Post on 03-Jun-2020
ESPACE MONTS-JURA
Communes de Mijoux, Lelex et Chezery-Forens (Ain)
Fiche d’identité station - Décembre 2014
ETUDE DE CAS SUR LES STATIONS DE SKI
-2-
Préambule
Cadre
Dans le cadre de sa politique d’aménagement du territoire et en continuité de la démarche prospective « Montagne 2040 », la Région développe une approche spécifique sur les stations de ski de Rhône Alpes, avec pour objectifs :
de cerner la fragilité et la vulnérabilité des modèles de développement des stations au regard du changement climatique, des enjeux environnementaux et de planification et ce dans le respect des orientations régionales (ORADDT, OFR, Montagne 2040) ;
d’appréhender les différents modèles de développement des stations de Rhône Alpes, afin d’améliorer les politiques territoriales et foncières menées avec les collectivités supports de stations ;
d’être en capacité d’analyser en tant que PPA (personne publique associée) les documents d’urbanisme portant sur les communes supports de station (SCOT et PLU) et d’étayer la formulation de l’avis ;
enfin, d’appuyer les avis de la Région en tant que membre de la Commission spécialisée des UTN du Comité de massif des Alpes.
La Région s’est appuyée sur le réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes, urbA3, en collaboration avec Irtsea, centre de Grenoble (unité de recherche Développement des Territoires Montagnards), afin de développer une approche des modèles de gouvernance et développement des stations de ski de Rhône-Alpes, articulée autour de plusieurs axes de travail :
identification des « bonnes questions à se poser » pour l’appréciation de la vulnérabilité des stations et proposition des thématiques pertinentes pour l’analyse ;
élaboration d’une grille d’analyse des modes de développement et d’aménagement des stations au travers d’indicateurs robustes et utilisables à l’échelle de Rhône-
Alpes, l’idée étant d’être en capacité d’appréhender la diversité des cas de figure des stations de Rhône-Alpes : forces, faiblesses et fragilités dans le cadre du
changement de contexte (économique, climatique, environnemental…) ;
réalisation de fiches d’identité (« études de cas ») de stations rhônalpine permettant le test et la consolidation des bons critères d’analyse et des indicateurs afférents.
Objectifs de la fiche
A partir de la diversité des massifs et des situations de Rhône Alpes, la Région a identifié un panel de stations comme territoires tests des indicateurs : L’Alpe d’Huez (38), Villard de Lans (38), La Ruchère (Saint Christophe sur Guiers - 38), Mieussy (74), Le Bessat (42), Samoëns (74), Lelex-Mijoux (01) et Bonneval-sur-Arc (73).
Cette fiche restitue l’application des indicateurs au cas des communes de Mijoux, Lelex et Chezery-Forens (Ain) supports du domaine skiable « Espace Monts-Jura».
-3-
Sommaire
CONTEXTE TERRITORIAL.…………………………………………………………………………...…………………………………………………………………………………………………..P5
GOUVERNANCE DE LA STATION………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………...…………………P7
OFFRE D’ACTIVITÉS TOURISTIQUES ET DE LOISIRS……………………………………………………………………………...…………………………………………………………………….P9
DYNAMIQUES IMMOBILIÈRES ET LES FORMES URBAINES……...……………………………………………………………………………………………………………………………………..P11
DOCUMENTS DE PLANIFICATION ET DE CADRAGE RÉGLEMENTAIRE…………………………………………………….…………………………………………………………………………...P13
SYNTHÈSE ET PISTES DE RÉFLEXIONS …………………………………………………………………………………...………………………………..……………………..………………….P14
Source : IGN Scan 100.
-4-
Flux domicile—travail
Cartographies non réalisées car chiffres statistiquement non significatifs
Population
en 2010
Evolution de la population entre
1999 et 2010
Solde naturel
Solde Migratoire (apparent)*
Taux de chômage Taux de croissance
annuel de la population
Chezery-Forens 449 12,5% 13 37 4,5 % +2,4%
Lelex 227 0,9% 0 2 +0,2% 6,1 %
Mijoux, 377 0,3% 14 -13 0,9 % +0,1%
Démographie Evolution de la population
80
100
120
140
0
400
800
1200
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
Ev
olu
tio
n d
e l
a p
op
ula
tio
n e
n b
ase
10
0 e
n 1
96
8
Po
pu
lati
on
Population des communes supports de la station
Source : INSEE, 2010. * Le solde migratoire apparent est calculé à partir des « chiffres clés du recensement » de l’INSEE. Il est obtenu en comparant les volumes
de population des années N et N-x, avec le solde naturel.
-5-
Contexte territorial
Fonctionnement territorial
Quelles sont les relations entre les communes supports de station et le reste du territoire en termes d’actifs et de flux domicile – travail ? Quel niveau de rayonnement et de polarisation du territoire par la station ?
Flux domicile-travail
Pour les communes supports de la station, la part des actifs locaux employés dans les communes supports de la station est de :
14 % pour Chézery-Forens ;
17 % pour Lélex.
14 % pour Mijoux
Il convient de noter que pour chacune des communes, le nombre de déplacements domicile travail ne sont statistiquement pas significatifs puisque inférieur à 100.
Localisation Le domaine skiable est situé sur les communes de Mijoux, Lelex et Chezery-Forens, en bordure sud-est du massif du Jura. Il est inclus dans le territoire du Parc Naturel Régional (PNR) du Haut-Jura et bénéficie de la proximité de l’agglomération Genevoise
Accessibilité
Principaux accès routiers :
Depuis l’agglomération Genevoise par Ferney Voltaire (RD1005) ou Saint-Genis-Pouilly (RD984) : environ 1 heure pour accéder au domaine depuis Genève.
Par la commune de Crozet, pour accéder au domaine par le télécabine : 1/2 heure environ depuis Genève
Depuis Bellegarde sur Valserine (RD 991, direction Mijoux) : environ 50 minutes pour accéder au domaine.
En transports en commun :
Autocars du Conseil Général de l’Ain : ligne 153 Bellegarde sur valserine -Mijoux : 2 liaisons quotidiennes au départ de la gare SNCF et 4 durant la période scolaire.
Autocars du Conseil Général du Jura: ligne n°701 Saint Claude-Lamoura-Mijoux . 1 liaison quotidienne au départ de Saint Claude
Train : les gares SNCF les plus proches se situent à Genève et Bellegarde sur Valserine, toutes deux situées à environ 1 heure de Mijoux.
Attractivité : elle est reflétée par la part des actifs locaux employés dans les communes support de station.
RGA : Recensement Général Agricole (dernière publication avec données 2010)
SAU : Surface Agricole Utile
Répartition de la population active
Station
Grandes stations
Département
Alpes (montagne)
Actifs occupés Chômeurs 16-64 ans Autre
Evolution de la population
Activité agricole
Quelle contribution de l’activité agricole au modèle de développe-ment territorial ? Quelle place de l’agriculture dans l’activité lo-cale ?
> SAU (année 2010) : 654 ha pour les trois communes, dont 534 ha pour les exploitations de Chézery-Forens, 100 ha pour celles de Lélex et 20 pour celles de Mijoux.
> Evolution 2000-2010 de la SAU : La SAU des exploitations des trois communes a progressé de 11 % entre 2000 et 2010 du fait de l’agrandissement des exploitations restantes. Entre 1988 et 2000, la SAU des exploitations diminuait de 50 %.
> SAU (2010) moyenne des exploitations agricoles :
Chézery-Forens : 59 ha
Lélex : 100 ha
Mijoux : 10 ha
> Nombre d’exploitations agricoles en activités : 12 exploitations agricoles encore en activité en 2010 à l’échelle des trois communes dont 9 pour la seule commune de Chézery-Forens.
> Evolution 2000-2010 du nombre d’exploitations agricoles : - 33 % (18 exploitations étaient en activité en 2000 et 46 en 1988).
> Part des chefs d'exploitations âgés de plus de 50 ans sans suc-cession assurée : sur les 9 chefs d’exploitation agricole de Chézery-Forens en 2010 (les deux autres communes sont sous secret-statistique), 5 ont moins de 50 ans et 4 sont sans successeurs connus.
L’agriculture a connu ses plus fortes transformations entre 1988 et 2000. Entre 2000 et 2010, ces évolutions se sont poursuivies avec une ampleur moindre. Au total, en 22 ans, le nombre d’exploitations a été divisé par 4 et leurs surfaces par 2. Chézery-Forens semble encore bénéficier d’une certaine dynamique agricole. Lélex n’accueille plus qu’une importante exploitation laitière mais c’est à Mijoux que la ques-tion de la pérennité de l’agriculture se pose le plus.
-6-
Aperçu de la station
-7-
Gouvernance de la station
Mode de gestion du domaine skiable
Quel est le mode de gestion en vigueur pour le domaine skiable ?
Exploitation et gestion du domaine skiable :
Mode de gestion simplifiée des remontées mécaniques :
Exploitant :
Type de DSP (Délégation de service public) :
Hors BD Stations, nécessité de contact local.
Quelle est l’organisation territoriale en place pour la gestion de la station, mise en regard de l’organisation de l’exploitant ? Quid du fractionnement des interventions ?
Organisation de la station :
Type(s) d’autorité(s) organisatrice(s) : Syndicat mixte des Monts Jura dont les actionnaires principaux sont la communauté de communes du Pays de Gex et le Conseil général de l’Ain.
Nombre et Nom des autorités organisatrices : Syndicat mixte des Monts Jura
Type d’emprise de la station par rapport au(x) territoire(s) de
la / des commune(s) support(s)
La station possède une emprise sur les 3 communes supports
A noter que l’espace de Monts-Jura bénéficie d’une vraie complémentarité entre les activités de ski alpin et de ski de fond (présence de l’espace nordique avec 160 km de pistes répartis entre la vallée de la Valserine, le plateau de La Vattay et Menthières).
Définitions :
Autorité organisatrice du service public des remontées mécaniques : Le service des remontées mécaniques peut être organisé par trois types d’autorités organisatrices différentes :
Communes, groupements de communes sur le territoire desquelles les remontées mécaniques sont situées
Départements par convention de délégation des communes :
.Départements eux-mêmes :à l’intérieur d’un périmètre limité et défini par décret, lorsqu’il organisait déjà le service avant la publication de la loi Montagne.
(Source : DSF)
Unité de gouvernance (UG) :
Cette notion renvoie à la gouvernance des stations, c’est-à-dire, à leur mode de gestion, aux types d’autorités organisatrices et aux politiques publiques qui contribuent à leur développement. Les Unités de Gouvernance sont ainsi constituées par les autorités organisatrices du service public des remontées mécaniques. Il s’agit des communes et de leurs groupements ainsi que des départements. Cette notion doit être distinguée de la notion de « commune support » de station qui est le support physique des remontées mécaniques à proprement parler. (Source : Irstea)
-8-
Niveau d’équipement du domaine skiable : plan des pistes de « Monts-Jura»
Source : www.monts-jura.com
Le domaine skiable de Monts-Jura, c’est : > 60 km de pistes
> 47 pistes (15 vertes, 15 bleues, 12 rouges et 5 noires)
> 30 Remontées mécaniques (2 télécabines, 1 télécombi, 4 télésièges, 19 téléskis, 1 télécorde et 1 tapis)
> 800m de dénivelé
Equipement en neige de culture :
> 32 ha de neige de culture
-9-
Offre d’activités touristiques et de loisirs
Le parc de remontées mécaniques
Le parc de remontées mécaniques de la station représente-t-il une offre attractive adaptée aux standards actuels ? Permet-il de se prémunir d’un déficit d’enneigement ?
Composition du parc de remontées mécaniques
> Moment de puissance de la station :
> Altitude du domaine skiable :
Altitude min : 900 m / Altitude max : 1680 m
Altitude moyenne des remontées mécaniques, pondérée par le moment de puissance :
Le domaine possède une altitude moyenne des remontées mécaniques inférieure à la moyenne des grandes stations des Alpes (1757 m).
Evolution de la répartition altitudinale du moment
de puissance
Hors BD Stations, nécessité de contact local.
Etat du parc de remontées mécaniques
Hors BD Stations, nécessité de contact local.
Fréquentation de la station
Hors BD Stations, nécessité de contact local.
Type et positionnement de la station
> La station de Monts-Jura a un positionnement plutôt axé sur les
familles et la clientèle à la journée.
-10-
Taux de rési-
dences principales (RP)
Taux de rési-dences
secondaires (RS)
Ratio RS/RP Nombre de
lits touristiques
Nombre de lits
touristiques par
habitant
Ensemble de la zone
27% 68% 2,58 6532 6,2
Chézery-
Forens 50% 36% 0,72 1031 2,3
Lélex 16% 81% 5,18 2858 12,6
Mijoux 24% 73% 2,97 2643 7,0
Source : INSEE, 2010.
Occupation fiscale du sol - Mijoux/Lélex/Chézery-Forens 2011
(Urbalyon d’après MAJIC III, 2011)
Analyse rétrospective de l’évolution des surfaces construites déclarées dans les fichiers fonciers MAJIC III
Analyse rétrospective de l’évolution des logements déclarés dans les fichiers fonciers MAJIC III
Dynamiques immobilières : modèle de développement et formes urbaines
Surfaces cumulées de l’ensemble des PEV (en milliers de m²)
Logements déclarés cumulés de types appartements ou maisons ( en milliers)
01104 _Chézery-Forens
01210_Lélex
01247_MijouxBois
Espaces naturels
Terres et prés
Infrastructures
Autres espaces artificialisés
Urbain
-11-
Dynamiques immobilières et formes urbaines
Description du tissu urbain et de ses
caractéristiques
Comment caractériser le mode de développement de la station ? Quel est l’héritage du modèle de développement initial de la station sur sa forme urbaine actuelle ?
Quelles sont les spécificités du tissu urbain de la station et son rapport à l’espace (densité, dispersion, emprise foncière, altitude du bâti, modalités d’extensions urbaine…) ?
> Part des surfaces artificialisées : entre 1 et 2 % selon les communes (Mijoux : 2 %)
Le poids des surfaces artificialisées dans l’occupation du sol ne permet pas à lui seul de décrire la pression urbaine en station.
> Occupation fiscale du sol : volume des surfaces artificialisées
(MAJIC III, 2011)
40.5 ha pour Chézery-Forens 21.1 ha pour Lélex 52.7 ha pour Mijoux
> L’altitude moyenne du bâti (pondérée par la surface développée) :
756 m pour Chézery-Forens 925 m pour Lélex 1067 m pour Mijoux L’altitude moyenne du bâti est caractéristique des petites stations pour Chèzery-Forens et Lélex et plutôt des grandes stations pour Mijoux.
> Forme du bâti (nombre d’étage moyen des bâtiments) :
2.1 pour Chézery-Forens 2.2 pour Lélex 2.6 pour Mijoux
La forme du bâti des stations étudiées se conforme aux petites stations pour Chèzery-Forens et Lélex. Mijoux constitue un cas légèrement différent de ces deux premières communes, avec une densité un peu plus forte se situant entre la moyenne et la grande station pour ce type d’indicateur.
Dynamiques immobilières et intensité de la
construction
Comment qualifier l’intensité de la croissance immobilière de la station ?
Comment retracer les cycles successifs d’urbanisation ?
Comment analyser la nature des liens entre croissance du parc et dynamiques d’équipement ?
> Evolution des surfaces construites : voir graphique ci-contre. Montre l’évolution des surfaces cumulées de PEV( en milliers de m2)
> Cycles de production immobilière : voir graphique ci-contre
Met en valeur l’évolution des surfaces de l’ensemble des PEV (en milliers de m2)
> Evolution des logements déclarés : voir graphique ci-contre
Montre l’évolution du nombre de logements cumulés (appartements et maisons)
Capacité d’accueil du parc d’hébergement
touristique
Quelles sont le volume et la composition du parc d’hébergement touristique ?
> Taux de résidences secondaires : 68 % pour l’ensemble des 3 communes supports de la station, avec un taux de 81 % pour Lélex et 36% pour Chézery-Forens.
Comme l’indique le tableau ci-contre, la majorité des lits touristiques se situent sur la commune de Lélex puisqu’elle présente 2 858 lits
touristiques contre 1 031 à Chézery-Forens (INSEE, 2010 ).
Données et chiffres clés
Altitude moyenne du bâti des
communes supports par type de
stations (AURG d’après IGN Bd
Topo) :
Très grande station : 1 537 m
Grande station : 1 065 m
Station moyenne : 1 041 m
Petite station : 856 m
Densité urbaine nette des communes
supports par types de stations (AURG
d’après MAJIC III, 2011) :
Très grande station : 2700
Grande station : 2200
Station moyenne : 1900
Petite station : 2000
Nombre d’étages moyen des bâtiments par type de stations (AURG d’après IGN Bd Topo) :
Très grande station : 3,9
Grande station : 2,8
Station moyenne : 2,4
Petite station : 2,2
Les surfaces artificialisées représentent en moyenne seulement 2,2% des surfaces des communes supports de stations.
Les communes supports de stations rhônalpines comptabilisent un total de 32 526 ha de surfaces artificialisées.
-12-
Analyse des documents de planification et de cadrage
-13-
Analyse des documents de planification et de cadrage
Analyse des documents de planification
Scot du pays de Gex
Le SCOT du Pays de Gex a été approuvé le 12 juillet 2007. Le péri-mètre du Schéma de Cohérence Territorial du Pays de Gex re-groupe 27 communes dont 26 composent la Communauté de Com-munes du pays de Gex (CCPG).
Il se fixe comme objectifs :
- Confirmer le Pays de Gex comme territoire de qualité en préser-vant et en valorisant les espaces naturels, l’activité agricole, le pa-trimoine bâti, en travaillant sur la prévention des risques naturels, la gestion de la ressource en eau
- Rééquilibrer le développement du Pays de Gex en s’appuyant sur le réseau urbain, en développant une politique d’équipements et de services, en maîtrisant la pression foncière, en diversifiant, en den-sifiant et en qualifiant l’habitat, en mettant en œuvre une stratégie communautaire des implantations des activités économiques, en améliorant les déplacements des personnes
- Affirmer le Pays de Gex au sein du Bassin Genevois en partici-pant à la définition de la stratégie de développement du bassin de vie genevois, en renforçant les dessertes pour faciliter les échanges transfrontaliers, en poursuivant et en renforçant nos partenariats avec les territoires français, en organisant et en structurant une offre touristique franco genevoise.
Le Scot a été mis en révision 8 juillet 2010.
Charte du PNR du Haut Jura
La charte 2010-2022 a été approuvée en comité syndical du 13
février 2010.
La charte indique que : « Dans un contexte national d’érosion de la clientèle, face au changement climatique en cours et aux consé-quences sur le déficit d’enneigement annoncé pour les stations et les sites de moyenne montagne, il s’agit aujourd’hui de tendre vers un repositionnement de l’offre pour s’adapter progressivement à un nouveau modèle économique moins dépendant du produit neige. »
Pour répondre à cet enjeu, la politique développée vise à :
diversifier les investissements de façon à accompagner la
transition économique des stations de ski et des sites nor-diques. Il s’agit de ventiler les investissements vers des équipements hors ski, permettant de pallier les mauvaises
conditions climatiques et de répondre aux attentes d’une clientèle familiale (ressourcement, bien être…).
intégrer la dimension environnementale, paysagère, urbaine
et architecturale dans les opérations d’aménagement, en particulier celles destinées à accueillir du public, de façon à ce que les réalisations soient l’expression d’une montagne qui s’appuie sur ses patrimoines et les renouvelle pour ren-forcer son attractivité,
développer avec les stations une offre quatre saisons cons-
truite en relation avec les acteurs locaux et ouverte sur les potentiels des territoires voisins dans un souci de cohé-rence, de complémentarité et d’enrichissement,
soutenir le repositionnement de l’offre nordique. Sans artifi-
cialiser cette forme de déplacement et de glisse pour en conserver ses valeurs (naturalité, découverte, ressource-ment, accessibilité…), il convient de diversifier la typologie de l’offre libre ou encadrée pardes professionnels en pre-nant en compte les attentes des publics à ce jour souvent «oubliés»
-14-
Avec la collaboration de :
E. George-Marcelpoil et H. François. IRSTEA Grenoble
Pour le réseau urbA3 des agences d’urbansime de Rhône-Alpes :
F. Pontoire, H. Merle, G. Fablet, P. Colleu, E. Zydownik. Agence d’urbanisme de la région grenobloise
X. Laurent. Agence d’urbanisme pour le développement de l’agglomération lyonnaise,
L. Meyer, G. Papet. Agence d’urbanisme de la région stéphanoise,
Synthèse et pistes de réflexions :
Une proximité essentiellement touristique avec l’agglomération genevoise.
Un nombre d’exploitations sur le territoire qui a été divisé par 4 et leurs surfaces par 2.
Une unité de gouvernance structurée autour d’un syndicat mixte dont les actionnaires principaux sont la communauté de
communes du pays de Gex et le Conseil général de l’Ain.
Une part des surfaces artificialisées faible.
La forme du bâti des stations étudiées se conforme aux petites stations pour Chèzery-Forens et Lélex. Mijoux constitue
un cas légèrement différent de ces deux premières communes, avec une densité un peu plus forte.
Un taux de résidences secondaires important (68 % pour l’ensemble des 3 communes supports de la station).
Une volonté de repositionnement de l’offre dans un contexte changement climatique en cours et aux conséquences sur
le déficit d’enneigement annoncé pour les stations et les sites de moyenne montagne.