Post on 03-Apr-2015
Définitions de base
Toutes les productions que vous allez voir ont un objectif commun : illustrer la Gestion Mentale à l’œuvre sur le terrain et cela, en ciblant une des notions-clés : ...
l’EVOCATION.
Définitions de base
Perception Activité perceptive
Evocation
Activité évocative
Evoqué
Pour assurer une meilleure compréhension et pour essayer de respecter la complexité de la vie mentale, nous vous proposons , en enchaînement, des définitions des concepts suivants :
Concept voisin : projet (voir document sur ce mot)
Sensation
Sensation Les organes des sens captent les informations que nous envoie le monde extérieur et ils les transmettent au cerveau pour y recevoir un traitement.
La sensation c’est l’entrée en activité des récepteurs sensoriels. Elle précède immédiatement la perception.
« Nos souvenirs se constituent à partir des messages sensoriels que le monde extérieur nous fait parvenir. Nos cinq sens – la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût – sont donc les portes d’entrée majeures de notre mémoire....
... Mais ce qui est perçu par les sens n’est jamais mémorisé tel quel, à l’instar d’une photographie ou d’une bande sonore...
Sensation → Perception
... A peine perçues par le cerveau, les informations sensorielles sont analysées en profondeur, puis associées entre elles, comparées à d’autres et affectées de marqueurs émotionnels, topographiques (le lieu de l’apprentissage) et temporels (la date). » Extrait de Votre Mémoire, Larousse, 2004, p. 100.
Quels que soient l’endroit et le moment où je me trouve, des tas de stimuli extérieurs à moi viennent en permanence à ma rencontre : il y a en effet des tas de choses que je peux voir, entendre, toucher, sentir et goûter.
On peut dire que ces stimuli viennent continuellement mettre en action les différents organes des sens que je possède : visuel, auditif, tactile, olfactif, gustatif.
... et la sensation entraîne la perception.
Sensation → Perception
Perception Cette perception, déclenchée par un stimulus extérieur, aboutit à une impression qui permettra la constitution d’un objet (mental) et puis, à sa reconnaissance.
Quand cet acte est déclenché délibérément , c’est-à-dire quand il est animé ou porté par un projet, alors on parle d’activité perceptive. Celle-ci donne lieu à des évocations qui donnent sens aux choses perçues.
Au cours d’une journée, nos sens perçoivent énormément d’informations, dont bien souvent, nous n’avons pas conscience parce que nous n’en avons pas besoin.
Définition de base
... l’EVOCATION
De quoi s’agit-il ?
Un exemple
Ce matin, en passant dans un jardin public pour me rendre à mon travail, je vois une magnifique fleur aux couleurs vives et au parfum délicieux. Elle se balance doucement au gré du vent.
Maintenant que je travaille depuis plusieurs heures dans mon bureau, je repense à cette fleur et elle est présente en moi, presque ... comme ce matin.
Quel est le processus en jeu ?
Quel est le processus en jeu ?
En passant devant cette fleur, ce matin, je me suis arrêté, je l’ai bien regardée, je l’ai touchée, je l’ai sentie, je l’ai encore regardée, ...
... afin de m’en faire une image mentale car je voulais l’avoir encore avec moi quand elle ne serait plus présente en réalité.
Schéma EN SCHEMA
Objet dema perception
MOI
Allers et retours nombreux entre la fleur que je vois et que je sens en réalité et l’image que je construis dans ma tête de cette fleur.
J’évoque mentalement cette fleur.
Schéma et définitionEN SCHEMA
Objet de perception
MOI
Les flèches bleues qui vont de droite à gauche et de gauche à droite indiquent :
- l’activité perceptive exercée avec le projet d’évoquer la fleur par une image mentale.
- l’activité évocative exercée à partir de l’objet de perception; elle nécessite du temps.
Pour désigner tout ce processus, on parle d’évocation. C’est une des deux significations de ce mot .
Processus évocatif
Schéma et définitionEN SCHEMA
Objet de perception
MOI
L’objet mental constitué dans le prolongement de l’activité perceptive est, dans ce cas-ci, un objet visuel.
Cet objet mental a pu être constitué parce qu’il y avait au départ un projet précis (voir document sur ce mot).
Cet objet mental s’appelle aussi évocation; c’est le deuxième sens de ce mot. Il s’agit bien du résultat de l’acte d’évoquer. On parle également dans ce cas d’évoqué.
Processus évocatif
Autre possibilitéEN SCHEMA
Objet de perception
MOI
Je peux aussi « me parler cette fleur » en la regardant et ne pas la voir dans ma tête.
Cette fleur vient de s’ouvrir ! Elle a huit pétales triangulaires qui vont du jaune au brun; le cœur est jaune orange; elle a 4 feuilles, 2 petites vert clair et 2 plus grandes, vert foncé. Comment s’appelle-t-elle ? A quelle famille appartient-elle ?
Cette fleur vient de s’ouvrir ! Elle a huit pétales triangulaires qui vont du jaune au brun; ensuite, le cœur est jaune orange; elle a aussi 4 feuilles, 2 petites vert clair et 2 plus grandes, vert foncé. Comment s’appelle-t-elle ? A quelle famille appartient-elle ?Elle ressemble à cette fleur que j’ai vue il y a quelques jours dans un jardin; comment était-elle encore ? Et puis, elle a un parfum proche du lilas et elle bouge légèrement avec le vent, ...
L’objet mental constitué dans le prolongement de l’activité perceptive est, dans ce cas-ci, un objet verbal.
C’est aussi une évocation, mais de nature différente de celle de la diapositive précédente puisqu’elle est constituée par des mots que je me parle dans ma tête.
Autre possibilitéEN SCHEMA
Objet de perception
MOI
Je peux aussi entendre quelqu’un me parler de cette fleur et ne pas la voir dans ma tête ni me la parler moi-même.
L’objet mental constitué dans le prolongement de l’activité perceptive est alors un objet auditif.
C’est toujours une évocation, mais de nature différente de celles des diapositives précédentes puisqu’elle est constituée par des mots que j’entends parler dans ma tête avec la voix d’un autre.
Cette fleur vient de s’ouvrir ! Elle a huit pétales triangulaires qui vont du jaune au brun .... ... ...
Elle ressemble à une fleur que l’on voit couramment dans les jardins et dont les graines sont comestibles ... ...
Et puis, elle a un parfum proche du lilas et elle bouge légèrement avec le vent, ...
Autre possibilitéEN SCHEMA
Objet de perception
MOI
Je peux encore toucher cette fleur et puis dans ma tête, l’évoquer par une impression, un ressenti tactile.
L’objet mental constitué dans le prolongement de l’activité perceptive est, dans ce cas-ci, un objet tactile auquel je peux ajouter une image et/ou des mots.
C’est une évocation, mais de nature encore différente de celle des diapositives précédentes puisqu’elle est constituée par un ressenti tactile, qui peut être accompagné ou suivi de mots ou d’images.
Autres possibilitésEN SCHEMA
Objets de perception MOI
Les objets de perception peuvent être de différentes natures : visuels, auditifs, tactiles, olfactifs, gustatifs, en mouvements, fixes, etc.
Quels qu’ils soient, ils peuvent être évoqués de différentes manières, avec fidélité et/ou transformations.
J’entends le bruit de la mer sur les rochers du phare.
Ce poulet va être délicieux !
.....
......
Prolongements possibles ...EN SCHEMA
Objet initial de perception
MOI
Je peux aussi à partir de cette fleur que je vois penser à d’autres choses qui ne sont pas présentes en réalité, mais auxquelles je songe dans ma tête.
J’imagine que j’analyse au microscope un pétale ...
Je la compareà d’autres fleursconnues en remarquant les ressemblances et/ou les différences
Je la décompose
Etc.,
etc.
Evocation en situation de rappel
Cette fleur vient de s’ouvrir ! Elle a huit pétales triangulaires qui vont du jaune au brun; ensuite, le cœur est jaune et orange; elle a aussi 4 feuilles, 2 petites vert clair et 2 plus grandes, vert foncé. Comment s’appelle-t-elle ? A quelle famille appartient-elle ?Elle ressemble à cette fleur que j’ai vue il y a quelques jours dans un jardin; comment était-elle encore ? Et puis, elle a un parfum proche du lilas et elle bouge légèrement avec le vent, ...
MOI
Je peux aussi à certains moments être en situation d’évocation sans qu’il y ait aucun contact perceptif.
Je peux par exemple repenser à ma fleur quelques heures ou quelques jours plus tard sans l’avoir revue en réalité.
on peut dire que :
En d’autres mots
Monde extérieur et intérieur
Perception
Evocation(s)
ProductionObjet
depercep-
tion
Perception
Perception
Evocation(s)
ProductionObjetde
percep-tion
Nos sens fonctionnent en permanence. Mais une fois que les stimuli ne sont plus là, nous n’avons pas d’office conscience de tout ce que : -nos yeux ont vu-nos oreilles ont entendu-notre bouche a goûté -notre corps et nos mains ont touché-notre nez a senti
Activité perceptive - évocation
Perception
Evocation(s)
ProductionObjetde
percep-tion
Activité perceptive
Activité évocative
guidées par un projet
Retour vers des acquis / des évoqués antérieurs afin d’aboutir à une production.
Quelques définitions
L’évocation est une façon de faire vivre dans sa tête le monde extérieur.
C’est la « traduction mentale » personnelle de ce que j’ai vu / entendu / senti/ goûté / touché, en l’absence de l’objet de perception.
« EVOQUER, c’est faire exister dans sa tête ce que l’on a perçu, en se le « redonnant » sous forme d’images mentales, visuelles, auditives ou tactiles ». (A. de La Garanderie).
Quelques définitions L’évocation est un objet « mental » constitué et produit dans le prolongement d’une activité perceptive. L’évocation est également un processus mettant en scène un geste opératoire de la pensée en quête de sens.
« L’évocation est l’ACTION du sujet qui se représente mentalement, en leur donnant des formes accessibles à la conscience, les informations perçues, mémorisées ou créées par lui. » (Ch. EVANO, La gestion mentale, p.11).
« L’évocation est aussi le RESULTAT de cette action, l’OBJET MENTAL, obtenu et utilisé. La forme de cet objet dépend du langage intérieur employé par le sujet ». (Ch. EVANO, idem)
En d’autres mots encore :
L’évocation est bien au cœur de la gestion mentale.
Les évocations peuvent s’exprimer par des images concrètes ou abstraites, par des mots, par des réminiscences tactiles, olfactives ou gustatives.
Elles peuvent être fixes ou mobiles, colorées ou non. L’évocation suppose que le sujet est en état de veille.
Pour conclure
Et s’iI n’y a pas d’apprentissage sans évocation,alors, donnez-moi le temps d’évoquer !
C’est ce qu’on appelle la pause évocative.
Pour conclure
Les évocations sont personnelles à l’individu, mais elles peuvent devenir accessibles à la conscience par l’introspection aidée par le dialogue pédagogique (voir document sur ces mots).
La complexité et la diversité du travail évocatif sont immenses.
A vous de compléter votre information !
Réalisation :Michèle Giroul de l’Institut International de Gestion Mentale
Anne Moinet, Hélène et Pierre-Paul Delvaux
d’Initiative et Formation Belgique.
Mise en forme Microsoft PowerPoint 2003 : Hélène Delvaux.
2007pour le projet européen Co-nai-sens
Photos : PP. Delvaux
Images : clipart sur http://office.microsoft.com