Post on 03-Apr-2015
Eric BIRLOUEZ, Epistème (Paris)Eric BIRLOUEZ, Epistème (Paris)
ericbirlouez@wanadoo.frericbirlouez@wanadoo.fr
5 octobre 2011, Paris 5 octobre 2011, Paris
Contexte sociologique Contexte sociologique
et pistes et pistes
d’améliorationd’amélioration
L’aide alimentaireL’aide alimentaire
Le contexte : la pauvretéLe contexte : la pauvreté
Alimentation et précaritéAlimentation et précarité
L’obésité : reflet et aggravateur des inégalités socialesL’obésité : reflet et aggravateur des inégalités sociales
L’aide alimentaireL’aide alimentaire
Accompagner l’aide alimentaireAccompagner l’aide alimentaire
1. Le contexte1. Le contexte
la pauvretéla pauvreté
la fracture nutritionnellela fracture nutritionnelle
les inégalités sociales de santéles inégalités sociales de santé
l’injustice alimentairel’injustice alimentaire
Pauvreté, précarité, exclusion…Pauvreté, précarité, exclusion…
des définitions nombreusesdes définitions nombreuses
d’où des chiffres très variablesd’où des chiffres très variables
pauvreté « monétaire » /pauvreté « monétaire » /
« pauvreté en conditions de vie » « pauvreté en conditions de vie » (privations)(privations)
« insécurité alimentaire » : « insécurité alimentaire » :
accès insuffisant, en quantité et/ou en qualité,accès insuffisant, en quantité et/ou en qualité,
à une nourriture saine et à une nourriture saine et acceptableacceptable
Taux de pauvreté Taux de pauvreté (*)(*) et nombre de pauvres et nombre de pauvres
En 2009 :En 2009 : 13,5 %13,5 % de la populationde la population (13,0 % en (13,0 % en 2008)2008)
soitsoit 8,2 millions8,2 millions de personnesde personnes (7,8 millions)(7,8 millions)
considérées comme pauvresconsidérées comme pauvres [INSEE][INSEE]
(*) pauvreté « monétaire » : niveau de vie inférieur au (*) pauvreté « monétaire » : niveau de vie inférieur au seuilseuilde pauvreté, lequel correspond à 60 % du revenu de pauvreté, lequel correspond à 60 % du revenu médian,médian,soit 954 € / mois en 2009 pour une personne seule.soit 954 € / mois en 2009 pour une personne seule.
mais les conséquences de cette pauvreté ne sont pasmais les conséquences de cette pauvreté ne sont pas
les mêmes en France qu’au Cambodge ou en Sierra Leone !les mêmes en France qu’au Cambodge ou en Sierra Leone !
Les inégalités sociales et la précaritéLes inégalités sociales et la précarité
d’importantes d’importantes disparitésdisparités……
en termes d’alimentationen termes d’alimentation
de statut nutritionnel de statut nutritionnel
de risques pour la santéde risques pour la santé
INSEEINSEE20052005
2. Alimentation et 2. Alimentation et précaritéprécarité
L’insécurité alimentaireL’insécurité alimentaire
Vous pouvez manger tous les aliments que vous souhaitezVous pouvez manger tous les aliments que vous souhaitez
Un indicateur subjectifUn indicateur subjectif……
« Parmi ces quatre situations, laquelle correspond le mieux« Parmi ces quatre situations, laquelle correspond le mieuxà celle actuelle de votre foyer ?à celle actuelle de votre foyer ?
Vous avez assez à manger mais pas tous les aliments Vous avez assez à manger mais pas tous les aliments que vous souhaiteriezque vous souhaiteriez
Il vous arrive parfois de ne pas avoir assez à mangerIl vous arrive parfois de ne pas avoir assez à manger
Il vous arrive souvent de ne pas avoir assez à mangerIl vous arrive souvent de ne pas avoir assez à mangerinsécurité alimentaire
insécurité alimentaire
sévèresévère
12%12%
2,5%2,5%
En % des adultes, étude INCA2 (2006/07)En % des adultes, étude INCA2 (2006/07)
10
Précarité et situation nutritionnellePrécarité et situation nutritionnelle
Sous-consommation d’aliments fraisSous-consommation d’aliments frais
pourtant riches en nutriments utilespourtant riches en nutriments utiles
Sur-consommationSur-consommation d’alimentsd’aliments caloriquescaloriques
fruits et légumesfruits et légumes
poisson poisson
produits laitiersproduits laitiers
gras, sucrés, salésgras, sucrés, salés
produits de grignotageproduits de grignotage
boissons sucréesboissons sucrées
(pizzas, frites, panés, chips…)(pizzas, frites, panés, chips…)
11
ABENA, 2004-05
12
Trop de graisses Trop de graisses cachées et ajoutéescachées et ajoutées
Peu de poissonPeu de poisson Peu de p. laitiersPeu de p. laitiers
Très peu de Très peu de fruitsfruits et légumeset légumes
Trop de sucreTrop de sucreTrop de selTrop de sel
+ grignotages / repas sautés + grignotages / repas sautés
sédentaritésédentarité
Alimentation des personnes défavoriséesAlimentation des personnes défavorisées
Bcp de féculentsBcp de féculents
3. L’obésité : reflet des inégalités sociales3. L’obésité : reflet des inégalités sociales
Obésité et Obésité et statut socio-économiquestatut socio-économique
2220 20
1616
1413
119
6
0
5
10
15
20
25
< 900 900-1200 1200-1500
1500-1900
1900-2300
2300-2700
2700-3000
3000-3800
3800-5300
> 5300
Revenu mensuel net des foyers (en €)
Obépi 2009Obépi 2009
Ensemble pop. : 15 %Ensemble pop. : 15 %
l’obésité l’obésité reflètereflète les inégalités sociales les inégalités sociales
l’obésité l’obésité aggraveaggrave les inégalités les inégalités
un cercle vicieuxun cercle vicieux
(pathologies induites, discriminations, auto-(pathologies induites, discriminations, auto-dévalorisation …)dévalorisation …)
Or, l’inégalité sociale face à l’obésité est Or, l’inégalité sociale face à l’obésité est d’abordd’abord
une question d’environnement… une question d’environnement… « obésogène » « obésogène »
Un danger : la moralisation de l’obésitéUn danger : la moralisation de l’obésité
L’obésité : une simple question de L’obésité : une simple question de volontévolonté
les pauvres, les pauvres, incapablesincapables de « gérer leur capital de « gérer leur capital santé » santé »
(par faiblesse, paresse, ignorance, indifférence…)(par faiblesse, paresse, ignorance, indifférence…)
Obésité =Obésité = sanction sanction d’un d’un «« mauvais »mauvais » comportement comportement
La stigmatisation des obèsesLa stigmatisation des obèses
Processus de discréditation et d’exclusion qui touche un individujugé « anormal », « déviant ».(Goffman, 1963)
1. Une personne se voit attribuer l’étiquette de « déviant »
2. Elle est réduite à son « stigmate » (ses qualités sont ignorées).
3. Cette « anormalité » justifie des discriminations sociales.
4. La personne stigmatisée intériorise la dévalorisation…
5. puis finit par trouver normal d’être considérée comme cela : le piège s’est refermé !
Pourquoi plus d’obèses
Pourquoi plus d’obèses
chez les pauvres ?
chez les pauvres ?
des déterminants des déterminants économiqueséconomiques
… … «« pratiquespratiques » »
- pas de voiture, de cuisine, d’équipement…- pas de voiture, de cuisine, d’équipement…
aliments gras et sucrés moins coûteuxaliments gras et sucrés moins coûteux
produits aisés à transporter, à préparerproduits aisés à transporter, à préparer
- déficit de savoir-faire culinaire ou… inadéquation- déficit de savoir-faire culinaire ou… inadéquation
Pourquoi plus d’obèses chez les pauvres ?Pourquoi plus d’obèses chez les pauvres ?
conditions et rythmes de conditions et rythmes de travailtravail(mqe de temps, travail « en miettes »…)(mqe de temps, travail « en miettes »…)
- isolement isolement (absence de contrôle social / alim.(absence de contrôle social / alim.onon))
- perte des repères - perte des repères (ex .rythmes horaires) (ex .rythmes horaires)
des facteurs des facteurs socio-culturelssocio-culturels
- milieu social où peu d’attention à la santé- milieu social où peu d’attention à la santé
- faible niveau d’étudesfaible niveau d’études
* moindre réceptivité à l’info. nutritionnelle et * moindre réceptivité à l’info. nutritionnelle et santésanté
* méconnaissance relations alimentation / santé* méconnaissance relations alimentation / santé
- perte de culture et de racines - perte de culture et de racines (émigration)(émigration)
- inactivitéinactivité
- d’autres priorités que l’alimentation- d’autres priorités que l’alimentation
- souffrance psychologique- souffrance psychologique
anxiété, isolement, dépression, auto-dévalorisation… anxiété, isolement, dépression, auto-dévalorisation…
des facteursdes facteurs psychologiquespsychologiques
- économiser sur l’alimentation pour donner aux enfants- économiser sur l’alimentation pour donner aux enfants des signes d’intégration des signes d’intégration (habits, portable…)(habits, portable…)
(logement, hygiène, justice, alcool, pb adm.(logement, hygiène, justice, alcool, pb adm.ifsifs…)…)
manger bcp, gras, sucré…manger bcp, gras, sucré…
pourpour gérer ses émotions négativesgérer ses émotions négatives
… … d’autres facteursd’autres facteurs psychologiquespsychologiques
Manger Manger en excèsen excès des aliments « modernes »… des aliments « modernes »…
une revanche face à l’exclusion ?une revanche face à l’exclusion ?
une volonté de prendre part àune volonté de prendre part à
la société de consommation ? la société de consommation ?
CaddieCaddieDuane Hanson, 1969Duane Hanson, 1969
4. L’aide alimentaire4. L’aide alimentaire
L’aide alimentaire en chiffresL’aide alimentaire en chiffres
3,5 millions3,5 millions de bénéficiaires… au moins de bénéficiaires… au moins (en 2010, (en 2010, DGAL)DGAL)
dépenses alim. : jusqu’à 50 % du budget du ménage dépenses alim. : jusqu’à 50 % du budget du ménage
(moy. France : < 14 % pour la conso. au domicile)(moy. France : < 14 % pour la conso. au domicile)
3 à 4 € par jour pour manger3 à 4 € par jour pour manger
Coût minimal d’une alim.Coût minimal d’une alim.onon équilibrée : 4 à 5 € / jour équilibrée : 4 à 5 € / jour
(Rapport Commission des familles, 2005)(Rapport Commission des familles, 2005)
Or ménages sous le seuil de pauvreté : 3,70 € Or ménages sous le seuil de pauvreté : 3,70 € disponibles pour les dépenses d’alimentationdisponibles pour les dépenses d’alimentation
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« Plus les ressources d'une famille sont faibles, plus sa « Plus les ressources d'une famille sont faibles, plus sa dépense alimentaire est une fraction élevée de son dépense alimentaire est une fraction élevée de son revenu »revenu »
Ernst EngelErnst Engel
Evaluation de l’impact de la mise à dispositionEvaluation de l’impact de la mise à disposition
de fruits et de légumes frais auprès de de fruits et de légumes frais auprès de populationspopulations
ayant recours à l’aide alimentaire ayant recours à l’aide alimentaire Eric BIRLOUEZ (EPISTEME) - ANDES
Etude réalisée pour le Haut Etude réalisée pour le Haut CommissariatCommissariat
aux solidarités actives contre la aux solidarités actives contre la pauvretépauvreté
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L’aide alimentaire, facteur d’amélioration L’aide alimentaire, facteur d’amélioration
de la qualité de la qualité nutritionnellenutritionnelle de l’alimentation de l’alimentation
Fréquences de consommationFréquences de consommation
Les clientes d’une ESS proposant des FLes clientes d’une ESS proposant des F&&L frais sont L frais sont 2,5 fois plus 2,5 fois plus
nombreuses nombreuses à manger des légumes frais à manger des légumes frais à chaque repasà chaque repas
Différence très significative (chi2 = 29,07, 1-p >= 99,99 %)
27Etude Eric BIRLOUEZ (EPISTEME) - ANDES
Les clientes d’une ESS proposant des FLes clientes d’une ESS proposant des F&&L frais sont L frais sont 2 fois plus 2 fois plus
nombreusesnombreuses à consommer à consommer plusieurs fruits par jourplusieurs fruits par jour..
Différence très significative (chi2 = 34,72, 1-p >= 99,99 %)
28Etude Eric BIRLOUEZ (EPISTEME) - ANDES
Fréquences de consommationFréquences de consommation
« Depuis l’arrivée des F&L dans cette épicerie, vous en avez acheté… »
Des achats quasi systématiques Des achats quasi systématiques
29Etude Eric BIRLOUEZ (EPISTEME) - ANDES
1 sur 3 déclare 1 sur 3 déclare spontanémentspontanément manger davantage de manger davantage de légumes fraislégumes frais
et/ou de et/ou de fruitsfruits
« Au cours des derniers mois, avez-vous mangé « Au cours des derniers mois, avez-vous mangé davantage ou moins de certains aliments ? » davantage ou moins de certains aliments ? » (réponses (réponses spontanéesspontanées))
3 sur 4 l’expliquent par la présence de ces produits dans leur ESS3 sur 4 l’expliquent par la présence de ces produits dans leur ESS
La présence de FLa présence de F&&L frais en épicerie : pas une simple L frais en épicerie : pas une simple substitutionsubstitutiondes sources d’appro. mais une des sources d’appro. mais une haussehausse de la consommation de la consommation
La présence de FLa présence de F&&L frais en épicerie : pas une simple L frais en épicerie : pas une simple substitutionsubstitutiondes sources d’appro. mais une des sources d’appro. mais une haussehausse de la consommation de la consommation 30
L’épicerie solidaireL’épicerie solidaire
Le droit de Le droit de choisirchoisir : :
respect de la dignitérespect de la dignité
… … aide à surmonter la aide à surmonter la « honte d’être là »« honte d’être là »
des produits de des produits de qualitéqualité… que les clients … que les clients achètentachètent
Parfois, le bénéficiaire définit un Parfois, le bénéficiaire définit un projetprojet permis par les permis par les
économies alimentaires réaliséeséconomies alimentaires réalisées
5. Accompagner l’aide alimentaire5. Accompagner l’aide alimentaire
Manger est un besoin vital aide alimentaireManger est un besoin vital aide alimentaire
Mais manger, ce n’est pas que se nourrirMais manger, ce n’est pas que se nourrir
cultureculture
de multiplesde multiplesdimensionsdimensions
mangermanger
besoinbesoinvitalvital
socialsocial
plaisirplaisirsymbolessymboles
affectifaffectifpsychopsycho
santésanté
rêvesrêves
… … à prendre en compteà prendre en compte
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Par l’attitude, le discoursPar l’attitude, le discours
Éviter msg moralisateurs, infantilisants…Éviter msg moralisateurs, infantilisants…
Comment renforcer l’impact de l’aide alimentaire ? Comment renforcer l’impact de l’aide alimentaire ?
(hypersensibilité des bénéficiaires)(hypersensibilité des bénéficiaires)
Plutôt qu’une « éducation nutritionnelle » : écoute, Plutôt qu’une « éducation nutritionnelle » : écoute, dialogue,dialogue,compréhension des contraintes, empathie…compréhension des contraintes, empathie…Valoriser les bonnes pratiques alimentaires et culinairesValoriser les bonnes pratiques alimentaires et culinaires
Respecter le droit aux goûts / dégoûtsRespecter le droit aux goûts / dégoûtspersonnels, culturels… personnels, culturels… (droit de choisir / refuser)(droit de choisir / refuser)
Ne jamais oublier les dimensions plaisir, sociale, culturelle…Ne jamais oublier les dimensions plaisir, sociale, culturelle…
Pas de msg unique, car forte hétérogénéité des publicsPas de msg unique, car forte hétérogénéité des publics
L’enjeu : redonner envie aux personnes…L’enjeu : redonner envie aux personnes…
- de sortir de chez elles (de sortir de chez elles (vsvs isolement) isolement)
- d’échanger avec d’autresd’échanger avec d’autres
- de de faire…faire… et de partager et de partager
- d’apprendre (par la pratique) et de transmettre (enfants)d’apprendre (par la pratique) et de transmettre (enfants)
- de retrouver du plaisirde retrouver du plaisir
ateliers culinaires ateliers culinaires (+ sorties au marché, visites)(+ sorties au marché, visites)
création de fichiers de recettescréation de fichiers de recettes
« échanges de savoirs »« échanges de savoirs »
séances d’éveil sensorielséances d’éveil sensoriel
Par des activités d’accompagnementPar des activités d’accompagnement
Comment renforcer l’impact de l’aide alimentaire ?Comment renforcer l’impact de l’aide alimentaire ?
l’aide alimentaire : un facteur l’aide alimentaire : un facteur d’insertion socialed’insertion sociale
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- la prise de parole face aux autres- la prise de parole face aux autres
- l’écoute, et l’acceptation des différencesl’écoute, et l’acceptation des différences
- la coopération la coopération (préparation collective d’un plat) (préparation collective d’un plat)
- le respect de règles communes le respect de règles communes (horaires, écoute…)(horaires, écoute…)
- la valorisation personnelle confiance en soi la valorisation personnelle confiance en soi
- le sentiment d’être intégré au sein d’un groupele sentiment d’être intégré au sein d’un groupe
- l’action… et la mise en œuvre de compétences l’action… et la mise en œuvre de compétences
premier pas d’une démarche de réinsertion premier pas d’une démarche de réinsertion
sociale /professionnellesociale /professionnelle
Des activités « en groupe » qui favorisentDes activités « en groupe » qui favorisent
… … mais des contraintes et limites à surmontermais des contraintes et limites à surmonter
moyens matériels, humains , financiersmoyens matériels, humains , financiers
comment « motiver » les bénéficiaires à participercomment « motiver » les bénéficiaires à participer
… … surtout les moins enclins à accepter ?surtout les moins enclins à accepter ?
Intensifier la formation des bénévoles et salariésIntensifier la formation des bénévoles et salariés
organisation et animation des ateliersorganisation et animation des ateliers
meilleure compréhension de publicsmeilleure compréhension de publics
et de situations très hétérogènes / complexeset de situations très hétérogènes / complexes
dimension « éthique » de l’accompagnementdimension « éthique » de l’accompagnement
(ses propres représentations, motivations, références…) (ses propres représentations, motivations, références…)
mobilisation / mutualisation des ressources localesmobilisation / mutualisation des ressources locales
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(interview (interview Le PointLe Point, 9 déc. 2010), 9 déc. 2010)
« Pour économiser, les pauvres achètentdes produits bas de gamme, insipides, évitent les aliments symboliquementfestifs pour se rabattre sur l’alimentationefficace. Ils ajoutent ainsi à leur détressesociale la détresse de la table , sur laquelleles plats sont aussi peu ragoûtants quela vie de ceux qui les mangent. […] Ainsi se perpétue la misère sensuellepar delà les générations »
Michel ONFRAY
(interview (interview Le PointLe Point, 9 déc. 2010), 9 déc. 2010)
« Les occasions ne sont pas nombreuses dans une journée de donner et de se donner du plaisir. […]Aborder la table non comme un lieu utilitaire mais comme une scène joyeuse, c’est voler au néant dont nous provenons et vers lequel nous nous dirigeons de petits morceaux d’éternité que sont les instants bien vécus. »