Post on 10-Sep-2018
Aumônier national
Père Christian Le Meur 8,rue du Lingoyet
22170 Chatelaudren
Tél : 02 96 74 10 56 Port : 06 88 38 22 38
Père Michel Longuemare
La Source Saint-Isidore
56580 Bréhan
Tél : 06 31 03 14 66
Présidente nationale et gérante : Françoise Desmur. Tél : 01 45 46 28 59
17, rue Lafouge 94250 Gentilly
Secrétariat national : Fraternité Saint Jean-Baptiste, c/o Marie-Elisabeth Lafaille,
121, rue de l’Ouest-boîte 26, 75014 Paris. Tél : 01 47 07 29 84—06 86 80 16 18
Sommaire
■ Édito. p. 1.
■ Mot de la Présidente p. 2
■ Les 40 ans de Fraternité
dans les diocèses p. 3-6 :
(Le Havre, Morbihan,
Finistère, Ile-de-France,
Bayonne).
■ Dossier : “Le service du frère”
- Diaconia 2013 p. 7-9
- Méditation p. 10
- Sur le chemin de saint
Jacques de Compostelle p. 11
■ Agenda. Contacts p. 12
Dieu aidant, se libérer de nos dépendances : alcool-drogues...
F in août. J’écris ces quelques lignes sur la colline bourguignonne de Taizé :
une source d’évangile vers laquelle j’aime régulièrement revenir. Lieu
d’écoute de la Parole, dans la prière commune et le partage. Ici, les frontières
entre confessions chrétiennes, peuples et générations deviennent des ponts.
Œcuménisme, ce terme un peu compliqué s’incarne à Taizé dans la simplicité.
Curieusement, j’ai toujours associé ce mot à ce que la Fraternité Saint Jean-
Baptiste nous invite à vivre entre nous et avec d’autres. Je m’explique… Dès le
premier accueil, le père Lucien Marteau m’avait expliqué que bon nombre de
membres de la Fraternité appartenaient également à divers mouvements d’en-
traide pour les malades dépendants ou l’entourage, neutres au niveau de la foi.
A la Fraternité, nous parlons de complémentarité. Il y a quarante ans, le Père
Pierre Baudet, comme le Père Jean Laisney, tous deux aux origines de la Frater-
nité, insistaient sur cette dimension « dans le respect mutuel des convictions ».
Aujourd’hui encore, nos statuts renouvelés le rappellent clairement. C’est une de
nos richesses. Nous sommes ainsi réunis dans une belle variété d’engagements,
de sensibilités de foi et de parcours, solidaires de tout ce qui concourt au soin et
au rétablissement des malades et des proches, dans toutes leurs dimensions.
Quelle chance alors avons-nous de nous sentir reliés les uns aux autres, et au-
delà, dans nos diversités. Nul ne se suffit à lui-même. C’est encore plus vrai,
face à ces maladies des addictions, encore trop entachées de honte et de tabou,
même au sein de l’Eglise. Heureux sommes-nous de pouvoir donner à entendre
des paroles d’espérance et de confiance dans le rétablissement.
Marie-Elisabeth
édito
Octobre 2012
N°151
2
Chers frères et sœurs,
Me voici donc confiée cette charge de présidente de la Fraternité, comptant sur
l’aide de l’Esprit Saint et de vous tous.
Lorsque vous recevrez ce bulletin, nous aurons tenu notre premier bureau national
dans sa nouvelle configuration. Tout cela se fera dans la continuité et le même
esprit d’unité et de charité que notre Fraternité a su se donner depuis 40 ans,
grâce à tous ceux qui nous ont précédés.
Service des autres et particulièrement des plus vulnérables.
Respect et prise en compte des différences, en sachant donner une place
à ceux qui sont « invisibles ».
Cet été, j’ai lu « La vie, entrée libre » un recueil d’entretiens avec Mgr Hervé
Renaudin (1941—2003), évêque de Pontoise, aujourd’hui décédé. Un passage m’a
particulièrement touchée.
Je vous le livre, Mgr Renaudin y parle d’une logique évangélique :
Cette logique évangélique où le pauvre n’est pas celui qui reçoit mais celui qui
donne. Une logique qui consiste à demander aux plus petits ce qu’ils peuvent
donner (…). Il faut savoir demander à quelqu’un ce qu’il sait et aimerait faire,
ce qu’il aura du plaisir à mettre au service de tous. Trouver sa manière de
participer à la communauté pour qu’il puisse connaître cette joie de Dieu qui est
précisément la joie de donner.
Chacun dans nos fraternités peut et doit avoir sa place et sentir qu’il peut apporter
à l’équipe sa contribution. Mais chacun doit faire à sa mesure en acceptant de ne
pas aller au-delà de ses forces, pour ne pas s’essouffler et continuer à rayonner
cette joie qui nous vient de Dieu. Comme les multiples petites pierres font la
richesse et la beauté d’une mosaïque, notre Fraternité a besoin de la diversité
des talents de chacun, tout en maintenant notre unité. Que Dieu nous garde dans
nos événements, pèlerinages, rassemblements comme dans notre quotidien, dans
le partage de nos joies du rétablissement ou les souffrances de nos addictions.
Bonne rentrée à tous. Françoise
Notre histoire
1971 Créée en 1910 par quatre jeunes
prêtres, la Croix d’Or (aujourd’hui Alcool-
Assistance), se déconfessionnalise.
« Bien entendu, je restais attaché
à la Croix d’Or dont je fais partie
depuis mon adolescence.
Mais il fallait que le Christ continuât
à guérir les malades. » écrira le Père Baudet.
1972 Un petit groupe de chrétiens du mouve-
ment se réunit autour du père Pierre Baudet,
prêtre à Bourges et du père Jean Laisney de
Paris. Ils fondent la Fraternité Saint Jean-
Baptiste, patron jusque-là de la Croix d’Or.
24 juin 1972 En la fête de Saint Jean-
Baptiste, Mgr Vignancour, archevêque de
Bourges, érige canoniquement la Fraternité
Saint Jean-Baptiste, en spécifiant qu’elle
s’intéressera aussi aux victimes de la drogue.
La Fraternité va grandir et s’étendre
à de nombreux diocèses.
10 Novembre 1986 Au cours d’un pèlerinage
en Terre Sainte, sous la houlette du Père Jean
Laisney, la Fraternité Saint Jean-Baptiste est
« baptisée » dans les eaux du Jourdain.
1987 La Fraternité est constituée en
association à structure fédérale.
1997 Sous la conduite de son premier
président laïc, Claude Perdereau (), elle
obtient la reconnaissance comme
mouvement d’Eglise.
30 décembre 2000 La Conférence des évê-
ques de France signe avec la Fraternité un
protocole. Dans les diocèses où elles sont
présentes, les fraternités locales seront en lien
avec la Pastorale diocésaine de la santé.
24 juin 2012 La Fraternité Saint Jean-
Baptiste fête ses 40 ans.
19 au 27 novembre 2012 Un groupe de
25 personnes venant de nos différentes frater-
nités diocésaines va partir en pèlerinage en
Terre Sainte sur les pas du Christ et de Jean-
Baptiste. Avec eux, c’est toute la Fraternité
qui entre en pèlerinage.
Il nous faut laisser Dieu inventer entre nous
quelque chose de nouveau, cela ne peut se
faire que par la prière.
Père Christian de Chergé, abbé de Tibhirine
« Au vu des arguments avancés, le Conseil donne bien volontiers son aval à la
candidature du docteur Françoise Desmur au poste de présidente de l’associa-
tion, avec ses vœux pour cette charge si elle lui était confiée, et prie en même
temps le Conseil d’Administration de l’association de transmettre au docteur
Gallard sa reconnaissance pour le travail accompli… »
Extrait du message du P. Gildas KERHUEL—Secrétaire général adjoint
de la Conférence des évêques de France (CEF)
Françoise et Hélène, vice-présidente,
le 14 septembre 2012 à Paris (après
la réunion du bureau)
photo C.Le Meur
3
C’est avec beaucoup de joie que
nous avons accueilli notre nou-
vel évêque, le Père Jean-Luc
Brunin, en la solennité de la
nativité de Saint Jean-Baptiste.
Bien que le temps passé avec
lui ait été très court, il fut d’une
grande intensité.
Le tour de table - nous étions vingt
participants - donna lieu
à des témoignages très émou-
vants et très riches. Et pourtant
Anna disait : ce n’est pas simple
de témoigner, cela suppose une
sortie de soi-même.
Le Père était très à l’écoute de ce
qui se disait, très attentif. La
souffrance due aux addictions,
il la connaît car, au début de son
ministère, il côtoyait les drogués
de Roubaix. Il nous rejoignait
dans toutes les souffrances
exprimées. Nous avons su tout
de suite qu’il comprenait la rai-
son d’être de notre Fraternité.
Si bien que Danielle, en parlant
de notre évêque, nous disait :
Comme le Christ, il n’a pas eu
peur de côtoyer ceux qu’on mon-
tre du doigt, ceux qui dérangent.
Marie-Patricia soulignait la solida-
rité qu’il y a entre nous : quand
un membre souffre, nous souf-
frons tous avec lui.
Catherine reconnaissait l’impor-
tance de la Fraternité dans
l’accompagnement sur la durée,
qu’on soit malade ou que l’on
fasse partie de l’entourage.
Prenant à son tour la parole,
le Père mit l’accent sur l’accueil
du malade devenu abstinent.
La peur du regard de l’autre le
paralyse. Il lui faut reconquérir
l’image de lui-même et c’est
difficile. Notre responsabilité, à
nous Fraternité, c’est d’être un
chemin de reconstruction,
un lieu pour témoigner. Il faut
prouver qu’un autre chemin est
possible.
Dans l’homélie prononcée au
cours de l’Eucharistie partagée
avec la fraternité chrétienne
des malades et handicapés,
le Père a mis l’accent sur le fait
que tous sans exception nous
comptions pour Dieu, que
personne n’était nul. Il nous a
demandé d’être des prophètes
de la joie.
L’envoi joyeux de notre diacre Roger
« Allez dans la Paix du Christ »
illustrait bien ce que nous avions
vécu tout au long de cette belle
journée.
Fraternité du Havre
Monseigneur Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, a partagé en fraternité la fête de la nativité de Saint
Jean-Baptiste, le 23 Juin 2012. Il nous invite à être des prophètes de la joie.
Votre responsabilité, à vous Fraternité,
c’est d’être un chemin de reconstruction,
un lieu pour témoigner. Il faut prouver
qu’un autre chemin est possible.
Père Jean-Luc Brunin, évêque du Havre
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La journée a débuté par des
chants de louange et la prière à
notre saint patron et à la Vierge
Marie.
La lecture du psaume 57 a été
suivie d’un temps d'adoration
dans l'oratoire.
A 12h30, un repas organisé par
la fraternité nous a rassemblés
dans une atmosphère très frater-
nelle et détendue, avec le chant
« Comme Lui savoir dresser la
table ». On servit un apéritif de
circonstance : le clergyman, bois-
son sans alcool constituée d’un
tiers de jus de raisin et de deux
tiers de canada dry.
A la fin du repas, les gâteaux
d'anniversaire étaient offerts par
la communauté de la Source.
Notre histoire
L’après-midi a été consacré en
premier lieu au rappel de la créa-
tion du mouvement en Bretagne,
d'abord au Ménez bré puis en
Morbihan, par le Père Paul Leport.
Sœur Anne-Marie Bellesoeur et lui-
même ont été maintes fois évo-
qués ! Nos amis, Gilbert Madiot et
Francis Le Quéré - dont la femme
Jacqueline a été de nombreuses
années notre présidente—étaient
là et nous ont apporté des préci-
sions, souvent amusantes !
Témoignages de guérison
Un temps fort consacré aux té-
moignages de guérison de frères
a suivi : témoignage de Michelle
tout d’abord, dont le mari Daniel
est décédé il y a trois mois. Elle
nous a raconté de manière émou-
vante
la guérison de Daniel. C’était lors
d’une rencontre de la fraternité à
Kermaria, Michelle précisait
comment Daniel s’était soudaine-
ment senti envahi par une force
intérieure qui lui a fait compren-
dre que désormais il ne cèderait
plus au « Malin » et il en a été
ainsi pendant vingt-six ans !
L’autre témoignage non moins
émouvant était le premier témoi-
gnage de Philippe. Notre frère
séjourne désormais à la Source.
Il nous a exprimé son étonne-
ment devant l’accueil qui lui
a été réservé en toute discrétion,
sans questionnement, et en
toute simplicité.
Il a vite compris que la Source
était son lieu de vie, où il pourrait
cheminer aidé par l’Esprit au sein
de la Communauté. Philippe est
aussi un fidèle de nos journées
mensuelles à Sainte Anne-
d’Auray.
La journée s’est achevée par
l’Eucharistie, point d’orgue de
toutes nos rencontres.
Merci Père Michel !
Nous nous sommes quittés,
heureux d’avoir partagé cette
journée dans la Paix du Christ !
Maïté et Marie-Andrée
Fraternité du Morbihan
Le 24 juin, la Fraternité du Morbihan
s’est réunie à la Source à Bréhan (56),
avec notre aumônier le Père Michel
et des représentants du groupe
«Notre Dame des pauvres» de Kervignac.
Temps de louange pour les grâces reçues...
Philippe exprime sa confiance devant l’accueil reçu.
Michelle témoigne
de la guérison de Daniel, son mari.
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Une quarantaine de personnes se retrouvè-
rent à la messe de 10 h 30, présidée par le
père Jean-Yves Le Bras, recteur de la basi-
lique, concélébrée par le père Victor Nériec,
ancien aumônier de la fraternité.
Extraits de l’homélie : La figure de Jean-
Baptiste est une invitation à la conversion.
Il a ouvert pour nous le temps de la grâce,
inauguré par Notre Seigneur Jésus Christ.
Le prénom Jean signifie : Dieu fait grâce.
Quelque chose de neuf est venu par Jean
le Baptiste. Avec le baptême par lequel le
pardon est donné, il a dépassé le rite juif de
la purification par l’eau.
Notre saint patron ne cesse de nous parler
encore aujourd’hui...
Pour finir, nous avons chanté
patronez douz ar Folgoët, le cantique
entonné depuis des décennies dans cette
basilique.
Ensuite, un membre de l’association des
amis du Folgoët nous introduisit dans
histoire de la basilique (voir encadré) !
Et vint le temps bienvenu du pique-nique…
A 14h, surprise ! Pas de Cantique de
Zacharie comme prévu, mais un commen-
taire du passage de l’évangile de Luc
(13, 24-30) celui de la porte étroite,
porte par laquelle nous avons tous à nous
efforcer d’entrer. Ce chemin balisé par les
exigences de Dieu est un chemin de vérité,
un chemin qui mène à la vraie Vie.
Après avoir tenté de découvrir ensemble le
message de la peinture de Notre-Dame de
la joie à partir d’une photocopie, nous
avons été invités à réfléchir sur les
Béatitudes (Luc, 6, 20-23) et à
entendre l’appel à exprimer notre foi
dans la culture d’aujourd’hui.
Il nous faut rendre présente et audible
l’attitude de Jésus qui respecte la liberté et
la créativité de chacun, tout en ne cachant
pas les exigences d’humanité. Christ nous
invite à la Joie, même au milieu des larmes !
Des témoignages de foi ont suivi :
Celui d’Annie dont le fils est guéri :
Ayez foi en la force de prière des amis !
Celui de Suzanne, qui a enfin retrouvé son
fils, elle aussi…
Enfin, nous sommes retournés à la basilique
pour un temps d’adoration eucharistique.
Quel bonheur de se retrouver entre frères
autour de Celui qui nous réunit dans son
amour. Comblés, j’en suis sûre, par quelque
trésor invisible déposé en nos cœurs par
Marie, Notre-Dame-du-Folgoët, nous nous
sommes séparés en nous disant au revoir.
A la prochaine rencontre, sans doute à
Querrien, le 14 juillet… Dans la fraternité
toujours renouvelée, par la grâce du
Seigneur…
Denise Merdy
La première pierre fut posée en 1364
par la volonté de Jean IV de Monfort.
De fait, l’histoire s’est écrite de maniè-
re invisible sur la base d’une légende :
Salaün ar Foll, le fou du bois, sorte de
mystique, menait en ces lieux une vie
d’ermite, portant une grande dévotion
à la Vierge Marie. Après sa mort, le
premier novembre de l’an 1358, on vit
un lys sorti de terre, à l’endroit où il
reposait. Sur ce lys était inscrit en
lettres d’or «Ave Maria ». Mots qu’il
avait prononcés toute sa vie !
La ferveur religieuse grandit et attira
de très nombreux pèlerins, venant
parfois de très loin. La reine Anne de
Bretagne vint, dit-on, y prier à cinq
reprises. Après bien des vicissitudes,
(aucun vitrail de cette époque ne sub-
siste après la Révolution ! ), la période
de paix qui suivit favorisa l’agrandisse-
ment et l’embellissement de cette
basilique de style flamboyant.
Aujourd’hui, nous avons le bonheur
de pouvoir contempler un magnifique
jubé, datant du quinzième siècle,
en pierre de Kersanton, finement
ciselé et extrêmement rare.
Visite guidée de
la basilique
du Folgoët
La météo n’était pas très clémente en ce dimanche 24 juin 2012. Tôt le matin, dans la basilique du
Folgoët, Marie attendait, les bras grand ouverts, la Fraternité Saint Jean-Baptiste, à l’occasion du
quarantième anniversaire de sa fondation. Peu à peu, les groupes de Quimper, de Douarnenez,
Concarneau et Quimperlé rejoignirent celui de Brest. Merci Françoise, notre présidente nationale,
d’avoir fait le voyage pour être parmi nous !
Fraternité du Finistère
Merci pour le dernier numéro du
bulletin de la Fraternité (juillet 2012).
J'ai aimé y découvrir les photos de
personnes d'habitude simplement
nommées. Cela m’a ainsi permis de
faire connaissance avec la présidente,
le nouvel aumônier, le père Le Meur,
et le docteur Marion Husson.
J'ai beaucoup apprécié l’ensemble de
l'exposé si détaillé de ce médecin.
J’ai trouvé vraiment providentiel
d'avoir en main à ce moment-là
la revue Il est vivant où se trouvait le
témoignage du prêtre évoqué dans le
livre de Claude Forcadel.
Bref, ce numéro m’a paru tellement
précieux que j'ai demandé qu’on
l’envoie à deux amies confrontées
par leur époux à cette maladie.
Pour finir, je peux encore témoigner
que, voilà peut-être vingt ans déjà, si
ce n’est plus, sur un tract proposé par
notre paroisse, Mère Teresa appelait
à faire abstinence d’alcool pendant le
Carême, en solidarité avec une
personne que nous connaissions. Ce
que je fais depuis, chaque année.
Anny Hertz
Courrier
Fraternité de Bayonne
Comme chaque 24 juin, nous avions rendez-
vous chez les Pères Bénédictins à l’abbaye de
Belloc, endroit silencieux, paisible dans un
cadre merveilleux de verdure.
Nous étions neuf dans cet endroit idéal pour
prier et réfléchir, avec un accompagnant
extérieur.
Nous avons commencé la journée par la
messe chantée avec les Sœurs Bénédictines.
Merci, Seigneur Jésus, pour cette rencontre
où nous avons trouvé fraternité et unité dans
la prière.
A 14 heures, nous avons eu un apport du Père
Pierre Lafargue, suivi d’un échange avec les
participants.
En résumé, le mal est un mystère,… nous de-
vons accepter de ne pas tout comprendre…,
essayer de louer le Seigneur, le remercier mê-
me avec les « pépins »…
Nous avons terminé la journée par une prière
accompagnée du frère Denis.
Merci, Seigneur Jésus, pour cette belle journée
studieuse et festive vécue dans une grande
fraternité.
NDLR : nous conservons le contenu détaillé pour
une éventuelle publication ultérieure.
Fraternités d’Ile-de-France
Nous étions une vingtaine à nous
retrouver rue du Bac dans la cour de
la Chapelle de la Médaille miracu-
leuse pour participer à la messe
de la Vigile de la fête de Saint Jean-
Baptiste. Grâce à Internet et à des
rencontres providentielles, le messa-
ge d’invitation s’est transmis effica-
cement de l’un à l’autre.
Nous avons été particulièrement
heureux de retrouver des frères et
sœurs que nous n’avions pas vus
depuis longtemps à Paris : Juliette et
Jean-Claude, Luc et Marie-Louise,
Julien… Heureux de fêter ensemble
notre anniversaire de Fraternité.
Sœur Klara, religieuse de Saint Vin-
cent de Paul, nous a accueillis cha-
leureusement. Elle nous avait large-
ment associés à la préparation de
cette messe et nous avait réservé
des places dans les premiers rangs.
Merci à elle.
Marie-Françoise a fait une première
lecture. Nelly a lu les intentions de la
prière universelle, avec une intention
toute spéciale concernant la Frater-
nité et les malades de l’alcool.
Puis nous nous sommes rendus tous
ensemble, avec le Père Bernard,
chez les frères Lazaristes, rue de
Sèvres. Nous avons partagé un sym-
pathique goûter dînatoire, grâce en
particulier aux soins attentionnés de
Claudine.
Un beau moment d’échanges dans la
lumière du solstice d’été !
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L’Eglise de France est engagée actuellement dans la démar-
che appelée Diaconia 20132. A l’Assemblée Générale de mai
dernier à Tours, Brigitte Bécard très investie au niveau de
la solidarité de son diocèse, nous a aidés à réfléchir à cette
mission évangélique du service. Ecoutons son témoignage…
« Que pourrait-on faire de plus dans notre vie ? Le service
du frère ! Diaconia 2013 invite notre communauté à regarder
autour d’elle. Ce que nous découvrons peut nous aider
à changer notre relation aux autres. Mais parler du service de la diaconie1
c’est parler d’abord de trois attitudes inséparables dans l’Evangile.
L’humilité. On peut lire dans Luc 17, 10 : Nous sommes de simples servi-
teurs ; nous avons fait ce que nous devions faire.
Lors de la retraite des acteurs de Diaconia 2013 à Lourdes, le prédicateur du
pape, le Père Cantalamessa, nous a réaffirmé « l’importance de la véritable
humilité : (elle est de) se faire petit pour élever les autres dans le service ».
Dans cette optique, il est très important de savoir que nous sommes l’instru-
ment de Dieu. Il s’agit de faire confiance au Seigneur, de le prier pour
ceux qui nous sont confiés. Et puis, nous avons à apprendre à lâcher prise.
Quand nous accompagnons des personnes, nous avons seulement à croire
qu’il y a toujours quelque chose à faire.
Le changement de regard.
Je repense, à ce sujet, à l’histoire de Luc. Ce médecin congolais vivait à
Bourges où il avait passé son diplôme d’infirmier. Mais il rencontrait les pires
difficultés pour obtenir des papiers de séjour sur le territoire français.
Sa perte d’identité se lisait sur son visage, il en devenait « gris ». Un jour,
en ville, une personne qu’il avait soignée autrefois l’a croisé et l’a appelé :
«Docteur ! docteur !». Reconnu dans sa dignité par cette interpellation,
il a soudain repris un visage humain… Nous aussi, nous pouvons repérer
comment nous avons été accueillis en pays étranger et répercuter
autour de nous cette prise de conscience.
Qui est Brigitte Bécard ?
Brigitte Bécard est déléguée
épiscopale à la solidarité pour
le diocèse de Tours (37),
et pharmacienne de profession.
Des engagements lui tiennent
particulièrement à cœur :
- celui auprès des migrants
avec le Secours catholique,
- son rôle d’administratrice
d'une association d'insertion
par le vêtement, et d'un
établissement d'aide
par le travail (ESAT).
- Sans oublier des responsabilités
au niveau de sa commune.
Dossier : Le service du frère
Lors de L’assemblée générale à Tours,
Brigitte se trouve entre Marie-Claude et
Marie-Françoise.
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Le non-jugement
Je pense maintenant à Michel. Malade alcoolique, il vient régulièrement à
l’accueil du Secours catholique, ouvert de 7 h à 11 h, pour y prendre le petit-
déjeuner. Il aime bien jouer au Mikado. Pour moi, ces moments de
rencontre sont l’occasion de découvrir les richesses qui sont en lui.
Jean-Luc, lui, était sorti de prison pour bonne conduite. Parfois, il
m’arrivait de me promener avec lui en ville. J’apprendrai plus tard qu’il a tué
une femme qui me ressemblait. L’aurais-je fait si j’avais su…
Je revois aussi Saïd. Il vivait dans la rue. Un samedi matin, il est venu me voir à
l’accueil en m’apportant ce poème brésilien intitulé «Des pas sur le sa-
ble…» (voir page 12). Le lundi suivant, il mourait, seul, sur un banc. Quand
notre petite équipe du Secours Catholique l’a appris, nous avons souhaité le
voir une dernière fois. Après avoir procédé à sa toilette funéraire, son père
et son frère nous ont autorisés à entrer dans la chambre funéraire. Et ils sont
sortis, nous laissant un instant seuls avec Saïd : nous savions alors qu’il était
dans les bras de Dieu.
Il y a ce que Dieu voit. Et Dieu voit de belles choses à l’œuvre : ces nombreux
témoignages qui nous sont donnés nous rappellent que Dieu se réjouit de ce
qui réjouit le cœur de l’homme.
Comment pouvons-nous créer du lien ?
L’autre dimension du service à mieux découvrir, c’est la mise en réseau.
Nous essayons tous d’être des transmetteurs. Nous avons alors à nous
demander comment notre mouvement peut entrer dans une proposition
de transversalité avec d’autres afin d’irriguer par exemple tout un diocèse.
Comment pouvons-nous créer du lien ? Voici plusieurs exemples concrets.
Les tables ouvertes paroissiales avec le Secours catholique : ces repas
fraternels sont organisés à l’initiative de la communauté chrétienne.
On y invite les paroissiens, les voisins, les personnes isolées, les personnes à la
rue…, en un mot le « tout venant ». Tout le monde s’y sent investi.
La diaconie du Var : dans le diocèse de Toulon, l’évêque a fondé Il y a
30 ans la « diaconie du Var » regroupant beaucoup d’initiatives. La Fraterni-
té saint Laurent est née en son sein. Sa référence étant Saint Laurent martyri-
sé pour avoir proclamé que « les pauvres sont le seul trésor de l’Église ». Gilles
Rebêche y a joué un rôle important, après avoir fait le choix de rester diacre,
pour être vraiment le serviteur de ses frères.
Les voyages de l’espérance avec le Secours catholique :
ces pèlerinages spirituels se déroulent à Lourdes. Ils sont un outil. Ils se
préparent durant des mois, avec des participants très divers – salariés
(1) Que signifie Diaconie ?
Ce mot vient du grec
diakonos, signifiant
le service. Dans la Bible,
il s’agit de transmettre
quelque chose qui ne
nous appartient pas,
et qui est souvent
de l’ordre de la parole.
Mt 8,14-15, la belle-mère
de Pierre.
Documents
Parole de Dieu,
Service du frère,
Hors-série Prions en Eglise,
Diaconia 2013 Servons la Frater-
nité, Bayard (5 euros).
Diakonia, le service dans la Bible,
n°159 Cahiers Evangile, Mars
2012, Service biblique catholique
Evangile et vie Editions du Cerf
(9 euros)
Dossier : Le service du frère
http://www.diocese-frejus-toulon.com
9
du Secours catholique, personnes accueillies, bénévoles. En se réunissant régu-
lièrement, ils se posent une question : que veut-on vivre ensemble ? On laisse
aussi toujours la possibilité à celui qu’on n’attendait pas de venir. Il se passe de
belles choses ! Lors d’un de ces voyages, le dernier venu justement a joué un
rôle formidable dans le groupe. Je pense aussi à ces deux femmes qui s‘étaient
« accroché » et qui n’ont pas hésité à monter sur scène pour représenter ce
qu’elles avaient vécu. C’était très fort. Sans oublier ce groupe qui pour la fête
de Saint Martin a confectionné son manteau.
Le réseau Saint Laurent, lui, favorise une mise en réseau de nom-
breux groupes (Sappel, Chrétiens quart-monde, Magdala, la Fraternité
Saint-Laurent, Fraternité Bernadette, fraternité du serviteur souffrant,
espace Bernadette, Cité Saint-Pierre, Pierre d’angle, Secours Catholique/
Caritas France) en mettant les plus fragiles au cœur de la fête et de la
réflexion. L’objectif est qu’une relation régulière se tisse, entre les groupes
de chrétiens qui partagent en Église un chemin de Foi, avec et à partir
des personnes vivant des situations de pauvreté et d’exclusion.
Ces groupes organisent des visitations dans les paroisses, Ils vont chaque
dimanche dans une paroisse différente pour animer la messe et faire
connaître le message.
Le réseau Saint Laurent suscite des fêtes là où il est implanté... Ainsi à
Tours, un café associatif, les haltes de jour, la Mission étudiante, des pa-
roisses, la Banque alimentaire organisent ensemble une veillée de Noël.
En terminant, je n’oublie pas que nous entrons dans l’année de la Foi.
Ne voyons pas cela comme quelque chose en plus par rapport à tous nos
engagements et à Diaconia 2013. Tout va dans le même sens.
Car la charité mène à la foi. Il s’agit d’évangéliser tout le champ
de nos relations et de consentir à regarder les événements que nous vivons
à la lumière du Christ serviteur.
Brigitte Bécard
(2) Qu’est-ce que Diaconia 2013 ?
Diaconia 2013 est un appel lancé
pour élargir la responsabilité
du service des frères à tous les
membres de l’Eglise.
En effet, la diaconie ou service
de la charité n’est pas d’abord
une affaire de spécialistes.
Elle concerne chacun d’entre nous
http://diaconia2013.fr/
Calendrier Diaconia 2013
septembre 2012 –Carême 2013 :
- aller à la rencontre... et
approfondir les liens entre
service des frères et
célébration...,
- relier l'engagement social
et la vie liturgique
de la communauté,
Carême 2013 - avril 2013 :
Inviter à célébrer la fraternité…
9-11 mai 2013 :
Rassemblement national
à Lourdes
Dossier : Le service du frère
Je me sens pauvre devant un ami qui ne veut plus me voir et se renferme dans sa souffrance.
Je suis restée pendant long-temps dans la Fraternité sans avoir à dire pourquoi j’étais là. J’ai aimé ce respect et cette discrétion.
Servir : quelques paroles entendues en mai dans nos groupes de partage
Parfois on n’a pas
conscience de ce qui
se vit dans l’ins-
tant. Une rencontre
a pu paraître insi-
gnifiante. Et plus
tard on en com-
prend le sens.
Bénéficier
du service
d’un frère,
c’est la vie.
Tours mai 2012
L’évêque m’a proposé de deve-
nir aumônier de prison et je n’y
avais jamais pensé.
Ce n’est pas évident d’avoir assez
de foi pour interpeller le Seigneur.
Parfois on voudrait que ça aille
plus vite. Mais le temps de Dieu
n’est pas forcément le nôtre.
Souvent on ne comprend pas ce que Dieu
attend de nous. Mais c’est le chemin qu’il
nous demande d’accueillir dans la foi.
10
A l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père. Jn 17, 11
Nous connaissons les dernières paroles de Jésus
avant qu’il entre dans sa Passion-Résurrection.
Elles mettent en lumière la dimension du combat
spirituel au sein de notre vie chrétienne :
entre l’attirance de l’Esprit Saint et ce qui résiste à
Jésus dans le monde. Cette frontière traverse chacun
de nos cœurs. Par notre baptême, le Christ nous a
choisis et nous a pris dans le monde tout en n’étant
pas du monde :
De même que tu m’as envoyé dans le monde,
moi aussi, je les ai envoyés dans le monde.
Le Christ prie pour ses disciples, et pour chacun
de nous, non pas pour nous enlever du monde,
mais pour nous garder du mal, du Mauvais.
Allons même plus loin, nous sommes en ce monde
les témoins du Christ qui révèle le désir du Père.
Son dessein est que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la connaissance de la vérité,
c’est-à-dire à vivre dans la liberté des enfants
de Dieu, conduits par l’Esprit d’adoption du Fils
qui habite nos cœurs.
Comme Fraternité d’accompagnement de nos frères et
sœurs dans la dépendance ou la co-dépendance,
nous sommes surtout invités à révéler la puissance
de la miséricorde divine qui est puissance de
libération vis-à-vis de toutes les chaînes, en vue
d’entrer dans la liberté des enfants de Dieu.
Dans cette sollicitude mutuelle, nous sommes
appelés à devenir toujours davantage ce que nous
sommes : le Corps dont Jésus est la tête. Et, dans ce
Corps, les relations prennent source du Père à qui le
Christ nous relie dans la communion eucharistique.
Père Michel Longuemare
Extraits du message de Benoît XVI
pour le Carême 2012
Faisons attention les uns aux autres
pour nous stimuler dans la charité et les
œuvres bonnes (He 10, 24).
Aujourd’hui aussi, la voix du Seigneur
résonne avec force, appelant chacun
de nous à prendre soin de l’autre.
Aujourd’hui aussi, Dieu nous demande
d’être les gardiens de nos frères
(Gn 4, 9), d’instaurer des relations
caractérisées par un empressement
réciproque, par une attention au bien de
l’autre et à tout son bien.
Le grand commandement de l’amour du
prochain exige et sollicite d’être cons-
cients d’avoir une responsabilité envers
celui qui, comme moi, est une créature
et un enfant de Dieu (…).
Il ne faut pas se taire face au mal. (…),
le reproche chrétien n’est jamais fait
dans un esprit de condamnation ou de
récrimination. Il est toujours animé par
l’amour et par la miséricorde (…).
L’apôtre Paul affirme : Dans le cas où
quelqu’un serait pris en faute, vous les
spirituels, rétablissez-le en esprit de
douceur, te surveillant toi-même,
car tu pourrais bien toi aussi être tenté
(Ga 6, 1). (…) Même le juste tombe sept
fois et se relève (Pr 24, 16) dit
l’Écriture, et nous sommes tous faibles
et imparfaits (1 Jn 1, 8). Il est donc très
utile d’aider et de se laisser aider à jeter
un regard vrai sur soi-même pour amé-
liorer sa propre vie et marcher avec plus
de rectitude sur la voie du Seigneur. (…)
Que les membres se témoignent une
mutuelle sollicitude (1 Co 12, 25),
affirme saint Paul (…)
Le Christ ne nous enlève pas du monde, nous dit le père Michel. Nous sommes en ce monde ses témoins. Méditation.
Dossier : Le service du frère
11
Dans un magnifique site monta-
gneux, à proximité du col de Ronce-
vaux et de la frontière espagnole,
un jour par semaine, nous installons
sur une petite table l’un de nos
présentoirs, ainsi qu’une autre
boîte contenant les intentions
de prière recueillies ces derniers
mois pour les malades dépendants.
Quand les pèlerins arrivent près de nous,
après quatre heures de marche,
nous leur proposons de l’eau fraîche
et une relaxation des pieds pour
ceux et celles qui le désirent.
Mais notre priorité reste quand même le
message de la Fraternité. Utilisant nos
modestes connaissances en espa-
gnol, anglais et allemand, nous ex-
pliquons à ces personnes venant
des quatre coins du monde qu’elles
peuvent inscrire sur un papier le
prénom et la dépendance d’un ami
ou d’un être cher qu’elles veulent
spirituellement soutenir. Dans la
continuité de cette action symboli-
que, nous leur proposons de pren-
dre à leur tour un petit billet dans
l’autre boîte. Cela leur donnera
l’occasion de faire participer physi-
quement la personne en question à
la difficulté du chemin (camino) et
peut-être l’aider ainsi à sortir du
chemin d’esclavage induit par son
addiction. Elles l’emporteront avec
elles à Saint Jacques et peut-être, si
elles le désirent, dans leur propre
pays. Ainsi de la cathédrale de
Bayonne via Saint Jacques, des
personnes dépendantes, sans
même le savoir, sont fraternelle-
ment « portées » en Australie,
au Japon, aux Amériques et en
beaucoup d’autres pays.
Cette expérience s’est avérée extraordi-
nairement positive et les échanges, d’une
émotion intense. Aux croyants nous
offrons un petit flacon d’eau de
Lourdes, ce qui suscite souvent une
émotion, parfois source de larmes.
Certaines réactions se traduisent
par des étreintes cordiales et cha-
leureuses, et ces personnes que
l’on ne reverra plus emportent
avec elles, en plus du petit billet
portant le prénom, le message
de la Fraternité.
Toutefois si quelques pèlerins passent
sans s’arrêter, d’autres, au-delà de
nos échanges, nous proposent de
prier ensemble. Nous nous tenons
la main en cercle et la prière se dit
en plusieurs langues. Certains res-
tent quelques minutes, d’autres
plusieurs heures, à échanger sur
notre action et à nous confier des
enfants, des parents ou des amis
qui sont « addicts », malades ou
dans le besoin.
Des événements surprenants arrivent :
une dame allemande toute émue
nous déclare que le prénom inscrit
sur le petit papier qu’elle vient de
tirer de la boîte, est le même que
celui qu’elle a mis dans le présen-
toir. Un Américain, après avoir prié
avec trois autres personnes, nous
donne sa bénédiction… Nous
apprendrons par la suite qu’il est
prêtre à Washington DC (la capitale
fédérale). Et encore, ces quatre jeu-
nes femmes lettonnes orthodoxes
qui ont fait un séjour en Inde dans
la communauté de Mère Teresa.
Après nous avoir demandé de prier
avec elles, elles nous offrent une
médaille de cette congrégation.
Le contact avec tous ces pèlerins a
déclenché en nous et sans le savoir
une dépendance : celle de la Frater-
nité du Chemin… En rendant grâce
à Dieu pour ces partages spirituels
chaleureux, nous espérons ferme-
ment reconduire cette expérience
l’an prochain.
La fraternité de Bayonne a mis en place dans une abbaye et des
églises des présentoirs et des boîtes à intentions de prières.
Cet été et dans le même esprit, elle a pris une initiative très
originale sur le chemin de Saint Jacques. Alex raconte.
Dossier : Le service du frère
12
Bulletin trimestriel
ISSN 1154-475
Le numéro : 2,5 €
Abonnement, 1 an : 10 €
Comité de rédaction : Marie-Françoise
Decoux, Françoise Desmur, Marie-
Elisabeth Lafaille, Père Christian Le Meur.
Trésorière : Marie-Françoise DECOUX
2 rue Jules Guesde 92120 MONTROUGE
Cotisation à l’association : 14 €
Samedi 20 octobre 2012
Conseil d’administration à Paris.
Du 19 au 27 novembre 2012
Pèlerinage en Terre Sainte
sur les pas du Christ
et de Jean-Baptiste
26 au 28 avril 2013
Récollection nationale et
Assemblée générale 2013
Chez les Bénédictines du Sacré-Cœur
de Montmartre à Paris 18e
SITE
www.fraternitesaintjeanbaptiste.org
Agenda 2012-2013
Bulletin trimestriel
ISSN 1154-475
Le numéro : 2,5 €
Abonnement, 1 an : 10 €
Adresses des responsables diocésains et régionaux
03 En attente de responsable, s’adresser à Marie-Claude Gallard,
Presbytère, Le Bourg 03450 Chouvigny
22 Nathanaël Gay Le Village Saint Joseph, 22110 Plounevez-Quintin
29 Jean-Baptiste Stéphan 1 rue du Stade 29710 Landudec
31 Paule et Serge Famery 52 av. Justin Pagès 31190 Auterive
35 Marcel Yardin 15 rue des Sports 35120 Épiniac
36 Yvette Blanchet 6/18 rue Champ-Carreau 36000 Châteauroux
37 P. Gabriel Chaigneau 1 rue Charles Lindberg apt 14 37000 Tours
56 Maïté Lasbleiz 29, rue des Caprelles 56260 Larmor-Plage
57 J.-M. Bivert 78 rue de Pont-à-Mousson 57158 Montigny-lès-Metz
63 Martine et Maurice Labouré Saint-Joaris 63250 Chabreloche
64 Maïté Uhalde 38 rue Cépé 64500 Saint Jean-de-Luz
75 En attente de responsable, contacter le secrétariat national (page 1)
76 Dominique Saison 174, bd François 1er 76600 Le Havre
78 Nicolas de Laigue 22 rue des Etats-Généraux 78000 Versailles
94 Françoise Desmur 17 rue Lafouge 94250 Gentilly
U ne nuit, j’ai fait un songe. J’ai rêvé que je marchais le long d’une
plage, en compagnie du Seigneur. Dans le ciel apparaissaient,
les unes après les autres, toutes les scènes de ma vie. J’ai regardé en arrière
et j’ai vu qu’à chaque scène de ma vie, il y avait deux paires de traces sur le
sable : l’une était la mienne, l’autre était celle du Seigneur.
Ainsi nous continuions à marcher, jusqu’à ce que tous les jours de ma vie aient
défilé devant moi. Alors je me suis arrêté et j’ai regardé en arrière.
J’ai remarqué des endroits où il n’y avait qu’une seule paire d’empreintes,
et cela correspondait exactement avec les jours les plus difficiles de ma vie,
les jours de plus grande angoisse, de plus grande peur et aussi de plus grande
douleur. Je l’ai donc interrogé :
« Seigneur, Tu m’as dit que Tu étais avec moi tous les jours de ma vie et j’ai
accepté de vivre avec Toi. Mais j’ai remarqué que, dans les pires moments de
ma vie, il n’y avait qu’une seule trace de pas. Je ne peux pas comprendre que
Tu m’aies laissé seul aux moments où j’avais le plus besoin de Toi. »
Et le Seigneur répondit : «Les jours où tu n’as vu
qu’une seule trace de pas sur le sable, ces jours d’épreuves
et de souffrances, eh bien, c’était moi qui te portais. »
Des pas sur le sable du poète brésilien Adémar de Barros
Téléphone national
Hélène Favé
02 98 03 45 93
Le site de la Fraternité
sera très prochainement
opérationnel !