Post on 07-Aug-2020
- 1 -Cœur d’Occitanie
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Mon papi dort tout le temps mais je l’aime quand même
Mon papi je l’adore
Mon papi il m’aime et moi aussi
Mon papi dit que je suis jolie
Je lui dis toi aussi même
Si tu as une calvitie
Papi est drôle
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Poèmes individuels
Enfants de moins
de 10 ans
L’école L’école est une vraie chance
Mais personne n’y pense.Sans elle, on ne saurait rien du tout,
Mais quand on va à l’école, on apprend beaucoup.Dans la cour, on joue si bien
Avec les copains !Mais quand on est en classe
On a du mal à garder le silence.
- 2e prix -
Zoé BSaint-Pierre-de-Trivisy
Martin ALVERNHEBrassac
Cœur d’Occitanie
En 2018, « Poésie, Slam … Même pas peur !!! » Acte VI a renouvelé le concours de poésie
et a rassemblé encore plus de participants.
Ce renouveau a pris la forme d’un cadavre exquis, créé dans 7 bibliothèques de Hautes
Terres d’Oc, à l’occasion des ateliers d’écriture. Ce pari amusant est à découvrir dans le
recueil page 14.
L’innovation s’est également exprimée dans le cadre de la déambulation poétique sur
le sentier des Immortels à la Maison du Sidobre. Les textes de Vian, Brel, Gainsbourg,
Nougaro… interprétés par le duo des Musarts ont emmené les participants dans un pur
moment de bonheur.
Les textes de 2018, aussi divers que poétiques, sonnets, alexandrins, haïkus ou belle
prose vous donneront peut-être envie vous aussi de participer au concours cette année.
Bonne lecture…
Papi
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Poèmes collectifs
Enfants de moins de 10 ans
Ecole Louis CavaillesClasses CE1 – CE2
Année scolaire 2017-2018BRASSAC
Sur mon chemin de l ’école, mon danger principal est de traverser la rue en marchant,Sur ton chemin de l ’école, ton grand danger est de traverser les éléphants.
Moi dans mon pays, je peux me lever assez tard,Toi dans ton pays, tu dois te lever très tôt pour ne pas être en retard.
Moi, je suis juste à côté,
Toi, tu dois faire beaucoup de trajet.Moi, je viens en voiture ou à pied,
Toi, tu marches longuement sur un chemin escarpé.Moi, dans la voiture, je reste les bras croisés,
Toi, au Maroc, il y a des rochers et tu peux tomber.En France, je vais à l ’école avec mon cartable sur le dos,
Au Kenya, tu y vas avec un bâton et un bidon d ’eau.Moi je porte des habits de n’ importe quelle forme,
Toi, tu portes un uniforme.
Nous, en France, nous jouons dans la cour en arrivant,
Vous, au Kenya ou en Argentine, vous levez le drapeau en vous rassemblant.
Nous, en France, nous jouons garçons et filles mélangés,
Vous, en Inde, vous jouez séparés, chacun de son côté.
En France, on a l ’eau au robinet,
Au Kenya, pour avoir de l ’eau, tu dois creuser.
En France, on respire un bon air,
En Inde, l ’air est pollué mais il y a la mer.
Moi, mon école est sécurisée.
Toi, ton école n’est pas très protégée.
Pour moi tout est plus facile,
Pour toi tout est très difficile,
Pour tout ce courage, cette force et ce mérite,
On t’admire et on te félicite.
Sur le chemin des écoliersdu monde entier
- 2e prix -
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Ecole de Saint-Pierre-de-Trivisy
Classe Maternelle - SAINT-PIERRE-DE-TRIVISY
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Merlin DUFOURLACROUZETTE
La forêt est en deuil,Mais la brute avance.Armée de sa lance,N’a pas pensé au cercueil.Certains disent que les hommes sont des bêtes,Mais la bête a peur de l’Homme.Cette chose qui fait la fête,Mange, boit et achète,Tant que la terre lui donne.
L’homme, pareil à la bête sauvage, tue.Tue pour le plaisir,Tue pour se nourrir,Tue pour récolter,Tue, même pour aimer.
Il détruit même jusqu’à son espèce.Détruit arbres et haies,Détruit faune et fl ore,Même détruire l’aurore,
Il y arriverait.
En continuant de saccager,Abîmer, dévorer,
Même cette gentille planète,Voudra les enterrer.
Poèmes individuels
Enfants de 10 à 13 ans
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- 2e prix -
C ’est la nuit. Tout est calme et silencieux.Les grillons chantent, les étoiles ornent les cieux,
Et les lucioles se cachent dans la lune.
Tandis que la douce brise agite les feuilles,Formant un frou-frou orchestral,
La lumière de la lune donne aux arbresDes formes effrayantes et théâtrales.
Puis, derrière l ’ horizon, une lueur orange...C ’est le soleil qui sort de sa tanière ;
La nature se réveille, papillons, taupes, mésanges !Faites le bonjour à l ’astre de lumière.
Adam KUJAWA
PERPIGNAN
Poèmes collectifsEnfants de 10 à 13ans23 haïkus
Ecole primaire, classes CE1 et CE2
Collège du Montalet, classe de 5ème
Année scolaire 2017-2018 – LACAUNE
La pomme rose Quatre boules argentées
La sphère blanche Katharina et Jade
Boule de gomme Une petite sphère Se met en boule
Justine et Loan
Une boule d’or Et une boule dorée La boule roule
Margot, Héloïse
Une boule d’or Et une boule dorée La sphère roule
Margot, Jessica Boules argentées Quatre sphères orangées
La boule jaune
Larisa et Jade
Une boule blanche
Une sphère orange
Quatre arbres bleus
Gabin et Erwan
Une boule d’or
Deux boules en bois dorées
Trois boules gelées
Anthony et Robert
Une boule bleue Un petit oeuf argenté Beaucoup de boules
Léa et ilona
Huit sphères jaunes La grosse boule jaune Deux boules jaunes
Romane etLéana La sphère dorée
La boule en plastique
La boule grise
Mohamed et Tiago La boule à zéro
Une boule argentée
La sphère rose
Cloé et Louanne
Avoir deux boules
Quatre boules éclairées
Un cercle rouge
Owen et Ionut
La sphère rouge Il y a la boule bleue La sphère dorée Elena et Théo Neige orange
Boule multicolore Une sphère noire
Luis et Titouan
Huit sphères jaunes La grosse boule jaune Deux boules jaunes Tess et Elsa
Deux boules jaunes Quelques boules orangées
Trois boules dorées Léa et Robert
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Animale
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Poèmes individuels
Adolescents
de 14 ans à 18 ans
Ecole primaire, classes CE1 et CE2
Collège du Montalet, classe de 5
ème
Année scolaire 2017-2018 – LACAUNE
Aventurier, parti toucher la beauté,Qu’on observe là où elle n’a été chassée,
Depuis quelques montagnes, quelques rivages,Sur tout continent, à l’image d’une cage,
Dont se tordent et s’effacent pour ses yeux,Les barreaux de la beauté et du fabuleux.
Aujourd’hui j’étaisRavi d’apprendre le mot.
Sphère c’est joli
Sebi et Rafael
Un joli bébéUne belle sirène
Un chat gris et noirAna et Maya O.
Boule à zéroJe trouve ça rigoloC’est très rigolo
Baptiste et Nina
Ballon de basket
Qui rebondit par terre
Revient dans mes mains
Louis et Maya
Ballon de foot
J’aime les clémentines
Taille crayon bleu
Lindsay et Marion
Quatre petits fours
Une boule qui roule
Cirque petit moi
Ilian et Justin
La trousse est rose
Blanche-Neige va dormir
Boule à zéro
Lola et Elise
L’horloge rougeUne merveille vole
Basket volant
Alexandru et Milo
Boule puante
C’est très rigolo
C’est pas rigolo
Clément et Nina
Boule de billard
Qui était toute molle
Et une pomme
Maé et Bianca
Ballon de rugby
Je vais marquer un essai
Tu seras content
Hamza et Maya
Six faces d’un dé
Sept jours de la semaine
Tournent autour de nous
Léna et Rayan
Le chewing-gum tout rondIl volait dans la ville
Avec un joueur
Antoine et Anaël
Aujourd’hui MariusA appris le mot sphère
Il est rigolo.
Marius et Félix
------------------------------- PPRREEMMIIEERR pprriixxPREMIER pr--------------------- Jennifer CHAUVET
MOUREN
L’aventurier
Jolie licorneUn chat tout mouillé et bleuDes ciseaux rougesSasha et Akimy
Des boules rondesBallon de basket jaune
Horloge blancheMélissa et Quentin
20 Haïkus sur Vladimir Skoda.Vladimir Skoda est un artiste né à Prague en 1942.
La boule rougeOumaïma a des pommes
Les oreilles en feu
Oumaïma et Sarah
Jeu de la sphèrePerdue dans les nuages
Qui suit les odeurs
Louise et Nikita
L’orange verte
Les fl eurs sont toutes rangées
Un bateau en mer
Belinda et Milo
- 2e prix -
- 7 -
- 2e prix -Il y a le cœur Rassuré +Celui qui n’a pas peur d ’être censuré,
Et qui n’aime pasÊtre murmuré.
Celui qui est toujours làpour te consoler.Celui qui se fout
De tous les préjugés.
Cette personne te dit : « T ’ inquiète pas, ça va passer ! »
Il y a le cœur Nerveux -Celui qui est seul dangereux.
Et qui est bloqué
Sur le mode « Grincheux ».
Celui qui est toujours stressé,
Qui se sent délaissé.
Cette personne te dit : « J ’ai peur de mal faire ! »
Il y a le cœur Libéré ++Celui qui peut tout lâcher
Sans trop se soucier,De c’qu’ il a à gérer.
Celui qui prend la vie du bon côté,
Et qui n’a pas envieDe tout péter.
Cette personne te dit : « Prends la vie comme un jeu d ’enfant ! »
Il y a le cœur Fatigué - -Celui qui en a marre de s’faire larguer,
Qui se fait traiter,De fou ou de fêlé.
Celui qui n’est pas làSeulement pour le cul.
Et qui aimeraitArrêter ces calculs.
Cette personne te dit : « Prends du recul ! »Il y a le cœur Heureux +++
Celui qui dit « nous », et non plus « eux »,Et qui n’a pas forcémentBesoin d ’être amoureux.
Celui qui n’aime pas l ’malheur,Et qui se refuse d ’avoir peur.Cette personne te dit : « Je suis heureux pour la vie ! »Il y a le cœur Dépressif - - -
Qui se pose seul sur les récifs,Et qui se demande « Qui est compréhensif ?! »Celui qui suit l ’étapeNerveux et fatigué
Et qui atterritAu fond du puits sur un quai !Cette personne te dit : « C ’est pas moi que tu vois… mais elle »Fanette COUTAREL-BOUISSET
MONTREDON-LABESSONNIE
Nathan Engels - Aurélie GlouxLOUDEAC
Poèmes Enfants - Adultes
Duo des générations
La tortue
Il existe une forêt, un village secretOù tous sont acceptés s’ils sont déguisés.Ici, ni de disputes ni de méchancetés maisDes fêtes de carnaval et des bals costumés.Il y a des korrigans en costume celtique,Un drôle de magicien bien plus clown que truquiste,Des gardes forestiers déguisés en sapin,Des pins et des cyprès habillés en humain.
Au milieu du chemin, un vieil homme au dos rondPorte un gros sac à dos et avance sans entrain.Sans le domicile fi xe, il marche vers son destinPoches vides, riche pourtant d’être encore de ce monde.
Ses vêtements sont terreux, son visage est ridé.Sa maison sur le dos ralentit sa démarche.Le clown-magicien prévient toute l’assembléeQu’un invité arrive avec une carapace.
Heureux de ce costume réussi de tortue,Les korrigans sautillent de joie et de bravos.La forêt enchantée, en guise de Bienvenue,Fait danser les pommiers et chanter les oiseaux.
La tortue hébétée savoure ce nouveau vent.Le parfum pique un peu, ses yeux se mouillent dedans.Il pleure de joie le vieux monsieur qui est sans toitEt pose son sac à dos pour la dernière fois.
Ton Cœur ?
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faire ! »
Cett
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- 2e prix -
- 2e prix -
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Coucou la girafe, Ton long cou Me sert de toboggan, Coucou le « rocéros »
Coucou Tu es bien féroce, Coucou l’éléphant Tu jettes de l’eau Bien trop haut, Coucou « l’hippototame » Dis bonjour à la dame.
Relais Assistantes Maternelles
Hautes Terres d’OcBRASSAC
Résidence Départementale
Marie Elisabeth Cavailhes
Unité de Vie Traditionnelle
SAINT-PIERRE DE TRIVISY
Claude Brugier, Lucette Salvetat,Madeleine Bardou, Hélène Prat
Résidents de l’EHPAD La Pastellière SAIX
Poèmes collectifs
Le matin en se levantElle fait son travail en rêvant ;En rêvant d’une vie meilleure
Qui ferait son bonheur !
Elle est prête à midi,Tout s’améliore pour elle petit à petitEt tous les espoirs lui sont permis !
La femme du soir en se couchant,Repense à ses années passées,
Contente que les choses aient évoluéEt voir enfi n ses rêves réalisés.
« En avant les femmes »
De toi à moi…
Toi, tu es l ’avenir
Moi, j ’ai déjà vécu
Toi, tu vas devenir
Moi, j ’ai déjà vu
Le temps est devant toi
Moi, j ’ai toujours l ’espoir
De partager tes joies
Lors de quelques veillées, le soir.
N ’oublie pas les vraies valeurs
L’amour et le respect
C ’est la base du vrai bonheur
Dans toute sa simplicité
Accepte les différences
Dans toutes les circonstances
Tu prendras parfois de la distance
Et ce sera là, ma reconnaissance et ta renaissance.
De toi à moi,De moi à toi,
Les uns avec les autres,Les autres avec toi et moi
Qu’ importe c’est un grand « Nous »,On le prénomme « Partage ».
C ’est un allié précieuxPour devenir des vieux comme ils disent…
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Poèmes Individuels Catégorie humour
Dans les concours de poésie,
On me parle en termes abscons,
Je les écoute tout ahuri,
J’ai vraiment l’air d’un con !
Il paraît que les rimes ont un sexe,
Masculin ou féminin,
J’en suis tout perplexe.
Je trouve cela plutôt coquin !
Si des rimes masculines
S’entrelacent avec des féminines,
La strophe deviendra-t-elle câline ?
Tout cela me turlupine !
La poésie est inégalitaire
Avec ses rimes pauvres et riches.
Où est donc la justice littéraire ?
Je trouve cela pas vraiment chic !
J’aurais dû écrire en rimes riches,
Et même avec des acrostiches,
Pour vendre mes œuvres une fortune
Et amasser beaucoup de tune !
Un quidam m’a présenté le sonnet,Son nombre de vers, de pieds...Cela m’a fait beaucoup de mal,J’ai réalisé que les miens étaient bancals.
Un vieux « m’as-tu-vu »A voulu m’insuffl er l’esprit du « haïku ».Je lui ai dit de se faire hara-kiri,Il m’a traité de riquiqui !
Une rombière m’a expliqué l’alexandrin,Sa métrique et ses hémistiches.J’ai constaté que j’étais dans le pétrin,Pour, en alexandrins, parler de miches.
J’ai découvert les subtilités de l’élision, Mais je ne me fais aucune illusion,Je ne sais toujours pas compter,Dans mes illustres vers, le nombre de pieds.
Poésie ecclésiastique,Poésie un tantinet érotiqueOu poésie contemporaine,Qu’importe, pourvu que j’aie la veine !
Pourquoi autant de rigidité ?La poésie doit être spontanéité.Je continuerai à écrire mes poèmesAvec mon cœur comme je les aime !
Satanés concours de poésie
Philippe PAUTHONIERDUNKERQUE
Christian BLEDTONNAY-CHARENTE
--------------------------- PPRREEMMIIEERR pprixPREMIER prix-----------------------------
- 2e prix -
Des hauts et des bas
Mesdames, bénissez le génial inventeurDu merveilleux collant, qui pour votre bonheur,
Souligne joliment le galbe de vos jambesEt partout vous tient chaud dès que revient novembre.
Oui, pour votre confort, c’est une belle aubaineMais pour l ’ homme amoureux, alors, quelle déveine !
Triste désillusion car ce nouveau rempart,Obstacle à son désir, vraiment le désempare.
Si au premier émoi, ose, une main qui tremble,S ’égarer découvrir la douceur d ’une peau,
Son audace est châtiée car s’oppose, là-haut,Le gardien de nylon qui veille sur le temple.
Souffrez que je vous dise, je préfère les bas,Au plan de l ’érotisme, il n’y a pas débat.
Non, je ne peux louer le progrès car en somme,Pour réchauffer la lune, il refroidit les hommes.
ie, ie,bscons,
on !
nt un sexe,
oquin !q
ess féminines,,,,i i-t-elle e e e câcâcâcâlilililinenenene ????
ne !
tairet ivres et ttt ririririchchchcheseee .ce littéééérarararairiririre e ee ?littéééérarrr iriririreeee ?vraiment chhhhicicicic !!!!
i riches
Dans mes illustres vers, le nom
Poésie ecclésiastitiiiquququque,e,e,e,é iPoésie un tatatatantntntntininininetetetet éééérorororotiqueOu poéoéoéoésisisisie e e e cocococontntntntemememempppop raine,Quuuu’i’i’i’impmpmpmporororortetetete, , , , popopopourvu que j’aie laj
PoPoPoPoururururququququoioioioi aaautant de rigidité ?LaLaLaLa ppppoéoéoéoésisisisie doit être spontanéitéLaLaLaLa p ésisss d it êt t éi éJeJeJeJe cccconononontinuerai à écrire mes poAvAvAvAvecececec mon cœur comme je les aAA eeee j l
s de poésiep
Philippe PAUTHONIEDUNKERQUE
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Des hauts et de
Mesdames, bénissez le génDu merveilleux collant, qui pouD ill ll t i
S ligne joliment le galbe d
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Poèmes Individuels
Catégorie D’ici et d’Ailleurs
Me voici assis seul à contempler la mer,elle danse devant moi tel un désert entre deux univers,mes yeux s’emplissent peu à peu de bleu,cet instant est pour moi apaisant et précieux.Sur la plage élégante au sable de velours,je crée mon nid douillet pour me bercer le jour.J ’ imagine alors un Pays qui me ressemble à sa manière,et me laisse dériver dans mon cœur en croisière.La ligne d ’ horizon m’ intrigue au plus haut point,c’est là où l ’ imaginaire commence et le réel s’éteint.Je voudrais bien toucher cet infiniment loin,découvrir son secret et y voyager serein.L’ horizon de la vie ressemble à cette mer,on ne saura jamais ce qui se cache derrière,mais mon regard curieux s’y plonge et puis s’y noie,peu importe l ’ infini révélateur pour moi.Cette mer avance et recule inlassablement,les vagues voyageuses naviguent en ses courants,elles viennent de si loin mais on ne sait pas d ’où,c’est tout de même beau de les imaginer en nous.Ainsi, entre Zeus et Poséidon qui se battent,entre l ’ horizon et ces deux univers qui m’épatent,le plus important pour le futur à présent.
Pierre COELLOSAINT-GERVAIS-SUR-MARE
Alain ESCUDIER
PORTIRAGNES
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e prix -
L’émigré
C’était un rêve fou : depuis ma tendre enfance,
Je rêvais de voyage et d’un monde nouveau.
Quitter mon sol natal était mon seul credo.
Je voulais découvrir ce beau pays de France.
Je trouverais là-bas des amis chaleureux.
Ce pays n’est-il pas la terre hospitalière
Dont parlaient mes anciens au retour de la guerre ?
N’est-il pas le pays béni des amoureux ?
Je voyais l’avenir lumineux, idyllique.
Alternant et travail et loisirs à mon gré,
J’en oublierai sans mal mon statut d’émigré
Pour goûter, sans réserve, un bonheur authentique.
Aujourd’hui, je repense à mon rêve envolé.
Ce soir, sur le trottoir, je vais seul, l’âme en peine
Et même si je n’ai ni rancune, ni haine,
J’ai comme l’impression d’avoir été volé.
J’ai perdu mon pays, perdu mes origines.
Je porte le fardeau d’être étranger ici
Et, sur mon sol natal, je le deviens aussi :
Je n’y trouve plus mon sang ni mes racines.
Mon statut d’émigré me met au désespoir.
Je voudrais le cacher dans la foule anonyme
Mais, au monde cruel, je dois la double dîme :
Je suis un émigré mais en plus je suis noir.
Poèmes Individuels Les uns avec les autres
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Le gagnant souhaite rester anonyme et
ne veut pas que son poème soit publié.
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- 2e prix -
L’échiquierDeux compagnons d ’un jour d ’une amère infortune
- L’un d ’eux blanc comme neige et l ’autre de peau brune -
Vaguaient vers le trépas
Dans un désert perdu dont on ne revient pas
Selon certains augures.
La Mort déjà, sans plus de fioritures,Affilait fin sa faux
Pour d ’ultimes assauts.
Un instant à l’arrêt devant quelque squelette,
Considérant, pensif, l ’homme blond qui halète,
L’ indigène s’enquiert, se redressant soudain :« Vous qui ne me toisiez hier qu’avec dédain,
Pourriez-vous, sans faillir, en regard de votre ombreAffirmer, tout de go, que la mienne est plus sombre ?
Et quand nos os luiront, dans le soir pestilent,Qui dira de nous deux lequel était le Blanc ? »
Amis, il vous faut bien m’en croire :Tant claire nous soit l ’ heure au matin débutant,
La même nuit est noireQui, longue, nous attend.
Guy VIEILFAULTCROISSY-BEAUBOURG
Poèmes Individuels
Expression libre
La prose« Hello ! La poésie ! Sors-tu des médiathèques ? Il paraît qu’on te boude ! Cela ne m’étonne pas, car tu es délicieusement surannée ! Ne te lasses-tu pas de toutes ces rimes qui te caractérisent et qui t’habillent d’alexandrins, d’hexamètres ou autres noms sophistiqués ? Nous te voyons beaucoup au Printemps des poètes, mais que fais-tu le reste du temps ?
La poésieJe chante les saisons, livre mes émotions… J’honore la Nature, dans un monde qui m’aime ! Pourquoi me faire ainsi triste réputation, Maudissant les auteurs de généreux poèmes ? Serais-tu ennemie de la gracieuse rime, Quand Racine, Corneille, Mallarmé ou Rimbaud L’ont chérie de leur plume, dans leurs œuvres sublimes ? De quoi te mêles-tu, en t’élevant si haut ?
La proseBrise donc tes chaînes ! Nous sommes au vingt-et-unième siècle, que diable ! Et puis, ce n’est pas toi qui feras fructifi er l’économie… Sais-tu que j’occupe une place très importante en librairie. Le monde m’achète, MOI ! Je suis le privilège des romans policiers, des documentaires des récits historiques… La liste serait longue !
La poésieL’élégance des vers a cessé de te plaire… Tu préfères, sans doute, une modernité. Mais pourquoi, sur le champ, me déclarer la guerre ? Dans un livre d’amour, partons cohabiter…
Alors, ma chère amie, tu vois la vie en prose… Offre-moi, aujourd’hui, l’attrait de tes nouvelles ! Accrochons un sourire, à nos regards moroses. Aimons nos différences ; arrêtons nos querelles !
La proseC’est vrai, je te l’accorde, je suis un peu stupide et mes affi rmations ne sont point tolérantes. Mes critiques acerbes sont de pures inepties. Respectons-nous, et scellons, désormais, notre entente cordiale. Aux sons qui se répondent, je ne serai plus rebelle. Les disputes restent vaines… Que l’écriture vive, voilà l’essentiel ! Conjuguons nos personnalités. Invitons la pensée des grands écrivains, leurs illustres citations, la photographie, la peinture et n’oublions pas le Slam !
La poésiePour ces paroles, un grand merci ! Mêlons nos âmes, avec bonheur… Belle amitié et nul souci ; Vive le Slam, et même pas peur !
Le chœur« Fortes d’une grandeur d’âme, d’une tolérance exemplaire, usant de métaphores, de fi gures de style et autres pertinences, la prose et la poésie inventèrent ensemble un autre genre : la prose poétique ! Alors, la Littérature fut très fi ère d’elles et les félicita pour cet accord consensuel et pacifi que ! »
L’entente cordiale Pièce en un acte
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Monique RENAULTNOYERS BOCAGE
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- 2e prix -
Jean-Michel CAMPSCAMBOUNES
Cinquante de mariage, on s’imagine alors,Sa femme est une perle, lui un mari en or,
Et tel un alchimiste changeant le feu en eau,Ces noces se transforment en pépites et lingots.
Mais semblable à Jason courant la toison d’or,
Qu’il est long le voyage, qu’il en faut des efforts…Et tels les argonautes ses vaillants congénères,
Enfants, petits-enfants vous admirent et sont fi ers.
Ce ductile métal, si beau, si malléable,Que l’on fond, que l’on coule, dont on tire des barres,
Pareil à votre amour tient la qualité rare,Même si le temps passe, il reste inaltérable.
Et comme une pépite ces noces se façonnent,Durant un demi-siècle deux orfèvres besognent,Battant tous les ennuis, polissant chaque doute,Clairsemant de joyaux les abords de la route.
Si vos proches en ce jour vous bâtissent un pont d’or,Restez humbles et modestes, et redoublez d’efforts,Car il faudra encore œuvrer dix ans durant,
Pour que ces noces d’or fusionnent en diamant.
A mes parents…
Ces noces appelées d’or
Poèmes Individuels Occitan
------------------- PPRREEMMIIEERR pprriixxPREMIER prix------------------------
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Lo temps passa sus las pèiras del rìuL’aiga clara alisa lo ròc e lo fa beluguejar d’estèlasComa fan las ensenhas dins la fonzor marina del cèlL’aiga davala, lo rìu s’escampa dins las combas negras ont sola se banha la luna Aicí se vei la nuèch inacabada
E puèi s’esparpalha, e somelheja demest los campsComa una lausa pausada sul tresaur celatTancant lo bruch e l’agach infi nitAicí capita la paur del silenci darrièr
L’estiu daurat e la nèu blau rauban pas l’arena blancaOnt jol revolum se dessenhan d’unes letras e mots pel libre del saberAicí se legís l’avenidor de las paraulas e de las causas mescladasAmont, la font porgís sa boca a la canda espelida de la marE l’aucèl s’i abeura e s’escampa al cèlAicí s’entemena la dralha del temps
La dralha del temps
Alain MAURYLUXEMBOURG
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Remembra-te, arma meuna soleta,D’aquel jorn ont la ciutadèla celèsta s’es abausonadaJos lo tarrabastal metallic de las espasasE lo tumult de las croses entretustadas,Brandidas per tot un batalhon de clèrgues, de soldatsE de guses aferonits.
Vosautres viviatz amont, dempuèi de temps, ufanoses invencibles
Dins l’ultim refugi bastit tot prèp del cèl,Imprenabla muralha contra la barbaria,Ciutadèla sacrada ont fl orissiá l’esperit,Ont cada jorn ganhat enaurava un pauc maiLa volença de viure liure.
- 2e prix -- SEGOND PRèMI -
Vòstre agach agusat emplonsava cap en bas dins la prada prigonda,O se perdiá tranquil dins lo vast orizont ofèrt per las montanhas,Òmes, femnas, pichons, joves e vièlhs mesclats,Demoràvetz aquí, dins los ròcs escarpatsOnt viure èra un miracle,Montsegur.
Imagina, arma meuna, l’odor del pan que fuma, montant cada matin,
E lo gost de la pluèja sus las ròcas lusentas,
La lutz miralhanta agrandissent l’espaci,
Puèi a la nuèch venguda, lo cant e son resson, desfi sant lo dangièr,
Quora la poësia desnosava la paur,
Lo cant del trobador.Son venguts nombroses dins un rambalh salvatge, en bramant a la mòrt.E un jorn aprèp l’autre los enòrmes bolets acompanhats d’injúrias,Ensajavan totjorn de montar fi ns al som.Un tron d’infèrn sens fi n ensordissiá la tèrra.E la paur, pòble meu, s’engulhava pertot,Vos bufant lo coratge de replicar, de téner còp,De jorns, de meses, un long ivèrn glaçat,Fins aquel jorn tan funèst de març.Al pè del pòg,Dins la prada tresmudada en un brasièr fumant,Dejós un cèl d’Apocalipsi,La furor, l’òdi e las fl amas gigantassas anientèron las vidas vòstrasMentre que los sanglots que los fums virolejants estofavanE los crits de dolor,
Imperceptiblament, se tresmudavan en cant de glòria,Extrèma ofensa indelebilaInfl igida al murtrièrsPer de temps sens memòria.
Omenatge
Marcelle GENYFONTRIEU
Uèi canta doçament, arma meuna,
Entend aquel mormolh inesperat, qu’es coma un fremiment,
Que monta de l’ombra de l’oblit, aprèp de sègles de silenci,
Coma una auròra tendra, magica e fragila,
Per tal qu’oblides pas.Paratge, bravariá, glòria e gràcia, omenatge a tu,
Pòble meu !
as,
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Production réalisée dans le cadre d’un cadavre exquis*
par les bibliothèques de Lacaune, Murat-sur-Vèbre,
La Salvetat-sur-Agout, l’Espace Culturel de la Marquise à Brassac,
la bibliothèque intercommunale des Rives de l’Arn
au Bout-du-Pont-de-l’Arn, la bibliotèca à Saint-Pierre-de-Trivisy,
la SAPV-médiathèque de Vabre.
*Un cadavre exquis est une façon de jouer avec les mots en complétant des phrases, textes, images, sans
savoir ce qui a été écrit ou dessiné avant.
Pour celui de « Poésie, Slam… Même pas peur !!! » 7 bibliothèques-médiathèques se sont prêtées au jeu.
Elles ont toutes respecté les règles suivantes :
- Chaque bibliothèque a animé un atelier d’écriture afi n de proposer 4 vers dans l’objectif de compléter
le poème, dont les 4 premiers vers ont été écrits par Michel Rouanet.
- Le premier maître du jeu a proposé les 4 premiers vers inscrits dans un carnet aux participants qui ont
dû proposer 4 vers pour poursuivre la poésie.
- Le deuxième maître du jeu a proposé alors les 4 nouveaux vers à ses participants qui ont écrit 4 vers
inédits.
Et ainsi de suite ! Jusqu’à la dernière bibliothèque qui a mis le point fi nal !
La seule contrainte, les participants ne devaient pas regarder au-delà des 4 vers précédents !
Le texte fi nal a été dévoilé lors de la remise des prix du concours de poésie le 23 juin 2018 à la Maison
du Sidobre (Vialavert - Le Bez).
Aux champignons
De la terre, engrossée
par les vents et l’ondée,
sous l’Autan apaisé
la croûte a cédé…
Michel Rouanet
à la poussée du cèpe bronzé.
Et se peut-il qu’alors,
Soient livrés des trésors,
que l’aube fait éclore ?
Bibliothèque de Lacaune
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Aux enfants en toute innocence, que rien laisse prendre
Ou allure de garnement, qui peut défendre
Un avenir somptueux d’un horizon lointain,
Peut-on voir une vie pleine de rebondissements incertains ?
Bibliothèque intercommunale des
Rives de l’Arn au Bout-du-Pont-d
e-l’Arn
Ou bien le promeneur,Errant pendant des heures, Repartira sans rien,Seul avec son chien.
Bibliothèque de Murat-sur-Vèbre
Enfants de nos contrées, vos vies en devenirOnt besoin de racines afi n de s’épanouir.Protégez ces richesses, osez les partager,Chaque humain est un arbre et tous font une forêt.SAPV-médiathèque de Vabre
Le jour descendait en rêvant de voyage.La nuit noire et froide, comme la nuit noire, soulage.
La lune des lacs, dès l ’aube, comme la morsure, blesse.Et moi, ému et aimé par une traîtresse.
Espace Culturel de La Marquise à Brassac
Ces quelques lignes écrites à plusieurs mains,
parviendront-elles un jour
à faire, des hautes terres, le grand tour
afi n que des enfants s’en saisissent avec entrain ?
La bibliotèca à Saint-Pierre de Trivisy
Au beau milieu des genêts odorants,Je me suis allongée et rêvantMes pensées se sont envolées dans les airsPar ce bel après-midi d’hiver…
Bibliothèque de La Salvetat-sur-Agout
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médiathèque de Vabre
ChCh
Au beau milieu des genêts odo
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Hautes Terres d’Oc et l’ensemble de ses partenaires (bibliothèques et acteurs culturels) remercient tous les participants au concours de poésie et aux différentes animations.
Saluons l’implication du jury, composé de bibliothécaires des Hautes Terres d’Oc, de professeurs du collège de Brassac, de membres d’associations culturelles, d’une ancienne gagnante du concours et d’élus ainsi que le travail du comité technique culture des Hautes Terres d’Oc.
Rendez-vous en 2019 pour
Extrait de la fresque réalisée par Laurie Viala lors de l’atelier « Soupe d’écriture poétique... »
Vendredi 29 mars 2013
Document réalisé par :
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Cœur d’Occitanie
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