DE ROUTE….

… UN LIEU DE VIE

… pour la FLORE et la FAUNE

L’ENTRETIEN DES DEPENDANCES ROUTIERES

REPOND A PLUSIEURS OBJECTIFS :

Assurer la sécurité routière

Maintenir en bon état la route et ses abords

Donner l’image d’un lieu agréable et propre

Préserver l’environnement

Les modes de gestion actuels

font souvent apparaître des dysfonctionnements

portant atteinte au milieu naturel

- des broyages trop précoces qui entrainent une repousse rapide de la végétation, font disparaître certaines espèces végétales et détruisent les habitats de nombreuses espèces animales.

- des hauteurs de coupe insuffisantes qui conduisent à la mise à nu du sol suivi d’érosion par les fortes pluies (déstabilisation du talus). Elles mettent en péril également certaines plantes.

- des déchets de fauche laissés sur place qui provoquent un enrichissement du sol en matière organique (développement d’espèces vigoureuses consommatrices de nitrates, au détriment d’une flore diversifiée).

- le broyage complet de l’accotement et du talus à chaque intervention engendre une charge de travail importante.

LES DEPENDANCES ROUTIERES…

… COMPRENNENT, EN GENERAL,

…3 ZONES DISTINCTES

L’accotement

Le fossé

Le talus

- s’y ajoutent parfois, les délaissés routiers et les aires de repos.

P1

P2

P3

Passage 1 = Accotement/passe de sécurité : mi-mai

Passage 2 = accotement complet (toute la berme) : fin juin

Passage 3 = l’accotement+le fossé+le talus herbacé : septembre

Les différents passages au cours de la saison

Fauchage différé = nature préservée !

Une séquence favorable à la biodiversité

- une banquette herbacée diversifiée- un talus herbacé diversifié

- un talus boisé diversifié

Une séquence peu propice à la biodiversité... et des interventions répétées sur le linéaire boisé.

… et parfois préjudiciables aux végétaux

Chemin de randos – CdC Moyenne Vilaine et Semnon

1er passage mi-mai1er passage = mi-mai

2ème passage fin septembre

1er passage = mi-mai

2ème passage fin septembre

DES PRATIQUES…

…A EVITER

EVITER DE DECAPER LES TALUS

Lorsque la lame de l’épareuse en arrive à décaper le sol pour limiter le nombre interventions, l’existence de nombreuses espèces animales ou végétales est compromise.

En revanche, les graines de chardon ainsi certaines espèces invasives trouvent les conditions idéales pour leur installation.

Certains départements ont expérimenté de nouveaux matériels permettant de conserver une garde au sol suffisante évitant ainsi le décapage.

SAVOIR FAIRE….

ET

… LE FAIRE SAVOIR

COMMUNIQUER

EN INTERNE, EN EXTERNE

LA COMMUNICATION INTERNE

Former les agents à la gestion différenciée de façon à ce qu’ils puissent répondre aux questions des usagers

Etablir un plan de gestion simplifié des espaces verts

Rédiger des notes de services pour préciser certains aspects de la démarche

Organiser des réunions élus, cadres, gestionnaires et agents chargés de l’entretien de manière à apporter de la cohérence dans la démarche « gestion différenciée »

Transmettre le savoir-faire.

LA COMMUNICATION EXTERNE

Rédiger des articles dans le bulletin municipal, la presse locale, les revues spécialisées.

Organiser des réunions publiques pour expliquer la démarche aux citoyens.

Organiser des visites commentées pour les habitants .

Envisager des sorties pédagogiques dans le cadre de projets d’écoles. Réaliser un parcours didactique.

Editer des plaquettes.

Mettre en place une signalétique sur les espaces verts .

Bulletin municipal – Ville de Rennes

Magazine de l’Agglomération rennaise – octobre 2012

Commune deCesson-Sévigné

187 hectaresd’espaces verts

Exposition « la Grande Isle » à Cesson-Sévigné

Le savoir faire……

…….et le faire savoir

Visite commentée « grand public » au jardin du Thabor

Bien gérer la signalétique !

Noyal-Pontivy

Lanester

Chartres-de-Bretagne

Kervignac (56)

C’est fini !

Quand le dernier arbre sera abattu…..

La dernière rivière empoisonnée….

Le dernier poisson pêché….

Alors vous découvrirez que l’argent ne

se mange pas !

Proverbe Cri ( Indiens du Canada)

Nicolas SOURDINEtude technico-économique et écologique du fauchage expérimentale des bords de routesTél : 02 99 18 40 75

 Coglais Communauté Marches de Bretagne45 rue Charles De Gaulle – BP 2235460 St Etienne-en-CoglèsTél : 02 99 97 71 80 – Fax : 02 99 97 88 01

COUTS DU FAUCHAGE DES BORDS DE

ROUTES SUR LE CANTON DU COGLAIS (35)

11 communes

82 447,10 €236,92 €

87 000,00 €250,00 €

87 000,00 €250,00 €

45 240,00 €130,00 €

301 687,10 €

Traditionnelle

Total des travaux d'entretien de voirie, fauche traditionnelleCoût fauche sur les 348 km des communes

Coût fauche au km dans les 11 communes

Total curage/an cantonCoût au km de curage dans le canton/an

Total décapage/an cantonCoût au km de décage dans le canton/an

Total entretien breche/an cantonCoût au km dans le canton/an

Total/an

Total au km/an 866,92 €

Le coût annuel d’entretien traditionnel des bords de routes sur le canton d’élève donc à 301 687,10 € par an, soit 866,92 € au km/an.

104 052,00 €299,00 €

58 000,00 €166,67 €

58 000,00 €166,67 €

9 048,00 €26,00 €

72 587,10 €208,58 €

Coût fauche au km dans le canton/an

ExpérimentalePour la f auche avec exportation on estime le repassage de curage et décapage a une f ois tous les 15 ans le coût est donc divisé par 1,5/ par ans par rapport à la f auche traditionnel, Pour les breche on

a un passage tout les 5ans Coût fauche sur le canton/an

Economie/an au KM

Total curage/an sur le canton (totalité faite en 15ans)Coût au km de curage dans le canton/an

Total décapage/an sur le canton, (totalité faite en 15ans)Coût au km de décage dans le canton/an

Total entretien breche/an sur le canton, (totalité faite en 5ans)

Coût au km d'entretien des breches dans le canton/ an

Total/an 229 100,00 €

Total au km/an 658,33 €

Economie/an

Le coût annuel d’entretien avec exportation des bords de routes sur le canton s’élève donc à 229100 €, soit 658,33 € par km/an.

Malgré un coût de fauchage plus élevé le fauchage avec exportation revient à moins cher, car le cycle d’entretien des fossés, de décapage et de nettoyage des brèches est plus étalé dans le temps.