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ETUDE DE LA PIROUETTE AU GALOP
Hippologique, biomécanique, et pathologique
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme d’ostéopathe animalier
Présenté et soutenu publiquement le 14 novembre 2003 à Caen
Devant l’European School of Animal Osteopathy
Par
Valérie BARTHELEMY Née le 16/12/80 à Paris 75012
Membres du jury
M. Jean-Yves GIRARD, Directeur de l’ESAO M. Didier FONTAINE, Directeur de l’ESAO
Melle Cécile BAGARD, Professeur à l’ESAO
Melle Lucile BIENNARD, Professeur à l’ESAO
M. Samuel COURVALLET, Professeur à l’ESAO
M. Thomas GIMBELOT, Professeur à l’ESAO
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LA PIROUETTE AU GALOP
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION I L’HISTORIQUE p 4 II PRESENTATION DE LA PIROUETTE p 7 DEVELOPPEMENT I LES GENERALITES DE LA PIROUETTE AU GALOP p 9
1. Définition 2. Résumé 3. La pirouette idéale 4. Les principales difficultés
II LES AIDES DU CAVALIER LORS D’UNE PIROUETTE p 12 III APPRENTISSAGE DE LA PIROUETTE AU GALOP p 15
1. A partir du pas 2. A partir du galop
IV LE CHEVAL IDEAL POUR LA PIROUETTE AU GALOP p 18
1. L’âge 2. Les qualités de l’allure 3. La conformation la plus favorable 4. Les races recherchées
V BIOMECANIQUE ET PRINCIPALES ACTIONS MUSCULAIRES LORS D’UNE PIROUETTE AU GALOP A GAUCHE p22
1. L’entrée 2. Décomposition d’une foulée de galop dans la pirouette 3. La sortie
VI LES PATHOLOGIES LIEES AUX PIROUETTES AU GALOP p 33
1. Pathologies liées à une mauvaise exécution d’une pirouette au galop 2. Pathologies liées à l’absence de diversification d’exercices et
mises en évidence par la notion de vibrations 3. Etude comparative de cas cliniques.
4
CONCLUSION p 49
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1 : Organigramme de l’action des aides du cavalier sur le cheval lors d’une pirouette au galop. p 14
Tableau 2 : Etude quantitative des fréquences de résonance pour un sujet soumis à des vibrations verticales. p 37
Tableau 3 : Les cas cliniques P
44
FIGURES
Figure 1 : Frise du Parthénon. p 5
Figure 2 : Démonstration d’une pirouette au galop à droite. p 6
Figure 3 : Entrée de la pirouette au galop à gauche. p 23
Figure 4 : Poser du postérieur droit. p 25 et 31
Figure 5 : Poser du postérieur gauche. p
26
Figure 6 : La croisée des antérieurs. p 27
Figure 7 : L’élévation de l’avant main. p 28
Figure 8 : Poser de l’antérieur droit. p 29
Figure 9 : Poser de l’antérieur gauche. p 30
Figure 10 : Sortie de pirouette. p 32
Figure 11 : Schéma de l’antérieur d’un cheval p 41
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Figure 12 : Schéma du postérieur d’un cheval p 42
Figures 13 et 13 bis : Action du ligament suspenseur du boulet au cours des allures p 42 et 43
INTRODUCTION
I- L’HISTORIQUE
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Au début du quaternaire, l’image du cheval apparaît aux côtés de l’homme de Neandertal,
dès lors l’histoire de l’humanité est liée au cheval. (Document 1)
La pratique de monter à cheval est originaire d’Asie et remonte aux alentours de 4000 ans avant
Jésus Christ.
Mais « l’art équestre » du dressage a été crée par les Grecs de l’Antiquité. Le traité de Xénophon,
écrit sur ce sujet 400 ans avant Jésus Christ, cite de nombreux points encore en application dans
les méthodes modernes. L’allure rassemblée des chevaux sur les frises du Parthénon est le signe
du niveau élevé de connaissances de l'époque. (Document 2 et 3)
Figure 1
On retrouve également dans l’Islam médiéval quelques traités d’hippologie en arabe et en persan
jetant les bases d’un dressage harmonieux.
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Mais par la suite, le cheval a eu une utilisation militaire et civile où le dressage était plus orienté
vers la rapidité et la résistance de celui-ci en tant qu'arme de guerre pour les assauts ou comme
moyen de locomotion. A cette période, les première formes de pirouettes apparurent lors des
combats singuliers à l’arme blanche entre deux cavaliers, tels que les combats de joute, qui se
déroulaient jusqu’au XVII ème siècle. Leurs duels étaient basés sur des demi-tours au galop,
pour revenir le plus rapidement possible vers l’autre cavalier.
Ce n’est qu’au 15 ème siècle que le dressage réapparaît, avec une équitation savante en manège,
dans les cours européennes comme l’Espagne, la France ou l’Italie.
Au 18 ème, ces cours évoluent en hautes écoles, qui visent à soumettre le cheval sans effets et
sans force, par un langage conventionnel, pour lui faire exécuter des allures et des airs demandés
par le cavalier. Tel que l’Ecole espagnole de Vienne ou le Cadre noir de Saumur toujours en
activité.
La pratique de l’équitation s’est démocratisée au 20 ème siècle, en tant qu’activité sportive de
plein air ou de compétition. L‘apparition de l’équitation aux jeux olympiques se fait en 1900 à
Paris avec l’épreuve de dressage qui est en réalité une épreuve combinée de saut en hauteur et
saut en longueur. (Victoire belge de C.Haegeman.)
Les véritables épreuves de dressage et de saut n’apparaissent qu’en 1912 à Stockholm, la figure
de la pirouette au galop est présente à cette occasion. (Document 4)
Le dressage par équipe deviendra une épreuve olympique en 1928 et sera remporté par
l’Allemagne. (Document 5)
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Figure 2
INTRODUCTION
II- PRESENTATION DE LA
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PIROUETTE
Il existe quatre figures :
- la demi-pirouette
- la pirouette
- la demi-pirouette renversée
- la pirouette renversée
La demi-pirouette et la pirouette peuvent se réaliser au pas rassemblé, au galop rassemblé ou au
piaffer. Le cheval tourne sur ses hanches avec un pli direct.
Alors que les renversées ne s’effectuent qu’au pas et le cheval tourne sur ses épaules avec un pli
contraire.
La pirouette au galop ne se fait qu’à partir de la reprise intermédiaire 1 (=A6) et de la reprise libre
en musique intermédiaire 1 (INTER 2 : A5, A4, GP court : A3, GP : A2) jusqu’au grand prix spécial et RLM
GP. Remarque : pour la reprise A7 « prix Saint GEORGES » seulement présence de la demi-
pirouette au galop (également demi pirouette au pas dans les séries poneys CD1 PONAM, GP, et
internationaux poneys.)
En international on parle de catégories S avec le grand tour (inter 2, GP, GP RLM, GP spécial) et le petit
tour (le Saint Georges court, le St Georges RLM, et l’ Inter 1).
Donc la pirouette au galop est une figure de haut niveau, c’est un exercice très difficile qui
requiert au cheval de l’énergie, souplesse, soumission et un grand rassemblé.
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Il faut qu’elle soit exécutée avec légèreté, harmonie et fluide dans son mouvement.
La notation de la pirouette au galop se fait sur la régularité : avant, pendant et après celle-ci, sur
le rassemblé, l’équilibre et l’attitude générale dans cette figure. Les foulées de galop avant et
après la pirouette font partie intégrante de ce mouvement. Elle a dans toutes les séries un
coefficient de 2. (Document 6) « La pirouette au galop est le mouvement le plus délicat à noter »
Les reprises sont jugées par un président assisté de 1 à 4 assesseurs durant lesquelles chaque
mouvement est noté de 0 (non effectué) à 10 (excellent) et multiplié par le coefficient (de 1 ou 2
selon la difficulté de la figure ou de l’enchaînement) puis des notes d’ensemble sont attribuées au
cheval et au cavalier. Une moyenne en pourcentage est effectuée du total des notes de chaque
juge. La moyenne en dressage est de 65%.
(La meilleure note de tous les temps est de 86.05% et revient à la hollandaise Anky Van
Grunsven lors des jeux olympiques de Sydney.)
DEVELOPPEMENT
I- LES GENERALITES
DE LA
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PIROUETTE AU GALOP
1. Définition
L’avant main du cheval décrit un cercle sur les hanches en dedans autour de l’arrière main. Le
postérieur externe tourne autour de celui en interne qui continue à se lever et à se poser sur place
en maintenant le mécanisme du galop durant toute la durée du mouvement. Le cheval est infléchi
du côté où il tourne, la cadence du galop est maintenue, l’attitude reste égale.
2. Résumé
La pirouette est une sorte de volte qui se fait sur place et dans la longueur du cheval. C’est un
tour parfait sur les hanches :virage rythmique. La croupe reste dans le cercle, le postérieur
interne sert de pivot, se levant et se reposant dans sa trace ou légèrement en avant (règlement
FEI), autour duquel le cheval tourne. Le cheval doit donc abaisser ses hanches et fléchir ses
articulations postérieures, incurvé en pli direct, il voit venir ses hanches et tourne autour.
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3. La pirouette idéale
Elle s’exécute dans une allure de galop modifiée par la dissociation du diagonal et une
diminution de la projection.
Dans de bonnes conditions d’équilibre et de souplesse, un cheval fait 6 à 8 foulées en exécutant
une pirouette complète au galop.
Le cheval est fluide dans son mouvement, léger dans son attitude. Il exécute l'exercice avec
facilité et harmonie.
La mise en main demeure constante avec une grande stabilité de l'angle encolure/tête.
L'incurvation de l'ensemble de la colonne vertébrale qui se fait du côté de la pirouette, reste
harmonieuse mais nettement visible.
L'équilibre général du cheval est sur les hanches, les articulations sont fortement ployées et les
postérieurs sont engagés sous la masse.
Le postérieur interne servant de "pivot" à la pirouette se détache nettement du sol à chaque
foulée puis se pose de nouveau à la même place.
Le postérieur externe décrit un cercle constant de petit diamètre autour du postérieur interne.
Les épaules du cheval décrivent un cercle régulier autour des hanches, sans mettre plus de poids
sur une épaule que sur l'autre.
De part que le postérieur interne se lève et se repose dans sa même trace, le croisement des
postérieurs s’annule mais celui des antérieurs est au maximum.
Le rythme du galop, particulièrement lent, reste absolument inchangé.
Le cheval aborde la pirouette, l’exécute et en sort dans une cadence rigoureusement identique.
Le cheval dégage une impression de facilité bien que la difficulté soit réelle et l'effort physique
important.
4. Les principales difficultés
On rencontre souvent un problème d’équilibre ou de rupture de cadence.
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L’acculement : mouvement sur place mais manque d’activité du cheval notamment au niveau des
épaules.
Le cheval met du poids sur ses épaules ou plus sur l’une que sur l’autre.
Absence d’élévation de l’avant main.
Le membre pivot s’écarte, s’échappe sous la masse, recule ou reste collé au sol.
Les postérieurs se joints pendant 1 ou 2 foulées.
Le cheval s’éteint dans la pirouette, passe au pas ou s’arrête.
La sortie de pirouette est décalée par rapport à l’entrée, le cheval est encore incurvé.
Rupture de cadence ou manque de projection pour sortir de la pirouette.
Mauvais dessins de la pirouette, par exemple un cercle supérieur à 3 mètres.
Le cheval désuni, se met contre la main ou résiste avec entraînement d’une perte d’équilibre.
DEVELOPPEMENT
II- LES AIDES
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DU CAVALIER LORS D’UNE PIROUETTE
- Le buste du cavalier doit être plus en arrière que dans le galop rassemblé, légèrement tourné du
coté de la pirouette, c'est-à-dire parallèle aux épaules du cheval.
- C'est essentiellement le buste qui détermine la pirouette.
- L’épaule extérieure est un peu plus reculée que l'épaule intérieure pour contrôler le mouvement.
- La tête est bien redressée, légèrement en arrière. Le cavalier doit regarder par-dessus son épaule
intérieure en direction de la hanche interne du cheval.
- Légère torsion du bassin vers l'intérieur pour placer les épaules du cheval.
- Le centre de gravité de l'assiette doit être plus sur la fesse extérieure au début de la pirouette
puis est porté progressivement vers l'intérieur. Les fesses restent donc toujours dans l’axe du
cheval avec le bas du dos et les reins qui accompagnent le mouvement avec souplesse.
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- La jambe intérieure agit à la sangle soutenant chaque foulée de galop (chaque quartier de
pirouette), empêchant le cheval de se coucher sur l'épaule intérieure. Elle maintient l'impulsion et
le pli général du cheval jusqu'à la fin de la pirouette.
Son rôle est capital.
- La jambe extérieure est plus ou moins reculée, elle agit à chaque foulée, contrôle les hanches
pour les maintenir en dedans, sans toutefois trop les envoyer à l'intérieur. Elle agit par contacts et
non par pressions, et seulement dans la mesure du besoin en restant très relaxée, en arrière pour
bien asseoir le cheval, mais sans l'écraser sur ses hanches.
- la main intérieure donne le pli: plutôt basse, passive.
- la main extérieure contrôle le déplacement des épaules du cheval en pouvant agir de plusieurs
manières :
*soit une action en direction de l'extérieur vers l’épaule interne du cheval qui permet à celui-ci
de déplacer ses épaules tout en contrôlant ses hanches.
*Soit la main est un peu plus haute, très légèrement à l'extérieur, alors elle ralentit le
déplacement des épaules.
- Cependant, c'est l'action des deux mains du cavalier qui contrôle le pli du cheval et le
déplacement des épaules du cheval. L'action des mains doit être à la fois très précise et très
légère. La totale légèreté des rênes est capitale.
- Mains et jambes ont surtout pour effet d'encadrer le cheval et de le maintenir dans son attitude.
L'action déterminante reste celle du buste.
Quand la préparation de la pirouette est bonne avec un cheval est très équilibré, elle s'exécute en
"descente de mains".
Quand l'équilibre n'est pas parfait et que la main doit trop agir, le cheval exécute la pirouette
avec un mouvement de bascule de l'encolure et de la tête.
Si les aides sont dures la pirouette aura un manque de rythme, l'encolure basculera et l’exercice
sera disgracieux et perdra toute valeur.
Si les aides sont délicates et précises, avec un cheval correctement préparé, la pirouette sera
arrondie, souple et harmonieuse, c'est alors un exercice magnifique.(document 7)
L’ACTION DES AIDES DU
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CAVALIER SUR LE CHEVAL LORS D’UNE PIROUETTE AU
GALOP
Cavalier Cheval
Buste en arrière avec l’épaule extérieure reculée
Contrôle le mouvement
Bassin vers l’extérieur
Place les épaules
Jambe intérieure à la sangle
L’empêche de mettre du poids sur l’épaule intérieure
Jambe extérieure reculée
Contrôle les hanches
Main intérieure basse
Donne le pli
Haute, vers l’extérieure
Ralentit le déplacement des
épaules Main extérieure
Basse, vers l’intérieure
Déplacement des épaules et contrôle des hanches
Tableau 1
DEVELOPPEMENT
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III- APPRENTISSAGE
DE LA PIROUETTE AU GALOP
1. Apprentissage de la pirouette au galop à partir
du pas
Il faut débuter par l’apprentissage de la pirouette au pas en commençant toujours par le côté où
le cheval est le plus à l'aise, avec une allure très rassemblée.
En alternance, on réalise des voltes en épaules en dedans et en hanches en dedans sans perdre la
cadence. Par la suite, on réduit progressivement le diamètre du cercle avec les hanches en dedans
jusqu’à l’obtention d’une pirouette.
Quand le cheval tourne parfaitement sur ces hanches, on peut alors commencer l’apprentissage
la pirouette au galop.
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Là encore, la préparation doit être très progressive et exécutée avec soin. Commencez la
pirouette au pas en demandant une ou deux foulées de galop dans celle-ci, puis repassez au pas
en continuant cette figure. Toujours à partir de l’allure du pas, on augmente peu à peu le nombre
de foulées de galop jusqu'à l’exécution d’une pirouette complète. A ce stade, on apprend au
cheval à la réaliser à droite comme à gauche.
Lorsque l’exercice est exécuté dans le calme, avec régularité et relaxation, on demande alors le
départ au galop dés l'amorce de la pirouette.
2. Apprentissage de la pirouette au galop à partir du galop
Dans un premier temps il faut travailler l’appuyer au galop en restant parallèle à la barrière,
avec équilibre et légèreté. Puis on augmente progressivement le degré d'obliquité (c’est à dire un
déplacement latéral plus prononcé) en redressant le cheval afin de conserver exactement le même
rythme. Ensuite on réalise un appuyer, tête au mur avec les hanches en dedans, en conservant
l'incurvation dans un coin jusqu’à franchir les quatre. Cette étape effectuée, accentuez encore le
degré d'obliquité par rapport à la paroi jusqu'à atteindre quasiment 90° (perpendiculaire à la
paroi) aux deux mains.
Parallèlement à cette préparation, recherchez à réduire progressivement l'étendue de la foulée,
afin d'obtenir le galop le plus court possible, en conservant un grand rassemblé. Quand le cheval
galope à quatre temps, pratiquement sur place, faites alors des voltes de plus en plus petites sur
des hanches bien fléchies, (articulations ployées.)
Le cheval est capable de réaliser une pirouette directement du galop lorsqu’il se porte de lui-
même avec les hanches abaissées sur plusieurs foulées.
Lorsqu’on réalise une pirouette, il faut toujours s’imaginer d’en faire une deuxième afin :
- de bien conserver la légèreté et la cadence.
- de ne pas précipiter la sortie pour terminer avec précision, dans la même attitude, et exactement
à l’endroit initialement prévu.
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Le cheval doit s'arrondir, se grandir et pouvoir repartir instantanément vers l'avant, avec une
incurvation de l’ensemble de son rachis pour ne pas qu’il tombe sur son épaule intérieure. Mais
une exagération du pli favorise la fuite de la croupe vers l’extérieur. Il faut garder une bonne
cadence car plus on raccourcit et ralentit le galop, plus il faut de l’impulsion au cheval pour ne
pas qu’il s’éteigne.
L’action du cavalier doit être légère pour que le cheval soit libre de l’avant-main afin qu’il se
soutienne de lui-même, alors d'autant plus assise sera la pirouette.
DEVELOPPEMENT
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IV- LE CHEVAL IDEAL POUR LA PIROUETTE AU
GALOP
1. L’âge
L’âge minimal requis pour participer à un concours de dressage est de 6 ans (sauf pour les
épreuves dîtes d’élevage) et on considère que c’est vers 12 ans que le cheval arrive au meilleur
de ses possibilités.
L’idéal pour un cheval destiné aux hautes épreuves est de faire le Saint George vers 8 ans afin de
réaliser le grand prix à 10 ans ; ce qui montre la qualité et la quantité de travail à fournir par le
cavalier professionnel de dressage.
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La carrière du cheval de dressage est sensiblement plus longue que dans les autres disciplines
équestres et il n’est pas rare de voir de fringants chevaux de plus de 20 ans être montés le plus
souvent par de jeunes cavaliers.
D’où l’adage « à jeune cavalier, vieux cheval. »
2. Les qualités de l’allure
Un galop d’école à 4 temps avec des appuis bien marqués dans lequel le cheval anticipe le
poser des postérieurs et où il n’y a pas de temps de suspension.
L’allure doit être ronde, assise, avec de l’impulsion et très rassemblée ; la cadence régulière et
lente.
Le cheval doit être naturellement souple et avoir un équilibre venant de l’abaissement de ses
hanches.
Dans la pirouette au galop, les chevaux sont censés maintenir le tempo (taux de répétition des
foulées) et le rythme (timing des pas dans une foulée) du galop rassemblé.
Cependant une étude des chevaux concurrençant dans les différentes finales des jeux olympiques
de Barcelone a prouvé que ni le tempo, ni le rythme n’ont été maintenus dans la pirouette. Le
tempo était sensiblement plus lent : 68 foulées/min alors qu’il est normalement de 95 à 99
foulées/min dans le galop rassemblé. Le rythme est de 4 étant donné que la paire diagonale a été
dissociée en 4 battements au lieu de 3.
La disparition du temps de suspension et la durée du poser du membre pivot ont été interprétées
comme moyen de maintenir l’équilibre du cheval en l’absence de mouvement vers l’avant.
3. La conformation la plus favorable
Il n’existe pas un type unique mais certains points sont déterminants pour l’aptitude.
- Le cadre général
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Le cheval fait dans un carré est plus pratique à travailler et les résultats sont plus rapides car le
cheval est plus court; fait dans un rectangle, il a plus de flexibilité et d’amplitude.
- L’arrière-main
Les hanches et les reins doivent être larges pour y développer les masses musculaires nécessaires
au support du poids. Les fémurs longs pour porter la masse. La croupe doit être inclinée pour
favoriser l’abaissement des hanches et la prise d’équilibre. L’angle du grasset ouvert et l’angle
des jarrets doit être supérieur à 154° pour éviter les risques traumatiques. Les jarrets ne doivent
ni être loin car ils nuisent dans ce cas au rassembler, ni être droits car ils s’articulent moins bien
dans les airs relevés.
- Le garrot
Il doit être bien marqué pour favoriser l’élévation de l’encolure, bien prolongé pour seller le plus
en arrière possible et surtout plus haut que la croupe pour reculer le centre de gravité vers les
hanches. Le cheval doit être fait en montant.
- L’encolure
Elle doit être longue et greffée haut pour donner un bon soutien naturel.
- La tête
Les ganaches légères et dégagées pour permettre de plier la nuque au bon endroit (atlas-axis.)
- Le membre antérieur
Le membre doit avoir de longs rayons osseux pour favoriser l’extension. L’épaule longue et
inclinée vers l’arrière, les articulations solides, des canons larges en diamètre et des paturons
dans la même inclinaison que les épaules.
- Le tempérament
Un cheval énergique, actif, franc et résistant à l’effort. Volontaire, gagnant et stable dans son
mental.
- L’esthétique
Un cheval beau, expressif avec de la présence. La robe doit être plutôt classique, les plus
recherchées sont le bai brun foncé, le gris, l’alezan brûlé ou doré. Les taches blanches doivent
être inexistantes ou discrètes et symétriques.
Pour un bon sujet ces critères ne sont pas rédhibitoires.
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4. Les races recherchées
Les races principales sont les hollandaises, allemandes, et scandinaves.
Mais les plus recherchées sont les hanovriens, les holsteins (document 8) et l’oldenbourg car le
dressage international est soumis en grande partie aux critères de jugement germanique et les
allemands ont su fabriquer des chevaux parfaitement stéréotypés, aux allures amples et réglées
comme des métronomes. Ce sont plutôt des chevaux lourds, de grande taille (1m70 à 1m80), au
dos long et aux brillantes extensions car l’espace international (20m par 60m) a été crée pour de
grands chevaux. Les reprises sont conçues pour mettre en évidence les qualités de ces races : pas
de transitions brutales, pas de flexions très prononcées, mais un accent sur le mouvement en
avant, l’allongement, la régularité et la précision.
Les races espagnoles sont pénalisées par leurs allures (billarde), leur extrême souplesse les
rendent assez difficile à maintenir droit dans certaines figures (comme le changement de pieds au
temps), leur modèle compact et court les handicape dans le travail d’extension et ils couvrent peu
de terrain.
C’est pour cela que le pur race espagnol pourtant très utilisé dans les hautes écoles, ne peut
rivaliser avec les chevaux allemands, il est donc peu présent à haut niveau.
Ecrasante victoire de l’équipe allemande à Barcelone, Atlanta et sydney.
DEVELOPPEMENT
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V- BIOMECANIQUE
ET PRINCIPALES ACTIONS
MUSCULAIRES LORS D’UNE
PIROUETTE AU GALOP A GAUCHE
1. L’ ENTREE
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Figure 3
Le cheval rentre dans la pirouette au galop très rassemblé.
Le rassembler consiste à provoquer la mise en jeu des ressorts de l’organisme pour obtenir une
action sur place et augmenter les courbures naturelles de la colonne vertébrale.
La sollicitation de la chaîne ventrale est la clef du rassembler, car la contraction concentrique des
muscles droit de l’abdomen et obliques provoquent la flexion lombo-sacrale et thoraco-lombaire
antigravidique. Cette flexion thoracique, avec l’élévation du garrot provoque un phénomène
d’équilibration avec les fléchisseurs. Les muscles de l’erector spinae sont mis en tension, on a
alors une augmentation du tonus et l’ allègement de l’avant-main par le soutien thoraco-
lombaire.
Les psoas permettent la flexion des reins, le carré des lombes permet celle du bassin et le musle
iliaque provoque l’engagement du fémur sous la masse.
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Le cheval est au ramené, la contraction des muscles long de la tête, petit et grand droit dorsal de
la tête provoque la flexion de nuque et le longissimus, multifide et épineux du cou entraînent
l’extension des cervicales basses.
Donc la flexion du dos entraîne l’élévation du garrot et l’abaissement des hanches, avec la nuque
fléchie et au point le plus haut, grâce à l’extension de l’encolure et aux muscles releveurs de la
tête tels que le splénius, semi-épineux de la tête, longissimus de l’atlas et de la tête, le trapèze
cervical, le dentelé du cou et l’omo-transversaire.
La latéro-flexion vertébrale se fait par l’action de l’erector spinae (longissimus et ilio-costal) et
du muscle oblique interne. La latéro-flexion cervicale se fait grâce aux multifide, ilio-costal et
intertransversaire du cou. (Document 9)
2. DECOMPOSITION D’UNE FOULEE DE GALOP DANS LA PIROUETTE
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Figure 4
Première étape
• PREMIER TEMPS : le poser du postérieur droit
Le membre est en protraction (engagement) grâce au tenseur du fascia lata, aux muscles grand
psoas et iliaque qui entraînent une flexion de la cuisse sur le bassin « rotation sagittale antérieure
du bassin (RSA,) et une rotation sagittale postérieure du fémur (RSP) ». Les quadriceps : le
muscle droit de la cuisse, le vaste latéral, la vaste médial et l’intermédiaire contribuent à
l’extension de la jambe RSP tibiale.
Le tarse et métatarses sont en RSA par l’action du gastrocnémien, du soléaire et du tibial caudal.
Le cheval emmène son postérieur droit du côté médial en rotation frontale droite : adduction de
la jambe (RFI) est engendrée par le grand adducteur de la cuisse, le pectiné, le sartorius, le
gracile, et le semi membraneux.
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Figure 5
Deuxième étape
• DEUXIEME TEMPS : le poser du postérieur gauche
C’est le membre pivot, il fait une flexion, et vient se poser dans sa trace. Le soutient durant
l’engagement se fait grâce aux muscles tenseur du fascia lata, semi tendineux, biceps fémoral,
glutéo-fémoral et semi membraneux.
Puis le cheval va relâcher ses extenseurs et agit avec ses fléchisseurs pour poser son postérieur
gauche au sol avec une légère abduction. Rotation horizontale interne (RHI) et rotation frontale
externe (RFE) du membre se font par l’action du muscle biceps fémoral, du glutéo-fémoral, et
des obturateurs.
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Figure 6
Troisième étape
La croisée des antérieurs
Le cheval croise l’antérieur droit devant le gauche.
L’embrassé de l’antérieur droit, RSP scapulaire et fémorale, se fait par l’action du trapèze
thoracique, du dentelé ventral du thorax, brachio-céphalique, omo-transversaire.
L’adduction, RFI de l’épaule se fait grâce aux pectoraux : transverse, descendant, ascendant, au
subscapulaire, au grand rond et au corraco-brachial.
Flexion à partir du carpe grâce au muscle ulnaire latéral, les fléchisseurs ulnaire et radial du
carpe et les fléchisseurs superficiel et profond du doigt.
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Figure 7
Quatrième étape
L’élévation de l’avant-main
Le croisement des antérieurs est au maximum avec une libération complète des épaules, et une
élévation très importante de l’avant-main grâce à la mise en tension de l’erector spinae et du
raccourcissement de la musculature abdominale.
Allègement de l’avant main, report encore plus prononcé du centre de gravité vers l’arrière, les
postérieurs sont sous la masse et les articulations ployées. La tête et la nuque sont placées au
point le plus haut dans une quasi totale liberté et légèreté.
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Figure 8
Cinquième étape
• TROISIEME TEMPS : le poser de l’antérieur droit
Quand le membre est posé, le thorax fait une translation horizontale antérieure (THA) par
l’action du pectoral ascendant, du dentelé ventral du thorax, du grand dorsal, du subclavier, du
trapèze cervical. (Sterno-cephalique passif)
Extension complète du membre grâce aux triceps brachial, au muscle anconé, au tenseur du
fascia antébrachial, et aux extenseurs du doigt et l’extenseur et radial du carpe.
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Figure 9
Sixième étape
• QUATRIEME TEMPS : le poser de l’antérieur gauche.
Le cheval va venir le poser le plus latéralement possible.
On a alors une protraction (l’embrassé) et une abduction du membre (RFE,RHE) grâce au
trapèze thoracique, au rhomboïde, deltoïde, infra épineux, supra épineux on a une RFE de
l’épaule. Le biceps brachial et le brachial permettent une RFE du radius.
Le brachio-céphalique et l’omo-transversaire tire la scapula (membre est en avant).
33
Le trapèze thoracique et le rhomboïde emmènent l’extrémité dorsale de la scapula médialement,
ce qui provoque une ouverture de l’épaule (RHE de l’articulation scapulo-humérale.)
L’infra-épineux, le petit rond et le deltoïde font l’abduction du bras (RFE.)
La main est en extension grâce aux muscles extenseurs du doigt et l’extenseur radial du carpe et
translation verticale inférieure des os grands sésamoïdes.
Figure 4
Dès lors que l’antérieur gauche se pose, le postérieur droit se lève, l’inexistence du temps de
projection dans le galop rassemblé d’une pirouette est donc vérifiée.
Une nouvelle foulée de galop alors débute avec le premier temps.
34
3. LA SORTIE
Figure 10
Le cheval a la même attitude que pour l’entrée dans la pirouette à l’exception de la latéro-
flexion. Le cheval sort parfaitement droit, le cavalier cesse le pli au moment du troisième temps
(cinquième étape) de la dernière foulée de galop de la pirouette.
Le boulet va descendre pour une projection maximale vers l’avant et pour une sortie brillante et
bondissante.
35
VI- LES PATHOLOGIES
LIEES A LA PIROUETTE AU
GALOP
36
1 Pathologies liées à une mauvaise exécution d’une pirouette au galop Toute pirouette au galop mal exécutée entraînera une exposition à de nombreux risques
biomécaniques. Tels que des lésions d’ordre ostéo-articulaires, tendineuses, ligamentaires,
musculaires…Comme par exemple des myosite, myalgie myopathie, rhabdomyolyse : crampe et
raideur musculaire, verrouillage articulaire, tendinopathies...
Si un cheval fait toujours sa sortie dans la pirouette avec un postérieur un peu écarté, on aura
rapidement des lésions ligamentaires et articulaires. Par exemple l’axe fémoro-tibio-rotulien sera
décalé avec le jarret, donc risque de lésions traumatiques des ligaments collatéraux, patellaires
des ménisques (distension, écrasement…) de part la position de flexion maximale de ces
articulations au moment de la sortie.
Où si à un moment le cheval a ses pieds joints derrière durant la pirouette, le cavalier ressentira
une raideur dans le dos puis dans la nuque de sa monture.
Tout défaut d’exécution répété entraînera des lésions directes, ainsi que des lésions de
compensation pouvant nuire et voir compromettre sa carrière sportive.
Comme des tares molles dues le plus souvent a une inflammation avec distension des synoviales
(poches contenant la synovie) ou des graisses tendineuses. Par exemple des molettes au niveau
du boulet, capelet pour le jarret, vessigon pour la rotule et jarret.
Ou des tares dures qui sont un remaniement osseux rapide anormal (l’ostéoblastique : cycle de
formation osseuse) sur les lieux les plus sollicités. Cela répond au mécanisme du rendement
maximum : correspondant à une structure ou la substance osseuse est disposée sur des axes
correspondant aux efforts internes les plus durs et où la résistance est aussi efficace que possible
pour une économie maximale de substance. Comme l’éparvin pour la base interne du jarret,
jargon ou jardon pour la base externe, la jarde pour le profil externe, courbe au dessus du jarret et
forme en dessous. Au début, ce tissus osseux nouveau est fragile et peut être le siège de micro
fractures.
37
2 Pathologies liées à l’absence de diversification d’exercices et mises en évidence par la notion de vibrations Et pourtant lors d’une pirouette au galop correctement exécutée, le cheval athlète est exposé à de
nombreuses lésions en raison d’une intense préparation et à des gestes répétitifs. La
spécialisation dans une discipline induit toujours les mêmes sollicitations musculo-articulaires, et
donc des pathologies spécifiques pourront apparaître. Les vibrations mécaniques répétées lors de
la pirouette au galop sont conséquentes.
Une vibration se définit en fonction du temps, du mouvement et de la position d’un système
mécanique, dont l’amplitude est alternativement plus grande et plus petite qu’une certaine valeur
moyenne de référence.
Les paramètres qui entrent en jeu dans une vibration sont :
• la fréquence
• l’amplitude ou déplacement (m)
• la vitesse (m/s)
• l’accélération et sons sens de déplacement (m/s2)
On estime généralement que :
• Les vibrations de très basses fréquences correspondent à des fréquences de 0 à 2 Hz.
• Les vibrations de basses fréquences correspondent à des fréquences de 2 à 20 Hz
• Les vibrations de hautes fréquences correspondent à des fréquences de 20 à 1000 Hz
La direction des vibrations peut-être :
• Longitudinale
• Transversale
38
• Latérale
On considère trois conditions d’exposition aux vibrations :
• Les vibrations transmises au corps entier et omnidirectionnelles.
• Les vibrations transmises à l’avant-main et arrière main à travers les membres antérieurs
et postérieurs.
• Les vibrations des extrémités telles que sabots, boulet, genoux…
Et on distingue 4 types de vibrations :
• Les sinusoïdales
• Les périodiques
• Les aléatoires
• Les transitoires
D’après une étude physique et physiopathologique (Sidetech Technologies Podoequimétrie
Appliquée 2002) on observe que les vibrations engendrées par le sabot sont périodiques car elles se
reproduisent sur l’oscilloscope identiquement à elles-mêmes au bout d’un même intervalle de
temps (T constant). Les fers (et les clous) augmentent les fréquences de résonance des
mouvements vibratoires.
Ces vibrations induites par les sabots ferrés sont dues aux mouvements alternatifs des membres
en déplacements et de leurs posés sur le sol. Les excitations dues aux forces au moment du posé,
qui dépendent du type de sol et en particulier de la vitesse du cheval, ont des répercussions sur la
réponse vibratoire de toute la charpente osseuse.
Le corps du cheval soumis à des vibrations est considéré comme différentes masses suspendues
(rachis cervicales, thorax, bassin…) réunies entre elles par des systèmes de ressorts et
d’amortisseurs (ligaments, muscles, disques intervertébraux…)
39
Les effets physiologiques des vibrations sur le cheval sont dus aux déformations et aux
déplacements relatifs que subissent les organes ou les tissus à certaines fréquences. L’oscillation
libre qu’aurait un système non amorti, après avoir subi une impulsion, s’appelle la fréquence
propre (ou matérielle). Lorsque le système est amorti, la transmission du mouvement est
maximale, c’est la : fréquence de résonance.
On observe que la fréquence de résonance est inférieure à la fréquence propre, mais elles sont le
plus souvent assez proches car les organes du corps du cheval sont des systèmes peu amortis.
Etude quantitative des fréquences de résonance pour un sujet soumis à des vibrations verticales :
Masses suspendues Fréquences de résonances Tête 45 à 55 Hz Globes oculaires 130 à 190 Hz Thorax 15 à 35 Hz Cœur 16 à 32 Hz Masse thoraco-abdominale 16 à 36 Hz Bassin 16 à 45 Hz Colonne vertébrale 50 à 70 Hz Epaule 20 à 40 Hz Sabot 50 à 200 Hz Genou 100 Hz Jarret 80 à 100 Hz Tableau 2
Ces niveaux de vibrations permettent de comprendre les pathologies qui peuvent apparaître :
troubles cardiaques, pulmonaires, visuels, ostéo-articulaires et vasculaires.
Effet des différents seuils de vibrations sur un cheval de sport :
De 0 à 4 Hz : le corps du cheval réagit comme une masse unique.
De 5 à 10 Hz : les premières résonances apparaissent.
De 11 à 19 Hz : résonances bénignes.
A partir de 20 Hz (hautes fréquences) : des troubles ostéo-articulaires et vasculaires peuvent
apparaître, et même entre 20 et 1000 Hz ces fréquences peuvent être génératrices de pathologies.
La limite supportée par le cheval est de 1000 Hz.
40
Mais à partir de 20 Hz, les fréquences d’apparition des effets pathologiques sur le cheval varient
selon :
• sa sensibilité aux vibrations
• de son activité physique
• de sa posture
• de son état musculaire et ostéo-articulaire
• de son activité mentale, psychologique et comportementale
• de la surface de contact
• du type de fer
On observe de hautes fréquences pour le bassin (16 à 45 Hz) et très élevées pour les pieds (50 à
200 Hz) et jarret (80 à 100 Hz) favorisant donc le risque de pathologies.
Mais la fréquence de répétition des foulées dans la pirouette (8 foulées), l’unique direction, la
posture du cheval avec appui toujours sur le même pied et donc asymétrie de la répartition des
charges, entraînent également des vibrations de hautes fréquences. Plus que l’intensité du
mouvement, c’est son caractère oscillant qui joue. Un mouvement qui se répète régulièrement est
plus nocif qu’un mouvement brusque et irrégulier. L’état du système nerveux, l’état général, la
chaleur, le confinement, le psychisme favorisent également l’apparition de pathologies.
Effet sur l’activité musculaire : chez un cheval de sport subissant ce type de vibrations le
déplacement des masses corporelles va se traduire par stimulation de l’activité de la musculature
pour compenser les effets vibratoires. les chevaux de sport. myoglobinurie, myopathie, myosite,
myalgie, maladie du lundi, tying up ou encore rhabdomyolyse : accidents musculaires, des
crampes et de la raideur.
Les rhabdomyolyses aigues : surviennent au cours d’exercices intenses pendant lesquels le
cheval a été sollicité pour un travail qui dépasse ses capacités sportives. Dans de pareilles
conditions elle semble liée à une déficience en ATP due à une acidose lactique marquée
41
(exercice à haute vitesse) ou à un épuisement des réserves glycogéniques (exercice de longue
durée).
A ne pas confondre avec les rhabdomyolyses récurrentes induites par l’exercice, indépendantes
de l’intensité de l’effort réalisé mais elle est la conséquence d’une variété de facteurs
favorisants :
- Surcharge glycogénique : rations trop riches en hydrates de carbone.
- Déficience de la fonction du sarcolème : trouble héréditaire, facteurs génétiques.
- Carence en vitamine E et Sélénium.
- Déséquilibre ionique.
- Influence hormonale : incidence beaucoup plus élevée chez les femelles, hypothyroïdie.
- Causes infectieuses : infection virale (la remise prématurée au travail après une affection
virale).
Effet sur la colonne vertébrale : les vibrations peuvent entraîner des microtraumatismes au
niveau du rachis, surtout lombaire, microtraumatismes d’autant plus nuisibles quand la colonne
est en déséquilibre (répartition des charges dynamiques). Dorsalgie, lombalgie…
Effets sur les performances : les diminutions des performances du cheval soumis à des
vibrations périodiques rendent en effet plus difficile le travail (douleurs, sensibilités diverses).
Les vibrations gênent les mouvements, elles entraînent une augmentation du temps de réaction,
obligeant à une concentration plus importante sur la tâche principale.
Effets sur la fonction respiratoire : les vibrations de haute fréquence ont tendance à augmenter
les paramètres respiratoires : fréquence respiratoire, ventilation pulmonaire, et consommation
d’oxygène .Cette augmentation serait liée à la tension musculaire générale engendrée par les
vibrations de 50 à 60 Hz, il y a une tension très importante des muscles des lombes, du thorax, de
l’abdomen et du dos.
42
Effets cardio-vasculaires : une augmentation de la fréquence cardiaque a été notée lors
d’intensités vibratoires importantes, des perturbations de l’activité cardiaque ont été enregistrées,
avec extrasystoles et quelquefois tachycardie.
Effets digestifs et urinaires : on observe des troubles du tractus digestif et du tractus urinaire,
en partie dus à des modifications du péristaltisme des muscles lisses viscéraux.
Effets sur les articulations, tendons et gaines : les effets pathologiques dépendent de la
fréquence et de l’amplitude dominante car il y a superposition des différents mouvements.
• Ostéo-articulaires : correspondance métamérique avec suite lésionnelle, arthrose,
ossification tendineuse, hyperostoses : fragments libres dans les articulations, formations
osseuses, apparition de kystes géodes.
• Tendineux : Epicondylalgies, épitrochalgies.
Pathologies ostéo-articulaires induites par l’entraînement et la compétition. Ces dernières,
véritables affections professionnelles, sont intimement dépendantes de la spécialité sportive du
cheval. Tendinopathies du fléchisseur superficiel du doigt, affection du métacarpe, arthropathies
métacarpo-phalangiennes, tendinopathies du ligament suspenseur du boulet proximal et distal,
sensibilité du pied par percussion. A ne pas confondre avec les pathologies ostéo-articulaires
juvéniles acquises au cours de la croissance du sujet (OCD, kystes osseux et sous chondraux).
3. Etude comparative de cas cliniques
-Rappel anatomique, biomécanique du ligament suspenseur du boulet
Le ligament suspenseur du boulet (ou: Ligament Sésamoïdien Supérieur) n’est pas en réalité un
vrai ligament, il résulte de la transformation fibreuse du muscle interosseux III. Il recouvre la
face palmaire du métatarsien principal situé dans la gouttière délimitée par les deux os
métatarsiens rudimentaires. Puis au quart inférieur du métatarsien, il se divise en deux branches
qui s’écartent en angle aigu et viennent chacune s’attacher sur les sommets des os grands
43
sésamoïdes. Puis s'orientent en avant pour rejoindre le tendon commun des extenseurs, ce qui
empêche l'hyper extension des phalanges, à l'arrêt comme à la marche, tout en permettant leur
flexion et le retour à la position neutre lors du mouvement.
Quant aux muscles fléchisseurs superficiels et profonds du doigt (rappelons que le cheval n'a
qu'un seul doigt par membre, qui est aussi son seul point d'appui), ils ont une bride ligamentaire
qui fixe leur tendon au tibia et au métacarpe. Quand ces brides, qui n'influencent en rien sur la
capacité de flexion de ces muscles, sont tendues vers le bas, comme c'est le cas à la station
debout à l'arrêt, le tendon agit comme un ligament, limitant ainsi la possibilité d'étirement de ces
deux muscles par le poids, sans la consommation d'énergie qu'il y aurait si c'était le muscle qui
évitait l'extension. Les muscles fléchisseurs superficiels et profond du doigt peuvent donc avoir
une action de flexion du doigt, mais à cause des brides ils ne peuvent pas être étirés au-delà de la
position physiologique du membre et servant de ligaments, empêchant l'hyper extension du doigt
sous le poids du corps du cheval, et ce bien que les phalanges forment un angle d'environ 45°
aussi bien avec le sol qu'avec le membre.
Figure 11
44
Figure 12
45
Figure 13
Poser
Amortissement
avec descente du boulet
Propulsion
Figure 13 bis
Pendant le posé : le ligament est étiré (et avec la contraction excentrique des muscles
fléchisseurs) ce qui permet un ralentissement du pied.
Pendant la descente du boulet : tension très importante du ligament qui supporte toute la masse
du cheval sur le membre a l’appui avec les angles articulaires fermer.
Pour la propulsion : la tension très importante du ligament va contribuer à redresser le paturon
avec les muscles fléchisseurs.
46
Cheva
l
Sexe Age Race Niveau
d’exécution
de la
pirouette
Problèmes
rencontrés
dans la
pirouette
N°1 Jument 12 ans SF Maîtrisée Sortie de
pirouette
N°2 Etalon 15 ans Frison Maîtrisée Sortie de
pirouette
N°3 Hongre 10 ans KWPN Apprentissag
e
Apprentissag
e à droite
N°4 Etalon 8 ans Holstein Maîtrisée S’éteint dans
la pirouette
N°5 Hongre 11 ans Hanovrie
n
Apprentissag
e
Apprentissag
e à droite
N°6 Jument 7 ans Holstein Apprentissag
e
Apprentissag
e à droite
N°7 Hongre 7 ans Pure race
espagnole
Apprentissag
e
Apprentissag
e à gauche Tableau n 3
47
Le cheval n°4 est écarté de l’étude car son cas n’est pas un problème de sortie de pirouette.
Problème testiculaire, le cheval s’arrêtait net dans la pirouette. Après opération, puis rééducation
ce cheval est prêt à 8 ans pour le grand prix.
-Approche dynamique et palpatoire des chevaux n°1 et 2.
Similitudes des 2 chevaux en dynamique :
La jument n°1 et l’étalon n°2 ne présentent pas de boiterie, mais pour la jument seulement une
très petite différence d’engagement d’un des deux postérieurs sur un cercle à main gauche.
Ils réalisent une pirouette plutôt serrée, et n’arrivent plus à en sortir. La sortie se fait alors avec
un léger mouvement de recule ou complètement déviée avec très peu de projection en avant.
En palpatoire :
N°1 : verrouillage des grands sésamoïdes du postérieur droit, avec engorgement juste derrière le
métatarse.
N°2 : verrouillage des grands sésamoïdes postérieur gauche, avec spasme du tenseur du fascia
lata et légère sensibilité palpatoire du ligament suspenseur du boulet du postérieur gauche.
On retrouve des lésions ostéopathiques articulaires au niveau des lombaires, des premières
dorsales et de l’articulation atlanto-occipitale.
Dans ces 2 cas le problème de sortie de pirouette serait lié au suspenseur du boulet (vérification
positive par échographie.)
La foulée de sortie se décompose en deux phases :
a. appui/sol= pression/choc= vibration/Fréquence
b. phase de soutien pied en l’air= remontée des vibrations (ponts vibratoires)
Si le cheval ressent une douleur la durée de l’appui/sol va augmenter (asymétrie des charges
dynamiques/pressions) aux dépens de la phase de soutien. Lors de l’appui, la première partie de
48
la foulée est une phase d’amortissement où les pressions s’exercent très fortement sur le ligament
suspenseur du boulet et sont donc ressenties, la seconde phase de la foulée est une phase de
propulsion et la performance de la propulsion est liée à l’énergie acquise dans l’appui par ce
ligament. L’allure relevée demandant une propulsion plus importante pour une vitesse moins
importante crée une fatigue supplémentaire et donc également une douleur conséquente.
Expérience durant 3 semaines
Les chevaux 3, 5, 6 et 7 sont en apprentissage de la pirouette du côté ou ils sont le plus à l’aise.
Les cavaliers feront quasi uniquement un travail orienté sur la pirouette au galop.
Ils réalisent tous des pirouettes un peu trop larges mais correctes. Visite toutes les semaines.
semaine cheval Verrouillage articulaire des grands sésamoïdes
Spasme musculaire, contracture
Pathologies ligamentaires
Manipulation Evolution de
la pirouette
1ère
3 En TVInf sur le postérieur droit
0 0 oui 0
5 0 0 0 0 0
6 En TVInf postérieur droit
0 0 non 0
7 0 0 0 0 0
2ème 3 TVInf postérieur droit
0 0 oui 0
5 Idem 0 0 non 0
6 Idem Spasme du muscle semi tendineux
oui uniquement du spasme en fasia-thérapie et sidération
Pose
précipitée du
membre
pivot
7 TVInf postérieur gauche
0 0 non 0
3ème 3 Pas de restriction
0 0 0 0
49
de mobilité 5 Idem que
2ème semaine Contracture Musculaire des fessiers
0 0 Pirouette
précipitée
6 Idem Spasme Très légère sensibilité
0 Moins de
propulsion
7 Idem Raideur musculaire de la cuisse
0 0 Moins de
propulsion
pirouette
figée.
Le cheval n°3 étant manipuler et ayant un travail d’étirement durant l’échauffement, n’a présenté
aucune crampe, contracture ou autre en réalisant des pirouette.
Pour les trois autres chevaux, l’absence de diversification et de gymnastique d’étirement pour
compenser les excès du travail rassemblé de la pirouette a provoqué des restrictions de mobilité
des grands sésamoïdes (translation verticale inférieure). Cette articulation étant verrouillée, le
cheval utilisera plus ses muscles que ses articulations pour venir dans l’amortissement. Cet excès
tétanisera la chaîne musculaire et donc diminution de leurs élasticités. Ne remplissant plus leurs
rôles, l’effort d’allongement des muscles se reportera alors sur le ligament suspenseur du boulet
qui étant accroché au sommet des grands sésamoïdes est déjà en position d’étirement. Et donc
par la suite élongation de ces fibres, qui se raccourcissant moins, engendra une mauvaise
propulsion. Pour sortir de la pirouette les deux postérieurs sont à la même place, et c’est le boulet
qui va propulser le cheval car le bassin et le tarse sont déjà en flexion maximales. Les deux
suspenseurs doivent donc pousser fort en même temps pour pouvoir sortir et donc si problème la
sortie de pirouette sera très difficile voir impossible.
Par ailleurs, il en résultera de nombreuses autres pathologies de compensation telles des dos
hypertoniques et spasmés avec des lombalgies chroniques, des douleurs musculo-ligamentaire au
niveau du bassin, ou ainsi que des lésions ostéopathiques des articulations pelviennes comme le
bassin, le jarret, la rotule, ou la subluxation des lombaires …
Remarque : un cheval qui aurait une subluxation sacro-iliaque aurait également d’énormes
difficultés à sortir de la pirouette. L’axe vertical des postérieurs n’étant pas le même, la
50
propulsion pour sortir ne sera pas symétrique et il n’y aura pas la même puissance de poussée des
deux postérieures. Mais également la réalisation de cette figure sera très compliquée de part un
problème d’abaissement du côté de la pathologie (flexion de hanches), et d’autre part le cheval
aura du mal à lever son membre pivot du côté de la translation verticale inférieure (TVInf) ou
d’engager ce postérieur quand il sera à l’extérieur.
Le cheval essayera sûrement de s’éteindre dans la pirouette ou compensera par une suite
lésionnelle ostéopathique de l’ensemble de son rachis et avec des compensations musculaires,
ligamentaires, osseuses, tendineuses qui en découleront.
- Les contres de l’étude :
• Premièrement :
Les boiteries constituent la principale cause de contre performance chez les chevaux athlètes
même lorsque ces troubles sont sous-jacents (c’est à dire sans signe clinique apparent). Bien
qu’il soit difficile d’identifier une affection musculo-squelettique comme cause principale de la
contre performance, son traitement peut souvent entraîner une amélioration des performances. Il
est néanmoins essentiel de noter qu’un nombre élevé de bons performers présente des affections
locomotrices sous-jacentes sans que cela n’affecte leur performances.
• Deuxièmement :
Un nombre insuffisant de cobaye, de part la pleine saison de dressage, de part la difficulté de
trouver des chevaux qui réalisent la pirouette au galop et pouvant être manipuler.
• Troisièmement :
Beaucoup de facteurs non pas été pris en compte, tel que la morphologie des différents chevaux,
test avec un cheval présentant déjà un verrouillage des sésamoïdes, etc.
51
CONCLUSION
52
Après étude, le problème le plus rencontré dans une pirouette est la sortie, elle est
généralement liée à une pathologie du suspenseur du boulet. Plus le cheval aura un équilibre
naturel sur les hanches, plus il travaillera avec ses muscles pelviens ; à l’inverse un équilibre plus
orienté en avant l’obligera à plier davantage ses articulations postérieures.
Une trop forte extension de la chaîne musculaire dorsale entraînera de l’inquiétude et le cheval se
mettra en conflit, résistera voir se rebellera totalement, d’où des troubles psychiques et des
lésions induites. Un excès de flexion de la chaîne ventrale provoquera des troubles locomoteurs.
Mal réalisée, la pirouette au galop est l’un des exercices de dressage les plus traumatiques pour
l’arrière-main du cheval.
Le cheval de compétition est un athlète qui souffre de part sa spécialisation dans une discipline et
donc induit toujours les mêmes sollicitations musculo-articulaires. Le cheval est un animal
d’effort si il n’a pas de lésions.
Donc toujours veiller pour limiter toutes atteintes dues aux pirouettes, à faire de très long
échauffement avec une grande partie d’exercices d’étirements du cheval. Cela pour développer
l’amplitude du mouvement de la pirouette et réduire les contractures après travail.
Ne pas travailler toujours à des allures trop rassemblées, faire beaucoup d’allongements pour
allonger les fibres musculaires, ligamentaires, tendineuse pour gagner de la souplesse et donc
réduire les tensions et contraintes.
Si problème avoir une ferrure qui permet de répartir de façon optimum les charges dynamiques,
donc les pressions apportera au cheval plus de compétitivité aux dépens de tous les éléments
anatomiques qui aideront à sa propulsion, la ferrure doit donc avoir un amortisseur élastique :
signifie qu’il se déforme sous la pression de la charge de l’appui du pied en reprenant sa forme
53
initiale au lever du pied (mémoire, résistance mécanique), cette élasticité permet d’augmenter la
performance car elle favorise la propulsion. Mais l’amortissement se fait généralement au
détriment de la légèreté de la ferrure, c’est pourquoi il s’agit d’utiliser les matériaux les plus
légers possible.
FERRURE POUR ATTEINTE DE LA BRANCHES DROITE DU SUSPENSEUR DU BOULET Il faut un fer avec une pince large pour porter et ne pas solliciter la descente du boulet et la
branche doit être couverte du côté de la lésion pour limiter la pénétration et donc la sollicitation
de la branche du ligament lésée. De plus ce fer doit être léger (en aluminium) pour la phase de
soutient.
Les récepteurs de la douleur : nocicepteurs sont répartis partout dans le pied. Il est donc très
important de bien répartir les pressions au niveau du pied. Le tissu podophylleux est fortement
sollicité pendant l’impact, la sollicitation excessive de ce tissu engendre des inflammations, de la
douleur, syndrome de compartiment.
L’amortissement des pieds/sabots a une grande importance sur la proprioception, les maladies
ostéo-articulaires et le tissu podophylleux, le cheval étant très sensible aux pressions.
Faire attention également aux sols, ils doivent être élastique : se déforme sous la pression de la
charge de l’appui du pied et reprenant sa forme initiale au lever. Cette élasticité permet
54
d’optimiser les performances. Exemple l’amortisseur (Sidewinder* ISO9002) va absorber 85 à
90% de la force F de l’impact sens bas en haut et restituer 10 à 15% de cette force F’ sur
l’appareil ostéo-articulaire, ce qui va concrétiser un réel amortissement en 3D en prenant en
compte une diminution très importante des vibrations, ondes de chocs.
Les ponts vibratoires, os, ligaments, muscles, articulations seront moins sollicités, les allures sont
plus légères, les douleurs sont diminuées voir éliminées, les nocicepteurs ne sont plus sollicités,
le sentiment de confort est actif et ressenti sur le plan émotionnel même aux allures rapides
puisque le cortex ne reçoit, dans ce cas, plus d’informations des neuro récepteurs d’où partent
des influx transmis par des nerfs spécifiques qui convergent dans la corne dorsale de la moelle
épinière puis, par relais, passent dans la corne ventrale opposée pour atteindre les différentes
structures du système nerveux central.
Au niveau ostéopathique bien libérer les zones d’insertion du ligament suspenseur du boulet. Se
mettre en position du maréchal-ferrant et soit en direct ou indirecte truster les os grands
sésamoïdes.
Mais aussi exercé des pressions alternativement avec les pouces sur le ligament, cet étirement
passif aide à la réduction de la lésion (si il y a), à l’augmentation de la vasodilatation et donc ré-
oxygénation et nutrition des différents tissus. Active également la circulation lymphatique par
libération des tissus locaux congestionnés
Et venir faire une flexion du boulet pour qu’il puisse se relâcher de temps en temps.
On pourrait également faire une comparaison avec les pathologies engendrées par le SPIN
épreuve du reining freestyle.
Le spin est une pirouette effectuée à vive allure ou le cheval tourne sur lui-même autour d’un
postérieur qui reste encré au sol. C’est le postérieur extérieur qui reste à l’appui et l’interne qui
ajuste et rééquilibre il se trouve alors sous la treizième dorsale. L’encolure doit être étendue vers
le bas et dégagée vers l’avant. On observe des contractures du fessier superficiel, glutéo-fémoral
et biceps-fémoral chez les chevaux westerns surentraînés. Risques de pathologies musculaires,
ligamentaires, tendineuses, articulaires semblables à la pirouette mais différents de part la
fonction du membre pivot et de l’extension complète du rachis dorsal et cervical dans le spin.
55
La pirouette au galop est une des figures les plus difficiles à réaliser car elle nécessite un parfait
équilibre du cheval et de son cavalier. C’est l’exercice qui recule le plus le centre de gravité du
cheval en compétition de dressage.
Privé de son mouvement naturel en avant lors de la pirouette, le cheval repousse les lois de la
cinématique en transformant les forces horizontales en forces verticales, grâce à une tension
musculaire énorme et un jeu articulaire important. Il faut toujours savoir si son cheval est apte
physiquement et mentalement à faire cette figure.
Un cheval est souvent plus rapidement prêt mentalement, donc ne surtout pas le pousser à faire
cette figure sinon il aura une trop grande pression et donc risque de lésion. Le travail d’un cheval
peut reculer de quelques semaines voir des mois et même ne plus obtenir une pirouette idéale si
on lui la vole. Rentrée dans une pirouette c’est comme armer un arc mais sans jamais tirer sur les
rennes sinon perte totale du mouvement, et ne lâcher la corde que pour partir comme une flèche
au moment de la sortie. Elle demande une énorme puissance, énergie, souplesse mais sans
aucune force. « La force prend place quand il y a l’ignorance. »
Le produit finit est toujours plus beau à voir quand le cheval la fait naturellement de son bon
vouloir, que si il la fait mécaniquement.
« Il est plus facile de dresser son cheval que de dresser sa femme, à l’exception de la
pirouette où les femmes excellent en maître. Leurs changements brusques d’opinion et
d’humeur leur valent une sortie toujours plus réussie. » (Pierre Boutet, médecin militaire)
56
ANNEXES
57
Document 1 « La grotte aux chevaux » (page 5)
Document 2 « Les frises du Parthénon » (page 5)
58
Document 3 « Les frises du Parthénon » (page 5)
Document 4 « Les affiches olympiques de 1900 et 1912 » (page 6)
59
Document 5 « J.O de 1928 à Amsterdam V.L.Carl-Friedrich vainqueur du dressage individuel
et en équipe avec l’Allemagne » (page 6)
60
Document 6 « Fiche de juge » (page 8)
61
62
63
Document 7 « La pirouette au galop est une des figures les plus difficiles à réaliser, elle nécessite un parfait équilibre du cheval et de son cavalier» (page 14)
Document 8 « CORLANDUS (Holstein) sous la selle de Margit Otto-Crépin » (page 21)
64
Document 9 : « Incurvation complète du rachis d’un cheval au rassemblé vue de dessus » (page 24).
Document 10 : « Pirouette au galop d’un frison » (page 44)
65
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