Post on 04-Oct-2020
ECHOS DE LA CASA 23me ANNEE - N° 25 (74)
Trimestriel
1 TRIM 2015
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Avec le soutien du Département des Affaires Sociales et Hospitalières de la Province de Luxembourg
Editeurs responsables : GILLARDIN C & HEYDEN JC
ASBL AMIGO NEGRO JOSE - Route du Moulin, 1 - 6692 PETIT-THIER
N° national 448.737.836 Tribunal de commerce MARCHE E/F
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Asbl AMIGO NEGRO JOSE
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Le mot de la présidente
Bonjour à tous les amis de la Casa Padre J.M. Thomas.
Je voudrais vous dire un tout grand merci pour l'aide que vous nous avez si bien apportée.
Merci au Kiwani’s et Alize de Vielsalm, à la Commune, à la Province et à tous les donateurs
pour leur générosité de l'année 2014.
Un nouveau petit film est en cours de préparation, nous vous le présenterons dans les pro-
chains mois. Ensemble nous arriverons toujours à tenir le pot droit !
Internet nous permet de rester en communication chaque semaine avec Silvia , les en-
fants et le personnel Bolivien de la Casa Padre J.M. Thomas. Tout va bien. Nous avons de
nouveau reçu la visite de la Coopération au Développement qui admire notre projet alors que
certaines ONG ont été priées de quitter le pays.
La vie à la Casa
Chaque matin à la Casa, c'est le branle-bas de combat ! La toilette et le petit déjeuner
sont les premiers gestes de la journée. La plupart des enfants sont en âge scolaire. Selon les
horaires boliviens, certains se rendent à l'école le matin, les autres suivent les cours de
l'après-midi. C'est pour cette raison que Doña "Tia", la cuisinière toujours joviale et pleine
d'entrain organise deux services pour le repas de midi : il y a ceux qui sortent et ceux qui
rentrent !!!!!
Les petits de moins de 5 ans sont pris en charge par les éducatrices de la Casa toute la
journée.
Les ateliers d'animations sont nombreux. Les enfants choisissent les activités selon leurs
préférences et leurs aptitudes.
Si je vous fais ce petit résumé, c'est pour comparer la vie des centaines d'enfants qui
restent dans les rues d'Oruro, de La Paz et de Cochabamba.
Les petits cireurs
Cireurs de chaussures, porteurs
de briques, vendeurs ambulants ou
encore mineurs de fond : un petit
Bolivien sur trois travaille de fa-
çon régulière par nécessité de
survie, obligé à aider sa famille, ou
soumis à une exploitation.
En Bolivie, le travail des enfants
est culturellement considéré
comme normal, même si La Consti-
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tution bolivienne de 2009 promue par le président Evo Morales interdit le «travail forcé et
l'exploitation des enfants», mais autorise le travail rémunéré à partir de 14 ans.
Le syndicat des enfants réclame un abaissement de l'âge légal à 12 ans afin de mieux pro-
téger les plus jeunes, alors que
de nombreuses organisations
et autorités dénoncent «
l’insensibilité de la société bo-
livienne » face aux dangers
auxquels sont soumis ces en-
fants.
Pour la plupart, enfants ou
adolescents, les cireurs de
chaussures protègent leur
anonymat à l’aide d’un vête-
ment cachant une grande par-
tie du visage (souvent une ca-
goule).
En Bolivie ce métier est très
mal perçu et est synonyme de honte pour le cireur de chaussures et sa famille, c’est pour-
quoi ils utilisent l’anonymat pour se protéger de la discrimination et du déshonneur.
Depuis quelques années, tous les cireurs se sont regroupés en association pour défendre
leur droit, en outre afin d’améliorer leurs conditions, ils publient un journal « El Hormigon
Armado », source de revenu complémentaire pour ces personnes trop souvent oubliées.
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Avec sa casquette sur la tête, recouverte d'un passe-montagne en laine qui lui cache l'en-
semble du visage, il est difficile de savoir à quoi ressemble Pablo. Depuis trois ans, ce petit
Bolivien de 10 ans nettoie les chaussures en cuir des habitants du centre-ville pour payer
ses études . Deux trous au niveau des yeux laissent entrevoir un regard fatigué, dissimulé
sous une visière noircie. Il aimerait retirer ce masque qui l'empêche de respirer, mais c'est
strictement impossible en dehors du local réservé à certains cireurs pour qu'ils puissent se
changer. "Cela fait partie de notre uniforme, soupire-t-il. On est obligés d'être entièrement
recouverts."
Cette contrainte remonterait à près de cinq ans. "Un ami cireur est décédé brusquement
d'une maladie qu'il aurait contractée à cause des gaz se dégageant du cirage, explique Juan
Carlos, qui lustre les chaussures depuis vingt-cinq ans. On a donc proposé de se protéger le
visage, et la majorité a accepté."
A la Paz, qu'il fasse chaud ou froid, le passe-montagne, parfois associé au treillis militaire,
est imposé aux cireurs. Dans les rues escarpées du centre-ville, à la sortie des magasins, sur
les marchés, sur le boulevard du Prado ou devant l'église baroque de San Francisco, ils sont
assis contre les murs, camouflés, tels des soldats égarés.
Ils sont organisés en 14 groupes. Chacun a sa couleur d'identification. Pour les hommes
de l'Alpeve (Association des cireurs de chaussures de la place Velasco), c'est le vert, pour
d'autres, le rouge. Edwyn et ses amis ont un passe-montagne
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noir, celui des caminantes
(marcheurs), le groupe le moins
organisé. "On fait partie des
ambulants sans territoire fixe,
raconte Bruno, la vingtaine, ci-
reur depuis neuf ans. Alors,
pour s'aider, on fonctionne à
trois ou quatre." Il y a quelque
temps, leur ami de 12 ans, Char-
ly, s'est fait frapper par
"Potas", l'un des chefs autopro-
clamés du groupe, pour avoir
transgressé la règle à cause de
la chaleur. Les "marcheurs" ont
mauvaise réputation, mais la
puissante Alpeve n'accepte plus
de membres. "Nous sommes
250, c'est déjà trop, affirme Juan Carlos. On ne veut pas accepter les adolescents quand on
sait qu'ils n'auront pas de travail. Seuls les petits de 7 ans entrent encore, cela nous permet
de les protéger."
La concurrence est rude. "Quand on va près de la place Velasco, on est obligé de raser les
murs, confie Edwyn, baissant le regard. C'est le domaine de l'Alpeve, et chacun défend son
territoire."
A 1 boliviano le lustrage (0,125 dollar), un cireur peut se faire jusqu'à 20 bolivianos par
jour (2,5 dollars). Pas assez, mais toujours mieux que le salaire de 64 % des Boliviens qui vi-
vent au-dessous du seuil de pauvreté (moins de 2 dollars par jour). Du matin au soir, les gar-
çons lustrent donc les chaussures, en prenant garde de ne pas regarder les clients. "Je ne
veux pas qu'ils me reconnaissent, avoue Edwyn, révélant le véritable usage du passe-
montagne. Personne ne sait que je suis cireur en dehors des cours. C'est un travail honteux
pour mes amis de l'université." "Pour les gens, ce n'est pas un travail décent et ils nous re-
gardent de haut", souligne à
son tour Bruno, qui craint
qu'un employeur potentiel ne
lui refuse l'embauche pour
l'avoir vu dans les rues.
Cirer les chaussures est
pourtant la seule solution
trouvée par ces garçons pour
remédier au chômage, qui
touche officiellement 10 %
de la population. Un travail
informel, comme une bonne
partie de l'économie boli-
vienne.
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A peine âgé de 11 ans, Marcos nettoie les chaussures depuis une semaine à El Alto, non
loin de La Paz. La cagoule est aussi de rigueur, mais sa mère lui a fait un trou au niveau de la
bouche pour qu'il puisse respirer. Le regard hébété, le petit homme tape sur le repose-pied
pour appeler les clients, comme le font les plus grands. "Je suis l'aîné de six frères et
sœurs, dit-il fièrement. C'est à moi d'aider ma maman."
Claudine
Dernières photos de la casa
Atelier d’informatique
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Bricolages
Entretien et approvisionnement
Repas au réfectoire
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Brèves
Les attestations fiscales ont été expédiées aux donateurs qui ont versé à l’association en
2014 un montant annuel minimum de 40 € en un ou plusieurs versements. Cette attestation
doit vous permettre de bénéficier d’une réduction d’impôt pour l’exercice fiscal 2015 reve-
nus de 2014. Si vous ne l’avez pas reçue ou constaté une erreur, voudriez vous contacter le
secrétariat en communiquant tout élément utile. Nous rappelons que l’exonération fiscale est
toujours d’actualité pour l’année 2015.
Nous rappelons que l’association renouvelle son opération « chocolat artisanal » cette an-
née. Les chocolats sont déjà disponibles en 7 variétés différentes (lait praliné ou praliné ca-
fé, blanc praliné ou praliné coco, noir orangettes, praliné ou massepain-purnalet) au prix de
2,50 € par tablette. Disponibles au secrétariat, à la pharmacie de Cherain, à la pharmacie Le-
dent à Vielsalm. Contactez nous pour plus de renseignements.
Notre bulletin trimestriel « ECHOS DE LA CASA » est édité sous deux formats diffé-
rents. Celui envoyé par voie postale et l’autre version « Edition Web », expédiée par courrier
électronique à toute personne « abonnée » ayant communiqué une adresse email valable.
Cette version peut contenir plus de photos que la version papier. Nous engageons donc nos
lecteurs à nous communiquer ou corriger leur adresse de messagerie électronique s’ils ne
l’ont déjà fait. La version web sera aussi disponible sur facebook :
https://www.facebook.com/groups/amigo.negro.jose/
Une prochaine activité aura lieu à la bibliothèque de Vielsalm le 18 juin prochain à 20
heures: il s’agit de la projection du film « Même la Pluie » un film de Icíar Bollaín avec Gael
García Bernal, Luis Tosar. Il sera suivi d’un court documentaire de l’asbl et d’un débat questions-
réponses au sujet de notre projet en Bolivie en présence de la responsable locale Hermana
(Sœur) Silvia.
Nous cherchons toujours un généreux sponsor ou donateur qui offrirait à l’asbl un ordinateur
portable en bon état pour la facilité de nos projections.
Le conseil d’administration de l’asbl.