Fleurblanche

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Livre de poésie

Transcript of Fleurblanche

andrette ferraz

f l e u r b l a n c h e

maison fantômeéditions independentes

2008

ferraz, andrette. fleurblanche. itaobim: maison fantôme, 2008.

direction éditorialeandrette Ferraz

conseil artistique et éditorial sônia queiroz

création graphiqueandrette ferraz

logo maison fantômeana luiza mendes lisboa

révisionbeatriz vaz leão

mise en pageandrette ferraz

illustrationsana luiza mendes lisboasolange bueno

pour nous cotacterm.andrette ferraz andrette@gmail.com

tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés à la maison fantôme, itaobim/brésil.

isbf: 02

chers lecteurs, je vous dédie une fleurblanche!

a ndrette né à Itaobim ne quitte jamais son origine. son écriture est pleine d’une force qui nous

emmène et nous fait sentir la chaleur d’un soleil vivant qui n’a pas l’habitude de se coucher. on voit, à chaque mot, le paysage de la vallée du jequitinhonha avec ses habitants si heureux et ses images aussi fortes.

chez ce jeune écrivain francophile, la terre ainsi que l’amour sont travaillé d’une façon naturelle et passionnante. une rencontre entre le soleil et une fleur développe vraiment une histoire d’amour. la poésie rensemble des lettres, des confidences entre la nature et un poète qui exprime ses sentiments. soleilrouge attend comme un colibri le moment où il embrassera fleurblanche.

andrette a dessiné les métaphores avec une précision mathématique, néanmoins sans oublier la beauté et la sonorité des

mots, sans cacher ses émotions. la lecture de ce livre c’est étonnant, l’auteur a travaillé avec soin pour construire l’univers d’un amour qui naît sous la chaleur et d’une terre si aride mais tout à fait capable de gérer la vie.

je vous avoue, chers lecteurs, que pour moi c’était une expérience incroyable d’avoir participé de la production de ce livre et c’est avec plaisir que je vous invite à connaître l’écriture et l’exquis travail nés d’un passion d’andrette par la littérature e par la langue française.

la ciotat, le 20 octobre 2006.

henrique alexandrino.

l a f l e u r b l a n c h e a t t e n d l e s o l e i l r o u g e

l a f l e u r b l a n c h e a t t e n d l e s o l e i l r o u g e

il fait mauvaiscomme mon coeurle vent passeune feuille tombeici gîtle silence

je suis la lunetu es le soleilsans toi je vis dans le noirj’ai un grand besoin de ta chaleur pour rechauffer mes nuits.n’oublie jamais que sans toi je ne suis que mélancolie.

je me cherche dans tes yeuxnéanmoinsje ne vois que des ombresje ne suis plus làil n'y a plus de rayons de soleilqui les a effacés?toi ou moi?dis donc,pourquoi?je me cherche dans ton miroircependantje ne suis plus làqui suis-je moi?le miroir s'est casséje ne suis que des ombresje suis de petits morceauxest-ce que je fais semblant de vivre?

berce-moi ma reinedans ton chant de douceurcaresse-moi dans tes bras de chaleurla nuit est blanchema vie est blanchemes jours ont perdula chaleur de tes couleursmon âme est froidemon corps a oublié l’essence de ton parfumje ne suis que l’hiver de ma mémoire

reste avec moijuste ce momentallonge-toi nuesur mon corpsserre-moi dans tes brasj’ai très froidparle à mon oreille tout basfais un voyage avec ta mainpasse-là devant le coeurqui bat très fort marche lentement...tourne ici ...le chemin?tu me le montres!parce que je suis perdu.

leseauxreflètenttabeauté

quelques petites gouttes de tes mots me font voir l’arc-en-ciel

ton parfum malgré la distance est toujours dans ma peau

laluneéclairelemonde

là-bas,dans ma rueil y a des maisonsdes pierresdes fleurslà-bas,il y a du sangil y a des gensdes sentimentslà-bas,c'était ma joie!

à barão de cocaisdans un banc près d'une rivièreje lisais des poèmes d'apolinnaireune jeune fille est passée une veille dame m’a dit un bonjour plein de tristesseun monsieur s'est arrêté vide de soi-même et plein de mots que je ne comprenais pasun enfant mangeait des pop-cornset pensait au match de footje rêvais dans les lettres le soleil doucement s'en allaitet à la fin du jourj'ai fermé mon livre.

en fumant sa cigarrette en pailleil regardait l’horizonchaque mot, chaque gesteet même son silence me faisaitvoler hors des ailesc’était fascinant la façondont manoel de rosa me racontait des histoiresen ce temps-là, j’étais tout petitet j’aimais cela.aujourd’hui, il reste toujours chez luiil ne m’en raconte pluscela me manque beaucoup

je pense souvent à toimalgré le temps et la distancequi s’est formée entre nos vies.tu es toujours dans mes rêvestel qu’un tatouagegravé sur mon corpsles nuits sont assez longuessans ton amour.

aucun motaucune imagela vie est mortesur une page blanche

aucun motaucune imagela vie est mortesur une page blanche

fleurblanche,rendez-vous à la gare du vent.bisous,soleilrouge

f l e u r b l a n c h e a r e ç u u n r a y o n d e s o l e i l

f l e u r b l a n c h e a r e ç u u n r a y o n d e s o l e i l

cet ouvrage a été composé en garamond premier pro de corps 13 et achevé d’imprimer pour le compte de maison fantôme par l’impremerie ferraz à itaobim (brésil) en mai 2011