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Entraîner des athlètes ayant un handicap
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PARTENAIRES POUR L’ÉDUCATION ET LA FORMATION DES ENTRAÎNEURS
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Table des matièresRemerciements _________________________________________________________ 2
Introduction: Pourquoi un document comme celui-ci ? ______________________ 3
Section 1 : Étapes par lesquelles les entraîneur(e)s peuvent passer lorsqu’ils ou elles travaillent pour la première fois avec un(e) athlète ayant un handicap ___ 4
Remarques générales _______________________________________________________________________________ 4Étape 1 – Premières réactions _______________________________________________________________________ 4Étape 2 – Idées préconçues et spéculations ___________________________________________________________ 5Étape 3 – S’adapter à la situation____________________________________________________________________ 6Étape 4 – Se concentrer sur les aspects techniques du sport____________________________________________ 6Commentaires d’entraîneurs experts _________________________________________________________________ 7
Section 2 : Premiers contacts ____________________________________________ 8Accueillir la personne ayant un handicap au sein du programme ________________________________________ 8En apprendre davantage au sujet du handicap ________________________________________________________ 10Conseils pratiques __________________________________________________________________________________ 12Évaluer la condition physique, la coordination et le niveau des habiletés _________________________________ 13Le point de vue d’une athlète ________________________________________________________________________ 14
Section 3: Communication et interaction _________________________________ 15Commencez par en apprendre davantage sur l’athlète en tant que personne_____________________________ 15Établissez rapidement une relation de confiance_______________________________________________________ 15Implication des parents _____________________________________________________________________________ 16Choses à faire et à éviter ____________________________________________________________________________ 18Autres suggestions à caractère pratique_______________________________________________________________ 20
Section 4: Inclusion et intégration ________________________________________ 21Les bénéfices de l’inclusion et de la participation aux activités sportives pour les personnes ayant un handicap __ 21Les retombées positives de l’inclusion pour les autres athlètes __________________________________________ 22Les retombées positives de l’inclusion pour les entraîneur(e)s ___________________________________________ 22Les retombées positives de l’inclusion pour les administrateurs et administratrices ________________________ 23Possibilités qui s’offrent aux personnes qui ont un handicap de pratiquer un sport ________________________ 23Programmes sportifs intégrés ________________________________________________________________________ 24Adapter le sport ou l’activité _________________________________________________________________________ 26
Section 5: Accessibilité __________________________________________________ 28L’accessibilité est une problématique vaste et complexe ________________________________________________ 28Une accessibilité accrue peut être utile à l’ensemble de la collectivité ____________________________________ 28Transport __________________________________________________________________________________________ 29Édifices, plateaux d’entraînement et sites extérieurs ____________________________________________________ 30Voyages ___________________________________________________________________________________________ 31
Section 6: Conseils de nos spécialistes ____________________________________ 32
Annexes _______________________________________________________________ 35Annexe 1 : Connaissances essentielles au sujet des handicaps __________________________________________ 35-41Annexe 2 : Sports pour les athlètes ayant un handicap_________________________________________________ 42-43Annexe 3 : Points de vue des entraîneur(e)s___________________________________________________________ 44-48Annexe 4 : Glossaire________________________________________________________________________________ 49Annexe 5 : Sensibilisation à la situation des personnes ayant un handicap_______________________________ 50Annexe 6 : Organisations qui peuvent fournir de l’aide_________________________________________________ 51Références et lectures suggérées _____________________________________________________________________ 52
L’Association canadienne des entraîneurstient à reconnaître la contribution despersonnes suivantes qui, de part leurexpertise et leur expérience dans ledomaine du sport pour athlètes ayant un handicap, ont rendu possible larédaction de ce document.
Groupe de travail du PNCE – Projet «Entraînement des athlètes ayant un handicap»Marni Abbott, Vancouver (Colombie-Britannique), membre de l’équipenationale féminine de basket-ball en fauteuil roulant, coordonnatrice desprogrammes de l’Association des entraîneurs de Colombie-Britannique
Chris Bourne, Ottawa (Ontario), gestionnaire, Partenariats nationauxAlliance de vie active pour les Canadiens/Canadiennes ayant un handicap
Peter Eriksson, Ottawa (Ontario), entraîneur national émérite d’athlétismeen fauteuil roulant (courses)
Colin Higgs, St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), doyen de l’École d’éducation physique, de loisirs et de sports de l’Université Memorial etmembre du conseil d’administration du Comité paralympique canadien
Greg Lagacé, Ottawa (Ontario), coordonnateur de l’équipe paralympique,Comité paralympique canadien
Ozzie Sawicki, Calgary (Alberta), ancien entraîneur en chef de l’équipenationale de ski alpin pour athlètes ayant un handicap
Alain Marion, Ottawa (Ontario), directeur, Programme national de certification des entraîneurs, Association canadienne des entraîneurs
Experts et expertes ayant contribuéMarni Abbott, Vancouver (Colombie-Britannique), membre de l’équipenationale féminine de basket-ball en fauteuil roulant, coordonnatrice desprogrammes de l’Association des entraîneurs de Colombie-Britannique
Mary Bluechardt, Toronto (Ontario), directrice du développement desentraîneurs, Jeux olympiques spéciaux du Canada
Chris Bourne, Ottawa (Ontario), gestionnaire, Partenariats nationauxAlliance de vie active pour les Canadiens/Canadiennes ayant un handicap
Cathy Cadieux, Ottawa (Ontario), directrice administrative de l’Associationcanadienne des sports en fauteuil roulant
Laurent Daignault, entraîneur, équipe nationale de patinage de vitessecourte piste
Marie Dannhaeuser, Ottawa (Ontario), ancienne nageuse paralympique,actuellement coordonnatrice de l’équipe paralympique auprès du Comitéparalympique canadien
Wayne Elderton, North Vancouver (Colombie-Britannique), entraîneur enchef de l’équipe nationale de tennis en fauteuil roulant
Peter Eriksson, Ottawa (Ontario), entraîneur national émérite d’athlétismeen fauteuil roulant (courses)
Tim Frick, Vancouver (Colombie-Britannique), entraîneur en chef del’équipe nationale féminine de basket-ball en fauteuil roulant
Tom Hainey, Winnipeg (Manitoba), ancien nageur paralympique,entraîneur en chef du club de natation Manta
Colin Higgs, St. John’s (Terre-Neuve-et-Labrador), doyen de l’École d’éducation physique, de loisirs et de sports de l’Université Memorial etmembre du conseil d’administration du Comité paralympique canadien
James Hood, Edmonton (Alberta), ancien entraîneur en chef de l’équipeparalympique de natation de 1992 et actuellement directeur administratifde Swim Alberta.
Patrick Jarvis, Calgary (Alberta), Président, Comité paralympique canadien
Bob Kierstead, Fredericton (Nouveau-Brunswick), entraîneur en chef del’équipe paralympique de tir
Dean Kozak, Ottawa (Ontario), a participé trois fois aux Jeux para-lympiques à titre de membre de l’équipe canadienne de goalball, actuelle-ment directeur des programmes à l’Association canadienne pour la santé,l’éducation physique, le loisir et la danse (ACSEPLD).
Greg Lagacé, Ottawa (Ontario), coordonnateur de l’équipe paralympique,Comité paralympique canadien
Jean Laroche, Sherbrooke (Québec), entraîneur en chef des programmesparalympiques d’Athlétisme Canada
Dino Pedicelli, Ville Mercier (Québec), entraîneur depuis plus de 25 ans ausein des programmes des Jeux olympiques spéciaux
Carla Qualtrough, Ottawa (Ontario), ancienne nageuse paralympique quiest maintenant avocate et conseillère en matière de politiques
Elizabeth Roman, Surrey, (Colombie-Britannique), entraîneure de patinageartistique au club de patinage de North Surrey
Ozzie Sawicki, Calgary (Alberta), ancien entraîneur en chef de l’équipenationale de ski alpin pour athlètes ayant un handicap
Bob Schrader, Kemptville (Ontario), entraîneur national d’athlétisme pourles athlètes qui ont la paralysie cérébrale
Jeff Snyder, Elmira (Ontario), entraîneur en chef de l’équipe nationale dehockey luge
Elisabeth Walker, Toronto (Ontario), ancienne nageuse paralympique (quatre participations)
ProductionLouis Daignault, Ottawa (Ontario), Canadian Sport News/Nouvelles-sport canadien
Direction et planification du projetAlain Marion, Ottawa (Ontario), Directeur, Programme national de certifi-cation des entraîneurs, Association canadienne des entraîneurs
Remerciements
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Introduction
John Bales
Président
Association canadienne
des entraîneurs
Patrick Jarvis
Président
Comité paralympique du Canada
Mary Bluechardt
Directrice, Développement
des entraîneur(e)s
Jeux olympiques spéciaux du Canada
POURQUOI UN DOCUMENT COMME CELUI-CI ?
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Les personnes qui ont un handicap et quipratiquent un sport sont d’abord et avant tout desathlètes et, à l’instar de tout(e) autre athlète, ellesont des besoins, des motivations et des rêves.Pour elles aussi, l’influence des entraîneur(e)s estdéterminante pour ce qui est de la qualité del’expérience sportive.
Plusieurs entraîneur(e)s qui n’ont jamais travailléavec des athlètes ayant un handicap croient qu’unsoutien efficace n’est possible que s’ils et si ellespossèdent des habiletés, des connaissances et uneformation hautement spécialisées. Cette perceptionest erronée. En réalité, la plupart des entraîneur(e)squi travaillent avec des athlètes ayant unhandicap découvrent rapidement qu’il n’existepas de différence fondamentale entre cesindividus et les autres athlètes. Le défi consiste àbien comprendre la personne, à se concentrer surses habiletés et à apprécier ce qu’elle est enmesure d’accomplir.
De manière générale, la majorité des entraîneur(e)spossèdent déjà les habiletés et les connaissancestechniques nécessaires pour encadrer efficacementdes athlètes ayant un handicap. D’ordinaire, laseule composante qui ne se trouve pas encoredans leur «coffre à outils» est une compréhensionélémentaire des quelques aspects clés qui sontpropres aux personnes ayant un handicap. Leprésent manuel a précisément pour objectifd’offrir aux entraîneur(e)s qui interviennent enmilieu communautaire et qui n’ont jamais œuvréauprès d’athlètes ayant un handicap desrenseignements de base, des lignes directrices etdes conseils qui les aideront à créer unenvironnement favorable à la participation et àl’inclusion. Bien que ce document contiennecertaines informations spécialisées sur les handicaps,
il doit être considéré comme une ressourced’intérêt général. En effet, il met surtout l’accentsur des situations qui sont susceptibles d’êtrevécues par tous les entraîneur(e)s, peu importe lesport ou le handicap. Au besoin, des renseignementsplus techniques et plus pointus peuvent êtreobtenus en communiquant avec les organisationsnationales de sport ou avec les organismes offrantdes programmes destinés aux athlètes ayant unhandicap.
Les thèmes abordés dans cette publication ont étéchoisis avec soin par un groupe d’expert(e)spossédant une vaste expérience du sport pour lespersonnes ayant un handicap. Ce groupe estnotamment composé d’entraîneur(e)s, d’athlètes,de scientifiques, de directeurs et de directrices deprogramme de même que d’administrateurs etd’administratrices œuvrant dans le milieu sportif.La façon dont les sujets sont abordés se veutconviviale et le document aborde franchement etouvertement certaines situations qui sontparticulières à l’entraînement des athlètes ayantun handicap. Tout au long du manuel, destémoignages découlant d’expériences vécuesviennent également mettre en évidence etrenforcer les messages clés.
Beaucoup d’entraîneur(e)s soulignent à quel pointleur travail auprès des athlètes ayant un handicapleur a permis d’étendre leurs compétences en leurdonnant une nouvelle perspective et en lesamenant à faire preuve de créativité. Nous espéronsque cette ressource fournira aux entraîneur(e)s, auxparents ainsi qu’aux enseignant(e)s des points derepère pratiques qui permettront d’accueillir lesathlètes qui ont un handicap au sein desprogrammes sportifs et de leur offrir desexpériences sportives agréables et enrichissantes.
SECTION 1 : Étapes par lesquelles lesentraîneur(e)s peuvent passer lorsqu’ilsou elles travaillent pour la première foisavec un(e) athlète ayant un handicap
Remarques générales
Pour les personnes ayant un handicap comme pour tout(e) autre athlète, le meilleur moyend’acquérir et de développer des habiletés sportives est de faire appel à un(e) entraîneur(e)qualifié(e). Comme nous le répéterons souvent tout au long de ce document, il y a en effet peude différences entre l’approche qui est préconisée pour entraîner des athlètes ayant un handicapet la façon d’encadrer ceux et celles qui n’en ont pas.
«Le principe de base de l’entraînement consiste à évaluer où en sont les athlètes, à déterminerles buts qu’ils et elles doivent atteindre, puis à trouver de quelle façon ils ou elles vont y parvenir»,explique Colin Higgs. «Les éléments fondamentaux de l’entraînement des personnes qui ont unhandicap sont essentiellement les mêmes.»
À priori, il n’est pas inhabituel que les entraîneur(e)s qui n’ont jamais travaillé avec des athlètesayant un handicap s’interrogent sur leur capacité à fournir un soutien approprié, que ce soit auniveau du sport communautaire ou de la compétition avancée. Dans certaines situations,l’entraîneur(e) n’a peut-être pas encore tout à fait confiance en ses connaissances ou sesaptitudes; il est également possible qu’il ou elle se pose des questions à propos de la sécurité despersonnes qui ont un handicap et se demande comment communiquer efficacement avec unepersonne ayant un handicap.
Dans cette section, nous aborderons brièvement quelques étapes par lesquelles lesentraîneur(e)s peuvent passer lorsqu’ils ou elles travaillent pour la première fois avec un(e) athlètequi a un handicap. Les entraîneur(e)s doivent savoir que certaines réactions initiales peuvent êtretout à fait normales, mais qu’il est possible d’aller rapidement au-delà de ces premièresimpressions et de se concentrer sur les choses vraiment importantes : entraîner l’athlète et l’aiderà s’améliorer.
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Étape 1 – Premières réactions
Lorsque l’occasion d’entraîner un(e) athlète ayant un handicap se présentepour la première fois, les réactions initiales de l’entraîneur(e) peuvent être lapeur de l’inconnu et la crainte d’utiliser des termes qui pourraient insulter lapersonne ayant un handicap. L’entraîneur(e) peut se demander quelle est lameilleure façon d’offrir un soutien adéquat à ces athlètes. Il est aussi naturelde se préoccuper exagérément du handicap lors des premières rencontres, des’interroger sur ce que la personne ayant un handicap sera capable d’accomplirsur le terrain, ou encore d’avoir des doutes quant à la sécurité. Un(e) entraîneur(e) qui n’a jamaistravaillé auprès de personnes ayant une déficience intellectuelle peut également se demandercomment les athlètes parviendront à comprendre ses instructions, ou avoir certainespréoccupations relatives à leur comportement.
«Au départ, il y a parfois de l’appréhension», mentionne James Hood. «Il faut absolument utiliserles connaissances que l’on possède déjà et s’en servir de façon créative, tenter de nouvellesexpériences.»
Enfin, il peut y avoir des préoccupations quant à la façon d’intégrer les athlètes ayant unhandicap aux programmes déjà en place, à la réaction des autres athlètes et de leurs parents ouencore à l’impact éventuel de l’inclusion sur l’équipe et sur les performances individuelles.
Étape 2 – Idées préconçues et spéculations
Une fois les premières réactions passées, de nombreux entraîneur(e)s peuvent se demander cequ’une personne ayant un handicap peut être capable (ou incapable) de faire dans leur sport. Aulieu de spéculer à ce sujet, ils ou elles auraient plutôt intérêt à amorcer un dialogue franc etouvert avec l’athlète. Si une communication efficace est un atout essentiel au succès de tout(e)entraîneur(e), cela s’avère en effet particulièrement important dans le cas d’athlètes ayant unhandicap.
Lorsque les personnes qui ont un handicap décident de pratiquer un sport organisé elles ont,pour la plupart, accepté leur handicap. Elles en sont à une étape où elles ont résolu plusieurs desproblèmes que rencontrent initialement les personnes ayant un handicap. Un des aspects positifsde cette démarche est que les athlètes qui ont un handicap sont généralement prêts à discuterde leurs problèmes personnels et de leurs préoccupations, et cela peut aider les entraîneur(e)s àmieux comprendre leurs motivations et leurs habiletés.
«Je demande aux athlètes ce qu’ils pensent être capables ou incapables de faire» dit JeanLaroche. «Au début, on éprouve bien sûr une certaine inquiétude à l’idée de leur parlerouvertement de leur situation personnelle et de leur handicap. On ne doit pas avoir peur de leurdemander ce qu’ils ou elles pensent et ce qui, à leur avis, pourrait leur permettre de mieuxpratiquer leur sport. Il ne faut pas oublier que ces personnes ont déjà franchi une étapeimportante en choisissant de participer à un sport organisé. On ne doit pas penser aux facteurslimitants au départ.»
Certaines personnes peuvent aussi penser qu’entraîner des athlètes ayant un handicaps’accompagne de responsabilités accrues sur le plan légal. Il n’en est rien et les attentes à ce sujetsont les mêmes que pour tout(e) autre athlète.
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Étape 3 – S’adapter à la situation
Lorsque l’entraîneur(e) a passé outre ses préjugés initiaux et appris davantage de choses au sujetde la personne qui a un handicap, il ou elle réalise généralement que les habiletés de base quisont en jeu sont peu différentes de celles utilisées avec les athlètes qui n’ont pas de handicap.«Ce que les entraîneur(e)s me disent, c’est que le fait d’entraîner des athlètes ayant un handicapne s’est pas révélé aussi difficile qu’ils ou elles l’avaient cru» rapporte Mary Bluechardt. «Au départ,c’est surtout la peur de l’inconnu – on veut faire ce qui est approprié, mais on est mal à l’aise.»
À plusieurs reprises, l’entraîneur de natation James Hood a été ébahi de constater comment desnageurs et des nageuses qui avaient un handicap avaient surmonté celui-ci et en avaient été lespremiers surpris. «Il faut être conscient de leurs capacités, mais je m’efforce de ne pas fixer delimites qui n’ont pas de raison d’être» indique-t-il. «Je mets habituellement cette philosophie enpratique. Par exemple, si un nageur ou une nageuse arrive en disant ‘Je ne peux pas faire debattements de jambes dans l’eau’, le défi que je dois relever est de trouver une façon de luiprouver le contraire si je sais que c’est possible. Il est nécessaire de mettre l’accent sur leursqualités afin de les aider à atteindre, et même parfois à dépasser, leurs objectifs.»
Étape 4 – Se concentrer sur les aspects techniques du sport
Une fois les étapes précédentes franchies, les entraîneur(e)s se concentrent de plus en plus surles aspects techniques de l’entraînement des personnes ayant un handicap et, ce faisant,développent leur expertise dans le domaine.
Lorsque cela se produit, les entraîneur(e)s cherchent – et la plupart du temps trouvent – desréponses à des questions telles «Comment puis-je créer des conditions qui permettrontd’améliorer la performance de cet(te) athlète ?» La plupart s’entendent pour dire que, lorsque cestade est atteint, un pas de géant a été franchi. Le handicap n’est désormais plus un facteur etils ou elles peuvent se concentrer à aider la personne à améliorer ses habiletés sportives.
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Commentaires d’entraîneurs experts
Jean Laroche, un entraîneur d’athlétisme de Sherbrooke, au Québec, a travaillé avec certainsdes meilleurs athlètes canadiens en fauteuil roulant, y compris André Viger et Diane Roy. Il aaussi entraîné des athlètes qui n’ont pas de handicap dans plusieurs sports, notamment lehockey et le soccer. «Ma première expérience auprès d’athlètes ayant un handicap a été unesurprise; je ne savais pas vraiment ce que je devais faire, se rappelle M. Laroche. J’ai dûprendre le temps de m’informer sur leur situation. Comme mon expérience était surtout dansle domaine de l’entraînement de la force, je connaissais les éléments de base. Il fallaitsimplement que j’adapte mon programme.» «Vous devez faire preuve d’ouverture d’esprit, dit-il.Ce ne sont pas seulement les entraîneur(e)s qui sont mal à l’aise dans ce genre de situation;c’est notre société en général. Moi, je n’avais pas d’idées préconçues. J’ai essayé de travailleravec les habiletés que les individus possédaient et, dès le départ, je les ai traités comme desathlètes. Dans les sports pour personnes n’ayant pas de handicap, une kayakiste ne s’entraînepas de la même manière qu’un sauteur en hauteur. C’est donc comme ça que j’ai abordé lasituation.»
Peter Eriksson, un entraîneur primé qui a dirigé l’équipe nationale de course en fauteuilroulant et qui compte parmi ses protégés et protégées des athlètes comme la quintuplemédaillée paralympique canadienne Chantal Petitclerc de même que Jeff Adams, détenteurd’un record mondial, estime que les entraîneur(e)s devraient simplement se rappeler qu’ils etelles sont d’abord et avant tout … des entraîneur(e)s. M. Eriksson, un ancien patineur devitesse suédois qui s’est classé parmi les dix meilleurs au monde, a été l’entraîneur d’athlètesqui ont remporté plus de 100 médailles aux Jeux paralympiques au cours des 20 dernièresannées. «Vous n’êtes pas une infirmière ou un assistant», dit M. Eriksson, le premier entraîneurde sport en fauteuil roulant au Canada à avoir obtenu une certification de Niveau 4 enathlétisme. «Il important de faire ce que vous auriez fait avec tout(e) autre athlète lorsque vouscommencez votre programme, par exemple, déterminer le niveau de condition physique,identifier les habiletés devant être améliorées et enseigner la bonne façon de s’entraîner. Vousdevez considérer le fait d’entraîner une personne qui a un handicap comme une occasion decontribuer à son développement dans le sport.»
Dino Pedicelli entraîne des athlètes ayant une déficience intellectuelle depuis plus de 25 ans.Au cours de cette période, il a entraîné des athlètes dans presque tous les sports auprogramme des Jeux olympiques spéciaux, mais depuis quelques années il se concentresurtout sur le hockey en salle. «Il faut traiter ces athlètes de la même façon que les autres»insiste-t-il. «On doit agir avec eux et avec elles comme on le ferait avec des individus ayant lemême âge, et ne pas traiter des adultes comme s’il s’agissait d’enfants. Il faut parfois s’ajusteret parler à leur niveau, mais cela veut simplement dire qu’on doit s’assurer de donner desconsignes claires et précises.» M. Pedicelli décrit son approche comme suit : «En tantqu’entraîneur, j’aime donner aux athlètes la chance de démontrer ce qu’ils ou elles sontcapables de faire. Je travaille ensuite à mettre en place des activités visant à améliorer leurshabiletés.»
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Premiers contactsLe but de cette section est d’offrir aux entraîneur(e)s des suggestions pratiques quant à la façond’établir un premier contact qui soit positif avec des athlètes ayant un handicap et d’amorcer surle bon pied le travail plus technique propre au sport.
Trois grands thèmes seront abordés :
• Accueillir la personne ayant un handicap au sein du programme • Se renseigner à propos du handicap• Évaluer la condition physique, la coordination et le niveau des habiletés
Accueillir la personne ayant un handicap au sein du programme
Les premières impressions doivent être positives
Pour toute personne qui se joint à un programme sportif, les premières impressions peuvent êtredéterminantes. Les nouveaux ou nouvelles venu(e)s se demandent souvent comment il ou ellesseront accepté(e)s, ou encore si leur niveau d’habiletés est suffisamment élevé pour satisfaire auxexigences de l’entraîneur(e) ou du groupe. Les personnes qui ont un handicap se posent aussices questions. Cependant, le fait qu’elles se joignent à un programme sportif est généralementun signe qu’elles entrent dans une nouvelle phase de leur vie : elles sont prêtes à relever denouveaux défis et déterminées à acquérir de nouvelles habiletés.
«L’athlète et le sport doivent passer en premier, dit Patrick Jarvis. Par exemple, la mentalité devraitêtre de voir la personne comme un sprinteur ou une sprinteuse qui, incidemment, est un(e)amputé(e). Ce joueur ou cette joueuse de basket-ball pratique son sport dans un fauteuil roulant.La clé, c’est d’aller au-delà du handicap. La passion du sport devrait être le terrain d’entente. Lesport devient alors en quelque sorte le moyen de communication privilégié.»
Présenter l’athlète ayant un handicap au groupe et créer des conditions favorisant l’intégration
Dans les programmes intégrés, il est essentiel de faire comprendre aux autres participant(e)s quetout le monde – aussi bien ceux et celles qui n’ont pas de handicap que ceux et celles qui en ontun – a le droit de prendre part aux programmes sportifs. Les entraîneur(e)s doivent exposer lapersonne qui a un handicap à l’environnement sportif et initier une interaction. Il est égalementutile d’expliquer en quoi consiste le programme et comment la personne ayant un handicappourra s’y intégrer.
«L’entraîneur(e) devrait demander à la personne qui a un handicap ce qu’elle peut faire et ne pasfaire sur le plan de la mobilité, suggère Ozzie Sawicki. Ensuite, il ou elle peut transmettre lesrésultats de cette discussion au reste du groupe, se pencher sur les aspects dont il faudra tenircompte et, au besoin, désigner quelqu’un qui aidera la personne ayant un handicap. Il ne fautcependant pas oublier que beaucoup de personnes qui ont un handicap sont très indépendanteset ne souhaitent pas recevoir d’aide. Si elles en ont besoin, elles le demanderont.»
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«Les enfants agissent comme des enfants», explique James Hood. «Ils dévisagent et ils peuvent semoquer des autres. Il est donc important que l’entraîneur(e) établisse dès le départ une relationpositive avec la personne qui a un handicap et qu’il ou elle montre l’exemple.»
Dans un programme intégré, un(e) jeune qui a un handicap peut polariser l’attention au début.Dans un tel cas, c’est la personnalité de cet(te) athlète qui déterminera si la première expériencesera vécue de manière positive. Les personnes timides n’aimeront peut-être pas susciter autantde curiosité, même pendant de brefs instants. Les individus plus extrovertis seront quant à euxsouvent enclins à être prompts à réagir et déterminés à montrer qu’ils peuvent suivre le mêmerythme que leurs coéquipiers et coéquipières n’ayant pas de handicap. Il peut aussi arriver quele jeune ou la jeune qui a un handicap n’ait pas suffisamment d’expérience dans le sport et aitbesoin de davantage de temps pour s’adapter.
Ozzie Sawicki souligne également que, parmi les groupes d’enfants en bas âge, les jeunes qui ontun handicap peuvent être exclus du cercle social. «Les jeunes enfants peuvent être hésitants audébut parce qu’ils ne sont pas habitués à faire face à de telles situations» précise Sawicki.«Toutefois, lorsqu’ils se sont adaptés à cette nouvelle réalité, ils deviennent les meilleurs amis dumonde.»
«Je présente aussi les nouveaux et les nouvelles à mes meilleur(e)s athlètes», révèle Bob Schrader.«J’ai la chance d’entraîner des athlètes paralympiques et cela les aide à comprendre qu’ils et ellesne sont pas les seul(e)s à vivre cette situation – ils et elles peuvent pratiquer ce sport et pourraientmême y exceller.»
En basket-ball en fauteuil roulant, les joueurs et les joueuses proviennent de différents horizons :des enfants qui sont inscrits à des programmes juniors de sport en fauteuil roulant, des athlètesqui pratiquent d’autres sports, et qui peuvent avoir un handicap ou non, et des personnes quisont tout simplement intéressées par le basket-ball en fauteuil roulant. «Il s’agit de trois contextestrès différents», dit Tim Frick, qui a également été l’entraîneur de basket-ball en fauteuil roulantde Rick Hansen et de Terry Fox. «J’encourage les nouveaux venus à interagir avec tous les autresmembres du groupe durant la séance et, si tout va bien, ils et elles peuvent discuter pendant lespauses. Je veille à m’assurer que chaque nouveau joueur ou nouvelle joueuse sera jumelé(e) àun vétéran.»
Pour les participant(e)s ayant un handicap intellectuel, il faut utiliser des activités qui conviennent au stadede développement de l’individu
On a parfois la perception erronée que les personnes qui ont une déficience intellectuelle et quipratiquent un sport sont surtout des enfants, alors qu’en fait, plusieurs sont des adultes. Il fautdonc planifier des activités qui conviennent au groupe d’âge de l’athlète ayant une déficienceintellectuelle et toujours mettre l’accent sur ce que la personne est capable de faire.
«Il ne faut pas faire participer des adultes ayant une déficience intellectuelle dans des programmespour enfants» mentionne Mary Bluechardt. «Les athlètes qui ont une déficience intellectuelledoivent s’entraîner avec des athlètes du même âge. Cependant, les entraîneur(e)s doivent êtreprêt(e)s à adapter certaines techniques ou certaines activités de façon à tenir compte du niveaude développement de l’individu et de ses besoins» ajoute-t-elle.
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On peut et on doit aller au-delà des idées pré conçues
Les parents d’enfants qui n’ont pas de handicap peuvent également résister à l’inclusion depersonnes ayant un handicap dans le programme sportif de leur enfant. Ils et elles peuvent avoirl’impression que la personne qui a un handicap ralentira les progrès des autres participant(e)s.Toutefois, le nombre de réussites liées à l’intégration devrait atténuer les inquiétudes des parents.Et, en bout de ligne, tous et toutes ont le droit de prendre part aux programmes sportifs.
«Il est important que les autres participant(e)s et leurs parents sachent que les choses ne vontpas changer parce qu’une personne ayant un handicap fait partie du programme, déclareMary Bluechardt. Cela n’affectera pas la qualité du programme et ne diminuera pas lesattentes de performance, et l’entraîneur(e) n’accordera pas toute son attention à la personneayant un handicap.»
En apprendre davantage au sujet du handicap
Connaissances essentielles au sujet des handicaps
Les différents types de handicaps sont répartis dans des catégories assez générales, notammentla mobilité réduite, les déficiences sensorielles et les déficiences intellectuelles.
Les handicaps sont soit congénitaux (c.-à-d., présents à la naissance), soit acquis (c.-à-d., absentsà la naissance mais acquis à la suite d’un traumatisme ou d’une maladie).
Il est impossible de fournir une définition complète de chaque type de handicap dans le présentdocument. Les entraîneur(e)s devraient toutefois s’efforcer de se renseigner le plus possible surle ou les handicaps des athlètes qu’ils et elles entraînent. L’annexe 1 fournit certainesinformations de base, y compris les considérations particulières en matière de sécurité et desrecommandations à l’intention des entraîneur(e)s. Les personnes qui souhaitent approfondirleurs connaissances à propos de handicaps particuliers peuvent aussi communiquer avec l’undes organismes énumérés à l’annexe 6.
Obtenir de l’information concernant les aptitudes sportives de la personne
En général, les enfants qui ont un handicap vivent avec des restrictions qui découlent d’unecondition congénitale, par exemple, le spina-bifida, la paralysie cérébrale, la cécité ou ladéficience intellectuelle. Les personnes qui deviennent handicapées à l’âge adulte peuvent avoireu un accident ou une maladie grave. Pour l’entraîneur(e), il est donc important de savoir si lehandicap est acquis ou congénital. Une personne dont le handicap est acquis peut avoirdéveloppé des habiletés sportives avant son accident ou sa maladie et connaître certains aspectsde l’entraînement, mais il est possible qu’elle doive maintenant réapprendre certaines habiletés.Quelqu’un qui est né avec un handicap a habituellement eu le temps de s’y adapter et esthabitué à la façon dont son corps fonctionne, mais il se peut qu’il ou elle n’ait pas eu beaucoupd’occasions de pratiquer un sport et ne possède pas le même niveau d’habileté.
Les personnes qui ont un handicap ont généralement suivi des séances de réadaptation ou dethérapie qui les ont amenées à fréquemment raconter leur histoire à des préposé(e)s aux soinsinfirmiers, à des médecins et à d’autres intervenant(e)s du milieu de la santé. Le fait decommuniquer des renseignements personnels au sujet de leur handicap est rarement perçu
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comme un problème. «Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de s’enquérir des détails morbides liésà la façon dont une personne a été blessée, par exemple, dit Colin Higgs. Cependant, unequestion pertinente serait de demander quel effet une lésion à la moelle épinière a surl’équilibre, ou si l’athlète a besoin de davantage de soutien latéral – le type d’informations quiconcerne l’aptitude à pratiquer le sport.»
En ce qui a trait aux personnes qui ont un handicap intellectuel, certaines ne présentent aucuntrouble de comportement tandis que chez d’autres individus, ce trait est plus apparent. Il existedes méthodes d’évaluation permettant d’identifier les situations pouvant affecter lescomportement de ces personnes; des stratégies en vue de gérer ces situations et de bienencadrer les participant(e)s sont également disponibles.
Certain(e)s athlètes ayant un handicap peuvent avoir besoin de prendre des médicaments. Dansl’ensemble, les questions relatives aux médicaments sont les mêmes que les athlètes aient ounon un handicap. Par exemple, une personne peut être obligée de prendre des médicamentsparce qu’elle a le diabète, un problème respiratoire tel que l’asthme, une maladie du cœur,l’épilepsie ou un autre problème de santé.
Côtoyez les athlètes, observez-les et demandez-leur ce qu’ils ou elles pensent être capables de faire
Selon Jean Laroche, le simple fait d’être avec les athlètes et d’observer leurs comportements surle terrain et à l’extérieur de celui-ci représente un excellent moyen d’apprendre à les connaître.«Il est important de passer beaucoup de temps avec la personne, surtout au début. Cela peutaider à modifier les méthodes d’entraînement afin qu’elles répondent aux besoins particuliersde l’athlète, tant sur le plan technique que psychologique.»
À priori, la personne ayant un handicap (ou, s’il s’agit d’un jeune enfant, un parent) est la mieuxplacée pour juger si elle peut ou ne peut pas accomplir quelque chose sur le terrain. La meilleurefaçon de répondre à cette question est de la poser. «C’est la personne qui est en mesure de jugersi elle peut ou non exécuter une tâche ou un exercice», indique Colin Higgs.
Certain(e)s athlètes ayant une déficience intellectuelle peuvent facilement expliquer leursbesoins et leurs objectifs à l’entraîneur(e) tandis que d’autres s’exprimeront plus difficilement oumoins clairement. Il peut donc s’avérer essentiel pour l’entraîneur(e) de parler à un parent ou àun proche afin d’en apprendre davantage au sujet du handicap et des besoins.
L’entraîneur de course en fauteuil roulant Peter Eriksson se concentre sur le sport chaque foisque cela s’avère possible. «Je ne sais même pas comment certain(e)s de mes athlètes sontdevenus handicapé(e)s, dit-il. Cela n’est pas un facteur pour moi. Les seules choses qui comptentvraiment sont la gravité des blessures et la classification de l’athlète. Le reste est axé sur leursobjectifs et leurs rêves.»
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Établir des objectifs et des buts qui sont réalistes mais qui ne limitent pas la personne
Lorsqu’elles s’inscrivent pour la première fois à unprogramme sportif, plusieurs personnes qui ont un handicapont déjà des objectifs et des attentes. Il est donc importantque l’entraîneur(e) discute avec l’athlète afin de les clarifier etd’établir comment ils pourront se réaliser. Les objectifsdoivent être réalistes et réalisables mais ils ne doivent pasêtre restrictifs pour l’athlète. L’entraîneur(e) devrait mettre enpratique le slogan : «Tenez compte du potentiel et non deslimites». Tout le monde a le droit de prendre des risques etd’échouer, et cela s’applique autant aux personnes qui ontun handicap qu’aux autres athlètes.
En ce qui concerne les adolescent(e)s et les adultes ayant un handicap, les entraîneur(e)sdevraient également se renseigner sur les objectifs et chercher à savoir pourquoi ils ou elles ontdécidé de pratiquer le sport, ou un sport en particulier. Jean Laroche rapporte que certainespersonnes ayant un handicap sont entrées dans son bureau en déclarant qu’elles voulaient êtrechampionnes du monde dans cinq ans. «Un(e) débutant(e) adulte ou un(e) adolescent(e) devratravailler très fort, et devrait savoir qu’il ou elle peut prendre son temps; rien ne presse, dit M. Laroche. L’athlète doit franchir des étapes bien précises dans le cadre de sa progressiond’entraînement et il arrive parfois que les améliorations tardent à venir pour certains aspects.Tout le monde est différent.»
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Conseils pratiquesFaites visiter à l’athlète les lieux où se dérouleront les séances d’entraînement et les compétitionset expliquez à quoi sert l’équipement qu’il ou elle utilisera.
Une autre séance d’entraînement est peut-être en cours; il peut alors être opportun de permettreà l’athlète d’y assister discrètement afin qu’il ou elle puisse avoir une impression sensorielle,auditive ou visuelle du sport.
Encouragez les athlètes à vous renseigner sur ce qu’ils et elles peuvent et ne peuvent pas faire.
Augmentez progressivement l’intensité, la durée et la complexité des activités athlétiques quevous leur proposer.
Comme tous les athlètes, les personnes ayant un handicap peuvent apprendre plus rapidement ouêtre motivées si elles regardent un enregistrement vidéo de leur performance ou de celle d’autrespersonnes.
Il peut être nécessaire d’employer une méthode d’enseignement plus tactile avec des individus quiont une déficience visuelle ou avec des personnes qui ont un handicap intellectuel; pour cesathlètes, l’apprentissage se fera principalement grâce à la répétition des exercices.
Évaluer la condition physique, la coordination et le niveau des habiletés
Considérations générales
Les entraîneur(e)s doivent procéder à l’évaluation des aspects physiques, cognitifs et sociaux desathlètes qui ont un handicap afin de pouvoir leur offrir des programmes et un soutien adéquats.
Un ou une athlète dont le handicap est physique peut avoir de la difficulté à exécuter certainsmouvements, présenter un niveau de conditionnement physique peu élevé ou être hyperactif ouhyperactive. Les déficits cognitifs peuvent comprendre les retards liés à l’apprentissage, ladifficulté à se concentrer pendant longtemps, la difficulté à saisir les concepts abstraits et ladifficulté à transférer l’apprentissage. Les problèmes d’ordre social que rencontrent les athlètesayant un handicap sont semblables à ceux vécus par les athlètes qui n’en ont pas : la résistanceau changement, la difficulté à l’égard de la transition et des routines, la difficulté à respecter lesnormes comportementales, la frustration et la peur de l’échec.
Utilisez les même méthodes que celles qui conviennent aux athlètes n’ayant pas de handicap, mais faitespreuve de créativité
Un des premiers défis que doit relever l’entraîneur(e) d’unepersonne ayant un handicap est d’évaluer sa conditionphysique, sa coordination et ses habiletés sportives. À l’instardes autres processus liés à l’entraînement, cette démarcheressemble à celle qui est employée avec les athlètes qui n’ontpas de handicap. «Lorsque j’évalue quelqu’un qui a unhandicap, j’observe tout d’abord ses habiletés», indique BobSchrader. Cependant, l’entraîneur(e) doit parfois faire preuve decréativité afin de créer ou d’appliquer des tests qui soientadaptés aux différents groupes et niveaux de handicaps et quitiennent compte de la situation particulière des athlètes.
Peu importe qu’ils ou elles aient ou non un handicap, lesathlètes devraient être évalué(e)s en fonction des exigences deleur sport. Dean Kozak se rappelle qu’au goalball, un sport pourles personnes ayant un handicap visuel, une grande partie de l’entraînement était similaire à cequi se faisait dans d’autres sports, mais certains aspects liés au conditionnement physique étaientabordés de façon différente. «Les entraîneurs évaluaient notre puissance de la même façon qu’ilsle faisaient pour un joueur de football ou un coureur de bobsleigh, mais ils évaluaient notrecondition physique en utilisant des méthodes qu’ils auraient davantage appliquées à un joueurde volley-ball, dit M. Kozak. Beaucoup de sports paralympiques ont des exigences totalementdifférentes à celles des autres sports et il est donc nécessaire d’avoir recours à une approchedifférente pour évaluer les athlètes.»
«Tout repose sur l’adaptation» affirme M. Kozak. «Si une personne est en fauteuil roulant,l’adaptation sera spécifique au sport. Si quelqu’un a une déficience visuelle, la mobilité n’est pasnécessairement un problème, mais en fait, tout dépend de l’acuité visuelle. S’il faut courir entredes lignes, une serviette peut être placée sur celles-ci afin que leur présence puisse être sentie etservir de point de repère à l’athlète. Souvent, seules de petites modifications doivent êtreapportées aux exercices.»
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Peu importe le handicap, lesathlètes devraient avoir recoursaux services d’entraîneur(e)scertifié(e)s car ils et elles sont plusqualifié(e)s à enseigner le sport,plus efficaces en matière d’analyseet mieux formé(e)s pour mettre enplace des mesures correctricesconvenant aux erreurs détectées.
Tim Frick, entraîneur chef de l’équipe
nationale féminine de basket-ball en
fauteuil roulant
Le point de vue d’une athlète
Elizabeth Walker, qui a participé quatre fois aux Jeuxparalympiques, avait 11 ans lorsqu’elle a joint pour lapremière fois un club de natation. Mme Walker estnée avec deux bras atrophiés, une condition appeléedysmélie. Elle fait l’éloge de ses premiers entraîneurs,grâce à qui elle s’est sentie tout à fait à l’aise des’entraîner aux côtés de nageurs et de nageuses quin’avaient pas de handicap. Il lui a d’ailleurs fallu peude temps pour nager plus vite que la plupart desautres athlètes.
«Lorsque je suis arrivée au club, je voulais êtretraitée comme les autres» se souvient-elle. «Jevoulais aussi qu’on me suggère des moyens dem’améliorer. J’ai d’abord eu un peu de difficulté surle plan physique, mais les entraîneur(e)s ont étéextraordinaires. C’était tellement encourageant de
constater que, lorsque nous faisions des exercices debattements de jambes, j’étais plus rapide que mes coéquipiers et coéquipières. Cela prouvait quej’avais du talent; c’était un point de repère et ça m’a donné confiance.»
«Aujourd’hui, je suis capable d’exercer une traction sans utiliser mes jambes, en me servantuniquement des mes bras, et de le faire presque aussi rapidement que lorsque j’effectue desbattements. Ce fut une surprise pour moi et cela a grandement amélioré ma confiance et l’estimeque j’ai de moi-même. Je ne croyais pas que ce serait possible.»
Mme Walker mentionne que les entraîneur(e)s devraient chercher à connaître la personnalité deleurs athlètes. La plupart sont assez directs, mais il y en a qui sont plus timides. Elle fait aussiremarquer que certain(e)s athlètes peuvent parfois utiliser leur handicap comme excuse pour nepas travailler dur pendant les séances d’entraînement. «Tout le monde a besoin de se faire lancerdes défis, dit-elle. Les entraîneur(e)s ne doivent pas s’empêcher d’avoir recours aux techniquesqu’ils ou elles jugent les plus appropriées pour aider tous leurs athlètes à s’améliorer. Pour un(e)athlète qui a un handicap, une petite amélioration sur le terrain peut éventuellement se traduirepar une grande amélioration sur le plan personnel et social.»
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Communication et Interaction Commencez par en apprendre davantage surl’athlète en tant que personne
Le dialogue en tête à tête est préconisé dès le départ car il permetà l’entraîneur(e) et à l’athlète ayant un handicap d’apprendre àmieux se connaître. L’entraîneur(e) peut exprimer l’enthousiasmequ’il ou elle éprouve parce que l’athlète s’est joint(e) au groupe etexpliquer à quel point celui-ci ou celle-ci sera un atout pour leprogramme. L’athlète a peut-être obtenu du succès sur le plansportif ou scolaire par le passé. Pour faciliter les choses,l’entraîneur(e) peut montrer qu’il ou elle connaît les talents del’athlète. Bien sûr, il est également important de poser les questionsd’usage : Pourquoi la personne a-t-elle choisi ce sport? Quels sontses objectifs à court et à long terme? Quel engagement manifeste-t-elle à l’égard du programme?
En fin de compte, il ne s’agit pas d’ignorer le handicap, mais d’aller plus loin que ce dernier et de voirla personne comme elle est réellement. «L’entraîneur(e) devrait créer un environnement accueillant,et cela suppose une certaine compréhension du sport pour les personnes qui ont un handicap»,mentionne Carla Qualtrough. «Il ou elle devrait d’abord considérer cette personne comme un(e)athlète qui, entre autres caractéristiques, ne peut pas voir, marcher, etc. Dès le départ, l’entraîneur(e)doit insister sur le fait que l’athlète fait partie du groupe, tout comme les autres participant(e)s.»
«En bout de ligne, ce qui importe le plus, selon moi, c’est d’abord d’apprendre à connaître lapersonne» dit Dean Kozak. «Ensuite, on peut aborder les détails plus techniques.»
Établissez rapidement une relation de confiance
Une communication franche est fondamentale mais les entraîneur(e)s peuvent parfois craindre deposer une question qu’ils ou elles estiment offensante. Dans un tel cas, la meilleure solution consisteà s’interroger sur ce qu’ils ou elles auraient demandé à des athlètes n’ayant pas de handicap. «Lafranchise et l’ouverture sont les éléments clés d’une communication efficace avec une personne quia un handicap» indique Cathy Cadieux.
L’entraîneur(e) doit parler ouvertement de son expérience préalable en entraînement ou de sonexpérience avec les personnes qui ont un handicap et faire preuve d’une volonté d’apprendre. Il fautétablir un climat de confiance dès le départ. Si l’entraîneur(e) veut obtenir une réponse à une questiontrès personnelle, il ou elle doit d’abord aller consulter l’athlète et non quelqu’un d’autre» ajouteCadieux.
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«En tant qu’entraîneur(e), vousdevez découvrir ce qui motiverachacun(e) des athlètes àpoursuivre le programme et àcontinuer de pratiquer le sportpendant longtemps.»
Bob Schrader, entraîneur
d’athlétisme
Implication des parents
Considérations générales
Lorsque les gens rêvent de devenir parents, ils ne s’imaginent jamaisque leur enfant pourrait naître avec un handicap. Les parents d’un oud’une enfant en santé doivent relever des défis chaque jour, mais enprésence d’un handicap, l’enfant et ses parents doivent affronter dessituations additionnelles qui sont exigeantes sur le plan émotif,notamment en ce qui a trait à l’accessibilité et à l’acceptation.
Lorsque les enfants qui ont un handicap se joignent pour la premièrefois à un sport organisé, certain(e)s n’ont pas été aussi actifs ou activesque leurs ami(e)s qui n’ont pas de handicap et peuvent accuser certains retards au niveau dudéveloppement des habiletés motrices. Les enfants qui ont une déficience intellectuelle ou destroubles d’apprentissage peuvent quant à eux avoir été victimes de moqueries à l’école. Il est donccompréhensible que beaucoup de parents manifestent certaines craintes à l’égard du sport; en effet,il arrive parfois que les expériences des premières années de la vie que les personnes qui n’ont pasde handicap prennent pour acquises se soient jusqu’alors révélées plus difficiles pour eux et leurenfant.
Interaction avec des parents «surprotecteurs»
La plupart des entraîneur(e)s conviennent que les parents font souvent preuve d’appréhensionlorsqu’ils et elles inscrivent leur enfant qui a un handicap à un programme sportif pour la premièrefois. Leurs inquiétudes sont liées à l’intégration sociale, à la sécurité, à l’accès et aux besoinsparticuliers de leur enfant. De l’avis des entraîneur(e)s, les parents ont généralement tendance àsurprotéger leur enfant.
Les entraîneur(e)s qui rencontrent des parents surprotecteurs peuvent leur expliquer que leur enfanta, comme tout autre individu, le droit de pratiquer un sport et d’en savourer les défis et les risques.Une fois que l’enfant est sur le terrain, l’objectif consiste à faire découvrir aux parents les valeurs quele sport infuse au niveau du développement social : une meilleure discipline, le travail d’équipe,l’estime de soi, l’interaction sociale et la responsabilité envers les autres.
Bob Schrader comprend les préoccupations des parents, mais il affirme qu’ils ou elles peuventpermettre à leur enfant de faire preuve d’autonomie pendant les périodes passées au sein d’unprogramme sportif. «J’ai rencontré des gens dans la vingtaine qui avaient de la difficulté à fairepreuve d’autonomie parce que leurs parents les avaient surprotégés» dit-il. «J’ai vu des parentsmanœuvrer le fauteuil de leur enfant lorsque celui-ci ou celle-ci essayait de faire le tour de la piste.Ce n’est pas une façon de les aider. Les enfants doivent apprendre à le faire eux-mêmes.L’entraîneur(e) est là pour fournir l’aide et les directives qui leur permettront d’y arriver; ainsi, ils ouelles n’éprouveront pas de frustration.»
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Tout le monde a le droit deprendre des risques. Qu’ilsaient ou non un handicap, lesenfants doivent tomber pourapprendre à se relever. C’estainsi qu’on apprend.
Dr. Colin Higgs
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Qu’il y ait handicap ou non, la situation générale avec les parents demeure la même
Dans l’ensemble, les parents d’enfants ayant un handicap secomparent aux parents d’enfants qui n’en ont pas. Certainsdéposent leurs enfants sur les lieux de la séance etreviennent plus tard pour les ramener à la maison. D’autressouhaitent s’impliquer dans différents aspects du sport entant que bénévoles.
Dans la plupart des cas, l’engagement des parents n’est pasnécessaire, mais lorsqu’ils proposent d’apporter leurcontribution, le programme peut en bénéficier grandement.Cet engagement doit aussi se faire en fonction du degré deconfort de l’enfant. «Les parents constituent notre réserve debénévoles» indique Cathy Cadieux. «Nous ne devons pasl’oublier.»
On devrait encourager les parents à contribuer de façon utile
Dans les sports pour les personnes ayant un handicap, les parents devraient être conscients que s’ilset si elles ont le temps d’offrir leurs services, cela pourrait être extrêmement utile à l’entraîneur(e). Parexemple, un nageur ou une nageuse qui a une déficience visuelle aura peut-être besoin de l’aided’un(e) préposé(e) à la perche. Les cyclistes ou les coureurs et les coureuses peuvent avoir besoin deguides. Dans les sports d’équipe, l’entraîneur(e) peut devoir faire appel à un(e) adjoint(e) afin des’assurer que les athlètes bénéficient d’un temps de jeu égal.
Les parents peuvent également apporter leur aide lors des exercices d’entraînement et desdéplacements. «Le sport organisé n’est pas un substitut de service de garde» mentionne Greg Lagacé.«Il est agréable que l’un des parents ou les deux soient présents, même s’ils ne sont là que pourencourager l’équipe. Nous encourageons les parents à s’intéresser à la vie de tous les athlètes, qu’ilsou elles aient un handicap ou non.»
«On a toujours besoin de bénévoles et de personnes prêtes à donner un coup de pouce»mentionne Cathy Cadieux. «Une telle attitude de collaboration doit débuter dès le niveau dusport communautaire» ajoute-t-elle.
Les besoins en bénévoles peuvent augmenter avec des athlètes qui ont un handicap. Lestâches à accomplir peuvent comprendre les transferts, le chargement et le déchargement del’équipement dans la voiture et l’aide dans le vestiaire. Ces tâches ne sont pas nécessairementla responsabilité de l’entraîneur(e) et, s’il ou si elle doit s’en charger, le temps consacré auxautres athlètes pourrait être compromis. L’entraîneur(e) et l’athlète devraient discuter de cesbesoins additionnels et établir une stratégie particulière afin de les satisfaire.
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Choses à faire et à éviter
N’ayez pas peur de poser des questions
Les choses à faire et à éviter lorsqu’on s’adresse à une personne qui a un handicap varientselon les individus et les handicaps. En bout de ligne, la plupart des entraîneur(e)s apprennentau fil du temps ce qui dépasse les limites acceptables avec leurs athlètes. (Un glossaire destermes appropriés et acceptés est proposé à l’annexe 5.)
«Dans la plupart des cas, l’athlète, même s’il s’agit d’un enfant, devrait être la premièrepersonne à qui on s’adresse», précise Greg Lagacé. «Une telle approche contribuera à fairetomber un obstacle et à faire savoir à l’enfant que l’entraîneur(e) est là pour lui ou pour elle.L’important, c’est de ne pas avoir peur de poser des questions. Comment poseriez-vous laquestion à quelqu’un d’autre? Faites la même chose, restez simple. Vous ne devriez pas avoird’idées préconçues.»
L’entraîneur de l’équipe nationale de course en fauteuil roulant Peter Eriksson indique que lesentraîneur(e)s peuvent devoir poser des questions qu’ils et elles estiment être délicates dansle but de déterminer le degré de mobilité de la personne qui a un handicap. «Vous devezsavoir si l’athlète peut monter un escalier, par exemple, ou s’il ou si elle peut faire undéveloppé-couché, dit-il. Ces personnes peuvent faire beaucoup de choses et vous ne devriezpas présumer qu’elles ne sont pas capables d’exécuter une tâche.»
Assurez-vous de traiter chaque athlète de la même façon
Lorsque l’entraîneur(e) travaille avec un(e) athlète ayant un handicap, il ou elle devrait viserà personnaliser ses interventions de la même façon qu’il ou elle le ferait avec tout(e) autreathlète – ni plus, ni moins.
Carla Qualtrough dit que les entraîneur(e) doivent comprendre qu’il ne faut pas totalementignorer la question du handicap. «Le handicap fait partie de qui nous sommes. Je ne veux pasen avoir honte et faire croire aux gens que je peux voir alors que cela n’est pas le cas,seulement pour me sentir membre du groupe. Nous ne voulons pas bénéficier d’untraitement de faveur, mais il se peut que nous ayons des besoins particuliers.» Au fil du temps,l’entraîneur(e) apprend à composer avec ce genre de situations.
Elle explique que l’un de ses meilleurs souvenirs est lié à la suspension que son entraîneur luia imposée lorsqu’elle avait 18 ans parce qu’elle avait raté deux séances d’entraînement. «Jeme suis dit que c’était fantastique d’être suspendue comme les autres» dit-elle. «Traiter lesgens également ne signifie pas les traiter de la même manière, et cela ne signifie pas non plusde les traiter d’une façon si différente qu’ils font figure d’exception à la règle.»
Tim Frick limite la conversation aux sports. «Mon rôle est d’entraîner; je veux parler du sportmais je veux aussi établir une relation positive avec les athlètes» explique-t-il. «C’est ce qui sepasse sur le terrain qui est le plus important pour moi. Pourquoi sont-ils ou sont-elles dans unfauteuil roulant? Ça ne m’intéresse pas du tout. Que mes athlètes aient ou non un handicap,je les entraîne de la même façon.»
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Ne prenez pas pour acquis que les athlètes ayant une déficience intellectuelle ne comprennent pas
Les entraîneur(e)s ne doivent jamais présumer que les athlètes ayant un handicap intellectuelne comprennent pas. Leur handicap ne signifie pas nécessairement qu’ils et elles n’ont pas lacapacité d’écouter et d’apprendre. «Les entraîneur(e)s réalisent vite que la meilleure approcheconsiste à donner des instructions simples et précises. Il faut aussi vérifier régulièrement lacompréhension en demandant aux athlètes s’ils ou si elles ont bien compris» indique MaryBluechardt.
Il faut également faire participer la personne qui a une déficience intellectuelle à toutes lesconversations et éviter de parler comme si elle n’était pas là, même lors de discussions avecun parent ou un(e) tuteur/tutrice.
Avec des athlètes ayant une déficience intellectuelle, ayez un plan de séance bien structuré et utilisezune approche progressive
Dino Pedicelli insiste sur une bonne organisation et une bonne planification pour encadrerefficacement les athlètes ayant une déficience intellectuelle : «Il est extrêmement importantque l’entraîneur(e) soit bien organisé(e) et ait un plan de séance bien structuré. Le fait d’offrirdes activités ayant une bonne structure contribue à mettre les athlètes plus à l’aise et celafavorise les apprentissages. Il faut aussi que les activités correspondent à l’âgedéveloppemental des athlètes. Dans un même groupe, l’âge des participant(e)s peut varierconsidérablement; il peut donc être nécessaire de prévoir des activités convenant à différentsstades de développement, d’où l’importance d’une bonne planification.»
En ce qui a trait aux méthodes qui sont les plus efficaces pour favoriser les apprentissages, ilinsiste sur l’importance d’y aller de façon progressive : «Il faut démontrer les techniques et lesmouvements de façon détaillée et ne pas brusquer les choses. Il faut tenir compte du degréde handicap et s’ajuster en conséquence, et en règle générale il faut prévoir beaucoup derépétitions.»
Asseyez-vous lorsque vous échangez avec une personne qui utilise un fauteuil roulant
Il est conseillé de s’asseoir lorsque l’on parle à une personne en fauteuil roulant. Si l’on restedebout pendant une conversation avec quelqu’un qui est en fauteuil roulant, cela peut donnerl’impression qu’on exprime sa supériorité. «Il faut s’assurer de ne pas toiser les personnes enfauteuil roulant. Vous devez vous asseoir afin d’être au même niveau qu’elles. La relation nedoit pas en être une de supérorité-infériorité» affirme Colin Higgs. «Il s’agit simplementd’athlètes qui utilisent un équipement différent.»
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Autres suggestions pratiques
Lorsque vous êtes en contact avec des personnes à mobilité réduite…
Essayez de vous renseigner à l’avance afin de savoir où se trouvent les voies d’accès et lesinstallations accessibles.
Demandez l’autorisation de la personne avant de toucher à son fauteuil roulant, ses béquilles ou sonambulateur.
Lorsque vous êtes en contact avec des personnes ayant une déficience visuelle…
Présentez-vous et dites qui vous êtes.
Assurez-vous de ne pas distraire les animaux d’assistance comme les chiens-guides. Ne les nourrissezpas et ne leur touchez pas.
Donnez à la personne la possibilité de prendre votre bras et marchez lentement en la précédant.
Donnez des directives verbales et, au besoin, décrivez les obstacles.
Lorsque vous êtes en contact avec des personnes qui ont une déficience auditive ou un trouble de la parole…
Parlez un peu plus lentement et prononcez chaque mot distinctement.
Donnez des renseignements clairs et simples et répétez-les au besoin. Faites preuve de patience.
Faites face à la personne lorsque vous lui parlez.
Au besoin, envisagez de communiquer par écrit.
Lorsque vous êtes en contact avec des personnes ayant une déficience intellectuelle…
Traitez les adultes en adultes. Adressez-vous directement à la personne, et non à son assistant(e) ouà son tuteur ou à sa tutrice.
Posez des questions auxquelles la personne peut répondre par OUI ou par NON.
Donnez des renseignements clairs et simples et répétez-les au besoin. Faites preuve de patience.
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Inclusion et intégrationLes bénéfices de l’inclusion et de la participationaux activités sportives pour les personnes ayant un handicap
Lorsqu’on leur demande leur avis, de nombreux(ses) entraîneur(e)set expert(e)s s’empressent d’insister sur le fait que le sport peutoffrir une accessibilité accrue aux personnes qui ont un handicap:leur force et leur endurance peuvent s’améliorer de façonnotable et, à l’extérieur du terrain de sport, leur santé et leurconfiance en soi sont généralement meilleures. Mais les aspectspositifs vont au-delà des bénéfices directs aux participant(e)s. Enbout de ligne, tout le monde ressort gagnant de l’inclusion despersonnes ayant un handicap au sein des programmes sportifs.
Bob Schrader peut énumérer une multitude de raisons pourlesquelles les parents devraient inscrire leur enfant qui a unhandicap à un programme sportif. «Les parents dont l’enfant a unhandicap doivent savoir que le sport peut l’aider à acquérir del’autonomie, et par conséquent à être plus efficace à l’école,explique-t-il. Lorsque l’enfant pratique un sport, il ou elle se metau défi et fait les choses de façon plus indépendante. Certain(e)sjeunes peuvent être tendus et le sport peut les aider à cet égard.Enfin, c’est une question de santé. L’activité physique augmenteraleurs chances d’être en meilleure santé.»
«Les bénéfices découlant de la pratique sportive sont bienconnus» dit Tim Frick. «Ils sont les mêmes pour les personnes quiont ou qui n’ont pas de handicap, pour les jeunes et les aînés oupour les hommes et les femmes. Je conseille aux parents dedonner une chance à leur enfant et de leur acheter le meilleuréquipement possible. C’est parfois ce qui fait la différence entreune expérience plaisante et une expérience désagréable.»
«Beaucoup de personnes ayant un handicap entretiennent peude contacts avec leur environnement» mentionne Dean Kozak.«Le sport peut accroître leur sentiment d’appartenance à lacollectivité.» Dean Kozak croit également que les habiletéssportives peuvent être utiles dans la vie de tous les jours pour lespersonnes qui ont un handicap. Il recommande auxentraîneur(e)s de souligner ce fait aux parents qui manifestent del’appréhension. Il mentionne également que le succès d’unprogramme intégré repose sur la participation de chacun et sur l’entraide.
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La participation au sport pourpersonnes ayant un handicap achangé ma vie. À l’adolescence,quand mon handicap ne mepermettait plus de suivre le mêmerythme que les autres, j’ai été trèsmotivée d’apprendre que jepourrais me mesurer à des gensayant un handicap semblable aumien et que j’aurais la chance detravailler avec un(e) entraîneur(e)qui m’enseignerait les techniquesde la natation et qui élaboreraitun programme tenant comptede mon handicap. J’ai apprisgrâce au sport que je pouvaisfaire tout ce que je voulais. Et c’estce que j’ai fait.»
Carla Qualtrough, ancienne
membre de l’équipe paralympique
canadienne de natation
Les retombées positives del’inclusion pour les autres athlètes
Des sports comme le cyclisme, le ski et la course pour lespersonnes ayant une déficience visuelle peuvent nécessiter l’aidede guides. Lisa Sweeney, une cycliste sur route de NorthVancouver qui participe à des compétitions depuis six ans et quin’a pas de handicap, a saisi l’occasion de perfectionner sonpropre entraînement en travaillant avec un athlète qui avait unedéficience visuelle. À l’automne 2004, elle a participé aux Jeuxparalympiques en tant que guide de Shawn Marsolais. «L’andernier, j’ai appelé la B.C. Blind Sports and Recreation Associationpour m’informer au sujet du bénévolat» explique Mme Sweeney.«Je me suis dit que j’allais aider des gens à faire le tour du parcStanley. Je savais qu’il y avait des épreuves de course et, dès ledépart, j’espérais trouver quelqu’un avec qui faire équipe.»
Les retombées positives de l’inclusion pour lesentraîneur(e)s
L’opinion générale est que la plupart des entraîneur(e)s sont disposé(e)s à travailler avec despersonnes qui ont un handicap. Le problème est la sensibilisation. La majorité des entraîneur(e)sne savent tout simplement pas que ces possibilités existent et doivent généralement êtresollicité(e)s, ou encore ils ou elles accueillent par hasard une personne ayant un handicap au seinde leur programme sportif. «La sensibilisation est un élément essentiel», explique Carla Qualtrough.«L’entraînement des athlètes ayant un handicap n’est pas quelque chose qui est recherché par laplupart des entraîneur(e)s. C’est plutôt quelque chose qui se présente.»
Jeff Snyder a donné un nouvel élan à sa carrière d’entraîneur grâce aux expériences qu’il a vécuesavec l’équipe nationale de hockey-luge du Canada. M. Snyder était auparavant l’entraîneur enchef des Rangers de Kitchener, une équipe de la Ligue de hockey de l’Ontario; cette dernière faitpartie du circuit qui se trouve immédiatement avant la Ligue nationale de hockey. «On retire lamême satisfaction que l’on peut éprouver à entraîner une personne qui n’a pas de handicap. Onaide un enfant ou un individu à progresser dans un sport et ce, peu importe les objectifs ou leniveau qu’il veut atteindre», indique-t-il.
«Lorsque nous accueillons un(e) nouvel(le) entraîneur(e), nous voulons qu’il ou elle apprécie sonexpérience et puisse créer des conditions favorisant le succès, tout en limitant les appréhensionsau sein de son programme» mentionne Tim Frick. «Lorsqu’un(e) entraîneur(e) me demande ce qu’ilfaut savoir» je lui réponds «Tu dois connaître le basket-ball. Le reste, tu l’apprendras au fil dutemps.»
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L'entraînement des personnesqui ont un handicap est uneexpérience unique. On chercheà faire acquérir des aptitudessociales. On amène des enfantsqui n'ont pas de handicap àconsidérer une personne ayantun handicap comme un(e)membre à part entière del'équipe. Lorsque ces enfantsferont leur entrée dans la société,ils et elles sauront ce que lespersonnes ayant un handicappeuvent réaliser.
Ozzie Sawicki,ancien entraîneur national de ski alpin
Les retombées positives de l’inclusion pour lesadministrateurs et administratrices
Les ligues, les clubs, les écoles et les associations peuvent intégrer des programmes à l’intentiondes personnes qui ont un handicap ou créer des groupes d’entraînement séparés. Tim Frick et BobSchrader estiment que ces approches présentent des avantages certains. Les personnes ayant unhandicap représentent un groupe étendu et distinct de la population, et ces deux entraîneurscroient que l'inclusion devrait être un concept facile à vendre aux organismes de sport.
«Il n’y a pas pour ces enfants d’autres possibilités de sortir cinq fois par semaine et de poursuivreleurs rêves» indique M. Frick. «Il s’agit d’une chance unique. Il n’est pas vraiment complexed’intégrer un(e) athlète en fauteuil roulant à une séance d’entraînement.»
«Les clubs doivent offrir des programmes sportifs ou des programmes intégrés aux personnes quiont un handicap afin de remplir leur mandat auprès de la collectivité», ajoute Bob Schrader.Comme 3,6 millions de Canadiens et de Canadiennes sont considérés comme ayant un handicapet que plus de deux millions d’autres s’occupent d’une personne ayant un handicap, Greg Lagacéestime que ces statistiques ne peuvent être ignorées. «Il ne faut pas voir cela comme uninconvénient mais plutôt comme une chance d’accroître la participation dans votre sport. Une desprincipales responsabilités des administrateurs ou administratrices consiste à offrir à tous lesCanadiens et Canadiennes des occasions de faire du sport.»
Cathy Cadieux trouve encourageants les progrès réalisés par les organismes canadiens de sportdans le domaine de l’intégration des personnes ayant un handicap, mais elle est d’avis qu’il y aencore place à l’amélioration. «Les programmes visant les personnes qui ont un handicapdemeurent des ajouts et, dans la plupart des cas, il y a beaucoup d’impondérables» mentionne-t-elle. «Actuellement, à la base, le système qui s’adresse en priorité aux personnes qui n’ont pas dehandicap est incapable d’injecter de l’argent dans les programmes pour athlètes ayant unhandicap. En ce qui nous concerne, c’est notre association de sports en fauteuil roulant qui doitoffrir des programmes destinés aux personnes ayant ce type de handicap.»
Possibilités de pratiquer un sport qui s’offrent auxpersonnes qui ont un handicap
De nombreuses possibilités de pratiquer un sport s’offrent aux personnes qui ont un handicap.Certains sports sont exclusivement pratiqués par des personnes qui ont un handicap; c’est le cas,entre autres, du goalball (un sport pour les athlètes ayant une déficience visuelle), du rugby enfauteuil roulant (pratiqué par les personnes quadriplégiques) et du boccia (un sport très populaireauprès des personnes qui ont la paralysie cérébrale). D’autres, comme la natation et l’athlétisme,peuvent être pratiqués à presque tous les niveaux par des personnes qui ont différents types dehandicap. Dans certains sports, les athlètes ayant un handicap peuvent se mesurer directement àceux et celles qui n’en ont pas. C’est le cas en ski alpin où les athlètes ayant un handicap ontl’occasion de prendre part à des compétitions avec d’autres qui n’en ont pas dans certainescatégories d’âge, ou encore avec les Maîtres. De la même façon, des personnes n’ayant pas dehandicap peuvent participer à certains sports conçus à l’intention des athlètes qui ont un handicap(p. ex. basket-ball en fauteuil roulant).
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Ces exemples ne représentent qu’une partie des disciplinessportives dans lesquelles les personnes ayant un handicappeuvent s’entraîner et participer à des compétitions. Pourconsulter une liste plus détaillée des sports et des méthodesutilisées pour assurer une juste compétition entre les athlètesayant un handicap, veuillez consulter l’annexe 2.
Programmes sportifs intégrés
Remarques générales
Les programmes sportifs qui intègrent des athlètes ayant unhandicap et ceux et celles qui n’en ont pas sont de plus en pluscourants. Des sports tels que la natation, l’haltérophilie, l’avironet le triathlon organisent maintenant des championnatsnationaux intégrés, et des athlètes membres d’équipesnationales – qu’ils ou elles aient un handicap ou pas –s’entraînent côte à côte.
Mary Bluechardt indique qu’il peut être approprié d’organiser une discussion avec les athlètes quin’ont pas de handicap afin de leur parler de questions comme l’équité et l’accès au sport. «On nepeut interdire à quiconque de participer» dit-elle. «En définitive, toute personne, qu’elle ait unhandicap ou non, reçoit un entraînement différent. Ceci étant dit, il est également important quel’entraîneur(e) puisse avoir accès au soutien et aux ressources dont il ou elle a besoin pourencadrer efficacement une personne qui a un handicap.»
En ce qui a trait aux personnes ayant un handicap, il est recommandé de fixer des objectifsraisonnables dès le départ et de veiller à ce que les séances soient stimulantes. Cela devraitcontribuer à une acquisition progressive des habiletés et encourager les personnes qui ont unhandicap à s’adapter aux exigences du sport, compte tenu de leur niveau d’habileté. Lestechniques et tactiques devraient être enseignées une à la fois, ettou(te)s les athlètes devraient bénéficier de démonstrationsappropriées. Par exemple, pour les athlètes ayant une déficiencevisuelle, il est habituellement nécessaire d’avoir recours à unedémonstration tactile.
Succès et défis
Cette section décrit des expériences d’intégration et d’inclusionvécues dans différents sports. D’autres expériences positives sontrelatées à l’annexe 3.
Club de natation Manta de Winnipeg – Entraîner des groupescomposés d’athlètes ayant un handicap et d’autres qui n’en ontpas peut s’avérer un défi pour les entraîneur(e)s oeuvrant ensport communautaire. La nature du sport peut aussi devenir unfacteur important pour ce qui est du type de situations qui sontrencontrées. On note beaucoup d’intégrations réussies danscertains sports alors que pour d’autres l’intégration demeure plusdifficile à réaliser. L’un de ces succès a eu lieu au Club de natation
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La clé de notre réussite a étél’effort déployé par nosentraîneur(e)s pourcomprendre la nature deshandicaps et être à l’aise parrapport à ceux-ci. Plusimportant encore, nousexpliquons aux athlètes ayantun handicap qu’ils ou ellesdoivent fournir à leur(e)entraîneur(e) les informationsqui lui permettront de mieux lescomprendre et mieux les aider.
Tom Hainey, entraîneur en chef
du club de natation Manta de
Winnipeg
Aux plus hauts niveaux, unesynergie et une appréciationmutuelles se sont établies entre lesathlètes qui n’ont pas dehandicap et les joueurs etjoueuses en fauteuil roulant. Il y abeaucoup de respect. Les joueurset joueuses de tennis juniorséprouvent une grandemotivation lorsqu’ils ou ellesconstatent que les athlètes enfauteuil roulant participent à descompétitions professionnelles etvoyagent partout dans le monde.
Wayne Elderton, entraîneur de
l’équipe nationale de tennis en
fauteuil roulant, Vancouver
Manta de Winnipeg. Tom Hainey, l’entraîneur en chef du club qui est aussi ancien nageurparalympique, travaille avec plusieurs athlètes ayant ou non un handicap, et qui occupent uneplace enviable au classement national. Il travaille, entre autres, avec Kirby Cote qui a remportécinq médailles d’or aux Jeux paralympiques de 2004.
La planification de séances d’entraînement qui tiennent compte de tous(tes) les participant(e)sconstitue un facteur important pour l’entraîneur(e) qui œuvre au sein de programmes intégrés.«Pendant les séances, il ne faut pas consacrer tout son temps aux nageurs ou nageuses ayant unhandicap, ni perdre du temps à régler l’équipement», indique M. Hainey. «Cela serait injuste pourles athlètes qui n’ont pas de handicap. Par exemple, si vous demandez aux athlètes de faire deslongueurs rapides, ceux et celles qui ont une déficience visuelle peuvent avoir besoin quequelqu’un soit à proximité pour les avertir de l’approche d’un virage.»
Dans les groupes intégrés, il est assez fréquent que l’entraîneur(e) demande aux participant(e)s quin’ont pas de handicap d’apporter leur aide. On peut leur demander d’agir comme partenaired’entraînement lors des exercices, de prendre en note les temps de passage, de transporter del’équipement ou de rendre d’autres types de services. M. Hainey n’a jamais eu de plainte à ce sujetde la part d’un(e) athlète n’ayant pas de handicap ou d’un parent.
«Une de nos nageuses avait un grave handicap et dès le début nous avons établi une approcheparticulière pour répondre à ses besoins» dit M. Hainey. «Nous avons ainsi été capablesd’améliorer son niveau d’habileté jusqu’à ce qu’elle soit en mesure de s’intégrer. Avant son arrivée,nous avons expliqué aux autres enfants quelle était l’étendue de ses habiletés et certains d’entreeux se sont portés volontaires pour l’aider lors des séances d’entraînement.»
Ski alpin – Au niveau des clubs, le ski alpin offre avec succès des programmes intégrés auxdébutant(e)s. Ozzie Sawicki, un entraîneur qui travaille auprès de skieurs et de skieuses ayant unhandicap depuis plus de de 18 ans, mentionne qu’en quelques jours seulement, un(e) entraîneur(e)peut créer un environnement propice pour un skieur ou une skieuse ayant un handicap au seind’un programme intégré. «Dès le départ, l’entraîneur(e) doit se renseigner sur les antécédentssportifs de la personne ayant un handicap» recommande M. Sawicki. «Cela lui permettra de voircomment elle s’intégrera au programme conçu pour des skieurs qui n’ont pas de handicap etassurera une transition harmonieuse afin que l’athlète fasse partie du programme à part entière.»
M. Sawicki ajoute que les personnes qui ont un handicap apportent beaucoup aux programmesde ski intégrés et qu’elles sont reconnues pour motiver tous les skieurs et skieuses. «Lorsqu’onpratique le ski, il faut consacrer un certain temps à la personne qui est en fauteuil roulant» dit M. Sawicki. «Cet(te) athlète ne peut pas transporter les portes ni aider à installer une aired’entraînement, par exemple. Mais ce qui est exceptionnel dans ce type de programme, c’est queles autres athlètes peuvent être solidaires et aider le skieur ou la skieuse ayant un handicap.»
Tennis en fauteuil roulant - Il n’est pas toujours simple pour les sports d’offrir des programmesentièrement intégrés. Au tennis en fauteuil roulant, par exemple, cela s’avère difficile en milieucommunautaire alors qu’aux niveaux plus élevés de compétition on observe de bonnesopportunités d’interaction entre tous les athlètes, avec ou sans handicap.
«Lorsqu’ils ou elles commencent à pratiquer ce sport, les joueurs et joueuses en fauteuil roulantpréfèrent généralement ne pas affronter des participant(e)s qui n’ont pas de handicap», déclareWayne Elderton «parce que cela fait ressortir certaines des difficultés qui sont propres aux
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débutant(e)s. La principale raison est qu’à l’étape de l’apprentissage, la mobilité est toujours unproblème pour les joueurs et joueuses en fauteuil roulant. Une personne qui n’a pas de handicapa une amplitude de mouvement beaucoup plus grande, de sorte que si la balle est frappée unmètre à sa gauche ou à sa droite, elle n’a qu’à faire quelques pas pour l’atteindre. Par contre, lejoueur ou la joueuse en fauteuil roulant doit apprendre à faire des virages et à garder le rythmetout en utilisant la raquette et en poussant sur les roues. C’est très exigeant. Les athlètes en fauteuilroulant doivent donc entraîner tout particulièrement leur mobilité au début. Nous voulonsfavoriser l’intégration au niveau de la collectivité, mais il faut aussi tenir compte de certainesréalités qui sont propres à notre sport.»
Au centre de tennis Grant Connell de North Vancouver, un des courts est réservé aux joueurs etaux joueuses en fauteuil roulant en développement; lorsqu’ils et elles atteignent un certain niveaude jeu, ils et elles sont intégré(e)s à un programme plus général. Aux niveaux les plus élevés,l’équipe nationale junior composée d’athlètes n’ayant pas de handicap et l’équipe senior de tennisen fauteuil roulant s’entraînent au même moment et effectuent souvent les mêmes exercices;cependant, elles ne le font pas sur le même court et ne s’affrontent pas l’une l’autre.
Adapter le sport ou l’activité
Principes
Dans certains cas, il se peut que le sport ou l’activité doivent être adaptés afin de permettre auxparticipant(e)s ayant un handicap de les pratiquer et d’en retirer les pleins bénéfices.
Peu importe si l’adaptation est faite dans le but de favoriser la participation ou encore lacompétition, il faut toujours avoir en tête qu’un sport devrait faire l’objet d’une adaptationuniquement lorsque cela s’avère vraiment nécessaire. Évidemment, lorsque cela est fait, ce doittoujours être le sport ou l’activité qui fait l’objet d’une adaptation, et non la personne ayant unhandicap. De plus, toute adaptation doit viser à préserver le caractère original du sport et l’essencede l’activité, à la fois pour la personne ayant un handicap et les autres athlètes. En fait, la clé dusuccès consiste à assurer un défi adéquat et réaliste pour tous les participant(e)s.
Les variables qui peuvent faire l’objet d’une adaptation incluent :
l’espacele tempsla vitesse d’exécutionl’équipementl’environnementles règlements
Avec un peu d’imagination et de créativité, on peut modifier l’équipement ou les règlements d’àpeu près tous les sports en vue de les rendre accessibles aux personnes ayant un handicap.
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Exemples d’adaptation
Le tennis et le racquetball en fauteuil roulant se pratiquent à peu près de la même manière quele tennis et le racquetball pour athlètes qui n’ont pas de handicap. La seule différence notable estque les joueurs et les joueuses en fauteuil roulant peuvent laisser la balle effectuer deux rebondsplutôt qu’un seul avant de la retourner.
En basket-ball en fauteuil roulant, les dimensions du terrain et la hauteur des filets sont les mêmesqu’au basket-ball ordinaire, et la durée des matches respecte la norme internationale de 40minutes. Les joueurs et les joueuses peuvent déplacer leur fauteuil et faire rebondir le ballonsimultanément mais, si le ballon est ramassé ou placé sur les genoux, l’athlète peut seulementeffectuer deux déplacements avant de lancer, de passer ou de faire rebondir le ballon unenouvelle fois. La règle du double dribble ne s’applique pas au basket-ball en fauteuil roulant. Uneinfraction de «transport» survient si le joueur ou la joueuse effectue plus de deux déplacementspendant qu’il ou elle est en possession du ballon sans dribbler celui-ci.
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AccessibilitéL’accessibilité est une problématique vaste et complexe
Pour les personnes qui ont un handicap, l’accessibilité demeure un sujet brûlant dans notresociété. Cette question comporte en effet de multiples facettes et beaucoup d’améliorationsdoivent encore être apportées et prises en considération par les gouvernements, lesresponsables du fonctionnement des immeubles et la population en général.
Une accessibilité accrue peut être utile à l’ensemble de la collectivité
Une accessibilité accrue peut être avantageuse pour tout le monde, pas uniquement pour lespersonnes ayant un handicap. Par exemple, les voyageurs et les voyageuses dont les enfantssont dans une poussette ou qui transportent de lourdes valises préféreraient certainementprendre l’ascenseur plutôt qu’un escalier roulant. Les gens qui souffrent d’une blessuretemporaire à la jambe apprécieraient qu’il y ait une main-courante le long d’une rampe d’accès.Il convient de souligner que le terme «accessibilité» signifie non seulement facile à atteindre, maisaussi facile à utiliser.
Le Canada a certainement accompli beaucoup de progrès en matière d’amélioration del’accessibilité. Néanmoins, il existe des bâtiments plus anciens ou des collectivités éloignées quipeuvent poser des problèmes d’accessibilité. Les Canadiens et les Canadiennes qui ont unhandicap doivent également vivre avec un désavantage particulier : les conditionsmétéorologiques. Il peut être difficile et même risqué d’utiliser un fauteuil roulant ou, dans le casd’une personne ayant une déficience visuelle, de simplement marcher lorsqu’il y a de la neige etde la glace.
«Dans l’ensemble, au Canada, les installations sont accessibles, indique Greg Lagacé. Cela est régipar la loi. Un(e) entraîneur(e) doit tout de même tenir compte de cet obstacle de taille. C’estévidemment excellent de mettre en place des programmes qui sont élaborés avec soin, mais siles gens ne peuvent pas entrer dans les édifices où ils sont offerts, cela ne sert pas à grandchose.»
«Les entraîneur(e)s doivent avoir une bonne connaissance des questions relatives à l’accessibilité»ajoute Cathy Cadieux. «Cela leur permet de trouver des solutions plus facilement par la suite.»
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Transport
Dans presque tous les cas, le transport représente un problème d’accessibilité pour les personnesayant un handicap qui s’adonnent à un sport. Que l’athlète soit en fauteuil roulant, ait unedéficience intellectuelle, ou vive avec la paralysie cérébrale, le transport pour aller et revenir desentraînements et des compétitions est une préoccupation, notamment pour les adultes. Le coûtdes véhicules accessibles et la disponibilité de ces derniers sont aussi des préoccupations detaille. La location d’un autocar équipé d’une plate-forme élévatrice pour fauteuils roulants coûteenviron trois fois plus cher que celle d’un autocar ordinaire.
Les entraîneur(e)s devraient être sensibles aux problèmes liés au transport; ils et elles peuventégalement trouver des solutions. Par exemple, un(e) autre athlète du programme peut habiter àproximité de celui ou de celle qui a besoin de transport et être en mesure de fournir de l’aide.
«Les entraîneur(e)s doivent tenir compte des questions liées à l’accessibilité et au transport et lesgarder à l’esprit» indique Bob Schrader. «Ils et elles doivent savoir comment chacun de leursathlètes qui a un handicap se rend au lieu d’entraînement ou de compétition, car cela pourraitconstituer un problème.»
Les personnes en fauteuil roulant sont généralement celles qui sont confrontées aux plusimportants problèmes de transport. Certaines peuvent avoir besoin de fourgonnettes adaptableset d’autobus spéciaux; ces autobus ne passent cependant pas devant leur porte toutes les dixminutes… Ils doivent être réservés. La plupart des autres personnes qui ont un handicap peuventhabituellement s’accommoder des mêmes moyens de transport que le reste de la population,comme les autobus urbains. Toutefois, dans les petites collectivités, il est possible que l’aide duchauffeur soit requise.
«Beaucoup de personnes qui ont un handicap ne peuvent pas simplement monter dans lavoiture et aller où bon leur semble quand elles le désirent» dit Chris Bourne. «Elles doivent parfoisréserver leur moyen de transport deux jours à l’avance, elles peuvent être en retard et il arrivequ’elles doivent attendre leur transport une fois que la séance d’entraînement est terminée.»
Il arrive parfois qu’il n’y ait pas suffisamment de programmes, d’équipes ou de ligues à ladisposition des personnes qui ont un handicap et qui participent à des programmes sportifsnécessitant des voyages fréquents. «Toutes les écoles n’offrent pas un programme de basket-ballen fauteuil roulant» explique Tim Frick. «Il se peut donc qu’il y ait un seul programme par semainedans toute la collectivité et il est possible qu’il faille conduire pendant une demi-heure pour yamener les enfants. Si vous voulez jouer plus d’une fois par semaine, vous devrez peut-êtreconduire une heure de plus pour vous rendre à l’autre site le plus près. Les parents ne bénéficientpas toujours du temps nécessaire pour reconduire et ramener leurs enfants.»
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Édifices, plateaux d’entraînement et sites extérieurs
Au Canada, la plupart des installations sont accessibles, qu’il s’agissent d’écoles ou de centrescommunautaires. C’est une bonne chose car l’accès au terrain de jeu peut être un obstaclemajeur pour quiconque veut pratiquer un sport. D’autres problèmes liés aux installations sonttout de même présents, notamment l’accessibilité des vestiaires et des toilettes. Cependant, lamajorité des installations modernes comportent des salles qui peuvent au moins être modifiéesdans le but de les rendre accessibles.
«Même aujourd’hui, ce ne sont pas tous les lieux qui sont facilement accessibles» rapporte GregLagacé. «Cependant, et même si certains plateaux demeurent plus difficiles d’accès, il est de plusen plus rare de voir une personne ayant un handicap abandonner le programme en raison d’unproblème d’accès aux lieux d’entraînement ou de compétition.»
Chris Bourne mentionne que les entraîneur(e)s peuvent jouer un rôle important en veillant à cequ’il y ait une signalisation appropriée à l’intention des personnes qui ont un handicap dans lesbâtiments et en évitant de laisser traîner des objets qui pourraient nuire aux personnes qui ontune déficience visuelle, notamment dans les salles de musculation. Cependant, tous les sports nese pratiquent pas à l’intérieur. L’un des sports dont la hausse de popularité est la plus importanteauprès des personnes ayant un handicap est le ski nautique. C’est un sport qui s’adapte bien àtoute forme de handicap. En outre, il se pratique à l’extérieur, en été et sur l’eau. Il convientégalement parfaitement à ceux et celles qui aiment que leur sport allie la vitesse et l’action.
«Lorsqu’on choisit un site pour les ateliers de ski nautique, les problèmes d’accessibilité nepeuvent pas toujours être entièrement résolus» reconnaît Chris Bourne. «Il arrive qu’il failleemprunter des escaliers pour descendre vers le quai ou que le chemin menant vers la rive soitrocailleux. Dans de telles circonstances, il faut s’assurer que des personnes qui n’ont pas dehandicap apportent leur aide. Nous devons parfois trouver des solutions raisonnables plutôtqu’idéales. Tout n’est peut-être pas complètement accessible et il est possible qu’une personnene puisse pas être totalement autonome; mais nous travaillons avec le matériel que nous avonset nous faisons de notre mieux pour qu’il s’approche le plus raisonnablement possible de l’idéal.»
«L’entraîneur(e) devrait demander directement à la personne qui a un handicap ce qui seraitnécessaire pour faciliter l’utilisation du site d’entraînement» ajoute Chris Bourne. «Ensuite, c’estl’influence que pourra exercer l’entraîneur(e) pour s’assurer de la mise en œuvre de certaines dessuggestions visant à améliorer l’accessibilité qui déterminera le succès de l’initiative.»
Au Canada, les clubs et les centres de ski alpin ont la réputation d’offrir d’excellents services auxpersonnes qui ont un handicap de manière à leur assurer l’accès aux pentes. «Dans certainscentres de ski, l’accès aux toilettes est encore un problème», révèle l’entraîneur de ski alpin OzzieSawicki. «Mais en comparaison de l’Europe, le Canada fait bonne figure. Il y a toutefois dessituations qui peuvent être difficiles et qui font que la personne a besoin d’aide, et c’est souventdû à la température. Par exemple, une chute de neige ou de neige fondante peut compliquer lesdéplacements pour quelqu’un qui est en fauteuil roulant.
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Voyages
En règle générale, le type et le niveau d’aide qui sera nécessaire lors des voyages sera fonctiondu degré de handicap de l’athlète. Quelques conseils sont utiles lorsqu’on gère les voyages d’uneéquipe comptant des athlètes ayant un handicap. Les mots clés sont organisation et préparation.
Les athlètes qui ont un handicap voyagent souvent avec de l’équipement supplémentaire, parexemple, des perches et des chiens-guides pour les personnes ayant une déficience visuelle, desfauteuils roulants pour les quadriplégiques et les paraplégiques et des prothèses additionnellespour les amputés et les amputées. Dans les aéroports, entre autres, une trousse de réparationpour fauteuil roulant peut être considérée d’un œil suspect par les agents de sécurité dans lecontexte actuel mais, pour une personne en fauteuil roulant, il ne s’agit que d’un objet de tousles jours. Lors des voyages à l’étranger, il convient de souligner que certains transporteursaériens internationaux exigent que chaque personne en fauteuil roulant soit accompagnéed’un(e) assistant(e) qui n’a pas de handicap durant le vol.
D’autres éléments logistiques liés à l’accessibilité peuvent également survenir dans les hôtels.Bien que le fait d’accéder à l’hôtel lui-même ne constitue pas un problème dans la majorité desvilles canadiennes, à l’intérieur des chambres, les portes de la salle de bain peuvent ne pas êtreassez larges pour laisser passer un fauteuil roulant et la surface de plancher peut être insuffisante,surtout si deux personnes occupent la chambre. Donc, lors des voyages à l’extérieur, il peut êtrenécessaire de faire appel à des personnes n’ayant pas de handicap afin d’obtenir de l’aide et dusoutien. Les athlètes expérimentés contribuent généralement à mettre les novices à l’aise.«Lorsqu’un joueur ou une joueuse entreprend sa première série de matches à l’étranger, c’est trèspositif» explique Tim Frick. «Les athlètes les plus expérimenté(e)s connaissent des trucs, destechniques et des raccourcis qui sont efficaces dans la vie de tous les jours.»
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Entraîner des athlètes ayant un handicap
Conseils de nos spécialistesLe présent manuel a été rédigé à l’intention des entraîneur(e)s qui travaillent au niveau de lacollectivité et qui souhaitent entraîner, ou commencent à entraîner, des personnes ayant unhandicap. Ce document peut également être utile aux entraîneur(e)s qui dirigent un programmeauquel s’est récemment jointe une personne ayant un handicap. Le message clé sur lequel nousavons insisté est que l’entraîneur(e) doit se concentrer sur le sport, sans faire de distinction entreles athlètes qui ont ou qui n’ont pas de handicap. L’objectif principal de l’entraîneur(e) doit êtrede partager ses connaissances techniques et d’aider les athlètes à progresser.
Nos spécialistes s’entendent cependant pour dire que, parfois, certains ajustements doivent êtrefaits en vue d’offrir un soutien d’entraînement adéquat aux personnes ayant un handicap.Certaines approches pouvant être utiles aux entraîneur(e)s en ce sens ont été abordées dans leprésent manuel.
En guise de conclusion, nos expert(e)s proposent quelques conseils additionnels aux entraîneur(e)squi interviennent pour la première fois auprès d’athlètes ayant un handicap en milieucommunautaire.
Mary BluechardtCe ne sont pas uniquement les athlètes ayant un handicap qui bénéficient d’une approcheinclusive au sein du système sportif; tous les athlètes, entraîneur(e)s, administrateurs etadministratrices, parents ainsi que l’ensemble des membres de la communauté en sortentgagnants.
Chris BourneIl faut considérer l’entraînement des athlètes qui ont un handicap non seulement comme uneoccasion de leur permettre de pratiquer une activité qui deviendra peut-être une passion à longterme, mais aussi comme une occasion pour vous, l’entraîneur(e), de perfectionner vos habiletéset d’approfondir votre connaissance du sport.
Cathy CadieuxSoyez honnête, concentrez-vous sur le sport en tenant compte de la personne et faites preuvede patience.
Wayne EldertonNous disons simplement à nos entraîneur(e)s d’enseigner le tennis, mais nous leur demandonsde comprendre les différences, notamment la façon dont les athlètes se déplacent au moyen deleur fauteuil. Il s’agit d’un des aspects à propos desquels les entraîneur(e)s doivent acquérir unecertaine expertise.
Peter ErikssonTraitez l’athlète qui a un handicap de la même façon que vous traiteriez n’importe quel(le) autreathlète. Assurez-vous de savoir quels sont les objectifs de l’athlète. Ne vous attardez pas auxlimites; voyez d’abord et avant tout le potentiel.
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Entraîner des athlètes ayant un handicap
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Tim FrickJe voudrais que les enfants en fauteuil roulant qui fréquentent les écoles primaires participent àdes activités telles que le basket-ball. J’aimerais que les entraîneur(e)s des écoles primairesfassent participer ces enfants à chaque séance d’entraînement et qu’ils ou elles leur donnent destâches à accomplir seul(e)s, comme ce serait le cas avec n’importe quel(le) autre jeune quis’intéresse au basket-ball. Rien n’empêche ces enfants de prendre part aux séancesd’entraînement avec les autres qui n’ont pas de handicap. Il devrait y avoir davantaged’intégration au sein des programmes existants. De plus, les enfants devraient être encouragé(e)slorsqu’ils ou elles font les choses de la bonne manière. Fournissez des tonnes de rétroactionspositives et spécifiques et renouvelez-les souvent.
Tom Hainey Les connaissances et la planification sont importantes. Il faut être à l’aise avec l’athlète et safamille. Plus l’athlète se sent à l’aise, plus il ou elle s’ouvre à vous.
Colin Higgs Ce n’est pas difficile; c’est simplement un(e) autre enfant dans votre programme. Travaillez aveclui ou avec elle, et vous découvrirez que c’est très facile. Beaucoup de personnes de votre régionsont très bien renseignées et vous ne devriez pas hésiter à leur demander de l’information. Il ya certainement un(e) entraîneur(e) ou un(e) athlète qui se fera un plaisir de vous aider.
James Hood N’ayez pas peur de lancer des défis aux athlètes qui ont un handicap. Ne craignez pas de leurposer des questions au sujet de leur handicap. Et n’hésitez pas à changer votre approche afind’être en mesure de comprendre, même de façon incomplète, ce à quoi ils ou elles sontconfronté(e)s.
Bob Kierstead Laissez aux athlètes le soin de vous montrer la voie; ils ou elles vous diront ce que vous devezsavoir. Votre rôle est de leur transmettre des connaissances techniques.»
Dean Kozak Apprenez à bien connaître la personne et son handicap. Élargissez vos horizons à propos del’adaptation et n’oubliez pas que tout sport et toute séance d’entraînement peuvent être adaptésen fonction des besoins de cet(te) athlète. C’est une simple question d’apprentissage.
Greg Lagacé N’ayez pas peur de poser des questions, même si vous n’êtes pas certain(e) de la façon dont ellespourraient être perçues par la personne ayant un handicap. Concentrez-vous sur les aspectstechniques de l’entraînement. Soyez prêt(e) à saisir les occasions d’apprendre lorsqu’elles seprésentent.
Jean Laroche Concentrez-vous sur ce que vous connaissez. N’ayez pas peur du handicap. Dirigez votreattention sur la personne et non sur le handicap.
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Entraîner des athlètes ayant un handicap
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Carla QualtroughPour amener les personnes qui ont un handicap à participer, il faut qu’il y ait des modèles, desexemples positifs. Si les enfants voient d’autres personnes ayant un handicap pratiquer un sport,ils et elles voudront y participer. Une bonne façon d’accroître la sensibilisation consiste àcollaborer avec les parents et les écoles afin de faire la promotion de l’intégration des personnesayant un handicap.
Ozzie SawickiUtilisez la communication et la sensibilisation pour bien comprendre les différences entre lesdivers handicaps.
Bob Schrader Investissez-vous dans ce que vous faites. Analysez les habiletés des athlètes et motivez-les. Il fautconstamment travailler avec les athlètes pour qu’ils et elles continuent à se passionner pour lesport. Ce n’est pas différent de ce qui se produit avec les athlètes qui n’ont pas de handicap.
Elizabeth RomanNe laissez pas les menus détails vous tracasser outre mesure; par exemple, ne soyez pas troppréoccupé(e) par ce qu’il faut dire ou faire. Agissez ! L’entraînement, c’est l’entraînement, peuimporte si une personne a ou non un handicap.
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Entraîner des athlètes ayant un handicap
Vous êtes un(e) entraîneur(e) – vous pouvez le faire !
Vous n’êtes pas seul(e).
Il y a des gens et des organismes qui sont prêts à vous aider dans vos démarches en vue
d’entraîner des athlètes ayant un handicap.
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renv
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nt le
ur fa
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il et
tom
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hor
s de
cel
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t cau
sées
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ur c
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t elle
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moy
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s ja
mbe
s.
Il es
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lière
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t que
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il se
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s l’a
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e et
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et d
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inst
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s su
r les
poi
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tion
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uven
t à l’
arriè
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ufa
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il se
renv
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pet
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roue
s en
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et
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de s
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ser
com
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t.
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s ég
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s qu
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s et
coé
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ière
s qu
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s de
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onc
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t des
ent
raîn
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e se
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cent
rer
sur l
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ts te
chni
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l’ent
raîn
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tlo
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et e
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trava
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t ave
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hlèt
es.
Tous
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sse
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sse
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cher
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s m
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que
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s m
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05
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ent d
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Pour
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05
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ts h
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Anne
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nais
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les
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s fo
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les
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icie
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Annexe 2: Sports pour les athlètes ayant un handicap
SPORTS AUXQUELS LES ATHLÈTES AYANT UNHANDICAP PRENNENT PART ET CLASSIFICATIONSÀ DES FINS DE COMPÉTITION
Sports paralympiques
Les sports d’hiver et d’été énumérés ci-après sont régis par le Comité paralympique canadien. Un systèmede classification basé sur le niveau de handicap est en vigueur afin de permettre une compétitionéquitable entre les athlètes.
Sports d’été
Athlétisme, aviron, basket-ball en fauteuil roulant, boccia, cyclisme, dynamophilie, escrime, football 5 paréquipe, football 7 par équipe, goalball, judo, natation, rugby en fauteuil roulant, sports équestres, tennis,tennis de table, tir, tir à l’arc, voile, volley-ball en fauteuil roulant.
Sports d’hiver
Curling, hockey luge, ski alpin, ski nordique (ski de fond et biathlon).
Aux Jeux paralympiques, le Canada prend part à l’ensemble des sports d’hiver et d’été, à l’exception dufootball (soccer) et du volley-ball en fauteuil roulant.
Système de classification paralympique
La classification est en fait une structure de compétition. Tout comme c’est le cas dans des sports tels lalutte, la boxe ou l’haltérophilie, où les athlètes sont regroupé(e)s par catégories de poids, les athlètes ayantun handicap sont regroupé(e)s en classes, selon le type et le niveau de handicap (tel qu’établi par la pertede fonction). Il est donc important que les entraîneur(e)s s’assurent que leurs athlètes soient regroupé(e)sdans la bonne classe, et que la classification soit faite le plus tôt possible dans le processus d’entraînementet de compétition.
Le système de classification est établi à partir de plusieurs critères, qui incluent une évaluation techniqueet physique de l’athlète ainsi que des observations faites durant les compétitions et à l’extérieur de celles-ci. Les classes sont définies par chaque sport et font partie des règlements de compétition. La classificationd’un(e) athlète est donc un processus continu et évolutif : on peut ainsi la réviser à différents moments dela carrière de l’athlète. Les sports accréditent également des officiel(le)s qui sont responsables d’établir laclassification des athlètes. De plus amples détails sur le système de classification paralympique qui est envigueur dans un sport particulier peuvent être obtenus en communiquant avec le Comité paralympiquecanadien ou encore avec la fédération nationale de sport concernée.
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Annexe 2: Sports pour les athlètes ayant un handicap
Sports des Jeux sourdlympiquesLes sports suivants sont au programme des Jeux sourdlympiques, les Jeux olympiques pour personnes ayant unedéficience auditive : athlétisme, badminton, basket-ball, cyclisme, football (soccer), handball, lutte, natation,orienteering, quilles, tennis, tennis de table, tir, volley-ball de plage, volley-ball en salle, water-polo, ski alpin, surf desneiges, curling, hockey sur glace, ski nordique.
Sports officiels, Jeux olympiques spéciaux du CanadaJeux olympiques spéciaux du Canada (JOSC) reconnaît certains sports d’été et d’hiver comme étant des «sportsofficiels». Les organismes provinciaux ou territoriaux qui régissent les programmes des Jeux olympiques spéciauxpeuvent cependant approuver d’autres sports, qui sont alors considérés comme étant des sports «de développement».Une fois approuvés, ces sports s’ajoutent alors à la liste officielle. Les entraîneur(e)s sont invité(e)s à communiquer avecleur organisme provincial ou territorial affilié à JOSC afin de prendre connaissance de la liste complète des sports pourlesquels des programmes sont offerts.
D’autres sports, qui ne sont pas indiqués pour les athlètes ayant une déficience intellectuelle ou qui sont considéréscomme étant à risque, sont quant à eux identifiés comme étant des «sports interdits».
Sports d’été
Sports aquatiques, athlétisme (piste et pelouse), cinq quilles et dix quilles, dynamophilie, gymnastique rythmique,soccer, softball.
Sports d’hiver
Ski alpin, curling, hockey en salle, patinage artistique, patinage de vitesse, raquette, ski de fond.
Sports interdits
Les sports interdits sont ceux qui ne rencontrent pas les normes minimales en matière de santé et de sécurité de Jeuxolympiques spéciaux du Canada et de l’organisme international Special Olympics ou qui présentent un dangerpotentiel pour les athlètes.
Les épreuves et sports suivants sont donc interdits aux compétitions, événements, programmes d'entraînement, stageset autres activités d’Olympiques spéciaux.
Athlétisme : lancer du javelot, du marteau et du disque, saut à la perche, triple saut Plongeon : plongeon de haut-vol/plate-forme Gymnastique : trampoline Ski nordique : biathlon, saut à skis Tous les sports de contact : arts martiaux, lutte, judo, karaté, boxe, rugby, football américain Autres : escrime, tir
Divisions
En tant qu’organisme national, JOSC ne procède pas à une «classification» des athlètes en vue des compétitions. Unsystème par «divisions» est plutôt utilisé. Ce système vise à assurer une compétition équitable pour des participant(e)sdont le niveau d’habileté peut varier. On l’applique à des compétitions individuelles telles la natation, l’athlétisme etle ski, de même qu’aux sports d’équipes (soft-ball, soccer et hockey en salle). Le principal facteur utilisé pour associerun(e) athlète à une division particulière est le niveau d’habileté; d’autres facteurs, dont l’âge et le sexe de l’athlète, sontégalement pris en compte mais de façon moindre.
Pour de plus amples informations relativement à ce système, veuillez consulter le site web d’Olympiques spéciaux duCanada (http://www.specialolympics.ca) ou contactez l’une des organisations provinciales ou territoriales affiliées.
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Annexe 3: Points de vue des entraîneur(e)s
Points de vue des entraîneur(e)sJeff Snyder : Hockey-luge
Lorsque Jeff Snyder a vu un joueur de hockey-luge se faire renverser pour la première fois, il s’estrapidement porté à son secours… un peu trop rapidement. «Le joueur ne voulait pas de mon aide» ditM. Snyder, un courtier d’assurance d’Elmira, en Ontario. «Cela m’a inspiré beaucoup de respect. Ce sontdes joueurs et des joueuses de hockey qui, par hasard, ont un handicap, et non des athlèteshandicapés.»
M. Snyder est l’entraîneur en chef de l’équipe nationale de hockey-luge du Canada, la seule équipe dehockey-luge qu’il ait jamais entraînée. Il s’est joint au programme en 2002 et a vécu sa premièreexpérience à titre d’entraîneur d’athlètes ayant un handicap à cette occasion. Auparavant, M. Snyderavait entraîné les Rangers de Kitchener, une équipe de la Ligue de hockey de l’Ontario, de 1998 à 2001.Cette équipe fait partie du circuit qui se trouve immédiatement avant la Ligue nationale de hockey.
«J’ai trouvé l’attitude des joueurs et des joueuses de hockey-luge rafraîchissante, c’était pour moi unchangement agréable, explique M. Snyder. Ils ou elles n’étaient pas confronté(e)s aux mêmes pressionset objectifs que les juniors, qui se préoccupent beaucoup de savoir si le hockey pourra assurer leursubsistance dans un avenir plus ou moins rapproché.»
Les joueurs et joueuses de hockey-luge se sanglent les jambes sur une luge montée sur un patin mobileet se déplacent sur la glace au moyen de deux bâtons de hockey sciés dont l’extrémité est munie d’unpic. «J’ai découvert que l’entraînement que je dispense au hockey-luge a une plus grande incidence surles athlètes et que ceux-ci et celles-ci y sont davantage réceptifs. J’ai eu moins de difficulté à m’adapterque je ne l’aurais cru, parce que ce sport présente de nombreuses similitudes avec le hockey auquelj’étais habitué.»
Lors de ses débuts en tant qu’entraîneur de hockey-luge, M. Snyder avait quelques inquiétudes. «Je medemandais de quelle façon je pourrais utiliser mon expérience en matière de hockey pour les athlètesqui n’ont pas de handicap» indique-t-il. «J’ai fait preuve d’honnêteté avec mes joueurs dès le départ. Jeleur ai dit que je devais essayer différentes choses pour découvrir ce qui fonctionnerait le mieux.»
L’un des premiers défis que M. Snyder a dû relever a été d’évaluer le talent des athlètes. L’équipecomprend des joueurs et des joueuses paraplégiques et amputé(e)s. «Le bassin d’athlètes n’est pasénorme dans ce sport et, au début, nous manquions de joueurs talentueux pour prendre la relève» dit-il. «Je crois aussi que mes premiers exercices étaient trop compliqués. J’essaie toujours de demeurersimple et je crois que je suis parvenu à former une relève. C’est avantageux pour tout le monde.»
M. Snyder explique que certains exercices sont semblables à ceux que l’on utilise avec les joueurs et lesjoueuses de hockey qui n’ont pas de handicap, par exemple, contrôler la rondelle, effectuer des lancerset réaliser des exercices un contre un. Un exercice est cependant différent : apprendre aux joueurs etaux joueuses à lancer des deux mains. «Une excellente tactique consiste à faire glisser la rondelle sousla luge avec une main puis à lancer avec l’autre main.»
En fin de compte, il n’existe pas de formule magique pour rendre les joueurs et les joueuses meilleur(e)s.«Si vous voulez réussir, il faut travailler dur lors des séances d’entraînement et être très motivé(e)s lorsdes matches.»
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Annexe 3: Points de vue des entraîneur(e)s
Laurent Daignault : Patinage de vitesse sur courte piste
Il n’est pas fréquent de voir une personne qui a un handicap pratiquer le patinage de vitesse. Pourtant,l’une des athlètes ayant un handicap qui a obtenu le plus de succès est Chantale Sévigny, une membrede l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste. Bien que Mme Sévigny soit sourde, ellea fait mentir les probabilités et a connu une carrière de 11 ans au sein de l’équipe nationale. Elle a aussiété membre de l’équipe olympique de 1998.
Son entraîneur est Laurent Daignault, qui a lui-même remporté une médaille olympique en 1992.
La communication est un sérieux défi pour les athlètes qui ont une déficience auditive. Mme Sévignypeut lire sur les lèvres et son élocution s’améliore constamment. M. Daignault explique qu’il est essentielde se placer devant Mme Sévigny lorsqu’on lui adresse la parole. Cependant, lors de discussionscomportant un grand nombre d’interlocuteurs et d’interlocutrices, il est possible qu’elle perde le fil dela conversation. «Ces discussions peuvent être assez désordonnées et nous oublions que, comme ellene peut pas entendre, les changements de sujet peuvent lui échapper. Chaque fois que nous tenons uneréunion de groupe, nous la rencontrons ensuite individuellement afin de récapituler ce qui a été dit»mentionne M. Daignault.
Lorsqu’il a commencé à entraîner Mme Sévigny, l’un des principaux soucis de M. Daignault étaitl’établissement d’une relation sociale avec elle. «Au début, ma plus grande inquiétude était de savoir sielle allait toujours comprendre ce que nous disions et si nous allions être en mesure de lui parler afinde mieux la connaître. Ce n’était pas fondé parce qu’elle s’est toujours très bien intégrée au groupe.Nous lui parlons afin de savoir si ses besoins sont satisfaits. Et, à sa demande, nous agissons de façonsimple et informelle.»
«Dès les premiers moments, l’entraîneur(e) doit absolument démystifier le handicap en communiquantavec la personne.» M. Daignault estime cependant que les athlètes doivent également faire un effort.«Il est tout aussi important que quelqu’un comme Chantale trouve des moyens d’exprimer ses penséeset ses sentiments. Depuis quelques années, elle a moins de difficulté dans ce domaine. Comme elle n’estpas de nature exigeante, il a été difficile de l’amener à s’exprimer au début.»
M. Daignault dit que Mme Sévigny a presque acquis un sixième sens à l’entraînement et en compétition.Elle ne peut pas entendre les patins mordre dans la glace, qu’il s’agisse des siens ou de ceux d’uneconcurrente qui s’approche, mais lorsqu’elle est sur la glace sa force réside dans l’anticipation. Encollaboration avec Mme Sévigny, les entraîneur(e)s ont donc réussi à mettre au point des stratégies quipermettent d’effectuer les relais en douceur. Pendant les courses, les entraîneur(e)s communiquent avecMme Sévigny principalement grâce à des signes de la main, mais elle est également capable de lirerapidement sur leurs lèvres lorsqu’elle passe en trombe devant eux. «Il faut qu’il y ait unecommunication visuelle» déclare M. Daignault. «Dans notre équipe, les athlètes et le personnel n’ont paseu de difficulté à s’adapter. Personne ne s’est plaint. Nous demeurons vigilants lorsqu’elle est sur laglace mais elle ne demande pas plus d’attention que les autres.»
Au début de la course, Mme Sévigny ne peut manifestement pas entendre le pistolet de départ. Parconséquent, lorsqu’elle est sur la ligne de départ, le ou la starter se déplace toujours vers l’avant afind’être vu(e) de toutes les patineuses. Cette procédure est en vigueur partout dans le monde lorsqueMme Sévigny participe à une compétition. Les entraîneur(e)s ont la responsabilité de voir à ce que le oula starter soit informé(e) que Mme Sévigny est présente sur la ligne de départ.
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Annexe 3: Points de vue des entraîneur(e)s
«L’expérience que nous avons acquise auprès de Chantale a été très enrichissante», dit M. Daignault, quientraîne la patineuse de 28 ans depuis les années 1990. «Cela n’a rien à voir avec sa déficience auditive.C’est plutôt sa personnalité, sa volonté d’apprendre et son éthique de travail.»
James Hood : Natation
L’un des meilleurs souvenirs de James Hood à titre d’entraîneur ne repose pas sur des médailles d’or,d’argent ou de bronze.
Deux de ses nageuses ayant la paralysie cérébrale s’entraînaient avec zèle dans la piscine, nonseulement en vue des compétitions mais aussi d’une croisière dans les Caraïbes. Les deux athlètess’entraînaient consciencieusement et nageaient chaque jour un ou deux kilomètres, mais n’avaientjamais utilisé l’échelle pour entrer et sortir de la piscine. Elles se tournaient plutôt sur le côté en roulantsur elles-mêmes.
«L’utilisation de l’échelle n’était pas un aspect sur lequel nous avions insisté», indique M. Hood, l’entraîneuren chef de l’équipe paralympique de natation de 1992. «J’estimais que leur croisière serait plus agréablesi elles pouvaient se servir de l’échelle. Je ne doutais pas qu’elles avaient la capacité de le faire.»
Pendant deux semaines, M. Hood a aidé les deux athlètes à apprendre à utiliser l’échelle de la piscineen leur faisant répéter une série d’exercices. «Cela leur a permis de se sentir davantage comme lesautres, dit M. Hood. Je leur parle encore régulièrement et elles n’ont pas oublié cette histoire. Cela a eupour elles des répercussions qui dépassent le sport.»
Bob Kierstead : Tir
Au milieu des années 1990, Bob Kierstead a mis dans le mille lorsqu’il a décidé de conclure un pacteavec ses tireurs et ses tireuses adultes ayant un handicap. Il a accepté de leur enseigner le subtil art del’adresse au tir à condition qu’ils et elles lui enseignent comment travailler avec les personnes qui ontun handicap.
M. Kierstead, un entraîneur de tir canadien dont la réputation n’est plus à faire et qui a formé denombreux athlètes olympiques, a mis son expertise au service des personnes ayant un handicap.Depuis, le tir est devenu l’un des sports dont les programmes intégrés obtiennent le plus de succès àl’échelle du pays.
M. Kierstead était l’entraîneur en chef de l’équipe canadienne de tir lors des Jeux paralympiques de2004. «Lorsque j’ai commencé, je leur ai dit que je dirigerais les séances de la même façon que je leferais avec des athlètes qui n’ont pas de handicap afin d’évaluer comment cela se déroulerait» révèleM. Kierstead, qui habite à Fredericton. «Nous aurions ensuite la possibilité d’apporter les modificationsnécessaires.»
Pour apprendre à entraîner des tireurs et des tireuses ayant un handicap, la méthode la plus efficaceque M. Kierstead ait trouvée consistait à s’asseoir lui-même dans un fauteuil roulant afin d’avoir uneidée de ce que ses athlètes vivaient. «Je me suis rendu compte de ce que cela signifiait d’entrer auxtoilettes dans un fauteuil roulant et d’être poussé à travers un restaurant. J’ai passé beaucoup de tempsdans ce fauteuil afin d’expérimenter ce qu’une personne qui a un handicap ressent, à la fois dans lemonde réel et sur le champ de tir. Les tireurs et tireuses ayant un handicap m’ont aidé à réaliser cetteexpérience et à effectuer une transition efficace vers l’entraînement des personnes ayant un handicap.»
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Annexe 3: Points de vue des entraîneur(e)s
Au fil des ans, ce qui a le plus marqué M. Kierstead, c’est la détermination qui habite ses athlètes.«Chaque jour, ils ou elles font tomber les barrières, dit-il. Les athlètes vivent toutes ces expériences dela même façon qu’ils ou elles vivent leur vie. Cela m’a amené à réaliser qu’ils et elles forment un grouped’individus très plaisants à entraîner : positifs, optimistes et motivés.»
Dès le départ, M. Kierstead a intégré des athlètes qui ont et qui n’ont pas de handicap à sesprogrammes et à ses stages d’entraînement. Il explique qu’il est fréquent que certain(e)s athlètes quin’ont pas de handicap se sentent mal à l’aise dans cette situation parce qu’ils et elles ne l’ont jamaisvécue auparavant. «Ce qui est amusant, c’est qu’il arrive qu’un(e) athlète qui n’a pas de handicap élèvela voix pour s’adresser à une personne en fauteuil roulant. Cette dernière lui répond qu’elle estparalysée, mais que cela ne l’empêche pas de très bien entendre. Pour certains individus, cela peutprendre du temps avant d’atteindre un niveau de confort lorsqu’ils ou elles interagissent avec unepersonne ayant un handicap.»
«Un bon moyen de briser la glace est de demander à la personne qui n’a pas de handicap de s’asseoirdans un fauteuil roulant afin de découvrir cette perspective.» Lors des championnats nationaux de tir,les tireurs et les tireuses qui n’ont pas de handicap ou qui sont en fauteuil roulant participent à lacompétition côte à côte, mais leur pointage est calculé en fonction de catégories différentes. Dans lesclubs, tou(te)s les athlètes s’affrontent sans distinction. La plupart des tireurs et des tireuses sont enfauteuil roulant, mais des personnes amputées de la jambe ou du bras s’adonnent aussi à ce sport.
Il existe une multitude de dispositifs et de gadgets conçus pour aider les tireurs et les tireuses ayant unhandicap à pratiquer confortablement ce sport, notamment des trépieds spéciaux et des machines à chargerles carabines. «Aucun magasin ne vend ce dont nous avons besoin» indique M. Kierstead. «Nous regardonsle fauteuil, nous cherchons ce qui peut être amélioré et nous concevons l’équipement nécessaire.»
Curieusement, le tir n’est pas le premier choix des personnes qui ont un handicap. Il s’agit pourtant d’unsport qui peut être pratiqué pendant toute la vie et qui comporte des occasions de compétition et de loisirpour les jeunes et les aîné(e)s; de plus, il n’y a pas de restrictions relatives au sexe ou à l’âge. En règlegénérale, M. Kierstead amène ses nouvelles recrues assister à une compétition locale à laquelleparticipent habituellement quelques membres de l’équipe nationale et organise ensuite une rencontreentre les nouveaux et les anciens. Selon M. Kierstead, la principale différence entre le fait d’entraîner desathlètes qui n’ont pas de handicap et ceux et celles qui en ont un est l’aspect physique. «Il faut porter,soulever, fixer, traîner, monter, démonter, charger et décharger l’équipement et les fauteuils», énumère-t-il. «L’entraîneur(e) doit être préparé(e) à cela. Et, bien sûr, cela ne nuit pas d’avoir un bon sens de l’humour.»
Néanmoins, M. Kierstead ne songerait jamais à changer de place avec qui que ce soit et il précise queles entraîneur(e)s qui œuvrent au sein des collectivités devraient tirer profit de la possibilité d’entraînerune personne qui a un handicap. «Vous allez mettre vos qualités d’entraîneur(e) à l’épreuve et découvrirque vous travaillez avec un groupe d’individus concentrés et motivés. Quel(le) entraîneur(e) voudraitrater une telle opportunité ?»
Elizabeth Roman : Patinage artistique
Elizabeth Roman entraîne des athlètes qui n’ont pas de handicap de même que des participant(e)s auxJeux olympiques spéciaux – des athlètes qui ont une déficience intellectuelle – dans le cadre de séancesintégrées se tenant au club de patinage de North Surrey (Colombie-Britannique). Il est parfois difficilede distinguer qui est qui. Et Mme Roman adore qu’il en soit ainsi.
Il y a 10 ans, lorsqu’elle a intégré pour la première fois une athlète des Jeux olympiques spéciaux à sonprogramme, cette figure de proue de l’entraînement a traversé quelques turbulences avec les parents
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Annexe 3: Points de vue des entraîneur(e)s
et l’administration. Mais elle a également ouvert les esprits et montré qu’un programme intégré pouvaitfonctionner, même si ce dernier est encore remis en question aujourd’hui par certains autres clubs depatinage artistique.
«Pour moi, le patinage, c’est de patiner; par conséquent, cela ne peut pas être tellement différent dansle cas des athlètes qui participent aux Jeux olympiques spéciaux», déclare Mme Roman qui a agi à titrebénévole lors de 10 Jeux olympiques spéciaux, et qui compte 13 athlètes n’ayant pas de handicap etdeux participant(e)s aux Jeux olympiques spéciaux dans son programme. «Pour moi, un(e) entraîneur(e)est un(e) entraîneur(e). Je crois que techniquement, tout le monde a une forme de handicap.»
«Je tiens compte des habiletés et non pas du handicap. Nous travaillons en fonction des habiletés etnous nous concentrons sur les forces. J’encourage habituellement les participant(e)s aux Jeuxolympiques spéciaux à d’abord suivre un programme d’initiation au patinage afin d’avoir une juste idéede leur niveau d’habileté et de leur condition physique lorsqu’ils ou elles débutent mon programme.»
Mme Roman admet qu’elle a eu de la chance lorsqu’elle a commencé à entraîner sa premièreparticipante aux Jeux olympiques spéciaux en 1996 parce que presque personne n’a remarqué dedifférence sur la glace. «Ma première athlète des Jeux olympiques spéciaux était complètement apte surle plan physique» explique-t-elle. «Cela a fait une différence parce que personne n’a réalisé qu’elle avaitdes besoins particuliers. Cette patineuse a ouvert la voie et aujourd’hui, j’entraîne des participant(e)saux Jeux olympiques spéciaux qui ont différents handicaps. Maintenant, les gens appuient leprogramme, mais il arrive encore qu’il y ait des sceptiques.»
Aux Jeux mondiaux d’hiver des Jeux olympiques spéciaux, qui ont eu lieu au Japon en 2005, lesathlètes de Mme Roman ont remporté deux médailles d’or et une médaille d’argent. «Le club se vantemaintenant de ses participant(e)s aux Jeux olympiques spéciaux» dit Mme Roman. «Leur photo estaffichée sur tous les babillards avec le titre ‘Champion(ne) du monde’ juste à côté de leur nom. Danscertains cas, c’est de cette façon que les autres jeunes du groupe de patinage découvrent que leurcollègue participe aux Jeux olympiques spéciaux. Ils ou elles ne le savaient pas avant, parce que jen’insiste pas sur cette question.»
La principale qualité de Mme Roman est probablement sa détermination en tant qu’entraîneure. Il nefaut pas lui dire qu’elle ne peut pas faire quelque chose parce qu’elle cherchera tout naturellement àprouver le contraire. «Je ne sais pas pourquoi je suis ainsi, mais je pense que ça fait de moi unemeilleure entraîneure» estime-t-elle. «Entraîner des patineurs et des patineuses qui participent aux Jeuxolympiques spéciaux représentait un nouveau défi intéressant pour moi. J’ai cependant découvert qu’ilsou elles n’étaient pas véritablement différents des athlètes qui n’ont pas de handicap. La seuledifférence concerne parfois l’approche et j’ai dû trouver de nouvelles façons d’expliquer les choses.»
«Pour qu’un(e) participant(e) aux Jeux olympiques spéciaux se sente à l’aise, il faut avant tout lui insufflerdes pensées positives, et ce de façon régulière.»
Mme Roman ne s’est jamais exagérément souciée d’utiliser un langage politiquement correct pourdonner des directives à ses athlètes des Jeux olympiques spéciaux. Elle ne craint pas de les blesser oude les insulter en employant une tournure de phrase incorrecte. «La seule chose que j’évite de dire, c’est‘Tu ne peux pas’. Je crois qu’ils ou elles comprennent que mes intentions sont bonnes. Si je dis quelquechose d’inapproprié, ils et elles savent que ça n’a rien à voir avec un sentiment négatif.»
«Je ne peux pas passer mon temps à m’inquiéter. Je préfère le consacrer à l’entraînement des athlètes.»
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Annexe 4: Glossaire
Extrait de «Sport pour les personnes ayant un handicap- Rapport final ENTRAÎNEMENT» Accès – Disponibilité des programmes, des services et des installations pour les personnes ayant un handicap.Désigne également les réseaux de soutien qui font en sorte que les personnes ayant un handicap peuvent être desmembres participants et adhérents.
Accessibilité – Promotion de l’autonomie fonctionnelle des individus grâce à l’élimination des barrières.
Acquis – Non présent à la naissance.
Adaptation – Fourniture du soutien permettant la participation de la personne ayant un handicap.
Adapter – Modifier un élément (l’activité ou l’environnement, pas la personne) afin qu’il réponde mieux aux besoins.
Barrière – Obstruction qui empêche le mouvement, l’épanouissement personnel ou l’accès à des activités, desservices ou des ressources. Les barrières peuvent être comportementales, physiques ou structurelles.
Classification – Système répartissant les athlètes en fonction de leur degré de handicap afin de favoriser lacompétition entre personnes de même niveau d’habileté.
Congénital – Présent à la naissance.
Déficience – Perte de capacité anatomique, physiologique ou fonctionnelle pouvant ou non résulter en un handicap.
Dysmélie - Anomalie congénitale se caractérisant par l'absence ou l'atrophie de certains membres qui est parfoisassociée à des anomalies de la colonne vertébrale et est due à un trouble métabolique survenu lors dudéveloppement des membres.
Égalité – Traiter les individus de la même façon malgré leurs différences ou les traiter également en tenant comptede leurs différences.
Équité – Règles et principes fondés sur l’impartialité, la justice, et l’égalité des chances.
Handicap – Réduction de la capacité fonctionnelle due à une déficience.
Handicap invisible – Handicap qui n’est pas immédiatement décelable lorsqu’on rencontre un individu.
Inclusif – Tous et toutes peuvent participer équitablement.
Inclusion – Processus inclusif grâce auquel tous les individus sont intégrés au sein d’un programme, d’un service oud’un autre volet régulier ou ordinaire de la société.
Intégration – Processus grâce auquel les individus peuvent participer à l’ensemble des expériences, par exemple, desprogrammes sportifs ou des activités d’entraînement ou de compétition.
Interprète gestuel(le) – Individu qui facilite la communication entre une personne sourde et une personneentendante.
Intervenant(e) – Individu qui sert de lien de communication entre une personne sourde et aveugle et une personnevoyante et entendante et, dans des circonstances données, entre une personne sourde et aveugle et sonenvironnement.
Structure divisionnaire – La différence fondamentale entre les compétitions des Jeux olympiques spéciaux et cellesdes autres organismes de sport est que les athlètes de tous les niveaux d’habileté sont encouragé(e)s à participer etque la performance de chaque athlète est reconnue. La structure des compétitions fait en sorte que les athlètes semesurent à d’autres athlètes ayant un même niveau d’habileté dans des divisions équitables.
Annexe 5:Les personnes qui ont handicap devraient être décrites au moyen de mots et d’expressions qui les représentent de manièredigne. Les lignes directrices et les termes suivants sont approuvés par environ 200 organismes qui représentent les Canadienset les Canadiennes ayant un handicap ou qui œuvrent auprès de ces personnes.
En général, se rappeler des principes suivants :• décrire la personne, pas le handicap; • faire allusion au handicap de la personne uniquement lorsque cela est pertinent; • éviter les images susceptibles d’évoquer la pitié ou la culpabilité;• demander avant d’offrir son aide;• s’adresser à la personne, et non à son assistant ou à son assistante;• dans le doute, poser des questions; la plupart des personnes ayant un handicap seront tout à fait disposées à vous aider.
Utilisez … Plutôt que …
Personne ayant un handicap Invalide, handicapé(e), infirme
Personne qui a … ou personne ayant …Invalidé(e) par, qui est atteint(e) de, qui souffre de, qui estvictime de, difforme
Personne à mobilité réduite Boiteux/boiteuse
Personne utilisant un fauteuil roulantConfiné(e), astreint(e) à un fauteuil roulant, condamné(e) àvivre dans un fauteuil roulant
Personne sourde, malentendante Sourd(e) et idiot(e), sourd(e)-muet(te)
Personne ayant une déficience développementale ou intellectuelle
Retardé(e), mentalement retardé(e)
Personne ayant la paralysie cérébrale Spastique (utilisé comme nom)
Personne ayant un handicap physique Handicapé(e) physique
Personne ayant une maladie mentale, personne ayant laschizophrénie, personne ayant …
Psychiatrisé(e), malade mental(e), lunatique, aliéné(e)
Personne ayant des difficultés d’apprentissage Lenteur intellectuelle, difficulté d’apprentissage
Personne ayant une déficience visuelle, aveugle Déficient(e)s visuel(le)s (pour désigner un groupe)
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SENSIBILISATION À LA SITUATION DESPERSONNES AYANT UN HANDICAP
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Annexe 6: Organisations qui peuvent fournir de l’aide
Organisation Adresse Téléphone - Télécopieur Site Internet
Alliance de vie active pour lesCanadiens/Canadiennes ayant unhandicap
720, Rue Belfast., Bureau 104Ottawa, ON, K1G 0Z5
Sans frais : 1-800-771-0663Tél : (613) 244-0052Télécopieur : (613) 244-4857
www.ala.ca
Association canadienne du ski pourhandicapés
27, avenue Beechwood, Bureau 310Ottawa, ON, K1M 1M2
Tél : (613) 842-5223 Télécopieur : (613) 842-7533
www.disabledskiing.ca
Association canadienne pour la sante,l`éducation physique, le loisir et ladanse
403 - 2197, Promenade Riverside Ottawa, ON, K1H 7X3
Sans frais : 1-800-663-8708Tél : (613) 523-1348Télécopieur : (613) 523-1206
www.cahperd.ca/eng/index.cfm
Association canadienne des sportspour aveugles
www.canadianblindsports.org
Association canadienne de sports pourparalytiques cérébraux
305 - 1376, Rue BankOttawa, ON, K1H 7Y3
Sans frais : 1-866-247-9934 Tél : (613) 748-1430Télécopieur : (613) 748-1355
www.ccpsa.ca
Association des sports des sourds duCanada
4545, avenue Pierre-de CoubertinCP 1000, Succ. M,Montreal, Quebec, H1V 3R2
Sans frais : 1-800-855-0511TTY: (514) 252-3069Télécopieur : (514) 252-3213
www.assc-cdsa.com
Comité paralympique du Canada85, Rue Albert, Bureau 1401Ottawa, ON, K1P 6A4
Tél : (613) 569-4333Télécopieur : (613) 569-2777
www.paralympic.ca
Association canadienne de Basket-ball fauteuil roulant
2211, Promenade RiversideBureau B2, Ottawa, ON, K1H 7X5
Tél : (613) 260-1296Télécopieur : (613) 260-1456
www.cwba.ca
Association canadienne des sports enfauteuil roulant
2255, Boul. St-Laurent,Bureau 108Ottawa, ON, K1G 4K3
Tél : (613) 523-0004Télécopieur : (613) 523-0149
www.cwsa.ca
Association canadienne desentraineurs
141, ave Laurier Ouest, Bureau 300Ottawa, ON, K1P 5J3
Tél : (613) 235-5000Télécopieur : (613) 235-9500
www.coach.ca
Répertoire des fédérations nationalesde sport
www.coach.ca/f/partenaires/fns.htm
Jeux olympiques spéciaux du Canada60, ave St Clair E, Bureau 700Toronto, ON, M4T 2N5
Tél : (416) 927-9050Télécopieur : (416) 927-8475
www.specialolympics.ca
Sport Canada16ième étage, 15 Eddy,Gatineau, Québec, K1A 0M5
Sans frais : 1-866-811-0055Tél : (819) 956-8003Télécopieur : (819) 956-8006
www.pch.gc.ca/sportcanada
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Références et lectures suggéréesAmerican College of Sports Medicine: ACSM's Exercise Management for Persons with ChronicDiseases and Disabilities-2nd Edition, Human Kinetics Publishers, Champaign Illinois, ISBN:0736038728, 2003.
Davis, Ronald W.: Inclusion Through Sports - A Guide to Enhancing Sport Experiences, HumanKinetics Publishers, Champaign Illinois, ISBN: 0736034390, 2002.
DePauw, Karen P.: Disability Sport-2nd Edition, Human Kinetics Publishers, Champaign Illinois,ISBN: 0736046380, 2005.
Lewis, Vicky: Development and Disability, Second Edition, Blackwell publishing Company,ISBN: 0631234667, 1987
Sattler, Jerome M.: Assessment of children, Dan Diego, 1988.
Sherrill, Claudine: Adapted Physical Activity, Recreation and Sports, 6th edition, McGraw-HillPublishers, ISBN 0072878614, 2004.
Steadward Robert D., Wheeler Garry D., Watkinson Jane: Adapted Physical Activity, TheUniversity of Alberta Press, ISBN: 0-88864-375-6, 2003
Winnick, Joseph P.: Adapted Physical Education and Sport-4th Edition, Human KineticsPublishers, Champaign Illinois, ISBN: 073605216X, 2005