Post on 30-Mar-2016
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DOSSIER
APPRENDRELES LANGES VIVANTESAVEC L’ORDINATEURPORTABLE«Pour pouvoir progresser dans l’apprentissaged’une langue, il faut la pratiquer de façonrégulière et substantielle. Le travail en classene saurait donc suffire. Il faut aussi permettreaux élèves d’entretenir et de développer leursacquis en apprenant à travailler en autonomiehors temps d’enseignement.À cet effet, l’accèsaux outils multimédias (internet, chaînes satel-lites, cédéroms) devra être favorisé.»
(Rénovation de l’enseignement des langues vivantes,extrait du B.O n° 23 du 8 juin 2006)
Dans les Landes, on n’a pas attendu 2006 pour s’engagerrésolument dans la voie du développement des Tice (tech-nologies de l’information et de la communication pour l’édu-cation) : l’utilisation des ordinateurs portables mis à la dis-position des collégiens se révèle chaque année un peu pluspertinente pour l’enseignement des langues vivantes. Ilsjouent un rôle important, particulièrement pour ce que lespédagogues nomment «une plus grande exposition à la lan-gue» et le «développement de l’apprentissage en autono-
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ÉDITORIAL
«MÉCONNAÎTRE LES LANGUESPRODUIT TOUJOURS DE L’INTOLÉRANCE…»L’apprentissage d’une langue étrangère, c’est une bien belle manière de découvrir une autre culture.«Méconnaître les langues produit toujours de l’intolérance, dit Umberto Éco (L’Express, 22 avril 1999).Chaque langue suggère un modèle du monde, et cette diversité est une richesse…» ¶ Si l’on souhaitevraiment comprendre quelqu’un et apprécier sa culture, ne faut-il pas connaître un peu sa languematernelle. ¶ Celui qui parle des langues étrangères est mieux placé dans le monde. Et chacun peutapprendre, il n’est jamais trop tard ni trop tôt : l’apprentissage des langues peut se faire tout au longde la vie. ¶ Avec les ordinateurs portables, les collégiens landais et leurs enseignants disposent enpermanence et à la demande, au collège comme à la maison, de tous les outils qui étaient jusqu’alorsréservés aux laboratoires de langues les mieux équipés… Et les premiers effets se font sentir : «Ils com-prennent mieux et ils sont moins déroutés lorsqu’ils se trouvent à devoir dialoguer avec leurs corres-pondants étrangers», nous dit-on. Très bien! Et si, maintenant, les parents s’y mettaient à leur tour?
Voilà l’occasion pour moi de leur rappeler qu’ils ont, eux aussi,la possibilité d’utiliser ces ordinateurs portables que nous met-tons à la disposition de leurs enfants…Je vous présente mes meilleurs voeux pour cette nouvelleannée ainsi qu'à vos familles.Henri EmmanuelliPrésident du Conseil général des Landes
ORDINATEUR
Anglais : computer / Espagnol : com-
putador ou ordenador /Allemand :
rechner. ¶ Le mot «ordinateur» pro-
vient de la société IBM France. Fran-
çois Girard, alors responsable du ser-
vice promotion générale publicité
de l’entreprise IBM France, eut l’idée
de consulter son ancien professeur
de lettres à Paris, afin de lui deman-
der de proposer un mot caractérisant
le mieux possible ce que l’on appelait
vulgairement un «calculateur» (tra-
duction littérale du mot anglais
«computer»). Ainsi, Jaques Perret,
agrégé de lettres, alors professeur de
philologie latine à la Sorbonne, pro-
posa le 16 avril 1955 le mot «ordina-
teur» en précisant que le mot «ordi-
nateur» était un adjectif provenant
du Littré signifiant «dieux mettant
de l’ordre dans le monde».
www.commentcamarche.net
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RENCONTRE AVEC
ANNE-MARIEWOMMELSDORFInspectrice d’académie,Inspectrice pédagogique régionale d’espagnol (académie de Bordeaux)
L’apprentissage des langues étrangères à l’écoleest-il vraiment incontournable?Oui! Pour communiquer, pour voyager, pour travailler dansle monde d’aujourd’hui, la maîtrise des langues vivantesest une nécessité. Mais l’apprentissage d’une langue étran-gère, c’est encore bien autre chose : c’est la rencontre avecl’étrangeté d’une autre culture, et c’est la découverte dela tolérance. Quand vous avez compris qu’un mot mascu-lin en français peut être féminin dans une autre langue…vous changez de point de vue.Dans les tout premiers pas de l’apprentissage, quand onaborde des petites choses, des éléments très rudimentai-res liés au quotidien, – comment dit-on “bonjour”, ou “allo”,par exemple… – on entre déjà de plain-pied dans une autreculture. Ensuite, petit à petit, les fondements civilisation-nels plus profonds vont se mettre en place.
Pourquoi est-ce si difficiled’apprendre une langue étrangère?Essayez donc d’apprendre à un chien à dire “Miaou”! Une langue, c’est tout un univers sonore. Certaines difficul-tés peuvent être d’ordre physique – une question d’oreille :un son que l’on n’entend pas bien sera difficile à reproduire…Mais surtout, vous aurez du mal à apprendre une langue àlaquelle vous êtes rarement confronté. En France – proba-blement du fait que le français soit resté très longtemps unelangue dominante et très répandue dans le monde – nousavons relativement peu d’occasions d’entendre des languesétrangères (au cinéma, par exemple, nous n’avons qu’uneculture limitée du film en version originale sous-titrée).Il faut savoir que plus jeune on commence l’apprentissaged’une autre langue, plus il sera facile – c’est pourquoi lerôle de l’école est si important. Par ailleurs, quand on pos-sède les rudiments de deux langues étrangères, l’appren-tissage d’une troisième devient plus facile.
Les ordinateurs portables aident-ils à apprendre les langues?Oui, je pense que c’est une aide véritable. Ces outils appor-tent indéniablement quelque chose en plus. Ils sont utilespour la préparation des cours, et ils servent beaucoup à lamaison. Par contre, en classe, excepté pour certaines pri-ses de notes ponctuelles, l’utilisation des portables par lesélèves est assez rare. Un cours de langues, c’est un moment
mie». Grâce aux ordinateurs portables, les collégiens onten effet accès à un large choix de documents transmis parleurs professeurs, pour être travaillés à la maison. Cette nou-velle pratique, particulièrement populaire auprès des élè-ves, consiste à pouvoir réécouter, quand ils le souhaitent etautant de fois qu’ils le veulent, des fichiers téléchargés aucollège sur les ordinateurs.Avantages pédagogiques : – une meilleure compréhension orale grâce à l’écoute régu-lière de différents types de documents sonores ; – le travail autonome (chacun peut écouter à volonté, à sonrythme et autant de fois qu’il le souhaite, travailler en classe,mais également à la maison) ; – l’accès à des sons «authentiques» (c’est-à-dire enregis-trés dans des situations véritables, et non pas pour un seulusage pédagogique) ; – l’expression orale (la possibilité de s’enregistrer ouvre lavoie à des exercices de prononciation et à un entraînementpersonnalisé).
UN SITE
POUR TESTER SON NIVEAU
EN LANGUES VIVANTES!
Dialang est un projet européen
visant à développer des tests diag-
nostiques de langues dans 14 lan-
gues européennes. Les tests sont dis-
ponibles sur Internet gratuitement.
Le projet est soutenu financièrement
par la Commission européenne, plus
précisément par la Direction géné-
rale de l’éducation et de la culture,
dans le cadre du programme Socra-
tes, Lingua Action D.
Avec Dialang, vous pouvez tester
vos connaissances en lecture, en
rédaction, en écoute, en grammaire,
et en vocabulaire.
Les 14 langues concernées sont : l’al-
lemand, l’anglais, le danois, l’espa-
gnol, le finnois, le français, le grec,
l’irlandais, l’islandais, l’italien, le
néerlandais, le norvégien, le portu-
gais, le suédois.
http://www.dialang.org/intro.htm
pour communiquer, pas pour river ses yeux sur un écran!Naturellement, les ordinateurs sont une aide précieuse pourfaire de la recherche documentaire : en cherchant sur unsujet bien précis, les élèves entrent directement en contactavec la culture du pays concerné.Le portable est aussi un outil de travail autonome formi-dable. Il sert beaucoup à la maison : il permet l’écoute dedocuments authentiques, parlés directement dans la lan-gue que l’on apprend. Il s’adapte à toute une gammed’exercices, on peut y travailler du texte. Pour améliorersa prononciation, l’élève peut s’enregistrer, et s’écouterautant de fois qu’il le veut avant d’envoyer le résultat deson travail à son professeur via le serveur du collège. Untel travail ne serait absolument pas envisageable en cours :si un professeur peut rectifier “au vol” une prononciationincorrecte, il ne s’acharnera pas pour corriger un élève quibutte sur une difficulté. De ce point de vue, j’ai pu moi-même constater dans les Landes que la prononciation s’amé-liore nettement depuis que nous en disposons de ces outils.
L’ordinateur rend-il l’apprentissage plus ludique?Ludique? Non, ce n’est pas le terme exact – il ne s’agit pasde jeu, et on n’est pas en train de jouer. Mais je dois direque je n’ai pas trouvé le mot vraiment juste qui en seraitl’équivalent : c’est moderne, c’est dans la culture des ado-lescents d’aujourd’hui, ça leur plaît, et ça dépoussièrel’image de l’espagnol… Et l’école, quand elle s’appuie surces leviers pour faciliter un apprentissage, eh bien, je pensequ’elle joue son rôle à plein ! Un autre avantage de cesoutils, c’est qu’ils valorisent les élèves : ils peuvent présen-ter un résultat fini, après s’être entraînés seuls sur leur ordi-nateur pour surmonter leurs difficultés.
Les professeurs de langues vivantes sont-ils plutôt favorables à l’utilisation ordinateurs portables?Oui, dans l’ensemble, je pense qu’ils le sont. Un grand nom-bre d’entre eux considère maintenant que l’outil informa-tique est un allié précieux, qui permet à chaque élève detravailler et de progresser à son rythme. Il faut dire quepour accompagner l’opération landaise, le rectorat, par lebiais du Catice, nous a vraiment donné les moyens de fairede la formation des enseignants. Cet accompagnement tech-nique et pédagogique est indispensable pour apprivoiserces nouvelles façons d’enseigner.
Que proposent les manuels numériques et les logiciels ? Ont-ils encore des progrès à accomplir ?C’est le problème! Nous ne sommes pas très satisfaits del’offre actuelle. C’est encore le début de ce vaste chantier,et pour l’instant, nous avons encore des difficultés à trou-ver des partenaires éditeurs prêts à se lancer dans l’histoire.Les enseignants ont leur mot à dire en la matière : c’est àeux, sur le terrain, de déterminer ce qui fonctionne, et d’in-diquer les directions de travail.
Va-t-on vers l’idée d’apprendre seul ? Le professeur va-t-il conserver un rôle dans cet apprentissage “assisté par ordinateur”?Non, on n’apprend pas seul ! Apprendre une langue, c’estapprendre à s’exprimer; on est dans la communication avecles autres, avec ses camarades et avec son professeur. D’autrepart, celui qui apprend ne sait pas où il va, il ne maîtrisepas les objectifs, il n’a aucun recul pour gérer sa progres-sion. L’enseignant reste le guide, c’est lui qui évalue les pro-grès et les résultats. Il faut aussi comprendre que le pro-fesseur d’anglais, d’allemand ou d’espagnol connaît par-faitement le pays dont il enseigne la langue. Très souventil y a passé plusieurs années de sa vie, il y retourne régu-lièrement, il connaît sa littérature, sa culture, sa civilisation,il s’informe… bref, il est un véritable un ambassadeur dece pays. Oui, bien sûr, on aura toujours besoin des profes-seurs ! Peut-être différents, peut-être moins “magistraux”,mais ce qui est garanti, c’est que jamais aucune machinene pourra les remplacer !
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PROGRAMMES
ET INSERTION DES TICE
Les nouveaux programmes confir-
ment la volonté d’insertion des Tice
pour l’apprentissage des langues.
Cette généralisation est une ouver-
ture pour les enseignants qui doivent
désormais utiliser ces supports à l’in-
térieur des domaines de compéten-
ces définis par ces programmes.
ORAL
Comprendre /S’exprimer /Échanger
L’utilisation de documents actuels et
authentiques provenant de sites
Internet ou de télévisions en langue
cible, en variant les supports motive
les élèves et les entraîne dans un
apprentissage raisonné à l’intérieur
du projet pédagogique. Elle renforce
les liens avec la diversité offerte par
le champ culturel et civilisationnel.
ÉCRIT
Rechercher /Comprendre/Commen-
ter /Rédiger
L’accès à des encyclopédies, sites de
bases de données historiques et /ou
culturelles, sites de médias conduit les
élèves à aborder l’information dans
sa complexité, à l’analyser, à la com-
menter et à donner son point de vue.
Cela correspond aussi pour les élè-
ves à l’affirmation d’un parcours plus
cohérent, davantage construit vers
l’autonomie, à travers des démarches
de projets plus concrètes et plus
authentiques.
Cette perspective fonctionnelle qui
associe la langue à la culture marque
aussi le souci de développer les capa-
cités cognitives des élèves et des
aspects transversaux comme parta-
ger des idées dans un esprit de tolé-
rance, vivre ensemble en société dans
le monde actuel.
http://www2.educnet.education.fr/se
ctions/langues/ressources/dossiers/enj
eux
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-----EN CONNEXION #3 _P. 4
Pour faire le point sur l’apport des ordinateursportables dans l’enseignement des languesvivantes, nous sommes allés à la rencontre detrois enseignants… Deux sont professeursd’espagnol: Martine Hamel-Costedoat ensei-gne au collège Victor Duruy à Mont-de-Mar-san, et Régine Juarros au collège de Pouillon.Quant à Howard Benett, il est professeurd’anglais au collège Lubet-Barbon à Saint-Pierre-du-Mont.
-----AU COLLÈGEET À LA MAISONPour ces enseignants qui ont largement inté-gré l’utilisation de l’ordinateur à leur prati-que, le premier avantage, c’est de pouvoirprolonger, à la maison, le temps d’écoute dela langue.Pas de rupture entre l’école et la maisonRégine Juarros (RJ) : Ce qui change vraiment, ce n’est pastant le fait de pouvoir écouter des textes, de visionner desfilms ou des vidéos : tout ceci, nous le faisions déjà depuislongtemps. Ce qui a vraiment tout changé, c’est de pou-voir amener ces documents [sonores] à la maison. Avant,le gros point noir, c’était cette rupture entre le travail encours, et l’après cours. On apprenait une langue étrangère,trois heures par semaine. Dans le meilleur des cas, on seretrouvait à travailler l’oral en classe, et les exercices écritsà la maison, avec le manuel comme seul support, autrementdit uniquement au moyen de textes et d’images. Avec lesordinateurs, cette rupture entre le cours et la maison n’existeplus : le cours se prolonge, les élèves disposent des docu-ments sonores, et ils travaillent davantage…
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Qu’on lui ordonnede former dix mille cyclesou juste quelquescentaines, l’ordinateurne se plaint jamais.Il exécute toujoursce qu’on lui demande.John Maeda,
Journal d’un explorateur numérique
éd. Thames & Hudson
Martine Hamel-Costedoat (MH-C): Pour les élèves, c’est bienplus intéressant de pouvoir réécouter chez eux un docu-ment sonore, plutôt que de ne l’avoir entendu qu’une seulefois en classe.
Prolonger le temps d’écouteHoward Bennet (HB) : Au début, les élèves ont beaucoupde mal: ils ne comprennent rien. Ils butent, parfois ils s’éner-vent, ils paniquent ! Je leur dis : «Prends le temps, écoutetranquillement !» Alors, assez vite, ils réussissent à capterquelques mots par ci par là, et à savoir «de quoi ça parle».Petit à petit, ils se rendent compte qu’ils comprennent !
De la répétition, mais pas du rabâchageRJ : Ce qui est fondamental, c’est que les élèves puissent dis-poser en permanence de ces documents sonores… Avec lesordinateurs, on fait vraiment ce qu’il faut faire en cours delangues: de la répétition, mais pas du rabâchage. Même ceuxqui ne sont pas très littéraires deviennent capables de diredes mots du quotidien – comme par exemple les formulesde salutation.Le fait que chacun puisse écouter et réécouter à la maison,nous déleste de ces répétitions fastidieuses que nous étionsobligés de faire en classe. Certains élèves en viennent mêmeà écouter directement la télévision espagnole, et ils m’in-terpellent sur ce qu’ils ont vu.L’essentiel pour les langues, c’est cette régularité, cette conti-nuité… Parler anglais ou espagnol n’est plus une chose réser-vée au cours. On peut même entendre, dans la cour derécréation des «¡Hola, buenos dias !», ou bien parfois deschansons en espagnol, ou en anglais. Nous avons désacra-lisé, en quelque sorte, le cours de langues en le prolongeanthors des murs de la classe.
AutonomieHB: En classe on peut faire deux, trois lectures d’un texteau maximum, et c’est déjà beaucoup. Avant, certains n’écou-taient même pas en se disant: «Je ne vais rien comprendre!»Le fait d’avoir chez eux la main sur la machine leur permetde ralentir le débit, d’écouter plusieurs fois. Et le lendemain,quand on fait la mise en commun, ils participent beaucoupplus spontanément, parce qu’ils ont eu le temps de compren-dre. Pour eux, c’est beaucoup plus gratifiant. Et pour les bonsélèves qui ont toujours fini quinze ou vingt minutes avantles autres, je peux proposer un travail supplémentaire : c’estaussi un bénéfice. Ce n’est pas tout à fait une pédagogie per-
MP3
L’enregistrement de son sur le disque
dur d’un ordinateur présente l’in-
convénient majeur de créer des
fichiers très volumineux. D’où le
développement de formats compres-
sés tel le mp3. Le format mp3 est
un format de compression audio. Il
diminue d’environ 12 fois la taille
d’un fichier-son. Il permet de transfé-
rer sur Internet des fichiers son sans
perte trop sensible de qualité. Il
autorise le stockage de données
sonores sur l’ordinateur. Ainsi, un
enregistrement audio de 4 minutes
qualité CD au format Wav occupe
environ 50 Mo d’espace disque. Le
même fichier au format mp3 ne pèse
plus que 4 Mo.
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WEB
Le World Wide Web, communément
appelé le Web, parfois la Toile, litté-
ralement la «toile (d’araignée) mon-
diale », est un système hypertexte
public fonctionnant sur Internet et
qui permet de consulter, avec un
navigateur Web, des pages Web
mises en ligne dans des sites Web. Le
Web n’est qu’une des applications
d’Internet, avec le courrier électroni-
que, la messagerie instantanée, les
forums, etc. Le Web a été inventé
plusieurs années après Internet, mais
c’est le Web qui a rendu les médias
grand public attentifs à Internet.
Depuis, le Web est fréquemment
confondu avec Internet…
http://fr.wikipedia.org
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sonnalisée, mais on s’adapte mieux aux différents groupesde niveaux d’une classe.
C’est cool !HB: Si je leur donne une page à lire, ils ne vont pas le faire.Mais si je leur donne la même chose en fichier-son : «Ah,c’est un mp3, c’est cool !» Je le sais, ils vont l’écouter, ilsvont passer vingt minutes dessus… C’est sûr, parmi les vingt-huit ou vingt-neuf élèves, il y en aura toujours deux ou troisqui ne le feront pas, mais c’est mieux que quatorze !
Associer les parentsRJ : En réfléchissant à la notion de niveau, j’ai mis en placeun « site classe» [un ensemble de pages web], sur lequel,chaque semaine, je mets à la disposition de mes élèves toutce qui a été étudié en classe: mon cours, les textes, les docu-ments audio et vidéo, etc.En faisant cela, je pense bien sûr aux élèves absents : s’ilsle souhaitent, ils trouvent ici le cours expliqué en français,où j’indique mon cheminement, mes objectifs, etc. Ceux quiont des lacunes, qui ne savent pas bien conjuguer, se ren-dent compte qu’ils peuvent revenir en arrière, et que çales aide. Et ceux qui se débrouillent mieux, eh bien ils peu-vent aller voir un peu plus loin… Les élèves sont ainsi asso-ciés à leur formation : c’est une façon d’acquérir de l’au-tonomie.Ce site-classe est aussi fait pour les parents. Ils deviennentdes acteurs et intervenants possibles, ce qui était autrefoiscomplètement exclu. Certains me disaient : «Moi je ne peuxpas aider mon enfant pour les langues, je ne comprendspas.» Eh bien oui, maintenant ils le peuvent ! J’ai mêmeeu une maman qui l’an dernier a débuté avec sa fille : elles’est rendue compte qu’elle pouvait très bien suivre !Nous parvenons ainsi à travailler un peu en équipe : élè-ves, professeurs et parents.
-----DES DOCUMENTS«AUTHENTIQUES»Second constat, l’ordinateur portable et Inter-net permettent l’accès à des ressourcesinnombrables (cf. EnConnexion#2): des infor-mations, des images, des sons, etc. Mieux, cesdocuments présentent une «authenticité», unréalisme bien plus grand que les habituellesillustrations des manuels scolaires.La réalité de la langueRégine Juarros: Au collège, avec des débutants et en deuxans, nous apprenons la langue de base. Notre priorité c’estde comprendre, de lire, écrire et parler la langue usuelle. Etle fondement de cet apprentissage, c’est la compréhensionde l’oral. Ce qui était absolument impossible au temps de mesdébuts, quand les seuls textes qu’entendaient les élèves étaientlus par leur professeur. Bien sûr, de temps en temps, nous écou-tions quelques textes enregistrés… mais ça restait trop déta-ché, trop épisodique. Aussi parfaite que soit sa maîtrise dela langue, la parole du professeur n’aura jamais l’authenti-cité des documents sonores dont nous disposons actuellement:la réalité de la langue espagnole, c’est quelqu’un qui parleavec l’accent andalou, cubain, colombien!
Au rythme du mouvement de la vie…Martine Hamel-Costedoat: Je peux capturer des sons de tou-tes sortes, et donc ne plus m’en tenir simplement à la cas-sette ou au CD du manuel scolaire, dans lesquels la langueest répétée lentement, avec des voix bien posées. Là, je peuxsaisir des choses sur le vif, et donner à écouter une langue«authentique», parce qu’il y a un débit, des bruits, uncontexte… Je peux sélectionner des documents dans l’ac-tualité et dans la mode… Et aller ainsi au rythme du mou-vement de la vie, pour traiter des sujets qui intéressent dejeunes adolescents.
LE SON SUR INTERNET
Les ressources sonores disponibles
sur Internet relèvent de trois techni-
ques de base pour leur diffusion :
– Le streaming, c’est à dire la diffu-
sion en direct sur votre ordinateur de
la source sonore. C’est le cas lorsque
vous écouter une radio en langue
étrangère.
– Le téléchargement de fichiers
audio qui avant leur diffusion sur
votre machine nécessitent la pré-
sence d’outils spécifiques cités ci-
dessus.
– Les formats compressés : l’enregis-
trement de son sur le disque dur
présente l’inconvénient majeur de
créer de très volumineux fichiers.
D’où le développement de formats
compressés tel le MP3.
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Vos enfants vivrontentourés de machines ;il faut qu’ils lescomprennent et soientavec elles familiers.Les machinestraitent très mal ceuxqui ne les aiment pas.André Maurois
Extrait de Lettres à l’inconnue
MANUELS SCOLAIRES NUMÉRIQUES
Les ordinateurs portables sont dotés
des différents manuels scolaires
numériques disponibles en langues
vivantes : un manuel d’anglais et un
d’espagnol pour les quatrièmes, et
trois manuels d’anglais pour les troi-
sièmes (vos enseignants choisiront
celui qui leur convient le mieux).
Vous retrouverez ces différents
manuels dans les dossiers correspon-
dants, directement placés sur le
bureau (anglais ou espagnol), ou en
cliquant sur démarrer / program-
mes /anglais (ou espagnol).
-----
PROJETTICE
L’association Projetice est une initia-
tive lancée par des enseignants, pour
des enseignants, dans le but de
contribuer au développement des
usages éducatifs des technologies
d’information et de communication
(Tic). Pour accompagner les profes-
seurs qui ne savent pas comment
démarrer dans ce domaine, elle se
propose d’animer un peu partout
en France des ateliers d’entraîne-
ment et de favoriser la réflexion et le
partage de pistes pédagogiques
concrètes.
www.projetice.org
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-----EN CONNEXION #3 _P. 8
L’ordinateur portable me permet également de faire desrecherches qui complètent, agrémentent, et vont rendremon cours plus riche, plus vivant : je scanne des documents,souvent des publicités, dans des revues, et je les transmetsaux élèves, via le réseau du collège – ce qui, au passage,permet d’économiser des photocopies. Et il est bien plusagréable pour eux de travailler à partir d’une image quej’ai scannée que si je leur donnais une photocopie : la qua-lité serait bien moindre, et ils n’auraient pas cette possibi-lité d’agrandir la partie écrite, dans laquelle je leur demandede repérer certains éléments.
RJ : Ce qui est remarquable avec l’ordinateur, c’est la diver-sité des documents. Notre travail de pédagogue s’est lar-gement amélioré par le fait de pouvoir proposer des docu-ments susceptibles d’intéresser les élèves, donc de les fairetravailler, tout simplement. Avant, pour préparer nos cours,il nous fallait faire des photocopies, parce que les textesdes manuels étaient dépassés. Maintenant, nos supports sontdiversifiés à l’infini. Et nous ne travaillons plus seuls : nouspouvons «mutualiser» nos ressources, entre collègues.
Échanger avec d’autres enseignantsMH-C: En espagnol, nous avons une liste «prof-espa» (pourl’Aquitaine, par l’intermédiaire du rectorat), et lorsque l’oncherche quelque chose de bien particulier, il y a toujoursun collègue prêt à nous dépanner.Matériellement, je n’ai pas toujours le temps d’identifieret récupérer des ressources, parce qu’il y a aussi des cor-rections à faire, etc. D’où l’intérêt de cette mise en com-mun des ressources. C’est une bourse d’échange. On peuty récupérer des podcasts, des liens, etc. Je collecte égale-ment des fichiers sur le site d’une ONG péruvienne (radia-listas.net), qui diffuse des séquences libres de droit : la plusgrande difficulté, pour nous, c’est d’être dans le juridique-ment correct.
Howard Bennet : Il ne faut pas avoir peur de partager sesressources… La création de contenus, c’est un travail de lon-gue haleine, laborieux, qui prend beaucoup de temps.Souvent les enseignants n’osent pas partager leur travail,parce qu’ils pensent qu’ils ne sont pas à la hauteur : il fautarrêter d’avoir ce jugement négatif sur soi, et avaler un peusa fierté pour ne pas avoir peur d’affronter quelques cri-tiques. Nous, les anglophones, nous sommes un peu plusopen source : « j’ai fait quelque chose, je vais te le donner :pas la peine que chacun perde du temps dans son coin !»Il faut mutualiser, c’est fondamental.
Tchatter en voMH-C : L’année dernière, nous sommes partis quinze joursdans un collège espagnol, et une classe de ce collège estvenue ici pour quinze jours. Dans cette aventure, le vec-teur de communication, c’était le «chat». ¡Ha, fenomenal!Les raccourcis, les expressions, tout ce que je ne peux pasleur apprendre, tout ce qui est dans la langue familière,c’est en «tchattant» qu’ils ont appris : ils savent qu’en espa-gnol, « rire», c’est « ja-ja-ja», etc. Bref, ils communiquentsans moi. Et l’objectif de l’enseignement, c’est bien celui-là : on lance un caillou, à chacun d’en faire quelque chose.
RJ : Parvenir à les faire parler entre eux, sans intervenir, c’estdifficile quand on est dans une salle de classe ; ils ne peu-vent pas nous oublier. Il faut en arriver là, même ponctuel-lement. Je mesure qu’il y a encore beaucoup de choses àfaire, mais je peux vous dire que ça marche. L’an dernier,nous avons fait un voyage ; les élèves étaient logés dansdes familles. Eh bien, ça s’est vérifié, ils comprenaient cequ’on leur disait, ils pouvaient vraiment échanger !
HB : L’année dernière, j’ai travaillé le son avec nos classes-projet, et nous avons pu vérifier le bénéfice de tout ce tra-vail : en Grande-Bretagne, les élèves étaient beaucoupmoins déphasés que d’habitude. Nous avons aussi l’expé-rience de ceux qui sont maintenant au lycée, et qui onttravaillé avec les ordinateurs pendant deux ans : tous disentque ça les a aidés énormément.
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À CHACUNSA PRATIQUETroisième constat, c’est à chaque enseignantde trouver comment intégrer l’ordinateur à sapratique. Les potentialités offertes par cesoutils sont immenses: pas à pas, de nouvellesmanières d’enseigner s’inventent, avec unvrai souci de se garder des généralisationstrop rapides ou hasardeuses.Un outil vraiment très adaptéRégine Juarros : Pour l’enseignement des langues vivantes,l’ordinateur portable est un outil vraiment très adapté: avectoutes ses possibilités [logiciels, ressources, manuels, etc.],on parvient vraiment à l’excellence; et aucun professeur nepeut rester insensible à cela. Mais c’est à chacun de sentirvraiment le parti qu’il peut tirer de ces outils, et mieux vauts’abstenir que de les utiliser si on ne les maîtrise pas. Enmatière de pédagogie, chacun doit trouver son chemin…
Mes élèves ont souscrit immédiatementMartine Hamel-Costedoat : Ce n’est pas que je n’enseigne-rais pas comme on le faisait auparavant, mais là, on apprendd’une manière différente : c’est séduisant parce que c’estd’une très bonne qualité, c’est sympathique, c’est à la mode…Mes élèves ont souscrit immédiatement, et avec enthou-siasme. Et l’avantage, surtout, c’est que je peux faire deschoses que je ne pourrais pas faire autrement… ¡Yo estoyencantada! [je suis enchantée].
Ce serait dommage de passer à côtéHoward Benett : L’ordinateur, c’est un outil supplémentaire.Aucun professeur n’est obligé de l’utiliser, mais ce seraitdommage de passer à côté. Le frein, c’est le manque demaîtrise technique. Pourtant, le rectorat a vraiment jouéle jeu, et mis en place des formations : deux journées paran, une trentaine d’enseignants convoqués – ils ne vien-nent pas tous, naturellement – avec un défraiement pourles déplacements : tout cela représente un budget consé-quent! C’est normal que l’on attende un résultat en retour.Et il faut compter aussi sur les assistants d’éducation, quisont très heureux d’accompagner ces projets.
APPRENTISSAGE AUTONOME
OU ENSEIGNEMENT COLLECTIF?
Le multimédia et Internet évoquent
le plus souvent l’image exclusive d’un
élève seul face à son écran. D’où cer-
taines ambiguïtés concernant le type
d’apprentissage et le rôle du maî-
tre. C’est ainsi que l’on cite parfois en
exemple le cas d’adultes éduqués et
motivés qui, par goût de l’étude ou
en raison de contraintes profession-
nelles fortes, parviennent seuls à
maîtriser une langue étrangère dans
des délais relativement brefs, en
ayant recours aux TIC. Il convient
d’être clair à cet égard. L’enseigne-
ment scolaire est de nature totale-
ment différente, ne serait-ce qu’en
raison des effectifs – il s’agit d’un
enseignement de masse – ou du
degré de motivation des élèves. […]
Que les nouveaux outils facilitent
une certaine individualisation de
l’apprentissage nul ne le conteste et
nous nous en réjouissons. Penser que
l’on peut abandonner l’élève à lui-
même relève du contresens. Au
contraire, la notion de projet péda-
gogique élaboré par le professeur et
la rigueur dans la démarche sont
d’autant plus indispensables que les
possibilités d’utilisation de l’outil
sont multiples.
http://www.ac-bordeaux.fr/Pedago
gie/Langues/site_lv/texte/c_tice01.htm
-----EN CONNEXION #3 _P. 9
STREAMING
La lecture en continu (ou streaming)
est un principe utilisé principalement
pour l’envoi de contenu en «direct»
(ou en léger différé). Très utilisé sur
Internet, il permet la lecture d’un
flux audio ou vidéo, à mesure qu’il
est diffusé. Il s’oppose ainsi à la diffu-
sion par téléchargement qui néces-
site par exemple de récupérer l’en-
semble des données d’un morceau
ou d’un extrait vidéo avant de pou-
voir l’écouter ou le regarder.
-----
PODCASTING
Le mot anglais podcasting est un
mot-valise qui vient de la contraction
de iPod, le baladeur à succès d’Apple
Computer, et de broadcasting, signi-
fiant diffusion. Ceux qui n’aiment
pas la publicité explicite en faveur de
l’iPod d’Apple de ce terme préfè-
rent parler en anglais de blogcas-
ting, plus générique.
Le terme baladodiffusion a été pro-
posé par l’Office québécois de la lan-
gue française.
À l’instar de la radiodiffusion et de la
télédiffusion, il est important de dif-
férencier le mode de diffusion du
produit diffusé (podcasting n’est pas
synonyme de podcast). Ainsi, on dira:
le podcast de la semaine sur les nou-
velles tendances…, les émissions sont
disponibles par (ou en) podcasting,
etc. On peut également, selon le
contexte, préciser s’il s’agit d’un audio
podcast ou d’un vidéo podcast.
Source :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Podcast
-----
-----EN CONNEXION #3 _P. 10
C’est ma trente-sixième année…RJ : Au début de l’opération «un collégien, un ordinateurportable», j’ai gardé mes schémas d’enseignement. Je pen-sais (et beaucoup d’autres professeurs avec moi) : attention,on ne sait pas trop où l’on va! J’ai commencé par projeterdes images, ou des vidéos comme je le faisais autrefois avecma télé, ou mes diapos… mais je restais quand même dansun schéma de cours traditionnel. Et quand on nous a parlédes ordinateurs pour les collégiens de 4e, franchement, jen’en voyais pas l’utilité. Finalement l’année dernière, je mesuis lancée sur les deux années, à la fois pour les 4e et pourles 3e… et il faut le dire, avec un succès in-con-tes-ta-ble!J’ai commencé à enseigner il y a fort longtemps – c’est matrente-sixième année – donc j’en ai vu passer, des élèves…Et je peux vous dire que l’utilisation de l’ordinateur est unevéritable révolution dans la façon de concevoir le cours delangues. Ce choix des ordinateurs portables a été fortementcritiqué, certains trouvaient que c’était excessif, que toutcela coûtait beaucoup trop d’argent… Mais pour l’appren-tissage des langues, ces ordinateurs personnels sont irrem-plaçables. Je suis contente de vous le dire, parce que sansces outils, rien de tout cela n’aurait été possible. C’est unevraie chance de les avoir. On ne peut plus revenir en arrière.Et je vous le répète : en fin de carrière, j’ai appris des cho-ses. Je travaille maintenant avec plaisir : il y a moins de ten-sion. L’énervement en classe, c’est quelque chose qu’il fautsavoir gérer… Certains jours, vers quatre ou cinq heuresde l’après-midi, quand les vacances approchent… pas lapeine de chercher : de toute façon ils ne travaillent pas.Alors, dans ces cas-là, le portable c’est aussi un outil for-midable. J’ai des « trucs» pour les calmer, des petits exer-cices qui les obligent à se concentrer.Au début, j’étais réticente à leur faire utiliser les ordina-teurs en classe, pour leur demander par exemple de noterle vocabulaire. Mais finalement, ça se gère facilement! Avecun peu de pratique, ils font ça très vite, parce qu’ils sonttrès habiles. C’est vraiment notre outil de travail. Sans doutequ’il y a toujours un peu de triche, mais ça, jamais on nel’évitera : il y a toujours eu le cancre… et c’est peut-êtrepas mal, parce que c’est la liberté.Que du positif ? Peut-être pas… Mais de toute façon, fairede la pédagogie, c’est s’adapter sans arrêt.
Je peux vraiment personnaliser mon coursMH-C: Je travaille beaucoup avec le vidéo-projecteur. Ainsi,les élèves ne sont pas le nez sur leur portable, on peut com-muniquer tous ensemble. Rien ne m’empêche de prolon-ger les leçons du livre par des documents que je leur four-nis spécialement. Ils peuvent ainsi naviguer entre le livreet l’exercice. Moyennant ce travail de préparation, telle-ment plus séduisant à faire sur ces outils, je peux vraimentpersonnaliser mon cours. Ça me permet de mettre ma petitetouche personnelle, sympathique…La plus grande difficulté en cours, c’est qu’avec vingt-cinqécrans devant vous, il n’est pas facile de discuter. L’ordinateuren classe, je le réserve pour travailler sur des exercices inter-actifs et ludiques…Il faut dominer la technique. On ne peut pas improviser. Ilfaut avoir répété deux, trois fois une manipulation avantde la proposer en classe : vous devez savoir exactement oùvous allez pour ne pas perdre de temps, et ne pas laisserles élèves dans le flottement. Quand vous avez vingt-cinqélèves dans la classe, il faut que tout le monde avance enmême temps.
Pousser l’écouteHB: J’essaie de pousser l’écoute, donc je n’utilise pas beau-coup les vidéos. L’image c’est un réconfort : ça aide à com-prendre le sens… En tant qu’étranger, quand je me suis ins-tallé en France, pendant plusieurs semaines, j’étais très atten-tif à la gestuelle. Et je pense qu’il m’a fallu un an et demipour bien comprendre la radio, sans l’aide visuelle de labouche, ni de l’image de réconfort qui décrit le contexte.C’est pourquoi j’essaie de travailler le son, parce que je saisque c’est l’une des choses les plus difficiles : comprendrequelqu’un qui parle une langue étrangère, sans le soutiende l’image.
COLLOQUE DE MOLIETS
Lors du colloque qui s’est tenu les 5
et 6 octobre 2006 à Moliets, Robert
Louison, professeur d’espagnol à
Hagetmau, avait expliqué comment
il organisait des visioconférences
entre des classes de part et d’autre
des Pyrénées: «Je suis en perpétuelle
recherche de correspondants : trou-
ver des profs qui ont des élèves du
même âge, du même niveau, et dans
le même créneau horaire.»
En conclusion de la table-ronde,
Michel Pérez, inspecteur général de
l’Éducation nationale, groupe des
langues vivantes, avait rappelé l’obli-
gation de résultat : «Notre objectif,
c’est d’accroître les compétences acti-
ves en langues vivantes. Et pour cela
les Tice ont un grand intérêt!»
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Vous pouvez revivre en vidéo et en
intégralité les débats du colloque
sur www.landesinteractives.net et
en cliquant sur l’un des deux liens :
jeudi 5 et vendredi 6 octobre 2006.
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WEBQUEST
Le webquest est une activité de
recherche structurée dans le Web
conduite par les élèves. C’est une
activité pédagogique qui a pour
objectif le développement de l'esprit
critique face aux innombrables sour-
ces d'information. Le résultat peut
prendre plusieurs formes: un ensem-
ble de signets avec leurs commentai-
res, un journal, la rédaction d'un
projet, un poster constitué d'ima-
ges trouvées sur le web, etc. Certai-
nes personnes ont proposé «cyber-
quêtes» ou «missionWeb» comme
termes de traduction.
-----EN CONNEXION #3 _P. 11
L’écrande mon ordinateurest la façade d’uncomplexe technologiquecent fois plus sophistiquéqu’une tour deLa Défense : mais il y aun bouton on / off,et cela se rangedans un cartable.Jacques Ferrier, architecte
Ce qui est intéressant, c’est de travailler la gymnastiqueorale, d’apprendre à écouter. Souvent dans les manuelsnumérisés, on a un lien entre le texte parlé et le texte écrit.Mais les élèves savent lire – du moins je l’espère –, depuisle cours préparatoire ! Je préfère qu’ils écoutent le textechez eux, en anticipation du cours suivant, sans le recoursà la lecture. Et le lendemain, en classe, je leur demande :«What have you understood?» (Qu’avez-vous compris ?)Je repère celui qui n’a pas pris le temps d’écouter chez lui,parce qu’il ne lève pas la main, ou qu’il n’a rien à dire. Pourvérifier, je peux lui poser des questions comme: «Était-ceun homme, ou une femme qui parlait ? La voix était-ellejeune, la personne semblait-elle en colère, ou calme?» Ila une chance sur deux d’avoir une bonne réponse, mais s’ilse trompe, alors là, il est grillé direct…Chaque professeur a sa propre stratégie, c’est exactementcomme avant. À partir d’un même contenu, chacun envi-sagera une exploitation spécifique. Certains feront des web-quests, d’autres un travail littéraire, ou de civilisation… J’aimetravailler au travers du théâtre. Mais tout est en évolutionconstante ; maintenant, ma pratique en cours n’a vraimentrien à voir de ce que je faisais il y a quatre ans : c’est le jouret la nuit ! Et j’ai envie d’aller plus loin.
Se frotter à la création de contenusHB: Nous avons bien ces magnifiques ordinateurs, mais sion n’utilise pas les manuels scolaires numérisés, on doit sefrotter à la création de contenus. Et c’est ce qui bloque leplus souvent un grand nombre de professeurs, que ce soiten langues, en SVT ou dans d’autres matières…J’aimerais voir la mise en place d’un poste de créateur decontenu numérique par matière. Cette personne aurait pourmission de fournir des sons et des vidéos exploitables enclasse, avec des options d’exercices guidés, ou semi-guidés,qui puissent être modulés selon le niveau de chaque élève.Lors des journées de formation des professeurs que j’as-sure, de la même manière que Robert Louison en Espagnol,on essaie d’ailleurs de fournir des sons et des vidéos libresde droits, exploitables en classe.
Question logiciels ?HB: Concernant les logiciels, je ne peux pas travailler sansAudacity : pour moi, c’est vraiment le logiciel clé ! C’est unoutil très performant pour le travail du son, et très simpleà utiliser : on rembobine, on enregistre à l’aide de gros bou-tons, exactement comme avec un magnétophone. Et concer-nant le montage, son principe de fonctionnement est simi-laire à celui d’un traitement de texte : il suffit de sélection-ner la partie (le paragraphe) auquel on veut appliquer unemodification. La seule différence, c’est que la représenta-tion visuelle du contenu se fait ici au moyen d’une courbe,d’un spectrogramme, et non pas par des lettres.La beauté de ce logiciel, c’est qu’il est possible de lire duson sur une piste, et de s’enregistrer en même temps surune autre. Ce qui permet par exemple à l’élève d’enten-dre ma question, et d’enregistrer ses réponses : il suffit d’or-ganiser le fichier en laissant une pause de quelques secon-des après chaque question. Ensuite, nous pouvons mixerles bandes pour créer de faux dialogues, etc.L’autre utilisation – sublime – d’Audacity s’appuie sur la pos-sibilité d’enregistrer ce qui est diffusé en direct. Sur Internet,je peux enregistrer directement un son qui n’est pas en pod-casting, mais en streaming (lecture en continu). Même choseà partir d’un CD audio, d’un DVD, d’une radio, etc.Le second logiciel, c’est Movie Maker, pour le montagevidéo. Avec mes classes de Segpa, par exemple, je fournisaux élèves un certain nombre d’images qu’il faut mettredans un ordre logique. Ils doivent ensuite faire correspon-dre le son avec les images, puis gérer des transitions, intro-duire des fondus, etc. Ils obtiennent finalement un film!Pour finir, je leur propose de s’enregistrer et de monter leurpropre voix sur les images du film.Dans un avenir proche, les élèves auront la possibilité des’enregistrer chez eux, et de peaufiner leur travail : de secorriger, de reprendre un passage ou un mot sur lequel ilsont accroché… avant de faire leur propre montage, et deme rendre une version «propre», aboutie !
-----EN CONNEXION #3 _P. 12
-----PAROLESDE COLLÉGIENSEN ESPAGNOL
«Nous avons regardé sur l’ordina-
teur pas mal de vidéos et de clips ;
nous pouvions ensuite les réécouter
chez nous. Ce qui nous a aidés à
mieux comprendre…»
«Comme ils parlent vite, c’était un
bon entraînement pour le voyage
en Espagne.»
« Moi, j’ai bien aimé l’exercice où
l’on devait choisir la bonne ortho-
graphe d’un mot prononcé.»
« La première année, quand nous
n’avions pas les ordinateurs, j’avais
du mal ; je ne comprenais rien, et
cette année, avec les vidéos et les
logiciels, j’ai commencé à compren-
dre, et maintenant, ça va mieux en
Espagnol.»
«On a regardé des clips de musique,
il fallait essayer de comprendre ce
qu’ils disaient ; ensuite, on a récu-
péré ces clips sur l’ordinateur pour
pouvoir les réécouter chez nous.»
«Grâce à l’ordinateur, on a pu voir
des images, des peintures… Nous
avons essayé de les décrire en espa-
gnol, ce qui permettait d’apprendre
du vocabulaire; et nous avons décou-
vert des peintres célèbres. Plus tard,
pendant notre voyage en Espagne,
quand nous avons visité les musées et
retrouvé ces peintures, c’était bien!»
«Avec l’ordinateur, on pouvait regar-
der les peintures chez nous, ce qui
nous permettait de nous familiari-
ser avec le style de chaque peintre.»
«À la maison, nous avions un texte à
lire, et nous devions nous enregis-
trer sur Audacity. Nous étions notés
sur la prononciation, l’accentuation
des mots, le débit.»
«Pendant notre voyage en Espagne,
nous avons pris des photos, et à notre
retour, par équipes de trois, nous
avons dû faire un diaporama, pour
expliquer ce que nous avions visité
aux élèves qui n’avaient pas parti-
cipé au voyage.»
«Nous avons vu sur l’ordinateur des
petites scènes de comédie entre plu-
sieurs personnages. En cours, nous
devions les refaire en imitant ce que
nous avions vu.»
«Ce que j’ai trouvé intéressant sur
l’ordinateur, ce sont les logiciels avec
lesquels nous avons joué pour faire
des exercices. Par exemple, Campeón:
c’est un match de tennis, dans lequel
on marque des points si on arrive à
conjuguer certains verbes. C’est mieux
que de travailler sur papier: ça donne
plus envie!»
EN ANGLAIS
«On a fait du travail sur bande-son,
en classe et chez nous. Les exercices
dont je me souviens? Des actions à
remettre dans l’ordre, des phrases à
trous, ou à mettre au prétérit…»
«J’ai eu du mal! Au début, je trouvais
que ça parlait trop vite! Et j’ai eu
des difficultés avec les phrases au
passif… Vers la fin, ça me paraissait
un peu plus facile.»
«Au début, il faut s’habituer à écou-
ter… mais après ça va. C’est bien
parce qu’on peut se repasser la bande
comme on veut, à notre rythme: on
est plus indépendant… Et, comme
on n’entend pas toujours la même
voix, celle de notre prof, on s’habitue
à comprendre ce que les gens disent.»
«Grâce à l’ordinateur, on a plus envie
d’apprendre : je ne sais pas moi…
l’ordinateur, c’est nouveau, c’est
chouette!»
« J’ai l’impression que les devoirs
prennent plus de temps: on écoute
d’abord une fois, et après, si on veut
rentrer dans les détails, il faut réécou-
ter. Mais c’est quand même mieux
que de faire un devoir sans ordina-
teur, seulement sur un texte.»
«On va avoir du mal, en seconde,
pour travailler sans l’ordi!»
«On a fait un montage vidéo avec
Movie Maker, et on a travaillé avec
Audacity. On écoutait des scènes en
anglais, et on devait écrire ce que
l’on comprenait.»
«Les fichiers son, on en avait quel-
quefois toutes les semaines… Le tra-
vail de compréhension orale, au
début on le faisait en cours, et plus
tard, chez nous.»
« Avec les fichiers-sons, il faut un
temps d’adaptation, il faut s’habi-
tuer à gérer l’ordinateur. C’était pas
mal, parce qu’on pouvait régler la
vitesse: au début j’écoutais en vitesse
lente, mais après, finalement, je com-
prenais mieux en vitesse normale.»
«Pour le voyage, dans les familles,
c’était mieux: on comprenait mieux.
Ca m’a plu. C’était bien. Ça change,
c’est nouveau.»
« Ce qui est bien avec l’ordi, c’est
qu’on a chacun nos écouteurs : on
entend mieux qu’avec la radio, on
peut se le repasser, c’est nous-même
qui réglons.»
«Est-ce qu’on apprend mieux? Oui et
non… C’est vrai que c’est différent,
mais depuis tout petits, on a tou-
jours été habitués à travailler sans
ordinateur, et sachant que l’an pro-
chain, on ne l’aura plus…»
«Le professeur nous mettait des
fichiers-sons sur le réseau du collège.
Au moins une fois par semaine, des
fichiers de une ou deux ou trois minu-
tes. On a aussi regardé des vidéos, que
nous avons rejouées en classe. Ça nous
a permis de travailler la prononcia-
tion, de ne pas hésiter sur les mots…»
«Moi j’étais déjà habitué à travailler
sur l’ordinateur: la manipulation ne
m’a pas posé de problèmes. Au début,
j’avais un peu de mal, surtout à cause
de la vitesse, mais après, on s’y fait.
Quand je faisais un devoir, j’écoutais
mon fichier une ou deux fois pour
l’avoir bien dans la tête, et après je
l’écoutais petit à petit, pour pouvoir
répondre aux questions. Le devoir
me prenait à peu près un quart
d’heure, c’était rapide, une demi-
heure maxi.»
«C’est une nouvelle façon d’appren-
dre, c’est plus ludique, c’est mieux.
On peut travailler chacun à sa vitesse.
On écoute plus souvent, et quand
on veut. J’ai l’impression d’avoir fait
des progrès en prononciation.»
«Ça donne plus envie d’écouter la
radio, de regarder des films en ver-
sion originale. On n’apprend pas
mieux, mais c’est une nouvelle façon:
ça dépend de chacun, et ça aide peut-
être pour la prononciation…»
«Ah oui, ça a changé ma manière
de travailler à la maison! Du moment
que c’est sur ordinateur, ça me donne
plus envie!»
«Le professeur d’anglais nous don-
nait des fichiers sons et vidéo sur le
réseau du collège. Il y avait souvent
des questions sur ce que faisaient les
gens dans la vidéo.»
«Nous devions écouter des textes sur
lesquels nous aurions à travailler en
classe. Au début, je n’étais vraiment
pas habitué à écouter de l’anglais
comme ça! Jusque-là, en classe, on
écoutait des textes sur un poste: c’était
lent. Là, c’est le rythme qui changait.
J’avais du mal à comprendre, mais
finalement, je me suis habitué.»
« Oui, ça m’a plu. L’ordinateur est
adapté à notre âge, tandis que l’écrit,
le papier et le stylo, ça fait un peu
vieux! Quand on se dit qu’on va aller
sur l’ordinateur, ça motive ! Sur le
papier, de suite c’est plus long. Et
c’est mieux de taper sur les touches
d’un clavier que d’écrire à la main.
« On comprend plus facilement :
avant, quand j’écoutais quelque
chose en anglais, j’avais du mal à sui-
vre, j’étais un peu largué, tandis que
maintenant, je comprends mieux. Et
même si je ne comprends pas la
phrase entièrement, je reconnais tou-
jours quelques mots, donc je finis par
capter le sens de la phrase.»
«Il y a beaucoup de chansons anglai-
ses, en ce moment, et on a du mal à
comprendre ce qu’elles disent. Avec
tous les exercices que nous avons
faits, je comprends un peu mieux.»
-----
Extraits de vidéos réalisés au collège
d'Hagetmau par Robert Louison et
au collège de St-Pierre-du-Mont par
Howard Bennett pour la table ronde
"langues vivantes" du 5 octobre 2006
au colloque de Moliets.
-----CAHIER PRATIQUEBIDOUILLER DU SON AVEC AUDACITYVous trouverez Audacity en cliquantsur Démarrer > Programmes > Écouter musique.Audacity est un logiciel libre de traitement du son. Il per-met d’enregistrer, de jouer, d’importer et d’exporter du sondans différents formats (wav, mp3, aiff, au, ircam, ogg vor-bis, etc.). L’édition des sons se fait très simplement à la sou-ris (presque) comme dans un traitement de textes : sélec-tion de portions de son, copier-coller, insertion de silence,etc. Vous pouvez combiner les pistes et ajouter des effetsà vos enregistrements. Audacity intègre également certainseffets spéciaux tels l’amplification des basses, l’éliminationdu bruit, la pédale wah-wah, l’ouverture et la fermeture enfondu, etc. Vous pouvez utiliser Audacity pourenregistreren direct, convertir vos disques et cassettes sur support numé-rique, éditer des fichiers audio dans différents formats, cou-per, copier, coller et assembler des extraits sonores, modi-fier la vitesse ou la hauteur d’un enregistrement, etc.
! Enregistrez régulièrement vos montages.
! Vérifiez qu’il vous reste de la place sur votre disque dur, les sons
occupent beaucoup de mémoire.
Vous avez des questions?N’hésitez pas à consulter la documentation et notammentla Foire aux questions (FAQ) du site d’Audacity :http://audacity.sourceforge.net/help/documentationhttp://audacity.sourceforge.net/help/faq
Plus d’informations et de manuels sur le logiciel sont aussidisponibles sur le site de l’annuaire de logiciels libresFramasoft : http://www.framasoft.net/article1039.html
-----CAPTURER DU SON AVEC AUDACITY,SUR INTERNET OU SUR UN DVD
! Les œuvres sont protégées par le code de la propriété intellec-
tuelle, respectez les droits des auteurs.
Certains des sons disponibles à l’écoute sur Internet ne sontpas téléchargeables facilement du fait de leur mode de dif-fusion (streaming). Audacity permet de contourner cettedifficulté technique en enregistrant en temps réel sur votredisque dur tout ce qui passe par la sortie audio (les haut-parleurs) de votre ordinateur.
Première étape : préparation d’Audacity.Une fois le logiciel lancé, dans la liste déroulante corres-pondant aux sources audio, sélectionner «Mixage stéréo».
Deuxième étape: connexion à internet et lancement du son.Dans votre navigateur, tapez l’adresse du site diffusant lesenregistrements qui vous intéressent. En cliquant sur les liens,lancez le lecteur associé au format du son (Windows MediaPlayer, Quicktime Player, Real Player). Le démarrage de lalecture demandant toujours un certain temps, basculez aus-sitôt vers Audacity (en cliquant en bas de l’écran sur le bou-ton correspondant à Audacity) et lancez l’enregistrementen cliquant sur le bouton rouge. L’indicateur sonore en rougeen haut à droite vous permet de régler le niveau d’enre-gistrement pour éviter les effets de saturation : pour celacliquez sur le curseur «micro» se situant sous les boutonsde lecture et d’enregistrement. L’enregistrement démarreet la création du fichier audio génère des «formes d’ondes-» bleues dans la fenêtre principale du logiciel. Pour arrê-ter l’enregistrement, il suffit d’appuyer sur le bouton «Stop»(carré jaune).
Troisième étape : modification et sauvegarde du fichier.Une fois l’enregistrement terminé, il est possible d’inter-venir sur le son pour, par exemple, en retirer une partiesuperflue, supprimer un « jingle» trop présent, créer unfondu à l’ouverture ou à la fermeture, augmenter ou réduirele volume, etc. Pour cela, la manipulation de base à maî-triser est la sélection à la souris d’une portion ou de toute
-----EN CONNEXION #3 _P. 13
-----
LOGICIELS LIBRES
Audacity est un logiciel libre, déve-
loppé par un groupe de volontaires
et distribué sous la General Public
License (GPL).
Les logiciels libres ne sont pas seule-
ment gratuits. Comme la liberté, ils
n’ont pas de prix. Les logiciels libres
vous laissent la liberté d’utiliser un
programme, de vous intéresser à son
mode de fonctionnement, de l’amé-
liorer et de la partager avec d’autres
utilisateurs. Pour plus d’informa-
tions, visitez la Free Software Foun-
dation.
Audacity fait partie des logiciels
ouverts car leur code source est laissé
à disposition de tous. Il y a des mil-
liers d’autres logiciels libres et
ouverts, notamment le navigateur
web Mozilla, la suite bureautique
OpenOffice.org et des systèmes d’ex-
ploitation complets basés sur Linux.
-----
1. Outil de repérage du temps.
2. Outil de sélection > Permet de sélectionner une partie de la bande-son: une
petite main apparaît pour ajuster plus finement le début et la fin votre
sélection. Zoomez pour plus d’exactitude.
3. Outil crayon (de dessins d’ondes) > Permet de nettoyer un craquement
4. Outil Zoom > Quand l’outil est sélectionné, zoom avant = clic gauche, zoom
arrière = clic droit.
5. Outil d’ajustement temporel > Permet de déplacer une partie sélectionnée
par le curseur.
6. Outil de niveau > Permet d’augmenter ou de diminuer
Sélection d’une partie de l’enregistrement à l’aide de l’ou-til Sélection
Enregistrement
Sélection de la source audio
Plus un ordinateurpossède de Ram,plus vite il peut générerun message d’erreur.Dave Barry
Extrait des Chroniques déjantées
d’internet
1 2 3
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la forme d’onde : clic gauche dans la zone du son puis, sansrelâcher le bouton gauche, on déplace la souris pour sélec-tionner la partie voulue. Les loupes permettent d’agran-dir ou de réduire l’affichage de la forme d’onde. Les ciseauxet les deux icônes suivantes correspondent au Couper (sup-primer) /Copier /Coller. Pour les effets de fondus, sélection-ner la portion voulue, puis cliquez sur le menu «Effets» etchoisir l’item adapté. Pour augmenter le volume, on utili-sera l’effet «Amplifier». Il est aussi possible d’insérer dessilences ou de répéter par copier / coller certaines portionsdu son. Travaillez sans crainte car l’un des immenses avan-tages du logiciel est sa capacité à annuler toutes les opé-rations effectuées sans limite depuis la création ou l’ouver-ture du son. Pour sauvegarder votre fichier ainsi édité, cli-quez sur le menu «Fichier» et choisissez votre format d’ex-portation : Wav, Ogg Vorbis ou MP3 (le format utilisé parAudacity est un format de travail, incompatible avec les lec-teurs multimédias).Fiche réalisée par david.cottrel@ac-nantes.frhttp://www3.ac-clermont.fr/pedago/langues/espagnol/TICE /activitestice /audacity.pdf
-----COMMENT SAUVEGARDERMES ENREGISTREMENTS SUR CD AUDIO?Après l’enregistrement ou l’édition d’un fichier dansAudacity, suivez les instructions suivantes pour sauvegar-der vos documents sur un CD audio :1. Sauvegardez vos pistes dans un fichier-son à l’aide descommandes «Exporter en WAV» ou «Exporter en AIFF».2. Utilisez un logiciel de gravure (comme iTunes) pour réa-liser le CD audio.Pour pouvoir lire le CD sur une platine CD, assurez-vous decréer un CD audio et non un CD de données. Utilisez depréférence des disques CD-R, certains lecteurs n’acceptantpas les CD-RW.
Certains logiciels de gravure n’autorisent que les fichiers-son stéréo, 16-bits, 44100Hz. Si c’est le cas de celui dontvous vous servez, renouvelez l’étape d’exportation en effec-tuant les réglages suivants :1. En bas de la fenêtre principale d’Audacity, fixez la fré-quence d’échantillonnage à 44100Hz.2. Sélectionnez le format WAV (16-bits) ou AIFF (16-bits).3. Si votre projet ne contient pas de piste stéréo, cliquezsur «Nouvelle piste audio» dans le menu Projet, ce quiimpose à Audacity de créer un fichier-son stéréo.http://audacity.sourceforge.net/help/faq
-----COMMENT DÉCOUPER UN ENREGISTREMENTEN PLUSIEURS MORCEAUX?La démarche pour créer un fichier par chanson, ou frag-ment d’un enregistrement long, est la suivante :1. Placez le curseur au début de la première chanson.2. Sélectionnez «Ajouter un marqueur à la sélection» dansle menu Projet. Vous pouvez, si vous le souhaitez, donnerun titre à la piste.3. Répétez les étapes 1 à 2 pour chaque titre.4. Une fois toutes les pistes découpées, sélectionnez« Export multiple » dans le menu Fichier. Lorsque vous cli-quez sur «Exporter», Audacity sauvegardera chaque chan-son dans un fichier séparé, à l’emplacement spécifié.http://audacity.sourceforge.net/help/faq
-----CRÉER DES EXERCICES INTERACTIFS AVEC HOT POTATOESVous trouverez Hot Potatoes en cliquant sur Démarrer> Programmes > Organiser ses idées > Créer des QuizzHot Potatoes est un logiciel libre qui nous vient de l’uni-versité de Victoria, au Canada. C’est une suite de six appli-cations permettant de créer différents types d’exercices.
NETTOYER UN CRAQUEMENT
Si, sur une plage de musique, un cra-
quement vous dérange, vous pouvez
essayer de le supprimer. Visuelle-
ment, le craquement ressemble à un
gros pic. Une fois celui-ci localisé,
zoomez dessus.
Au bout d’un certain nombre de clics,
vous verrez la courbe s’habiller de
petits points. Lorsque vous serez suf-
fisamment près, cliquez sur l’outil
crayon pour le sélectionner. Placez
le crayon aux alentours du point qui
se trouve au sommet du pic, cliquez,
et sans relâcher ramenez le vers le bas
pour qu’il se trouve dans l’aligne-
ment des autres. Faites de même
pour l’autre piste. Zoomez en arrière:
le pic a disparu. Si vous écoutez cette
plage, vous ne devriez plus entendre
le craquement...
-----
-----EN CONNEXION #3 _P. 14
Application d’un effet à une sélection
Fonctions Copier /Coller comme dans un traitement de texte
Sélection des options d’exportation
Nettoyer un craquement à l’aide de l’outil Crayon
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ACTUALITÉSLe Conseil régional mise sur les baladeurs mp3. Le projetAudioNom@de a été testé cette année au lycée FrançoisMauriac de Bordeaux. Il va permettre la diffusion de res-sources sonores préparées par les professeurs, sur des bala-deurs numériques confiés aux élèves, «pour un meilleurapprentissage des langues vivantes» au lycée.http://tic.aquitaine.fr/Equipement-multimedia-des-ecoles-l.html
-----SOMMAIRE DES PROCHAINS NUMÉROSLes numéros 4 et 5 traiteront de l’utilisation des ressour-ces multimédias dans l’enseignement, et le numéro 6 dela pratique de l’ordinateur portable à la maison. Nous invi-tons les enseignants et les parents intéressés pour nousapporter leur témoignage sur l’un ou l’autre de ces thè-mes à nous contacter : enconnexion@cg40.fr
----PHOTOGRAPHIESLes photographies illustrant ce numéro d’En Connexion ontété réalisées par Vincent Monthiers en décembre 2006, aucollège public de Pouillon et au collège Victor-Duruy, àMont-de-Marsan. Un grand merci aux personnels des col-lèges, aux enseignants, aux collégiens et aux parents quiont accepté de se laisser photographier.
ESPAGNOL
www.cervantes.es
Aller sur Centro Virtual Cervantes
Choisir Mi mundo en palabras,
site très ludique et avec du son.
On peut aussi aller dans
Aula de lengua : pasatiempos
de rayuela où l'on trouve
des exercices autororrectifs
de différents niveaux
(contenido didactico) :
nivel inicial, nivel superior, etc.
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ANGLAIS
Chansons avec paroles et musique
http://www.ac-
nantes.fr:8080/peda/disc/lv/anglais/
songs.htm
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ALLEMAND
http://www.goethe.de/fr/nan
-----EN CONNEXION #3 _P. 15
Les six applications de Hot Potatoes
– JQuiz : questionnaires à choix multiples et Quiz,– JMix : mots mélangés à remettre en ordre pour formerune phrase,– JCross : générateur de mots croisés,– JMatch : association mots / images,– JCloze : exercice à trous (closures),– Masher : création d’un index contenant 3 exercices maxi.
Ce logiciel est généralement utilisé par les enseignants pourproposer aux élèves des exercices d’apprentissage. Il peutaussi être utilisé par les élèves pour concevoir, eux-mêmes,des exercices ; un excellent moyen pour acquérir et exploi-ter des connaissances, pour améliorer l’expression écrite,la créativité, l’imagination, la rigueur…Pour créer un exercice avec Hot Potatoes, tout ce que vousavez à faire, c’est d’entrer les données – textes, questions,réponses etc. Ensuite, les programmes créent automatique-ment les pages du Web sur lesquelles il est toujours possi-ble d’effectuer des modifications.Le langage utilisé est le javascript, mais vous n’avez pasbesoin de connaître ce langage de programmation pourcréer et monter des questionnaires.
http://ecolestjeanb.free.fr/hot_potatoes / index.htmhttp://ecolestjeanb.free.fr/hot_potatoes / tutor1.htm
-----LE SAVEZ-VOUS?Dans le cadre de l’abonnement au Site.tv de France 5, financépar le Conseil général des Landes, les établissements lan-dais peuvent disposer de séquences vidéos extraites des émis-sions d’Euronews, et ce dans les trois langues étudiées encollège. http://www.lesite.fr
Pour retrouver les paroles d’une chanson (en plusieurs lan-gues) : www.paroles.net
Un accord a été signé entre le ministère de l’Éducation natio-nale et RTVE, la télévision publique espagnole, pour l'uti-lisation des émissions en cours : http://www.rtve.es
Attaché à promouvoir l’égalité de tous et
conscient du rôle de l’École dans la réalisa-
tion de cet objectif, le Conseil général des
Landes s’est engagé depuis septembre 2001
dans une opération de grande ampleur de
modernisation de l’équipement informatique
de ses collèges. Avec l’accompagnement de
l’Éducation nationale sur le plan pédagogi-
que, il a décidé de doter chaque collégien et
chaque enseignant du département d’un
ordinateur personnel portable, de câbler les
trente-quatre collèges publics et de les équi-
per des outils permettant d’intégrer l’utilisa-
tion de l’informatique dans la pédagogie.
Le budget total consacré a cette opération,
depuis 2001, est de 32 millions d’euros. Le
Conseil général des Landes s’engage donc à
nouveau de façon conséquente et durable
en faveur de l’éducation. Les élèves de qua-
trième et de troisième peuvent ainsi bénéfi-
cier gratuitement d’un ordinateur personnel
portable pour la durée de l’année scolaire.
Les enseignants disposent de nouvelles pos-
sibilités pour enrichir leurs pratiques péda-
gogiques.
Avec l’opération un collégien, un ordina-
teur portable, le Conseil général s’est fixé
quatre objectifs complémentaires :
> relever les défis de l’égalité, en assurant
l’égal accès des élèves à ces nouveaux outils
dont la maîtrise leur sera indispensable dans
leurs études et leur vie professionnelle et
citoyenne ;
> favoriser l’émergence de nouvelles prati-
ques pédagogiques ;
> diffuser la «culture» des nouvelles techni-
ques dans tous les foyers landais ;
> développer l’attractivité des Landes afin
d’attirer les opérateurs de télécommunica-
tions dans un département rural où la seule
logique économique ne les conduirait pas.
Depuis le début de l’opération, près de
20000 collégiens et leurs familles ont ainsi pu
se familiariser concrètement avec les outils
de la” société de l’information” pendant au
moins une, voire deux années : les effets se
diffusent maintenant dans l’ensemble des
foyers landais.
Le taux d’équipement des familles avec
enfant de moins de 11 ans est aujourd’hui de
82 %, soit 5 points de plus que la moyenne
aquitaine. Pour les foyers avec enfants de 15
à 18 ans, ce taux monte même à 84 %.
Quant au taux de connexion à l’Internet, il est
supérieur de 20 points à la moyenne aqui-
taine: 82 % pour les familles de collégiens, et
76 % pour celles comportant un enfant de
moins de 11 ans. Chez ces dernières, la pro-
gression est considérable : +73 % en un an.
(chiffres d’octobre 2005 disponibles sur
http://www.landes.org/fr_cg_position_tele
charge_nouv_techno.asp)
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EN CONNEXION #3
(nouvelle série)
une publication
du Conseil général des Landes
Directeur de publication :
Henri Emmanuelli
Directeur de publication délégué :
Gabriel Bellocq
Rédacteur en chef :
Pierre-Louis Ghavam
Design éditorial :
presse papier
Marie Bruneau, Bertrand Genier
Photographies :
Vincent Monthiers,
Impression :
BM/F-33610 ZI Canéjan
Imprimé sur papier recyclé à 100 %
ISSN en cours
Dépôt légal : janvier 2007
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Contact :
enconnexion@cg40.fr
-----UN COLLÉGIEN, UN ORDINATEUR PORTABLE